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Paris - Page 99

  • Un coffee shop près de Barbès

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    Il règne dans ce lieu un entêtant parfum anglo-saxon. L’anglais y est la langue la plus pratiquée et c’est l’idiome commun – avec le français – à un personnel multinational, venu d’Europe, d’Amérique du Nord et du Sud. Les clients peuvent demeurer sur place longtemps, tout en profitant du Wi fi, sans être chassé par un serveur agacé, personnage répandu dans les cafés parisiens. Les bar tenders – tous jeunes – ne lésinent pas sur les sourires.

    Coffee shop ouvert 7 jours sur 7, Lomi a été inauguré il y a un an et demi dans une zone un peu retirée du quartier, à l’angle des rues Stephenson et Marcadet, disons à peu près à l"angle... Pas de problème, vous trouverez ! Dans « ce lieu de découverte et de dégustation du café », il y a du monde tout le temps. Et pour Paul, un des deux patrons du lieu, Australien de 30 ans, aucun doute : c’est « la qualité du café » qui attire la clientèle.

    Côté coulisses

    Car Lomi, avant d’être un café aux allures branchées, est un atelier de torréfaction, d’ailleurs facilement accessible derrière la salle. L’entreprise a été fondée en 2010 par un Français, Aleaume — tout le monde est désigné par son prénom — et Paul. Le duo franco-australien vend son café à des hôtels et restaurants tels que le Sergent Recruteur, Eggs & Co ou Broken Arm Café.

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    De fait, la qualité est choyée. Paul s’affaire autour de la machine à torréfier, verse le grain vert, lance la cuisson, vérifie sur un écran d’ordinateur l’évolution des températures du grain et de l’air, récupère le produit torréfié, éprouve de la main les progrès du refroidissement… Chaque étape doit être méticuleusement respectée, souligne-t-il, depuis la récolte jusqu’à la préparation finale en tasse. Couleur, forme, taille, arôme, température : Paul surveille un large choix d’indicateurs grâce à un mélange de mesures informatiques et d’appréciations visuelles (lorsque le grain vire du jaune au brun), sonores (le « pop-corn » lorsque le grain éclate et double de volume) et odorantes. Il partage son métier avec un évident plaisir : « Le vin, ça fait 2000 ans qu’on sait le travailler. Le café, 200 ans seulement. C’est une connaissance très jeune, on n’arrête jamais d’apprendre ».

    Dégustation et ateliers

    Image 4 copie.jpgBien sûr, tous les cafés servis chez Lomi sont produits sur place. En outre, des ateliers d’une heure sont organisés le week-end à l’intention du grand public sur les méthodes d’extraction filtre pour la maison, la préparation du cappuccino, les diverses origines de café…

    En moyenne, le café Lomi propose huit à dix cafés différents par saison, avec une carte qui change plusieurs fois par an. Pourquoi un tel renouvellement ? « Le café, c’est comme une bonne tomate, ça pousse l’été. Chaque pays producteur a sa propre période de récolte et c’est ainsi qu’on a du café frais toute l’année, ce qui permet d’offrir de bons produits », explique Paul. Le café Lomi élabore aussi des assemblages – des mélanges de grains de différentes origines – afin de proposer des options constantes tout au long de l’année.

    Café Lomi
    3ter rue Marcadet, 75018 Paris
    Ouvert 7/7 j, de 10 à 19 heures
    Restauration le midi et brunch le week-end à 22 €
    Expresso à partir de 2,20 €, café filtre à 3€
    Café en grain à emporter à partir de 8,70€ les 250 grammes
    Site Internet : www.cafelomi.com Ateliers d’une heure à 10 €. Sans réservation.

    Planning consultable sur Facebook. https://www.facebook.com/cafelomi/events

  • Economie sociale et solidaire : des nouvelles du Relais

    Depuis notre dernier article sur la récupération des textiles usagés en novembre 2013, nous avons pu constater que tous les conteneurs à vêtements collectés par le Relais sont passés à une ouverture unique. La semaine dernière, nous avons demandé à l'homme qui vidait le conteneur situé rue Navier dans le 18e, ce qu'il pensait de cette nouvelle ouverture conçue pour éviter les intrusions et le pillage. Et bien sûr protéger les enfants chargés de ces sales missions... Il est resté assez évasif : "On ne peut pas réduire davantage, il faut bien que les sacs rentrent aussi." 

    Cela signifie-t-il que cette pratique dangereuse pour les enfants perdure ? 

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    Le conteneur à vêtements du Relais rue Navier, Paris 18e.

     

    Pour en savoir plus : Pierre Duponchel, président de l'association Le Relais, présente son projet de développement, une dizaine de nouveaux centres de tri dans les années à venir couplés avec l'embauche de 600 à 700 personnes, et son produit phare issu de la récupération de matière à valeur quasiment nulle : un isolant thermo-acoustique fabriqué à partir de fibres de coton collectées dans les conteneurs que nous connaissons bien dans Paris. 

  • Rencontre avec la direction de Lariboisière

    Mardi, 11 heures, pas de marché, ni alimentaire, ni à la sauvette, la voie est libre jusqu'à l'entrée de l'Hôpital Lariboisière, rue Ambroise-Paré. Nous avons rendez-vous avec Christian Nicolas, directeur de l'hôpital et Marcel Grau, secrétaire général. Notre dernière rencontre date de janvier 2013 ; plus d'un an après, il est temps de faire le point. Précisons que la porte s'ouvre toujours facilement pour Action Barbès et que l'accueil est cordial. Non négligeable car le temps dans les hôpitaux est précieux.

    Deux sujets à notre ordre du jour : les problématiques de proximité liées au quartier et le projet de restructuration de l'hôpital. Voici les questions d'Action Barbès et les réponses de nos interlocuteurs. 

    Abords de l'hôpital

    AB : Lors de notre dernière rencontre, les échanges ont porté essentiellement sur les modifications de voirie liées à la présence embarrassante des porte-huit. Constatez-vous une amélioration de la situation ?

    Le changement est significatif. La voie unique est un réel progrès. De même pour la sortie sur la rue Ambroise-Paré, là où vous êtes intervenus pour demander du stationnement deux roues. Quelques « pirates » (des chauffeurs de porte-huit) se risquent encore près de la maternité mais, globalement, on peut dire que rue Ambroise-Paré, tout va bien. Les porte-huit sont désormais rue de Maubeuge. Ils créent bien sûr des nuisances lorsqu'ils sont à l'aplomb du pavillon Gallien qui accueille le service de réanimation. Une rencontre avec le chef de secteur Vinci a eu lieu récemment. On a pu en discuter. La rue de Maubeuge est aussi un lieu de stationnement des autocars de tourisme qui viennent récupérer ou déposer leurs clients derrière la gare du Nord. Ils sont nombreux particulièrement le dimanche. On en retrouve aussi sur le pont des voies de chemin de fer de la gare. Il faudra absolument trouver des solutions avant la construction du nouveau bâtiment à l'angle Chapelle-Maubeuge car une entrée sera créée rue de Maubeuge.

    AB : Nous savons qu'une étude a été menée pour améliorer l'intermodalité aux abords de la gare du Nord. Dans ce cadre, il est question de l'actuelle gare routière située rue du faubourg Saint-Denis. Cet espace pourrait peut-être accueillir porte-huit et autocars? Action Barbès a remis une proposition de « promenade urbaine » entre Barbès et Stalingrad à la nouvelle Maire de Paris. Nous y abordons la nécessité de revoir le plan de circulation du secteur de l'hôpital, de la place de La Chapelle. Ce projet de notre association a reçu un écho favorable auprès des nouvelles équipes municipales des 18e et 10e arrondissements.

    La municipalité soutient ouvertement notre projet de restructuration du quartier (plan, accès, circulation, parking, aménagement urbain). Pour terminer sur ce point de la circulation, le passage Paré-Patin qui débouche sur le boulevard de Magenta facilite la circulation des ambulanciers indéniablement. Par contre, les modifications du carrefour Tombouctou-Chapelle sont incompréhensibles et il est urgent de ré-ouvrir le passage sous le viaduc au débouché de la rue de Maubeuge. Pour le projet Lariboisère, il ne faut pas oublier que si les flux ne sont pas forcément plus importants à l'avenir, les entrées seront modifiées.

    AB : Les marchés à la sauvette qui perdurent mais se déplacent et occupent les trottoirs du boulevard ont-ils des conséquences pour l'hôpital?

    Nous y avons été confrontés lorsque les trottoirs étaient occupés rue Guy-Patin et rue Ambroise-Paré, notamment devant l'entrée des urgences de la maternité. Ils ont actuellement disparu de la rue Guy-Patin, mais nous voyons le mercredi des nouvelles populations entrer par les urgences boulevard de La Chapelle quand ils sont refoulés par les mouvements des policiers. C'est le « jeu » du chat et de la souris avec la police. Le samedi, on ferme les accès pour une meilleure sécurité. Les détritus d'après-marché se retrouvent aussi dans l'enceinte de l'hôpital, sans doute poussés par le vent. Il semble que les brigades d'après-marché ne nettoient pas les trottoirs du 10e. (Nous allons interroger les services de la propreté à ce sujet.)

    AB : Comment évolue la situation par rapport aux toxicomanes qui fréquentent le quartier ?

    Il y a toujours des intrusions. Les couloirs de l'hôpital sont ouverts au public, on ne peut pas aller contre... On retrouve donc des usagers de drogues un peu partout, notamment dans les toilettes. Des vols sont à déplorés également. Des coffres ont donc été installés dans les chambres. Nous avons rencontré le commissaire Ségura successeur provisoire de Gilbert Grinstein qui a quitté le 10e, et échanger sur la nouvelle brigade spécialisée territoriale (BST).

    AB : La salle de consommation à moindre risque (SCMR) n'a pas pu ouvrir ses portes (voir notre article du 29 décembre). Comment vous positionnez-vous par rapport à ce projet. Quelle est la position de l'Hôpital en général ?

    L'hôpital n'a pas vocation à accueillir une SCMR, bien qu'il existe un service de prise en charge de la toxicomanie très efficace ici (Dr Frank Bellivier). Mais c'est important de bien séparer les choses. Le soin, le sevrage ne sont pas dans la même démarche. Avec la salle on est dans la réduction de risques. Comme les distributeurs de seringues stériles, qui ont initié le processus... Il pourrait être poursuivi avec la SCMR. Certains leur ont reproché d'attirer les trafics mais les gares sont des plateformes, notre quartier en fait partie. Le bus Gaia a son rôle : situé rue de Maubeuge, il est plus discret aussi bien pour les usagers que pour les riverains. La ville dit ne pas abandonner le projet, le maire du 10e y tient. Les riverains commencent à comprendre l'intérêt d'une telle structure. Nous restons optimistes.

    AB : Pour terminer sur un aspect culturel, seriez-vous favorable à la mise à disposition des murs du boulevard de La Chapelle pour le street art, si l'opération est financée par la Ville dans le cadre du projet de « promenade urbaine » ?

    Il est indéniable que le mur entre la rue Guy-Patin et l'entrée des urgences est délabré. Mais il est encore solide et le refaire supposerait un financement. L'APHP a d'autres priorités. Pour le nettoyage des bâtiments tagués, même remarque sur nos priorités de dépenses. Mais pas d'opposition de principe pour une installation par des artistes.

     

    Projet de restructuration du pôle Widal-Lariboisière

    AB : Quelles décisions ont été prises récemment au niveau de l'APHP et au niveau ministériel ? La vente des terrains de Fernand-Widal a-t-elle commencé ? Peut-on raisonnablement envisager un calendrier ?

    Les Architectes des Bâtiments de France (ABF) jugent que la construction d'un nouveau pavillon dans l'angle Nord-Est est faisable (pas d'opposition si respect des parties protégées). Nous disposons au sol d'environ 7000 m2 constructibles. Il faut remettre en valeur l'ensemble, supprimer les verrues, construites au fil du temps... Les pavillons Est seront consacrées aux consultations de médecine. Toutes les urgences seront réunies au rez-de-chaussée sur ce nouveau bâtiment. Une modification notable : l'entrée des véhicules s'effectuera par le boulevard de La Chapelle, et les patients entreront par la rue de Maubeuge. L'entrée principale rue Ambroise-Paré sera maintenue. On passera tous les lits dans le nouveau bâtiment (environ 35 000 m2). Le site présente la possibilité précieuse de faire des travaux tout en conservant les services de l'hôpital actifs.  En ce qui concerne les « peignes » (c'est ainsi qu'on appelle les pavillons d'origine) ainsi libérés côté ouest, on verra par la suite quant à leur utilisation et à l'optimisation des espaces. La maternité, le service de rhumatologie et l'Inserm ne bougeront pas.

    Pour tenter de répondre à vos questions sur la vente de Fernand-Widal et le calendrier des travaux, il faut savoir que le nouveau directeur de l'APHP (Martin Hirsch ) a signifié son accord sur le projet Lariboisière-Saint-Louis. Mais il a deux exigences. La première sur le financement de l'opération et là, les négociations actuelles lui paraissent insuffisantes; il demande une augmentation des subventions de l'Etat, car la vente de Fernand-Widal ne suffira pas à couvrir, et de loin, le coût de la restructuration. Il faut aussi aller plus loin dans l'optimisation du site. La deuxième exigence est d'obtenir une cohérence de l'offre de soin entre ce projet (Nord 1) et celui de Beaujon-Bichat ( Nord 2). Ce dernier est encore plus important. Ces deux sites ont des obligations de sécurité très importantes. Pour Nord 2, un nouvel hôpital doit être construit, car le coût de la rénovation n'est pas avantageux par rapport à la construction neuve. Pour la concrétisation des deux projets, nous sommes sur des échéances à 15 ans. Claude Evin, directeur général de l' Agence régionale de santé est très déterminé sur la nécessité d'investir sur le nord de Paris. On a plutôt une bonne convergence : A Lariboisière, neuro sciences, locomoteur, urgences générales et urgences de spécialités. A Bichat, cardiologie, maladies infectieuses et équipes de recherche. A Beaujon, le digestif.

    Calendrier

    Le dépôt du dossier à la commission nationale qui examine et détermine la subvention à laquelle nous aurons droit  doit être fait d'ici à la fin de l'année, c'est l'aspect financier. L'objectif est de démolir dans 2 ans (2017) et d'avoir un bâtiment neuf à l'horizon 2020-21.

      

    Nous devrons donc patienter pour voir les premières pelleteuses rue de Maubeuge. D'ici là, nous comptons bien aller dans le même sens que la direction de l'hôpital pour pousser la Ville de Paris à élaborer très rapidement un diagnostic et lancer la concertation bien en amont sur les transformations que le projet implique. Notre projet de "promenade urbaine" recoupe celui de Lariboisière. Notre association devrait présenter un vœu lors du premier conseil d'arrondissement de cette nouvelle mandature pour demander la mise en place d'une Commission extra municipale des déplacements (CEMD) inter-arrondissements 10-18. (Vœu qui sera en ligne pour ce conseil du lundi 12 mai.)

  • Rue de Clignancourt : comment améliorer le fonctionnement du bus 85 ?

    Nous avons évoqué dernièrement le problème de stationnement illégal au niveau de la rue de Clignancourt (voir notre article du  6 janvier dernier). C'est un problème que l'on rencontre principalement au niveau des couloirs de bus ou au niveau des arrêts de bus, mais il est particulièrement gênant pour les usagers de la ligne 85 qui relie la Mairie de Saint-Ouen au Luxembourg (terminus Hôtel de ville les dimanches et fêtes), en traversant notamment le 18e.

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    Sensibilisée par des riverains et des associations, la Mairie du 18e semble vouloir agir pour que cette situation inacceptable ne perdure pas. Un adhérent vient ainsi de nous faire parvenir copie d'un courrier adressé le 4 février 2014 par le Maire du 18e au directeur de la Direction de la Voirie et des Déplacements (DVD) de la Ville lui demandant d'étudier l'aménagement de "quais bus", notamment le long du parcours du bus 85 dans la rue de Clignancourt (cf. ci-dessous le courrier de Daniel Vaillant en cliquant sur l'image).

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    Il reste à espérer que la nouvelle équipe municipale portera de façon efficace cette démarche d'améliorer le fonctionnement du bus 85. En effet, il est probable qu'aucune action concrète n'a été engagée par les services de la DVD pendant la campagne électorale.

    Toutefois, pour remédier aux dysfonctionnements constatés sur le parcours du 85, il nous semble nécessaire de prévoir un aménagement plus global qu'un dispositif limité aux seuls "quais bus". Il faudrait, par exemple,  créer des couloirs de bus protégés dans la rue de Clignancourt, pour ne citer qu'elle. Ce point est essentiel pour le quartier Clignancourt/ Ramey qui a déjà connu ces 3 dernières années deux aménagements très localisés avec un résultat mitigé par rapport aux objectifs (relire notre article sur le sujet).

    En outre, il est dommage que le commissariat du 18e ne mène pas d'action soutenue contre le stationnement illégal sur le parcours du bus 85. Ce manque d'action est particulièrement visible au niveau de l'arrêt  "Labat" situé en face du commissariat central du 18e, occupé en permanence par des véhicules en infraction. Le bus doit alors s'arrêter en pleine voie pour laisser monter ou descendre les usagers !  Il est à noter que, malgré les nombreuses sollicitations écrites et orales auprès du commissariat pour résoudre ce problème, aucune volonté d'améliorer la situation n'apparaît.

    Autre piste : la vidéosurveillance pourrait également être un moyen de renforcer la verbalisation des véhicules stationnés dans les couloirs de bus ou au niveau des arrêts de bus.

  • Hommage en direct à l'ICI

    S’interrompant, il saisit le petit papier blanc que lui tend le président de l’Institut des cultures d’islam (ICI), Jamel Oubechou, et visiblement ému, explique au public : « Ah, c’est formidable ! Les otages français en Syrie ont été libérés. Je voulais leur rendre hommage, mais ça, c’est tellement mieux ! » Par un hasard de calendrier, c’est à un amoureux de la Syrie, Jean-Pierre Filiu, qu’il est revenu d’apprendre au public réuni ce jour-là pour l’écouter la libération d’Edouard Elias, Didier François, Nicolas Hénin et Pierre Torres, au terme de dix mois de détention en Syrie. Ce professeur en histoire du Moyen-Orient contemporain à Sciences Po vient de publier Je vous écris d’Alep. Au cœur de la Syrie (Denoël, 2013) et échangeait (voir sur la page de l'ICI), samedi 19 avril, avec Salam Kawakibi, politologue d’origine syrienne et directeur adjoint de l’Initiative de réforme arabe.

    Paris,goutte-d-or,ICI,J-P-Filiu
    À gauche, Salam Kawakib; A droite, J-P Filiu; De dos, au premier plan, Jamel Oubechou  (Photo Barbara Vignaux)

    L’occasion, pour Jean-Pierre Filiu, de rendre hommage à la première ville qu’il a connue dans le monde arabe – il avait alors 18 ans – et où il est retourné en 2013 pour écrire un des derniers témoignages disponibles sur la ville, « interdite » à la presse internationale après le rapt de Nicolas Hénin et Pierre Torrès. Aujourd’hui, 300 à 400.000 personnes vivraient toujours à Alep – contre un million avant la guerre. Mais il ne faut pas oublier, rappelle-t-il immédiatement, « que 22 millions de Syriens et Syriennes sont toujours prisonniers d’Assad dans leur pays et dans l’exil ».

  • Un anniversaire à ne pas oublier

    Nous sortons à peine des élections municipales qui ont enregistré une fois de plus un taux d'abstention remarquable. Nous souhaitons revenir sur le fait électoraliste par le biais du vote des femmes, acquis il y a juste 70 ans aujourd'hui. Nous ne savons pas si les femmes votent plus que les hommes, ou vice versa, très précisément. Quel genre vote, quel genre s'abstient. Nous n'avons que des approximations. Pourtant, si les femmes de 2014 pouvaient se souvenir ce qu'a été l'obtention du droit de vote le 21 avril 1944, "accordé" par le Général de Gaulle, disons plutôt la conquête de ce droit, elles mettraient plus de détermination à se rendre aux urnes. Les hommes d'avant 1944 ne concevaient pas que leurs femmes usent de ce droit : allaient-elles savoir ? Ne feraient-elles pas n'importe quoi ? Elles n'étaient pas prêtes ! 

    Il ne faudrait pas trop fouiller pour en trouver qui pensent encore ainsi....

    Le site de la Fondation de l'innovation politique (Fondapol.tv) propose des vidéos des toutes premières électrices, ici Odette Roux raconte son arrivée au conseil municipal des Sables d'Olonne après l'élection du 29 avril 1945 : 

     

    C'était pourtant les femmes qui pendant la guerre avaient remplacé les hommes prisonniers en Allemagne, les hommes engagés aux côtés de de Gaulle ou de la Résistance, où elles prenaient leur part de risque sans rechigner. A ces mêmes femmes l'on disait " Vous n'aurez pas la compétence ", " Vous ne saurez pas ", " Vous n'êtes que des enfants juridiquement ! ". De fait, elles n'obtiendront l'indépendance vis-à-vis de leur mari pour travailler ou obtenir un carnet de chèque qu'en 1965 ! 

  • Pâques ou la chasse est ouverte...

    .... aux lapins ou aux oeufs, cela dépend des cultures. Les cloches sont aussi de la fête en France. 

    Désuet et élégant, à la fois.... et tellement kitsch ! 

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    copyright 2009-2013, camo & pfeiffer

    Pour les amateurs et collectionneurs de cartes postales anciennes, cette illustration est extraite d'un site consacré aux cartes de voeux de Pâques (Fröhliche Ostern !). Vous l'apprécierez encore plus si vous lisez l'allemand. 

  • Une nouvelle fresque au 112 rue de Maubeuge

    On nous écrit : 
     
    J'ai le plaisir de vous informer qu'une nouvelle fresque est en préparation sur les  murs du 112 rue de Maubeuge (mur actuellement recouvert de tags).
    Il a été décidé de faire appel, comme en 2012 à « Artemisia » pour entreprendre ces travaux. Ce sera réalisé en enduits minéraux : argile, chaux, plâtre, avec un ensemble de techniques traditionnelles et actuelles.
    Nous vous enverrons très prochainement le projet pictural qui sera constitué d'un triptique représentant un paysage de campagne, un TGV et la Ville. 
    Patricia PREVOT, Coordinatrice de ce projet, et moi-même, restons  à votre disposition pour tout renseignement complémentaire. 
     
    Bien cordialement;
     
    Hervé Mouden
    Référent Social Gares Nord-Paris

    fresque, maubeuge, sncf

    La belle prestation artistique d'Artemisia a fait l'objet d'un article dans notre blog, c'est ici. L'arrière de la gare du Nord, près de la sortie du parking Vinci, n'est pas fréquenté par les touristes, mais surtout par les usagers de la gare qui se rendent à l'hôpital Lariboisière et ses personnels eux-mêmes. La partie de la rue de Maubeuge qui passe là méritait un éclairage coloré, une petite touche gaie... C'est réussi. Et notons que contrairement aux craintes de certains, les fresques n'ont pas été taguées. La couleur a seulement passé un peu avec le temps.

    Nous attendons donc le projet du triptyque annoncé. Nous vous ferons suivre...

  • La brasserie qui monte, qui monte, qui monte...

    En attendant la nomination des élus et de connaître les délégations qui leur sont attribuées, nous nous sommes perdus en conjectures, tout comme les riverains du boulevard de la Chapelle...

    Vano est parti en fumée en juin 2011. L'enquête de police a conclu à un incendie accidentel. Le coût de la reconstruction est donc pris en charge par la compagnie d'assurance. Nous avions compris que le permis de construire précisait "reconstruction à l'identique". Nous avons cherché à consulter ce permis de construire au bureau dédié à ces documents à la Préfecture de Paris, boulevard Morland. Par deux fois, on a pris nos coordonnées pour nous avertir de la mise à disposition dudit permis, et rien... Les outils en ligne sur paris.fr ne donnent pas plus de renseignements que ceux dont nous disposons depuis le début.

    paris,barbès,vano,brasserie,moussiéLors de l'arrêt du chantier à la fin de l'été dernier, nous avons cherché à nous informer pour répondre aux interrogations des riverains, à la fois sur le blog, mais aussi en direct parce qu'ils sont nos adhérents. Explication de la mairie du 18e : Pierre Moussié et Jean Vedreine, repreneurs de la brasserie, ont du procéder à des modifications du permis de construire. Délai supplémentaire : six mois... D'où la mise en sommeil du chantier, des deux chantiers, pour être précis, celui de la brasserie et celui du futur Foot Locker, parce que la reconstruction est assurée par une même entreprise. Le chantier s'est donc arrêté et a parallèlement pris l'eau. Ils ont du refaire le plancher entre le 1er et le 2ème étage. Concomitamment, ils ont découvert de l'amiante et du plomb. Conséquence : campagne de désamiantage et enlèvement du plomb. Délai supplémentaire.

    Depuis quelques semaines, les riverains s'interrogent à nouveau, ou devrait-on dire : nous interrogent ? Il parait que la vue se bouche... Le nouveau bâtiment serait plus haut que le précédent. Affaire à suivre. (Entre temps, nous avons appris que Afaf Gabelotaud qui nous tient régulièrement au courant de ce dossier a été reconduite dans ses fonctions d'élue chargée du commerce, de l'artisanat et du développement économique dans le 18e.)

    Quant à boire un pot entre amis, on pourrait l'envisager à partir de l'automne si rien ne vient plus interrompre le travail. A l'origine, nous comptions sur une belle surface : 220 m2 au rez-de-chaussée et 190 m2 à l'étage avec la tourelle de 60m2 en plus. En bas, le café-restaurant avec les plats ultra simples, vite-pris sur le pouce, et au premier les viandes et les grillades. 

    Nous ne savons plus maintenant ce qu'il faut annoncer pour certain. Dès que nous en apprendrons davantage, nous ne le garderons pas pour nous, n'ayez crainte.  

  • Comme une ritournelle ancienne

    Dès l'entrée en fonction de la nouvelle édile ( que nous convertissons pour l'occasion au féminin ! ), la propreté des rues de Paris s'empare des unes des journaux parisiens. Pourquoi ? parce que Anne Hidalgo s'est rendue en visite dans un atelier technique de la Propreté du 15e. La belle affaire !

    Ecoutez le reportage sur place de Sylvain Tronchet de France Bleu

     

    Cela nous a valu également un long article dans Le Journal de Paris du jeudi 10 avril, d'où nous avons extrait les chiffres ci-dessous pour votre information :

    6 790 agents de propreté à Paris, dont

    4 862 éboueurs,

    692 conducteurs et 146 agents chargés de la maintenance du parc de véhicules.

    236 femmes éboueurs (5%).

    S’ajoutent à l’effectif 25 encadrantes de proximité (+ 9% en un an).

    141 ateliers de propreté à Paris.

    96 inspecteurs.

    Les 450 inspecteurs de sécurité sont aussi habilités à verbaliser les infractions à la propreté.

    21 935 amendes infligées l’an dernier pour des infractions en lien avec la propreté.

    34 500 signalements concernant la propreté effectués depuis fin juin 2013 par des Parisiens avec l’application "DansMaRue". 

     

    Il se trouve que nous avions répondu aux questions d'une journaliste sur la propreté des rues de Paris cet hiver pour un magazine parisien, "Vivre Paris", dont le n°18 traitait de ce thème récurrent et sortait le 17 mars (pour lire cet article, cliquez ici).

    propreté,paris

    Nous y avons trouvé également des chiffres, d'autres chiffres (curieux comme la propreté peut se décliner en chiffres... ). Ce sont ceux de la Direction de la Propreté de Paris et de l'Eau (DPE) pour 2011.

    2400 km de trottoirs et 1700 km de voies à entretenir dans Paris intra muros

    7548 agents (tiens, ils sont plus ici, mais ce sont les chiffres de 2011...)

    309 M€ de budget pour la propreté et la collecte des déchets.

    150 M€ pour l'eau et l'assainissement.

    1 137 586 Mt de déchets collectés en 2012.

    30 000 corbeilles de rue dont 10 000 nouveaux modèles qui seront tous posés au printemps.

    903 colonnes à verre dont 92% insonorisées.

    20 colonnes enterrées.

    195 000 000 m3 d'eau potable produits quotidiennement pour Paris.

    600 000 m3 d'eau potable produits par jour pour les Parisiens.

    62% des Parisiens se disent satisfaits lors de la 5e édition du baromètre de la propreté. 

    400 sanisettes sont installées dans Paris (nous ajouterons qu'elles sont gratuites).

     

    Et maintenant, en sachant tout cela, les trottoirs ne vous paraissent-ils pas plus soignés ? Lol (laughing out loud) ou mdr (mort de rire), c'est au choix... Allez, pas de mauvais esprit. 

  • Le bonheur est pour demain au Louxor

    "Le bonheur est pour demain", c'est le message que nous recevons de l'équipe du Louxor. Nous les croyons bien volontiers et relayons l'information avec plaisir !

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    A l'occasion de la ressortie du film LE BONHEUR EST POUR DEMAIN de Henri Fabiano, nous avons le plaisir d'accueillir Jacques Higelin, qui tient dans ce film l'un de ses premiers rôles. Il rencontrera le public du Louxor à l'issue de la projection.

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    MERCREDI 16 AVRIL à 20 h

    LE BONHEUR EST POUR DEMAIN

    Henri Fabiani - France - 1960 - 1H33
    Avec Jacques Higelin, Irène Chabrier, Henri Crolla

    Le bonheur est pour demain est l'histoire de Alain, un jeune homme qui vient de quitter ses parents et se retrouve perdu à Saint-Nazaire, dans l'environnement des chantiers navals, au moment de la construction du Paquebot France. Il rêve d'une vie où "on ne perd pas sa vie à la gagner".

    Jacques Higelin et Henri Crolla forment un duo irrésistible. Crolla, musicien autodidacte né à Naples, disciple de Django Reinhardt, offre de grands moments de virtuosité, parfois accompagné par le tout jeune mais déjà prometteur Jacques Higelin.

  • Valenciennes, ainsi squattent-ils !

    C'était l'année dernière, déjà, il y a plus de six mois que le tribunal d'instance tout en demandant l'expulsion des occupants du 2 rue de Valenciennes leur accordait un répit de façon à passer l'hiver à l'abri. Chacun sait que la trêve hivernale s'achève le 15 mars... Nous avons voulu connaître la situation de plus près.

    Nous sommes allés voir l'immeuble en question. Des immeubles, devrait-on dire, car il y a derrière la façade sur rue, aux grandes fenêtres vitrées de style industriel du début du 20e siècle (ici briques et fer), une cour intérieure et un autre bâtiment. Puis, sur la droite de la cour, une construction plus modeste en pierre de taille qui donne sur la rue du faubourg Saint-Denis, face à la cité Delanos. La porte d'entrée est fermée. La sonnette n'a pas produit l'effet escompté. Nous en étions donc à rédiger un petit message à glisser sous la porte, quand une gamine est sortie, puis un garçonnet, qui a bien voulu aller chercher un adulte. Venus sans rendez-vous préalable, nous ne nous attendions pas à être reçus d'emblée. Après les présentations d'usage, nous sommes donc convenus de nous rencontrer un peu plus tard et de partager les points de vue de chacun pour faire un état de la situation actuelle.

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    Revenons sur les événements. Le DAL et le collectif Jeudi Noir sont entrés dans cet immeuble le 29 décembre 2012, avec une soixantaine de personnes, 13 ménages et 27 enfants.

    Vidéo mise en ligne sur YouTube par Héléna Ghis et Antoine Panaïté

    Après le passage de Cécile Duflot au ministère du logement dans le gouvernement Ayrault, pouvons-nous voir ce qui a changé ou ce qui a fait avancer le sort des innombrables personnes sans logement ou mal logés ? Ce qui va "booster" la construction de nouveaux logements ? Quels sont les mécanismes d'aides ? Comment les met-on en marche ? Quelles sont les critiques les plus largement mises en avant ? 

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