Depuis plusieurs années, nous appelons de nos voeux la sécurisation et la re-qualification des abords inter-quartiers de la Gare de l'Est, qui s'avèrent dégradés : voir notre dernier article du 27 septembre 2014. Nous avions ainsi lancé une opération "cartes postales" aux élus du 10e, en septembre 2013, pour qu'ils puissent "donner une chance au quartier des abords de la Gare de l'Est".
Un accident mortel survenu la semaine dernière (impliquant un bus RATP de la ligne 47 en terminus) met à nouveau en exergue ce déficit d'aménagements des abords inter-quartiers de la Gare de l'Est, qui souffrent des défaillances et des conflits de cohabitation entre les flux très importants de circulation.
Photos du Service du Traitement Judiciaire des Accidents (STJA) qui enquête sur cet accident mortel survenu mardi dernier.
Voici donc l'appel à témoins diffusé par le STJA de la Préfecture de Police de Paris :
Concernant l'emplacement de cet accident (face au 72 boulevard de Strasbourg : voir carte ci-dessous), l'environnement actuel accumule un nombre certain de difficultés dans une zone très chargée en termes de trafic.
Aussi, immédiatement après l'intersection du boulevard Magenta et du boulevard de Strasbourg, la présence d'un feu de circulation pour le passage piéton au niveau de la rue Sibour peut-elle parfois obliger les véhicules à s'arrêter en débordant sur le carrefour, contribuant ainsi un peu plus à la congestion du boulevard de Magenta à ce niveau.
A contrario, l'absence de feux tricolores pour les traversées piétonnes suivantes sur ce boulevard de Strasbourg, notamment au niveau des rues Saint-Laurent et du 8 mai 1945, n'incite pas les véhicules à ralentir dans leur lancée et à respecter les piétons...
Vue sur le boulevard de Strasbourg depuis l'intersection avec le boulevard Magenta
Avec cet accident mortel, les constats établis depuis plusieurs années concernant la situation des abords de la Gare de l'Est sont donc plus que jamais d'actualité :
. Cohabitation défaillante entre les différents types de circulation,
. Espace public non adapté et non sécurisé pour certains modes de déplacements,
. Excès de vitesse au niveau des traversées piétonnes, par ailleurs trop longues,
. Stationnement sauvage de véhicules particuliers, d'autocars de tourisme, voire des bus de la RATP,
. Sentiment d'insécurité routière ressenti par les habitants, piétons et cyclistes.