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  • Quand la rue Pierre Sémard s'appelait encore Baudin

    En effet, la rue Pierre Sémard s'est appelée jusqu'en 1944 rue de l'Amiral Charles Louis Baudin. Au numéro 19 se trouvait le siège de la Fédération des Cheminots et c'est en mémoire du syndicaliste, héros de la résistance des cheminots pendant la dernière guerre mondiale qu'elle prit le nom de Pierre Sémard.

    La semaine dernière, le cinéma nous a fait faire un retour en arrière de plus d'un siècle, retour donc à la rue Baudin. Alertés par un habitant que des choses se passaient dans cette rue discrète, nous sommes allés traîner par là, un appareil photo à la main.

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    Du haut du pont de la rue de Bellefond en surplomb, le regard dominait une équipe de décorateurs et de techniciens en pleine effervescence. Comme toujours, le temps au cinéma plus qu'ailleurs c'est de l'argent ! On ne traîne pas, les bras ballants. Partout des sacs de terre, des tas de branchages, des charrettes, une calèche, et des petits chapeaux pointus orange et blanc pour empêcher l'arrêt des véhicules. Et des hommes et des femmes qui oeuvraient...

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    C'est le bas de la rue qui est le plus transformé. Des boutiques nouvelles sont apparues, boutiques qui avaient toute leur place vers 1900 : le tonnelier, la modéliste, le marchand de bois et charbon, qui se reconnaît déjà sous le nom de « bougnat » (par réduction de charbougnat), le bourrelier, dont certains de la jeune génération auront oublié jusqu’à savoir de quelle activité il s'agit là. Le marchand de vins, collé à l'arche du pont, de Fleurs d'Acanthe à l'origine est devenu Ets Lucien, et a déjà été vu en cette place, il y a une quinzaine d'années, lors du tournage des 102 Dalmatiens, film américain de Kevin Lima avec Glenn Close et Gérard Depardieu (fiche). 

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    C'est encore la librairie qui passerait le plus inaperçu. N'en voyons-nous pas quelques unes encore qui présentent les mêmes vitrines, à la fois sobres et efficaces, puisqu'elles montrent bien ce qui est offert à la clientèle. En ce temps-là elles ne subissaient pas la concurrence acharnée des sites en ligne qui mettent en danger jusqu'à la survie du métier de libraire. Ne les laissons pas tomber. Rien ne vaut une bonne librairie, odeur de vieux papiers comprise.

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    Le Parisien est venu voir également. Il nous apprend l'essentiel : le film du réalisateur Roschdy Zem met en scène le roman de Gérard Noiriel « Chocolat, clown noir : l'histoire oubliée du premier artiste noir de la scène française ». Ledit clown s'appelait Raphaël Padilla, dit « Chocolat », et donne son titre au film. On retrouvera Omar Sy dans la distribution. Le film devrait sortir en février 2016.

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    Une question quand même : les rues et les trottoirs étaient-ils vraiment couverts de paille et de terre vers 1900 ? Certes les services de voirie étaient plus modestement équipés, mais Paris, et précisément ce quartier, ne cachait pas un grand potager... Les clichés d'Eugène Atget et de Charles Marville ne confirment pas ce parti pris curieux. Laissons. Le cadre est magnifique, les immeubles ont été construits entre 1865 et 1869, avec une certaine harmonie, les porches sont surmontées de têtes d'homme ou de femme, sans qu'aucun soit identique au suivant. Attendons le film pour voir le rendu final. 

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  • Ce soir conseil de quartier Anvers Montholon

    N'oubliez pas, ce soir

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  • Plan propreté dans le 9e

    Petit à petit, la nouvelle équipe élue voilà juste un an dans le 9e met en musique son programme. Après le plan vélo 2015-2020, voici le plan propreté 2015.

    On sait que le sujet est extrêmement sensible et la propreté de Paris laisse bien souvent à désirer il est vrai. Chacun se renvoie la responsabilité, les administrés disant que la mairie n'en fait pas assez, la mairie constatant souvent avec raison que les gens ne sont pas bien propres et ont tendance à prendre beaucoup de libertés avec l'espace public. C'est un débat sans fin.

    La responsabilité des mairies d'arrondissement en ce qui concerne la propreté est aujourd'hui effective. Si les moyens (bennes, engins en tout genre, personnels, ...) sont encore gérés par l'Hôtel de Ville, la mairie d'arrondissement a la possibilité d'organiser les choses comme elle l'entend, en fonction évidemment des moyens disponibles. C'est donc dans ce cadre que la nouvelle municipalité a préparé son plan Propreté 2015, présenté lors du conseil d'arrondissement du 30 mars et qui a été adopté à l'unanimité. 

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     Cliquer sur l'image pour télécharger la présentation (fichier PDF)

    Point besoin de paraphraser la présentation, regardons les points essentiels, le plan étant basé sur trois piliers : la lutte contre les incivilités, les actions pour 2015 et la gestion des déchets.

    La lutte contre les incivilités

    C'est assurément le défi le plus difficile. Les actions de sensibilisation et de verbalisation n'ont pas manqué ces dernières années avec le succès mitigé que l'on sait. Si de réels progrès ont eu lieu concernant les déjections canines et à certains égards les dépôts sauvages, la situation demeure très préoccupante concernant les mégots et les épanchements d'urine, le 9e n'étant pas d'ailleurs le pire arrondissement en la matière.

    Pour avoir suivi très récemment une équipe d'inspecteurs de la salubrité dans le 18e, nous savons fort bien que malgré le professionnalisme de ces derniers, la verbalisation demeure un moyen assez peu efficace (amende peu dissuasive, nécessité du flagrant délit, insolvabilité des contrevenants, nombre d'inspecteurs insuffisant) même si nécessaire.

    C'est toute la partie Nord de l'arrondissement qui fera l'objet d'une attention particulière, ce qui parait assez logique quand on regarde l'état des boulevards de Clichy et de Rochechouart certains jours (notamment le week-end).

    Les actions 2015

    Les actions prévues en 2015 restent dans une certaine continuité même si elles correspondent à une adaptation et à une optimisation des moyens.

    Adaptation avec la mise en place de zones prioritaires pour les équipes propreté de l'après-midi, essentiellement dans le Nord-Est de l'arrondissement, zones qui verront un renforcement des prestations quotidiennes. Adaptation avec le changement d'horaire pour la collecte des ordures rue de Rochechouart qui sera effectuée désormais le matin de bonne heure afin de limiter l'impact sur la circulation, notamment sur celle du bus 85. Adaptation enfin avec une amélioration de la propreté des lieux occupés par les sans-abri.

    Optimisation avec l'arrivée de nouveaux matériels assez sophistiqués (souffleuse aspiratrice, aspirateur de déchets électrique en test), augmentation du nombre d'opérations de nettoyage approfondi accompagnées d'une communication ciblée en présence d'un élu et avec l'implication des conseils de quartier, traitement des épanchements d'urine par surodorant dans une vingtaine d'endroits. Notons enfin la volonté de la mairie de nettoyer les rues des épaves de vélos en étroite collaboration avec le commissariat de police.

    A l'instar de ce qui est déjà fait pour le canal Saint Martin, une journée de nettoyage citoyen sera organisée le 23 mai avenue Trudaine et alentour. C'est l'opération Paris fais toi belle lancée par l'Hôtel de Ville.

    Plan local de prévention des déchets

    Les déchets sont une préoccupation fondamentale, un problème quotidien. Il a été dit au cours du conseil d'arrondissement que la seule collecte des ordures rue de Rochechouart un lundi matin représentait 6 tonnes de détritus. Réduire cette quantité, faire un tri sélectif, recycler éventuellement, voilà un chantier titanesque. Des choses ont déjà été faites. Il n'est pas tout à fait sûr que la qualité du tri fait à la source, c'est-à-dire par les Parisiens eux-mêmes, soit ce qu'elle devrait être, mis à part le verre. Il y a donc là un champ d'actions immense, à commencer par la sensibilisation des enfants, mais aussi, par exemple, la récupération des bio-déchets du marché d'Anvers ou de ceux des cantines scolaires.

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    Vous pourrez étudier en détails ce plan en le téléchargeant. Au risque de se répéter, on ne pourra pas dire que ni l'Hôtel de Ville, ni la mairie du 9e restent insensibles aux critiques des Parisiens sur le sujet et ne mettent les moyens pour essayer de résoudre le problème. Il y va aussi du comportement de chacun. Et là, c'est beaucoup plus compliqué.

    Ce plan 2015 n'est ni révolutionnaire, ni trop timoré, il est à certains égards un ajustement aux conditions actuelles, même si certaines actions paraissent novatrices comme l'utilisation de matériels plus adaptés aux besoins. Résultat de tout cela en 2016.

     

  • Restructuration de Lariboisière : les opposants s'activent

    Il est évident que la restructuration de l'hôpital Lariboisière dans le cadre du projet Paris Nord Est de l'AP-HP aura un impact important sur le quartier autour du carrefour Barbès et bien  au-delà. C'est pour cela que nous nous y intéressons de près. Après avoir rencontré la direction de l'hôpital en décembre 2014 (voir notre article) qui nous a présenté les modifications au projet initialement prévu, paris,lariboisière,santé,hôpital,hôpital-lariboisièredes voix se sont élevées contre celui-ci, notamment du côté des élus communistes du 10e arrondissement mais aussi du syndicat CGT. Soucieux de vous fournir une information aussi complète que possible, nous avons donc rencontré les trois élus communistes du 10e, à savoir Didier Le Reste, Dante Bassino et Dominique Tourte. Voici leurs réponses à nos interrogations.

    Comment regardez-vous le projet « hôpital Paris Nord » de l'APHP dans son ensemble ?

    Didier Le Reste (DLR) - Avec les élus communistes du 10earrondissement, nous ne sommes pas hostiles par principe au projet d’hôpital Nord, si celui-ci était créé pour répondre aux besoins de santé des populations de Seine-Saint-Denis sans vider les hôpitaux du Nord parisien. Il ne s’agit pas de déshabiller Paul pour habiller Jacques ! Par ailleurs, il faut faire attention au gigantisme. De nombreux services qui sont des services de proximité n’ont aucun intérêt, autre que financier, à être regroupés dans des grands pôles.

    N'est ce pas à l'échelle de la métropole du Grand Paris que ce projet devrait être envisagé ?

    DLR - Les besoins de santé peuvent et doivent effectivement être envisagés à grande échelle, celle du grand Paris, .....

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  • Le canal Saint-Martin, gueule d'atmosphère ouvrière

    Histoire & Vies du 10e a programmé une visite, animée par Alain Rustenholz :


    Le canal Saint-Martin, gueule d'atmosphère ouvrière

    Samedi 11 avril 2015, de 14h à 16h45

    (Rendez-vous : 14h, devant la Rotonde de La Villette, 6-8 place de la Bataille de Stalingrad) Visite gratuite.



    Le canal Saint-Martin, destiné à couper une boucle de la Seine entre le quai Henri IV à Paris et la ville de Saint-Denis, nait dans la spéculation foncière comme le montre si bien Balzac dans César Birotteau. Il fait bientôt de ses berges le faubourg industriel du 19e siècle.

    Puis ce même canal, qui a concentré les ouvriers, leur fournit, quand ils s’insurgent, « une ligne de défense formidable » : en juin 1848, « il fallut du canon pour emporter les barricades élevées sur les deux rives à l’entrée du faubourg du Temple », se souviendra La Bédollière ; les troupes de Lamoricière n’y parviendront qu’au bout de cinq jours. Dès 1859, le Second Empire fera donc couvrir un bout du canal, de la rue Rampon à la Bastille, de sorte que sa cavalerie ne puisse plus y être stoppée.

    Alain Rustenholz vient de publier De la banlieue rouge au Grand Paris (éd. La Fabrique) qui forme un diptyque avec Paris ouvrier.

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  • Conseil de quartier Anvers Montholon

    Le Conseil de Quartier Anvers-Montholon tiendra sa prochaine réunion publique :
     
    Le mardi 7 avril à 19h30

    à l’école maternelle 68 rue Rochechouart


    Ordre du jour :
    - Réaménagement du square d’Anvers
    - Retour sur la marche exploratoire du 21 février
    - Choix de mobilier urbain
    - Propositions déposées sur la plateforme du budget participatif
    - Annonce des prochains événements
     
    N’hésitez pas à relayer cette invitation auprès de vos voisins !

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  • Conseils de quartier : peut-on les revitaliser ?

    Les conseils de quartiers (CQs) ont été généralisés dans les 122 quartiers de la capitale lors de la première mandature de Bertrand Delanoë (2001-2008). Ils ont connu alors un certain succès et la participation des Parisiens y était satisfaisante, semble t-il. Chacun reconnait paris,conseil de quartier,démocratie locale,mobilisationaujourd'hui que ces CQs se sont essoufflés et que de moins en moins de gens y assistent. Ce constat a été partagé par tous les candidats aux municipales de 2014 et a fait l'objet d'une attention particulière lors de la campagne électorale. Certains engagements ont été pris notamment par l'actuelle maire de Paris, Anne Hidalgo, sur le sujet dans le cadre plus général du fonctionnement de la Démocratie locale à Paris (lire Ca devrait bouger côté conseils de quartier).

    Notre association Action Barbès s'est toujours intéressée aux CQs et s'y est investie dans les quartiers jouxtant le carrefour Barbès, voire au-delà. Dans bien des cas, nous sommes présents dans les équipes d'animation comme aujourd'hui pour les CQs Anvers Montholon (9e), Lariboisière Saint-Vincent-de-Paul (10e) et Montmartre (18e) et nous assistons aussi régulièrement aux CQs La Chapelle Marx Dormoy, Goutte d'or Château Rouge (18e) et Louis Blanc Aqueduc (10e). Dans le cadre des renouvellements des équipes d'animation actuellement en cours dans les 10e et 18e, nous avons posé notre candidature dans certains quartiers.

    Sans vouloir généraliser notre expérience, il nous faut constater un certain nombre de faits.

    D'abord la réelle baisse de mobilisation des habitants pour assister/participer à ces conseils aujourd'hui. Seuls les sujets un peu sensibles comme la propreté, la sécurité ou bien des aménagements importants de voirie arrivent encore à intéresser mais guère plus. Il y a bien sûr des différences, cette baisse de fréquentation est moins marquée dans le 18e qui est un arrondissement très peuplé.

    La relative faiblesse des équipes d'animation qui sont en général toujours constituées des mêmes personnes, en petit nombre. Certaines sont motivées mais certaines sont  peu actives et rendent le travail de ces équipes difficile et quelques fois laborieux.

    L'hétérogénéité des chartes de fonctionnement des CQs et leur complexité rendent le fonctionnement de cette Démocratie participative très lourd et parfois incompréhensible (lire Des conseils de quartier sauce locale).

    Le rôle joué par les élus référents reste ambigu. Disons que dans bien des cas, les CQs fonctionnent dans une autonomie surveillée. La politique n'est jamais très loin ce qui a sans doute tendance à faire hésiter nombre de gens à participer.

    La mairie de Paris n'ignore pas ces problèmes et a lancé plusieurs actions afin d'essayer d'y trouver une solution. A l'initiative de Pauline Véron, adjointe à la maire de Paris chargée en autres de la Démocratie locale, un voeu a été voté au conseil de Paris. Il y est mentionné, parmi d'autres mesures, que la charte de participation des Parisiens aux conseils de quartier serait révisée et qu'un outil numérique serait mis en place pour faciliter la circulation d'informations.

    Nous avons interrogé Pauline Véron sur ces mesures et sa réponse sera intéressante à lire.

    A suivre.

     

  • Le tiercé gagnant des meilleures caméras sur feu rouge : Paris, médaille Or, Argent et Bronze

    Le premier radar installé sur feu rouge date de la fin de l'année 2012. C'était sur le boulevard de la Chapelle peu avant la rue Philippe de Girard. Ce choix très judicieux ne s'est pas démenti. Il est toujours là et ne mollit pas.

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    Boulevard de La Chapelle côté 10e

    Déjà quelques mois après sa mise en fonctionnement il était le plus performant sur les onze radars de Paris. C'est ce qu'écrivait le journaliste du Parisien en mai 2013. (voir l'article).

    Extrait :

    « Celui du boulevard de la Chapelle (le premier à avoir été mis en service, dès décembre 2012, mais aussi le plus « productif » des onze boîtiers) se déclenchait en moyenne 100 fois par jour en janvier dernier. Son activité quotidienne a désormais franchi la barre des 150 flashs. »

    Récemment les chiffres du palmarès de l'année 2014 sont tombés : Paris rafle toutes les médailles et singulièrement, notre quartier du 10e est bien placé.... Le piéton n'a qu'à bien se tenir. On remarquera pourtant que le nombre de déclenchements par jour a un peu chuté, passant de 150, en mai 2013, à « seulement » 70 en moyenne pendant l'année 2014. Sommes-nous sur la bonne voie ?

    Tableau fourni par la Préfecture de Police de Paris

    Reste à savoir si le montant de l'amende est vraiment dissuasif (135 €) au vu du nombre d'infractions qui continuent à être commises après deux ans de l'entrée en service de ce dispositif ?

    Source : voir ICI