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Rechercher : conseils de quartier

  • Le commerce à Paris

    paris,commerce,commerce-de-proximitéL'Atelier Parisien d'Urbanisme (APUR) vient de publier une intéressante étude à propos de l'évolution du commerce à Paris, étude réalisée en partenariat avec la Chambre de Commerce et d'Industrie de Paris.

    Le maintien du commerce de proximité est depuis déjà plusieurs années une des priorités de la Ville de Paris. Par différents moyens (fléchage de zones dans le Plan Local d'Urbanisme, soutien via la SEMAEST, ...), elle essaie de lutter contre un mouvement lié au changement d'habitudes les consommateurs qui semblent préférer désormais les grandes enseignes ou le e-commerce aux petites boutiques de quartier, très pénalisées au niveau des heures d'ouverture. Comment garder, en effet, le personnel ou l'unique vendeuse jusqu'à 22 heures tous les soirs ? Or les Parisiens travaillent bien souvent tard, et rentrent donc tard à la maison... dès lors, ils apprécient de prendre un plat préparé surgelé et une barquette de carottes râpées au pied de leur immeuble. L'installation galopante des enseignes type Monop' et Carrefour City, compétition rageuse entre Casino et Carrefour, montre que des places sont à prendre dans Paris intra muros et qu'elles peuvent se révéler rentables.

    L'étude de l'APUR est donc un état des lieux en 2014 avec une mise en perspective sur les années antérieures. Elle est extrêmement riche en informations.

    paris,commerce,commerce-de-proximité

     Cliquer sur l'image pour télécharger la synthèse (fichier PDF)

     

    Les 9e, 10e et 18e ne sont pas les plus mal lotis de Paris en ce qui concerne le commerce. Les trois cartes ci-dessous issues de l'étude le montrent clairement (cliquer sur les cartes pour les agrandir).

    9e arrondissement

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    10e arrondissement

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    18e arrondissement

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    Notons quelques grands traits. Si la quantité de commerces et leur densité semblent stables dans le temps, il est clair qu'il y a une évolution de la nature de ces commerces.

    Comment ne pas voir que les marchands de journaux sont moins présents (moins 19% depuis 2011) ou bien les librairies (moins 10% depuis 2011) ou encore les garages (moins 12% depuis 2011), sans doute le résultat de la baisse du nombre de voitures équipant les ménages parisiens mais plus sûrement du prix du foncier à Paris. C'est le commerce de gros qui a le plus souffert : moins 23% depuis 2011.

    A l'inverse, les supérettes ont fleuri (plus 9% depuis 2011) tout comme les opticiens (plus 18%). Le commerce alimentaire traditionnel spécialisé (chocolaterie, surgelés, cavistes, ...) se tient bien (plus 3%) tout comme les cafés restaurants (plus 6%). Enfin remarquons le fort développement des boutiques pour les soins du corps parmi lesquelles les salons de massage (plus 6%).

    Pour ceux qui veulent en savoir plus, l'étude complète est à disposition (fichier PDF) sur le site de l'APUR. Voici le lien L'évolution des commerces à Paris 2011-2014.

  • Le Street Art gagne du terrain dans le nord du 10e

    "Art Liberté - du Mur de Berlin au Street Art" voilà ce que proposera très bientôt la Gare de l'Est pour plusieurs semaines d'exposition.

    La rue d'Alsace est aussi concernée, la preuve en photos avec des artistes en plein travail.

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    paris, rue d'alsace, street art

    rue d'alsace, gare de l'est, street art

    N'hésitez pas à jeter un œil également en descendant l'escalier de la rue d'Alsace.

    gare de l'est, rue d'alsace, street art

    Le Street Art, que nous défendons dans le cadre de la Promenade Urbaine de Barbès à Stalingrad, arrive doucement dans le nord de l'arrondissement. Encore un effort pour arriver jusqu'au boulevard de la Chapelle !

     

  • Mois du polar à Barbès chez Gibert Joseph

    On le sait peu mais Gibert Joseph, boulevard Barbès, propose régulièrement des évènements : expositions, concerts... C'est en discutant avec une jeune vendeuse fort sympathique du rayon policier que nous avons appris qu'avril était le mois du Polar à la librairie.

    Il était trop tard pour informer sur la rencontre thématique "Polar et banlieue" du 11 avril mais pas pour les deux samedis suivants.

    Au programme : deux rencontres thématiques

    Samedi 18 avril à 16h carte blanche à Danielle Thiéry Polar, de la réalité à la fiction. Discussion avec Claude Cancès.

    Samedi 25 avril à 16h  Le grand banditisme discussion avec Laurent GuillaumeOlivier Norek et Jérôme Pierrat.

    Par ailleurs, la Manufacture de Livres propose tout le mois, une exposition de photographies intitulée des sales tronches, de vrais truands et de mauvais garçons.

    Quel programme !

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    Un détective de légende : Philip Marlowe alias Humphrey Bogart in The big Sleep

     

  • Projet Hôpital Paris Nord et restructuration Lariboisière

    paris,lariboisière,hôpitalUne première réunion d'information et de concertation organisée par l'AP-HP à propos du projet d'Hôpital Universitaire Paris Nord a eu lieu mercredi 15 avril à l'hôpital Bretonneau. Nous y sommes allés pour avoir une idée plus claire de l'impact de ce projet sur la restructuration programmée de Lariboisière.

    Un projet encore à définir

    Au stade actuel, le projet d'hôpital Paris Nord reste encore à définir. Certes des options ont été retenues. D'abord celle qu'il faut construire un hôpital neuf. La rénovation de Bichat et celle de Beaujon, outre que le coût serait supérieur à celui d'une construction neuve, présente trop de contraintes techniques et médicales. Ensuite ce projet entre dans le nécessaire rééquilibrage de l'offre de soins dans le Nord de Paris qui a été un peu délaissé ces dernières années. L'implantation exacte du nouvel établissement, qui sera un hôpital "ouvert" a dit Martin Hirsch, Directeur Général de l'AP-HP, n'est pas encore décidée. Deux sites ont été sélectionnés, l'un à Clichy, l'autre à Saint-Ouen, ce dernier ayant les faveurs de la mairie de Paris. Le projet médical lui-même n'est pas encore arrêté. L'AP-HP veut en faire un lieu d'excellence en matière de soins, de recherche et d'enseignement. Il y aura une annexe, plate forme hospitalière de santé et aussi de proximité, à Claude Bernard. Le projet, qui coûtera environ 900 millions €, sera entièrement financé sur fonds publics, un tiers venant d'une dotation de l'Etat, le reste sur fonds propres de l'AP-HP (Martin Hirsch dit qu'il investit actuellement 400 millions € par an) et par emprunt. Il n'y aura pas de partenariat public/privé, a répété plusieurs fois le Directeur Général.

    Voir la présentation faite par le Directeur Général de l'AP-HP.

    Télécharger la brochure de présentation de l'hôpital Paris Nord (ficher PDF).

    Des sujets qui fâchent

    L'auditoire était très nombreux car il s'agissait d'une toute première présentation publique et officielle du projet. Pas mal de médecins et de soignants avec en renfort des syndicalistes CGT et FO qui n'ont pas manqué de manifester un certain mécontentement.

    D'abord sur le nombre de lits. C'est un sujet classique et récurrent que le nombre de lits. Martin Hirsch affirme que les progrès de la médecine et de la technologie font que la qualité des soins n'est pas liée au nombre de lits d'un hôpital et que le développement de l'ambulatoire est une nécessité. Les syndicats répliquent que cela est un trompe-l’œil pour en fait réaliser une politique d'économies.

    Le sort de certains services comme la maternité ou les urgences (gros problème) n'est pas réglé, tout comme celui du personnel dont Martin Hirsch semble dire que sa quantité n'est en fait pas liée au nombre de lits.

    Le sujet de la proximité de l'offre de soins pour les habitants du Nord Est de Paris et du 18e arrondissement en particulier a été également abordée. Eric Lejoindre, maire du 18e, a dit qu'il serait très soucieux de cet aspect des choses en réponse à un élu communiste du 18e qui, lui, voit dans la fermeture à terme de Bichat la mort d'un hôpital de proximité.

    Disons que d'une manière générale, les syndicats ne voient pas ce projet d'un très bon œil. Certes, ils admettent la nécessité d'une modernisation mais ils constatent aussi une baisse des moyens alloués aux hôpitaux et se demandent comment un tel projet peut se faire dans ce contexte. Ils auraient préféré une rénovation des hôpitaux existants.

    Impact sur le projet Lariboisière

    Les deux projets sont à des stades bien différents. Celui de l'hôpital Paris Nord n'en est qu'à ses débuts (à en croire Martin Hirsch), alors que celui de Lariboisière semble à peu près ficelé. Le Directeur Général a fourni deux chiffres intéressants concernant ce dernier : le coût sera de 290 millions d'euros et il y aura 19% de lits en moins. Pour le reste, il est évident que Lariboisière et le nouvel hôpital Paris Nord seront organisés en fonction l'un de l'autre, ce qui ne parait pas illogique, mais il semble aussi que ces deux projets ne soient pas directement liés l'un à l'autre.

     

  • Sacs-poubelle RATP s'éternisant sur les trottoirs : le ras le bol total !

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    Photo prise le 15 avril 2015, terre-plein boulevard de Strasbourg devant la Gare de l'Est

    La mairie à juste titre cherche à sensibiliser les Parisiens pour qu'ils cessent de déposer leurs sacs d'ordures ménagères dans les corbeilles de rue ou simplement au pied des arbres ou du matériel urbain. Ne nous cachons pas derrière notre petit doigt, beaucoup le font.... 

    Le même traitement ne pourrait-il pas s'appliquer au prestataire de service de la RATP chargé du nettoiement de ses stations ? En effet, nous avons observé en plusieurs lieux et plusieurs occasions, récurrentes, répétées, que le prestataire de la RATP ne respecte pas les horaires de collecte des ordures ménagères et que ses sacs jonchent le sol de l'espace public des heures durant. Sans verbalisation, sans sanction, impunément. Y a-t-il seulement un avertissement fait aux responsables de la gestion de lignes ? 

    Nous interpellons ici les élus chargés de la propreté pour que des consignes ou des rappels soient transmis à la RATP afin que l'organisation de la collecte des détritus collectés dans l'ensemble de ses stations soit revue, que les horaires de collecte en surface soient respectés, que les sacs noirs (bien reconnaissables de surcroît !)  ne traînent pas sur  l'espace public et n'en attirent pas d'autres. 

     oOo

    Voici, en image, des exemples répétés de sacs-poubelle déposés par le prestataire de la RATP sur les trottoirs et laissés pendant de longues heures avant qu'ils ne soient récupérés par les camions poubelles (ici, du prestataire privé de la Ville de Paris sur le 10e, Pizzorno Environnement) :

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    Photos prises les 30 mars, 9, 13 et 14 avril 2015

    (Cliquez sur les photos pour les agrandir)

     

    Un de nos lecteurs nous a également envoyé une série de photos des sacs-poubelle laissés par le prestataire de la RATP à la sortie du M° Louis-Blanc, et restant plusieurs heures sur le trottoir avant leur collecte :

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    A la vue de ces photos, et au regard des longues heures séparant la dépose et la collecte de ces sacs-poubelle, nous nous disons que ce "Manu" du Service Client de la RATP, répondant à l'interpellation de notre lecteur sur ce sujet, est un peu trop optimiste et "décalé" par rapport à la réalité : 

      

  • Le canal Saint-Martin, gueule d'atmosphère ouvrière

    Histoire & Vies du 10e a programmé une visite, animée par Alain Rustenholz :


    Le canal Saint-Martin, gueule d'atmosphère ouvrière

    Samedi 11 avril 2015, de 14h à 16h45

    (Rendez-vous : 14h, devant la Rotonde de La Villette, 6-8 place de la Bataille de Stalingrad) Visite gratuite.



    Le canal Saint-Martin, destiné à couper une boucle de la Seine entre le quai Henri IV à Paris et la ville de Saint-Denis, nait dans la spéculation foncière comme le montre si bien Balzac dans César Birotteau. Il fait bientôt de ses berges le faubourg industriel du 19e siècle.

    Puis ce même canal, qui a concentré les ouvriers, leur fournit, quand ils s’insurgent, « une ligne de défense formidable » : en juin 1848, « il fallut du canon pour emporter les barricades élevées sur les deux rives à l’entrée du faubourg du Temple », se souviendra La Bédollière ; les troupes de Lamoricière n’y parviendront qu’au bout de cinq jours. Dès 1859, le Second Empire fera donc couvrir un bout du canal, de la rue Rampon à la Bastille, de sorte que sa cavalerie ne puisse plus y être stoppée.

    Alain Rustenholz vient de publier De la banlieue rouge au Grand Paris (éd. La Fabrique) qui forme un diptyque avec Paris ouvrier.

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  • Cars à Paris : une histoire sans fin ?

    Finalement, la question de la présence des cars de tourisme à Paris, c'est un peu comme le serpent de mer, ça n'en finit pas !

    Objet d'une attention particulière pendant la campagne électorale de 2014, la présence des autocars de tourisme ne cesse de polluer la vie des Parisiens, au sens strict du terme.

    Mais regardez ces deux reportages, l'un de 1985, l'autre de 1997. Avons-nous progressé depuis ? Guère en vérité. Ce que nous montrent aussi ces deux vidéos, c'est l'absurdité de certains arguments, toujours les mêmes, du genre vous allez tuer le commerce, ou alors vous allez gêner la venue des touristes. On voit ce qu'il faut en penser aujourd'hui avec le recul.

    1985

    1997

     

    Souhaitons que les choses aillent plus vite et que des décisions disons "radicales" soient prises en la matière. Car quelque chose ne va pas. Comme pour les vidéos ci-dessus, prenons Montmartre, endroit incontournable du tourisme parisien. Beaucoup de touristes viennent en cars et cela représente donc beaucoup de cars. Pour les garer, quatre malheureuses places devant le lycée Jacques Decour boulevard de Rochechouart dans le 9e et quatre autres boulevard de Clichy devant .... Le Moulin Rouge dans le 18e (cela ne s'invente pas!). Chacun peut le constater de visu mais c'est officiel dans le livret du stationnement des cars comme l'indiquent les cartes ci-dessous. Vous trouverez cet intéressant document en cliquant ICI. Et notez bien que ces emplacements sont clairement mentionnés pour la "dépose/reprise"; il y a des opérations qui durent .... 

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    Que fait la mairie de Paris ? Deux adjoints d'Anne Hidalgo sont en principe chargés de la question : Jean François Martins pour son volet Tourisme et Christophe Najdovski pour le volet Transport. Force est de constater que les choses vont extrêmement lentement devant une question assez brûlante comme l'épisode de pollution que nous venons de connaître. Notons au passage l'étrange silence de ces adjoints sur le sujet des cars de tourisme pendant ces jours pénibles de pollution intense.

    Il faut commencer par avoir moins de cars dans Paris, en limiter l'entrée en leur offrant des aires de stationnement reliées à des modes de transports doux. D'autres villes en Europe ont fait cela. La création de zone à trafic limité comme le prévoit le plan vélo de la mairie du 9e aux alentours des Grands Magasins boulevard Haussmann peut apparaitre comme une solution mais elle ne fait que repousser le problème ailleurs. On nous dit que les lobbies autocaristes sont puissants et très actifs? Cela nous ramène à 1985 et 1997. Allez mairie de Paris, un peu de courage !

     

  • Studio 360°, petit tour d’horizon

    « Studio 360° », c’est le nom du centre culturel qui devrait, d’ici deux ans, conférer un nouveau visage à l’angle des rues Léon et Myrha, aujourd’hui jardin provisoire et terrain de pétanque. À l’occasion de la réunion organisée samedi 14 mars à l’invitation de l’association Cavé Goutte d’Or, un point a été dressé aux Xérographes sur l’avancement de ce premier projet culturel « 100 % privé » du quartier. Outre ses promoteurs, plusieurs acteurs du quartier étaient représentés, notamment la Table ouverte, le 18e du Mois et Action Barbès.

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    Porté par le label et maison de production Accords Croisés, ce projet est à dimensions multiples. Le lieu, en effet, accueillera une salle de répétition en sous-sol, un restaurant au rez-de-chaussée, une salle de spectacle d’une capacité variable de 180 places à 300 places sur trois étages, un petit studio d’enregistrement, des bureaux et des loges destinées à des résidences d’artistes de quelques mois aux étages supérieurs, et enfin, un potager sur le toit (conçu par Topager).

    Y seront hébergés des artistes en résidence, le festival musical Au fil des voix, une association de formation (Quai des voix) et bien sûr, le label Accords croisés. D’où le choix du nom de « 360 degrés », qui désigne à la fois l’ouverture sur le monde – Accords croisés et Au fil des voix font la part belle à la world music – et l’ensemble de la chaîne musicale, depuis la création (en résidence) jusqu’à la diffusion (salle de spectacle).

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    En quête d’un modèle économique

    Comme l’a expliqué Saïd Assadi, le directeur d’Accords croisés, ce projet vise, dans un contexte de réduction des subventions allouées aux acteurs culturels, « à rassembler les petites structures et les artistes émergents pour les aider à se développer, à créer un modèle économique alternatif, qui ne soit ni une grande structure économique du type Zénith, ni un organisme subventionné : une force horizontale, avec des artistes issus de la diversité ». Sur un coût total de près de 4 millions d’euros (3,2 millions pour la construction et 700 000 euros pour les aménagements intérieurs), 800 000 euros ont été apportés en fonds propres par les structures partenaires, le reste devant être emprunté.

    En outre, ce lieu doit faciliter l’activité du label en réduisant les coûts de production. « Pour réaliser un projet, en effet, a expliqué Saïd Assadi, on doit payer le lieu de résidence de l’artiste, la location du studio d’enregistrement etc. Avec Studio 360°, on disposera de toutes les installations sur place. L’idée, c’est donc que le remboursement de l’emprunt soit équivalent aux loyers qu’on paie aujourd’hui pour les bureaux, les studios, locations de salles de spectacle etc. ».

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    En novembre 2013, l’ouverture de Studio 360° était annoncée pour octobre 2015. Mais c’est sur le bouclage financier que le projet a pris du retard. En cause, a indiqué Saïd Assadi, le refus de la majorité municipale actuelle – contrairement à la précédente – de se porter garante de l’emprunt auprès de la Caisse des dépôts et consignations, soit 75 % de l’emprunt total. « Pourtant, on a fait au moins 25 réunions à la mairie depuis l’identification de la parcelle, en 2010 ! » a-t-il regretté. Cela étant, il s’est montré philosophe : cela fait plus de quatre ans, après tout, qu’il travaille à ce projet ! Et si l’appel d’offres n’a pas encore été lancé pour le constructeur, le permis de construire, lui, a déjà été déposé. Avant de lancer les travaux, il ne reste donc plus qu’à trouver un nouveau garant… Quatorze mois de construction sont prévus et la livraison annoncée pour dans deux ans.

    L’architecture, elle, a été dessinée par le studio Engasser. Gaétan Engasser en personne en a assuré la présentation, reconnaissant que concevoir un bâtiment aux fonctions si diverses sur une parcelle si réduite (360 m2) n’avait pas été simple… « Vu le nombre de partenaires, la maîtrise d’ouvrage n’était pas ordinaire, a-t-il expliqué. On a dû organiser des dizaines de réunions, mais du coup, on a réussi à concevoir un projet alternatif et novateur ! » Soucieux de l’inscription dans un ensemble architectural, également : le travail du toit de Studio 360° permet « d’aligner les toitures sur les deux rues » Léon et Myrha.

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    La façade, a expliqué Gaétan Engasser, « sera composée d’une première coque en béton, peinte à la manière des murs pignons parisiens et qui sera certainement l’œuvre d’un artiste, sur le thème de la diversité culturelle, peut-être un jeu d’écritures sur les alphabets ». Quant à la deuxième peau, métallique micro-perforée, elle sera recouverte d’une peinture laquée : « Cette double peau aura un rôle à la fois décoratif et thermique, avec la réduction de l’exposition au Soleil à l’intérieur des locaux, à la manière d’un moucharabieh ».

    Ouverture sur le quartier

    Saïd Assadi a enfin insisté sur son souhait d’ouvrir le lieu sur le quartier. Une ouverture qui s’exprime notamment dans la liberté d’accès au bâtiment et les vitres le long du rez-de-chaussée, qui révéleront le restaurant et pourront s’ouvrir l’été. En outre, de grandes fenêtres sur l’escalier d’honneur desservant tous les étages, au coin de l’immeuble, permettront à la lumière naturelle de pénétrer dans l’édifice et aux passants de profiter de l’architecture intérieure du lieu.

    De nouvelles réunions seront organisées avec les associations du quartier pour tenir informés les habitants de l’avancement du projet. Avec un grand sourire, Saïd Assadi a conclu qu’à terme, Studio 360° deviendrait peut-être une entreprise d’exportation de spectacles et musique du quartier. Des produits culturels made in Goutte d’Or, en quelque sorte !

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  • Le tiercé gagnant des meilleures caméras sur feu rouge : Paris, médaille Or, Argent et Bronze

    Le premier radar installé sur feu rouge date de la fin de l'année 2012. C'était sur le boulevard de la Chapelle peu avant la rue Philippe de Girard. Ce choix très judicieux ne s'est pas démenti. Il est toujours là et ne mollit pas.

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    Boulevard de La Chapelle côté 10e

    Déjà quelques mois après sa mise en fonctionnement il était le plus performant sur les onze radars de Paris. C'est ce qu'écrivait le journaliste du Parisien en mai 2013. (voir l'article).

    Extrait :

    « Celui du boulevard de la Chapelle (le premier à avoir été mis en service, dès décembre 2012, mais aussi le plus « productif » des onze boîtiers) se déclenchait en moyenne 100 fois par jour en janvier dernier. Son activité quotidienne a désormais franchi la barre des 150 flashs. »

    Récemment les chiffres du palmarès de l'année 2014 sont tombés : Paris rafle toutes les médailles et singulièrement, notre quartier du 10e est bien placé.... Le piéton n'a qu'à bien se tenir. On remarquera pourtant que le nombre de déclenchements par jour a un peu chuté, passant de 150, en mai 2013, à « seulement » 70 en moyenne pendant l'année 2014. Sommes-nous sur la bonne voie ?

    Tableau fourni par la Préfecture de Police de Paris

    Reste à savoir si le montant de l'amende est vraiment dissuasif (135 €) au vu du nombre d'infractions qui continuent à être commises après deux ans de l'entrée en service de ce dispositif ?

    Source : voir ICI

     

  • Projet Paris Nord Est Elargi : Promenade Urbaine et gares en sont !

    Salle comble à  la mairie du 18e le 2 février. On pouvait s'y attendre au vu du projet présenté. Mais, plus surprenant, des élus venus d'arrondissements et de communes limitrophes à la même tribune. Pour Action Barbès qui a toujours souhaité que les élus des 9-10-18 (et maintenant 19 dans le cadre de la Promenade urbaine) s'associent pour avancer dans notre quartier, une certaine satisfaction.

    En présence de Jean-Louis Missika, adjoint à la maire de Paris chargé de l'urbanisme, c'est François Leclercq, architecte urbaniste qui a présenté les grandes lignes de ce vaste projet.

    Pour l'ensemble de ce périmètre (carte ci-dessous),  on est sur des coupures urbaines très fortes et des conflits d'usage. L'ensemble des réseaux morcelle le territoire et l'enclave.


                

                                                      Atelier métropolitain AMUR 2014

    Quelques données

    Un périmètre de 600 ha qui représente 17% de la capitale pour 314 000 habitants et 613 000 voyageurs pour le bipôle gare de l'Est-gare du Nord.

    525 ha déjà en transformation et 75 ha mobilisables (dont les terrains de l'hôpital Fernand-Widal pour le 10e)

    Une population jeune (entre 20 et 25% de moins de 20 ans), 60% de logements sociaux, moins d'espaces verts qu’ailleurs et 120 000 000 de voyageurs/an !

    Les enjeux de ce projet très ambitieux sont parfaitement expliqués sur le site de François Leclercq : "basculer, à moyen terme, dans une dimension métropolitaine par les équipements et le dynamisme économique,  passer du bipôle des deux gares au hub métropolitain, en amplifiant son statut international de porte de l’Europe et à une échelle plus locale sortir ce quart nord-est de la capitale de la congestion générée par les réseaux, en faire un territoire habité, travaillé et traversé."

    Jean-Louis Missika a décliné les grandes étapes : gommer la frontière avec le périphérique et créer de nouvelles centralités urbaines, rendre ce vaste territoire plus agréable à vivre (plus de mixité sociale donc plus de logements intermédiaires) avec l'ouverture avant 2020 d'un grand parc à Chapelle Charbon, permettre le développement économique, créer un quartier d'affaires qui commencerait au nord des gares et développer les fonctions logistiques (pour le e-commerce notamment).

     

    Le calendrier

    Après le diagnostic réalisé l'an dernier, un guide stratégique sera mis en place fin 2015. On étudiera les secteurs mutables et on organisera la liaison avec les communes limitrophes concernées, les services, sans oublier les habitants. La concertation pour le secteur de la Gare des Mines commencera le mois prochain; les projets pour Eole-Evangile seront sélectionnés à la fin de l'année. Mais pour les impatients, il faut savoir qu'on est à une vision de 30 ans... On peut espérer que d'ici là l'équipe d'Action Barbès aura été très largement renouvelée !

    Nous ne déclinerons pas ici l'intégralité de la présentation (voir sur paris.fr). Nous allons insister davantage sur le périmètre d'action de notre association.

     

    Le cadre de la concertation et les outils pour s'informer et échanger

    - la rédaction d'une charte de la concertation

    - une personnalité garante de cette concertation indépendante de la ville, Michèle Tilmond

    - un comité d'organisation

    - des concertations locales

    - la Maison des Projets 40 boulevard Ney (puis un autre à venir qui pourrait être plus performant )

    - un site internet dédié opérationnel à la fin du mois de février

     

    Le secteur des gares ou bipôle Nord Europe

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    Plan du nouveau périmètre de Paris Nord Est - Secteur des deux gares - © APUR

    Rappelons que la Gare du Nord invite l'Europe à entrer dans Paris ! Curieusement, c'est celle qui contribue le moins dans les secteurs de l'économie et qui a le moins produit de m² de bureaux. Un groupe de travail est déjà en place avec la SNCF sur l'ouverture des gares vers le nord. Un scoop on peut dire. Comment va-t-elle s'exprimer sur 360° ? C'est encore trop tôt pour le savoir. Il s'agit d'avoir une gare visible, une gare intégrée, une gare connectée. (Et une gare qui anime le quartier positivement ! )

    "Les 2 gares ne font pas système alors qu'elles ne devraient former qu'un seul bloc. Par ailleurs, elles sont actuellement orientées vers le sud et il serait nécessaire de les réorienter vers le nord là où on pourrait créer un quartier d'affaires" a précisé Jean-Louis Missika.

     

    Et pour la Promenade Urbaine ?

    Le boulevard de la Chapelle et au-delà fait partie du périmètre du projet comme on peut le voir sur la carte. On est bien sur une idée de boulevard requalifié où l'axe Chapelle est bien reconnu comme un véritable enjeu avec ses difficultés et les solutions qu'il va falloir trouver. Comment investir ces lieux ? C'est la réflexion qui est en cours et à laquelle Action Barbès participe depuis janvier (voir ici). Précisons ici qu'Eric Lejoindre, maire du 18e, a réaffirmé sa volonté, celle de Rémi Féraud, maire du 10e et aussi celle de la maire de Paris, Anne Hidalgo, d'avancer sur ce projet.

     

    On a aussi entendu... 

    Les portes d'entrée dans Paris, comme Porte de La Villette pour ne citer que cet espace immense impossible à franchir à pied, doivent devenir les grandes places du Grand Paris. Il faudra aussi identifier les liaisons transversales.

    Le développement durable ne sera pas oublié : jardins partagés, biodiversité à favoriser, utilisation de la géothermie trop peu exploitée à ce jour.

    Le marché des 5 continents,  serpent de mer depuis plusieurs mandatures, est bien prévu. On parle aussi du tourisme de loisirs avec la présence des canaux, dont on pourrait tirer un meilleur profit.

     

    Et dans la salle...

    Le projet de CDG express reliant Paris à l'aéroport Charles de Gaulle est dans les cartons depuis de très nombreuses années. Il resurgit régulièrement. Olivier Ansart, président d'Asa Paris Nord Est a déjà prévenu : pas question que le RER passe en surface porte de la Chapelle. Les riverains ne l'accepteront pas. L'enfouissement est indispensable. Eric Lejoindre, tout comme la ville de Paris, y sont favorables tout en ajoutant que l'Etat pourra se passer de l'avis de Paris. A ce sujet, vous pouvez écouter la question du député Daniel Vaillant à Alain Vidalies et la réponse du ministre ici.

    On a également reparlé de l'utilisation de la Petite Ceinture.

    Jean-Jacques Clément, de l'association Mémoire vivante de Plaine Commune (que nous avions rencontré lors de la balade urbaine à Plaine St Denis en septembre 2014) a regretté l'absence d'habitants de banlieue et a exprimé le souhait d'une large information.

    La concertation n'en est qu'à ses débuts. Nous suivrons avec intérêt les évolutions du projet. Il apparaît déjà nécessaire que la mairie du 10e organise une réunion pour les habitants de l'arrondissement afin de présenter les enjeux du PNEE qui inclut les deux gares. 

     

  • Un nouvel espace polyvalent à la Goutte d'or

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    Une subite envie d'uriner ? Un vieux lavabo à jeter ? Des plantations à ensemencer ? Des cartons à virer ? N'hésitez plus ! Rejoignez-nous vite au 6, rue des Poissonniers*. Un nouvel espace, vaste et polyvalent, est gracieusement mis à votre disposition. Vous en avez, de la chance !

    Ceci est un message pour les grincheux qui pensent que les Services de la Ville de Paris sont les uniques responsables de la (mal)propreté de la capitale.

    * C'est sur l'emplacement de l'ancienne mosquée, qui doit accueillir, si le projet se réalise, le second site de l'Institut des Cultures d'Islam.

     

  • Notre promenade urbaine à .... New York

    Sans être trop optimiste et en restant très vigilant quand même, le projet de promenade urbaine entre Barbès et Stalingrad initié par Action Barbès est sur de bons rails. Il va certes falloir être patient car c'est un projet d'envergure mais tout nous incite à penser que le processus est lancé, volonté de le faire maintes fois réitérée par le maire du 18e, Eric Lejoindre, avec le soutien manifeste de Jean-Louis Missika, adjoint d'Anne Hidalgo chargé de l'urbanisme, sans oublier bien sûr le précieux concours du maire du 10e, Rémi Féraud.

    Et comme un bonheur n'arrive jamais seul, voilà que notre projet a définitivement traversé l'Atlantique. Nous vous avions parlé en octobre de la visite de Design Trust for Public Space, et bien nos amis New-Yorkais parlent de Barbès et de nous dans leur dernière Newsletter de janvier 2015.

     

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    Cliquer sur l'image pour avoir accès à l'ensemble de l'article en anglais

    Que nous dit cet article ? Resitué dans le contexte tragique qu'a connu Paris en ce début 2015, il réaffirme la vocation des lieux comme celui-là d'être des endroits de vie, de convivialité, d'échanges dans la cité.

    "These public spaces are the lifeblood of cities, that shape our civic and individual identities" Ces espaces sont essentiels à nos cités, façonnant nos identités qu'elles soient civiques ou individuelles. (ndlr : comment ne pas partager cet avis ?)

    Et plus loin : "When a person sets foot outside their door onto the street, into a park or playground, or into a subway station, they perceive whether they are valued and respected, or not. Is this place clean, well-maintained and lit ? Are there trees and plantings? Or is it dark and desolate, trash strewn and dirty, filled with vermin?" Quand une personne sort de chez elle, va dans un parc ou une aire de jeux, dans une station de métro, elle perçoit si elle est valorisée et respectée ou non. Ce endroit est-il propre, bien entretenu et éclairé ? Y a t-il des arbres et des plantations ? Ou est-ce sombre et désolée, avec des ordures qui jonchent le sol, sale, et rempli de vermine ?

    Emporté par son enthousiasme, Design Trust prête à Action Barbès la réalisation de projets dont nous ne sommes pas à l'origine. Mais il est bien connu qu'on ne prête qu'aux riches et il faut y voir là une preuve d'amitié.

    Une fois le projet à peu près mis au point, nous demanderons à nos amis ce qu'ils en pensent. Nous avons intérêt à bien travailler !

    Nota : pour ceux qui ne parlent pas anglais, Google Traduction propose une traduction acceptable.