Web
Analytics

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Rechercher : conseils de quartier

  • Mais qui est SOS Paris ?

    Dès 2001, Action Barbès a tout de suite été sensible à la valeur du patrimoine puisque la protection du cinéma Le Louxor était, dès le début, une des raisons de sa création. Notre intérêt pour la sauvegarde de ce patrimoine et de sa problématique spécifique a  décuplé au contact de l'historien de très grande importance qu'est François Loyer puisque c'est lui qui nous a conseillés et aidés dans notre tentative, hélas vouée à l'échec, de sauver l'intérieur du cinéma, une fois celui-ci racheté par la Ville de Paris (voir dans la colonne de droite de ce blog dans la catégorie Histoire Louxor).

    paris,patrimoine,sos-parisLes polémiques à propos de la sauvegarde du patrimoine parisien se sont multipliées ces derniers mois. Que ce soit le projet d'extension du stade Roland Garros et du sort réservé au serres d'Auteuil, celui de création de la tour Triangle porte de Versailles ou bien encore celui de LVMH à l'emplacement de l'ancienne Samaritaine rue de Rivoli, sans oublier celui de restructuration de la poste centrale de la rue du Louvre pour ne parler que des projets les plus médiatisés, les articles de presse et les prises de positions n'ont pas manqué. Au centre de tout cela, outre les acteurs impliqués, on retrouve l'association SOS Paris. Nous avons voulu en savoir plus et comme son Secrétaire Général, Jan Wyers, habite le 9e, il nous a été facile de l'interviewer.

     

    Action Barbès (AB) : Quand SOS Paris a-t-il été créé et dans quels buts ?

    Jan Wyers SOS Paris (JW) : En 1973, avec comme but la protection du patrimoine et le cadre de vie des Parisiens. C’était la période Pompidou : la tour Montparnasse, les voies sur berges, le projet d’autoroute urbaine traversant Paris du Nord au Sud en passant sous des gratte-ciel …

    AB : Comment percevez-vous le comportement des Parisiens par rapport au patrimoine et sa préservation ? Pensez-vous que ce soit un réel souci pour eux, qu'ils y portent suffisamment d'attention ?

    JW : Les Parisiens sont mal informés. Les communications de la mairie manquent de précision, d’objectivité et parfois même de vérité. Si les Parisiens nous paraissent malheureusement très passifs, c’est qu’ils ne perçoivent pas que leur mobilisation personnelle ou à travers nos associations peut leur permettre d'exercer une réelle influence sur leur ville.

    AB : Au-delà des grands édifices et de l'urbanisme parisien si caractéristique, certains disent que le patrimoine architectural de Paris est exceptionnel. Partagez-vous cette affirmation et ce patrimoine est-il préservé comme il le faudrait ?

    JW : Je réponds ‘Oui, tout à fait’ à la première question, mais pour la seconde, je dois hélas dire ‘non’ ! Depuis longtemps, ni la mairie ni le ministère de la Culture ne donnent suffisamment d’importance au patrimoine unique de Paris qui est une ressource non renouvelable. Et je parle là non seulement du ‘grand’ patrimoine, bien protégé, mais aussi des ensembles architecturaux homogènes et des petits détails (statues, décors, espaces verts…) qui ajoutent au charme de la ville. Ils clament leur volonté de moderniser Paris, ce qui revient en réalité à détruire ce qui fait son caractère.

    AB : Le Plan Local d'Urbanisme de Paris est très protecteur du patrimoine nous dit la mairie de Paris. Partagez-vous cet avis ?

    JW : En principe, il est fait pour protéger la forme urbaine de Paris, mais à condition d’être bien appliqué. Or en permanence, la mairie le remet en question pour permettre les projets qu’elle veut promouvoir. La modification actuelle du PLU est à ce propos très inquiétante. La priorité de la ville de Paris étant le logement, des modifications du PLU sont envisagées pour augmenter la volumétrie des immeubles par création de logements sous les toits. Or même si le plafond de hauteur des immeubles ne change pas, le paysage des toits est aussi sensible que celui des façades.

    AB : Et puisqu'on parle de PLU, on ne peut pas ne pas évoquer les polémiques liées au projet de la tour Triangle ou celui de LVMH rue de Rivoli. SOS Paris a été extrêmement actif en se battant contre ces deux projets, avec quelque succès en ce qui concerne le projet rue de Rivoli. Sans revenir sur les arguments des uns et des autres, quel bilan pouvez-vous tirer aujourd'hui de vos actions qui pourraient vous aider à l'avenir ?

    JW : Ces succès très médiatisés ont montré au public que la persévérance paie et lui ont donné une vision plus claire du patrimoine et des dangers qui le menacent.

    AB : Les architectes contemporains se comportent un peu comme des rock stars à l'ego démesuré. Ils ne supportent pas la contestation de leur travail. Que penser de cette volonté de faire ce qu'ils appellent des «gestes architecturaux» et de cette façon de présenter Paris comme une ville-musée ?

    JW : Absolument d’accord. Les architectes sont toujours ‘prestigieux’ ; tous ou presque ont le Prix Pritzker (le Nobel des architectes) et leurs projets sont nécessairement ‘merveilleux’. Le jugement sur l’esthétique d'un bâtiment est évidemment subjectif, mais celui sur son intégration dans le tissu urbain ne l’est pas : il est décrit en détail dans le PLU que la mairie de Paris a elle-même écrit, ne l’oublions pas ! Ville-musée, certainement pas : nous sommes des millions à aimer y vivre. Cet art de vivre mérite d’être protégé.

    AB : Comment appréciez-vous la politique de la mairie de Paris en matière de patrimoine ? On a beaucoup parlé des églises parisiennes en mauvais état et aussi par exemple du projet de la poste rue du Louvre et également des serres d'Auteuil, résultat, disent certains, d'une politique pas assez rigoureuse en matière de préservation du patrimoine ou politique trop liée à certains intérêts financiers, disent les plus méchants. Qu'en penser ?

    JW : Je dirais d’abord que le budget d’entretien des églises, propriété de la ville, est très insuffisant ; le projet de la poste du Louvre est victime de la recherche de rendement de la filiale de la Poste qui en est propriétaire. Son classement a été demandé mais le ministère de la Culture l’a refusé… paris,patrimoine,sos-parisDans l’affaire Roland-Garros, la mairie et la Fédération Française de Tennis (FFT) montrent un mépris total pour la triple protection dont bénéficient le jardin et les serres d' Auteuil : ils sont classés monuments historiques et jardin remarquable (‘espace boisé classé’). La propriété intellectuelle de l’architecte des Serres, Camille Formigé, est imprescriptible. La Mairie a organisé une enquête publique dont le rapport semble avoir été écrit par la FFT elle-même. Ce simulacre de concertation et de démocratie a provoqué la fureur des 60.000 signataires de la pétition ainsi que tous les amateurs de patrimoine.

    AB : Y a-t-il des situations qui vous préoccupent concernant la préservation du patrimoine dans les arrondissements qui intéressent Action Barbès, à savoir les 9e, 10e et 18e ? Par exemple, la reconstruction de l'Elysée Montmartre se fait-elle dans de bonnes conditions ? Le projet de réhabilitation de l'hôtel Cromot du Bourg rue Cadet dans le 9e est-il satisfaisant ? A l'avenir, comment éviter des désastres comme par exemple la rénovation de la place Pigalle ?

    JW : La reconstruction de l’Elysée-Montmartre me semble respectueuse de l’histoire de ce lieu (grâce à vos efforts ! ndlr Action Barbès n'est pas intervenu dans ce dossier). Nous travaillons à la protection du petit bois de la Cité des Artistes, rue Norvins à Montmartre. Hélas 90 grands arbres y ont déjà été abattus. Sur l’hôtel Cromot du Bourg nous avons un dialogue constructif avec la mairie du 9e ; quant à la place Pigalle, avec sa fontaine dont ne jaillit que rarement de l’eau, le charme qui devrait être le sien est largement enfoui sous le bitume. Avec un peu de verdure, quelques arbres et une restauration de l‘horrible façade des Folies Pigalle, elle aurait une autre allure. Pour éviter ce genre de désastre, nous avons besoin de toutes les bonnes volontés, adhérentes à SOS Paris ou non !

    AB : Enfin, une question plus sensible pour SOS Paris. Vos détracteurs vous accusent de conservatisme. Comment prenez-vous cette critique ? Est-elle fondée ?

    JW : Absolument pas ! Tous les adjectifs ont été employés pour nous qualifier de vieux croûtons et nous traîner dans la boue : c’est la rançon du succès ! Si nous réussissons à empêcher la mairie, les promoteurs et les architectes de ‘bétonner en rond’, de construire sur chaque espace vert, de dénaturer l’harmonie, la beauté architecturale, le charme, le profil urbain, en résumé tout ce qui nous fait aimer Paris, eh bien nous aurons fait notre travail et nous en sommes fiers !

    paris,patrimoine,sos-paris

    Le projet LVMH rue de Rivoli contesté par SOS Paris

     

  • ZSP Barbès-Chateau-Rouge : quel bilan?

    La Zone de Sécurité Prioritaire (ZSP) Barbès-Château-Rouge, première du genre, a été mise en place en septembre 2012. Depuis, plusieurs réunions de bilan se sont tenues à la mairie du 18e. Action Barbès a également été invitée deux fois à assister aux réunions bi-mensuelles au commissariat de l'arrondissement (dernière en date celle de janvier 2014)

    Le 10 février dernier, il s'agissait notamment de présenter l'analyse d'un questionnaire envoyé à un échantillon de 1 200 habitants et professionnels du quartier avec le même panel que pour le questionnaire 2013.

    Nous étions plusieurs dans l'association à y avoir répondu cette année-là. Or, nous avons constaté que le questionnaire distribué en septembre 2014 ne nous est pas parvenu. Un peu ennuyeux si c'est le cas pour d'autres habitants. Un retour bien faible et peu satisfaisant : 163 personnes (14%) ont répondu ! Difficile d'établir raisonnablement un quelconque bilan sur l'évolution du cadre de vie et la perception de l'insécurité. Pascal Julien, élu EELV, l'a également déploré et a insisté sur la nécessité de modifier la forme de cette consultation. Volontairement, nous ne nous attarderons donc pas sur des données peu significatives. Précisons juste que ce sont principalement des femmes, entre 30 et 60 ans, vivant en couple avec des enfants, qui ont répondu, que davantage de personnes travaillant dans le secteur de la ZSP ont participé et que la préoccupation première est bien celle de la réappropriation de l'espace public.

    Les interventions des différentes personnalités invitées étaient plus intéressantes.

    ZSP, mairie 18, sécurité, prévention

    Premier à s'exprimer, François Molins, procureur de la République.

    "Avec la ZSP, le traitement judiciaire est différent de celui d'autres arrondissements, à savoir: plus de rapidité et plus de fermeté. On est à 44% de déférés contre 18% ailleurs".

    procureur de paris, ZSP, mairie 18

    Non moins important, le volet préventif pour lequel il a donné quelques exemples : une cellule de prévention de la récidive (en cours de mise en place), une convention avec des élèves exclus définitivement de leur établissement et des stages de responsabilité parentale.

      

    ZSP, Colombe Brossel, mairie 18, prévention, sécuritéPrésente également, l'adjointe à la maire de Paris chargée de la prévention, de la sécurité et de la politique de la Ville, Colombe Brossel, que nous avions rencontrée quelques jours auparavant pour une marche dans le secteur Barbès avec quelques uns de nos adhérents. Là encore, elle n'a pas caché les difficultés rencontrées, le côté  "usant " de l'exercice, se référant même au "tonneau des danaïdes"! Pas de langue de bois donc. Les services de la Ville, Propreté, Prévention et Protection (DPP), Espaces Verts (DEVE) accompagnent le dispositif sans oublier les services sociaux. Le nouveau contrat de prévention et de sécurité est en cours de finalisation et devrait être connu le mois prochain.

    Le commissaire du 18e, Nelson Bouard, s'est ensuite longuement exprimé sur son bilan des deux dernières années. Avec beaucoup de chiffres. Tout d'abord, le nombre de policiers blessés en nette augmentation passant de 39 en 2013 à 57 en 2014, signe pour Nelson Bouard de l'engagement de ses hommes. En effet, les interpellations, toutes infractions confondues sont passées pour la même période de 6 800 à 10 275 précisément !

    La lutte contre les trafics de drogue s'est intensifiée envers les dealers mais le commissaire a tenu à  ajouter que les solutions sont d'abord sanitaires et sociales pour les toxicomanes. Il a évoqué les reports sur le 10e et le 9e (rue du Delta) qui avaient été anticipés et qui sont désormais peu visibles. 

    Bonne nouvelle (il en faut) du côté du square Léon où le climat est maintenant apaisé après une période plus problématique notamment en matière de violences et injures. De même, les vols avec violence, après leur forte augmentation en 2011-2012, ont nettement diminué.

    Pour la placette Charbonnière et alentours (Caplat, Islettes et boulevard de la Chapelle) qui préoccupe nos adhérents habitant le secteur, la reconquête de l'espace public est fragile! Pourtant, le nombre d'interpellations a doublé en un an. La foule y est très hétéroclite, badauds mais aussi sauvette, revendeurs et receleurs. Nelson Bouard fait d'ailleurs le lien entre cette augmentation et le nombre de policiers blessés. "Une caméra devrait être installée d'ici quelques semaines, la plus rentable du 18e ! " a-t-il conclu.
    Il attend comme nous avec impatience l'ouverture de la brasserie Barbès.

    Egalement évoqués comme à chaque réunion : le Marché Dejean pour lequel la situation semble évoluer positivement (un décret a interdit le stationnement des camionnettes et ainsi réduit les possibilités de stockage des marchandises revendues dans la rue), les trafics de cigarettes de contrebande qui ont évincé celles de contrefaçon (point de satisfaction, des enquêtes ont permis de trouver dans le quartier des "nourrices" où les revendeurs cachent leurs réserves), les nombreuses fermetures de commerces de bouche et débit de boissons, la lutte contre le proxénétisme, la régulation du marché de la Chapelle (qui à nos yeux n'est pas encore au summum...) par les actions de la DPP...

    Entendu dans la salle

    Les habitants présents ont tous salué le travail effectué par les services de police. C'est déjà ça! En revanche, mixité sociale et politique du logement à revoir, manque de diversité des commerces : l'exaspération de certains riverains n'a pas manqué de s'exprimer.

    Sur le dernier point, Daniel Vaillant, agacé par certaines remarques, a rappelé les règles de la liberté du commerce. "Oui, parfois, c'est l'anarchie et on a des problèmes avec certains commerçants; le projet de marché des 5 continents prend forme et il faudra les inciter à s'y installer. Mais il ne faut pas croire que ça réglera tout". C. Brossel a précisé que la ville travaillait actuellement avec la Caisse des Dépôts et Consignations pour le rachat de bas d'immeuble dans le privé. Une piste...

    Parmi les questions posées par Action Barbès, celle de la requalification des arcades de la rue de la Goutte d'or.

    Les élus ont reconnu l'erreur de conception de l'architecte de l'époque, et le manque d'éclairage satisfaisant. Le projet est en cours puisqu'on attend la sélection de l'atelier d'urbanisme qui aura la lourde tâche de trouver un aménagement satisfaisant.

    On ne peut donc pas dire qu'il ne se passe rien de Barbès à Château-Rouge comme on l'entend parfois. Il est important aussi de relayer les aspects positifs de notre quartier, ce que nous nous efforçons de faire dans notre blog. Pour autant, notre ténacité et notre vigilance ne faiblissent pas. Qu'on se le dise! 

    oOo

    A propos de cette ZSP, on peut aussi lire le reportage publié par le quotidien Libération : A Château-Rouge, l'idée que rien ne bouge

     

  • 9e Histoire

    paris,histoire,nouvelle athène,pigalleTout comme le 10e arrondissement avec l'association Histoire & Vies du 10e, le 9e a son association qui se préoccupe de son passé et celle-ci s'appelle simplement 9e Histoire.

    Dire que les quartiers de cet arrondissement sont riches en monuments classés, hôtels particuliers et événements historiques est une évidence. Il suffit de se promener entre les Grands Boulevards et la place Pigalle pour en avoir un aperçu significatif. A cet égard, on peut même dire que le 9e, souvent mal connu, est un des arrondissements les plus intéressants de Paris (Nouvelle Athènes, Grands Boulevards, Saint-Georges et ses Lorettes, Pigalle et ses impressionnistes, ... la liste est très longue !).

    L'Association a été créée en 2001. ....

    Elle a pour objet d’effectuer et animer des recherches visant à développer, promouvoir, mettre en valeur et protéger le riche patrimoine de cet arrondissement. Elle a aussi comme mission d’évoquer son histoire et les personnages qui y ont laissé leur empreinte.

    Dans ce cadre, elle organise des conférences sur des sujets à caractère historique ou artistique, en faisant appel à des intervenants dont l’expertise est reconnue. Elle organise également pour ses adhérents des visites commentées de divers sites.

    Au cours de l'année 2014, seize manifestations ont été organisées. Un record ! Huit conférences de grande qualité, à nombre égal avec les visites des sites et les promenades dans l’arrondissement (et aussi à l’extérieur, en rapport cependant avec l’histoire du 9e).

    Martine Reid, professeur à l’université Lille III et auteur de plusieurs ouvrages sur George Sand, a parlé en juin de la passion de la romancière pour la musique et pour les musiciens : Liszt, Chopin, Pauline Viardot, Gounod, tous ayant résidé dans l'arrondissement.

    Alain Pagès, professeur à l’Université Paris III, et éminent spécialiste d’Émile Zola, a évoqué les lieux de la bataille naturaliste à Paris, dans nos quartiers, et à Médan.

    La dernière conférence de l’année 2014, nous a permis de découvrir un projet artistique voulu par la mairie de Paris entre les deux guerres, avec la brillante étude présentée par Marc Verdure, conservateur du Patrimoine, sur les décors peints des années 1930 dans les écoles de Paris. La décoration picturale de l’école de la rue Clauzel a été ainsi particulièrement détaillée.

    Et comment ne pas évoquer la soirée du 6 mars, quand  la mairie du 9e résonnait des cris d’horreur provoqués par l’évocation des activités passées du Grand-Guignol de la cité Chaptal !

    Deux conférences sous le signe du souvenir furent également organisées.

    À l’occasion de la commémoration du 70e anniversaire de la Libération de Paris, Christine Levisse-Touzé, directrice du Musée du général Leclerc et de la Libération de Paris - Musée Jean-Moulin, expliqua jour après jour cette semaine cruciale d’août vécue par les Parisiens. Grand moment d’émotion au cours de cette même soirée, lors des témoignages des Anciens après la conférence.

    Le 26 novembre, Jeannine Christophe, Présidente d’honneur d’Histoire et Vies du 10e, évoqua le conflit de 1914-1918, à travers l’œuvre graphique de Théophile-Alexandre Steinlen, artiste montmartrois dont les dessins traduisent la révolte devant le quotidien tragique vécu par les Poilus : "Guerre à la guerre ".

    En mai, Jean Aubert nous a fait visiter l’église de la Sainte-Trinité, construite par Théodore Ballu, architecte très actif à Paris durant le Second Empire. L’accent fut mis à cette occasion sur l’aspect monumental et spectaculaire du lieu.

    C’est la rue Bleue que choisit de dépeindre Emmanuel Fouquet, le nouveau Secrétaire Général de 9ème Histoire, au cours d’une balade-découverte où furent évoqués à la fois l’origine du nom et les personnages qui la fréquentèrent, parfois hauts en couleur comme le bourreau Sanson ou madame Azur !

    En 2015, de nombreuses manifestations seront proposées : des conférences à la mairie du 9e comme « Le Cénacle de la rue des Martyrs » ou « Autour de Marcel Proust »,  des visites-découvertes comme celle de la rue de Tour d’Auvergne et de l’Opéra Garnier ou encore l’hôtel de Soubise dans le 3e.

    Ces événements sont annoncés dans les programmes envoyés régulièrement aux adhérents et sur le site de 9e Histoire.


    Tout courrier doit être adressé à l’Association 9ème histoire, mairie du 9e, 6 rue Drouot. L’association 9ème histoire peut être également contactée par mail : 9histoire@gmail.com

     

  • Journées Européennes du Patrimoine 2014

    La 31e édition de ces journées ("JEP 2014") se déroulera ce prochain weekend : samedi 20 et dimanche 21 septembre, sur le thème:

    " Patrimoine culturel, patrimoine naturel "

    A ce titre, le Ministère de l'Ecologie, du Développement durable et de l'Energie, et la Journée du transport public (qui se tient également le samedi 20 septembre) s'associeront à ces JEP 2014, organisées par le Ministère de la Culture et de la Communication.

    paris,9e,10e,18e,patrimoine,journées-européennes-du-patrimoine,jep

    Comme chaque année, vous aurez un vaste choix pour vos visites, que vous pouvez déjà programmer avec la sélection que nous avons déjà enregistrée et que vous pouvez consulter en cliquant sur ces liens:

     

    Dans le 9e

     

    Dans le 10e

    Dans le 10e également : Histoire & Vies du 10e organise par ailleurs son propre programme de visites, que vous pouvez consulter ici, comprenant des visites de l'exposition "Le 10e dans la Guerre" et des jardins Saint-Laurent, Villemin et Juliette Dodu

     

    Dans le 18e

     

    ... Ou en faisant vous-même une recherche personnalisée avec vos critères sur le site des JEP 2014.  

     

  • Samedi : nettoyons les berges du Canal St-Martin !

    Samedi prochain aura lieu la 2e opération "Clean-Up Day", organisée par la Maison du Canal, après sa précédente journée "Nettoyage de printemps" du 29 mai dernier.

    L'idée est de se mobiliser pour redonner une nouvelle beauté au Canal Saint-Martin, qui constitue l'un des sites patrimoniaux les plus attractifs de Paris. Nous avions déjà évoqué la dégradation du lieu du fait de la surabondance de déchets abandonnés le long des berges.

    La convivialité sera au rendez-vous, qui est fixé à 15h30, samedi 20 septembre, sur la Place Poulmarch (à l'angle du quai de Valmy et de la rue Beaurepaire, face au café "Chez Prune").

    Après l'effort, un apéro "Zéro Déchet" vous sera offert à 19h.

    Seuls impératifs : apporter votre matériel (gants de protection, vêtements et chaussures adaptés, pinces, balais, pelles) et vous inscrire préalablement auprès d'Héloïse par mail: dd@lamaisonducanal.fr ou par téléphone au 01 42 01 46 83.

     

    paris,10e,propreté,clean-up-day,canal-saint-martin

     

     

  • Quand la mairie du 9e fait fausse route et nous mène en bateau !

    La période estivale est souvent propice aux travaux de voirie dans la capitale, permettant de réduire les inconvénients pour les résidents. C'est donc cet été qu'une modification dans le stationnement des fameux « deux-roues-motorisées » (2RM) a été entreprise rue du Delta.

    Quels sont les faits ?

    Avant l'été, une aire de stationnement réservée aux 2RM existait devant le 19 de la rue du Delta à 30 mètres du carrefour avec la rue de Rochechouart. Cette zone pouvait accueillir environ une trentaine de motos et scooters.

     

    19 rue du Delta.png

    19 rue du Delta -photo Google street - juin 2014

    La municipalité a décidé de changer l'implantation de cette aire de stationnement pour la mettre plus près du carrefour, sur le côté pair cette fois de la rue du Delta. Cette nouvelle aire a une capacité d'une petite vingtaine d'engins en étant très optimiste.

    2RM rue du Delta.png

    Nouvelle aire de stationnement des 2RM - photo mairie du 9e

    Quels sont les bénéfices ?

    La question du stationnement des 2RM est un problème devenu crucial à Paris tant la quantité de ces engins a augmenté ces dernières années. Qui ne voit que faute de places, les propriétaires des 2RM se garent sur les trottoirs un peu n'importe où ? Notons au passage que le problème n'est pas uniquement le stationnement mais aussi bien souvent la circulation sur les trottoirs, ce qui ne semble pas trop préoccuper la Préfecture de Police dans un cas comme dans l'autre.

    La réalité mathématique de l'opération estivale rue du Delta nous oblige à dire qu'il y a, de fait, une réduction du nombre de places de stationnement pour les 2RM, d'une dizaine environ au mieux mais plutôt une quinzaine en réalité (le nouvel emplacement comprend huit rangées marquées au sol pouvant contenir chacune deux engins). Où est le bénéfice ?

    Un autre résultat vient en conséquence de ce réaménagement : la mise à disposition de nouvelles places de stationnement pour …... les voitures (quatre ou cinq)  ! A l'heure où nous devrions tout faire pour limiter au maximum la présence d'automobiles dans la capitale, voilà des travaux qui ne vont pas dans le sens de l'histoire. Là encore, où est le bénéfice ?

    Quel jeu joue la mairie du 9e ?

    La question de la présence de la voiture dans la capitale a toujours été un sujet séparant la droite de la gauche à Paris. L'objectif ne doit-il pas être la reconquête de l'espace public par les piétons ?

    Pour le seul 9e, que n'a t-on pas entendu ces dernières années de certains lors du réaménagement de la rue de Maubeuge qui allait tuer le petit commerce et interdire l'accès au quartier des Grands magasins au Sud de l'arrondissement, lors du réaménagement du haut de la rue des Martyrs qui allait avoir les mêmes conséquences pour le petit commerce. Le vrai résultat c'est que la circulation n' est pas pire qu'avant rue de Maubeuge (mais pas mieux il est vrai), que les commerces du haut de la rue des Martyrs ne semblent pas avoir trop souffert et que les riverains sont généralement satisfaits de ces opérations qui ont permis de planter des arbres en élargissant les trottoirs.

    Ici, nous avons l'opération inverse, c'est à dire la mise à disposition de places de stationnement pour les voitures, certes en nombre limité, autrement dit un appel d'air. La mairie du 9e a t-elle entrepris une reconquête de l'arrondissement par la voiture, petites touches par petites touches ? Quatre ou cinq places là et quatre ou cinq dans chacun des parkings 2RM de l'arrondissement, cela peut faire beaucoup et correspondre à un inversement de tendance. La question mérite d'être posée tant on sait que l'électorat de la nouvelle municipalité est le plus souvent pro-voiture. Reconquête de la voiture encore avec la disparition devant le 85 rue de Rochechouart des épingles qui permettaient aux vélos de s'accrocher. Celles-ci ont été sciées (par qui ?) à leur base libérant l'espace pour une ou deux voitures.

    Il nous faut aussi mentionner la communication de la mairie du 9e, que certes nous ne pouvons qualifier de mensongère, mais qui est quand même très spécieuse. Sur le site Internet de la mairie, il est dit : "Des nouveaux emplacements ont été créés pour les deux-roues motorisés ..... à l’angle de la rue Rochechouart et de la rue du Delta". L'information n'est pas fausse même si le terme « nouvelles » est très discutable, mais la mairie oublie de raconter l'histoire dans son ensemble comme nous venons de le faire ici, ce qui diminue considérablement si ce n'est annule l'intérêt de ces travaux. En clair, on peut se demander si la mairie du 9e sait compter (passer de 30 à 20 places n'est pas une création de nouvelles places) et si elle n'aurait pas tendance à vouloir faire du neuf avec du vieux ? Quoiqu'il en soit, ce petit épisode va nous amener à regarder de près la communication de la mairie car le citoyen responsable et avisé n'aime guère être mené en bateau.

    paris,stationnement,deux-roues-motorisés

    Situation actuelle de l'aire de stationnement des 2RM au carrefour Delta/Rochechouart

  • Dimanche matin ordinaire à Barbès

     paris,propreté

    Me voilà dehors pour aller à un vide grenier organisé sur le parvis de l'église Saint-Bernard. Il est 8h. Devant chez moi, un homme à vélo planque un sac plastique sous une Autolib'. Des cigarettes probablement. Depuis que des vendeurs sont repoussés du kiosque, ils vont vers la sortie Patin du métro et je vois régulièrement des sacs déposés sous les voitures. Il y a deux jours, c'était à la suite d'une intervention de police.


    Quelques vendeurs sont déjà en activité mais il y a peu de clients. Le boulevard de La Chapelle et la placette Charbonnière sont jonchés de détritus. Rue de la Charbonnière, rue Caplat même état. Un employé de la boulangerie au carrefour avec la rue de Chartres nettoie le devant de la boutique, ramasse les canettes dans le caniveau, jette les cartons dans une grande poubelle. J'imagine que c'est ainsi tous les matins pour lui.


    Les abords de l'église sont propres mais aucune âme qui vive. Je me demande si le vide grenier a bien lieu. Du coup, je continue et reprends la rue Polonceau. Dans le square Léon, deux agents de la propreté sont au travail. Le lieu est agréable.


    Un adhérent d'Action Barbès se plaignant régulièrement de l'état de saleté du boulevard Barbès et du manque de nettoiement, je décide d'y passer. Côté impair, une voiturette à brosse s'active sur le trottoir. Côté impair, on a déjà lavé. mais je dois reconnaitre que si le trottoir est mouillé, il y a encore beaucoup de papiers et autres détritus. Donc, comment procèdent les  agents? Ils repassent après avec des balais? Quel intérêt?


    Un homme donne du pain aux pigeons. J'ai envie de lui adresser la parole puis je renonce. A quoi bon. Je l'ai fait de nombreuses fois sans succès.


    Autour du kiosque qui est déjà ouvert, c'est propre. Un seul vendeur de cigarettes en train de compter ses billets.


    L'eau continue de couler à flots sur le boulevard face au Louxor. C'est ainsi depuis une semaine malgré mes deux signalements à l'élu chargé de la propreté dans le 18e. Décourageant. Heureusement, le soleil pointe le bout de son nez.

    ***** Toute dernière minute, ce tweet :

    paris,propreté

    Cliquez sur ce tweet pour le voir sur Twitter

     

     

    Ne désespérons pas...

     

  • Excentric City à la Goutte d'Or

    !cid_A6B9CE62-CF37-48A9-A6FE-4B16EC73CD33@cable_rcn.jpg

    Béatrice Coron raconte des histoires en papier découpé. Elle vit aux Etats-Unis, où elle est très connue, ses oeuvres ayant entre autres décoré le métro de New-York. Sa conférence devant le prestigieux auditoire de Ted est devenue "culte" et a été visionnée plus de 800 000 fois sur le Net. Elle a choisi un éditeur français, les Grandes personnes, pour publier son premier livre grand public : Excentric City.

    EXCENTRICITY CV.jpg



    Ce livre sera présenté en avant-première Chez les libraires associés, qui consacrent une exposition à Béatrice Coron : Excentricités, du 19 septembre au 15 novembre.

    Vernissage le jeudi 18 à 18h30 en présence de l'artiste, et avec une performance de la compagnie Gazelle.

    paris,culture,exposition,vernissage,béatrice-coron

  • Une illustration réjouissante !

    paris,18e,babrès,viaduc,tati

     
    Parmi bien d’autres, nous avons reçu une carte de voeux de la mairie du 18e, il y a quelques jours. La carte est à un format rectangulaire 20 x 10, qui s’ouvre, illustrée sur ses quatre faces.
    Nous saluons la création de L’oeil du pigeon (sa page FB à visiter ) un illustrateur à tendance urbaine, comme le définit son site. Un trait fin et fouillé qui n’oublie pas les détails.
     
    Nous avions emprunté son "2017", sa graphie, la police, pour notre carte de voeux en ligne le 1er janvier, en créditant la mairie, une erreur car il nous aurait fallu créditer Patrice Rambaud, et même tardivement, nous lui présentons nos excuses pour ce manquement. 
     
    Mais pourquoi cette illustration nous réjouit-elle ? 
    Pour une fois, nous y retrouvons le paysage qui nous est le plus familier, celui de la Butte vue du Louxor, de sa terrasse plus exactement. Un grand 2017 remplace "Tati et les plus bas prix » (voir plus bas une photo de l’immeuble de jour/de nuit !), et surtout notre cher viaduc trône au premier plan. Rares sont les fois où cette vision de Barbès a fait la une ! 
    On aperçoit le toit du kiosque à journaux de notre ami Samir, à ras des escaliers de la station de métro. Vous penserez peut-être « Il leur en faut peu, pour se réjouir ! ». Pourtant, afficher une vue de ce quartier plutôt que celle d'un autre, le mettre en couverture… en sachant que le choix a eu lieu, entre les responsables de la communication du 18e, et les élus certainement, certains, pas tous… ce n’est pas un choix anodin, c’est dire qu’on ne se désintéresse pas de ce carrefour. On le montre comme d’autres réalisations récentes, qui apparaissent aussi sur la carte de voeux. On y voit le nouveau centre d’hébergement des migrants de la Porte de la Chapelle, avec les rayures rouges sur le dôme ; on y devine le marché couvert de la place de l’Olive, rénové récemment, ainsi chacun peut y voir son coin de square ou son pan d’immeuble qui, à nous, nous échappe faute de le connaître assez bien. 
     

    paris,18e,babrès,viaduc,tati

     
    L’atmosphère de la carte respire la vie, le dynamisme, le commerce qui anime un quartier plus que tout autre activité, mais aussi la convivialité. A plusieurs reprises on découvre des tables et des chaises, en bref une terrasse, des lampions, des banderoles… et peut-être même un jardin partagé en couverture où des enfants jouent. C’est bien le 18e. Très urbain, très construit, très dense, mais très vivant. 
     
    Nous renouvelons nos meilleurs voeux pour une bonne et heureuse année 2017 aux habitants du 18e. (et aux autres !)

    carrefour-Barbès, Tati,viaduc

    carrefour-Barbès,Tati,viaduc

     

  • Promenade urbaine : des étudiants ingénieurs s'y intéressent

    Invités par Laurent Decourtieux (Coordonnateur Département Espace public, Aménagement, Mobilité) à l'Ecole des ingénieurs de la ville de Paris (EIVP), nous avons assisté la semaine dernière à la soutenance d'étudiants qui ont planché sur la Promenade urbaine Barbès-Stalingrad. Nous avions déjà tissé des liens en 2014 avec ce professeur dont les élèves avaient alors travaillé sur un réaménagement de la place de La Chapelle. Puis à l'automne dernier, nous avions rencontré un autre groupe d'étudiants lors de la réunion de notre commission Promenade urbaine. Ensuite, nous les avions accompagnés pour une longue balade sur le parcours.

    paris,paris 10e,paris 18e,ecole des ingénieurs ville de paris,eivp,promenade urbaine

    L'EIVP, 80 rue Rebeval dans le 19e

    La Ville de Paris était à juste titre représentée puisque ces jeunes gens ont vocation pour nombre d'entre eux à intégrer les Services de la ville. Nous avons donc retrouvé Ludovic Piron-Palliser de la mission Pavex (préfiguration, aménagement, valorisation et expérimentation de l'espace public) au Secrétariat général et Alain Boulanger (Chef du pôle mobilité durable de la Direction de la Voirie et des Déplacements Plan Vélo).

    Pas question ici de dévoiler leurs travaux qui sont en cours de finalisation et qui ont porté sur certains tronçons de la promenade. Une tendance générale notable se dessine et qui n'est pas pour nous déplaire: "renverser le rapport de force entre espace piétons et espace voitures". Vous l'aurez compris, il s'agit bien de favoriser le piéton et les circulations douces et donc de réduire la circulation automobile. Un thème très cher à l'Hôtel de ville.

    Quelques idées de-ci de-là

    Nous ne ferons pas ici une liste exhaustive des propositions pour lesquelles une présentation visuelle s'impose. Nous espérons que certains étudiants accepteront de venir présenter leur travail lors d'une prochaine réunion de notre commission PU.

    On retrouve des idées déjà évoquées par l'Atelier parisien d'urbanisme (APUR) comme des parcours sportifs (murs d'escalade), des aires de jeux pour les plus jeunes (balançoires accrochées sous le viaduc), des aires de repos, un espace de ressourcerie clos adossé à la déchetterie, lieux pour le street art, vaste amphithéâtre sur l'espace Jessaint, panneaux mobiles au niveau des Bouffes du Nord pour permettre des expositions...

    D'autres pistes intéressantes, sur la nécessité d'un bel éclairage que ce soit sur et sous le viaduc et encore sur le mobilier urbain. Là encore, sans photo difficile de vous mettre dans l'ambiance.

    La végétalisation n'est pas oubliée qu'elle soit horizontale ou verticale, avec l'idée qu'elle soit prise en charge par des habitants.

    Et les étudiants ont aussi réfléchi à la nécessité de revoir le marché notamment en diminuant le linéaire dans sa longueur mais en doublant les allées (bon là, ils n'ont pas forcément pensé aux stationnements des camions qui sont trop nombreux mais l'idée n'est pas inintéressante).

    Du côté de la circulation

    On la réduit notamment sur l'axe Place de La Chapelle - Porte de La Chapelle, avec un seul sens de circulation sud-nord (sauf pour les bus). On envisage également un seul coté du boulevard de La Chapelle pour la circulation automobile et une piste cyclable bi-directionnelle et sécurisée de l'autre côté.

    Certes, tout n'est pas réalisable mais nous avons passé un excellent moment avec ces futurs ingénieurs.

     

  • Une drogue...rie qui fait grise mine

    L’image d’un quartier, c’est un tout, fait de qualité du bâti, de présentation de l’offre commerciale, de fréquentation, d’offres de loisirs, spectacles, de sécurité personnelle, etc.  Une réputation, c’est autre chose, c’est l’histoire du quartier qui la définit. Chez nous, à Barbès, nous avons souvent à souffrir d’une mauvaise réputation et d’une mauvaise image. Nous cumulons en somme. L’image nous pouvons nous atteler à la modifier, c’est en cours. Ne nous accuse-t-on pas fréquemment de vouloir "gentrifier" le quartier simplement parce que, tous, nous le souhaitons plus propre, mieux entretenu, plus respecté par les passants. La réputation, elle, est ce qu’elle est, et avec le temps, elle n’appartiendra plus qu’à l’histoire. L’histoire de la Goutte d’Or est riche, et pour vous en donner la preuve, nous vous conseillons de parcourir le blog d’un habitant de la Goutte d’Or, également membre du bureau d’Action Barbès (un peu de pub’ entre nous !), il est plein d’anecdotes et d’informations, qui vous feront aimer ce quartier, y compris avec ses défauts. C'est le blog de 28 rue Affre.

    Sollicités par les acteurs locaux, élus et autorités préfectorales, nous nous penchons sur le paysage urbain avec encore plus d’acuité qu’habituellement. Nous avons écrit récemment sur un décrochage d’enseigne trop voyante placette Caplat-Charbonnière. D’autres commerces sont dans notre collimateur. Mais passons sous le viaduc et gagnons le faubourg Poissonnière. 

      

    164 rue du faubourg Poissonnière

    Outre l’esthétique assez désuète de la devanture, nous avons noté que depuis plusieurs mois la droguerie du faubourg (entre nous, nous disons le faubourg sans le qualifier davantage) n’a pas ouvert ses grilles. Le commerce est fermé. Fermeture confirmée par le boulanger à côté.
     
    Malgré les efforts de la copropriété à entretenir sa façade, le commerce en pied d'immeuble ne l'embellit pas. Le dernier coup de peinture remonte à plusieurs lustres. Il s'agit en fait d'un revêtement métallique ondulé d'une couleur dorée passée, comme on en voyait beaucoup dans les années 1960-70. 
     
    Nous ne nous préoccupons toutefois pas seulement de l'esthétique de nos rues. Nous en avons parlé plusieurs fois ici : un grand périmètre de notre quartier appartient au Vital'quartier Entre Deux Gares, là où la Sémaest concentre ses efforts pour revitaliser le commerce, limiter l'extension de la mono-activité. Elle se penche sur les locaux mis en vente par les propriétaires pour éventuellement les racheter, les rénover, les mettre aux normes en vigueur et les repositionner sur le marché de la location. Toutefois, boutique fermée, cessation d'activité, ne signifie par toujours vente prochaine des murs.

    zone Vital Quartier Entre deux Gares

    Nous avons donc signalé ce commerce fermé à nos contacts de la Sémaest, qui apprécient les signalements de ce genre. Ils nous répondent du tac-au-tac : 
     

    Capture d’écran 2017-02-02 à 10.40.38.jpg

     
    Nous nous engageons aussi à vous tenir informés. Nous n'aimerions pas voir ouvrir prochainement une nouvelle boutique de robes de cérémonies... Pourtant le risque est grand. Le commerce est libre en France, et si le propriétaire se laisse séduire par un négociant en robes de cérémonie, personne ne pourra le contraindre à y renoncer. 
     
    A côté, la boulangerie "Savoir-faire & traditions" a été rénovée il y deux ou trois ans, et montre une devanture plus en phase avec son temps. Elle contribue modestement à changer l'image du quartier ! 

    20170126_095340_2.jpg

     

  • Information sur l'antenne relais 46 boulevard Barbès

    La mairie du 18e invite les habitants à une réunion sur l'antenne relais qui doit être installée par l'opérateur Free au 46, boulevard Barbès. Ce sera lundi 20 février à 18h30 à la mairie d'arrondissement. L'association Robin des Toits qui agit pour la sécurité sanitaire dans les techniques sans fil sera présente.

     

    paris,paris 18e,antennes relais,robin des toits

    cliquer sur l'image pour l'agrandir