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  • "24 heures chrono" aux urgences de Lariboisière ou comment se gère la pénurie...

    paris,lariboisière,urgences,hôpitauxLundi, 21 heures. Beaucoup de jeunes et moins jeunes rue Ambroise Paré à la recherche d'une « dose ». On en voit régulièrement venir demander des jetons (ce sont ces jetons qui permettent d'obtenir un kit avec seringue dans les automates situés rue de Maubeuge et boulevard de la Chapelle.) à la personne qui inscrit les « candidats » aux urgences.  Le hall d'accueil  est plutôt calme à cette heure. L'agacement est pourtant déjà présent chez certains qui trouvent qu'on ne va pas assez vite. Heureusement, l'agent d'accueil est imposant et ne se laisse pas (ou plus) impressionner. Le ton monte lorsqu'un inscrit parti manger à l'extérieur s'entend dire qu'il a passé son tour, comme on dit. On l'a appelé, il n'était plus là. Alors, il faut reprendre l'inscription à zéro. Une alternative ? On lui conseille de se rendre sur l'hôpital de Saint Denis où il y aurait moins d'attente. Bon. Il décide de rester mais ne cessera de protester toute la soirée.

    paris,lariboisière,urgences,hôpitauxLa salle d'attente est pleine à craquer. Impossible de trouver deux chaises côte à côte. On est déjà content de pouvoir s'asseoir dans un coin. Sur un brancard, un homme ronfle fortement comme un bienheureux. On se doute qu'il « cuve ». Ce sera vite confirmé lorsqu'il tentera de mettre ses chaussures, puis de se lever, ce qui se soldera par une chute spectaculaire ! Relevé par les infirmières appelées à la rescousse qui peineront à le rallonger. Plus tard, on aura droit pendant deux heures, à un mélange de chansons paillardes, de grossièretés et parfois de propos qui feront sourire le public  : « C'est la faute à Sarkozy la m....... ! Moi je vais être président de la République et j'aimerai tout lemonde. Le Premier Ministre fabriquera des billets, c'est facile de fabriquer des billets, et on les donnera à tous ».

    Il est déjà 23 heures. Certains ont réussi à s'allonger pour dormir. D'autres s'énervent, vont régulièrement interroger la première blouse blanche, ou verte, qui passe. Sans succès d'ailleurs. Personne n'a le temps de répondre. Plus personne ne se laisse distraire, par habitude sans doute. Beaucoup ne comprennent pas cette attente. Certains ne sont  pas trop malades et sont un peu dans la « comedia del arte ».

    Une demi-heure plus tard, la personne que j'accompagne est prise en charge. Je reste dans la salle d'attente, ce que ne font pas de nombreux accompagnants qui ne cessent d'entrer et sortir de la salle de soins, malgré le panneau d'interdiction, bien visible. Le personnel médical laisse faire, semble indifférent à ce flot continu et n'a surtout pas le temps. Parfois, un infirmier ou une infirmière se fâche et interdit l'accès. Mais comme il n'y a aucun vigile à cet endroit-là, comment faire respecter le règlement ? On entre donc « comme dans un moulin ». Pas très rassurant...

    1 heure du matin, on est déjà mardi : la salle s'est vidée. Arrivent encore des personnes alcoolisées bruyantes. On entend tout ce qui se dit à l'accueil. Forcément puisque les bureaux sont de simples box sans plafond. Les anecdotes pleuvent !

    Je suis autorisée à entrer dans la salle de soins. Pas assez de box pour tous les patients en attente d'examen ou de résultats d'examen. On assiste à un véritable ballet de brancards et de porte perfusion qui doivent être sans cesse déplacés. En tout et pour tout il y a trois chaises pour tous les accompagnants au chevet d'un malade. Là aussi, de l'énervement. Il faut parfois menacer de faire venir le vigile ou la police pour espérer un peu de calme. En fait, le patient ne comprend pas l'attente. Il ne comprend pas pourquoi on s'occupe plutôt de celui-ci que de celle-là. Il y a pourtant bien une organisation dans le service et heureusement ! Mais ce qui manque c'est la personne qui pourrait rassurer, écouter, expliquer, limiter les tensions et les angoisses. Tout simplement. Bon. Tout simplement, d'accord. Mais il en faut les moyens.

    Tout au long de la journée, au fil des reprises de travail, le personnel trouve des petits moments de répit pour se souhaiter la bonne année, se faire la bise et manger un chocolat. On est en plein dans la période des voeux.

    paris,lariboisière,urgences,hôpitauxPour tuer le  temps, le temps de celui qui attend, on ne peut qu'observer la vie autour de soi. Des personnes âgées complètement perdues qui ne veulent pas rentrer chez elles, qui ne comprennent pas ce qu'on leur explique, beaucoup d'étrangers avec qui il n'est pas aisé de communiquer, des sans domicile fixe, des personnes atteintes de troubles psychiatriques, des patients qui sortent d'un box les fesses à l'air... On ne s'ennuie pas. On s'inquiète.

    La journée s'est écoulée. Il est 19 heures, presque le tour du cadran entre ces deux salles, celles de l'accueil et celle des soins. On nous annonce enfin une place pour le scanner. Il faudra encore attendre les résultats puis une ambulance pour être transféré dans un autre hôpital parisien qui gèrera la pathologie. Ouf ! Il est 23h30.

    Un conseil : ne soyez pas seul quand vous devrez vous rendre aux urgences. Le personnel soignant ne pourra pas vous aider à aller aux toilettes avec votre porte perfusion, relever ou abaisser le dossier de votre brancard, remettre un drap, apporter un verre d'eau, réconforter. Pas question ici de mauvaise volonté ou d'indifférence. Mais il y a tellement d'autres gestes à accomplir. On tente de leur demander, mais... on a des scrupules à insister. Aussi pour trouver un peu de réconfort, ceux qui sont seuls se penchent vers leur voisin d'infortune. On échange ses craintes, ses petites misères qui seront, on l'espère, passagères, comme dit la chanson.

    Passagères les misères peut-être, mais la pénurie de moyens, moins sûr.

    Il y a bien urgence comme nous le disions dans notre article du 10 décembre, à la suite de la réunion d'information sur les restructurations de l'Assistance Publique.

  • Comptes et légendes de Paris - Bilan de la gestion Delanoë

    «Le plus sidérant dans ce constat, c'est qu'il n'a pas été rendu public plus tôt ! Comme si, par la seule magie de son verbe, Bertrand Delanoë avait réussi à occulter la réalité et faire en sorte qu'elle ne le rattrape jamais. Il faut dire que ce travail de travestissement est quasi permanent et par conséquent difficile à suivre, comme l'a constaté avant moi Sophie Coignard qui, dans son livre Le Marchand de sable, décrit la mairie de Paris et sa direction de la communication comme une véritable usine à intox ».

    Ainsi commence le chapitre 8 du livre de Dominique Foing, Comptes et légendes de Paris, bilan de la Gestion Delanoë publié aux éditions Denoël. A elles seules, ces quelques lignes résument l'esprit du livre, une analyse fouillée et sans concession de la gestion de Bertrand Delanoë et de son équipe. Pas très loin du brûlot !

    Dominique Foing n'est pas un inconnu pour ceux qui suivent l'actualité parisienne. Il a été candidat aux municipales de 2001 sur la liste Vive le 10e, une liste indépendante, avant d'adhérer au PS pour quelques années.  Il a suivi l'actualité parisienne, a mené l'enquête sur beaucoup de sujets et nous propose le résultat de tout cela dans son livre. Il ne s'agit pas ici d'un livre écrit par un opposant systématique mais plutôt d'un déçu de Delanoë. Ses références vont plutôt vers les écolos et la gauche en général que vers l'opposition municipale actuelle.

    Quand il s'agit de critiques, il convient de tester les informations publiées. Dans le chapitre consacré à la politique culturelle de la Ville, Dominique Foing parle du Louxor. Sa description des évènements et de la situation actuelle reflètent bien la réalité. Pour avoir aussi fréquenté l'association Macaq dont il est longuement question dans le livre, nous pouvons affirmer que les informations publiées sont honnêtes et donc, nous n'avons pas de raison de douter de la véracité des autres informations contenues dans le livre.

    Dominique Foing est convaincant sur certains sujets, moins, voire pas convaincant, sur d'autres.

    Les chapitres les moins probants touchent aux transports et aux logements sociaux. Des choix politiques ont été faits par le maire de Paris. On peut certes les critiquer mais il n'en reste pas moins que des avancées ont eu lieu dans ces domaines. L'accord avec Decaux concernant Vélib' peut à juste titre être dénoncé mais il n'empêche que la mise en place du système de vélos en libre service est un changement positif pour Paris. Prêter pour ce projet à Bertrand Delanoë des arrière-pensées électoralistes suite à l'échec de l'attribution des Jeux Olympiques à Paris ne change rien à la question. Velib' est là et les Parisiens semblent en être satisfaits.

    Les questionnements arrivent avec les sujets liés à la gestion du personnel de la Ville de Paris, de la gestion des stades et du sport en général et du respect de l'éthique.

    Les faits énoncés par Dominique Foing sont troublants et ne manquent pas d'interpeler le lecteur. Gestion du projet du stade Jean Bouin, de l'extension de Roland Garros, des avantages accordés sans réelle contre partie au personnel de la Ville, etc. … Sans parler des différentes mises en cause du maire lui-même dans certaines affaires dont la presse ne s'est pas préoccupée.

    Là où le livre est le plus dur et aussi le plus pertinent touche la politique culturelle d'une part, les liens entre Bertrand Delanoë et certains promoteurs, surtout Unibail d'autre part.

    Les échecs de la politique culturelle parisienne sont largement décrits. Le 104, la Gaité Lyrique, la Maison des Métallos pour ne citer que les plus emblématiques ont bien mal démarré, sans parler des lourds investissements financiers. Pour des Nuits Blanches qui certes trouvent un public de plus en plus nombreux, les projets de prestige qui devaient relier la création et le public sont des opérations qui se chiffrent en millions, voire en centaines de millions d'Euros. Dominique Foing affirme que Bertrand Delanoë a confondu politique culturelle et communication, culture et art contemporain. Sur ce point, certains lui donneront raison. Notons au passage qu'il affirme que le projet de réhabilitation du Louxor dont le budget officiel est de 30 millions d'€ devrait en fait se monter à 50. Rien ne vient étayer cette affirmation.

    Enfin, les relations du maire avec Unibail sont le plus terrible réquisitoire contre sa gestion du domaine public. Projets entrecroisés (Halles, Tour Triangle), cessions au privé du domaine public sans contre parties, tout y passe chiffres à l'appui et c'est terrible pour le maire actuel.

    Dominique Foing fait travail salutaire. « Intoxiqués » (c'est son mot) que nous sommes par la communication permanente de la Mairie de Paris et par Bertrand Delanoë lui-même, un travail fouillé avec une approche rigoureuse  nous montre une réalité ignorée par la très grande majorité des Parisiens. En cela, il fait un travail fort utile pour la vie démocratique.

     

    comptes legendes de Paris.jpegComptes et Légendes de Paris

    Bilan de la gestion Delanoë

    Dominique Foing

    Editions Denoël

    17€

  • En passant par la rue de la Charbonnière...

    En passant par la rue de la Charbonnière…,
    Joséphine pour la beauté des femmes m’a sauté aux yeux.

    Paris,18e,jocéphine,salon-social,beauté,charbonnière

    Pour savoir de quoi il s’agit, il suffit de le demander à Lucia Iraci : « 80% des pauvres sont des femmes. Parmi elles les moins de vingt-cinq ans et les plus de quarante-cinq sont les plus vulnérables. C’est parce que cet état de choses m’est insupportable que j’ai décidé de leur venir en aide. »

    Mais qui est Lucia Iraci ? me demanderez-vous.

    Lucia Iraci a débuté sa carrière il y a maintenant une trentaine d’années. Ancienne coiffeuse de studio, et toujours en activité dans son salon rue du Vieux Colombier à Paris, elle souhaite « redonner aux femmes en souffrance la fierté d’exister ».

    Elle s’engage à « les réconcilier avec leur image et les aider à retrouver le plaisir de prendre soin d’elles, pour qu’elles s’identifient et s’inscrivent dans la relation aux autres avec une meilleure estime d’elles-mêmes ; les accompagner, pour qu’elles reprennent confiance, dans la perspective de toute réinsertion sociale. »

    Germe alors l’idée d’un salon de beauté social qui regrouperait coiffure, maquillage, soins du visage et du corps, mais aussi un vestiaire et des conseils de tout genre.

    Son idée ? Prodiguer le meilleur à celles plutôt habituées au pire.

    Elle fait alors des demandes de subventions, écrit à droite, à gauche, et c’est parce qu’elle est tenace et têtue qu’elle a pu affronter les difficultés et réussir.

    Paris,18e,jocéphine,salon-social,gouute-d-or,beauté,charbonnièreLe salon social, Joséphine pour la Beauté des femmes, a été inauguré
    le 23 mars 2011
    au 28 rue de la Charbonnière à l’entrée sud de la Goutte d’or.

    Ce salon propose coiffure, maquillage, soins du corps,
    conseils et prêts vestimentaires
    pour la modique somme de 3 euros. Il accueille ses clientes cinq jours
    sur sept, du lundi au vendredi,
    dans quatre pièces de couleurs différentes, sur quelque cent vingt mètres carrés.

    Pour profiter de ces soins, les femmes peuvent contacter le salon par le biais des associations qui les accompagnent. Les femmes isolées peuvent aussi pousser la porte et bénéficier de conseils grâce à la disponibilité et à la compétence de Koura Keita — coordinatrice de cet havre de paix.

    L’association Joséphine pour la beauté des femmes a gagné le concours des projets sociaux de la mairie de Paris qui l’a dotée d’une subvention de 20 000 euros fin 2010

    La précarité n’étant pas un phénomène uniquement parisien, Lucia Iraci souhaite développer cette action sur le plan national, grâce au soutien financier et éthique des partenaires commerciaux et des institutions.

    En ce début d’année 2012 souhaitons-lui bon courage...

    Souhaitons leur, à toutes, bon courage !

    ==)(==

    Du rôle des femmes et de leur place dans la société : Le Monde des idées, cet été, faisait dialoguer Dominique Méda et Joy Sorman, à lire.

    Et plein de photos du salon à l'intérieur dans le blog de Joséphine : c'est ici

  • Reparlons un peu de démocratie participative !

    Reparlons un peu de démocratie participative !

    Les pétitions ont fait l’objet de discussions, voire de polémiques, et si elles sont un moyen d’attirer l’attention, elles sont rarement un outil démocratique efficace.

    En effet, on observe deux cas, pour simplifier :

    • soit le problème soulevé ne concerne qu’un nombre limité de sujets, disons de citoyens, et dès lors le nombre de signatures collectées ne dépasse pas les quelques centaines. Si les initiateurs de la protestation sont des personnalités connues de la sphère médiatique, on peut espérer quelques milliers de plus. On n’atteint pas les scores de Facebook pour des images ou des vidéos qui font le buzz….
    • soit le problème touche à l’intérêt collectif, comme on l’a vu pour la modernisation destructrice de l’Hôtel Lambert sur les bords de Seine, et l’émotion très grande dans les milieux de la culture et du patrimoine permet à la pétition d'atteindre son but. Bien qu’un autre exemple très parlant, celui des serres de Roland Garros, démontre juste le contraire dans un contexte pourtant assez comparable. Là aussi les milieux de la culture et du patrimoine se sont mobilisés, mais cette fois sans succès.

    Pour donner la parole aux citoyens dans le cadre de la pétition, la mairie de Paris avait promis de moderniser le processus et de mettre en place sur son site en ligne un dispositif qui facilite la collecte des signatures. L’engagement consistait à débattre en conseil de Paris du problème objet de la pétition, si celle-ci réunissait l’adhésion d’1% des Parisiens majeurs (plus de 18 ans, domiciliés à Paris, toute nationalité) et naturellement après s’être assuré que le problème en question relevait bien de la compétence de la Ville de Paris.

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    Les choses sont bien en place, mais les signataires n’ont pas pris l’habitude du net, ou bien les sujets ne les intéressent pas. Notre étonnement a été grand de constater que la protestation la plus suivie n’a recueilli que 44 signatures au bout de 6 mois, alors qu’on y réclame une navette de quartier à Belleville… 

    Que pensez-vous de lancer une pétition sur le site de la mairie de Paris, en faveur de la construction d’un équipement municipal (logements sociaux mixtes, hébergements étudiants, ou personnels spécifiques, par exemple, infirmières – proximité Lariboisière) avec une affectation spécifique en pied d’immeuble, par exemple une belle brasserie cafeteria, à l’emplacement de Vanoprix, détruit par un incendie en juin 2011 et actuellement inoccupé, voire en ruine. 

    Puisque les visites des responsables de l'Etat, Claude Guéant en 25 mars 2011, du préfet de police Michel Gaudin le 22 décembre et de la ville ne font pas avancer le dossier, essayons d'autres voies... pour qu'au jour de l'inauguration du Louxor, les futurs spectateurs et cinéphiles aient une autre vue que des pans de murs calcinés, un autre lieu de rendez vous que les dessous du viaduc battus par les vents et occupés par toutes les ventes possibles. Il ne faudrait pas non plus que le site reparte avec une énième boutique de vêtements de cérémonie ou un fast food de plus... Et qu'on ne nous dise pas que la liberté du commerce est inscrite dans la constitution. On le sait ! Ce que nous savons aussi, c'est qu'un règlement de copropriété peut entraver bien des appétits, et limiter certaines activités.

  • Quand l'accès aux films fait la différence...

    Sur les antennes de France Inter peu avant Noël, nous avons entendu Xavier Blom, le programmateur du cinéma des Champs-Elysées Le Lincoln, décrire les difficultés qu'il rencontre à obtenir les films art et essai les plus en vue, difficultés qu'il partage avec d'autres exploitants. En effet, un autre cinéma, dont l'équipe d'animateurs autour de Jean-Jacques Schpoliansky ne recule devant aucun effort pour fidéliser les cinéphiles, a fermé également entre le 21 et le 27 décembre. C'est le Balzac

    Ces fermetures ont eu un écho dans la presse et sur le net et c'était bien le but : alerter le public et les instances qui font autorité en matière de cinéma en France sur le recul des entrées dans les salles indépendantes - à Paris comme en province dans les centres ville - et sur les causes de cette baisse. C'est la distribution, clairement, qui est montrée du doigt et avec elle les circuits de diffusion.


    Les cinémas indépendants dans la tourmente par Nouvelobs

    La distribution en France, qui est-ce ? Essentiellement Gaumont-Pathé et UGC. Or, ces mastodontes de l'industrie cinématographique sont friands de films art et essai depuis que ceux-ci remplisssent les salles, et souhaitent les conserver dans leur réseau, au détriment des salles indépendantes. Concurrence, conurrence... Ne dit-on pas dans nos hautes sphères libérales que la concurrence est le meilleur rempart à la liberté du citoyen. Permettez nous d'en douter parfois.

    L'exploitant de la salle indépendante, le détaillant comme se qualifie lui-même Jean-Jacques Schpoliansky dans le reportage ci-dessus, est assez démuni face au poids et aux choix des distributeurs.

    Mais nous aimons sa vision, lui qui considère la salle art et essai comme une forme de service public, qui accueillerait les spectateurs avec une offre très large de films, y compris des coups de coeur et des découvertes. Oserons-nous dire aussi, ailleurs que dans un environnement sentant le Coca-Cola et le pop corn... Même si ces ventes grossissent elles-aussi le chiffre d'affaires et contribuent à l'équilibre de l'ensemble. 

    Ecoutez le encore ici, il demande à ce qu'on procure la plus large audience possible à son appel, ce que nous faisons bien volontiers.

  • ****** B O N N E . A N N E E . 2 0 1 2 ******

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     Et pour cet après midi, le temps de se remettre des libations de nouvel an, nous vous proposons un surf digestif sur le site de paris.fr qui propose une rétrospective des événements parisiens de l'année 2011. Tout n'est pas à prendre au pied de la lettre... Nous lisons par exemple en mars que les longues rencontres entre professionnels, élus, experts, et habitants sur la nouvelle réglementation des terrasses et étalages a conduit à interdire les rideaux en plastique, jugés inesthétiques. Non ? Sans blague ?

    Ne soyons pas trop critiques en ce premier janvier ! 

    Nous vous souhaitons à tous une très bonne année, une excellente santé, des bonheurs individuels et collectifs, vos souhaits les plus délirants exaucés, et plus.... si possible !