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Rechercher : street art

  • Le P'tit orchestre de la Goutte d'or

    Nous relayons ici une initiative culturelle à encourager. Il s'agit du "P'tit Orchestre de la Goutte d'Or",  "Made in Barbès", créé en septembre 2017 par l'Association "Laure Volpato Arts Au Diapason" en collaboration avec Fgo BARBARA. Cet orchestre a vu le jour en septembre 2017 dans la suite du projet "Enfant Musicien-Enfant Citoyen" et est ouvert aux écoliers et enfants du quartier de la Goutte d'or. Il se produira le samedi 20 janvier 2018 à 19h au centre Fgo BARBARA, 1 rue de Fleury, dans le 18e.

    L'entrée est libre mais il est recommandé de s'inscrire ici.

     

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  • Vélib' 2nde génération : un rêve ?

    Un rêve qui finira peut-être par se réaliser. Au bout de combien de mois ? Pour l'instant, nous attaquons le sixième mois de mise au point, puisque les promesses du calendrier prévisionnel étaient situées en début d'année... 2018.

    Enfin le nouveau prestataire de la ville, Smovengo, qui doit gérer, organiser, mettre à disposition des usagers… les Vélib’ de la deuxième génération accepte de rencontrer les associations de cyclistes parisiens, conjointement avec le syndicat Velib’ Métropole. Nous avons lu cette information — qui nous réjouit — dans la lettre hebdomadaire de Paris en Selle qui tombe régulièrement dans notre messagerie. 
     
    En attendant les bonnes nouvelles et les explications de la société en défaut... nous préférons vous laisser découvrir par-vous dans la presse tous les arguments des uns et des autres pour expliquer le fiasco et se dédouaner des responsabilités. Nous nous sommes concentrés sur un tour de quartier pour faire le point. A vrai dire, ce n'est pas brillant. 
     
    Dans le 10e : les stations les plus proches de notre cher carrefour sont rue Ambroise-Paré, rue Saint-Vincent-de-Paul, pour la proximité avec l'hôpital Lariboisière, rue de Dunkerque devant le restaurant Foresta/Pizzeria, côté gare du Nord, et rue de Dunkerque de l'autre côté du boulevard de Magenta, angle Rocroy.

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    Voulez-vous une anecdote vécue sur place ? Dimanche 10 juin, 17h, à la station ci-dessous, rue saint-Vincent-de-Paul il y a six vélib' dont trois inutilisables... Trois personnes se présentent qui veulent prendre un vélo. La première renonce, le vélo ne se décroche pas. Les deux autres, qui sont ensemble, réussissant à décrocher un vélo, mais un seul, renoncent aussi. 

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    Par pur hasard, nous pouvons comparer deux vues de la station située rue de Dunkerque près de la gare du Nord : la plus récente faite par nos soins, et une plus ancienne (sous le règne de JCDecaux !) en août 2017. La différence n'est pas flagrante, disons qu'elle est moins vide maintenant.

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    Traversons le boulevard de Magenta, toujours rue de Dunkerque. Cette station a toujours été problématique, rarement approvisionnée ou bien très fréquentée, les vélos y ont toujours été rares. Comme nous, de quelques clics, amusez-vous à remonter les archives photographiques de Google Street View. Le nombre maximum de vélos est 8 en mai 2008, sur toutes les photos prises ; mai 2012 aucun, juin 2014, 2 vélos, septembre 2014, 7 vélos, mai 2016, 2 vélos, août 2017, 2 vélos... et quand on sait que régulièrement certains sont défectueux! On ne peut pourtant pas accuser l'équipe de Google de choisir des jours ou des horaires particuliers. C'est totalement aléatoire, les vélib' ne sont pas sa priorité !

    Pour rester dans sa tradition, la station offrait le jour de passage de notre photographe glorieusement... un seul vélo. 

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    Dans le 9e : on retrouve encore la rue de Dunkerque, décidément très riche en stations, à défaut de l'être en vélib', cette fois en haut, près du boulevard de Rochechouart : vide !  

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    Puis une autre rue Gérando, non loin de l'arrêt du 85 : le matin à 10h deux vélos, le soir à 17h un seul vélo, à la même borne, peut-être parce qu'il n'était pas en état de rouler...

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    Dans le 18e :

    Sous le viaduc au carrefour Barbès-Rochechouart : supprimées les stations de Vélib'

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    Devant le Carrefour de la rue de Clignancourt... : nous n'avons pas tout compris, car cette photo parlait clairement, début avril 2018, d'une intervention pour le nouveau service Vélib' alors que nous avons constaté en lieu et place un stationnement automobile banal en épi. 

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    Photo Jean-Paul Devienne

    Dans la rue de la Goutte d'or, une station semble fonctionner, mais le paiement par carte est refusée, et de toute façon aucun vélo n'est disponible. 

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    Et rue Jean-François Lépine, même scénario avec un vélo hors d'usage ! 

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  • La bibliothèque Goutte d'or et DansMaRue

     
    Nous vous en avons parlé plusieurs fois, déjà, et il n’est pas inutile de recommencer aujourd’hui.

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    De quoi s’agit-il ? De l’application de la ville qui s’appelle DansMaRue. Vous connaissez bien sûr… c’est un application municipale que vous pouvez découvrir sur la plateforme de la ville (paris.fr). Elle est téléchargeable également par vos téléphones portables sous Androïd sur les plateformes de Google Play ou vos téléphones Apple sous OIS (Apple Store).  Les avis sont partagés sur son efficacité. Toutefois, même si seulement un quart des signalements sont traités de façon satisfaisante, c’est toujours 25% de cas ! Ce sont des dépôts sauvages qui sont ramassés, des affiches qui sont décollées, des dysfonctionnements réparés. Alors prenons patience et continuons à signaler.
     
    Pour autant, un cas nous interpelle quotidiennement, nous qui habitons dans ce quartier autour de Barbès, nous qui passons boulevard de la Chapelle, comme il interpelle aussi tous ceux qui passent en métro, sur le viaduc de la Ligne 2 … Où est-il ce "cas grave" ? vous demandez-vous. C’est la façade sud de la bibliothèque de la Goutte d’Or, juste à côté du Centre Barbara.
     

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    Bd de la Chapelle le 7 février 2018 @ElisabethCarteron

     
    Est-ce vraiment une image qui honore un équipement public de cette importance ? Est-ce un exemple à donner à tous ces enfants qui fréquentent la bibliothèque ? 
     
    Nous avons récemment contacté le personnel présent dans la bibliothèque. Ils connaissent bien l’état de la façade même si l’entrée principale est située dans la partie haute, rue de la Charbonnière, à l’angle de la rue Fleury. Ils nous ont affirmé que les services d’entretien avaient été contactés par leurs soins, que des nettoyages avaient déjà eu lieu, mais que les affiches revenaient. Peut-être. Sans doute. Et qu’en déduisons-nous ? Que cela ne vaut pas la peine de continuer à signaler ces affichages sauvages qui dégradent la façade, l’image des lieux, du quartier, etc… ? Qu’on se résigne à cet état des lieux ? Que rien n’y fait ? 
     
    "En même temps", nous soulignons que les noms, adresses et raisons sociales des afficheurs sont lisibles sur la plupart des affiches… Ils serait donc possible de demander des comptes, en clair de verbaliser les annonceurs. Qu’attend-on ? 
     
    Plusieurs interpellations ciblées nous viennent à l’esprit. Nous en appelons à la fois :
    - aux responsables de la bibliothèque : ne baissez pas les bras, continuez à demander des nettoyages réguliers et efficaces. Avec pugnacité.
    - aux élus de l’arrondissement chargés de la propreté et de la culture : exigez des services de la ville des résultats tout en marquant les priorités, notamment un entretien régulier des équipements municipaux. 
    - aux inspecteurs de la Direction de l’Urbanisme et aux agents de la Direction de la prévention, de la sécurité, et de la protection (DPSP) : verbalisez sans état d'âme les annonceurs indélicats, irrespectueux de l’espace public.
    - à la nouvelle brigade de lutte contre les incivilités : contribuez à faire respecter le bien public, contribuez à lui garder une image digne, exemplaire. La dégradation du bien public est une incivilité.
    - à Anne Hidalgo, maire de Paris : exigez un entretien régulier et correct des équipements municipaux où qu’ils se trouvent, avec les mêmes critères, y compris dans les quartiers  populaires, dits « politique de la Ville » !! Dès lors, les Parisiens accepteront de collaborer aux signalements des « anomalies » repérées dans l’espace public. Ce serait un signal fort. Un encouragement.
     
    Enfin une question, la  dernière, destinée à tous : pensez-vous que la moitié du quart de ces affiches pourrait rester en place sur un mur de la BnF pendant une journée ??? 

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    Bd de la chapelle le 11 novembre 2017 @LiseThely

     

    Ci-dessous un petit florilège de saisies d'écran extraites des archives de Google street view — sur plusieurs années — qui confirme que  ce pan de la bibliothèque est bien considéré par les annonceurs comme un panneau d'affichage purement et simplement. 

    Et encore plus de détails pour vos signalements grâce à ce lien https://www.paris.fr/dansmarue
     
     
     
     
  • Au 8 cité Pigalle

    Bernard Vassor a participé hier à la petite cérémonie en souvenir de Vincent Van Gogh. Voici son témoignage émouvant.

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    Hier, à 19h, au 8 cité Pigalle, il y avait beaucoup d’émotion pour la célébration de la mort de Vincent Van Gogh. Des habitants des immeubles du voisinage sont descendus de chez eux pour partager la passion qu’inspire l’artiste.
    Chacun est venu piquer dans le lierre tapissant la grille de l’immeuble du 6 et du 8, qui un glaïeul, qui un oeillet et des brassées de tournesols apportés par des habitants du 9° parmi lesquels on a pu reconnaître madame Dominique Desanti, l’historienne, grand écrivain, venu en voisine de la rue Clauzel apporter son soutien à cette initiative, et qui selon les locataires de la cité voudraient la voir renouveler chaque année. Beaucoup de japonais, admirateurs de Vincent, ont apporté de très gros tournesols, une conférencière, Madame Emiko-Moine Maeda, a souligné l’importance de l’influence de l’art du Japon sur tous les artistes de la fin du XIX° siècle, et la fascination qu’a exercé Van Gogh sur les habitants de son pays.
    Un grand acteur, revenu d’Avignon a lu la dernière lettre de Vincent datée du 29 juillet 1890  qui a saisi le public qui était au bord des larmes. Un adjoint au Maire a prononcé un bref discours pour souligner l'importance de tels évènements pour la vie du quartier.
    Etaient présents l’historienne d’Art Clotilde Roth-Meyer et André Roussard le spécialiste incontesté de la vie montmartroise, auteur et éditeur de nombreux ouvrages. Des comédiens se sont proposés d’organiser des lectures autour des artistes de  « la Nouvelle Athènes ».
    A suivre donc…

     

  • La Phonogalerie - Présentation

    Dans le quartier Trudaine, à deux pas de La Cigale, se trouve la Phonogalerie. C’est le temple de la musique enregistrée. Pas de nostalgie ici, ni de poussière, mais beaucoup de beauté. Les objets y sont en parfait état de conservation ou en cours de restauration, présentés dans un vaste espace de style art déco justifiant son appellation de galerie.

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    Qu’ils enregistrent les sons sur la fragile feuille d’étain d’Edison (1877), sur de la cire ou qu’ils fassent chanter le vinyle, ici sont rassemblés les plus beaux instruments de reproduction des sons. On y trouve de véritables pièces de musée : « tinfoil » primitif, phonographes à cylindres de cire de tous formats, gramophones à disques exhibant de magnifiques pavillons aux couleurs de cuivre ou irisés de laque. Bois précieux, bronzes, vernis au tampon, appareils à monnayeurs de la Belle Epoque, phonographes domestiques plus modernes, c’est beau à voir et c’est à vendre !
    medium_phongalerie_6.jpg
    On trouve également à la Phonogalerie une documentation de premier ordre : disques anciens et recherchés, cylindres rares ainsi que de nombreux témoignages à travers les affiches ou les autographes, de plusieurs vedettes des Grands Boulevards. Une borne Internet permet l’accès à une documentation numérisée plus vaste encore sur des sujets connexes à l’histoire de l’enregistrement sonore. Enfin, un atelier au sous-sol permet d’assurer sur devis la restauration de toute machine parlante retrouvée dans votre grenier.
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    C’est assurément de l’art, la visite vaut le détour, elle est gratuite et l’accueil est vraiment chaleureux..medium_phonogalerie_5.jpgPhonogalerie10 rue Lallier75009 ParisDe 14h à 19hTous les jours sauf Mercredi et Dimanche et sur rendez-vous01.45.26.45.80www.phonogalerie.com

  • Un musée différent : l'Echomusée - Cargo 21

    C'est un Espace culturel associatif que l'on découvre au 21 rue Cavé, au débouché du square Léon, un peu sur la droite. Un musée..., ce serait plutôt une galerie.

    Mené par son capitaine, Jean-Marc Bombeau, le Cargo21 fait la promotion des arts plastiques et a une forte sensibilité pour l'art africain. Sous l'appellation Echo-musée, l'association est un centre de ressources autour de la création artistique en rapport avec le quartier. L'écho renvoie les sons du quartier, pourrait-on dire.

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    Echo-musée - Cargo 21, ce sont des :

    • Expositions à thèmes
    • Les expositions personnelles de jeunes artistes
    • Organisation d'expositions collectives
    • Expositions hors murs
    • Concerts en relation aux expositions
    • Ateliers de créations d'artistes pour de l'événementiel
    • L'idée est de nous rencontrer à travers une réalisation artistique, collective ou événementielle.
    • association des artistes Cargo à des évènements du quartier

    Cargo 21 - Echo-musée - 01 42 23 56 56 - echomusee@yahoo.fr
    Ouvert du Mardi au Samedi de 14h30 à 19h
    Site internet : www.cargo21.org

    Ne tardez pas à vous y rendre !     Où :      21  Rue   Cavé - 75018 PARIS


  • Quelques explications - 2ème partie

    Après avoir parlé du patrimoine, considérons la question de la programmation culturelle.

     

     

    LA PROGRAMMATION

    « Le Louxor était un cinéma, il doit donc rester un cinéma ». Voilà l’argument avancé par la Ville de Paris, aidée en cela par ceux qui défendent son projet de cinéma Art & Essai. Notons d’abord que l’affirmation est un peu rapide : le Louxor était bien un cinéma à l’origine mais n’a pas été que cela. La mention Palais du Cinéma sur sa façade est trompeuse. Maurice Chevalier à ses débuts, Fats Domino, Gilbert Bécaud et bien d’autres s’y sont produits, sans parler du court intermède de la discothèque des années 80. Il n’y a donc pas de fatalité à ce que le Louxor reste un cinéma. La Mairie de Paris elle-même n’a-t-elle pas, pour quelques projets phares, changé la destination de certains équipements ? Le prestigieux projet du 104 rue d’Aubervilliers dans le 19ème ou celui de la Gaité Lyrique dans le 3ème arrondissement le démontrent.

    Mais en réalité, la vraie question est de savoir si le projet tel que proposé par la Ville est adapté à Paris en général et au quartier Barbès en particulier ? Autrement dit, la réalisation d’un cinéma de 3 salles avec une programmation Art & Essai correspond elle aux attentes des Parisiens et des habitants du quartier ?

     

     

    Le Syndicat des Cinémas Art et Essai a publié très récemment une intéressante enquête qui cerne le profil du public de ce type de salle. Le spectateur standard, si l’on peut s’exprimer ainsi, est une femme d’une cinquantaine d’années, issue d’un milieu dit « favorisé », qui fréquente les salles seule et habite dans les quartiers riches de Paris. Qui nous fera croire qu’il s’agit là du public que l’on trouve à Barbès ? Qui nous fera croire que ce spectateur type viendra à Barbès pour voir un film ? Les difficultés rencontrées par des salles comme La Pagode dans le 7ème ou Le Balzac dans le 8ème, deux arrondissements qui ne sont pas dans les plus défavorisés, attestent du contraire. Plus près de nous, l’excellent Max Linder sur les Grands Boulevards est contraint de partager sa programmation entre films commerciaux et cinéma Art et Essai pour assurer sa pérennité. Tous sont subventionnés par la Ville de Paris, ce qui n’est pas critiquable, bien au contraire, mais démontre leur fragilité dans un environnement pourtant plutôt favorable en ce qui les concerne.

    Par ailleurs, qui pense sérieusement que le public du quartier, et en particulier celui, nombreux, de la Goutte d’Or, viendra voir des films Art et Essai dans le Louxor rénové ? Si l’implantation d’une bibliothèque rue de la Goutte d’Or correspond bien aux attentes des habitants de ce quartier, il est facile d’imaginer que ce même public ne traversera pas le boulevard de La Chapelle pour voir un film Art et Essai. C’est d’un véritable pôle de vie et de culture dont le carrefour Barbès a besoin, pôle à la pérennité assurée et indépendant de subventions souvent aléatoires, pas uniquement d’un cinéma Art et Essai.

    C’est pourquoi il faut demander à la Mairie de Paris d’adapter son projet culturel, d’autant que le projet actuel entraîne la destruction de la salle. (Voir l’article patrimoine.)

    On a parlé de polyvalence et cela a été beaucoup raillé, notamment par ceux qui n’en comprennent pas le sens et le limitent au terme un peu péjoratif des salles dites « polyvalentes » de nos campagnes. Par polyvalence, il convient d'entendre diversification des activités (pas seulement du cinéma) et diversification de l’utilisation du lieu (notamment par le biais des associations du quartier par exemple). Il est juste de reconnaitre que la réunion du 28 novembre a ouvert une petite brèche dans le dispositif et que des promesses ont été faites pour être plus à l’écoute. Mais tant que le projet restera dans les limites contraignantes d’un cinéma, les marges de manœuvre concernant la programmation ne restent-elles pas très étroites ?

    Enfin, et là pour répondre à certaines critiques, il est opportun de dire qu'émettre des réserves sur ce qui vous est présenté ne signifie pas que l’on doive obligatoirement proposer quelque chose à la place

    oOo

    On l’aura compris, respect du patrimoine et programmation culturelle sont intimement liés. La programmation culturelle, résultat d’une réelle concertation avec les habitants et associations du quartier, influe sur l’utilisation du bâtiment. Tel qu’il est conçu aujourd’hui,  le projet et la méthode choisis par la Ville ne sont pas les bons. Pour respecter le patrimoine, il faut que la programmation s’adapte à l’existant. La Ville a choisi l’inverse. Pour faire du Louxor rénové un centre attractif, la Ville s’obstine à y maintenir du cinéma et uniquement du cinéma à quelques exceptions près. La Mairie de Paris fait fausse route.

    Enfin, et de façon à être très clair, notre combat pour, non seulement sauver le Louxor mais faire en sorte qu’il devienne un pôle culturel vivant, ne s’inscrit pas dans une opposition systématique à ce que fait la Ville ni même dans un positionnement anti-cinéma. C’est parce que le projet est inadapté au quartier d’abord, à la ville ensuite, qu'il faut se lever, forts que nous devons être des promesses d’écoute qui ont été réitérées il y a moins d’un an lors de la campagne électorale par l’actuel Maire de Paris.

  • Louxor : Un point d'étape sur notre pétition

    Voilà plusieurs semaines que nous avons lancé notre pétiton et voici quelques informations sur le sujet.

    Il y aimage001.jpg deux façons de signer notre pétition :

    1/ en ligne sur iPetitions;

    2/ en retournant la fiche d'enregistrement directement à notre adresse courriel : lelouxor@orange.fr

    A ce jour nous avons enregistré 405 signatures en ligne et 79 signatures par courriel soit un total de 484 signatures.

    Il convient de noter que cette liste est composée de nombreux architectes, professeurs, maîtres de conférences, maîtres assistants en architecture, des membres du CNRS, de l'École des Chartes, d'Universités, etc. .... Elle inclut aussi de hautes personnalités en Égyptologie, des spécialistes du patrimoine, de nombreux conservateurs et non des moindres, d'un professeur au Collège de France, de deux membres de l'Académie Française, de producteurs de cinéma, etc .... N'oublions pas de mentionner deux associations importantes à Paris concernant le patrimoine : SOS  Paris et Paris Historique.

    Nous publions la liste de 21 personnalités du monde de la Culture qui nous soutiennent.

     

    1. Sylvie AUBENAS- Conserv. Général Estampes et Photographies BNF
    2. Françoise BERCE - Inspecteur Général du Patrimoine
    3. Marc BASCOU - Conservateur Général Musée du Louvre
    4. Jean CLAIR - de l'Académie Française
    5. Simone DOUEK - Journaliste France Culture
    6. Jean Yves EMPEREUR - Directeur du centre d'Etudes Alexandrines
    7. Jean GUILLAUME - Professeur Emérite Paris IV
    8. Pierre HOUSIEAUX - Président de Paris Historique
    9. Richard KLEIN - Professeur de l'hist. de l'architecture ENSA Lille
    10. Sylvain LAVEISSIERE - Conservateur Général du Patrimoine - Louvre
    11. François LOYER - Directeur de Recherche au CNRS - Sorbonne
    12. Claude MIGNOT - Professeur Histoire de l'Art - Sorbonne
    13. Dominique MULLIEZ - Directeur Ecole Française d'Athène
    14. Olivier POISSON - Conservateur Général Patrimoine
    15. Roland RECHT - Professeur au Collège de France
    16. Pierre ROSENBERG - de l'Académie Française
    17. Marc SMITH - Professeur Ecole des Chartes
    18. Charlotte UZU - Productrice de films
    19. Véronique WIESINGER - Conser. en Chef du Patrimoine Dir. de la fondation Giacometti
    20. Jan WYERS - Secrétaire Général de SOS Paris
    21. Jean Claude YON - Maître de conférences Université Versailles

     

     

    Nous avons besoin de vous. L'accueil de notre action et de notre pétition par d'éminentes personalités, qu'elles soient spécialistes du patrimoine, historiens, historiens de l'art, architectes, spécialistes en art déco, producteurs de cinéma mais aussi de tous ceux, moins connus, qui veulent que vive mais soit préservée notre mémoire, nous encourage. Le combat continue, nous comptons sur vous

    SIGNEZ ET FAITES SIGNER LA PETITON

    REJOIGNEZ NOTRE GROUPE SAUVONS LE LOUXOR SUR FACEBOOK

  • L'église Saint-Bernard protégée par sa récente inscription à l'inventaire des monuments historiques

    Voici une brève lue dans Le Parisien du 15 décembre dernier par un de nos lecteurs que nous remercions de l'avoir fait suivre. Il pense que ce classement permettra un suivi plus précis des permis de construire délivrés à proximité. Souhaitons qu'il en soit ainsi.

     

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    " XVIIIe. L’église Saint-Bernard de la Chapelle — dont la porte avait été fracturée à coups de hache à l’aube du 23 août 1996 par des CRS venus évacuer les 300 sans-papiers réfugiés à l’intérieur depuis deux mois — vient d’être inscrite à l’Inventaire des monuments historiques par le préfet de la région Ile-de-, Daniel Canepa, dans un arrêté du 26 novembre.

    P1050529.jpgIl considère que cette église, située à la Goutte-d’Or, au 6 bis, rue Saint-Luc, « présente, du point de vue de l’histoire et de l’art, un intérêt suffisant pour en rendre désirable la préservation en raison de ses qualités architecturales et stylistiques ». La protection de ce lieu de culte, œuvre de l’architecte Auguste-Joseph Magne et dont la première pierre fut posée le 10 août 1858, inclut « la grille de pourtour et les emmarchements du parvis. "

    Une église de facture classique, néo gothique pour le moins, datant du milieu du 19e siècle avait-elle tous les prérequis pour figurer à l'ISMH ? Pourquoi pas. Consulté sur cette question, Didier Rykner fondateur de la Tribune de l'Art nous a écrit "qu'un bâtiment n'a pas besoin d'être en état critique pour être classé ou inscrit". En effet, il est même préférable de ne pas attendre le travail destructeur du temps. "La seule condition est que le bâtiment présente un intérêt du point de vue de l'art et de l'histoire. Il est évident que c'est le cas de l'église Saint-Bernard, donc son inscription est un minimum." M. Rykner souligne encore qu'il s'agit bien d'une inscription et non d'un classement. 

    A l'automne, nous avions noté que les abords de l'église bénéficiait d'aménagements de voirie, rue Saint-Luc notamment. Bonne prémonition !

    ^)^

    Au-delà du patrimoine, cette église a son histoire, une histoire plus récente et moins esthétique. Elle date de l'été 1996 quand les forces de l'ordre ont donné l'assaut pour déloger des dizaines de familles africaines sans papiers qui s'y étaient réfugiées avec parmi elles, une dizaine de grévistes de la faim. L'INA conserve la mémoire de cette histoire récente : 

    (17 mai 1995 - 2 juin 1997 : Gouvernement Alain Juppé )

  • Restauration ou réparation de l'escalier de la rue d'Alsace

    Le bel escalier de la rue d'Alsace, qui a été couvert d'un coffrage en bois dans sa partie

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    centrale pendant plus d'un an suite aux déprédations de la part de certains usagers, va être remis en état par la Ville de Paris, direction de la voirie et des déplacements, section Seine et ouvrages d'art.

    paris,10e,escalier-rue-d-alsace,gare-de-l-est,rénovationAlors que les travaux sont en cours depuis une semaine environ, le chantier est censé s'achever le 31 juillet 2012. Considérant la courte durée des travaux, on ne peut pas s'attendre à une restauration complète de cet ouvrage d'art remarquable, mais plutôt à une "réparation" des balustres démolies par des usagers indélicats et par les aléas dus aux intempéries.

    En effet, le froid a du faire éclater la pierre en certains endroits, car cet ouvrage, dont la paris,10e,escalier-rue-d-alsace,gare-de-l-est,rénovationconstruction remonte au second empire, n'a pas été suffisamment entretenu au cours de ses 150 ans d'existence.

    L'affiche annonçant les travaux aux riverains évoque d'ailleurs les interventions suivantes: nettoyage des parements, réfection des joints, remplacement de balustres. Mais elle n'en précise pas l'étendue: s'agit-il d'intervenir sur tout l'escalier ou seulement sur sa partie centrale? Le panneau de la Ville souligne la présence d’un ouvrage d’art mais, ce qui nous inquiète un peu, il annonce aussi que les travaux assurent son entretien. Or, il semble que son état demande plus qu’un entretien. Au cours du dernier conseil de quartier Lariboisière Saint-Vincent-de-Paul, Elise Fajgeles, élue du 10e chargeé de l’espace public, avait parlé de microgommage : il s’agit là d’un nettoyage par la projection d'une poudre adaptée à la surface à nettoyer. Il est plus doux que le sablage, mais plus dur que le ponçage. Elle avait également évoqué la mise en sécurité de l’ouvrage.

    paris,10e,escalier-rue-d-alsace,gare-de-l-est,rénovationCela dit, les balustres, certes dégradées, ont été endommagées avec brutalité, ce qui est très probablement le fait d'actes malveillants. Du jour au lendemain, on a pu constater des démolitions partielles à l'intérieur des deux volées en fer à cheval. Certains de nos adhérents habitent la copropriété située en haut de l'escalier (25 rue d'Alsace), actuellement en ravalement, et nous pouvons, grâce à leurs observations, témoigner de l'évolution quasi-quotidienne de l'escalier!

    Hélas, la situation est inquiétante : la fréquentation nocturne des lieux y est aussi pour quelque chose. Les dégradations sous forme de tags et de bris de bouteilles en verre abîment, malgré les nettoyages réguliers (mais pas quotidiens), la pierre calcaire.

    Affaire à suivre...paris,10e,escalier-rue-d-alsace,gare-de-l-est,rénovation

     

     

  • Du bon usage de la carte européenne de stationnement

    carte-de-stationnement-pour-personnes-handicapees_article_paysage.jpg

     
    Des règles à connaître, tant pour les personnes en situation de handicap que pour les autres...
     
    Depuis le 1er janvier 2011 et le remplacement définitif des macarons GIC-GIG, la carte européenne de stationnement permet d'utiliser gratuitement dans les parcs de stationnement automobile et sur la voie publique les places réservées ou spécialement aménagées, sur le territoire français et dans l'ensemble des pays membres de l'Union Européenne.

    A noter que les personnes handicapées peuvent se garer gratuitement sur toutes les places de stationnement payant ordinaires, en apposant visiblement la carte européennes contre le pare-brise du véhicule.

    Pour qui ?

    Toute personne titulaire d'une carte d'invalidité dont le handicap réduit d'une manière importante la capacité de déplacement, peut en bénéficier ainsi que toute personne atteinte d'un handicap dont les déplacements nécessitent l'accompagnement d'une tierce personne.

    Comment ?

    
Cet insigne doit être apposé sur le pare-brise avant du véhicule, de manière à être vu aisément par les agents habilités à constater les infractions à la réglementation de la circulation et du stationnement.

    Quelles sanctions ?

    Face à certains comportements abusifs, des mesures peuvent être prises en cas de contrôle. Ainsi : 

    - stationner son véhicule sur un emplacement réservé aux personnes handicapées sans apposer l’original de cette carte est considéré comme gênant et constitue une contravention de la 4e classe (art. R 417-11 du Code de la route). 


    Amende : forfaitaire exigible dans les 45 jours est de 135 €, majorée à 375 € passé ce délai. En cas de condamnation par la juridiction de proximité, le maximum de la peine est de 750 €.
De plus, le véhicule peut faire l’objet d’un enlèvement et d’une mise en fourrière : il en coûtera 126 € pour les frais d’enlèvement et 10 € par jour de garde.

    images?q=tbn:ANd9GcTV_fPCZS4oYSwcSfVafr4f4ozhbwYrWJ2bu7DfL9e_TxwDhOHr- l’usage indû de cette carte constitue une contravention de 5e classe.


    Amende : 1 500 €, doublée en cas de récidive. (art. R 241-21 du Code de l’action sociale et des familles).

    - la falsification ou contrefaçon d’une carte européenne de stationnement pour personnes handicapées est un délit.

    Amende : 5 ans d’emprisonnement et de 75 000 € (art. 441-2 du Code pénal).
L’usage d’une carte de stationnement falsifiée ou contrefaite est puni des mêmes peines.

    Plus d’informations sur le site Internet de la préfecture de police

  • Quel est le projet proposé par la Mairie de Paris ?

    La Mairie de Paris a officialisé son choix de projet culturel pour ce qu'elle appelle "la requalification" du cinéma Le Louxor : réalisation de 3 salles de cinéma Art & Essai de taille différente (une grande, une moyenne, une petite) dont une sera consacrée aux cultures du Sud. Il semble qu'un coin librairie accompagné d'un bar soit également au programme mais la Mairie n'est pas très explicite sur le sujet.

    Le coût de l'opération est de 29 millions d'€ TTC - Le Louxor lui même a été acquis pour la somme de 1,3 million d'€.

    Le planning de réalisation est encore assez flou : début des travaux 2010 pour une ouverture en 2013 ? A confirmer.

    Sources

    Sur le site de la Ville de Paris (communiqué de presse) :

    Acquisition de l'ancien cinéma Le Louxor

    Un architecte pour Le Louxor

     

    Délibération :

    Direction du Patrimoine et de l'Architecture 2008-37 et débat 1 & débat 2

    Ensemble des documents sur le site paris.fr