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  • "La disparition du paysage" aux Bouffes du Nord

    Les Bouffes du Nord mettent à l'affiche Denis Podalydès dans La disparition du paysage (texte Jean-Philippe Toussaint, mise en scène et scénographie Aurélien Bory). Vous pourrez retrouver sur scène le sociétaire de la Comédie-Française du 18 au 27 novembre.

    "Un homme parle, immobile, réduit à l’immobilité après un attentat dont il a été victime. Il se souvient de la déflagration, puis tout s’est volatilisé, dispersé. Le voilà devant une fenêtre à Ostende, livré, condamné à ses pensées, ses souvenirs, ses observations minutieuses. Il aperçoit un chantier important en train de s’édifier : on construit apparemment un haut mur qui peu à peu envahit l’espace de la fenêtre, cache la vue, obscurcit et enferme la chambre où il est. Pensées et souvenirs s’obscurcissent à leur tour. La déflagration semble revenir. Il y eut un choc si violent, si total.

    L’homme, en réalité, était-il mort sur le coup ?

    Je connais Jean-Philippe Toussaint depuis quelques années, j’ai enregistré le texte de Football, mais je le lis depuis 1984 à peu près, accueillant chacune de ses œuvres avec émotion. J’aime son style, son humour, sa clarté même dans la mélancolie. En le lisant, je peux penser simultanément à Hergé, à Jean-Jacques Rousseau (pour la limpidité d’écriture), et au cinéaste Lee Chan-Dong, qui a fait Poetry et Burning.

    Il me fit don de ce texte il y a un peu plus d’un an dans un café à Paris, où il voulait me le remettre en mains propres. J’étais étonné de cette discrétion, comme si nous étions dans un film d’espionnage. Il ne l’avait pas publié (chez Minuit, comme tous ses livres), et ne le publierait pas encore : seulement, sans doute, quand je le jouerais. Bon, très bien, je le reçus comme le début d’une mission : faire passer ce texte dans la chambre d’écho d’un théâtre.

    Comment donner à entendre (à voir ?) ce flux de pensées, de sensations, de réminiscences ? Et comment faire avec la mort, toujours présente, déjà là, ombre et instant ?

    Il fallait un espace particulier, inédit. Aurélien Bory s’est intéressé au projet. Dans le café où nous nous sommes aussi rencontrés, il s’est mis à griffonner de petits croquis autour du thème de la fenêtre qui s’obture peu à peu. Quantité d’espaces différents ont affleuré dans l’imaginaire commun qui s’édifiait doucement.

    Cette réflexion est très stimulante. Je relis plusieurs fois le texte, disons la pièce. S’y manifeste une grande inquiétude, qui est notre commune et sourde inquiétude à tous. Inquiétude qui perd son nom, sa forme, son contour, tant elle s’accroît, se diffuse, tout en semblant parfois s’évaporer. Je suis à la fois plus sensible à l’acuité tranquille de la langue, et au soufflé de l’explosion. Elle balaye le monde en une seconde, et nous habitons cette seconde là, avec élégance, raffinement. 

    J’espère que nous nous acquitterons bien de la mission. C’est aussi, à mon sens, une des missions du théâtre : donner voix, corps, espace et temps à la prose des grands écrivains, à la littérature de notre temps bizarre.

    Denis Podalydès"

    bouffes-du-nord,10e,théâtre

     

    C'est où ?

    Théâtre des Bouffes du Nord, 37 bis boulevard de La Chapelle, Paris 10e

    C'est quand ?

    Du 18 au 27 novembre 2021

  • La médiathèque Françoise Sagan expose Sandrine Elberg

    À l’occasion de la 9e édition des Rencontres photographiques du 10e, le collectif d'artistes Fetart, en partenariat avec la Mairie du 10ème, vous propose une balade photographique dans le 10e, et en particulier à la médiathèque Françoise Sagan avec une exposition de Sandrine Elberg. Une exposition que vous pourrez visiter jusqu'au 23 novembre.

    Le 18 août 2019 en Islande, une plaque commémorative a été inaugurée en l’honneur d’Okjökull (officiellement déclassé en 2014), premier glacier disparu sur l’île subarctique.

    Le monument A letter to the future a été érigé sur le site de l’ancien glacier marquant le premier constat funeste dû aux changements climatiques dans le monde. Selon les chercheurs et les scientifiques, l’Islande perd environ onze milliards de tonnes de glace chaque année. Ils craignent aussi la disparition de quatre cents glaciers sur l’île d’ici ceux cents ans si les émissions de gaz à effet de serre se poursuivent au rythme actuel.

    Jökull est un hommage au sublime, aux glaciers d’Islande avec leurs failles, cicatrices, tourbillons, moulins et crevasses. Les différents points de vue sont érigés sous les ciels étoilés de l’île quelques lunes pour une invitation à la contemplation et à la rêverie. Ce travail contribue ainsi de manière poétique à la mémoire des glaciers, à la prise de conscience de la fragilité des sites naturels.

    Un atelier arts plastiques pour les enfants (8-12ans) animé par Sandrine Elberg vous sera proposé le 17 novembre de 14 h à 16 h 30. Sur inscription.

    médiathèque-françoise-sagan,10e,exposition

    C'est où ?

    Médiathèque Françoise Sagan, 8 rue Léon Schwartzenberg, Paris 10e

    C'est quand ?

    Jusqu'au 23 novembre 2021

     

  • "D'Anvers aux Abbesses" : Portes ouvertes d'ateliers d'artistes

    Évènement montmartrois devenu incontournable pour les amoureux de l'art et des artistes, les portes ouvertes d'ateliers "D'Anvers aux Abbesses" reviennent les 5, 6 et 7 novembre.

    Pour cette vingt-cinquième édition, ce ne sont pas moins de quatre-vingt treize peintres, sculpteurs, photographes, céramistes ou graveurs qui accueilleront le public dans quarante-neuf ateliers répartis entre les 9e et 18e arrondissements de Paris. Un périmètre qui s’élargit cette année permettant de découvrir de nouveaux talents et d’autres lieux, c'est l'assurance de nouvelles rencontres d'artistes et de leur travail.

    Vous retrouverez tous les artistes participants et les renseignements pratiques sur le site de l'évènement.

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  • Expo photo au Louxor : "Un Monde sur le Vif"

    Le Louxor propose à partir du 4 novembre et jusqu'à la fin de l'année une nouvelle exposition photo : "Un Monde sur le Vif". Vous pourrez découvrir les photographies d'Alain Massé du Collectif Sur le vif . À cette occasion une projection du film Le Sel de la terre, réalisé par Wim Wenders et Juliano Ribeiro Salgado, est également programmée (pour consulter les horaires, cliquer ici).

    "La photo s'est imposée naturellement comme fil conducteur d'une carrière dans le monde audiovisuel comme directeur général de Radio France, chargé du développement de RFI en Afrique et dans le monde arabe, producteur de cinéma, diplomate…

    Elle m'a également accompagné lors de mes différentes vies sur plusieurs continents, en Algérie, en France, en Bolivie et au Canada.

    Mon appareil photo m'a suivi tout au long de ce parcours professionnel et personnel résolument tourné vers l'international, avec un besoin permanent de chercher à figer Sur Le Vif les sensations ressenties.

    Aussi intenses que variées, ces sensations peuvent se retrouver dans une collection de portraits et d'ambiances insolites saisis dans une centaine de pays."

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    C'est où ?
    Cinéma Le Louxor (au Salon du Louxor), 170 boulevard Magenta, Paris 10e
    C'est quand ?
    du 4 novembre au 31 décembre 2021
  • Chateau-Rouge croqué par Juan-Carlos

    On prends un des derniers cafés, au soleil, sur une "terrasse-palette", puisqu'elles disparaissent le 1er novembre. C'est en occurrence au Café de l'Univers. Et on a l’œil attiré par le grand cahier à dessin, à spirale, couvert de croquis à l'aquarelle, sur lesquels on reconnaît … tout le petit monde qui nous entoure : Le Myrha, un camion-poubelle et ses chevaliers, un vendeur de maïs, la vitrine juste là, à l'angle… Le tout avec une grande finesse, le trait léger, les couleurs authentiques, légères et habiles.

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    Comment résister à échanger avec cet élégant artiste ? Installé comme çi comme ça sur une table de L'Univers, il s'appelle Juan-Carlos, il est Vénézuélien et a 28 ans. Il suit à La Villette les cours de l'ENSA (École nationale supérieure d'architecture). "Je ne sais pas encore, j'aime autant le dessin que l'architecture, on verra. Mais chez nous, le diplôme d’architecte, ça n'existe pas vraiment ! Donc, je suis venu à Paris d'abord en 2007, dans un échange d'étudiants avec mon pays, j'ai habité… rue Myrha, juste là ! Je suis rentré au Vénézuéla, Puis je suis revenu suivre l'ENSA. Deux ans ou cinq ans ! Là, j'habite aux Buttes Chaumont".

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    Et là, c'est des tableaux personnels ? "Non, c'est un exercice de l'Ecole. Nous sommes quatre ou cinq élèves, pendant une semaine, chacun dans un petit coin de Château-Rouge. Moi, je m'attache surtout à la vie des gens, tous, là dans cette partie de la rue des Poissonniers, comme ces trois dames, assises chacune à un angle…". Et après ? "Après, nous comparerons à l'Ecole les vues, les dessins, les angles, les expressions. Architecture et humain. Non, je ne vends pas ces dessins, ou je n'en fais pas sur commande. Mais si quelqu'un veut son portrait, ou celui de sa devanture, je lui ferai un scan avec plaisir." Juan-Carlos refuse un café, "J'en ai déjà pris un !", bien sûr il ne quête pas. Non, il promène ses yeux autour de lui, et ses pinceaux aquarelle sur ses grandes pages Canson. Il s'interroge aussi : "pourquoi tous ces magasins de wax ? Les immeubles moches, c'est pour freiner la gentrification ?" D'autres passants s'arrêtent, admiratifs aussi. Et la conversation se lance. Fidèles lecteurs du blog, il vous reste peu de temps pour le trouver, vers l'angle des rues Poissonniers et Myrha !

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