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Rechercher : conseils de quartier

  • L'humour des pollueurs

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    Tout est dit dans le libellé du panneau qu'on pouvait voir cette semaine à l'angle de la rue du Delta et du Faubourg Poissonnière : L'enlèvement des objets encombrants est un service gratuit pour les particuliers. Conclusion : pas pour les professionnels.

    Les travaux dans la salle de bain, et précisément le changement d'un — ou d'une cuvette de WC, un must des dépôts sur les trottoirs ! — sont rarement le fait des particuliers parisiens. En conséquence, l'enlèvement du lavabo déposé ne serait pas fait gratuitement. Le professionnel qui se charge des travaux de remplacement doit enlever les sanitaires usés, cassés, passés de mode... et non pas les déposer au coin de la rue, de préférence assez loin du lieu des travaux pour que le lien entre les deux ne soit pas trop évident. 

    C'est au client qui fait exécuter les travaux que revient l'obligation d'y veiller, de vérifier que son plombier (mais cela pourrait aussi bien être l'installateur de fenêtres !) ne dépose pas ses anciens sanitaires à cent mètres du portail de l'immeuble...  Il serait malvenu que le même client râle contre l'état des rues, encombrées par de vieux sanitaires.... Et pourtant, nous en connaissons.

  • Gare du Nord: la modernisation se poursuit

    Depuis janvier 2014, la SNCF a lancé un vaste programme de rénovation et de modernisation qui se poursuivra jusqu'en 2018. Nous avons suivi depuis plusieurs années les travaux d'embellissement et de rénovation de la gare sans oublier ses abords. En septembre 2010, on inaugurait  le ravalement de la façade. Jeudi dernier, une autre étape de ces travaux a permis de présenter la mise en lumière de la façade par un éclairage LED plus économique et plus écolo. Un partenariat Ville de Paris-Gare du Nord dans le cadre du Plan Climat (voir plans dans un précédent article).

    gare du nord éclairage.jpg

    Cliquer sur la photo pour l'agrandir

    Les travaux sont loin d'être terminés. A court terme, la SNCF va procéder à du nettoyage (verrières, rosaces et lieux difficiles d'accès). Elle devra faire appel à des alpinistes du bâtiment. A long terme, donc sur 4 ans, son objectif essentiel sera d'améliorer les services pour la clientèle.

    Quelques dates: tout d'abord, dès la fin de cette année déplacement et agrandissement du commissariat, 2015 aménagement d'un centre d'affaires et ouverture d'une brasserie avec terrasse côté verrière.

    Nous savons que la SNCF tient à "redorer son blason" comme on dit et pas seulement en façade. Elle déplore la présence de nombreux toxicomanes à l'arrière de la gare rue de Maubeuge qui dérangent les touristes et ne donnent pas une bonne image. Cette rue a fait l'objet d'aménagements récents comme des jardinières et une fresque. Quelques modifications de voirie sont envisagées mais pas encore officialisées. Nous ne pouvons donc en dire plus pour le moment.

  • Les rues ne sont pas toujours aussi sales qu'on le dit !

    Nous écrivons souvent sur les coins et recoins malmenés et qu'on ne manque pas de nous signaler par de nombreuses photos. Nous relayons régulièrement auprès des services de la Direction de la Propreté et de l'eau (DPE) et des élus concernés. Parfois, l'état de certaines rues exaspère fortement et rien de plus normal. Et parfois, les rues sont propres mais on entend moins cette musique.

    Dans le 10e (c'est également le cas dans le 18e), élus et services sont à l'écoute et se déplacent volontiers pour un état des lieux. Action Barbès a réalisé deux marches exploratoires récemment, l'une autour de l'hôpital Lariboisière et jusqu'à la rue du Faubourg Poissonnière, l'autre aux abords de la Gare de l'Est en compagnie d'Elise Fajgeles, adjointe au maire chargée notamment de la propreté et de responsables des services de la propreté.

    La première balade a lieu sous une pluie légère un jour de marché entre 11h et 12h. Le boulevard de la Chapelle est correct; on est davantage gêné par l'occupation des trottoirs par les camions du marché; nous signalons le nécessaire nettoyage du distributeur de seringues mais il est de la responsabilité de l'association Safe. Quelques seringues usagées trainent autour du second appareil situé rue de Maubeuge. Le Smash (Service municipal d'actions de salubrité et d'hygiène) est pourtant passé peu avant. Une rue Ambroise-Paré propre. Rue Guy-Patin, un réceptacle très abîmé (sans doute par un recul de camion de livraison) attire d'autres sacs posés au sol. Décision de le déplacer. La poubelle sera retirée dès le lendemain et une nouvelle devrait être fixée au niveau du 3 de la rue. Pour les autres dépôts sauvages, il s'agit parfois d'habitants de la rue. Et dans ce cas, que faire?

    Boulevard de Magenta, le problème des pieds d'arbres, très souvent évoqué sur notre blog, reste entier. Sales, accidentogènes. Précisons qu'il n'est pas toujours aisé de distinguer qui fait quoi entre la DEVE (Environnement et espaces verts) et la DPE. On est à la fois sur le nettoyage des pieds d'arbres et sur leur entretien. Nous apprenons que ces pieds d'arbres ont droit à trois curages par an et des balayages fréquents ( qui ne doivent pas être faciles!). De jeunes arbres vont être plantés là où des barrières en bois sont installées. Un nouveau dispositif qu'on peut voir un peu partout dans la capitale pour une durée de 2 ans.

    plantation arbres, Magenta,

    Nous terminons par la rue de Dunkerque et le nord du Faubourg Poissonnière — lieu célèbre de  dépôts sauvages... Les services de la propreté le connaissent bien. "De tels dépôts ont fortement augmenté dans l'arrondissement, jusqu'à 150 (un chiffre officiel qui ne compte que ceux signalés à la ville par un habitant) à ramasser le lundi matin. Pourtant, pas d'effectifs supplémentaires pour plus de travail. Il faut se débrouiller avec les moyens du bord" nous explique un responsable.

    Pour les lecteurs qui habitent ce secteur, sachez que toutes ces rues sont lavées deux fois par semaine et balayées chaque jour. 

    Présentation de la 2e marche exploratoire aux abords de la Gare de l'Est dans quelques jours.

  • Octobre à Paris vaut bien ”April in Paris”

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    Ce n'est pas la Côte d'Azur ni Deauville ! Juste un des bacs à fleurs qui ponctuent le carrefour entre les rues de Dunkerque et Gérando (Paris 9e) dimanche dernier. 

    Dans ce blog qui dénonce les recoins sales le plus souvent — pas que ça... d'accord ! — il fait bon de voir des fleurs, et surtout ces jours-ci, où déjà les asters défleurissent, où les feuilles des marronniers et des platanes commencent sérieusement à jaunir, voire à tapisser le macadam. L'arrière-saison est le temps des chrysanthèmes mais pas seulement... 

    Une touche de rose tendre ne fait pas de mal. 

    Si quelqu'un sait de quelle espèce il s'agit... nous sommes preneurs. Le feuillage ressemble au cognassier du Japon, la fleur un peu à l'églantine... on sèche.

     

  • En réponse à l'article du 13 novembre sur la promenade urbaine...

    Nous souhaitons donner une suite à l'article du 13 novembre sur la promenade urbaine de Barbès à Stalingrad, au bas duquel les commentaires postés par des lecteurs nous semblent justes, légitimes.  Et pourtant...

    Le projet de Promenade urbaine, quels que soient les responsables des idées, les concepteurs, l'équipe d'urbanistes ou de gestionnaires de la voirie, puis la qualité de leur mise en œuvre, il faut comprendre que le projet définitif et validé ne pourra satisfaire tout le monde. Nature en ville, respect du patrimoine, attrait pour les habitants ou les promeneurs, entretien de l'espace public. Autant d'aspirations qui ont un but commun, celui de sortir ce parcours sous viaduc de l'abandon où il se trouve.

    Nous l'avons déjà dit ici, ce n'est pas un hasard si les migrants en quête d'un espace où se poser ont élu domicile au long de ce viaduc (à l'origine sur l'espace Eurovia sur le pont Saint-Ange); et pas, par exemple, dans les 14e ou 15e arrondissements à la frontière des 6e et 7e, sur la ligne 6 (Nation – Etoile) qui dispose du même viaduc, long de plus de 6 km et entrecoupé de nombreuses stations aériennes (plus d'une douzaine). La ligne 6 a d'ailleurs été appelée Ligne 2 Sud dans un premier temps. Mais elle n'a pas la même histoire, pas les mêmes peuplements.

    métro,ligne-6,stephanecompoint.com
    Crédits photos www.stephanecompoint.com

    Capture d’écran 2017-11-16 à 16.56.27.jpg

    La rue Caillé (18e) en septembre 2010 après destruction des immeubles insalubres.

    Le territoire de notre ligne 2 Nord a son propre caractère. Situé à la marge de quartiers très populaires, parfois insalubres et en voie de ghéttoïsation comme l'était l'ilot Caillé  ou le pâté de maisons remplacé aujourd'hui par le Centre d'animation du 18e (rue Ph. de Girard, photo ci-dessous en août 2008), il ne peut soutenir la comparaison. Il a son histoire, son passé, et ses quartiers au nord du mur des Fermiers généraux, ont accueilli bien des misères, des migrations, des petites gens et des petits métiers, avant le début du 20e siècle et les transformations de la société apparues après la Grande Guerre.

    rue Philippe de Girard

    L'histoire de la Goutte d'or est peut-être la plus illustrée par des textes et des anecdotes (entre Emile Zola et 28rueAffre, vous avez le choix!), mais les autres quartiers le long du boulevard de La Chapelle avaient des caractéristiques assez similaires.

    Toutefois, les immeubles les plus vétustes ont été détruits, laissant la place à des constructions modernes, pas toujours du goût du plus grand nombre. La Goutte d'or dans sa partie sud a été copieusement défigurée dans les années 1980 et 90. Mais, plus récemment, la Ville a tenté de conserver des petits immeubles anciens, des "dents creuses", et bien sûr a laissé en paix un certain nombre d'immeubles du 19e qui, eux, n'ont rien à envier à d'autres quartiers plus huppés.

    En conséquence, n'oublions pas que si le patrimoine doit faire l'objet de tous les soins, si le viaduc doit être mis en valeur par des éclairages choisis, comme le suggère Didier, si la nature doit reprendre ses droits dans cet univers-là, il faut surtout que ce site retrouve une vie normale avec des commerces, des hommes et des femmes, qui font leurs courses, ou se promènent avec leurs enfants, vont au square ou travailler sans devoir jouer des coudes pour passer dans une foule compacte.... Il y a encore du pain sur la planche !

    Quelle que soit votre opinion, essayez de nous la transmettre. Notre blog est lu par de nombreuses personnes, y compris certaines en charge du projet, ou qui y oeuvrent à différents titres, et vos idées ne tomberont pas dans un puits sans fond. Elles viendront grossir le panier commun.

  • Vélib' 2nde génération : un rêve ?

    Un rêve qui finira peut-être par se réaliser. Au bout de combien de mois ? Pour l'instant, nous attaquons le sixième mois de mise au point, puisque les promesses du calendrier prévisionnel étaient situées en début d'année... 2018.

    Enfin le nouveau prestataire de la ville, Smovengo, qui doit gérer, organiser, mettre à disposition des usagers… les Vélib’ de la deuxième génération accepte de rencontrer les associations de cyclistes parisiens, conjointement avec le syndicat Velib’ Métropole. Nous avons lu cette information — qui nous réjouit — dans la lettre hebdomadaire de Paris en Selle qui tombe régulièrement dans notre messagerie. 
     
    En attendant les bonnes nouvelles et les explications de la société en défaut... nous préférons vous laisser découvrir par-vous dans la presse tous les arguments des uns et des autres pour expliquer le fiasco et se dédouaner des responsabilités. Nous nous sommes concentrés sur un tour de quartier pour faire le point. A vrai dire, ce n'est pas brillant. 
     
    Dans le 10e : les stations les plus proches de notre cher carrefour sont rue Ambroise-Paré, rue Saint-Vincent-de-Paul, pour la proximité avec l'hôpital Lariboisière, rue de Dunkerque devant le restaurant Foresta/Pizzeria, côté gare du Nord, et rue de Dunkerque de l'autre côté du boulevard de Magenta, angle Rocroy.

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    Voulez-vous une anecdote vécue sur place ? Dimanche 10 juin, 17h, à la station ci-dessous, rue saint-Vincent-de-Paul il y a six vélib' dont trois inutilisables... Trois personnes se présentent qui veulent prendre un vélo. La première renonce, le vélo ne se décroche pas. Les deux autres, qui sont ensemble, réussissant à décrocher un vélo, mais un seul, renoncent aussi. 

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    Par pur hasard, nous pouvons comparer deux vues de la station située rue de Dunkerque près de la gare du Nord : la plus récente faite par nos soins, et une plus ancienne (sous le règne de JCDecaux !) en août 2017. La différence n'est pas flagrante, disons qu'elle est moins vide maintenant.

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    Traversons le boulevard de Magenta, toujours rue de Dunkerque. Cette station a toujours été problématique, rarement approvisionnée ou bien très fréquentée, les vélos y ont toujours été rares. Comme nous, de quelques clics, amusez-vous à remonter les archives photographiques de Google Street View. Le nombre maximum de vélos est 8 en mai 2008, sur toutes les photos prises ; mai 2012 aucun, juin 2014, 2 vélos, septembre 2014, 7 vélos, mai 2016, 2 vélos, août 2017, 2 vélos... et quand on sait que régulièrement certains sont défectueux! On ne peut pourtant pas accuser l'équipe de Google de choisir des jours ou des horaires particuliers. C'est totalement aléatoire, les vélib' ne sont pas sa priorité !

    Pour rester dans sa tradition, la station offrait le jour de passage de notre photographe glorieusement... un seul vélo. 

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    Dans le 9e : on retrouve encore la rue de Dunkerque, décidément très riche en stations, à défaut de l'être en vélib', cette fois en haut, près du boulevard de Rochechouart : vide !  

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    Puis une autre rue Gérando, non loin de l'arrêt du 85 : le matin à 10h deux vélos, le soir à 17h un seul vélo, à la même borne, peut-être parce qu'il n'était pas en état de rouler...

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    Dans le 18e :

    Sous le viaduc au carrefour Barbès-Rochechouart : supprimées les stations de Vélib'

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    Devant le Carrefour de la rue de Clignancourt... : nous n'avons pas tout compris, car cette photo parlait clairement, début avril 2018, d'une intervention pour le nouveau service Vélib' alors que nous avons constaté en lieu et place un stationnement automobile banal en épi. 

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    Photo Jean-Paul Devienne

    Dans la rue de la Goutte d'or, une station semble fonctionner, mais le paiement par carte est refusée, et de toute façon aucun vélo n'est disponible. 

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    Et rue Jean-François Lépine, même scénario avec un vélo hors d'usage ! 

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  • Portes ouvertes au ”64 Chapelle”

    A la suite de notre article du 26 avril dernier sur les derniers préparatifs avant l'ouverture du nouveau centre d'Aurore situé 64, boulevard de la Chapelle et 5, rue de Chartres, son directeur avait pris la parole dans les commentaires pour compléter notre propos. Cet échange s'était conclu par une promesse de leur rendre visite dès que cela serait possible. On y arrive maintenant. Les travaux sont finis.

    Monsieur Léon Gomberoff, directeur du CSAPA Aurore 75 et du CAARUD EGO Association Aurore nous invite et vous invite pour une journée portes ouvertes du nouvel établissement en ces termes : 

    Chers collègues, amis, voisins ou partenaires,

    Le mercredi 30 mai dernier, le Centre de Soins et d’Accompagnement et de Prévention en Addictologie (CSAPA) EGO de l’association Aurore a ouvert ses portes dans ses nouveaux locaux, au 64 boulevard de la Chapelle. Ce centre ouvre désormais du lundi au vendredi de 9h30 à 17h30. C’est avec grand plaisir que nous vous convions aux journées portes ouvertes, qui se tiendront les mercredi 4 et jeudi 05 juillet prochains de 17h à 19h, au 64 boulevard de la Chapelle.
     
    Pour en savoir plus sur nos activités : https://tinyurl.com/rapportEGO2017
     
    Merci de confirmer votre présence par le biais du Doodle suivant : https://doodle.com/poll/h9kuvzfqh6diidf3
     
    Bien cordialement, 
    Leon Gomberoff
    Directeur CSAPA Aurore 75 et CAARUD EGO Association Aurore
    tel : 0153099947 / 0671603964
    Fax : 0153099943
    5, rue de Chartres 75018 Paris
  • Une fête des marchés bien discrète à Barbès

    Retour sur quelques jours qui devaient être festifs un peu partout dans Paris.

    La communication de la ville de Paris a surfé sur la Fête des marchés qui se tenait du 30 mai jusqu'au week-end des 2 et 3 juin. Depuis quelques années, en effet, la Ville s’attache à relancer la fréquentation des marchés, dont on constatait un certain assoupissement. Ces jours-là, elle participe financièrement à l’animation sur les marchés qu’elle confie à ses délégataires. De quoi s’agit-il ? Une animation avec des moments conviviaux, des ateliers récup’, des concours du plus bel étalage, des paniers de fruits et légumes à gagner, etc. Il n’est qu’à aller faire un tour sur le compte Twitter de notre gestionnaire local, le groupe Dadoun, pour voir un album photo de cet événement sur d’autres marchés. 

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    La mairie a même fait imprimer, en grand nombre,  des sacs en toile que les marchands ont mission de distribuer à leur clientèle. D’après nos informations, chaque commerçant reçoit un carton. Un agent du groupe Dadoun coordonne les animations. 
    Sur la photo ci-dessous, ne vous trompez pas. Si vous voyez un viaduc, sachez que c’est celui du boulevard de Grenelle et la cliente au large sourire qui montre le caddie isotherme qu’elle vient de recevoir est sur le marché de Grenelle (69 étals entre la rue de Lourmel et la rue du Commerce 15e). 

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    Etonnés de n' avoir croisé ni animation, ni stand festif, ni atelier de quoi que ce soit,  le samedi suivant nous avons interrogé les commerçants directement, en plus de nos voisins qui fréquentent le marché et n’avaient rien vu. Grands yeux, visage interrogatif.  Et votre président, a-t-il vu quelque chose ? L’a-t-on averti de l’événement ? "A part deux jeunes dames vers 9h30 qui se sont présentées dans un français très sommaire — l’animation aurait été difficile avec elles de toute façon — et sont reparties rapidement, on n'a vu personne", nous répond-on. Le placier avait bien averti de l'existence du concours du plus bel étalage, mais à la suite rien. Ni affiches, ni flyers, ni les paniers à gagner, ni les fameux sacs ! Les commerçants ne sont pas contents. Etrange.

    Nous qui sommes des observateurs mais aussi des râleurs, cette situation nous interpelle. Plusieurs explications sont possibles. 
    1° la Ville discrimine et favorise certains marchés par rapport à d’autres, les bons élèves et les mauvais, par exemple. Les enveloppes destinées à financer les animations des marchés parisiens, lors de cette « fête des marchés », iraient plus aisément dans les beaux quartiers ?  Plus calmes, plus gérables. Mais... comme il s’agit d’argent public, ce type de discrimination nous paraît peu probable. Cela s’oppose aussi aux efforts récents de plusieurs directions (Propreté, Commerce, Prévention & sécurité…) pour améliorer la situation, la propreté, et le respect des règles du marché de Barbès. On ferait machine arrière ? Non. Un argument supplémentaire, la Ville ne gère pas elle-même ses marchés, mais passe par une délégation de service public. Ici le groupe Dadoun. 
    2° Les gestionnaires ont tous bénéficié de la livraison des sacs, et des financements relatifs aux gadgets nécessaires à l’animation et aux ateliers de cuisine ou de récupération, mais ici, à Barbès, Dadoun a peut-être jugé que ce serait difficile à mettre en oeuvre ? Qu’en dit la Ville dans ce cas, elle qui cherche à sortir de la grisaille ses quartiers populaires ? Quelle est l’autorité qui a décidé de ne pas offrir de fête des marchés aux habitants du 18e sud et des quartiers alentour ?
    3° Le groupe Dadoun a peut-être mal géré l’affaire, son personnel a-t-il pris des décisions malheureuses ? A force de chercher dans les programmes en ligne, nous avons trouvé que le 2 juin un concours d’étalage aurait été organisé à Barbès…. Par qui ? comment ? si les protagonistes eux-mêmes n’en ont pas été informés correctement. La direction du Groupe Dadoun doit s’expliquer sur ce manquement et sur l’utilisation des fonds alloués par la Ville à cet événement. La Ville elle-même doit faire toute la lumière sur la non-utilisation à Barbès du budget « Fête des marchés ». Certes, ce marché ne manque pas de clients, mais est-ce une raison pour le traiter différemment ? 

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    Un dernier mot, il nous semble que cet "événement" sur le marché aurait pu être couplé avec une autre opération, à savoir "Tous mobilisés pour la Goutte d'Or sud" qui occupe beaucoup la mairie ces dernières semaines. 

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    Ci-dessus le marché Convention, toujours le 15e…

     

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    Pour info,  http://www.parisgratuit.com/fete-des-marches-2018/
    les animations Fête des Marchés alimentaires parisiens du 30 mai au 3 juin 2018
    Des animations et des ateliers gratuits
    invitation gratuite sur les marchés à Paris
    Marché Saint-Honoré (1er), Bourse (2e), Monge (5e), Raspail bio (6e), Saxe-Breteuil (7e), Bastille (11e), Popincourt (11e), Vincent-Auriol (13e), Villemain (14e), Belgrand (20e), Télégraphe (20e)
    Paris 75001 Marché Saint-Honoré Place du marché Saint-Honoré atelier culinaire Stop au gaspillage alimentaire 9h-13h mercredi 30 mai 2018
    Paris 75002 Marché Bourse Place de la Bourse – atelier récup 15h-19h vendredi 1er juin 2018
    Paris 75006 Marché Raspail Boulevard Raspail – atelier culinaire Stop au gaspillage alimentaire 9h-13h dimanche 3 juin 2018
    Paris 75007 Marché Saxe-Breteuil Avenue de Saxe atelier culinaire Stop au gaspillage alimentaire 9h-13h jeudi 31 mai 2018
    Paris 75011 Marché Bastille Boulevard Richard Lenoir atelier culinaire Stop au gaspillage alimentaire 9h-13h dimanche 3 juin 2018
    Paris 75013 Marché Marché Vincent-Auriol Boulevard Richard Lenoir atelier de cuisine santé Disco Soupe 9h45-13h samedi 2 juin 2018
    Groupe Dadoun gestion des marchés alimentaires
    Groupe Dadoun @groupedadoun twitter
     

  • La Goutte d'Or sur France Culture avec Anne Hidalgo

    C'était sur France Culture vendredi 29 juin, le magazine de la rédaction : il commence par un tour d'horizon de la situation dans nos quartiers de Château-Rouge la Goutte d'Or, Barbès et La Chapelle, et continue par une longue interview d'Anne Hidalgo que vous pourrez même voir si vous préférez l'image à l'écoute. Pas d'interview des élus locaux, mais des échanges avec les associations locales, y compris SOS LA Chapelle ou ASA PNE que nous connaissons bien.

    Donc, ne passez pas tout de suite au second encadré car vous vous priveriez de la partie audio, et des conversations intéressantes que la journaliste a recueillies. 

     

    Nous avons été surpris d'entendre la maire de Paris affirmer que les réunions des opérations Tous mobilisés (Château-Rouge et aussi Goutte d'Or - Polonceau) s'étaient conclues sous les applaudissements. Nous avons participé à ces réunions et nous n'avons rien entendu de tel. Curieux tout de même.

    Si l'on dresse un premier bilan pour Château-Rouge, après des améliorations rue Dejean et une inauguration en fanfare prometteuse de Paris Respire, force est de constater que les moyens ne sont plus mis en œuvre pour faire respecter l'interdiction de circuler le samedi.

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    Du côté de la Goutte d'Or, (voir notre article du 25 juin), le bilan est décevant. Comment demander encore aux habitants et commerçants de se mobiliser et de faire des propositions alors que pour des choses simples demandées depuis des mois (voire des années), on ne fait pas respecter l'espace devant le parvis de l'église Saint-Bernard le dimanche, espace qui sert habituellement à des jeux de ballon pour les enfants (nous reviendrons bientôt plus en détail sur ce sujet dans un article dédié).

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    Et que dire du square Bashung, très peu ouvert et très peu entretenu!

    C'est d'ailleurs suite à ces déceptions et agacements que notre association n'a pas souhaité participer à la réunion Tous mobilisés Lariboisière-Saint Vincent de Paul, à laquelle nous étions invités, et pas davantage à la marche exploratoire organisée par la mairie. Nous nous en sommes expliqués auprès des élus du 10e arrondissement. Des propositions et des remarques, nous en faisons depuis bien longtemps. Citons par exemple l'état déplorable des pieds d'arbres du boulevard de Magenta, le non-respect des espaces autorisés pour leur étalage par certains commerçants, des aménagements rue Ambroise Paré comme des jardinières en pleine terre qui pourraient apporter un peu d'apaisement aux habitants; que dire de la signalétique en piteux état, des plots complètement défoncés face à la sortie du passage Paré-Patin, le balisage au sol de la zone 30 autour de l'hôpital pour les vélos... En voulez-vous encore ? 

    De plus, alors que notre association a justement été créée pour que élus et services des 9e, 10e, et 18e travaillent ensemble, pourquoi sélectionner de petits secteurs et ne pas prendre exemple sur la ZSP élargie ?

     

  • ZSP élargie : bilan à six mois

    La cellule d’écoute de la ZSP élargie s'est réunie fin juin après six mois de mise en place du dispositif. La précédente réunion s'était tenue au mois de mai (voir notre article du 23 mai).  Du côté des institutions, les chefs de district, les DPSP (Direction de la prévention, de la sécurité et de la protection) des 18e et 10e arrondissements, les élus d’arrondissement en charge de la sécurité ont tous répondu présent pour répondre à la dizaine d’associations et collectifs d’habitants habituels.

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    Action Barbès a contribué à ce point d’étape, selon une formule désormais consolidée : un retour sur l’action des forces de police et de la DPSP, suivi par une prise de parole des représentants associatifs pour exposer les problématiques spécifiques à chaque secteur, afin de permettre une adaptation et un meilleur ciblage des actions des services mobilisés.

    Les sauvettes

    Conviée pour la première fois, la Brigade des réseaux ferrés (BRF) a donné  un aperçu sur l’organisation de son service et sur les résultats des opérations menées à la Gare du Nord, où les sauvettes ont pratiquement disparu. La présence systématique de la BRF pendant les jours de marché aux stations Barbès-Rochechouart et La Chapelle a contribué à la diminution des nuisances. Cette action dissuasive est complétée par un travail de fond sur les infractions les plus courantes (vols à la tire, trafic de drogue et sauvettes), opéré par une cellule spécifique en civil, moins visible mais très efficace, comme le montre l’augmentation du nombre d’interpellations.

    Les associations du secteur de La Chapelle n'ont pas manqué de réagir sur la concentration des sauvettes place de La Chapelle, sur le pont de Jessaint et dans le couloir souterrain reliant la station La Chapelle à la Gare du Nord. Le représentant de la BRF a volontiers admis que le travail par secteurs, postulat de la ZSP, est une exception à la stratégie de réseau appliquée par sa brigade et n’a pas forcément de résultats probants. Le risque est effectivement de déplacer le problème là où il y a moins de pression, et il est donc nécessaire d’assurer une coordination avec l'ensemble des personnels afin d’éviter les phénomènes de report entre la rue, la gare et le métro.

    Interpellé sur la fermeture de la sortie rue Guy Patin à la station Barbès-Rochechouart, vivement contestée par les riverains, le représentant de  la BFR a précisé que cette décision, si elle arrange la RATP, n’a pas d’effets positifs sur les trafics, bien au contraire. En effet, la fermeture de la sortie empêche de fluidifier la circulation et cristallise les sauvettes aux alentours de la station. Pour le commissaire Jacques Rigon, cette position fait désormais consensus parmi les institutions, et il sera difficile pour la RATP de ne pas en tenir compte lors de la réunion prévue le 11 juillet avec les forces de police et les représentants des équipes municipales.

    La situation des mineurs non accompagnés

    Jacques Rigon a annoncé un changement d’échelle dans la coopération avec le Maroc : une "task force" de huit agents marocains travaille désormais dans le secteur de la Goutte d’Or pour tenter d'apporter une solution pérenne. Cette équipe pluridisciplinaire, composée de forces de police, agents des Ministères de la Famille et de la Jeunesse, mène une enquête approfondie pour retrouver les familles, qui pourront demander le rapprochement avec les membres du foyer et permettre aux autorités françaises d’organiser le rapatriement.
    Les associations ont partagé le constat d’une présence moins forte de ce groupe depuis quelques semaines, reflux qui reste difficile à expliquer. Un commissaire du 18e arrondissement, a avancé deux hypothèses: le travail d’enquête de l'équipe marocaine, dont les membres ont pu s’entretenir avec certains mineurs lors des interpellations, et les contrôles ciblés sur les commerces du secteur, pour vérifier la présence de points de recel. Cette opération a permis d’interpeller un commerçant peu scrupuleux et de saisir ainsi son stock de marchandises volées. De quoi perturber les trafics...

    Le marché du ramadan sous le viaduc aérien : quel bilan ?

    Pour les autorités, c'est un succès encourageant ; la mobilisation quotidienne des forces de police a permis d'assurer des échanges calmes et apaisés, grâce à l’absence de sauvettes et de ventes en dehors des produits traditionnels, sans débordements majeurs. Le collectif de riverains Lariboisière-Gare du Nord a, par contre, émis des réserves quant à la légitimité d’une telle mobilisation de forces de police pour une fête religieuse. Sarah Proust, adjointe au maire du 18e en charge de la prévention et de la tranquillité publique, a alors rappelé que la vente de denrées alimentaires pendant le mois du ramadan a plutôt un caractère traditionnel et culturel. "Sans compter que les enjeux de sécurité et d’ordre public justifient largement l’encadrement de la part des effectifs de police" a t-elle conclu.
    L'association des commerçants a félicité l'initiative, mais a insisté sur la fracture que cette « zone de tolérance » crée avec les commerces du secteur, soumis à des contraintes réglementaires et judiciaires bien plus importantes. Sa représentante a avancé une proposition intéressante :
    institutionnaliser le marché pour les années à venir, avec une organisation et une communication en amont de la part des mairies d’arrondissement, pour éviter les disparités avec les commerçants. Une suggestion qui a semblé faire consensus. Action Barbès avait déjà évoqué l'an passé cette idée et donc la soutiendra pour l'an prochain. Il faudra cependant qu'un dispositif adéquat de nettoiement de l'espace plus efficace soit mis en place par la mairie, chaque soir. En effet, cette année, les agents de la propreté intervenaient le lendemain en début de matinée.

    Du côté des associations

    Pour nos lecteurs qui s'intéressent aux articles sur le suivi de la salle de consommation, ils ne seront pas étonnés de retrouver des avis divergents sur la situation aux abords de la Scmr. Ainsi, le collectif des riverains Lariboisière-Gare du Nord a dressé un bilan inquiétant et anxiogène sur le secteur, pointant une augmentation des agressions verbales et des menaces personnelles vis-à-vis des membres les plus visibles du collectif. Le témoignage du collectif des parents d’élèves Scmr 75 a permis d’apporter un éclairage différent. "La situation n'est pas si apocalyptique, et on note une forte amélioration dans les halls d’immeuble que les usagers avaient l’habitude d’investir et de squatter" a précisé un représentant.
    Dans le secteur Barbès-Myrha-Château Rouge, l'arrêté d'interdiction de consommation et de vente d'alcool n'est toujours pas respecté. Une situation particulièrement dégradée rue de Panama, où des salons de coiffure se livreraient à la vente de boissons alcoolisées, occasionnant débordements et incivilités aux alentours de la placette Suez-Panama.
    L'association Vie Dejean a aussi déploré le retour des ventes à la sauvette le soir sur le secteur Château Rouge, période où la pression policière était moins forte et concentrée sur le marché du ramadan. L'amélioration reste donc fragile et les actions seront à poursuivre.

    Du côté de la place de La Chapelle, après plusieurs semaines difficiles, un vent d'espoir semble souffler... Ainsi, les associations ont constaté une présence systématique des agents de police et le renforcement des verbalisations de la part de la DPSP. La Fête de la musique, le 21 juin, a été l’occasion de restituer la place de La Chapelle aux riverains, dans une ambiance conviviale et apaisée que le quartier n’avait pas connue depuis des mois.
    Des améliorations tangibles aussi dans le secteur Pajol, grâce à des opérations spécifiques contre les rodéos de scooters sur l’Esplanade Nathalie-Sarraute et des verbalisations systématiques sur la rue Marx-Dormoy, et dans le secteur Marcadet, malgré la recrudescence des sauvettes, où la politique de tolérance zéro vis-à-vis des restaurants à l’occasion de la Fête de la musique a été particulièrement appréciée par les habitants.
    Le commissaire Jacques Rigon a conclu la réunion à 21h (!) faisant part de sa satisfaction sur le fonctionnement de la cellule d’écoute et sur une petite victoire remportée par son équipe : le périmètre de la ZSP élargie bénéficiera dès septembre 2018 du nouveau dispositif des « quartiers de reconquête républicaine », avec un étoffement des effectifs de police actifs dans le secteur. Rendez-vous à la rentrée pour plus de détails sur ce nouveau dispositif.

  • ZSP élargie: on continue

    Comme on peut le voir sur la photo ci-dessous, les associations et collectifs sont désormais nombreux autour de la table pour les réunions mensuelles de la ZSP élargie au commissariat du 20e arrondissement. De ce fait, le temps de chacun est un peu compté mais, malgré cela, cette dernière rencontre a duré près de 3 heures !

     

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    Cette fois, la mairie du 10e n'avait pas été oubliée et était représentée par Stéphane Bribard, élu chargé de la prévention et de la sécurité. Pas d'élu côté 18e, seule la directrice de cabinet du maire, Judith Hervieu, était là. Pour les services et les institutionnels, pas de changement (voir notre article du 16 avril).

    Quelques chiffres

    Jacques Rigon, chef de district, a confirmé la baisse  de 11% de la délinquance (- 4% pour celle de voie publique) avec une bonne tendance sur les secteurs Lariboisière et Chapelle-Pajol. A noter, une baisse de 24% des cambriolages, ce qui est très important et à contre-courant de la tendance parisienne. Les actions se poursuivent contre la vente illicite de cigarettes avec, pour le mois d'avril, 267 procédures simplifiées de saisie-destruction, 87 interpellations et 163 arrestations par la Force légère d'intervention ciblée (Flic). Pour les ventes à la sauvette, on a procédé à 897 saisies et 10 tonnes de marchandises sont parties à la benne. Pour des faits de délinquance, 261 arrestations ont eu lieu : pour vol, vol à la tire (dont 30 avec violence), 52 pour recel et 69 pour possession et revente de stupéfiants. Pas moins de 55 opérations spéciales dont 16 avec la DPSP ont été menées.

    La DPSP continue ses actions de verbalisation mais principalement sur la ZSP historique (Château Rouge et Goutte d'Or) avec 40% de PV pour dépôts sauvages et 20% pour jets de mégots, et de très nombreux PV pour stationnements gênants. Pour la première fois, un représentant de la DPSP 10e était présent. Il faut savoir que la circonscription créée regroupe également les 8e et 9e arrondissements. De l'aveu même de ce représentant, le personnel n'est pas au complet et donc les actions limitées (50 PV depuis février...) pour le secteur Lariboisière. "Le 10e mériterait à lui seul une circonscription" a t-il conclu. On notera donc un écart certain entre les annonces faites par la Ville fin 2017 sur la nouvelle brigade des incivilités et la réalité sur le terrain.

    Pendant la période du ramadan, un dispositif particulier, déjà testé l'an passé par le commissaire Jacques Rigon, est mis en place. Valérie Goetz, commissaire du 18e arrondissement en a détaillé les mesures. Il y a en fait un double dispositif avec la prévention d'actes terroristes sur les lieux de culte d'une part, et une vigilance nécessaire du fait des très nombreuses familles qui viennent se ravitailler en gâteaux et autres denrées liées au ramadan, d'autre part. Et il ne faut pas oublier que cette foule attire également un nombre croissant de délinquants avec plus de trafics et plus de vols à la clé. Cette année, les emprises du chantier RATP ne vont pas faciliter les circulations piétonnes. Il a été décidé de supprimer les places de stationnement situées entre le carrefour Barbès et la rue des Islettes pour éviter notamment des vols à la portière. Tolérance zéro pour les ventes sur le trottoir du boulevard de la Chapelle pour les commerçants mais aussi pour les vendeurs à la sauvette. Par contre, et c'est le dispositif testé, on tolère des ventes de denrées alimentaires sous le viaduc, souvent organisées par des femmes et, surtout, on les encadre par une présence policière. On veille à ce que les lieux soient rendus propres et un service de nettoyage de la Ville prend le relais. On pourra faire un bilan le mois prochain.

    Les points principaux abordés par les associations

    Du côté de la rue Riquet, les tensions semblent s'apaiser et la DPSP annonce des renforts de correspondants de nuit. Sur le secteur Chapelle, il y a aussi du mieux en journée mais les affaires reprennent en fin d'après-midi avec de très nombreux vendeurs à la sauvette, des personnes alcoolisées et... des bagarres. L'association SOS La Chapelle demande donc une vigilance accrue le soir et les week-ends. L'algeco situé sous le viaduc au niveau de la rue Philippe de Girard n'est toujours pas enlevé, malgré les promesses de la mairie, il génère des nuisances olfactives (on se doute pourquoi) et encourage les dépôts de toute nature. Le problème des distributions alimentaires rue Pajol n'est toujours pas réglé ; il faut préciser que certaines associations refusent d'entrer dans le dispositif mis en place par la Ville. De l'autre côté du viaduc, Demain La Chapelle est également confronté aux problèmes d'alcoolisation. L'association demande que des contrôles soient effectués auprès des commerces, que ce soit au niveau sanitaire ou encore sur la dégradation des façades d'immeubles. C'est le rôle de la Direction de l'urbanisme (et nous savons d'expérience que l'efficacité n'est pas au rendez-vous !).

    L'association de commerçants créée récemment est désormais très présente dans les différentes réunions. Et, une fois de plus, elle tire la sonnette d'alarme sur le secteur Goutte d'Or avec les trafics qui gangrènent le quartier et qui rendent la vie impossible. "Les commerçants sont à bout" s'est exclamée la représentante de l'association. Elle regrette également qu'une réunion pour préparer la période du ramadan n'ait pas été organisée. Trop de ventes ont lieu n'importe comment, alors comment le faire admettre aux commerçants qui respectent la législation ?

    Sur le secteur Marcadet, on note une amélioration, mais évidemment les ventes illicites se déplacent. A Château Rouge, La Vie Dejean souhaite avoir un peu de calme pendant l'opération "Paris Respire" du samedi car les animations sont très bruyantes. Du côté du respect des horaires de livraison, pas de changement. Pour le collectif des riverains du boulevard Barbès, les occupations sur les trottoirs et devant les immeubles se prolongent désormais le soir, et dérangent. Ce à quoi Valérie Goetz répondra que l'éviction n'est pas une notion juridique.

    Dans le secteur Lariboisière, le collectif de riverains, opposés à la salle de consommation, constate bien la présence policière accrue. mais déplore notamment que le problème des entrées de parking ne soit toujours pas réglé. L'association Vivre Gares du nord et de l'est  (qui avait demandé précédemment l'extension de la ZSP vers la rue d'Alsace et les squares Cavaillé-Coll et Alban Satragne et ne l'avait pas obtenu), pense désormais que la ZSP élargie se fait au détriment des autres quartiers...

    Et pour terminer, nous avons évoqué le report des ventes à la sauvette les jours de marché sur la rue Stephenson et le pont de Jessaint. Par ailleurs, nous déplorons qu'à nouveau le sous-viaduc redevienne un parking le dimanche. Les barrières sont systématiquement cassées, pas entretenues. Il est grand temps de trouver un moyen efficace de fermeture de cet espace que nous réclamons à la Ville depuis des années. La présence policière est visible, c'est incontestable, mais il y a tant à faire ! Sur le marché, les vendeurs dans l'allée centrale sont très - trop présents, et ce n'est pas acceptable. Même si la commissaire Valérie Goetz précise que de nombreuses opérations ont lieu. Parallèlement, nous demandons que la RATP nettoie ses emprises de chantier dont l'état déplorable contribue à dégrader le quartier. Enfin, le "bazar" de circulation dans les rues autour de la zone Château Rouge respire le samedi, à savoir les rues Doudeauville, d'Oran et Cavé, entraîne du stationnement sauvage et des concerts de klaxon. Il faut verbaliser ces comportements de conducteurs qui très majoritairement n'habitent pas Paris, comme nous avons tenu à le rappeler, car le marché exotique de Château Rouge continue à attirer une clientèle venant de toute l'Ile de France.

    La prochaine réunion devrait avoir lieu dans un mois.

  • Trop, c’est trop ! On nous raconte des craques !!

    Le quartier de Barbès est une ancienne petite Algérie, comme les anciens le disaient, même si entre-temps les migrations de différents horizons ont modifié en partie les habitudes des habitants. Pour autant, le ramadan est largement présent et fêté. Il a commencé le 16 mai. La vente de produits alimentaires, souvent faits maison, comme les délicieux petits gâteaux au miel, sont vendus sous le viaduc et pour peu que les vendeurs, très souvent des vendeuses, s’appliquent à nettoyer quand ils ou elles quittent les lieux, les autorités policières les tolèrent. 
     
    Mais les photos que nous envoie un de nos adhérents, habitant de la Goutte d’Or, ne sont pas liées au ramadan. Comme certains vont s’engouffrer dans cette explication, nous souhaitons le dire d’emblée. Non, c’est malheureusement une situation qui se voit, souvent et partout dans ce périmètre, plus large que les simples abords du boulevard de la Chapelle. 
     
    Notre adhérent nous envoie régulièrement des photos similaires et il n’est pas le seul. Nous les classons, nous les faisons suivre le plus souvent au service de la Propreté ou à l’élu du 18e chargé de cette délégation. Mais nous ne les publions pas à chaque fois dans notre blog pour ne pas montrer que les images dégradantes de ce quartier qui cache aussi de bonnes choses ! 
     

    DPSP Château rouge 17 avril 18 1.jpg

                                        Photo du Collectif Château Rouge
     
    Toutefois, nous ne supportons plus le double langage. D’une part, nous recevons des annonces multiples d’encouragement à la mobilisation (Tous Mobilisés, Journée de nettoyage citoyen, création de brigade verte, etc…), et parallèlement, on nous dit que jamais le nombre des procès-verbaux pour incivilités n’a explosé dans de telles proportions. Pourtant, de l'autre, on voit clairement sur cette photo et selon ce qu’a constaté notre ami de la Goutte d’Or, la brigade à vélo de la DPSP s’éloigner sans verbaliser les fauteurs de troubles environnementaux. On est là à l’angle de la rue des Poissonniers, vers 14h le jeudi 17 mai. 
     
    Peut-être est-ce lié au ramadan (qui, pour des raisons inconnues, excuserait tout et n'importe quoi). Mais il se trouve qu'à Château-Rouge, peu concerné par le Ramadan, c'est la même chose : jeudi à 14 h, sur le trottoir et la chaussée devant une boutique, monceau de cartons de produits alimentaires, de cartons vides, poubelles débordantes et déchets divers. Quatre agents de la DPSP s'arrêtent. Je regarde la scène avec curiosité, les ayant souvent vu sévir avec la plus grande sévérité contre des jeteurs de mégots mais jamais pour des infractions plus graves. Après avoir bien considéré la chose... ils remontent sur leurs vélos et s'en vont (voir photo). 

    DPSP Château rouge 17 avril 18 2.jpg

                                          photo du Collectif Château Rouge
     
    Qui nous expliquera ce désintérêt des agents de la DPSP du 18e ? Ont-ils à ce point intégré le paysage dégradé de ce secteur, banalisé les monceaux d’ordures, qu’ils ne relèvent plus les situations illicites, répréhensibles, verbalisables, et pour les habitants intolérables au quotidien? Sont-ils aussi bercés par ce refrain qu’on entend régulièrement « Que voulez-vous, ici c’est Barbès ! » ou encore « ce sont des commerces fragiles, il faut les comprendre ! » 
     
    Sans doute un renouveau est-il nécessaire tant dans le personnel sensé agir sur ce territoire, que dans les comportements à adopter. Ne nous a-t-on pas parlé en matière de politiques de sécurité et en matière criminelle de la « tolérance zéro » , une envie d’importer le modèle américain parfois… En matière environnementale, ne faudrait-il pas s’inspirer de modèles étrangers qui fonctionnent pour résoudre une fois pour toutes les problèmes sanitaires, de malpropreté, de non-respect des règles, notamment de collecte des ordures, dans certains quartiers ? La tolérance zéro en cette occurrence serait la bienvenue.