Web
Analytics

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Rechercher : suivi de la zsp

  • Erreur de casting ?

    Permettez que nous formulions de fortes interrogations sur la délibération du point 7 à l'ordre du jour du conseil d'arrondissement du 10e le 4 février...  

    paris,république,rémi-féraud,SOS-groupe,café-monde-et-médias,conseil-d-arrondissement

    Il s'agissait de présenter la convention d'occupation de domaine public pour l'installation d'un café, dénommé "Monde et Médias", qui se situera dans la partie nord-ouest de la future place de la République. Le cadre est agréable, le pavillon vitré jouira d'une terrasse orientée sud-ouest... (voir ci-dessus une vue du projet).

    Le projet est original : les consommateurs outre de pouvoir s'offrir une petite restauration de qualité disposeront, en consultation gratuite, d'un choix de médias et de publications axés sur le thème de la république et des grandes questions qui agitent le monde. Des revues plutôt pointues peu accessibles en kiosques ou en points presse pour ne pas nuire aux marchands par une concurrence déloyale.

    La sélection du gérant, ou selon la convention l'occupant-gestionnaire, s'est faite par "appel à projet" auquel Elise Fajgeles (espace public) et Hélène Duverly (commerce) ont été associées. Au terme de la procédure, le jury a désigné le Groupe SOS, un des acteurs majeurs de l'économie sociale et solidaire depuis des années. Un clic sur le site du groupe vous en dévoilera les multiples activités : lutte contre l'exclusion, solidarités envers les plus faibles, jeunes, seniors, insertion par retour à l'emploi, etc.

    Certains "anciens" d'Action Barbès se souviendront peut-être de l'ouverture du centre de convalescence du 75 rue de Maubeuge. Il accueille depuis des années des personnes sans domicile fixe après une intervention en milieu hospitalier et est géré par "Habitat et soins", autrefois SOS-Drogue... qui avait provoqué une levée de boucliers impressionnante dans le quartier. 

    SOS Groupe n'est pas un débutant. A sa tête, on trouve Jean-Marc Borello, dont vous trouverez un portait très détaillé dans Capital en mars 2012 pour en savoir davantage sur cet atypique patron du secteur social qui lui applique avec succès les méthodes du privé. 

     

    Jusque là, le lauréat de l'appel à projet semblait satisfaire tous les élus, sauf que Véronique Dubarry, élue EELV, adjointe au maire de Paris chargée du handicap, s'est dite dubitative sur les réels compétences du Groupe SOS en matière de restauration. Il est vrai qu'en dehors de Té Ethique, une petite activité de traiteur, le groupe n'est pas dans son coeur de métier. Pire, elle a souligné la durée particulièrement longue de la convention (9 ans) qui allait lier la Ville à son gérant. Que faire en cas de défaillance ou de mauvais résultats ? Ou simplement de déception par rapport au projet décrit dans un lieu très en lumière ? Pourquoi n'a-t-on pas inclus une clause de rendez-vous ? à mi-parcours par exemple. 

     

    Toutefois, le maire du 10e, Rémi Féraud, rejoint par le groupe communiste, a défendu le dossier en soulignant que la candidature du Groupe SOS avait été la plus attractive. Il a souligné que la durée de 9 ans devrait permettre à l’occupant de pouvoir rentabiliser ses investissements. L'argument est recevable. Cependant, comme Véronique Dubarry, nous nous demandons si la Ville ne prend pas des risques.

    Enfin vint le vote. L'abstention, inattendue, de Bernard Gaudillière, adjoint au maire de Paris chargé des finances et du budget, acheva d'introduire le doute. S’il existe un spécialiste des finances, des marchés publics et du suivi des contrats, c’est bien Bernard Gaudillière ! Nous avons pensé, comme Olga Trostiansky, assise à ses côtés, que l’élu se trompait de vote mais il a bien confirmé son abstention. On peut regretter qu’il n’ait donné aucune explication.

    Prochaine étape : le Conseil de Paris de lundi prochain, en espérant que le cadre contractuel de cette convention d'occupation aura pu être amélioré pour garantir à la Ville une certaine marge de manœuvre et un droit de retrait si le Groupe SOS ne parvenait pas à remplir ses obligations pour un espace aussi visible…

     

    A la mi juin 2013 nous irons sur place tester l'établissement lors de son ouverture, sur une place de la République enfin retrouvée.

  • 7e COPIL Barbès : l'espace public

    L'actualité a été très fournie ces dernières semaines avec l'inauguration du Louxor et son ouverture au public dans la foulée. Nous avons voulu rester très près de ce sujet pour encourager le maximum de personnes à y aller voir par eux-mêmes, et en conséquence nous avons laissé de côté les résultats du comité de pilotage qui a eu lieu le 11 avril, le 7e de son histoire. Nous allons donc y revenir par petites touches en traitant chacun des sujets qui sont régulièrement passés en revue par le Secrétariat général de l'Hôtel de Ville et les services de la Ville, en présence des trois maires d'arrondissements limitrophes du carrefour. Nous avons commencé par la station de métro (voir notre article du 30 avril), aujourd'hui regardons ce qui s'est dit sur l'espace public.

    Pendant les quinze jours qui ont précédé l'ouverture du Louxor, les services de voirie ont aménagé le trottoir le long de la station de métro côté 10e. Nous avons regretté que la file de stationnement automobiles demeure de ce côté-ci plutôt qu'en face, pour protéger la piste cyclable  nécessitant l'implantation de potelets pour éviter le stationnement sauvage sur le trottoir. Mais il semble que les services de voirie après avoir fait une grande utilisation de ces potelets tout au long des trottoirs de la capitale en réduisent leur consommation. Certes, leur coût n'est pas négligeable. Pourtant, nous faisons nôtre le commentaire de Daniel Vaillant : "Après la folie des potelets, évitons la phobie des potelets !" 

    paris,barbès,copil,voirie,espace-public

    paris,barbès,copil,voirie,espace-public

    Nous avons formulé quelques doutes sur la discipline des automobilistes locaux ou de passage quant au respect de la piste cyclable (voir ci-dessus le stationnement sur piste et trottoir). Nous nous sommes donc donné rendez-vous dans quelques mois : si la piste est régulièrement chevauchée par des voitures qui stationnent, la section de voirie reverra sa copie, en inversant la file de stationnement. On aimerait éviter cette solution qui sera forcément coûteuse aussi. 

    L'espace public, ce n'est pas que la voirie et le stationnement. Particulièrement dans notre quartier où deux jours par semaine, les vendeurs à la sauvette — qu'on ne peut plus appeler des biffins, tant leur nombre a augmenté et les marchandises qu'ils tentent de vendre ne s'apparentent plus vraiment à de la seule récupération — occupent des pans entiers de l'espace dit public : le sous-viaduc après le marché, les trottoirs des rues avoisinantes, en particulier la rue Guy Patin, plus rarement la rue Ambroise-Paré, le boulevard de la chapelle et l'intérieur de la station de métro quand ils sont dérangés par les forces de l'ordre. Le maire du 18e connaît bien le phénomène qui a commencé vers le mail Binet et la porte Montmartre. La création d'un carré aux biffins géré par une association avait laissé quelque espoir de solution mais ce périmètre est régulièrement débordé, lui aussi.

    Le maire du 10e, Rémi Féraud, s'inquiète maintenant de ces débordements sur les marges de son arrondissement, report inévitable du traitement qui en est fait dans la zone de sécurité prioritaire du 18e, où les moyens policiers engagés sont conséquents. Les commissaires qui participaient au comité de pilotage ont décrit la situation sans langue de bois, mais n'ont pas proposé de solutions autres que la gêne et les mesures de dispersion, la saisie régulière des denrées et les contrôles d'identité répétés. Ils ont souligné qu'ils font la différence entre les plus précaires et les trafiquants, car il y a bien des trafics aussi.

    Rémi Féraud a insisté pour que ce quartier ne soit pas laissé à l'abandon, comme une sorte d'angle mort de l'action publique qui serait resté en dehors de la ZSP... Parallèlement, il craint les réactions des habitants, dont l'accès aux immeubles est parfois  rendu impossible par la présence très dense des vendeurs. Ce sont des situations inacceptables, a-t-il martelé. La violence peut apparaître à tout moment, car l'exaspération monte chez les riverains. 

    Autre espace public occupé illégalement, la placette Charbonnière, sur le 18e, qui abrite un rassemblement type "marché aux voleurs", qui va des smart-phones dernière génération aux vêtements sous cellophane d'origine. Les vendeurs ont vite fait de s'éparpiller dès qu'apparaissent les forces de l'ordre. On ne comprend pas toujours les missions des uns et des autres. Sans doute, la police préfère-t-elle remonter les filières que d'arrêter les lampistes. 

    C'est ce que nous avons compris pour le marché des Marlboro devant la station et sur le boulevard Barbès. Grâce aux caméras de vidéo-surveillance et à la présence d'un douanier, la police réussit à repérer ceux qui distribuent les cartouches et "relèvent les compteurs". Des actions qui ne sont pas visibles pour les habitants. Le commissaire Bouard qui coordonne la ZSP a regretté que l'arsenal juridique soit peu efficace alors que ce trafic de cigarettes est assez lucratif. En attendant, chacun vaque à ses occupations assez tranquillement, au moins aux yeux du passant et de l'habitant non informés...

     

  • A noter la date du conseil de quartier rue de Belzunce

    C'est devenu un rendez-vous régulier et l'équipe du conseil de Quartier Lariboisière Saint-Vincent-de-Paul sera heureuse de vous accueillir vendredi prochain, le 19 octobre à 19h dans les locaux de l'école de la rue de Belzunce. Le thème de la réunion portera sur la sécurité dans le quartier en présence du commissaire principal du 10e, Gilbert Grinstein. Voici l'ordre du jour complet de la réunion : 

    Actualité

    - quelques mots sur le compte rendu de mandat de B.Delanoë le 12 décembre en mairie du Xème sur le thème "Sécurité et prévention"

    - Fresque rue du Maubeuge (photos sur notre blog... et encore ! )

    - Suivi des Pots de plantes (Rue Patin)

    - Vanoprix > Brasserie

    - Louxor > printemps 2013

    - Réparation escalier Alsace réalisée cet été

    Thème principal, Sécurité et Prévention : et maintenant ?

    Vos questions, vos propositions,

    Venez dialoguer et faites vos propositions,

    avec la participation du Commissaire principal du Xème Gilbert Grinstein et les élus Rémi Féraud si confirmé, Stéphane Bribard, Alexandra Cordebard

    Introduction par le Commissaire (quelques chiffres, ses priorités, à sa convenance)

    Le mot du Maire si présent / compte rendu de la réunion du 10 octobre sur la toxicomanie

    La parole aux habitants

  • Le Trianon, boulevard de Rochechouart

     

    Deux membres du Conseil d'administration d'Action Barbès ont rencontré Guy Balensi, directeur du Trianon, pour connaître l'avenir du lieu.

    On arrive avec en tête, des questions sur l'état décrépit de la façade, sur l'avenir du lieu, mais lui nous accueille en pleine action, poussant un chariot plein de boissons : chaleureux, la soixantaine énergique, il met la main à la pâte.

    Copie de P1000821.JPG

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Au fil du temps... 1895, 1900-1902, 1939, 1964, 1992, 2010.

    Le Trianon, salle de spectacle et de concert, est un des haut-lieux de la vie des plaisirs, à Montmartre au 19e siècle.

    Zoom sur 1895. A l'aube du 20e siècle, le Trianon-Concert voit les débuts de Mistinguett, avec l'air  Max, Ah c'que t'es rigolo sans grand succès, mais on la garde, bien vu !

    C'est devenu l'Elysée Montmartre quand, en février 1900, un incendie le détruit complètement ; à proximité, en lieu et place de l'actuel Elysée Montmartre, « les Jardins de l'Elysées » ont brûlé aussi. Notons qu'à ce moment, le numéro en vogue est celui de Frégoli, un transformiste qui attire le tout Paris. Toulouse Lautrec, un habitué des lieux, l'a sûrement « croqué ». Albert Chauvin, le propriétaire, lance la reconstruction et, en 1902, ouvre un élégant « théâtre à l'italienne » de 1 000 places, le Trianon Théâtre.

    Valse des noms au rythme des modes et de la destination du lieu. Il y eut le Trianon Lyrique; entre 1917 et 1920, le Théâtre Victor Hugo, un théâtre subventionné, qui accueillait des pièces classiques, puis, le Trianon tout court.

    Picasso a fréquenté le site, et comme Toulouse Lautrec, il a tiré le portrait de nombreux habitués des lieux.

    1939 : De Caf-conc, le Trianon devient le Cinéphone Rochechouart, un cinéma à temps plein. Changement imposé par l'histoire, les années de guerre et leur bouleversement démographique : pénurie d'artistes, manque de musiciens, qui partent de Paris en nombre..., mobilisations, départs au front et au STO. Les projecteurs installés depuis 1936 tournent désormais à fond. La salle fonctionne bien.

    Cela ne devait pas durer, mais après-guerre, le lieu reste dédié au cinéma : pas d'hésitation à avoir, l'offre de films américains est pléthorique, et c'est bien l'âge d'or des salles de cinéma de quartier. La couleur et le cinémascope attirent le public. C'est un des pôles d'une intense vie de quartier. On s'y rend en famille, certaines assidues : les ouvreuses attentionnées gardent les places des habitués. On assistait alors à un programme complet : après un documentaire de vingt minutes, projection d'un dessin animé, des actualités, ensuite venaient les attractions, chanteurs ou numéros de cabaret, fakirs et contorsionnistes, puis LE film !

    À quartier populaire, films populaires. Après la période de première exclusivité, les films d'aventure et de série B sont projetés dans les nombreuses salles du quartier, salles de deuxième exploitation. Guy Balensi égrène leurs noms : en plus du Louxor, le Palais Rochechouart (devenu Darty), la Gaité Rochechouart (Celio), le Delta (Guerisol), le Montmartre Ciné (au-dessus de l'actuelle Boule Noire), la Cigale (qui a été un cinéma jusqu'en 1987) ; et plus loin, sur le boulevard de Clichy, le Ritz, le Lynx.

    Jacques Brel y a trainé ses guêtres, lors de son 1er séjour à Paris, au début des années 50, alors qu'il logeait à l'hôtel Stevens à Pigalle et chantait aux Trois Baudets. Il y a composé des chansons « dans sa loge » précise la légende. Parenthèse de Guy Balensi, auquel on pose souvent la question « où est cette fameuse loge ?». En fait, les loges avaient été supprimées. Brel composait dans la pénombre, car on avait conservé des années d'occupation l'habitude de garder une faible lumière dans la salle pendant les spectacles.

    - Je suis arrivé ici en 1964...

    Le cinéma, une affaire de famille : Guy Balensi a grandi à l'ombre des projecteurs de films. Son grand-père et son père étaient exploitants en Algérie, depuis 1926-1927. Ils avaient une douzaine de salles réparties dans le pays. Dès 1955, son grand-père, ayant l'intuition que l'Algérie n'allait pas rester française longtemps, s'organise pour un redéploiement de leur activité sur Paris.

    À 14 ans, en 1964, Guy Balensi vient visiter le Trianon avec son grand père, qui avait déjà acquis trois salles dans Paris : le Savoie, boulevard Voltaire, l'Exelmans (en 1963), le Cyrano Roquette. Puis, plus tard, la Cigale et le Montmartre.

    Adolescence dans le 16ème, lycée Claude Bernard. Notre interlocuteur se souvient, au Trianon, d'un western en noir et blanc, avec Marilyn Monroe.[La rivière sans retour d'Otto Preminger ? Les désaxés étaient en couleurs... ]

    P1000831.JPG

    Déjà en 1964, les spectateurs étaient majoritairement maghrébins et africains : le ticket pour la séance du matin coûtait 80 centimes, un franc à partir de midi. La mode des péplums (les Samsons) est suivie par celles des films de cape et d'épée, puis de 1966 à 1972 déferlent les western spaghetti.

    Dans les années 1970, le Trianon se spécialise dans les films de karaté et de kung-fu, l'époque de Bruce Lee va durer une vingtaine d'années.

    Mais les spectateurs sont de plus en plus rares ; concurrence de la télévision et du magnétoscope, l'activité s'arrête en 1992. Entre-temps, la Cigale, elle aussi, est vendue.

    1992 - Le choix de la polyvalence sera le bon.

    Guy Balensi reprend la gestion du Trianon. «Au feeling', il fait le choix de la polyvalence, dont rétrospectivement il se félicite. Le premier spectacle, La Périchole lui laisse le souvenir d'un exemple de 'mixité sociale' : les dames du 16e arrivaient dans le quartier en avance pour aller faire des emplettes chez Tati ; elles comparaient leurs bonnes affaires au vestiaire, où elles déposaient leurs sacs aux carreaux Vichy et leur manteau de vison.

    (à suivre...)

     

     

     

     

  • Salle de consommation: manif clairsemée

    Une soixantaine de personnes groupées devant les Bouffes du nord ont manifesté hier matin contre l'implantation de la future salle de consommation au 39, boulevard de La Chapelle, au niveau des voies de la gare du Nord.

    paris,salle-de-conso,scmr,chapelle paris,salle-de-conso,scmr,chapelle








    On a entendu des slogans "salle de shoot au rabais; le maire est satisfait" ou encore "Dealers en liesse, habitants en détresse". Dans les quelques échanges que nous avons pu avoir avec certains participants, une fois de plus nous avons entendu les mêmes réflexions : il n'y a pas eu de concertation ni d'information, pourquoi ne pas installer la SCMR dans l'hôpital ?, pourquoi pas là où il n'y a pas d’habitation ?  pourquoi pas ailleurs ? C'est justement ce dernier argument qui devient insupportable. Ailleurs ? Donc, chez le voisin. Lorsque le lieu d'implantation était supposé rue de Maubeuge, nous n'avons pas vu les habitants du 37 et du 39 boulevard de la Chapelle se déplacer à la mairie pour participer aux deux réunions consacrées au sujet. Ils auraient pu entendre des opinions diverses, écouter les professionnels de la réduction des risques.  
    Souhaitons que le comité de suivi se mette rapidement en place pour échanger dans un climat plus serein. 

     

    paris,salle-de-conso,scmr,chapelle

    A la réflexion, et en observant la mobilisation relativement limitée d'hier, nous ne sommes pas certains que les membres de l'association Parents contre la drogue qui a porté plainte contre X, avec en ligne de mire certains membres du gouvernement, se soient déplacés pour manifester au côté de ces quelques dizaines de riverains. 

    paris,salle-de-conso,scmr,chapelle


  • la fin de l'esclavage

    paris,18e,esclavage,Daniel-vaillant,mairie-du-18e,La Mairie du 18e arrondissement commémore l'abolition de l'esclavage
    le jeudi 10 mai
    et invite les habitants
    à la projection d'un film documentaire
    Elie ou les forges de la liberté
    salle des mariages de la mairie
    à 20 heures.

    Il s'agit d'un film de William Cally
    qui sera suivi d'un débat animé
    par Florence Gauthier,
    maître de conférence
    à Paris 7 Diderot.

    Entrée gratuite. Merci de confirmer votre présence auprès de dominique.lemoine@paris.fr ou au 01 53 41 17 82

    D'autres informations
    sont disponibles sur www.lesrevoltesdelhistoire.org

    William Cally participera
    au Festival du film international d'Afrique et des Iles
    du 29 septembre au 7 octobre 2012....
    à la Réunion.
    C'est une info destinée aux voyageurs!

     

     Et aussi, dans le 10e cette fois, si c'est plus près de votre domicile, toujours au titre de la  Commémoration de l’abolition de l’esclavage :
    document?id=15312&id_attribute=111

     

    La Mairie du 10e accueille le 10 mai 2012 une projection-débat du film «Elie ou les forges de la liberté» et le spectacle « Waka Douvan Jou ».

  • Barbès pris d'assaut par les buralistes

     

    paris,barbès,tabac,buralistes,cigarettes,sauvette,vente-illicite,contrefaçon

    La vente de cigarettes chez les buralistes aurait accusé une baisse de 7% en Ile-de-France l'an passé. Désormais les tabacs d'Île-de-France ressentent les mêmes inconvénients que leurs confrères des zones frontalières, Nord, Moselle, Bas- et Haut Rhin, Pyrénées Orientales et Atlantiques, pour ne citer que ceux-là. A chaque frontière, le tabac se vend à moindre coût de l'autre côté. Il n'est qu'à voir les encombrements au Perthus, à la Jonquière, tous les week ends pour en comprendre le principe. La marché noir bat son plein, à Barbès il s'exerce même au grand jour : c'est ce que dénoncait hier la manifestation des buralistes devant la station de métro

    Toutefois, souvenons-nous. Augmenter les taxes sur les cigarettes avait pour but de faire baisser la consommation de tabac des Français. Dont on sait tous qu'il augmente les risques de maladies cardio-vasculaires et provoque la mort par cancer des poumons, et cela plus violemment si le fumeur a commencé jeune. L'alternance des gouvernements n'a pas mis en cause cette volonté, puisque les fortes taxes sur les paquets de cigarettes ne datent pas de l'arrivée de Jean-Marc Ayrault aux commandes. Pour une fois, il y aurait consensus, c'est à noter. 

    Ecoutez un reportage de France Bleue : 

    Si les buralistes perdent du chiffre d'affaires avec cette taxation, ils devront se diversifier, trouver d'autres sources de revenus. On n'est pas retourné à la traction à cheval parce que les maréchaux-ferrants voyaient fondre leurs revenus ! Rares sont les bureaux de tabac qui ne sont pas accolés à un débit de boissons : de quoi équilibrer les comptes. Et dans ce domaine, les cafetiers parisiens ne sont pas les plus à plaindre. 

     

    paris,barbès,tabac,buralistes,cigarettes,sauvette,vente-illicite,contrefaçon

    Par ailleurs, la vente de cigarettes de contrefaçon, en provenance de Chine, par des filières hollandaises — par les ports d'Anvers et d'Amsterdam, pas par la Corèze ! — est défintivement une nuisance. Nous sommes totalement d'accord avec les buralistes. Sauf que la cigarette elle-même est une nuisance. Celle de Chine encore davantage, car elle contient des choses peu avouables. Notamment des pesticides nécessaires lors de la culture pour protéger les feuilles de tabac, très fragiles, mais les nombreux lavages indispensables avant le séchage et la fabrication sont allégrement sautés pour réduire le coût de fabrication. Et tant pis, si celles-ci tuent encore mieux que celles-là !!! (Il semble que d'après une étude de Roswell Park Cancer Institute de 2010, même les cigarettes légales vendues en Chine sont de mauvaise qualité et contiennent des métaux lourds).

    Nous avons déjà fait des articles sur la question dans le blog. Cliquez sur tabac, cigarettes, ou contrefaçon... 

    Dernier POINT INFO de la Préfecture de Police (22 mai) qui ne manque pas de suivre l'actualité... 

     

    La préfecture de police agit contre la vente illicite et le trafic de cigarettes à Barbès (18e)

    La lutte contre le trafic de cigarettes à Barbès s’inscrit plus largement dans l’action engagée dans le quartier depuis plusieurs années contre les ventes à la sauvette. Celle-ci s’est trouvée renforcée par le classement en ZSP du quartier Barbès/Château Rouge qui bénéficie dorénavant chaque jour d’unités supplémentaires. Des effectifs de CRS, engagés exclusivement à l'angle Barbès/Chapelle, ont pour mission essentielle la lutte contre cette vente illicite de cigarettes.

    Les vendeurs sont évincés, et depuis plusieurs semaines, palpés systématiquement lors de contrôles d'identité réalisés sur réquisition du Procureur de la République. Dès lors, s'ils sont trouvés en possession de cigarettes de contrebande ou pris en flagrant délit de vente, l'ensemble de leurs paquets de cigarettes est confisqué puis détruit par les services de police. Cette action a été rendue possible grâce à la procédure simplifiée de vente à la sauvette permise et encadrée par le Procureur de Paris.

    Cette action porte ses fruits : une augmentation très notable (+52%) des procédures engagées à l’encontre des vendeurs à la sauvette a été constatée depuis le début de la ZSP, avec environ 1690 affaires sur la période contre 1114 il y a un an.

    Parallèlement, depuis le mois d’octobre 2012, la direction du renseignement de la préfecture de police (DRPP) a réalisé une vingtaine d’opérations de sécurisation visant les vendeurs à la sauvette de cigarettes au cours desquelles 56 personnes ont été interpellées. Deux réseaux ont également été démantelés ; 15 individus ont été arrêtés - organisateurs et revendeurs - dont 8 écroués, et 362 200 cigarettes saisies. Sur la période, plus de 20 vendeurs ont fait l’objet d’une procédure de reconduite à la frontière.


    La lutte contre ce trafic sera poursuivie avec détermination dans le cadre de la ZSP du 18e.

  • Conseil de la Nuit : bilan après un an de fonctionnement

    ... et premières mesures prises par la Mairie

    Dans un précédent article, nous vous avions fait part de la création du Conseil de la Nuit par la Ville de Paris en janvier 2015 et de la participation de notre association au groupe de travail traitant de la thématique "Tranquillité publique et prévention" (lire notre article du 21 janvier 2015), pour faire suite à notre participation à la mise en oeuvre de la charte "Silence On fête" dans le quartier Clignancourt - Ramey - Muller.

    La 2e assemblée plénière du Conseil de la Nuit s'est tenue le 21 octobre 2015 à l'Hôtel de Ville. Elle avait pour objectif de dresser un bilan de la 1ère année de fonctionnement de ce conseil et de présenter les premières mesures qui seront mises en oeuvre en 2016 par la Mairie de Paris.

    La 1ère année de fonctionnement a ainsi vu de nombreux partenaires (institutionnels, associations de riverains, organisations professionnelles, organisateurs spécialisées, etc..) participer aux 7 groupes de travail thématiques mis en place (De nouveaux espaces pour les nuits à Paris ; Prévention des conduites à risques ; Vie nocturne et discriminations ; Mobilités nocturnes ; Tranquillité publique et médiation ; Les commerces et le travail de la nuit ; Information et promotion de la vie nocturne), à raison de 2 réunions par groupe de travail. 

    paris,conseil-de-la-nuit,nuisances-nocturnes,nuisances-sonores,concertation,silence-on-fête

    Ce travail a abouti à la définition de 37 actions à mettre en oeuvre, dont 8 actions "transversales" (c'est à dire communes aux différentes thématiques). Vous pouvez retrouver le tableau de synthèse correspondant ici (diffusé avec l'autorisation des responsables du Projet Politique de la nuit, il n'en reste pas moins un document de travail).

    Au niveau du groupe de travail "Tranquillité publique et prévention" auquel nous participons, il est ressorti plus particulièrement les actions suivantes :

    . Coordonner et renforcer les actions d'information et surtout de formation des exploitants et de leurs équipes, ainsi que la valorisation, la diffusion et la mise en oeuvre des bonnes pratiques ;

    . Rencontrer les usagers de la nuit sur l'espace public, afin de les sensibiliser sur les nuisances et effectuer les rappels à la règle ;

    . Assurer à l'ensemble des intervenants une connaissance partagée des problématiques de la nuit ;

    . Soutenir le développement de commissions de concertation locales traitant des problématiques liées aux usages de la nuit ;

    . Organiser des rencontres régulières entre la Préfecture de Police, la Ville de Paris, les organisations professionnelles et les riverains. 

    terrasse_Les-Grandes-Marches.jpg
    © www.thatsmee.fr : Les Grandes Marches Place de la Bastille

    Le travail réalisé dans ce groupe, concernant un sujet sensible pour de nombreuses associations de riverains (notamment celles réunies dans le réseau Vivre Paris) a été, dans l'ensemble, constructif. Il a notamment permis aux différents participants de mieux se connaître. En particulier, les associations de riverains ont pu constaté que les organisations professionnelles avaient une réelle volonté d'arriver à une situation satisfaisante pour tous, même si des désaccords importants subsistent avec certaines d'entre elles, et qu'il était enrichissant et nécessaire de trouver des solutions en menant une démarche concertée.

    Ce travail a également été l'occasion de réaliser un diagnostic partagé par tous sur certaines difficultés rencontrées, et causes de nombreuses nuisances :

    - le problème des établissements ne faisant pas partie d'une organisation professionnelle qui sont à l'origine d'une part importante des nuisances et sur lesquels il est souvent très difficile d'agir

    - le problème des personnes qui s'alcoolisent à l'extérieur des établissements et qui créent beaucoup de nuisances

    - le problème des épiceries qui vendent de l'alcool la nuit malgré les interdictions.

     

    A l'issue de ce bilan, Frédéric Hocquard, conseiller de Paris délégué à la Maire de Paris chargé de la Nuit, a présenté les premières mesures que la Ville de Paris a prévu de mettre en oeuvre à partir de 2016. Ces mesures se rangent dans 3 axes définis sur la base des 37 propositions d'actions :

     

    Un axe PARTICIPATION

    La Ville souhaite tout d'abord la participation au Conseil de la Nuit d'un représentant des "usagers" de la nuit au sens large (usagers des établissements de nuit mais également usagers des services offerts la nuit ou travailleurs). Pour atteindre cet objectif, la Ville de Paris a prévu l'élection d'un représentant via une procédure dématérialisée (à l'instar des différentes actions de concertation mises en oeuvre par la Mairie : budget participatif, modification PLU, etc...). F. Hocquard a précisé que cette démarche est distincte de l'élection du "maire de la nuit", organisée par les organisations professionnelles. Cette proposition a été accueillie avec un peu de surprise par le réseau Vivre Paris car il considère que ce sujet n'a jamais été abordé dans les groupes de travail.

    Par ailleurs, la Ville de Paris a prévu de mettre en oeuvre une charte parisienne de la Vie nocturne applicable à l'ensemble du territoire parisien, dans l'esprit des chartes existantes dans d'autres villes françaises ou européennes.

     

    Un axe PREVENTION, MEDIATION, REGULATION

    La Ville de Paris prévoit de mettre en oeuvre les actions suivantes :

    • le développement de campagnes de sensibilisation contre l'alcoolisation massive (le "Binge Drinking"), avec la mobilisation d'associations spécialisées via le versement de subventions pour financer leurs actions;

    • La réalisation de campagnes de mesures acoustiques dans les quartiers identifiés comme problématiques, dont des mesures chez les particuliers. Pour F. Hocquard, la réalisation de telles campagnes permettra d'objectiver les nuisances subies ou ressenties. La Ville de Paris a ainsi prévu de retenir un prestataire spécialisé à l'issue d'une procédure de marché public;

    • Le développement systématique d'instances de concertation locales chargées notamment du suivi des chartes, à l'instar du dispositif mis en oeuvre dans le 18e avec "Silence On fête". Sur ce sujet, nous avons précisé l'importance de mettre en oeuvre des outils efficaces pour permettre un réel suivi des engagements pris. En effet, notre association a rappelé que la mise en oeuvre de la charte "Silence On fête" a effectivement permis d'améliorer la situation au niveau du carrefour Clignancourt - Ramey - Muller mais qu'en l'absence d'un suivi poussé par la mairie du 18e, de nombreux engagements ne sont déjà plus respectés, un peu plus de 6 mois après la signature de la charte;

    • la mise en oeuvre de "brigades vertes" pour lutter contre les incivilités au sens large. Une partie des missions de ces brigades vertes consisterait à intervenir au niveau des sites sensibles en terme de nuisances sonores. Cette mesure s'inscrit dans la volonté de la Maire de Paris de moderniser le statut de la Ville de Paris, avec notamment la récupération de certaines compétences d'ordre public assumées plus ou moins par la Préfecture de Police.

    paris,conseil-de-la-nuit,nuisances-nocturnes,nuisances-sonores,concertation,silence-on-fête

     

    Un axe PROMOTION ET DEVELOPPEMENT

    La Ville de Paris souhaite lancer les actions suivantes :

    . Renforcer la promotion de la vie nocturne parisienne via l'office de tourisme de la Ville. En particulier, une campagne promotionnelle est prévue au 1er semestre 2016 en partenariat avec AIR FRANCE, via la diffusion de films promotionnels dans les avions ;

    . La création d'une cartographie exhaustive des lieux d'activités nocturnes;

    . La création de nouveaux lieux de sorties dans le cadre de l'appel à projets pour redonner vie à 25 "pavillons" appartenant à la Ville de Paris, situés notamment dans les bois de Boulogne et Vincennes;

    . Le renforcement des informations relatives aux activités nocturnes sur le site "Que faire à Paris".

    La Ville de Paris souhaite également un renforcement de l'offre de transports la nuit, avec notamment un allongement d'une heure du métro a minima le week-end et le renforcement du maillage du Noctilien. Sur ce sujet, dans l'ensemble partagé par l'ensemble des candidats aux élections régionales, une étude est actuellement menée par le STIF afin d'en étudier la faisabilité.

     

    Ces 1ères mesures, qui dans l'ensemble se sont avérées décevantes pour les associations du réseau Vivre Paris (lire leur avis sur leur site), devraient être suivies d'autres actions qui seront débattues dans les prochaines séances du Conseil de la Nuit.

      

    NB : pour les personnes intéressées, vous pourrez retrouver tous les documents relatifs au Conseil de La Nuit ICI

     

  • Le 2 rue de Valenciennes refait parler de lui

    Un an presque jour pour jour après notre dernier article, nous revenons sur le destin d'un immeuble du 10e, le 2 rue de Valenciennes, que nous avons suivi depuis décembre 2012, d'abord lors de son occupation par des familles mal-logées aidées par le DAL, et jusqu'à son acquisition en novembre 2015 par la Ville de Paris. 

    Capture d’écran 2017-03-30 à 22.41.53.jpg

    En bref, l'immeuble a été squatté en décembre 2012, le propriétaire a voulu le faire évacuer sans succès en 2013, la Ville a négocié et finalement racheté le bien en novembre 2015 pour le transformer en logements sociaux et parallèlement a relogé les familles qui l'habitaient depuis trois ans environ. 

    La vente s'était réalisée à quelque 6,5 millions d'euros et on aurait pu en rester là, en attendant la désignation d'un architecte, la réhabilitation des lieux et l'attribution des logements, et tout était pour le mieux dans la meilleure des villes. Mais non. 

    Quand on est un immeuble à histoires, il faut assumer. Et donc faire parler de soi. L'ancien propriétaire, un promoteur espagnol certainement peu satisfait du prix obtenu lors des négociations pourtant longues et houleuses, s'en prend maintenant aux associations qui ont soutenu les familles de mal-logés. Il les traîne en justice. Au titre du préjudice, il réclame 2,7 millions d'euros devant le Tribunal d'instance de Paris. C'était le 6 mars dernier.

    Les deux associations incriminées sont Jeudi Noir et le Droit au Logement, le DAL, deux de leurs militants sont en première ligne. Les sommes réclamées peuvent plonger ces associations dans un gouffre financier inquiétant, dont elles pourraient ne pas se relever. Est-ce une façon d'en finir avec les soutiens des familles mal-logées, une façon de faire peur et de refroidir les envies futures de squat ? Surtout quand on sait que la loi DALO — la loi sur le droit au logement opposable — ne parvient pas à reloger rapidement les personnes menacées d'expulsion ou à la rue. 

    Le tribunal a mis son jugement en délibéré le 15 mai prochain. Nous serons attentifs à sa décision.

  • Conseils de quartier

    PN : il est préférable de ne pas trop parler du passé pour se concentrer sur le futur, alors rapidement, quels sont pour vous les choses qui ont bien fonctionné de 2001 à 2008 et celles qui nécessitent des modifications ?

    AB : j’étais un acteur au début, puisqu’en fait, dans le Conseil de quartier La Fayette Richer, là où j’habite, j’étais membre du collectif d’animation. Mais j’avoue avoir lâché assez vite pour deux raisons très simples : d’abord j’étais engagée dans des associations par ailleurs et j’ai dû faire un choix, et aussi parce que les sujets abordés ne m’intéressaient pas toujours. Je crois d’ailleurs qu’il y a une réflexion à mener sur les sujets.

    Mon sentiment est qu’actuellement le bilan des Conseils de quartier est positif dans la mesure où des habitants se sont mobilisés pour mener des projets. Ne serait-ce que faire la démarche, cela me semble important. La deuxième chose, lorsqu’il y avait des projets en lien avec des associations, des structures existantes, on se rend bien compte que le processus a pris et que les projets ont pu aboutir. En revanche, tout ce qui concerne les questions d’aménagement, les projets à plus long terme, l’investissement était beaucoup plus complexe à mettre en œuvre et là les articulations entre les Services, l’Administration et les habitants, le temps des uns et celui des autres n’étaient pas les mêmes et il faudra réfléchir à cela. Lorsque l’on parle de fêtes de quartier, il n’y a pas de souci mais dès qu’on arrive dans un schéma d’investissement, on est plus dans les mêmes temps et il y a un décalage, un déficit d’information des habitants, et du coup cela les démobilise. Il faut y réfléchir, maintenir le lien.

    Le troisième élément, c’est que les Conseils de quartier permettent aux habitants de s’exprimer sur tous les sujets, le temps de la parole est essentiel, l’élu doit y trouver sa place.

    PN : quel périmètre peuvent avoir les changements apportés à la Charte : le découpage géographique de notre arrondissement par exemple ou bien l’extension du domaine de compétences des Conseils, d’autres choses … ?

    AB : l’essentiel de la réflexion que nous allons porter à la connaissance des habitants concernant la révision de la charte porte sur la place de l’élu. L’objectif étant, puisque les Conseils de quartier sont un outil de Démocratie locale, de voir comment chacun va traiter sa part.

    Sur le périmètre géographique, cela ne peut être fait qu’avec une délibération du Conseil de Paris. On peut émettre le souhait de modifier le périmètre des Conseils mais il faut avoir une discussion plus approfondie en regardant les mouvements de flux des habitants.

    Quant à émettre un Vœu comme cela se fait dans d’autres arrondissements, il faut considérer la légitimité des Conseils, la représentativité des habitants. Lorsque l’on parle avec les personnes dans un Conseil de quartier, on est dans l’échange d’informations, éventuellement de la gestion de projets. Sur la notion de prise de décision, ce qu’on peut avoir c’est effectivement les habitants faisant remonter de l’information et souhaitant que des choses soient portées à l’ordre du jour du Conseil d’arrondissement. Mais cela ne représentera que les habitants présents. Par ailleurs, le fait qu’un élu entende les demandes et les porte lui en tant qu’élu parce qu’il estime que cela a un sens politique, cela peut se faire.

    PN :quelles obligations l’exécutif municipal s’impose t-il vis-à-vis des décisions des Conseils de quartier ?

    AB : nous avons une obligation de transparence pour les décisions que nous prenons en tant qu’élus par rapport aux décisions des collectifs d’animation. Autrement dit, si une décision est prise par un collectif d’animation concernant un projet, notre obligation est de dire cela est faisable ou cela ne l’est pas, de donner des réponses précises. Première obligation : être très transparent non seulement sur la faisabilité ou non d’un projet mais aussi sur son suivi. Il faut une traçabilité des projets.

    La seconde obligation que l’on a c’est un devoir d’information sur un périmètre, un territoire donné. S’engager à ce que, lorsque cela concerne les Conseils de quartier, ceux-ci soient bien informés.

    Donc si on est transparent, si on informe bien, si on se fixe une obligation de consultation sur certains sujets – gros aménagements par exemple – on devrait pouvoir faire des choses.

    PN : la concertation avec les Parisiens a été déclarée prioritaire par Bertrand Delanoë au cours de la campagne électorale. Il semble qu’il y ait des ratées en ce début de mandat – n’y revenons pas. Les Conseils de quartier sont des organes de concertation par excellence – certes, pas les seuls – alors, comment allez-vous concrètement organiser cette concertation ? A quel moment, à quel stade des projets allez vous insérer le processus de concertation avec les Parisiens ? En préambule je vous pose la question un peu brutalement : faites-vous la différence entre « information » et « concertation » ?

    AB : j’ajoute consultation ! Je fais la différence entre les trois. Information signifie qu’on informe, on explique ce qui va être fait pour des choses décidées. Consultation : on recherche un avis. Concertation, on essaie de faire ensemble, de se concerter, de se mettre d’accord.

    C’’est là la difficulté de faire vivre la Démocratie au niveau local. Si on est vraiment dans de la concertation, quid de la représentativité des gens qui participent, combien en faut il au minimum pour que cela ait un sens ? Il y a là à réfléchir aux outils de la Démocratie locale. Nous sommes en phase de construction sur le sujet. On pense à des commissions transversales pour certains sujets – voirie par exemple. Ces commissions seraient en dehors des Conseils de quartier, travaillant indépendamment, mais émanant des Conseils.

    PN : il y a un fort débat à propos de la légitimité des Conseils de quartier. L’argument de la légitimité a d’ailleurs été utilisé plusieurs fois par des élus et les Services de la Ville pour ne pas accepter les décisions de certains Conseils de quartier. Cette question peut paraître un peu théorique mais elle est essentielle car derrière la légitimité se cache la responsabilité des uns et des autres. Quel est votre avis sur la question et êtes vous prête à dire que quelque soit le mode de désignation et de fonctionnement des Conseils de quartier du 9e, leurs décisions seront légitimes ?

    AB : si sur un gros projet d’aménagement, il n’y a que 10 personnes qui s’impliquent, cela va être compliqué de dire aux habitants « voilà la décision » ! Alors qu’est ce qui est légitime qu’est ce qui ne l’est pas, cela dépend aussi des prérogatives du Conseil de quartier. Si le Conseil a un budget d’investissement et qu’il peut le faire, que le projet relève de ses compétences, on le fera.

    PN : les Conseils de quartier sont-ils pour vous des instances qui permettent aux élus de mieux remplir leur mandat en restant à l’écoute des électeurs, sont-ils des instances de surveillance des élus pour en corriger certaines actions, sont-ils des forces de proposition dans un partage plus équilibré des pouvoirs locaux ?

    AB : les termes sont choisis ! Je dirais que les 3 sont justes, je suis gênée par le mot « surveillance ».

    C’est à la fois pour l’élu la possibilité d’avoir un retour – il faut éviter le bilan systématique, ne pas se mettre en situation défensive – et d’étudier l’évolution de la sociologie du quartier. Sur l’aspect « surveillance », disons contrôle démocratique, il peut s’exercer là. Il y a aussi une force de propositions. Le Conseil de quartier peut aussi être le lieu de construction de liens. Pour moi, c’est essentiel que l’on arrive à construire du lien social. Ce que j’aimerais, c’est que dans les Conseils de quartier viennent des gens que l’on n’a pas l’habitude de voir.

    PN : enfin, pour vous, quelle est la place de l’élu dans le dispositif Conseil de quartier ?

    AB : le rôle des élus était important au début pour créer une dynamique. Après une expérience de 7 ans, on peut se dire que l’élu peut se retirer un petit peu. C’est l’idée que nous avons et que nous allons proposer le 18. On va voir comment les habitants vont percevoir cette proposition. Mais les situations ne sont pas les mêmes dans les Conseils de quartier. Il y aura toujours un élu mais leur situation pourrait être différente. Nous n’avons pas de principe figé sur la question.
     
    80e65f4d18e7e57eea8f3014060df2d7.png

    9bdf8d4e001a89e9bb9255e7ec2f328f.jpgAmina Bécheur devant son bureau lors de notre entretien le 13 juin.

     

    Dans la perspectivve de la réunion plénière des Conseils de quartier de notre arrondissement qui se tiendra mercredi 18 juin à 19h salle Rossini à la mairie, Amina Bécheur, Conseillère d'arrondissment, déléguée à la Démocratie locale, à la vie associative et à l'économie sociale et solidaire, nous a accordé une interview pour nous présenter cette réunion et nous expliquer dans quel état d'esprit elle l'aborde.

     

    Paris Neuvième (PN) : pourriez-nous nous rappeler les objectifs de la réunion du 18 juin prochain ?

    Amina Bécheur (AB) : le premier objectif de cette réunion est de reprendre contact avec les habitants de l’arrondissement. Les contacts ont été un peu distendus entre décembre 2007 et maintenant pour diverses raisons – les élections, le renouvellement de l’équipe municipale, etc. …- et donc l’objectif essentiel est cette reprise de contact avec un ordre du jour important, à commencer par le bilan annuel des activités des Conseils de quartier , bilan réalisé par les collectifs d’animation eux-mêmes. Un second objectif est de présenter le projet de l’équipe municipale en lien avec celui de l’Hôtel de Ville dans la mesure où l’adjoint au Maire de Paris en charge de la Démocratie locale, Hamou Bouakkaz, nous a déjà réunis pour nous indiquer ses priorités, et dans ce cadre, nous devons les articuler dans les arrondissements. Dernier point, la discussion sur la charte des Conseils de quartier dans la mesure où l’on doit tous les deux ans renouveler cette charte. Nous avons déjà engagé une première étape de discussion lors d’une réunion des collectifs d’animation et également entre élus.

    PN : dans quel état d’esprit abordez-vous cette réunion ?

    AB : pour moi c’est une première en tant que Conseillère d’arrondissement. C’est l’occasion pour les habitants de mieux me connaitre, de voir la manière dont je compte travailler avec eux. Mon état d’esprit est : aller à la rencontre des habitants, donner un peu de moi-même pour qu’ils comprennent comment j’envisage les choses.

    Ma manière de faire est en deux volets. D’abord communiquer, échanger, savoir mener les échanges, savoir écouter, apprendre des habitants. Ensuite dire quelles sont nos orientations. Nous avons conçu quelque chose, on y a réfléchi, mais nous sommes dans un processus. Quand bien même j’ai ma propre idée des choses, quand bien même j’ai un objectif collectif avec les autres élus, c’est dans l’interaction que cela pourra avancer. Donc, je viens avec des orientations – il faut avoir une ligne directrice – mais on peut très bien discuter ces orientations, on peut y réfléchir ensemble, et la Démocratie locale ne peut fonctionner que dans la mesure où les habitants s’approprient les projets et qu’il y a un échange constructif entre nous.

  • Salle de conso : faisons le point

    La salle d'injection supervisée rue Ambroise Paré a ouvert ses portes en octobre 2016. Parmi d'autres associations et collectifs de riverains, Action Barbès participe au Comité de voisinage mis en place pour le suivi de ce projet. Nous en faisons régulièrement des comptes-rendus sur ce blog.

    Après un démarrage relativement calme pendant les trois ou quatre premiers mois suivant son ouverture, la situation s'est dégradée depuis quelques semaines. Des scènes de shoot dans la rue ou dans les halls d'immeuble et les seringues usagées qui vont avec sont réapparues. Des scènes de deals avec parfois des bagarres entre dealers, quelquefois la nuit, ont fait monter la tension dans le quartier de plusieurs crans. Le mécontentement voire la colère des riverains sont réels et justifiés (voir l'article du Parisien du 5 avril). Dans ce contexte, l'espèce de bienveillance de certains habitants à propos de cette expérimentation s'est transformée en hostilité et on peut le comprendre.

    Si la situation est aujourd'hui sérieusement dégradée et sans nier la réalité des faits qui se sont déroulés ces dernières semaines, il faut aussi se garder de les amplifier. Action Barbès a choisi de soutenir ce projet pour les raisons qui vous ont été expliquées longuement à travers l'ensemble des articles publiés sur ce blog. Malgré la mauvaise situation actuelle, on ne peut pas nier l'utilité de cette expérimentation attestée par les chiffres fournis pas l'association Gaia qui gère la salle. Mais la position de notre association a toujours été claire sur un point : la mise en place de cette salle de consommation de drogues à moindre risque doit se faire dans de bonnes conditions pour les riverains puisqu'une des raisons pour lesquelles nous approuvons ce projet est l'idée qu'il peut apporter une amélioration dans le quartier.

    Plus que des explications et des statistiques qui sont fournies lors des Comités de voisinage soit par le ministère de la Santé, la mairie de Paris, la police ou Gaia, aussi intéressantes soient-elles, nous attendons des actes pour que l'activité de cette salle se fasse dans de bonnes conditions. Que le quartier retrouve son calme et sa sécurité car il y a bien d'autres problèmes comme les diverses ventes sauvettes autour de Barbès. Et il y a urgence à cela.

  • Déjeuner au bord de... la ”Promenade Urbaine”

    En attendant l'ouverture de la brasserie Barbès, nous avons testé le Terroirs des gourmets situé 1 rue Caillié à l'angle du boulevard de la Chapelle près du métro Stalingrad mais encore sur le territoire du 18e. Sa page Facebook en complément !

    restaurant, 18ème, épicerie fine

    Ouvert depuis octobre 2013, le lieu bien accueillant propose quelques tables côté restauration ...

    restaurant, 18ème, épicerie fine,

    ... et une épicerie fine avec des produits du terroir de qualité (pas forcément bio) et des vins de producteur.

    restaurant, 18ème, épicerie fine

    La mairie du 18e qui cherche à ouvrir des lieux différents en pieds d'immeubles notamment gérés par la Siemp (société d'économie mixte de Paris) a ouvert le local à candidatures : un jeune ingénieur en chimie a décidé de tenter un autre métier et a  investi l'endroit. Une installation facilitée par un loyer modéré et une belle opportunité pour se lancer même s'il lui a fallu suivre une formation en œnologie entre autres. D'après le gérant du lieu, ce commerce a reçu un très bon accueil et était attendu dans le quartier. Il y avait certes des questionnements en terme de sécurité mais finalement rien à signaler depuis l'ouverture. On y croise, le midi, une clientèle qui travaille dans le secteur et qui, le soir, se diversifie. La maison pratique aussi des soirées dégustation. L'équipe est plutôt optimiste. D'autant que cette ouverture arrive après celle du 38 Gourmet situé rue de Torcy ouvert il y a trois ans, déjà. Dans la foulée elle a été suivie, il y un mois par celle de Au Temps  gourmet au 22bis rue de l'Ourcq dans le 19e. Vous l'aurez compris, il s'agit d'une collaboration puisque que le concept est le même : restauration et épicerie fine avec des fournisseurs communs. Toutefois, les cartes sont  différentes.

    Nous avons fait quelques photos pour vous tenter. Malheureusement, le temps nous a manqué pour nous attabler !

    restaurant, 18ème, épicerie fine,

    Le 38 Gourmet rue de Torcy

    restaurant, 18ème, épicerie fine,

    Le lieu est plus petit et ne dispose que de quelques tables . Il est prudent de réserver.

    restaurant, 18ème, épicerie fine

    Au Temps Gourmet dans le 19e, juste de l'autre côté du canal de l'Ourcq

    restaurant, 19ème, épicerie fine

    Une quarantaine de couverts dans le coin restaurant

    restaurant, 19ème, épicerie fine

    Une partie de la grande épicerie