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velo - Page 3

  • Le semi-échec du projet de rénovation du Faubourg Poissonnière

    Cent fois sur le métier remettez votre ouvrage - Nicolas Boileau

     

    paris,vélo,piétons,environnement,arbres,urbanisme,budget-participatifCe conseil formulé par Boileau dans L'Art poétique pourrait s'appliquer à un projet qui hélas n'a pas été retenu dans le cadre du budget participatif : Faubourg Poissonnière : place aux arbres, vélos et piétons. Nous vous l'avons présenté le 21 septembre dernier.

    Le projet était porté par l'association Paris en Selle. Inutile de revenir sur la description du projet mais voici quelques informations qui expliquent le semi-échec du projet.

    Ce dernier était commun aux 9e et 10e arrondissements qui se partageaient à parts égales l'investissement, soit 500 000€ chacun. Il était donc obligatoire que le projet soit voté dans les deux arrondissements. Or seul le 9e l'a retenu ! Voici des explications données par Paris en Selle : ...

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  • Faubourg Poissonnière : place aux arbres, vélos et piétons !

    paris,vélo,piétons,environnement,arbres,urbanisme,budget-participatifLe titre de cet article est emprunté au nom du projet lancé par l'association Paris en Selle que nous avons rencontrée la semaine dernière. De quoi s'agit-il ?

    Nous avons plusieurs fois évoqué le plan vélo pour Paris lancé par l'Hôtel de Ville en 2015, notamment en ce qui concerne le 9e, le 10e et le 18e. Rappelons que les grandes lignes de ce plan sont les suivantes :

    • faire passer le mode de transport vélo de 3% des déplacements en 2014 à 15% en 2020, fin de la mandature actuelle,
    • réduire la vitesse des automobiles dans les petites voies en passant de 50 à 30km/h,
    • mettre en place autant que faire se peut des doubles sens pour les vélos là où il y a des sens uniques pour les voitures,
    • création de grands axes cyclables Nord-Sud et Est-Ouest.

    Vous trouverez tous les détails de ce plan sur la page "Paris se dote d'un plan vélo" de la Ville.

    Dans le cadre du budget participatif version 2016, l'association Paris en Selle s'est lancée dans un pari très audacieux mais aussi très constructif puisqu'il concerne d'abord une voie très chargée et compliquée — surtout à partir de la rue de Maubeuge —, la rue du Faubourg Poissonnière, et ensuite à cheval sur deux arrondissements, les 9e et 10e.

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  • Quand la com' s'emmêle les pédales

    TOUS À VÉLO !

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    Saemes vous propose des places vélos dans 25 de ses parkings, soit plus de 300 places disponibles à l’abri des intempéries et surveillées ! Pour un abonnement, selon les parkings, comptez entre 6,40€ et 18,30€ /mois. Une très bonne solution si vous avez besoin de vous garer fréquemment au même endroit. Pour entrer et sortir votre vélo du parking, vous utiliserez les ascenseurs. Aucun risque de croiser une voiture ou de s'épuiser en remontant la rampe !

    Pour vérifier directement sur le site de SAEMES, cliquez ici

    Ce message engageant, c'est la communication de SAEMES sur son site. Et....

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  • Demain à la Bastille réunion de la petite reine

    Vélorution le samedi 5 mars à la Bastille :

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    Cliquez sur la photo pour accéder à l'événement Facebook de Vélorution

    Vous pouvez copier dans votre agenda à plusieurs titres : - soit vous êtes un fan de vélo, et il fait beau, donc vous ne pouvez rater ce rendez-vous traditionnel ! - soit vous ignorez complètement les joies de la bicyclette mais vous voulez prendre votre voiture pour partir en week-end et dans ce cas, il vous faut éviter à tout prix ce secteur ! 

    Dans les deux cas, vous nous remercierez. 

    D'abord un petit mot sur l'association Paris en selle qui participe largement à l'édition 2016 de Vélorution et que nous souhaitons vous présenter. 

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    C'est une toute jeune association loi 1901 créée en avril 2015 qui souhaite aider les Parisiens qui y songent eux-mêmes à rendre Paris plus cyclable. Pas une mince affaire. 

    A ce titre elle appelle tous ses adhérents et sympathisants à faire connaître leurs idées pour la promotion du vélo en ville et pour toutes les améliorations qui concourent à la sécurité des cyclistes. Travailler en équipe, c'est plus sympa, et parfois même plus payant, car l'association est bien connue des autorités municipales — qui lui reconnaissent des vertus ! — et de même qu'Action Barbès a souvent dit que les élus écoutent plus facilement les associations que les simples habitants, auprès de Paris en Selle tous les projets vélo qui ont de l'avenir peuvent trouver des oreilles attentives et en profiter. 

    Ils ont des idées aussi....  avancées dans le cadre du Budget Participatif de la Ville de Paris dans sa dernière mouture à l'étude, par exemple :

    Sur le Blog de vélorution, cliquez ici pour ce rendez-vous place de la bastille.

     

    La forte augmentation du nombre des cyclistes à Paris a conduit la Ville à créer un Plan Vélo, décliné dans chacun des arrondissements. Nous les avons relatés ici dans le 9e, puis dans le 18e et enfin dans le 10e avec des mises à jour que vous retrouverez là. Comme nous attaquons la seconde période du Plan Vélo de Paris (d'abord 2010-2015, puis 2015-2020), c'est un sujet qui mérite efforts et réflexion. 

     

    L'impact du Budget participatif sur l'avenir du vélo 

    Le budget participatif de 2015 a attribué 8 millions d'euros du budget de la ville pour des aménagements liés aux cycles. Pour avoir des pistes d'utilisation de ce budget qui répondent aux attentes des Parisiens, Paris en Selle a réalisé un petit sondage — ce n'est pas un un sondage issu des "meilleurs" instituts non plus, il vaut ce qu'il vaut... — dans lequel la question était :

    - Où souhaitez-vous mettre un aménagement cyclable dès 2016 ?

    - Où devraient être selon vous utilisés les 8 millions d'euros votés dans le cadre du Budget Participatif ?

    Et le lauréat est......  Les Grands Boulevards ! 

    On peut lire sur le blog de Paris en Selle : "Que vous soyez amoureux de musique ou bien passionnés de République, vous êtes près de 58% à avoir demandé un aménagement cyclable digne de ce nom sur les Grands Boulevards. Il faut dire qu’entre un couloir de bus toujours squatté par les taxis/autocars/autres d’un côté et une bande cyclable slalomante, étroite et à moitié occupée par les scooters de l’autre côté, ça n’est pas la joie à vélo! "

    Voir l'intégralité de l'article paru en décembre 2015 à la suite du sondage en cliquant ici.

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    La SNCF n'est pas indifférente au sort du vélo en ville. N'a-t-elle pas pendant longtemps accueilli, dans ses  wagons à bagages, les cycles des promeneurs du dimanche partis en randonnée cycliste en Ile de France, par exemple ? Cette sensibilité aux mobilités diverses l'a conduit à publier une étude sur "les évolutions possibles de la mobilité en France à l’horizon 2050 et leurs impacts environnementaux". L'étude est longue mais elle a été lue et intelligemment résumée par Isabelle Lesens, une experte en la matière. Elle y relève une hypothèse, dite de "proximobilité", parmi les trois (ultramobilité et altermobiliité) isolées par les auteurs de l'étude, qui permettrait de remettre de la paix et du bonheur en ville. 

    Pour la lire, c'est ici.

     

  • Priorité aux marcheurs et aux cyclistes

    Pour nous tenir informés des dernières nouvelles relatives aux circulations dites douces, nous lisons régulièrement un site consacré à la vie sans voiture.... un peu utopique, sans doute, mais plein de bonnes idées, et de réflexions intéressantes. C'est CARFREE, qui rayonne sur le monde francophone, Belgique, Suisse, Québec... Nous vous le conseillons.

    Nous avons récemment croisé un article sur l'influence que pourrait avoir l'instauration de la gratuité des transports en commun — qui toutefois n'est pas en discussion en Ile-de-France à notre connaissance ces temps-ci — sur les autres modes de circulation douce, essentiellement la marche et le vélo. A priori on pourrait penser que le bus gratuit supprimerait la tentation d'utiliser la voiture.... il n'en est rien, semble-t-il, car 1- celui qui prend sa voiture ne regarde pas trop au coût ou n'a pas de réseau rapide à sa disposition et 2- le nombre des bus pourrait-il absorber un surplus de voyageurs ?

    Par ailleurs, nous avons pris l'avis d'un autre spécialiste qui ajoute que l'usager ne règle que 17% du coût réel de son trajet en transport en commun en moyenne, parfois même seulement 50% de cette somme grâce à la prise en charge partielle par l'employeur. Pour attirer plus d'usagers dans les transports en commun il faut en fait les rendre plus attractifs et non gratuits. Et laisser le vélo et la marche contribuer à la bonne santé des marcheurs et des cyclistes...  

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    Nous vous laissons lire ci-dessous l'article de Frédéric Héran qui nous autorise à le publier sur notre blog, il est beaucoup plus convaincant et son argumentation est étayée ! 

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    Pour construire une politique de déplacements urbains cohérente, il faut réussir à articuler efficacement l’ensemble des modes de déplacement. Or les modes ne sont pas égaux entre eux. Certains sont plus forts que d’autres : prennent beaucoup plus de place (par personne transportée), sont beaucoup plus dangereux parce qu’ils sont lourds et roulent vite, génèrent bien plus de bruit ou de pollution. Si on laisse faire, les plus forts chassent les plus faibles.

    Le premier principe est donc de commencer par donner la priorité aux faibles. Or, ceux-ci ne sont ni les transports publics, ni les cyclistes, mais les piétons. C’est pourquoi, la ville doit être construite d’abord autour du piéton. Tous les autres modes de déplacement ne sont que des relais du piéton, des prothèses pour lui permettre d’élargir son horizon.

    Parmi ces prothèses, le vélo est d’une efficacité redoutable. Avec ce simple exosquelette, peu coûteux, utilisant peu de matériaux et respectueux de l’environnement, le piéton augmenté va déjà trois à quatre fois plus loin ou couvre un territoire douze fois plus grand, avec la même énergie dépensée. Une solution déjà très satisfaisante pour les villes moyennes plates.

    Même par personne transportée, le bus utilise déjà beaucoup plus de matériaux et génère bien plus de nuisances. Il ne fait pas bon circuler à pied ou à vélo à proximité d’un bus qui déboule. Comparé au coût des aménagements cyclables, le coût des transports publics pour la collectivité est très supérieur. Et surtout, comme l’expliquait si bien Ivan Illich dans Énergie et équité (1973), la marche et le vélo ont le mérite de laisser à l’usager toute son autonomie, au contraire du transport public et de la voiture qui le rendent dépendant d’une technique qu’il ne peut maîtriser. On sait en plus aujourd’hui que la pratique régulière des modes actifs est excellente pour la santé.

    Quand les transports publics deviennent gratuits, le mode de déplacement le plus concurrencé est toujours le vélo, puis vient la marche et loin derrière la voiture. Quelques constats permettent de le comprendre. Les automobilistes sont déjà prêts à payer leurs déplacements bien plus chers qu’en transport public : cela ne les intéresse guère de bénéficier de transports publics deux fois moins rapides, même gratuits. Dans les villes moyennes d’Europe où la pratique du vélo est très développée, les transports publics le sont au contraire beaucoup moins. À Strasbourg, dans les années 1970-1980, la part modale du vélo a moins baissé qu’ailleurs en France, parce que les transports publics étaient particulièrement indigents dans cette ville occupée alors à débattre interminablement du choix entre un tramway ou un métro. À Dunkerque, les cyclistes préfèreraient de beaucoup que l’argent prévu pour rendre les transports publics gratuits soit investi directement dans la modération du trafic automobile et les aménagements cyclables, plutôt que dans un concurrent direct du vélo.

    Bref, la gratuité des transports publics semble être une solution démocratique, voire même anticapitaliste. Mais de façon plus pragmatique, elle empêche ou freine l’essor des modes actifs et notamment du vélo, et contraint les habitants à dépendre toujours plus de solutions techniques qui les dépassent. Si l’on tient à se libérer de l’emprise de la voiture, alors privilégions d’abord les piétons, puis les cyclistes et enfin les transports publics. Et pour cela, la meilleure solution consiste à calmer le trafic automobile, sa vitesse et son volume. C’est ce que nous enseigne l’histoire européenne des politiques de déplacements urbains.

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    paris,circulation,transport,cyclistes,vélo,marche,frédéric-héranFrédéric Héran est économiste des transports et urbaniste, auteur du livre Le retour de la bicyclette. Une histoire des déplacements urbains en Europe de 1817 à 2050, La Découverte, 2014, qui vient de sortir en poche à 10 €.