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Dans le 10ème - Page 19

  • Projection-débat à la Mairie du 10e : "Moi, Maryse C. écrivain noire et rebelle"

    Dans le cadre des commémorations de la Journée nationale des Mémoires de la traite, de l’Esclavage et de leurs Abolitions, la Mairie du 10e vous convie à une projection-débat autour du film "Moi, Maryse C. écrivain noire et rebelle" mardi 28 mai 2019 à 19 h en salle des fêtes.

    Ce documentaire de création de Dimitry Zandronis, mêlant fiction et animations, retrace le parcours de Maryse Condé de Pointe-à-Pitre à l’université de Columbia. L’écrivaine guadeloupéenne à la renommée internationale revient sur les expériences et les rencontres ayant nourri son imaginaire et son œuvre.

    La projection sera précédée d’une lecture d’un extrait du roman Moi, Tituba sorcière par le poète Jean-Yves Bertogal dit JYB. et suivie d'une discussion avec Françoise Simasotchi-Bronès, professeure de Littérature francophone à l’université Paris 8.

    Réservation conseillée : cpoincare@ligueparis.org

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    Maryse Condé

     

    C'est où ?

    Mairie du 10e, 172 rue du Faubourg Saint-Martin

    C'est quand ?

    Mardi 28 mai 2019, à 19 h

  • N'oubliez pas, ce dimanche 26 mai, on vote !

    N'oubliez pas, ce dimanche, 26 mai 2019, nous votons pour désigner nos représentants au Parlement européen. Et n'oubliez pas que les bureaux de vote fermeront leur porte à 20 heures.

     

    34 listes de candidats

    À l'issue de la période du dépôt des candidatures (le 3 mai à 18 heures). 34 listes de candidats à l'élection des représentants au Parlement européen ont été officiellement enregistrées. Chacune de ces listes candidates comporte 79 noms, avec une alternance de candidats de chaque sexe. Pour connaitre les listes en lice, cliquer ici.

     

    Le fonctionnement du scrutin

    L'élection est un scrutin proportionnel qui suit la règle de la plus forte moyenne, sans panachage ni vote préférentiel. Les sièges sont répartis entre les listes ayant obtenu au moins 5% des suffrages exprimés. Les sièges sont attribués aux candidats d'après l'ordre de présentation sur chaque liste.
    2019 a marqué un changement majeur : le retour à la circonscription unique. Chaque parti doit désigner une liste nationale unique de 79 candidats. À l’issue des élections, les représentants élus peuvent rejoindre ou créer un groupe politique au niveau européen.

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    NB : Le lien vers la vérification de votre inscription sur la liste électorale de votre commune de résidence est à prendre avec beaucoup de circonspection.... Nous avons testé. Voilà une réponse du site : "Nous n’avons malheureusement pas réussi à vous identifier sur la liste électorale de Paris 9e Arrondissement 75." Une information qui nous surprend pour une personne installée depuis quelque 40 années dans le même quartier.

     

  • "L'homme qui rétrécit" au Louxor

    Ce samedi 25 mai, le cinéma le Louxor propose une séance pour les plus petits (mais aussi pour les grands) pour un "Film enfance de l'Art", avec L'homme qui rétrécit de Jack Arnold (The Incredible Shrinking Man, USA, 1957, 1H21, VOSTF). "À la suite d'une contamination radioactive, un homme voit avec effarement son corps diminuer de taille. À tel point qu'il devient la proie d'un chat puis d'une araignée. Courageusement, il part à la découverte de son univers."

    Après la projection, les enfants seront invités à décrypter les effets spéciaux du film en compagnie de François Barge-Prieur au salon du Louxor.

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    C'est où

    Cinéma Le Louxor, boulevard de Magenta, Paris 10e

    C'est quand ?

    Samedi 25 mai 2019, à 11 h

  • Samir Lebcher : "Barbès c’est fini pour moi"

    Lundi 13 mai dernier, en fin de journée, alors qu'il ferme son kiosque, Samir Lebcher est victime d'une agression violente. À l'origine de cette agression, un jeune pickpocket qui sévit habituellement à la sortie de la station de métro Barbès-Rochechouart.

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    Le kiosque de Samir Lebcher, désormais clos

    L'affaire a suscité une vive émotion et a fait grand bruit, la presse nationale s'empressant de relater "l'agression du kiosquier de Barbès" et les responsables politiques d'exprimer leur solidarité avec Samir Lebcher, comme la Maire de Paris qui s'est exprimée sur Twitter à ce propos. Il faut dire que cette agression n'est pas "juste" une agression de plus à cet endroit, elle est surtout le symbole d'une dégradation de la sécurité en ce lieu pourtant - hélas - habitué aux situations tendues. En effet, ce n'est pas anodin que ce soit précisément Samir Lebcher qui soit la victime de cet acte violent, car à travers lui c'est le dernier rempart de la "normalité" du lieu qui est attaqué. Durant les très nombreuses années où, d'abord Michel le père, et ensuite Samir le fils, les Lebcher ont tenu le kiosque de Barbès, au milieu des vendeurs de cigarettes (et autres substances) et des pickpockets, jamais ils n'avaient été agressés physiquement.

    Samir Lebcher n'a pas souhaité répondre aux très nombreuses sollicitations des médias suite à l'agression dont il a été victime, préférant se préserver de cette exposition médiatique. Cependant, il a choisi de revenir sur cet évènement sur le blog d'Action Barbès.

    Action Barbès : Bonjour Samir, tout d'abord comment vas-tu une semaine après cette agression ?

    Samir Lebcher : Bonjour, dans l’ensemble ça va. Ce qui me préoccupe et me pèse, c’est plus l’accumulation psychologique des années passées à Barbès que l’agression elle-même. Comme une impression d’y avoir fait tout sauf mon travail de kiosquier.

    AB : Peux-tu revenir sur le déroulement de ce qui s'est passé lundi dernier, et nous dire dans quel contexte s'est déroulé cet évènement ?

    SL : Ce lundi était une journée avec une ambiance marquée par une circulation encore plus dense que d’habitude, avec beaucoup de bruits, il y avait aussi beaucoup de nervosité du côté des marchands de cigarette et des pickpockets, bref une ambiance électrique. En début d’après-midi je suis intervenu pour empêcher un pickpocket de voler dans le sac d’une cliente, ce qu’il n’a visiblement pas apprécié puisqu’il a ensuite donné des coups sur le coté du kiosque. Il a ensuite rodé autour du kiosque tout l’après-midi en proférant des menaces à mon encontre. Je l’ai signalé à des agents de police passant par là. Vers 19h au moment de la fermeture, alors que je sortais du kiosque, je reçois un violent coup de poing à l’œil par le pickpocket resté en embuscade pour se faire vengeance. Il a ensuite tenté de me projeter au sol et de continuer à me frapper mais j’ai réussi à le faire fuir, l'action a duré une dizaine de minutes. Aucune force de police n’était présente à ce moment-là.

    AB : Mercredi 15 mai lors de la réunion du comité de voisinage de la ZSP, nous avons exprimé notre vive émotion suite à ton agression et interpellé les responsables policiers et politiques sur leur engagement sur le terrain au métro Barbès. Comment vois-tu le travail policier ces derniers temps, avais-tu remarqué une présence plus régulière ?

    SL : Oui en effet, il a beaucoup plus de présence policière, avec différents services mobilisés ces derniers temps. Mais leur absence, ne serait-ce que de dix minutes, laisse le terrain libre aux délinquants qui reprennent leurs affaires de plus belle. Il faudrait une présence policière permanente et continue pour que cet espace public retrouve un jour un peu de sérénité. Et plutôt que de se concentrer sur le bout de la chaine, les vendeurs de cigarettes, peut-être que le mieux serait d’enquêter efficacement sur les ramifications étrangères de ces réseaux bien implantés.

    AB : La Maire de Paris, mais également les maires d'arrondissement et de nombreux élus, et de nombreux riverains, ont exprimé leur solidarité à ton égard. Comment reçois-tu cette manifestation de soutien? 

    SL : j’ai été très touché par ces nombreux messages de soutien, en particulier celui d’Anne Hidalgo. Mais depuis le temps que j’alerte les élus sur la dégradation constante de la situation au métro Barbès, j’aimerais plus des actions que des mots. Et là je parle plus pour le quartier et les habitants que pour moi.

    AB : Tu es actuellement en arrêt suite à cette agression et ton kiosque est fermé. Comment s'annonce pour toi l'avenir à Barbès ?

    SB : Il ne s’annonce tout simplement pas. Cette agression m’a amené à m’interroger sur le rapport coût/bénéfice de mon activité à Barbès, en tenant compte des questions financières bien sûr mais également de mon bien-être au travail, et j’en ai conclu que pour mon avenir, mon bonheur et celui de ma famille il est préférable d’arrêter là. Je ne rouvrirai donc pas le kiosque à l’issue de mon arrêt maladie. Finalement, cette période est une bonne occasion pour moi de réfléchir à ma reconversion, j’ai déjà plusieurs pistes sérieuses, mais je me laisse le temps de la réflexion. Ce que je sais c’est que Barbès, c’est fini pour moi.

    Propos recueillis le 19 mai 2019

  • Le Printemps des Rues

    Le week-end du 25 et 26 mai prochain promet d'être festif dans les rues des 10e, 18e et 19e arrondissement, grâce à l'association Le Temps des Rues qui organise un festival des arts de rue (théâtre, danse, musique, hip-hop, slam, jeux forains), "Le Printemps Des Rues".

    "En soutenant la création et la diffusion dans l’espace public, Le Printemps Des Rues permet aux artistes qui ont choisi ce territoire d’expression, de partager avec nous leur vision du monde, existant ou à venir.

    À l’heure où le vivre ensemble et le partage sont plus que jamais d’actualité, peuvent-ils nous aider à découvrir, comprendre et agir sur ce qui nous entoure ?

    Des questionnements auxquels les compagnies invitées cette année répondront par autant d’énigmes à résoudre ensemble : Qu’est-ce qui permet de créer du lien entre nous ? Les barrières sont-elles là pour nous enfermer ou pour nous protéger ? Le hasard existe t-il ? Comment se servir de l’Histoire pour comprendre notre histoire ? Un chat peut-il apprendre à voler à une mouette ? Comment la pétanque peut-elle nous permettre de comprendre notre univers ? La poésie nous aide t-elle à vivre ? L’eau sèche mouille t-elle ?"

    Le programme de ce festival est pour le moins étoffé, pour le plaisir de tous, petits et grands et le tout gratuitement ! (toutes les informations sur le site du Printemps des Rues) :

    SAMEDI 25 MAI :

    11H00 : Histoire d’une mouette et du chat qui lui apprit à voler - Jardin Luc Hoffmann 19e

    14H15 : Jour de fête, l’Ensemble Forain – Jardin Villemin 10e

    15H00 : Au Pays d’Oz – Jardins Rosa Luxemburg 18e

    15H15 : Histoire d’une mouette et du chat qui lui apprit à voler- Jardin Luc Hoffmann 19e

    16H00 : D-Construction - TEP Pierre Reverdy 19e

    16H45 : Au Pays d’Oz – Jardins Rosa Luxemburg 18e

    17H30 : Vivants – Départ Place de Torcy 18e

    Le Concert Dont Vous Êtes l’Auteur - Jardin Luc Hoffmann 19e

    DIMANCHE 26 MAI :

    14H00 : Jour de fête, l’Ensemble Forain – Jardin Villemin 10e

    Au Pays d’Oz – Jardin de l’hôpital Saint-Louis 10e

    14H30 : Évidences Inconnues – Place Follereau 10e

    14H45 : Histoire d’une mouette et du chat qui lui apprit à voler – Jardin Villemin 10e

    15H00 : BPM - Jardin de l’hôpital Saint-Louis 10e

    DJOKO : Une Ronde Multicolore – CRL10 La Grange Aux Belles 10e

    15H15 : Le Bar à Mômes – Espace Jemmapes 10e

    16H00 : La Cosmologie du Cochonnet – Jardin Villemin 10e

    16H10 : Dessous d’Histoire – Départ Place Follereau 10e

    16H30 : D-Construction - TEP La Grange Aux Belles 10e

    17H00 : Histoire d’une mouette et du chat qui lui apprit à voler – Jardin Villemin 10e

    17h15 : Au Pays d’Oz – Jardin de l’hôpital Saint Louis 10e

    17H30 : Le Bar à Mômes – Espace Jemmapes 10e

    Le Concert Dont Vous Êtes l’Auteur - Place Robert Desnos

    17H45 : Évidences Inconnues – Place Follereau 10e

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    C'est où ?

    Dans les rues et jardins des 10e, 18e et 19e arrondissements

    C'est quand ?

    Samedi 25 et dimanche 26 mai 2019

     

  • Gare du Nord 2024 : réunion de restitution de la concertation

    La "SEMOP Gare du Nord 2024" organise ce mardi 14 mai 2019 une réunion publique pour restituer la concertation qui s'achève autour de sa transformation prochaine. Une présentation au cours de laquelle seront présentées au public les évolutions que la SEMOP Gare du Nord 2024 compte porter au projet de transformation de la gare du Nord afin d'intégrer les apports de la concertation. Nous saurons donc dans quelle mesure cette concertation aura permis d'entendre les demandes des différents usagers et des riverains en particulier.

     

    C'est où ?

    SNCF Réseau, Étoile du Nord, Salle de l'Atrium, cour des taxis (plan d'accès ici), 8 rue de Dunkerque, Paris 10e

    C'est quand ?

    Mardi 14 mai 2019 à partir de 19h

  • Réunion publique sur l’histoire de la Place Stalingrad

    Mardi 14 mai, la Mairie du 10et la Mairie du 19e organisent une réunion publique sur l’histoire de la place de la Bataille de Stalingrad et ses enjeux urbains. Cette rencontre est organisée dans la perspective du futur réaménagement de cette place située au bout de la Promenade urbaine. 

    La réunion se tiendra en présence de :

    • Alexandra Cordebard, Maire du 10e arrondissement

    • François Dagnaud, Maire du 19e arrondissement

    • Halima Jemni, Première Adjointe au Maire du 19e, chargée de la voirie et des espaces publics

    • Roger Madec, conseiller spécial auprès du Maire du 19e, chargé de l’urbanisme et de l’architecture

    • Dominique Alba, Directrice de l’Atelier Parisien d’Urbanisme

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    C'est où ?

    École élémentaire du 17, rue de Tanger, Paris 19e

    C'est quand ?

    Mardi 14 mai, à 19h15

  • Paris En Selle lance une consultation en vue des Municipales 2020

    La jeune (elle a été créée en 2015) et très dynamique association d'usagers du vélo Paris En Selle lance une consultation pour mieux connaitre les attentes des cyclistes parisiens en matière d'aménagement de l'espace public pour favoriser les déplacements à deux roues. Cette consultation s'inscrit dans la préparation des municipales de 2020, dont la campagne à l'investiture a déjà bien commencé. Paris En Selle fera ensuite des préconisations en matière d'aménagements urbains auprès des candidats à l'Hôtel de ville.

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    Le sondage est accessible jusqu'au 31 mai 2019 et il n'est pas nécessaire d'être adhérent de Paris En Selle pour y répondre. Pour y répondre il suffit de suivre ce lien et de se laisser guider par le questionnaire qui ne prend que quelques minutes à remplir.

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    La piste cyclable-voie de secours boulevard de La Chapelle fait aussi office de parking

  • SCMR : retour sur le séminaire de recherche sur "La réduction des risques chez les usagers de drogues, un exemple de prise de décision en santé"

    Invitée par l'EHESS à participer à son séminaire interdisciplinaire,  "La réduction des risques chez les usagers de drogues, un exemple de prise de décision en santé", le 12 avril dernier dernier, Action Barbès était présente dès le matin à l'amphithéâtre Vulpian de Paris-Descartes, d'abord pour entendre Marie Jauffret-Roustide sur "Enjeux sociologiques, de santé publique et sciences politiques et analyse du débat médiatique", puis l'après midi pour une intervention au milieu d'autres associations pour présenter nos observations sur "La mise en œuvre concrète de la salle de consommation supervisée".

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    Entrée de l'hôpital Lariboisière, rue Ambroise Paré

    Le nom de la sociologue Marie Jauffret-Roustide, chargée de recherche à l'INSERM, n'est pas inconnu des lecteurs de ce blog qui ont suivi le dossier de la salle de consommation à moindre risque (SCMR) du 10e arrondissement. En juin 2014, déjà, nous vous présentions la chercheuse (c'est ici). A ce moment-là, on parlait alors du 39 boulevard de la Chapelle pour l'installation de la salle.

    En effet, madame Jauffret-Roustide a été choisie pour conduire une enquête qui consiste à faire un état des lieux et des opinions avant l'ouverture de la salle — c'est ainsi que nous l'avions rencontrée à l'époque — et de la poursuivre ensuite sur plusieurs années, précisément 6 ans à partir de l'ouverture de la salle. Le but est d'évaluer la tranquillité autour de la salle et d'analyser son impact sur l'espace public.

    Au cours du séminaire (il y avait d'autres interventions, voir ici l'ordre du jour -PDF à charger-), elle nous a présenté une analyse du débat médiatique, qui fait partie de son enquête :  un gros travail puisque ce ne sont pas moins de 1735 articles de journaux, au sens large, entre 1990 et 2017 qui ont été décortiqués. La période suivante est en cours d'étude. Le ton des médias est en décalage avec les interviews qu'elle a menées en tant que sociologue. Elle souligne qu'ils ont plus souvent relayé la position des opposants et les faits sensationnels autour du dossier de la réduction des risques liés à l'usage des drogues (RdR), les protestations souvent légitimes des habitants mais pas toujours liées à la SCMR, les rixes éventuelles alentour... alors que les articles de fond donnant la parole aux usagers, par exemple, sont beaucoup plus rares. En revanche, les politiques sont entendus fréquemment. Dans le cas de la salle du 10e, elle a noté que les élus locaux ont largement eu la parole, davantage même que les élus nationaux, ce qui mérite d'être souligné. Quant au débat entre les professionnels, on ne retrouve dans la presse que des oppositions modérées des académies, assez éloignées de l'expérience des professionnels de terrain, qui eux se retrouvent sur l'essentiel.

    Mais son intervention ne se résumait pas à l'enquête sur l'impact de la SCMR de notre quartier, elle s'est largement exprimée sur l'historique de la politique de réduction des risques, dans différents pays et en France. Elle a rappelé que la catastrophe du Sida a été l'élément déclencheur, en conduisant d'abord à l'autorisation de vente libre des seringues dès le milieu des années 1980. Jusque là les injecteurs partageaient leur matériel... la seringue donc, et le virus en prime. La baisse des contaminations a convaincu de continuer dans cette voie. Le jugement moral vis à vis des consommateurs a faibli. Ensuite l'accent a été mis sur l'exposition aux risques. Il fallait sevrer, sortir de la consommation. Comme l'avait dit peu avant Valérie Saintoyant de la Mildeca dans son intervention, on a encore trop souvent la représentation qu'une large part de la société n'aura pas à faire avec les addictions, et par ailleurs que les alcooliques et les toxicomanes seraient des personnes « perdues ». Il faut se départir de cette représentation dichotomique, c'est un déni des risques.
    La réduction des risques s'observe dans les pays étudiés selon plusieurs modèles, du faible au fort, en passant de la vision neutre, centrée sur le pragmatisme qui prend peu en compte les usagers, sans criminaliser l'usage, mais aussi sans changement de la loi, sans autorisation des salles supervisées, en favorisant plutôt les traitements de substitution, à une vision moins morale, qui prend en compte le contexte des usagers de drogues, leur reconnaît un droit, voire une liberté de cet usage et de cette expérimentation, dans des conditions de réduction des risques pas toujours optimales. Les frontières sont mouvantes entre les modèles et la réduction des risques s'effectue par étapes. La dimension sanitaire est malgré tout toujours à l'origine de la mise en place de la politique de réduction des risques. C'est aussi un moyen de « mieux faire passer » cette politique et de faire admettre qu'il faut renoncer à l'éradication des drogues. Vivre en réduisant les risques.

    La politique française de réduction des risques s'apparente plutôt au modèle faible, longtemps axé sur une réponse médicamenteuse — nous avons le plus haut niveau de substitutions aux opiacés (85%) — elle est très centrée sur le risque sanitaire, le risque infectieux, plus que sur son acceptabilité dans la société. Les interdits moraux priment encore. Ils ralentissent l'ouverture de salles de consommation supervisées qui ont pourtant montré leurs aspects positifs dans le monde. La politique actuelle a ainsi conduit à mener une expérimention de SCMR et non décidé son fonctionnement définitif. Même si nombre d'intervenants pensent qu'en France l'expérimentation n'est qu'une première étape vers une décision plus pérenne, rarement démentie. On ménage simplement la société. Pour autant, les échanges entre les différents pays confrontés aux mêmes situations montrent l'échec de la politique dure de criminalisation.


    En fin de matinée ont été entendus les professionnels de la RdR et les associations d'usagers. Nous ne reviendrons pas ici sur les perspectives qu'ils ont brossées dans un temps assez court pour chacun, et sans doute trop court pour être exhaustifs comme ils l'auraient souhaité. Mentionnons seulement que nous avons écouté Fabrice Olivet directeur de Asud, Nathalie Latour déléguée générale de la Fédération Addiction, Marie Dubrus de Médecin du Monde, référente pour la RdR et Marc Dixneuf, directeur de Aides.

    L'après midi a été consacré plus précisément aux salles de consommation à moindre risque. La tribune a accueilli successivement les acteurs de la prévention, médecins ou autorités compétentes, puis les associations d'habitants intéressées par les problèmes de l'addiction dans l'espace public. Chacun a exposé les grands axes de sa mission, de son travail et de ses observations.

    Elisabeth Avril, la directrice de Gaïa, association qui gère la SCMR de la rue Ambroise Paré, en plus de son antenne dans le 11e, a repris l'historique de la salle, les progrès faits, le réel succès de ce dispositif quand on en juge par le nombre d'inscrits depuis octobre 2016 et le nombre de passages par jour. Des informations que nous avons reprises ici dans le blog après chaque réunion du comité de voisinage qui se tient à la mairie du 10e et qui sont consultables également sur son site. Nous n'y revenons donc pas. Mais si l'on se place du côté des habitants, tout n'est pas parfait. La tranquillité du quartier est encore incertaine, des commerces se plaignent de la présence des usagers de drogues, certains chercheraient à fermer, tout comme certains habitants aimeraient déménager. La responsable de Gaïa en est consciente et reconnaît que les heures d'ouverture de la salle ne couvrent pas toute la journée et encore moins la nuit. Elle souligne que les maraudes organisées par l'association ont été augmentées grâce aux rallonges de budget et qu'ils font le maximum pour limiter les difficultés, notamment en répondant rapidement s'ils sont sollicités, y compris par téléphone. Elle fait savoir toutefois que les rixes ou les désordres à l'extérieur de la salle ne sont le fait que de très peu d'usagers. La présence d'un psychiatre tous les lundis après midi aidera peut-être à trouver des solutions aux cas d'usagers souffrant psychiquement. Souvenons-nous aussi que Gaïa n'est pas là pour gérer l'espace public dans sa globalité. La police est là également et collabore de façon satisfaisante, a ajouté Elisabeth Avril.

    Nous avons écouté un peu plus tard Stéphane Bribard, adjoint à la maire du 10e, Ruth Gozlan, chargée de la Mission santé à la Mission interministérielle de lutte contre les drogues et les conduites addictives (Mildeca), la responsable de la salle de consommation de Strasbourg, Aurélie Kreiss, puis Delphine Vilain de l'Agence régionale de santé d'Ile-de-France, et des représentants associatifs : Action Barbès, le Collectif des parents, Stalingrad Quartier Libre et le Collectif des Riverains Lariboisière-Gare du Nord.

    Notre intervention a été modérée et conforme à notre position de toujours. Nous soutenons depuis le début l'installation d'une salle dans le quartier, dans ce quartier parce que la présence de toxicomanie ici, entre la Goutte d'Or, Barbès et les gares, ne datent pas d'hier, et encore moins de l'ouverture de la salle. Ce qui nous distingue des opposants à la salle, habitants qui continuent à demander non plus sa fermeture mais maintenant son déplacement dans un quartier moins résidentiel, disons moins habité. L'exemple de la salle de Strasbourg reste pour eux un modèle. Mais Strasbourg n'est pas Paris, site, population, histoire sont bien différents, comme l'a expliqué Aurélie Kreiss, notamment par le nombre d'usagers qui biaise toute comparaison. En revanche, nous sommes fermement favorables à l'ouverture d'autres salles pour soulager la pression qui s'exerce sur une salle unique, d'autant que les fumeurs de crack frappent à la porte, et aimeraient disposer d'un lieu qui tolère leur pratique. C'est un autre débat. Ce sont d'autres problèmes, très présents notamment du côté de Stalingrad, haut lieu du crack depuis plusieurs décennies, entrecoupées d'accalmie.


    Pour approfondir le sujet, on peut (re)lire avec intérêt l'article de Marie Jauffret-Roustide paru le 22 janvier 2015 sur La Vie des Idées : "Les salles de consommation à moindre risque. De l’épidémiologie à la politique".

  • Crack, il y a urgence à agir !

    Depuis plus d'un an maintenant, les quartiers Nord de Paris, notamment les 18e, 19e, 20e arrondissements, et même le Nord du 10e, font face à un nombre sans précédent de personnes en précarité et sans logement, personnes migrantes pour beaucoup. La plupart décident de se regrouper afin d’être plus en sécurité qu’isolées dans la rue, souvent par nationalité ce qui peut créer des tensions entre différents groupes. Les associations intervenant sur le quartier, ainsi que les associations de riverains, alertent l’État et la Ville depuis longtemps pour que ces personnes soient prises en charges, hébergées et aient accès aux soins dont beaucoup ont besoin après un parcours migratoire semé de traumatismes, de violences, de viols, voire d’esclavage. Un parcours qui pour certains va les conduire sur le chemin de la drogue, celui du crack en particulier.

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    La Mairie de Paris, même si cela n'est pas de son ressort premier, a mis beaucoup de temps à prendre la mesure du problème et à proposer des solutions, peut-être pensant d'abord que Paris n’était qu’une étape du parcours pour beaucoup de migrants. Quant à l’Etat, les réponses ont quasiment toutes été très en deçà des attentes, comme les démantèlements de campements sans solutions durables d'hébergement. Cette situation a fait s’isoler encore plus ces personnes, et les rendre de fait vulnérables aux trafics de drogue en pleine expansion sur ces quartiers, notamment celui de crack. Beaucoup de personnes à la rue, se sont ainsi mises à en consommer, aboutissant à un nombre très inquiétant de personnes accrocs au crack sur les 10e, 18e, 19e et 20e arrondissements. Les associations de réduction des risques oeuvrant ici s’en inquiètent elles-mêmes et tirent la sonnette d’alarme. Rappelons que les effets du crack sont différents de ceux de l’héroïne, jusqu’ici plus consommée dans nos quartiers, et peuvent mener à beaucoup plus de crises d’agressivité et donc plus de confrontations et de violences entre consommateurs. Autant de difficultés pour le travail des associations, et autant de désagréments pour le voisinage qui assiste impuissant à ce drame.

    L’Etat, la Région et la Ville se renvoient sans cesse à leur responsabilité respective, et le jeu politicien qui se joue autour de cette question est difficilement compréhensible au vu de la gravité de la situation, pour ces personnes dans une grande précarité sociale et sanitaire, et pour les quartiers du Nord parisien, durement éprouvés ces dernières années.  Il est des urgences qui méritent qu'on dépasse les clivages habituels pour le bien commun. 

    On ne pourra pas répondre efficacement à ce problème seulement par les voies, nécessaires, de la santé et de la sécurité, aujourd'hui il faut que les réponses s'engagent surtout sur la voie sociale et de la solidarité. Bien sûr, face à cette situation il faut plus de moyens pour la réduction des risques et les dispositifs d’accompagnement, comme l’ouverture de nouvelles salles de consommation à moindre risque, mais elles ne seront jamais suffisantes. L’urgence est l’ouverture de nouveaux hébergements, ainsi qu’un accompagnement social digne pour sortir ces personnes de la misère et ainsi les mettre à l’abri de l’influence des trafics, et également pour la tranquillité publique. 

    La Ville a déjà annoncé l’ouverture de 120 places supplémentaires (il y en avait 60) en hébergement pour ces personnes, c'est un effort certain, mais elles paraissent bien dérisoires face au nombre de personnes concernées. Il est vital que l’État, la Région et la Ville - les communes voisines concernées pourraient être associées - prennent leurs responsabilités face à cette question, et travaillent conjointement pour apporter des réponses d'envergure qui s'inscrivent dans la durée. 

  • Tournoi de pétanque au square Villemin

    Dimanche 21 avril, l'association Quartier partagé vous invite à participer à un tournoi de pétanque au square Villemin. 

    Quartier partagé est une association du 10e arrondissement qui créé du lien social entre les habitants, particulièrement les plus fragiles, personnes âgées ou personnes en situation de handicap notamment. Ainsi de nombreux moments de convivialité sont organisés, cette fois c'est donc un tournoi de pétanque, tout le monde y est le bienvenu.

    L'inscription est gratuite. Et comme le dit Quartier partagé : "C'est votre participation au côté de nos amis fragilisés socialement contribuera au succès de cet événement". 

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    C'est où ?

    Square Villemin (face à la Gare de l'Est), Paris 10e

    C'est quand ?

    Dimanche 21 avril 2019, à 14 h

     

     

  • Le disquaire-café Walrus fête ses cinq ans

    Walrus est une boutique atypique, arborant un double visage de disquaire et bar. Et c’est aussi un café concert avec plus de 50 showcases gratuits par an. Assurément un lieu à découvrir à deux pas de la gare du Nord, et pas seulement par les amoureux de la musique.

    Cet établissement tenu par Caroline et Julie a ouvert ses portes il y a cinq ans, le 19 avril 2014, c'est donc son anniversaire cette semaine.

    À cette occasion les maitresses du lieu organisent plusieurs évènements dont une "fiesta" samedi 20 avril, à partir de 17 h. L'entrée est libre dans la limite des places disponibles (dress code : couleurs du Walrus).

    Bon anniversaire et longue vie à Walrus !

    Sans titre - copie.jpg

     

    C'est où ?

    Walrus, 34 ter rue de Dunkerque, Paris 10e

    C'est quand ?

    Samedi 20 avril 2019, à 17 h