Parmi les sujets qui reviennent à chaque échéance électorale municipale, le logement reste avec ses consœurs propreté et sécurité, au top 3 des préoccupations des Parisiens.
Avec ses 105 km² enfermés dans la ceinture du périphérique, la ville souffre de son manque d’espace disponible et les statistiques montrent, hélas, qu’on détruit chaque année plus de logements dans la capitale qu’on en construit. La demande de logements y est très nettement supérieure à l’offre et la flambée des prix ces 10 dernières années n’est que le résultat de ce constat.
La question du logement est très liée à la composition de la population, composition qui depuis de nombreuses années dépend de deux phénomènes qu’il est intéressant de regarder : la gentrification de Paris d’une part, la volonté de maintenir une certaine mixité sociale, notamment depuis l’arrivée de Bertrand Delanoë à la mairie de Paris, d’autre part. Mais que signifient ces deux termes ?
Qu’est ce que la gentrification ?
"C’est un phénomène d’embourgeoisement" nous dit Wikipédia
"C’est un « processus de conquête sociale des quartiers populaires par les classes moyennes et supérieures" nous dit la Revue Européenne de Géographie dans son article « Les dynamiques spatiales de la gentrification à Paris ». Dans le langage parisien courant un peu péjoratif, on peut utiliser l’affreux néologisme « boboïsation ».