Un étrange phénomène frappe nos villes et nos campagnes depuis quelques années ! Le syndrome NIMBY, c’est son petit nom.
Les sociologues nous ont depuis longtemps expliqué le processus d’individualisation quasi forcené en place dans nos sociétés occidentales, grandement aidé par le développement des technologies qui donne à chacun une autonomie qui n’existait pas il y a quelques décennies encore. Sans aller jusqu’à penser que le vivre ensemble n’est plus d’actualité, reconnaissons que chacun aujourd’hui se préoccupe essentiellement et avant tout de lui-même et de son environnement familial plutôt que des autres.
Phénomène NIMBY.
Il touche tous les secteurs : l’implantation d’éoliennes, le passage d’une autoroute, la création de logements sociaux ou celle d’un centre d’insertion pour jeunes délinquants, ….. et puis bien sûr le projet de salle de consommation à moindre risque (SCMR).
Si les questions et les appréhensions sont plus que légitimes, le phénomène ici relève plus de l’émotionnel que du rationnel. Tous les rapports touchant à l’ordre public, en clair la sécurité, concernant l’implantation des SCMR disent la même chose : non seulement il n’y a pas eu de problèmes mais une amélioration s’est produite dans certains cas.
A cet égard, ce qui s’est passé à Bilbao est emblématique. Très hostile au départ à l’implantation d’une SCMR, les habitants, quelque temps plus tard, ont reconnu qu’il n’y avait pas de problèmes comme nous l’apprend cet article du Monde. Cela en dit long sur les évolutions possibles du voisinage de ces projets. Bien sûr, il faut que des engagements réels soient pris et respectés pour assurer le bon fonctionnement d’un tel projet.
Concernant le projet boulevard de La Chapelle, la Préfecture de Police a prévu 30 personnes en plus dans le 10e et un comité de suivi dont les associations de riverains feront partie sera mis en place. La Ville de Paris a dégagé un budget de fonctionnement. Encore faut-il que ces mesures soient pérennes. Il faudra être vigilant.
Ah au fait NIMBY c’est "not in my backyard" en bon français, pas de çà chez moi !
Commentaires
Vivement une centrale nucléaire avenue Trudaine (cela éviterait cet énorme gaspillage qui consiste à faire venir l'électricité consommée à Paris de centrales situées à plusieurs centaines de kilomètres).
On pourrait penser que ErDF vous a entendu, @JD !
on peut lire dans Le Parisien de ce matin :
Un transformateur d’une puissance de 70 MVA, l’équivalent de la consommation de 70000 foyers, va être installé aux Batignolles (XVIIe). Il arrivera cette nuit par convoi exceptionnel. Coût du chantier : 15 M€. « De la décision d’investir à la mise en exploitation prévue pour mai 2014, mener à bien un tel projet a nécessité six années », indique ERDF. L’objectif de l’opérateur public est de « sécuriser l’alimentation électrique du nord de Paris » mais aussi de se préparer à l’arrivée de nouveaux habitants dans le quartier des Batignolles, en pleine transformation.
Pour sécuriser l'alimentation des Parisiens de ce nouveau quartier. Ce n'est que le transformateur, pas la centrale... Mais des éoliennes sur la butte comme au bon vieux temps des moulins à vent. Pourquoi pas.
Notez toutefois qu'on ne gaspille pas le flux électrique en le faisant circuler car de toutes les façons on ne peut pas le stocker. On le fera toujours venir de quelque part, de là où il est produit.
Une ligne à haute tension, qui défigure le paysage, coûte 2 millions d'euros le kilomètre...
;-)
@JD : J'imagine que vous avez dans votre cave toute une batterie de hamsters en cages qui courent dans des petites roues pour vous fournir l'electricité vous permettant d'alimenter votre ordinateur à défaut de panneaux solaires sur nos toits.
Initiative intéressante mais vous allez vous retrouver bien vite avec une association de quartier un peu conservatrice et des banderoles sur les fenetres pour exploitation animale abusive...
J'ai 56 ans , je suis seropositif + hepatite C depuis plus de 30 ans.
j'ai été junkie (drogué intraveineuse) pendant plus de 10 ans avec principalement de l'heroine
(voyages en Thaillande) mais aussi a la cocaine (voyage en Amerique du sud).
J'ai egalement été fumeur de haschich (voyages au Maroc) pendant prés de 35 ans .
J'ai arrété le shoot completement apres deux ans passé aux antilles au environ de mes 30 ans.
J'ai arrété de fumer a 50 ans pour cause d'emphyseme.
Je respire difficilement au moindre effort. (problème relativement bien plus important en nombre de personnes concernnées)
Ma vie a été boulversée a cause d'une chose , celle qui m'a contaminé avec le virus du sida.
Cette raison je la doit a l'état qui a l'époque a refusé la vente de seringues neuves (propres).
La vente autorisée de seringues suffit amplement a résoudre le probleme qui à amener certains à vouloir ouvrir des salles de shoot.
D'ailleurs il n'y a plus de toxicos devenant seropositif !
(principale raison de l'ouverture de salles de shoot ! )
Je suis desormais sous traitement à vie et cela à cause d'une décision d'etat ,
sans parler des nombreuses difficultées que ma situation ainsi que ma santé entraine.
Je tiens à preciser que je ne touche aucune aide 'financière'ni humaine , à part un 'suivi' régulier à l'hopital.
Pour revenir aux salles de shoot , les principaux beneficiaires de ce projet sont
les quelques 'fonctionnaires' payés pour faire de faux sourires à des 'egarés' de la vie et eventuellement
des petits dealers qui attendront leur clients aux abords des lieux.
je ne parle pas des dédomagements réclamés par les familles en cas d'overdose ..
C'est un peu le meme problème avec les associations sida comme aides qui non seulement ne servent a rien ,
mais qui pénalisent ceux qu'ils sont censé aider ! C'est encore un autre sujet (tout aussi scandaleux).
@greg : merci de ce témoignage. Je vous laisse la responsabilité de vos jugements mais je dois relever deux informations fausses.
Les personnes qui vont gérer la salle de conso à La Chapelle ne seront pas des fonctionnaires mais employés de l'association GAIA. C'est d'ailleurs assez général dans le monde, ce sont des associations qui prennent en charge des projets.
Il est faux de dire que la transmission du virus du Sida a cessé chez les toxicomanes. Elle a certes beaucoup diminué mais pas complètement. La diffusion du virus de l'hépatite C et les problèmes liés aux mauvaises utilisations des seringues persistent.