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  • Où en est le 2 rue de Valenciennes ?

    L'actualité ne nous a pas laissé beaucoup de place pour traiter un sujet qui a eu son premier coup de projecteur en décembre 2012, quand des familles à la recherche d'un toit l'occupèrent, avec l'aide de deux associations de soutien aux mal-logés. Cela se passait dans un immeuble resté vide pendant près de deux ans ans et situé 2, rue de Valenciennes, dans le 10e arrondissement. (Cliquez ici nos articles sur le sujet)

    L'occupation a eu ses hauts et ses bas, frôlant l'évacuation manu militari à la demande du propriétaire, qui finira par renoncer, tant le soutien local était grand. La Ville décide ensuite d'user de son droit de préemption. Des négociations s'engagent alors entre le propriétaire, qui se résout à vendre, et la Ville. Il faut se mettre d'accord sur l'évaluation du bien. Les avis divergent, d'autant que l'immobilière chargée de vendre avait une offre, ou prétendait avoir une offre supérieure à l'offre de la Ville. Chacun, propriétaire et Ville, ne voulant pas céder un euro de trop, les négociations furent longues et tortueuses mais aboutirent en septembre dernier à un compromis de vente.

    Le Conseil de Paris, à la suite du conseil d'arrondissement du 10e (2 novembre 2015), a ensuite enterriné la vente au cours des séances des 15, 16 et 17 novembre 2015 et permis la conclusion d'un contrat de bail avec La Régie immobilière de la Ville de Paris (RIVP) pour y réaliser 16 logements sociaux. (voir détail dans Le Parisien)

    Les élus communistes, du 10e et de l'Hôtel de Ville qui ont été très militants dans ce dossier, se réjouissent du dénouement heureux de ce chapitre, et au premier rang, Ian Brossat, adjoint de la maire chargé du logement social, qui voit là une oportunité supplémentaire de se rapprocher de son objectif de transformer 250 000 m2 de bureaux en logements pendant les cinq ans que compte la mandature. Rappelons que le 10e arrondissement est encore déficitaire en logements sociaux avec seulement 12%. 

    La procédure est bien enclenchée et l'on pouvait lire dans Le Moniteur du 5 février la publication d'un avis de marché qui portait sur le 2, rue de Valenciennes et 147, rue du faubourg Saint-Denis.

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    Source : cadastre.gov.fr

    On y apprenait que le marché porte sur la transformation de l'immeuble en 15 appartements et un commerce, pour une surface habitable et utile de 928 m2. L'enveloppe prévisionnelle des travaux est de 2 100 000 euros HT. La durée d'exécution des travaux est évaluée à 48 mois à compter de la date d'attribution du contrat, sachant que l'attribution des marchés publics est lente sur Paris, les premiers habitants du lieu ne seront pas en place de si tôt.

    L'appel d'offre de sélection de l'architecte étant lancé, celui-ci devrait être connu en mai prochain, nous a confirmé le cabinet de Ian Brossat. 

    Si les petits cours d'eau font les grandes rivières, les petites acquisitions feront le grand parc social de Paris. Reste à savoir si à ce rythme il y a des chances de résorber les quelque 100 000 dossiers qui ne diminuent pas d'année en année. Paris reste attractif, qui en doute encore ? Les touristes peut-être... en ce moment.

     

  • Le maire du 10e s'exprime sur l'occupation de l'immeuble de la rue de Valenciennes

     

    Communiqué de presse de Rémi Féraud

    Occupation d’un immeuble du 10e par le DAL et Jeudi Noir

    Le DAL et Jeudi Noir occupent depuis quelques jours un bâtiment situé 2 rue de Valenciennes dans le 10e arrondissement pour y héberger une soixantaine de personnes, dont une majorité de familles avec enfants, comme j’ai pu le constater lors d’une visite sur place ce matin.

    Ce bâtiment d’une superficie de 2000 m², appartenant à une société privée, serait vacant depuis environ 2 ans.

    Une telle occupation, à l’initiative de 2 associations, s’inscrit dans une situation de crise du logement qui nécessite la mobilisation de tous les acteurs et la détermination des pouvoirs publics pour mettre en œuvre toutes les solutions possibles.

    Je souhaite donc que cet immeuble du 10e arrondissement puisse être ajouté à la liste des bâtiments que l’Etat – dont je soutiens la politique volontariste en faveur du logement – envisage de réquisitionner.

    Dans ce cadre, je rappelle que la majorité municipale du 10e a été à l’origine d’un vœu présenté au Conseil de Paris de novembre dernier, demandant d’étudier la possibilité de réquisitionner un autre immeuble vide du 10e.

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    La presse s'en était fait l'écho depuis quelques jours, dont Le Parisien dès lundi 7. La crainte demeure toujours une évacuation musclée quand les occupants sont repérés rapidement. L'occupation s'était faite en toute discrétion depuis quelques jours. Toutefois, mardi soir, les mal-logés ont certainement été rassurés par les propos de Manuel Valls au Grand journal de Canal +. Les voici repris par Le Parisien du lendemain :

    L'immeuble «réquisitionné» près de la gare du Nord, dans le Xe arrondissement parisien, par les associations Droit au logement (DAL) et Jeudi noir  pour y installer des familles mal-logées «ne sera pas évacué», a assuré mardi le ministre de l'Intérieur Manuel Valls. 

    «Mais il faut en revanche trouver des solutions concrètes parce que ce type de solutions (...) peut satisfaire pendant un moment, mais la vraie solution c'est que chacun puisse avoir un toit.»
  • Rue de Valenciennes : tranchons à 5,75 M€

    paris,10e,logement,dal,jeudi-noir,valenciennesEn allant vers le canal Saint-Martin pour y entendre les voix des chorales il y a une dizaine de jours, nous avons fait un petit détour pour voir l'immeuble du 2 rue de Valenciennes. Cela ne vous dit rien ? voir notre article du 10 janvier 2013. Il abrite depuis novembre de l'année dernière des familles mal-logées ou en attente de logements sociaux, et accompagnées dans cette occupation très volontariste par deux associations, Droit au Logement (DAL) et Jeudi Noir. L'immeuble n'offre pas une façade très avenante : c'est à l'évidence un immeuble industriel, typique de l'époque de la construction en briques, trois étages, un rez de chaussée anonyme, certainement rénové ultérieurement car le bandeau façon marbre ne sied pas trop à l'ensemble. La parcelle mesure 292 m2 d'après le cadastre (parcelle 119). 

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    Il en était de nouveau question dans la presse récemment — Le Parisien du 29 juin —, après quelques mois passés dans le calme et la plus grande indifférence. Les occupants viennent d'obtenir un sursis à une expulsion qui plane au-dessus de leurs têtes, car le Tribunal d'instance a repoussé sa décision à l'automne. Il a en effet été saisi d'une demande d'expulsion par les propriétaires, qui sont parallèlement engagés dans une procédure de rachat par la Ville de Paris. Les services compétents de la mairie ont proposé un prix de cession (4,3M€) qui ne convient pas au groupe espagnol, qui depuis plusieurs années pourtant ne tirait aucun profit de ce lieu. L'immeuble semble assez dégradé vu de l'extérieur mais l'édifice a une apparence solide. Le prix demandé est de 7,2 millions d'euros, lit-on dans la presse. La surface de la parcelle est de 292 m2, annonce le site de meileursagents.com qui estime la surface du local d'activité à 1383 m2. Loin des 2500 m2 annoncés dans le Parisien... et même des 2000 m2 repris dans le communiqué de la mairie du 10e au moment de l'occupation. Sur le site de ces agents immobiliers en ligne, la location des locaux était confiée à BNP Paribas Real Estate, le département immobilier de la banque.

    Où sont passés les  quelque 1000 m2 de différence ? 

    Nous suivrons la négociation de loin. Comme l'exprimait Alain Lhostis, élu PC du 10e, lors du CICA du 25 juin, si la Mairie de Paris veut atteindre le quota qu'elle s'est elle-même fixé, à savoir 20% et même 25% de logements sociaux dans les années qui viennent, il va falloir qu'elle s'en donne les moyens. Chaque fois qu'il s'offre la possibilité d'acquérir un immeuble dans son entier, il ne faut pas hésiter. Ils deviennent rares.

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  • Valenciennes, ainsi squattent-ils !

    C'était l'année dernière, déjà, il y a plus de six mois que le tribunal d'instance tout en demandant l'expulsion des occupants du 2 rue de Valenciennes leur accordait un répit de façon à passer l'hiver à l'abri. Chacun sait que la trêve hivernale s'achève le 15 mars... Nous avons voulu connaître la situation de plus près.

    Nous sommes allés voir l'immeuble en question. Des immeubles, devrait-on dire, car il y a derrière la façade sur rue, aux grandes fenêtres vitrées de style industriel du début du 20e siècle (ici briques et fer), une cour intérieure et un autre bâtiment. Puis, sur la droite de la cour, une construction plus modeste en pierre de taille qui donne sur la rue du faubourg Saint-Denis, face à la cité Delanos. La porte d'entrée est fermée. La sonnette n'a pas produit l'effet escompté. Nous en étions donc à rédiger un petit message à glisser sous la porte, quand une gamine est sortie, puis un garçonnet, qui a bien voulu aller chercher un adulte. Venus sans rendez-vous préalable, nous ne nous attendions pas à être reçus d'emblée. Après les présentations d'usage, nous sommes donc convenus de nous rencontrer un peu plus tard et de partager les points de vue de chacun pour faire un état de la situation actuelle.

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    Revenons sur les événements. Le DAL et le collectif Jeudi Noir sont entrés dans cet immeuble le 29 décembre 2012, avec une soixantaine de personnes, 13 ménages et 27 enfants.

    Vidéo mise en ligne sur YouTube par Héléna Ghis et Antoine Panaïté

    Après le passage de Cécile Duflot au ministère du logement dans le gouvernement Ayrault, pouvons-nous voir ce qui a changé ou ce qui a fait avancer le sort des innombrables personnes sans logement ou mal logés ? Ce qui va "booster" la construction de nouveaux logements ? Quels sont les mécanismes d'aides ? Comment les met-on en marche ? Quelles sont les critiques les plus largement mises en avant ? 

    L'attribution d'un logement social passe d'abord par la demande, soyons précis l'enregistrement de la demande par un des organismes habilités à le faire : ce sont 6 articles du code de la construction et de l'habitation qui en définissent les conditions. Où doit-on se rendre :

    • dans sa mairie (à Paris, dans la mairie d’arrondissement)
    • à la Préfecture de son département ou dans tout autre service de l’État désigné par le Préfet
    • dans les organismes HLM.

    Une attestation est alors remise au demandeur de logement par l’organisme, la société, le service ou la collectivité qui a enregistré la demande. Il en est de même à l’occasion du renouvellement ou de la modification de celle-ci. A partir de là, c'est l'attente, plus ou moins longue...

    Le 18 décembre 2013 la loi Duflot sur le logement social est définitivement adoptée, malgré la censure du Conseil constitutionnel dans un premier temps, contré par un ultime vote du Sénat avec une majorité de gauche pour une fois unie. (voir l'article du Monde).

    Depuis longtemps, Cécile Duflot avait annoncé la couleur : pour faciliter la construction de nouveaux logements sociaux et atteindre le taux passé à 25% dans les communes de plus de 3500 habitants (1500 en Ile-de-France), il fallait abaisser de manière très significative le prix de cession du foncier public et augmenter de manière tout aussi significative les amendes infligées aux communes récalcitrantes. Ce sera cinq fois la pénalité antérieure. 

    L'acceptation du logement social par tous et partout passe par un dépoussiérage de leur image dans l'inconscient collectif. Les logements aidés ne sont plus majoritairement les barres des "5000 de La Courneuve", oscillant entre trafics et bagarres... Ce sont des petites résidences aux abords des grandes villes, aussi bien que des immeubles récents ou anciens dans les centres réhabilités, ou encore à Paris des appartements insérés et anonymes. La mixité sociale dépend aussi du changement de mentalité des voisins.

    Et pour l'hébergement d'urgence, le relogement des locataires expulsés ?
    On en arrive au droit au logement opposable (Loi DALO du 1er janvier 2008) qui parfois met l'Etat dans une position de schizophrénie avancée. Pour loyers impayés et sur demande du propriétaire, les services du préfet peuvent être amenés à expulser un locataire qu'ils devront reloger en urgence conformément à la loi DALO... Y aurait-il un manque de communication entre les ministères qui gèrent la problématique en parallèle : le relogement, c'est le ministère du logement, les expulsions, celui de l'Intérieur. Reste que 9 fois sur 10, le locataire n'attend pas que la police le déloge, l'intervention de l'huissier suffit.
    On a ensuite progressé : quand les locataires sont reconnus prioritaires par le DALO, le préfet et la police doivent temporiser et, avant de procéder à l'expulsion, s'assurer qu'un hébergement temporaire est proposé (depuis l'instruction du 26 octobre 2012). De même, l'information des locataires est améliorée, la connaissance de leurs droits signifiée en clair. 

    Des solutions de relogement coûteuses : on entre ici dans la galère des hôtels parisiens, considérés comme la planche de secours ultime et dénoncés par les associations depuis des années. En effet, les nuitées à l'hôtel siphonneraient une bonne partie des fonds alloués à l'hébergement d'urgence, de surcroît dans des conditions de séjour très critiquables. On se souvient de l'incendie Paris-Opéra en 2005, hôtel qui abritait des familles précaires aidées par le Samu social.

    C'est l'occupation de l'immeuble situé 2 rue de valenciennes qui a motivé notre article, et après notre visite impromptue nous avons obtenu la promesse d'une rencontre avec un des responsables des associations sur place. Nous leur laisserons donc la parole pour nous expliquer quels sont les bons côtés de la loi Duflot et les critiques qu'ils formulent à son propos. (On peut toutefois en avoir une première vision sur leur site). Il nous dira, nous l'espérons, où en sont les négociations avec le propriétaire de l'immeuble qui a refusé la première offre faite par la ville de Paris. 

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    Ci-dessous une photo du 12 janvier 2013 : Les banderoles de fortune qui pendaient aux fenêtres pour signifier l'occupation ne sont plus de mise. On en est maintenant aux négociations entre la ville et les propriétaires, mais tout ne se passe pas très bien. L'offre faite par les acquéreurs n'est pas estimée suffisante par les vendeurs. Partie de poker menteur...Du côté des actuels occupants, on est dans l'incertitude, dans la précarité et dans l'angoisse... 

  • Le 2 rue de Valenciennes refait parler de lui

    Un an presque jour pour jour après notre dernier article, nous revenons sur le destin d'un immeuble du 10e, le 2 rue de Valenciennes, que nous avons suivi depuis décembre 2012, d'abord lors de son occupation par des familles mal-logées aidées par le DAL, et jusqu'à son acquisition en novembre 2015 par la Ville de Paris. 

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    En bref, l'immeuble a été squatté en décembre 2012, le propriétaire a voulu le faire évacuer sans succès en 2013, la Ville a négocié et finalement racheté le bien en novembre 2015 pour le transformer en logements sociaux et parallèlement a relogé les familles qui l'habitaient depuis trois ans environ. 

    La vente s'était réalisée à quelque 6,5 millions d'euros et on aurait pu en rester là, en attendant la désignation d'un architecte, la réhabilitation des lieux et l'attribution des logements, et tout était pour le mieux dans la meilleure des villes. Mais non. 

    Quand on est un immeuble à histoires, il faut assumer. Et donc faire parler de soi. L'ancien propriétaire, un promoteur espagnol certainement peu satisfait du prix obtenu lors des négociations pourtant longues et houleuses, s'en prend maintenant aux associations qui ont soutenu les familles de mal-logés. Il les traîne en justice. Au titre du préjudice, il réclame 2,7 millions d'euros devant le Tribunal d'instance de Paris. C'était le 6 mars dernier.

    Les deux associations incriminées sont Jeudi Noir et le Droit au Logement, le DAL, deux de leurs militants sont en première ligne. Les sommes réclamées peuvent plonger ces associations dans un gouffre financier inquiétant, dont elles pourraient ne pas se relever. Est-ce une façon d'en finir avec les soutiens des familles mal-logées, une façon de faire peur et de refroidir les envies futures de squat ? Surtout quand on sait que la loi DALO — la loi sur le droit au logement opposable — ne parvient pas à reloger rapidement les personnes menacées d'expulsion ou à la rue. 

    Le tribunal a mis son jugement en délibéré le 15 mai prochain. Nous serons attentifs à sa décision.

  • Opération de grand nettoyage aux abords de la Gare du Nord

    Nous avons déjà fait de nombreux articles sur ce qu'on appelle à la Ville de Paris une Opération Coordonnée de Nettoiement Approfondi (OCNA). Mairie d’arrondissement, services techniques de la propreté,  associations, conseils de quartier, commerçants préparent cette opération en collaboration.

    Du 8 au 13 juin, en plus de la forte sollicitation des agents du 10e, la Direction de la Propreté et de l'Environnement sera donc mise à contribution pour l'affichage sauvage, la société Korrigan pour le dégraffitage notamment.

    Comme à l'habitude, on sera sur deux temps distincts. Du 8 au 10 juin, nettoyage intensif et continu avec sensibilisation des riverains, puis du 11 au 13 ce sera la phase de verbalisation, qui viendra sanctionner les plus récalcitrants...

    Un kiosque d'information sera installé le 8 juin de 16h30 à 18h place de Valenciennes, le 9 de 8h30 à 10h boulevard de Denain et le 10 juin de 11h30 également sur le boulevard.

    Pour voir le périmètre en grand format, cliquez ici.

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  • Quelle chaleur ce matin lors de l'inauguration du Mobilien 26 !

    Pas un jour sans iparis, 10e, saint-vincent-de-paul, laves-émaillées, jollivet, hittorfnauguration en ces journées de forte chaleur : hier le parvis de l'église Saint Vincent de Paul et la pose des laves émaillées, ce matin devant le square Montholon, au bord de la rue La Fayette.

    En plus d'améliorer l'itinéraire de la ligne 26, la troisième de Paris pour le nombre des personnes transportées, le but était ici de traiter également ce carrefour difficile pour les piétons et les circulations douces (vélo, bus). S'y croisent, y débouchent ou en partent les rues La Fayette et son flux très important, les rues Pierre Sémart, Mayran, Papillon, de Montholon et enfin la rue Riboutté.

    paris, 9e, square Montholon; rue-La-Fayette, Mobilien 26

    Pauline Véron, chargée de l'urbanisme dans le 9e, avait demandé à la Direction de la voirie qu'elle réfléchisse à l'implantation d'une plareforme surélevée (voir ci-contre à l'entrée de la rue Riboutté) sur la partie de la rue La Fayette qui longe le square.

    Naïvement, nous avions cru que cet aménagement serait un ralentisseur plus efficace. Il ne semble pas ralentir beaucoup. C'est plus par leur nombre que les automobiles sont ralenties. En ravanche, la voie de bus en site propre, avec un vrai séparateur, fait l'unanimité. Le 26 file vers la gare du Nord. Après... il reste du travail jusqu'à Nation.

    paris, Mobilien-26, rue-La-Fayette, inauguration, gare-saint-lazare, gare-du-nordUne fanfare a ouvert l'inauguration dans une bonne et chaude ambiance (au sens propre) : les élus voisins étaient venus en nombre. On reconnaît sur la photo ci-contre : Jacques Bravo, maire du 9e, Rémi Féraud, maire du 10e, Annick Lepetit, adjointe au maire de Paris, chargée des déplacements, Pauline Véron, élue du 9e, et Elise Fajgeles, élue du 10e, toutes deux chargées des transports et de l'espace public (libellé avec des variantes...), Alexandra Cordebard, première adjointe du 10e, Tony Dreyfus, député du 10e, et comme il s'est plu à le souligner lui-même l'élu de l'étape, le conseiller régional représentant Jean-Paul Huchon, Michel Fève, président de la commission des transports du Conseil régional d'Ile-de-France.

    On remercie la DVD d'avoir créer là-aussi un stationnement pour les cycles, dont le nombre ne cesse d'augmenter. Qu'en est-il du projet de leur réserver des emplacements aussi dans les parkings en sous-sol ?

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    Des déclarations successives de nos élus, nous avons encore retenu en vrac, que le co-financement du projet Mobilien a réuni 7 millions d'euros, dont 2,5 de la région et autant du STIF (syndicat des transports d'Ile-de-France). Que les couloirs de bus continueront à être protégés par des séparateurs, aussi longtemps que tous les automobilistes ne seront pas convaincus qu'il est essentiel de les respecter. Là Annick Lepetit s'est fait le porte parole des habitants qui les réclament, notamment avenue de Clichy, dans les concertations. Que les premiers retours des utilisateurs de vélos sont positifs quant aux pistes cyclables de la rue La Fayette, bien identifiées par les piétons et par les voitures. Elus et services avaient pris conscience assez rapidement qu'il fallait faire autrement que sur Magenta, où les conflits sont permanents.

    Nous avons également salué nos interlocuteurs de la RATP, Isabelle Bellanger, de l'agence de développement pour Paris, et Frédéric Dupouy, son directeur, avec lesquels nous avons partagé le bus pour rejoindre la gare du Nord. Le passage du boulevard de Magenta place de Valenciennes pour accéder au boulevard de Denain ne s'est pas fait d'une traite. Il y a encore une marge de progrès à faire, chacun en est bien persuadé.

  • Le commerce se porte plutôt bien dans le 10e

    « La mairie du 10e mène une politique de développement économique basée notamment sur l'aide à l'installation de créateurs ou de repreneurs d'entreprises commerciales et artisanales par la mise à disposition de locaux bâtis ou aménagés par les Sociétés d'économie mixte de la Ville de Paris. »

    C'est ainsi que commençait l'invitation à la commission extra-municipale Commerce et Artisanat qui se tenait à la mairie du 10e le 14 décembre au soir. Animée par Hélène Duverly, conseillère déléguée au commerce, à l'artisanat et au tourisme, elle avait pour but de faire un bilan des actions déjà menées par la Semaest (Société d'économie mixte de l'Est Parisien) dans le cadre de Vital' Quartier et de celles à venir.

    Pour mémoire pour ceux qui n'ont pas toujours suivi de près ces opérations de revitalisation du commerce dans des secteurs où il peut paraître en péril (voir nos articles sur le sujet...) : il s'agit pour les sociétés d'économie mixte de la Ville d'installer des commerçants et artisans dans des locaux dont elles préemptent la propriété des murs grâce à un budget alloué par la Ville de Paris. D'autres possibilités existent. Ce sont les pieds d'immeubles des bailleurs sociaux, lors d'une rénovation, de la livraison d'un ensemble immobilier, ou lors des changements de locataires. 

    Il a semblé au fil du temps que les actions se réalisaient sans réelle coordination entre les acteurs, et que se pencher sur la question pouvait apporter un plus. Alors que la connaissance des ventes de fonds échappe totalement aux services de la Ville (le commerce est libre, et seul le propriétaire des murs d'un local, avisé d'un changement d'activité, est sollicité pour donner son accord), les mutations (vente de murs) sont enregistrées, et là seulement peut entrer en jeu le droit de préemption, éventuellement. Notons que la Ville ne souhaite pas faire jouer le décret du 24 juillet 2015 qui modifie le code de l'urbanisme en matière de commerce et d'artisanat et permet la préemption des baux commerciaux, notamment, pour des raisons budgétaires. En effet, faire fonctionner correctement ce dispositif nécessiterait huit emplois à temps plein.

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    Nous ne commenterons pas la jolie lisière bleue continue du Magenta... (voir nos articles)

    paris,10e,commerce,diversité-commerciale,vital-quartier,semaest,olivia-polskiPosées ces quelques règles, l'Atelier Parisien d'Urbanisme a fait une présentation de l'état du commerce et de l'artisanat dans l'arrondissement. On note que la densité du commerce y est plus forte que la moyenne parisienne : l'échelle est le nombre de commerces pour 100 mètres de voie, la moyenne parisienne est de 3,5 quand le 10e affiche vaillamment 6 commerces pour 100 mètres. On compte 5 078 locaux en rdc soit 6% du total parisien. C'est une forte densité : 37 commerces pour 1000 habitants soit 9% de commerces alimentaires, 20% de bars/restaurants et 19% d'autres types (dont commerces de gros plus représentés ici que dans l'ensemble de Paris, mais en baisse). On note une augmentation des commerces de bouche et des bars-restaurants entre 2011 et 2014. 

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    Forte hausse de l'alimentaire depuis 2011 après une baisse entre 2003 et 2011.
    Traiteurs-épicerie : +9 commerces (+41%); cavistes : +4 commerces (+20%)

    Ce n'est donc pas le nombre des commerces qui est en cause, mais plutôt leur diversité. Dans le nord de l'arrondissement il est clair que la place occupée par les vêtements de cérémonie va au-delà des besoins de la population locale. Et que son extension met en péril la survie des commerces de proximité, eux, bien nécessaire aux habitants. Pour autant, la Ville ne peut décréter que tel local sera occupé par une boucherie ou une poissonnerie si un repreneur n'est pas candidat et si la clientèle n'existe pas. Hélène Duverly a du le rappeler quand des participants dans la salle ont réclamé des commerces de bouche à la place de locaux fermés, abandonnés... notamment à la suite de la dure concurrence que subissent les fabricants de textiles du côté du faubourg du Temple. Autre lieu, autre préoccupation.

    Pour revenir dans le nord-ouest du 10e, l'association Vivre Gares Nord et Est (VGNE) a demandé une zone de protection nouvelle qui engloberait les abords des gares (rues du Fg St Denis, Valenciennes, St Quentin notamment). Cette idée a été rejetée par Nadège Dupont, directrice de cabinet de l'adjointe au commerce Olivia Polski, mais pas tout à fait puisque c'est une extension de Vital'Quartier qui est proposée sur un large triangle délimité par les rues  d'Alsace,  Chabrol et  La Fayette. Ce ne seront pas les seules extensions puisque le faubourg du Temple est aussi concerné. Les avenants devraient être votés au conseil de Paris de janvier, au plus tard à celui de février.  

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    Par ailleurs, nous avons été informés de la signature toute récente d'un nouveau bail pour une boutique située au 96 rue de Maubeuge — à peu près en face de En Vrac ouvert au printemps — qui se destine à l'Epicerie Fine. Nous irons tester comme toujours. 
     

     

    Enfin, nous participerons à une réunion le 6 janvier, donc demain, sur ce même thème de l'artisanat et du commerce à la mairie du 18e, une réunion focalisée sur plusieurs quartiers dont celui de la Goutte d'or.

     
     
  • Propreté : une 2e marche exploratoire aux abords de la Gare de l'Est

    Outre la présentation du plan propreté 2014 du 10e présenté sur notre blog le 30 juin dernier, nous nous sommes penchés récemment sur le sujet de la propreté dans le 10e, avec le compte-rendu des débats assez vifs lors du Conseil de Quartier Saint-Denis Paradis (voir notre article du 13 octobre) et le récit de notre première marche aux abords de l'hôpital Lariboisière.

    Nous avons obtenu de la part de l'adjointe au maire du 10e, Elise Fajgeles, chargée de l'espace public et de la propreté, un deuxième RdV pour un nouvel état des lieux, cette fois aux abords de la Gare de l'Est. Le jeudi 23 octobre dernier, nous avons ainsi parcouru avec l'élue et une personne de la division territoriale des 9e et 10e du service technique de la propreté de Paris, les rues comprises dans ce périmètre indiqué en rouge :  

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    Cliquez sur le plan pour l'agrandir

     

    Pour ce parcours, nous avions rendez-vous sur la place Madeleine Braun, propre mais envahie par de nombreux deux-roues, plutôt stationnés de manière ordonnée et ne gênant pas la déambulation des piétons. L'aménagement de cette place Madeleine Braun aurait pu donner plus de place aux espaces verts, mais la Ville n'avait pas fait ce choix à l'époque. Alors pourquoi ne pas créer un deuxième emplacement "officiel", bien identifié, pour le stationnement de ces deux-roues?

    Sur la place Madeleine Braun, nous rejoignent de manière quasi-fortuite deux inspecteurs  du CAPP (Centre d'Action pour la Propreté de Paris) : ils nous expliquent leurs missions de sensibilisation et de verbalisation à l'encontre des personnes ne respectant pas le règlement sanitaire (avec une amende de 2e catégorie, de 35 €, pour toute contravention). Nous apprenons ainsi qu'une opération "coup de poing" est en cours ce jour même et durera jusque tard le soir (23h), avec une dizaine d'inspecteurs en civil verbalisant sur deux secteurs de l'arrondissement. Il s'agit de la deuxième action de ce type sur le 10e en une semaine. Malheureusement, à peine ces inspecteurs nous quittent-ils qu'un monsieur, bien propre sur lui, part tranquillement, sans avoir été verbalisé, après avoir uriné au grand jour le long de la colonne Morris de la place...

    Nous commençons à arpenter les rues du périmètre que nous nous sommes fixés. Nous rencontrons également un commerçant, le responsable du café "A la Ville de Provins" à l'angle du 74 boulevard de Strasbourg et de la rue Saint-Laurent. Nous évoquons les nuisances liées au nombre important des bus du réseau noctilien aux abords de la Gare de l'Est, et les possibles axes d'amélioration (augmentation de la fréquence du nettoyage, sanisettes / urinoirs mobiles etc.).

    Nous découvrons les contraintes des agents municipaux de la propreté, qui ne disposent ainsi d'aucun point d'eau dans le tronçon de la rue Saint-Laurent entre le boulevard de Strasbourg et le boulevard Magenta, pour pouvoir en nettoyer correctement les recoins où stagnent entre les voitures des flaques d'urine. Idéalement, la suppression du stationnement sur l'un des 2 côtés de cette petite portion de voirie permettrait aux agents d'assurer correctement leur mission : un sujet qui pourrait donc être évoqué lors d'une concertation pour d'éventuels aménagements des abords inter-quartiers de la Gare de l'Est... Point à suivre donc.

    Au fur et à mesure de notre déambulation, nous mentionnons les points noirs, comme le long de ce baraquement assez précaire de la RATP, propice aux épanchements d'urines et semble-t-il peu accessible pour les agents municipaux, pourtant sur un passage très fréquenté par les voyageurs et les écoliers... 

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    Nous découvrons aussi des dépôts sauvages, dans des endroits inattendus, comme dans l'abribus-terminus RATP sur le terre-plein du boulevard de Strasbourg - un dépôt sauvage semble-t-il récurrent à cet emplacement.         

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    Nous détaillons la poursuite du déploiement des corbeilles "Bagatelle" dans l'espace public et la fréquence de la collecte des sacs des corbeilles de rue (désignées, dans la terminologie du service de la Propreté de Paris par "RDP" - Réceptables de Propreté -). Nous évoquons notamment ce point au regard des besoins, semble-t-il importants, aux abords des enseignes de restauration rapide comme Quick et McDonald's, qui disposeraient de leur propre personnel dédié à la propreté de l'espace public alentours. Aussi débattons-nous de l'utilité de ces corbeilles, dont la taille n'est pas tout à fait adaptée aux déchets / sachets-repas de ces enseignes (que les Anglo-saxons désignent par "brown bags"); leur présence à proximité immédiate ont des effets pervers : les clients de ces enseignes se débarrassent de leurs sacs dans ces corbeilles qui sont pleines rapidement et donc inutilisables, les déchets additionnels peuvent alors se répandre sur le sol, contribuant à la salissure de l'espace public...

     

    Le responsable territorial du service de la propreté de Paris nous expose la répartition des actions de nettoiement, en fonction des rues visitées, et détaille leur fréquence (chaque portion de rue est ainsi nettoyée à l'eau entre 1 et 5 fois par semaine, en fonction des besoins, selon un planning déterminé). Nous évoquons les points noirs, et la manière de les traiter en ajustant, par exemple et avec parcimonie, la fréquence de nettoyage.

    A ce titre, nous évoquons la rue de Valenciennes, qui, comme la rue Saint-Laurent et d'autres coins, fait l'objet d'épanchements d'urine récurrents. Outre la vigilance des inspecteurs du CAPP, qui n'est pas suffisante, des solutions, mentionnées dans le plan d'action 2014 du 10e, comprennent le traitement à l'eau chaude haute pression, en plus des lavages programmés, et l'installation d'un panneau mobile provisoire pour rappeler les règles sanitaires (interdiction et verbalisation le cas échéant).

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    A la fin de notre parcours dédié, nous discutons de la situation particulière et complexe du square Alban Satragne, où se trouve d'ailleurs l'un des 4 ateliers du service technique de la Propreté de Paris pour le 10e. Pour prévenir d'éventuelles agressions dans l'exercice de leur mission, les agents municipaux de propreté y travaillant ont été, pendant une période, accompagnés par des agents de la Direction de la Prévention et de la protection ("DPP") de la Ville de Paris. Nous reviendrons sur le sujet du square Alban Satragne dans un prochain article sur notre blog.

    A l'issue de cette marche exploratoire inter-quartiers aux abords de la Gare de l'Est, nous estimons donc avoir atteint notre objectif : mieux comprendre le diagnostic fait et permettre de mieux cibler certaines actions sur des points noirs que nous avions identifiés. Nous suivrons donc avec attention l'ajustement de certaines mesures. La propreté dans nos quartiers reste un dossier sensible, comme nous le rappelions dans nos précédents articles...