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  • Salle de conso : la réalité du terrain et le théorique médical

    Comme souvent pour les projets controversés, il y a deux manières de les appréhender : regarder la réalité de la situation ou bien parler de façon théorique.

    La réalité du terrain, c'est regarder, comprendre, ce qui se passe dans le périmètre autour de l'hôpital Lariboisière et au-delà en matière de toxicomanie.

    L'association SAFE gère les automates qui distribuent et récupèrent les kits d’injections situés rue de Maubeuge et boulevard de La Chapelle pour ceux qui nous préoccupent. Un récent contact avec cette association nous a permis d'actualiser nos informations à propos de l'activité de ces automates, intrigués que nous étions par l'installation d'un second distributeur rue de Maubeuge. Voici quelques informations données par SAFE.

    Pourquoi un 2e automate ?

    En 2014, il y a eu 85 ruptures d’approvisionnement sur l’automate de la rue de Maubeuge, ce qui a conduit SAFE à demander l’amélioration de l’offre de matériels sur ce territoire.
    De plus, les pratiques des usagers changent et nécessitent de diversifier le type de kits proposés. L’objectif de ce second appareil est d’une part de réduire les ruptures d’approvisionnement et d’autre part, dans les prochaines semaines, de proposer l’accès à d’autres types de matériels mieux adaptés à l'évolution des pratiques d'injection. Autant de difficultés d’accès à la réduction des risques pour les usagers qui seraient effectivement - en partie - résolues par la salle de consommation !
     
    Les questions d’hygiène liées à la malpropreté des distributeurs

    paris,scmr,prévention,réduction-des-risques,salle-de-consommation,salle-de-consoSAFE s’occupe régulièrement de nettoyer les tags, qui reviennent aussi vite qu’ils sont enlevés ; sur les machines du boulevard de la Chapelle et de la rue de Maubeuge, SAFE ne peut pas utiliser de produits qui endommagent les peintures, mais disposent de grands adhésifs blancs avec leur logo qui sont changés tous les mois, pour tenter d’améliorer les choses. Les nouvelles machines de la rue de Maubeuge (posées cet automne) ont été dotées de peinture anti-graffiti pour réduire l’adhérence des peintures et favoriser le nettoyage.
    La mairie de Paris n'aide pas sur cette question. SAFE précise que tout soutien en la matière serait grandement apprécié !

    Donc en clair, cela signifie que l'activité de ces distributeurs est importante et que vouloir réduire les risques liés à l'usage de drogues, c'est mettre en place une structure adaptée qui évite les ruptures de stock.

    La façon théorique de regarder le problème

    Loin de nous de remettre en cause la compétence des médecins en la matière mais on peut quand même s'interroger sur la manière dont ils regardent les choses. Un récent article paru sur le site du Huffpost c'est la vie  intitulé Salle de consommation de drogue : la réponse doit être scientifique et signé par le Dr François Haab est à l'origine de cette interrogation.

    Si l'article est assez favorable à l'ouverture de salles de consommation de drogues à moindre risque (SCMR), ce médecin ne les voit que sous un contrôle médical strict. Sans être désagréable avec le milieu médical, il s'agit là de l'approche classique de cette corporation qui, en résumé, ne voit les choses que par un biais, celui du soin. Cette approche, celle du soin passage obligé, correspond-elle à une demande ? Autrement dit, les toxicomanes qui fréquenteront les SCMR sont-ils vraiment en demande de soins ou simplement d'un endroit adapté à leur pratique afin de réduire les risques liés à l'injection ? Va t-on faire du soin un passage obligé pour des toxicomanes qui ne le souhaitent pas ? N'est-ce pas là imposer une condition qui pourrait décourager certains de fréquenter ces SCMR ? Un accompagnement souple, basé sur le volontariat pour ceux qui souhaiteront être aidés dans leur démarche de réinsertion sociale ne serait-il pas mieux adapté ?

     

  • Retour sur le conseil de quartier Louis-Blanc Aqueduc 10e

    L'équipe d'animation avait opté pour un programme ambitieux, peut-être trop pour que les sujets soient suffisamment développés et débattus. D'autant que les habitants étaient venus très nombreux, sans doute attirés par l'annonce "améliorer le cadre de vie dans le nord de l’arrondissement".

    En préambule, un appel à candidature pour rejoindre l'équipe d'animation a été lancé, avec un certain succès, reconnaissons-le, puisque pas moins de sept personnes ont répondu positivement. Reste à souhaiter que ces bonnes volontés trouvent plaisir à participer à l'organisation des conseils de quartier. 

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  • Un bilan décevant du voeu présenté par le Conseil de Quartier Montmartre au dernier Conseil d'arrondissement du 18e

    En lien avec la modification du Plan Local d'Urbanisme (PLU), le conseil de quartier (CQ) Montmartre a présenté lors du dernier conseil d'arrondissement du 18e, le 26 janvier 2014, un vœu intitulé "Pour la protection du commerce de proximité dans le quartier Montmartre - modification du PLU prévue en 2015". L'objectif était de compléter la demande d'extension de la protection commerciale et artisanale dans le cadre de la modification du PLU transmise par le Maire du 18e à Mme POLSKI, adjointe à la maire de Paris chargée du commerce, de l'artisanat et des professions libérales et indépendantes. Cette demande a été élaborée sans concertation avec les conseils de quartier, notamment celui de Montmartre pourtant bien engagé dans cette réflexion (cf. notre article du 18 janvier).

    Le bilan de la présentation de ce voeu est particulièrement décevant.

    Tout d'abord sur la forme : les représentants du CQ Monmartre ont eu la mauvaise surprise de constater que le conseil d'arrondissement ne votait pas sur le voeu proposé mais sur sa réponse au voeu, élaborée par l'exécutif sans échange avec le CQ. Après coup, M. Daviaud, élu référent du CQ Montmartre, a précisé que cela s'expliquait par une évolution récente du règlement intérieur du conseil d’arrondissement relative aux vœux des conseils de quartier, qui inclut la présentation directe du voeu par le CQ lui-même (ce qui est une bonne chose) et l'élaboration par la mairie de son propre voeu à partir de celui du CQ dans la rédaction qui lui semble la plus opportune au regard des objectifs recherchés et des contraintes administratives, réglementaires ou autres (ce qui peut être acceptable sous réserve d'un échange adapté avec le CQ).

    Et surtout, sur le fond : le voeu élaboré par la mairie et voté par le conseil d’arrondissement correspond uniquement à la reprise exacte des demandes de protection  transmises par le maire du 18e à Mme Polski, sans aucun des compléments demandés par le CQ dans son voeu. Au delà de la déception que ces compléments n'aient pas été pris en compte, le point le plus regrettable a été l'absence de débats sur ces demandes. Aucune précision, aucune justification n'est venue expliquer ce choix.

    Seul point positif : le vote de ce voeu (ici celui finalement voté) par le conseil d'arrondissement devrait renforcer la demande déjà formulée par le maire et ainsi favoriser l'extension de protection commerciale et artisanale à plusieurs rues du 18e, notamment dans le quartier Montmartre,  dans le cadre de la modification du PLU.

    Toutefois, afin de permettre aux conseils de quartier de ne pas revivre une telle déception,  il reste à espérer qu'une information soit rapidement faite auprès des équipes d'animation des CQs afin que chacun ait le mode d'emploi des voeux présentés par ces derniers au conseil d'arrondissement, comme s'y est engagé la mairie du 18e suite à ce bilan décevant.

     

  • Carrefour Clignancourt- Ramey : végétalisation de l'ilot dans le cadre de l'opération "du vert près de chez moi"

    Suite à la mobilisation d'un de nos adhérents, l'îlot situé au carrefour des rues de Clignancourt et Ramey va accueillir des jardinières dans le cadre de l'opération "du vert près de chez moi"  : voir notre article du 17 septembre sur le projet et la carte des projets retenus par la mairie de Paris  pour le 42 rue de Clignancourt.

    Au-delà de la végétalisation, relativement ponctuelle, cet aménagement devrait permettre de supprimer le stationnement illégal et quasiment permanent des deux-roues motorisés, particulièrement gênant pour le passage des piétons. Il est d'ailleurs regrettable que ce point n'ait pas été intégré de façon satisfaisante lors de l'aménagement  du carrefour il y deux ans. En effet, dès la réalisation de cet îlot, il est devenu un parking à motos ! Et, surtout, aucune action correctrice n'a été mise en œuvre immédiatement par la mairie.

    Il reste à espérer que les prochaines phases de requalification du quartier (notamment rue de Clignancourt et rue Ramey) intégreront une végétalisation plus ambitieuse, par exemple via la plantation d'arbres d'alignement comme l'a déjà proposé Action Barbès.

     

    Etat actuel des lieux : le jour

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    Etat actuel des lieux : la nuit

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  • ZSP Barbès-Chateau-Rouge : quel bilan?

    La Zone de Sécurité Prioritaire (ZSP) Barbès-Château-Rouge, première du genre, a été mise en place en septembre 2012. Depuis, plusieurs réunions de bilan se sont tenues à la mairie du 18e. Action Barbès a également été invitée deux fois à assister aux réunions bi-mensuelles au commissariat de l'arrondissement (dernière en date celle de janvier 2014)

    Le 10 février dernier, il s'agissait notamment de présenter l'analyse d'un questionnaire envoyé à un échantillon de 1 200 habitants et professionnels du quartier avec le même panel que pour le questionnaire 2013.

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