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  • Coup de gueule contre les taxis parisiens !

    paris,taxisLes taxis parisiens se plaignent depuis quelques semaines de la concurrence qu’ils jugent « déloyale » des Voitures Jaunes et autres voitures avec chauffeur. Ne l’ont-ils pas cherché ?

    On peut aisément passer en revue les séquences quand on a besoin d’un taxi à Paris.

    Trouver un taxi libre à Paris relève souvent de la gageure. Placez vous boulevard de Rochechouart ou de La Chapelle et vous m’en direz des nouvelles. Et quand il pleut, c’est carrément mission impossible. Enfin, notons que les stations sont la plupart du temps vides. Si vous le commandez par téléphone, il arrive avec déjà 7 ou 8 € au compteur.

    Quand par chance un taxi libre passe, vous lui faites signe. Il arrive qu’il ne s’arrête pas. Quand il s’arrête, le chauffeur baisse la vitre avant droite et vous demande où vous allez. Une fois sur trois, il repart sans un mot d’explication ni d’excuse, votre course ne l’intéresse pas.

    Enfin, vous voilà installé(e) dans la voiture et là plusieurs cas de figures sont possibles :

    • le chauffeur a fumé une cigarette lors d’une pause et bien qu’il ait ouvert sa fenêtre, ça pue le tabac dans la voiture ;
    • le chauffeur écoute les commentaires d’un match de football ;
    • le chauffeur écoute une radio débile – notons que dans ce cas et celui qui précède le son est toujours pour sourd ou mal entendant ;
    • le chauffeur est au téléphone avec des écouteurs dans les oreilles, il parle mais pas à vous ;
    • le chauffeur envoie des sms à sa petite-amie – dans ce cas et le précédent, vous avez la trouille de l’accident ;
    •  ….

    Mais le chauffeur sait-il où il va ? Très peu de chauffeurs aujourd’hui connaissent Paris. La très grande majorité des voitures sont équipées d’un système de guidage mais si ce système vous emmène dans un embouteillage, le chauffeur ne sait pas comment s’en sortir.

    Vous voilà à destination. Vous payez mais évidemment le chauffeur n’a pas de monnaie. Si vous sortez un billet de 50€ pour une course de 12, il s’immobilise et vous laisse vous débrouiller pour trouver des petites coupures.

    Les taxis parisiens sont horriblement chers. Remonter de l’avenue de l’Opéra jusqu’au Louxor par exemple, si la circulation est bonne, prend environ 7 à 8 minutes (avenue de l’Opéra, rue La Fayette, boulevard de Magenta). Comme il y a un prix minimum de la course – 6.60€ - et que le chauffeur n’a pas de monnaie, vous lui laissez royalement un pourboire de 40c pour arrondir la course à 7€. Mais 7€ pour 8 minutes cela fait 52,5€ de l’heure. Pas mal non ? Quelle profession gagne ça ?

    Quant au bonjour et à l’au revoir, ils passent par pertes et profits.


    Lire aussi : Véhicules avec chauffeur, le gouvernement cède face aux taxis

  • Salles de consommation à moindre risque : les preuves et la pratique

    La prochaine mise en place de la salle de consommation de drogues à moindre risque (SCMR) au 39 boulevard de La Chapelle fait l’objet d’une controverse que seule une approche rationnelle peut valablement résoudre. Les a priori, les principes et les postures politiciennes ne font pas avancer le débat. S’enfermer dans une logique uniquement répressive pour les questions liées à la drogue n’a jamais donné de résultats. Les trafics et les réseaux de trafiquants ont-ils disparu ces dernières décennies ? Non bien sûr. Le nier serait faire preuve d’une réelle mauvaise foi. Qui empoisonne aujourd’hui les cités Nord de Marseille si ce n’est le développement des mafias et de l’économie souterraine dont il y a fort à parier qu’aucune action de police ne viendra à bout. Faire respecter l’Etat de Droit est évidemment indispensable, la police et la justice sont là pour cela mais, concernant la drogue, ne faut-il pas y ajouter un accompagnement sanitaire des toxicomanes ? L'accompagnement des toxicomanes en grande précarité permet simplement de les extraire de l'espace public (notre intérêt en tant que résidents), tout en améliorant leur état sanitaire (dans l'intérêt général et leur intérêt en particulier).

    C’est donc une nouvelle approche de la question qu’il faut avoir. S’obstiner dans des politiques de répression coûteuses, inefficaces et même dangereuses par leurs effets secondaires (argent sale, criminalité, …) ne sert à rien.

    Action Barbès se propose de vous fournir régulièrement des informations sur le sujet afin que chacun puisse construire son opinion. Nous avons publié il y deux semaines une interview de Line Beauchesne traitant de la prohibition puis la semaine dernière un débat sur France Inter. Continuons ce travail.

    Le Consortium International sur les Politiques des Drogues (IDPC), réseau mondial pour un débat ouvert et objectif sur les politiques liées à la drogue, a publié en juin 2012 un intéressant rapport intitulé : Salles de consommation à moindre risque : les preuves et la pratique.

    Action Barbès a étudié ce rapport et vous en propose ci-après un petit résumé. Vous pouvez télécharger le rapport complet en cliquant ICI

    Le rapport est constitué de trois parties :

    - Les objectifs d’une SCMR et le contexte local des projets existants,
    - Les salles de consommation à moindre risque dans le monde : passage en revue détaillée des 8 pays qui ont lancé cette expérimentation avec conditions d’utilisation, profils des usagers et résultats,
    - Conclusions.

     

    Les objectifs d’une SCMR et le contexte local des projets existants

    L’IDPC définit les objectifs d’une SCMR ainsi :

    - améliorer l’accès aux services de santé pour les groupes d’usagers de drogues les plus vulnérables
    - améliorer leur état de santé et leur bien-être
    - contribuer à la sécurité et à la qualité de vie des communautés locales
    - réduire l’impact des espaces de consommation de drogues à ciel ouvert sur la communauté.

    Le contexte juridique dans lequel les projets ont été lancés varie bien évidemment d’un pays à l’autre et des lois ont du être votées pour permettre l’installation des SCMR. Le point crucial ici est la compatibilité entre la pénalisation de l’usage de drogues en général et son autorisation dans les SCMR. De façon assez générale, ce sont des structures locales, de proximité, qui gèrent ces projets, le cas le plus fréquent est celui de la prise en charge par une ONG. Il faut également noter que les Conventions internationales  sur le contrôle des drogues contraignent les pays ayant lancé des projets de SCMR et qu’une vraie bataille juridique à propos de l’interprétation des textes est en cours, notamment à l’ONU.

    « Les SCMR sont une façon innovante de réduire les risques liés aux drogues, tout en étant une approche controversée dans le cadre politique de lutte contre la drogue. Il est par conséquent primordial d’évaluer attentivement l’efficacité de ces établissements » nous dit l’IDPC dans son chapitre consacré aux arguments en faveur des SCMR.

    KPMG, l'un des 4 plus grands cabinets d’audit dans le monde, a publié en 2010 un rapport d’évaluation du projet australien dont voici les principaux éléments :

    Les SCMR ont eu un impact positif sur la réduction des overdoses,

    Les SCMR ont fonctionné comme un portail vers le traitement de la dépendance,

    Les SCMR ont réduit de manière significative les problèmes sécuritaires liés à l’usage de drogues à ciel ouvert et aux seringues usagées,

    Les SCMR ont contribué à une baisse du taux des nouvelles infections de VIH et d’hépatite C.

    L’Observatoire Européen des Drogues et des Toxicomanies (OEDT) a publié quant à lui deux rapports sur les SCMR, passant en revue les informations disponibles quant aux effets des SCMR. L’OEDT a conclu que :

    Les SCMR atteignent les groupes vulnérables et sont acceptés par les groupes cibles, les communautés et autres acteurs clés,

    Les SCMR aident à améliorer l’état de santé des usagers de drogues et réduisent les comportements à risque,

    Les SCMR peuvent réduire le nombre de décès par overdose,

    Les SCMR pourraient avoir un impact sur les taux d’infection au VIH et à l’hépatite C, bien qu’il soit nécessaire de fournir des preuves supplémentaires dans ce domaine,

    Les SCMR peuvent réduire la consommation de drogues à ciel ouvert et les problèmes qui en découlent, si elles font partie d’une stratégie locale globale.

     

    Les salles de consommation à moindre risque dans le monde : passage en revue détaillée des 8 pays qui ont lancé cette expérimentation avec conditions d’utilisation, profils des usagers et résultats.

    Les 8 pays concernés sont l’Australie, l’Allemagne, le Canada, l’Espagne, le Luxembourg, la Norvège, les Pays-Bas et la Suisse.

    Il n’est pas utile de reprendre l’ensemble des informations très complètes touchant chacun de ces pays.  Sont passés en revue les sujets suivants : situation politique actuelle, concepts et objectifs des SCMR, prestations de services, profil des clients, résultats, défis et prochaines étapes.  Ceux qui s’y intéressent peuvent se référer au rapport.

    Il convient de noter qu’aucun de ces projets n’a fait l’objet d’un rejet systématique des populations et que l’expérience semble montrer que l’ordre public n’a pas été affecté par l’installation d’une SCMR.

     

    Conclusions

    Le défi auquel sont confrontées les SCMR reste aujourd’hui leur acceptabilité par les populations, notamment celles directement concernées par l’implantation d’un projet dans leur environnement proche. Ne pas prendre en considération ce problème serait une grave erreur. Les expériences menées tendent à prouver qu’une bonne pédagogie du projet doublée de réelles mesures d’accompagnement pour le maintien de l’ordre public permettent de résoudre ce problème.

    Quant aux bénéfices sur le plan de la santé publique, personne ne les conteste plus aujourd’hui.


    Liens utiles :

    Civiliser les drogues

    International Network of Drug Consumption Rooms

    Global Platform for Drug Consumption

  • Une visite à nos ancêtres

     

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    (Cliquez sur la photo pour accéder à la page de l'exposition)


    Demain dimanche, quoi de mieux qu'une visite au musée ?

    Sans se ruiner, l'entrée est gratuite. Comme dans la grande majorité des musées de la Ville de Paris (deux exceptions : la Crypte de Notre-Dame et les Catacombes) qui sont pourtant montrés du doigt par le rapport de la Chambre Régionale des Comptes, paru en mai dernier, qui estime que les plages d'ouverture sont trop réduites. On confirme.

    Ce ne sera donc ni le Louvre, ni Orsay où les files d'attente sont souvent décourageantes. Non, allons plutôt voir la petite exposition, nouvellement ouverte, au Musée Carnavalet dans le Marais. Elle révèle quelques portraits de nos plus anciens ancêtres, les habitants de Paris, disons des bords du fleuve, à l'époque des silex et des pierres taillées, soit dans une fourchette comprise entre 8000 et 6500 ans avant notre ère.

    Alors que la Ville de Paris prévoyait l'implantation d'un centre de tri de déchets dans le 15e arrondissement, vers les extérieurs, les excavations préalables ont buté sur des trésors, vite identifiés comme les vestiges d'un camp de chasseurs-cueilleurs préhistorique. Des outils primitifs, des pierres taillées et des fragments d'os ont été soigneusement extraits et étudiés par l'Institut national de recherche archéologique préventive. Cette découverte a eu lieu en 2008. Les chercheurs ont pu établir que le site abritait un « atelier » de fabrication d'armes et de travail des cuirs et de la peau.

    Une visite qui s'impose pour tous les petits loups qui ont commencé leur livre d'histoire par ces temps reculés.... Une façon de rapprocher l'histoire lointaine, à peine imaginable, de nos préoccupations contemporaines, le tri des déchets !

     

    Sur les traces des premiers Parisiens - A l’Orangerie du musée Carnavalet, 23, rue de Sévigné (IIIe), jusqu’au 31 décembre 2014, tous les jours sauf le lundi, de 10 heures à 18 heures. Entrée gratuite.

  • La guerre des deux eaux

    Paris serait la seule capitale à posséder deux réseaux distincts d'alimentation en eau, l'une potable et l'autre dite brute, c'est à dire sobrement filtrée. Nos deux derniers empereurs (ce qui exclut Charlemagne!) nous ont légué cet héritage étonnant. D'un côté, Napoléon Ier a fait entrer le canal de l'Ourcq dans Paris, voie importante de l'entrée des marchandises, et a permis les travaux pour que son eau soit distribuée dans les quartiers d'habitations. De l'autre, quelques décennies plus tard alors que les principes d'hygiène se répandaient, le neveu, Napoléon III, commanda la construction d'un second réseau de distribution, potable cette fois, dont il confia la réalisation à l'ingénieur Belgrand.

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    Les deux réseaux, l'un de 1700 km, l'autre de 2000 km, sont parvenus à nous dans des états plus ou moins bons. En effet, le réseau d'eau non potable ne sert plus qu'aux services de la Ville et n'est acheminé que vers des lieux l'arrosage et d'entretien municipaux. Dans le métro, sur les quais ou dans le couloirs, on ne voit plus de robinets à côté desquels un petit panneau émaillé interdisait l'utilisation de l'eau par un « Eau non potable » définitif. Relégué à des usages mineurs, l'entretien de ce réseau d'eau brute a été délaissé depuis plus de vingt ans.

    Certains semblent pourtant penser que le réseau mérite une rénovation, car cette eau est peu chère, et pour limiter les gaspillages d'eau propre à la consommation, elle conviendrait à de nombreux usages, en plus du nettoyage des rues et des trottoirs par Propreté de Paris. Pourquoi ne pas l'utiliser dans les garages RATP pour le lavage des bus, et comme par le passé, dans le métro ?

    Au contraire, d'autres estiment qu'il s'agit là d'économie de bouts de chandelle au détriment de la santé des Parisiens, qui pourraient entrer en contact avec une eau contaminée. Certes, en période de chaleur estivale, les bactéries se multiplient allègrement dans ces eaux non traitées. N'oublions pas qu'elles sont à l'origine de nombreuses gastro et des légionelloses, tout comme dans les systèmes de climatisation quand ils ne sont pas bien entretenus !

    Et vous qu'en pensez-vous ? Pour ou contre l'utilisation des deux réseaux et par voie de conséquence, de la rénovation du plus ancien ?

    Nous avons ici plusieurs fois parlé des Eaux de Paris, et notamment des eaux de source qui existent encore dans la capitale et dont plusieurs fontaines sont à la disposition des habitants, si toutefois ils en sont informés.. voir notre très vieil article du 8 mai 2011 sur la fontaine située dans le 18e, dans le secteur de La Chapelle (le square de la Madone).  

  • SCMR, l'expérience canadienne à Vancouver

    A l'occasion des 10 ans de l'ouverture du site de salle de consommation à moindre risque à Vancouver, Radio Canada a diffusé cette interview du docteur Brian Conway qui fait le point sur cette expérimentation. Très instructif. Décidément, beaucoup à apprendre de nos amis canadiens.

    Interview Radio Canada.JPG

    Cliquer sur l'image pour faire démarrer la vidéo

    Laissez passer les pub', la suite en vaut la peine.

  • Lutte contre la drogue et la toxicomanie : prévention des risques

    Le gouvernement a présenté il y a quelques jours son « Plan de lutte contre la drogue et les conduites addictives » pour 2013-2017. C’est le résultat du travail de la Mission Interministérielle de Lutte contre la Drogue et la Toxicomanie (MILDT).

    Nous nous sommes intéressés au volet prévention des risques dans la perspective de l’installation de la salle de consommation à moindre risque (SCMR) dans notre quartier.

    « En matière de réduction des risques [l’] approche, fondée sur l’accompagnement des consommations pour en prévenir les pathologies associées, cohabite de façon assumée avec la pénalisation des consommations grâce, notamment, à une meilleure connaissance réciproque des pratiques professionnelles de tous les intervenants de proximité …. Il nous faut également mieux les insérer dans des pratiques de médiation sociale en direction des riverains des dispositifs concernés. » Voilà pour le cadre général.

    « Il nous faut également changer notre regard sur les consommateurs de produits stupéfiants, sans complaisance, mais avec compréhension. C’est un défi individuel, personnel, presque intime. Mais c’est à cette seule condition que nous parviendrons à développer des stratégies préventives et thérapeutiques adaptées intégrant l’insertion socioprofessionnelle, facteur clé de la réussite du traitement. A cette fin, les actions de médiation sociale, favorisant l’inscription des usagers des dispositifs de soins et d’accompagnement dans la vie de la cité, doivent être largement développées ». Voilà pour ce qui touche non seulement aux toxicomanes mais aussi notre regard sur eux.

    Ouvrir de nouvelles perspectives dans le domaine de la réduction des risques

    « Favoriser l’acceptabilité des actions de réduction des risques en accordant une place importante aux actions de médiation sociale au bénéfice des usagers et des habitants des zones de résidence concernées par les nuisances relevant de la consommation de drogues. Les habitants des quartiers et les élus qui les représentent doivent être associés aux activités relevant de la politique de réduction des risques. Les actions de réduction des risques doivent en effet coupler des objectifs de santé publique et des objectifs de tranquillité publique. »

    « Procéder à des expérimentations d’actions innovantes en expérimentant l’ouverture d’une salle de consommation à moindre risque à Paris dans un premier temps, puis dans une ou deux autres villes, sur la durée du plan. Ce dispositif, qui sera mis en œuvre sur la base des textes juridiques en cours de préparation, répond à un triple objectif, faire entrer les usagers de drogue dans un processus de soins (de substitution et de sevrage pour certains) et de réduction des risques, limiter les risques de surdose et d’infection, réduire les nuisances et troubles à l’ordre public. Un travail de médiation sociale précèdera et accompagnera les expérimentations. En parallèle, une évaluation scientifique sera conduite dès le démarrage de l’expérimentation. Un comité de suivi des expérimentations sera mis en place au niveau national et local. »

    Tels sont les objectifs du gouvernement en matière de prévention des risques par le biais des SCMR. Bien entendu, ce volet est loin de couvrir tous les aspects de la prévention des risques liés à l’usage de drogues.

    Même si l’accueil de ce plan a été mitigé du côté des associations spécialistes comme en témoigne le communiqué de presse de l’Association Nationale de Prévention en Alcoologie et Toxicomanie, une certaine satisfaction existe concernant les SCMR avec enfin une reconnaissance du rôle du voisinage. « Prometteur aussi, la volonté affichée de sortir la réduction des risques de son isolement, avec le développement de la médiation avec le voisinage, et la mise en place de formations communes pour les personnels de la police, de la justice et de la santé, en partenariat avec les associations de réduction des risques. » déclare le Réseau Français de Réduction des Risques. Même écho du côté de l’association AIDES qui se félicite de l’annonce de l’ouverture à terme de plusieurs SCMR en France après celle de Paris.

    Pour compléter votre information, vous pouvez lire l’article publié dans Le Monde « Drogue : le délicat équilibre entre prévention et répression » et télécharger le dossier « Drogue, chiffres clé 2013 » préparé par l’Observatoire Français des Drogues et Toxicomanie (OFDT).


    Télécharger
    :
    Plan de lutte contre la drogue et les conduites addictives » pour 2013-2017

  • Université populaire au Louxor

    Universite populaire Louxor.JPG

    Décidément, le Louxor n'en finit pas de nous surprendre ! Après le lancement du ciné-club du mardi soir, voilà l'Université populaire.
     
    Annoncé dès les débuts du trio CinéLouxor, le programme de l'Université Populaire arrive enfin !
     
    Le principe est simple, une personnalité : un architecte, un musicien, un sportif, un cuisinier, un homme politique… vient présenter un film de son choix.
     
    Les séances ont lieu une fois par mois, le jeudi après-midi, à 14h et sont au tarif de  3€.
    Cliquez sur l'image pour télécharger le programme.
     
    Les 3 premiers à avoir dit oui sont Ollivier Pourriol (le 3/10/13), Lionel Jospin (le 07/11/13), et Marie Desplechin (le 12/12/13).
  • Marché Saint-Quentin: la diversité des étals et des commerçants

    Dans le contexte du prochain Conseil de Quartier Lariboisière Saint-Vincent-de-Paul consacré principalement au marché Saint-Quentin, nous avons déjà publié 3 articles pour vous dévoiler ses acteurs et ses coulisses (le 24 septembre sur les raisons de ce coup de projecteur, le 25 septembre sur ses traiteurs et le 27 septembre sur son fonctionnement).

    Nous souhaitons aujourd'hui vous montrer la diversité de ses étals, à l'instar de ce plan (ci-dessous) que nous avons trouvé dans l'un des sas d'entrée du marché, donnant boulevard Magenta. Vous pouvez y découvrir 21 couleurs différentes catégorisant les commerçants en fonction des produits vendus. A y perdre presque la tête! 

    Nous avons déjà relaté notre ballade parmi les 8 traiteurs du marché, vous invitant à déguster les cuisines du monde (Afrique/Antilles, Maroc, Liban, Asie, Brésil, Portugal, Italien) ou à emporter les plats plus traditionnels des traiteurs-charcutiers. Poursuivons cette découverte au gré des allées de ce marché couvert parisien...       

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    Nous allons donc continuer à vous guider dans ce qui peut laisser croire à un véritable dédale, impression amplifiée par le manque de repères visuels avec la très grande hauteur de cette vaste halle. 

    La première catégorie de commerçants que nous explorons est celle des primeurs, ces marchands de fruits et légumes.   

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    Parmi eux, à droite de l'entrée boulevard de Magenta, il y a un frère et une soeur: André (en photo) et Juline. Nous vous avons déjà parlé de "Dédé" vendredi dernier et de ses horaires ultra-matinaux pour rejoindre le Marché International de Rungis: c'est de lui encore dont il s'agit.

    Tous les deux, André et Juline, sont présents dans ce marché depuis 24 ans. Après avoir développé une petite épicerie dans le 11e (rue Léon Frot), ils sont arrivés ici en août 1989. Il y a dix ans, ils ont pu s'agrandir avec l'étal situé en face. Après s'être levé 6 heures plus tôt, André arrive quotidiennement au Marché Saint-Quentin vers 10 heures, et dispose ses produits dans ses 2 chambres froides au sous-sol. Alain l'aide dans ces tâches depuis une vingtaine d'année. Avec de telles journées, pas étonnant qu'André soit au lit à 20 heures en semaine! Et grâce à son ardeur, nous pouvons profiter de bons produits à des prix raisonnables! En confiance et avec leurs bons conseils: André et Juline étaient ainsi intervenus, lors des fêtes, dans le magazine VSD dans la rubrique "Les conseils du primeur".  

     

    marchés-de-paris,paris,10e,marché-saint-quentin,commerceOutre André et Juline, on peut trouver 4 autres primeurs dans le marché: Naturani (vers l'entrée de la rue des Petits Hôtels), Le Verger de Magenta (à gauche de l'entrée boulevard de Magenta), Le Jardin des Fruits et Légumes et Touimer Bio (tous deux, à droite de l'entrée par la rue de Chabrol).

    Notons que Mustapha Touimer (photo à gauche), spécialisé exclusivement dans les produits bio, s'est récemment installé au marché Saint-Quentin: il avait précédemment son étal au marché Secrétan, une autre halle construite par Victor Baltard en 1868, qui a dû fermer l'année dernière pour être totalement réhabilitée.

     

    marchés-de-paris,paris,10e,marché-saint-quentin,commerceDu côté des Poissonniers, nous en avons remarqué un en particulier: Dominique Maury (entre l'accès boulevard Magenta et la rue des Petits Hôtels, en face des étals d'André et Juline). 

    Arrivé en 2011 au marché Saint-Quentin, Dominique Maury est loin d'être un inconnu: par sa réputation qui n'est donc plus à faire, il appartient au paysage de la gastronomie parisienne et fournit de nombreuses bonnes tables.

    marchés-de-paris,paris,10e,marché-saint-quentin,commerceAussi a-t-il déjà fait l'objet de nombreux articles dans plusieurs journaux et de magazines, par ailleurs scotchés presque négligemment sur l'un des piliers du marché encadrant son étal. Mais ses trophées à lui sont davantage ses superbes poissons avec lesquels il a bien voulu poser pour nous (photo ci-dessus). Ou plutôt comme ce poisson carnassier (photo ci-dessous) qu'il arbore fièrement en compagnie de son fils, dans l'un des articles affichés:  

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    Le marché a également un autre étal sympathique de poissons, celui des Viviers de Noirmoutier (à l'entrée à l'angle avec la rue de Chabrol), dont le patron passe cependant plus de temps au marché Saint-Martin, près de la mairie du 10e.  

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    Un 3ème poissonnier devrait également faire son entrée au marché, et son futur étal est en cours de préparation... 

    Au grand regret de l'équipe de volontaires de Circul'Livre, qui offrent à tous la possibilité d'emprunter gracieusement des livres (chaque premier dimanche de chaque mois entre 11 heures et 13 heures), et qui utilisaient jusqu'à présent cet emplacement. Leur nouvelle localisation dans le marché Saint-Quentin sera certainement abordée au prochain Conseil de Quartier Lariboisière Saint-Vincent-de-Paul du 1er octobre. 

     

    Nous avions parlé en détails des traiteurs, et avions évoqué à ce titre les deux charcutiers (Francis de la "La Charcuterie du Marché" et Daniel Verin).

    En matière de viandes, le marché Saint-Quentin offre aussi un très beau choix. Côté boucheries d'une part, avec Quesson, la Boucherie du Bon Marché (Pierre-Yves Gallen, au fond du marché) et, plus récemment arrivé, "Sarajohn" (nom provenant de l'association de leurs deux prénoms) à l'entrée de l'angle avec la rue de Chabrol, qui a à coeur de travailler les viandes bovines haut de gamme de la race Limousine "Blason Prestige".

    Côté volaillers d'autre part, on trouve "La Rotisserie de la République" (en face de "La Charcuterie du Marché") et Marcel Devineau, une autre valeur sûre du marché.   

     

    marchés-de-paris,paris,10e,marché-saint-quentin,commerceAprès les poissons, les crustacés et les viandes, abordons maintenant les fromages... Nous avons rencontré Martine Simon (en photo), en face du fleuriste, entre l'accès de l'angle avec la rue de Chabrol et le boulevard Magenta.

    Martine est certainement la commerçante la plus anciennement installée dans le marché, exactement depuis février 1982, immédiatement après la rénovation complète de la halle. Elle connait par ailleurs très bien le quartier, où elle habite depuis 1974. Elle met du cœur à l'ouvrage, et choisit avec soin ses fromages auprès de ses fournisseurs et des producteurs. Voilà justement une illustration de l'un des atouts du marché Saint-Quentin, l'amenant à attirer de nouveaux clients: qualité et proximité. Avec le contact humain, spécifique au marché, qui fait vraiment la différence avec les supermarchés. 

    Et les autres fromagers-crémiers ont aussi leurs adeptes et leurs clientèles fidèles: Baptiste Yapar, par ailleurs président de l'association des commerçants du marché, avec son étal "Au Cœur du Marché" et sa localisation éponyme près de la fontaine Wallace, mais aussi son local d'affinage bien visible en face de l'étal. Le troisième fromager est Gilles Quiecout (accès par l'angle avec la rue des Petits Hôtels). La qualité est donc vraiment au rendez-vous côté crémeries.

     

    Pour accompagner tous ces produits et ces mets, nous trouvons notre bonheur au marché Saint-Quentin avec des nouveaux venus: Thierry (le père, à droite sur la photo) et Arthur (le fils, à gauche), qui ont ouvert avant l'été "Bierissime", un lieu devenu incontournable pour les amateurs de malt, houblon, et de bonnes mousses, avec les meilleurs conseils à la clé.  

    marchés-de-paris,paris,10e,marché-saint-quentin,commerce  (Cliquez sur la photo ci-dessus pour la page Facebook de Bierissime)

    En France, les bières ont rarement détrôné le vin quant au respect que le pays lui voue. Mais depuis quelques années de nouveaux brasseurs ont vu le jour, dans des endroits insolites, comme la rue de la Goutte d'Or (voir notre article du 8 novembre 2012 lors de l'ouverture) et à leur suite des commerces spécialisés.  

    marchés-de-paris,paris,10e,marché-saint-quentin,commerceAinsi, après presque une année entre la reprise du commerce et les travaux de rénovation, Thierry et Arthur nous ravissent désormais avec une très large offre: environ 3 000 bouteilles et 250 références, avec des bières venant certes de cette Brasserie de la Goutte d'Or mais aussi débarquant de plus loin: Belgique, Écosse, Irlande, Espagne, Norvège... voire même de  beaucoup plus loin: Inde, Brésil, Argentine, Canada, Thaïlande, Japon et Afrique (et nous avons cru comprendre qu'Hervé, pour son restaurant Oh Africa! - voir notre article de mercredi - s'approvisionnerait ici, auprès de Thierry et d'Arthur).  

    Naturellement, avec la présence des deux gares reliant des destinations du nord de l'Europe, Thierry et Arthur parlent anglais une bonne moitié de leur temps, avec une clientèle étrangère diverse (allemande, anglaise, tchèque, brésilienne, portugaise, australienne). 

     

    Nous avons rapidement évoqué le cœur du marché, avec sa fontaine Wallace. Sur cette petite place intérieure, s'y trouve même un café ouvert avec son comptoir: le "Bistro Saint-Quentin", un lieu où les client côtoient les commerçants venus faire une petite pause ou prendre quelques nouvelles les uns des autres.           

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    Non loin de là, nous découvrons la retoucherie Boursalian, présente dans le marché Saint-Quentin depuis plus de 12 ans. C'est une affaire de couple pour ainsi dire: madame Boursalian s'occupe du dépôt-vente, et monsieur, couturier, tient les manettes des retouches. Et c'est une adresse à retenir: d'une part, pour ajuster quelques vêtements; d'autre part, s'acheter des pièces de deuxième main n'est-elle pas la meilleure façon de se faire plaisir sans se ruiner? Bref, faire du neuf avec du vieux dans sa garde-robe. Madame Boursalian nous a annoncé des travaux dans son petit commerce, pour le rafraîchir. 

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    Non loin des portants à vêtements du dépôt-vente de madame Boursalian (photo à droite), une droguerie-quincaillerie est présente dans le marché. 

    On trouve même derrière cette échoppe, un autre petit bazar "Le Coin des Affaires" (derrière le fromager Baptiste), censé "sur le papier" vendre des cosmétiques mais qui propose également des petits bijoux et autres babioles, encore pour se faire plaisir.

    A côté de ce commerce, nous notons la présence d'une cordonnier-serrurier, encore une adresse qui peut être bien utile. La chaussure comme enseigne nous permet de bien identifier le stand de ce commerçant.

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    marchés-de-paris,paris,10e,marché-saint-quentin,commerceEt après tout cela, il nous manque des fleurs, pour agrémenter notre "chez nous" ou offrir à d'éventuels hôtes. Et notre ami Thierry, d'origine Belge, est là pour cela au stand "Un Amour de Fleur". 

    Thierry (en photo) propose de très beaux arrangements floraux. Parfois, lorsqu'il n'est pas présent à son stand, c'est qu'il est généralement en livraison, pour fournir certains hôtels ou des clients pour des commandes spécifiques. 

    Thierry est aussi un grand voyageur, et part généralement à l'étranger pendant l'été, ce qui contribue à sa grande ouverture d'esprit. Nous avons ainsi passé du temps à discuter avec lui, et évoqué ensemble d'autres mondes que celui de l'art floral. 

  • Municipales 2014 : rencontre avec Christian Saint-Etienne

    La pression commence à sérieusement monter à propos des prochaines élections municipales de mars 2014. Les candidats potentiels se positionnent, les partis peaufinent leur programme, bref, une certaine effervescence règne déjà.

    Bien sûr, une campagne électorale est toujours un moment privilégié pour faire passer quelques messages aux candidats, attentifs qu’ils sont dans cette période de séduction des électeurs. C’est donc vaillamment que la rédaction va suivre les péripéties de la campagne électorale dans les 9e, 10e & 18e arrondissements.

    Nous avons déjà publié quelques articles dans le cadre de la précampagne, vous en trouverez les liens ci-dessous.

    paris,municipales2014Aujourd’hui, nous vous parlons de notre rencontre avec Christian Saint-Etienne.

    Christian Saint-Etienne est candidat à la mairie de Paris et désigné tête de liste dans le 9e arrondissement pour le compte de l’Union des Démocrates Indépendants (UDI).

    Mais qui est Christian Saint-Etienne et qu’est-ce que l’UDI ? Pour répondre à cette question, le mieux, sur le web, c’est Wikipédia. Donc voilà un lien pour la fiche de Christian Saint-Etienne et un lien pour la fiche de l’UDI.

    Et quels sont les objectifs de l'UDI pour Paris ?

    Pour 2014, les objectifs de l’UDI à Paris sont clairs. De 11 Conseillers aujourd’hui, il pourrait passer à 13 ou 14 en cas de défaite et à 22 ou 23 en cas de victoire. Il y aura des listes UDI dans les 20 arrondissements et un regroupement des listes avec l’UMP au second tour. Des discussions ont lieu actuellement pour que le MODEM de François Bayrou rejoigne l’UDI et éviter ainsi la multiplication des candidats centristes.

    Le programme pour Paris est encore en cours de préparation – il sera présenté fin novembre – mais Christian Saint-Etienne parle déjà de trois axes plus un.

    Le premier est la création d’un « véritable » Grand Paris avec une structure de gouvernance forte comme ce qui a été fait pour le grand Londres afin de mettre en place les conditions économiques d’une reprise d’une croissance durable.

    Le deuxième axe est centré sur sécurité et propreté notamment par le développement de la télésurveillance avec le triplement du nombre des caméras et l’utilisation de logiciels sophistiqués qui détectent les anomalies dans les mouvements de foules, facilitant ainsi le travail de la police.

    Le troisième axe est la recherche d’une véritable mixité sociale à l’opposé de ce qui a été fait par l’actuelle majorité, en revisitant l’immeuble haussmannien.

    Enfin, transversal, vient l’axe de la culture dont Christian Saint-Etienne dit qu’il ne veut pas en laisser le monopole à la gauche.

    « Le 9e est un arrondissement de reconquête et on ne peut pas gagner Paris sans gagner le 9e ni le 14e ». «  C’est aussi un laboratoire social intéressant ». « Le départ de Delanoë, de Bravo (actuel maire du 9e ndlr) et de Vaillant (actuel maire du 18e ndlr) va avoir un impact majeur sur les résultats électoraux parce que Vaillant et Bravo comptaient sur le centre et la droite classique ».

    Nous en saurons plus fin novembre quand l’UDI Paris publiera son programme.


    Liens utiles :

    Site UDI Paris

    Situation politique dans le 9e

    Interview P.Y Bournazel

    Interview I. Brossat

    Interview M. El Khomri

  • Mais qu’est ce que le NIMBY ?

    Nimby.JPGUn étrange phénomène frappe nos villes et nos campagnes depuis quelques années ! Le syndrome NIMBY, c’est son petit nom.

    Les sociologues nous ont depuis longtemps expliqué le processus d’individualisation quasi forcené en place dans nos sociétés occidentales, grandement aidé par le développement des technologies qui donne à chacun une autonomie qui n’existait pas il y a quelques décennies encore. Sans aller jusqu’à penser que le vivre ensemble n’est plus d’actualité, reconnaissons que chacun aujourd’hui se préoccupe essentiellement et avant tout de lui-même et de son environnement familial plutôt que des autres.

    Phénomène NIMBY.

    Il touche tous les secteurs : l’implantation d’éoliennes, le passage d’une autoroute, la création de logements sociaux ou celle d’un centre d’insertion pour jeunes délinquants, ….. et puis bien sûr le projet de salle de consommation à moindre risque (SCMR).

    Si les questions et les appréhensions sont plus que légitimes, le phénomène ici relève plus de l’émotionnel que du rationnel. Tous les rapports touchant à l’ordre public, en clair la sécurité, concernant l’implantation des SCMR disent la même chose : non seulement il n’y a pas eu de problèmes mais une amélioration s’est produite dans certains cas.

    A cet égard, ce qui s’est passé à Bilbao est emblématique. Très hostile au départ à l’implantation d’une SCMR, les habitants, quelque temps plus tard, ont reconnu qu’il n’y avait pas de problèmes comme nous l’apprend cet article du Monde. Cela en dit long sur les évolutions possibles du voisinage de ces projets. Bien sûr, il faut que des engagements réels soient pris et respectés pour assurer le bon fonctionnement d’un tel projet.

     

    39 bd Chapelle.JPG


    Concernant le projet boulevard de La Chapelle, la Préfecture de Police a prévu 30 personnes en plus dans le 10e et un comité de suivi dont les associations de riverains feront partie sera mis en place. La Ville de Paris a dégagé un budget de fonctionnement. Encore faut-il que ces mesures soient pérennes. Il faudra être vigilant.

     

    Ah au fait NIMBY c’est "not in my backyard" en bon français, pas de çà chez moi !

  • Tous au théâtre dans le 9e

     

    ACTE 9.jpgDu 3 au 17 octobre,

    la Mairie du 9e crée ACTE 9
    en partenariat avec des établissements publics, des associations et des théâtres du 9e : 15 jours d’évènements gratuits où l’expression théâtrale sous toutes ses formes sera accessible à tous !


    Des théâtres du 9e ont accepté d’être partenaires de cet évènement exceptionnel.  Certains proposeront des places à tarif préférentiel (contremarques à retirer à la mairie du 9e).

     

    Tous au théâtre !

     

    Cliquez sur le rideau pour découvrir le programme !

  • Où sont passés les policiers de la Goutte d'Or ?

    De notre envoyée spéciale dans la Goutte d'Or en préparation du conseil de quartier Chapelle Marx-Dormoy du 2 octobre, où nous nous sommes rendus pour comparer l'ambiance d'un quartier à l'autre, sur le même thème, celui de la sécurité.

    Quoi de plus simple et efficace que d'arpenter les rues du quartier pour se faire une idée des lieux, des personnes qui les animent, des commerces qu'on y trouve. En réalité, cette fois-ci, il ne s'agit ni de tourisme, ni de sociologie, mais d'un regard sur le dispositif sécuritaire mis en place par le ministère de l'Intérieur dans le cadre de la Zone de sécurité prioritaire (ZSP) Barbès-Château rouge, à l'automne 2012.

    Voici le parcours dans son entier : les rues d'Oran, Doudeauville, Léon, Ernestine, des Poissonniers, Dejean, Laghouat, Myrha, Affre, Cavé, des Gardes, Saint-Luc, Saint-Bruno, Saint-Mathieu, Stéphenson, Richomme, Tombouctou, de Chartres, de la Charbonnière, Caplat, Square Léon et rue Léon, Islettes et bien évidemment les boulevards Barbès (jusqu'à Château-Rouge) et de la Chapelle. Comme dans les bons guides, nous vous indiquons non pas la distance mais le temps de parcours : en tout environ quarante-cinq minutes.

    Notre correspondante ajoute : « Me croirez-vous si je vous dis que je n'ai rencontré aucun fourgon ou voiture de police ou de CRS. Pas plus d'ailleurs de policiers.
    Une seule : au repos et vide, les rétroviseurs repliés : rue Doudeauville, devant le 39 en face de l'UMJ Paris-Nord (Unité médico-judiciaire). J'exclus évidemment les voitures garées et en attente devant le commissariat rue de la Goutte d'Or. Cela voudrait-il dire que tout va bien dans le meilleur des mondes ? Qui pourrait le croire ! »

    41uBMlN%2BP-L._SY445_.jpgDaniel Mermet, mardi 24, a consacré son émission de l'après midi sur France Inter à Raphaël Liogier, qui vient de publier chez Textuel : "Ce populisme qui vient", conversation menée par Régis Meyran (112 pages, 15 euros). Dans cette analyse déstabilisante et recommandée, nous pouvons lire à la page 80 : "C'est tout de même préoccupant, par exemple, que la police soit obligée de se contenter d'observer les trafics sur la place de la Charbonnière (Paris 18e), qui, en début de soirée, se métamorphose en véritable marché aux voleurs, comme disent les habitants du quartier !"

    Pour écouter l'émission si vous avez le temps et le désir... 

    Depuis maintenant plusieurs jours, il semblerait que la police ne s'est plus contentée d'observer et sans doute d'en tirer des conclusions, puisqu'elle a complètement disparu de ce champ d'observation. Serait-elle victime d'une "trêve des confiseurs" avant l'heure. Ou préparerait-elle une action ciblée ?

    Pour le promeneur lambda, il est quasiment impossible de passer place de la Charbonnière en début de soirée (plus d'une centaine de personnes occupent l'espace et l'entrée des rues adjacentes). Et lorsque l'on arrive au niveau du métro Barbès, le nombre "gonflé" de vendeurs de cigarettes, de Subutex...  et de pickpockets, interpellant le passant en toute liberté, nous déconcerte et nous accable.

    Les travaux Vano et autres n'ont pas repris pour le moment. L'endroit est toujours aussi encombré par les cartons et les réserves de cigarettes bien au chaud. 

    paris,18e,barbès,goutte-d-or,prévention,sécurité,zsp,police,commissaire-bouard,chapelle-marx-dormoyRetour en force lors de l'agression qui a eu lieu devant le Louxor le jeudi 26 septembre en soirée.

    Nous étions au conseil de quartier La Chapelle Marx-Dormoy le 2 octobre à 19h, 2 rue de la Guadeloupe, car nous y avions noté la présence du commissaire divisionnaire Nelson Bouard, qui venait répondre aux questions des habitants du quartier. Nous avons donc écouté silencieusement — nous n'étions pas dans nos rues ! — ses réponses à une foule, venue en grand nombre, beaucoup plus nombreuse que d'habitude, nous a-t-on dit, et soucieuse de manifester sa colère et ses difficultés de vie dans un environnement dégradé, encombré, tendant vers l'insécurité.

    Les questions récurrentes : pas de policiers dans la rue, trop peu d'écho quand on appelle la police, des attroupements permanents dans certaines rues, de la prostitution, des toxicomanes inquiétants, des SDF installés de façon quasi-permanente en certains lieux devenus très sales et impossibles à nettoyer par la DPE, des bandes de jeunes voyous qui font la loi dans certaines rues,  des taxis clandestins qui occupent l'espace porte de La Chapelle, les marchés à la sauvette qui laissent rues et trottoirs dans un état de saleté repoussant, des agressions sur les personnes âgées et les femmes, surtout aux abords des DAB, etc. Un lot impressionnant de griefs, décrits et argumentés, qui n'avait rien à envier à la Goutte d'Or...

    Les réponses du commissaire : les policiers patrouillent en voiture mais s'arrêtent chaque fois qu'il le faut, pour preuve l'augmentation du nombre des interpellations et des déferrements. "On n'arrête pas un délinquant sans sortir du véhicule !" Les policiers sont intervenus de façon ciblée sur les sauvettes près de la place de la Chapelle à la fin du printemps, début de l'été, obtenant des résultats, mais dès que l'action de la police se porte sur un autre site, ils reviennent... Le commissaire explique les saisies nombreuses de camions qui servent de stockage et que les habitants ont dénoncés : pour ouvrir le véhicule, il faut la présence d'un occupant, et quand il est saisi, il est vite remplacé par un autre. Mais ce travail s'exerce de façon continue, avec le soutien des Douanes aussi. Celles-ci "frappent au portefeuille" et les amendes se veulent dissuasives. Bien sûr il y a saisie des denrées et souvent du véhicule. Pour les SDF, le personnel de la propreté n'a pas pour mission de les déloger et par conséquent nettoie "autour" (Ce furent aussi les propos de Félix Beppo, l'élu du 18e chargé de la propreté, également présent). La police en revanche démantèle régulièrement des cabanes ou abris de fortune. De même qu'elle démantèle les camps d'étrangers venus de l'Europe de l'Est qui se reconstituent régulièrement aux abords de la porte de La Chapelle, et dont les jeunes indisposent les automobilistes coincés dans les embouteillages, quand ce n'est pas carrément pour ouvrir une porte et dérober ce qui est à portée. 

    Vous connaissez toutes les plaintes des habitants quand ils sont réunis dans des conseils de quartier dont le thème est la sécurité. Nous vous avons plusieurs fois relaté les propos entendus. La situation n'évolue guère. Chacun, cependant, pense qu'il est plus mal loti que son voisin, et vit l'enfer plus que d'autres. Or notre présence dans des quartiers différents, différents mais proches et situés dans nos trois arrondissements de prédilection, nous permet de témoigner que les problèmes cités ci-dessus sont présents un peu partout et surtout qu'ils se déplacent au fur et à mesure des interventions policières. Ce fut le cas pour la toxicomanie, quand les squats de la Porte de la Chapelle ont été fermés, ou pour la prostitution lorsque le racolage passif a été plus sévèrement sanctionné il y a quelques années. Le phénomène évolue ou se déplace. On a assisté, dans certains quartiers, à l'explosion du nombre des salons de massage qui ne trompent personne, et à la prostitution en appartement ailleurs. Là elle est encore dans la rue. Pour combien de temps ?

    Les SDF sont nombreux, les migrants aussi, les sans papiers idem... et les trafics de tous ordres prospèrent sur ce terreau. Ne perdons pas notre humanité dans cette époque difficile.