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Rechercher : coopérative

  • Pour que la récup' crée vraiment des emplois

    Il y a une semaine, nous avons braqué notre modeste projecteur sur les nouveaux conteneurs du Relais, entreprise coopérative qui collecte et valorise les vieux vêtements. A l'occasion de la recherche d'informations à son sujet, nous avions visionné une vidéo bien faite, courte et claire, sans pouvoir vous la montrer ici. Nous l'avons retrouvée. Le fondateur de la coop', Pierre Duponchel, et son entreprise ont obtenu en 2009 le prix de l'entrepreneur social de l'année*. Écoutez le, à l'heure où en France, les emplois deviennent tellement rares, sa vision de l'entreprise sociale redonne du courage.


    Ce prix existe depuis 2009, il est décerné annuellement par le BCG (The Boston Consulting Group, cabinet d'expertises et de stratégies d'entreprise) et la Fondation Schwab (qui est aussi le fondateur du Forum économique mondial de Davos...) On peut lire sur le site que "L'objectif du Prix de l'Entrepreneur Social de l'Année est de faire connaître la démarche d'entrepreneurs solidaires et engagés qui apportent des solutions aux défis actuels de la société à travers des projets innovants et rentables". Bon. Ne gâchons pas notre satisfaction  de voir que des emplois durables peuvent naître de la récupération d'objets usés par des comportements grognons à l'égard de certains.

  • Le Conseil des Sages

    Le Conseil des Sages du 9ème arrondissement a vu le jour en octobre 2005. Il est un organisme relevant de la volonté de l’actuelle majorité municipale parisienne de développer la Démocratie participative comme le sont les Conseils de quartier ou les Conseils de la Jeunesse, par exemple.

    Pour la création de ce Conseil des Sages, des demandes de participation ont été envoyées à l’automne 2005 par la Mairie du 9ème à toutes les personnes de plus de 60 ans résidant dans notre arrondissement. 200 y ont répondu favorablement et 15 d’entre elles ont été tirées au sort pour constituer le Conseil. Celui-ci se réunit une fois par trimestre en session plénière sous l’égide d’un élu référant, en l’occurrence Jean-Bernard Peyronel, adjoint au Maire chargé des Solidarités.

     

    Dès son installation, le Conseil des Sages a créé 3 Commissions.

    La première pour mettre au point son règlement intérieur, traitant du fonctionnement du Conseil, de son renouvellement, des comptes-rendus, etc. … Ce règlement intérieur étant aujourd’hui validé, cette Commission a été dissoute.

    La seconde avait pour objet unique l’étude du Plan de Déplacements de Paris. Elle a travaillé aux propositions à faire dans le cadre de l’élaboration de ce plan et a elle aussi été dissoute une fois les propositions faites.

    La troisième a une activité plus pérenne. Elle traite des sujets liés à l’intégration et à la mémoire. Composée de 6 membres aux profils très différents, elle se réunit une fois par mois.

    Deux grands sujets ont animé ses travaux ces derniers mois, l’un réalisé, l’autre en cours de préparation.

    Le premier sujet fut de préparer avec le Conseil de la Jeunesse la petite vidéo « A tort ou à raison » que nous vous avons présentée la semaine dernière. Les « sages » ont participé activement aux réunions du Conseil de la Jeunesse et deux personnes, deux Dames, ont même joué dans le film. De cette coopération, des contacts engendrés lors des réunions, un autre projet, ou plus exactement une idée de projet a émergé traitant des racines, des origines. On est là au cœur de l’objet de cette commission.

    Le second projet n’est pas mois intéressant. Il s’agit de mieux faire connaître l’histoire de notre arrondissement aux élèves des classes élémentaires des écoles du 9ème. Cela se fait en étroite coordination avec l’Inspection académique et des contacts avec 3 écoles du 9ème (Buffault, Turgot et Victoire) ont été pris pour organiser des visites, par exemple les locaux historiques de la Société Générale, le Passage Verdeau ou bien raconter l’histoire de l’Hôtel des Ventes Drouot. Les enfants seront en charge d’une recherche documentaire, ces visites, en l’état actuel du dossier, sont prévues pour le premier trimestre 2007.

     

    Cette description un peu idyllique des choses ne doit pas masquer la réalité du fonctionnement du Conseil des Sages. Tout comme les Conseils de quartier, c’est un nombre assez limité de personnes motivées qui l’animent. Les projets avancent lentement. Point de critique dans cette constatation, juste une interrogation sur la réalité de cette Démocratie participative.
  • Barbès, quartier pilote!

    - Pilote ? En quoi ?

    - En matière de propreté. Ce n’est pas une  blague, c’est l’adjoint au maire de Paris qui le dit !

    En effet, après le rassemblement organisé par l’association ACTION BARBES, le samedi 17 mai, à l’angle des boulevards de Magenta et de la Chapelle, François Dagnaud, adjoint de Bertrand Delanoë, en charge de la Propreté de Paris, a pris sa plume et a écrit aux habitants.

    Action Barbès loin de l’oublier malgré sa récente nomination à ce poste, l’avait invité à faire le déplacement et à observer de visu l’état de l’endroit. C’est ce qu’on fait les maires des 9e et 10e arrondissements et Laurent Chabas, 1er adjoint du 9e, qui a, sur le sujet, des idées tranchées qu’il expose dans une vidéo tournée sur place.

    François Dagnaud n’est pas venu mais il a écrit le 26 mai. Il reconnaît que « la situation actuelle n’est ni partout ni toujours satisfaisante », et « qu’il reste des progrès à réaliser ».

    Il approuve la démarche de l'association qui tend « à sensibiliser sur la préservation du patrimoine commun que constitue l’espace public ». Cette convergence des points de vue pourra-t-elle déboucher sur la large campagne de communication sur l’hygiène et le civisme, que nous préconisons ?

    Ce que nous savions déjà est confirmé par l’adjoint au maire, à savoir que nous aurons bientôt une nouvelle génération de sanisettes. Le nombre en sera accru et la localisation révisée. Nous souhaitons que cette révision se fasse en accord avec les demandes des habitants qui possèdent sur ce point une expertise non négligeable.

    Un point du courrier nous réjouit particulièrement : la collaboration active de la RATP est souhaitée, voire exigée. L'assocaition s'est usée à la réclamer en vain. François Dagnaud semble appuyer notre vision : le traitement des abords de la station ne se fera pas sans une étroite coopération entre la Ville et la RATP !

    Le maire adjoint conclut en invitant notre association à participer à un travail commun entre les différents acteurs locaux, les services de la ville, les commissariats et la RATP, n’hésitant pas à envisager de mener à Barbès des opérations locales renforcées et coordonnées, en vue d’en faire, pourquoi pas, un lieu pilote dans ce type d’expérience.

    Plus localement, lors du Conseil d’arrondissement du 19 mai dernier, Laurent Chabas a précisé qu'un nouveau contrat d'objectifs était en cours d'élaboration. En est-t-il de même dans les autres arrondissements ? Ne serait-ce pas l'occasion d'associer habitants, conseils de quartier et associations à la réflexion, surtout si on réfléchit à une "décentralisation", comme le relatait Le Parisien le 9 mai ?

    Dans le cadre d'une décentralisation, un projet pourrait voir le jour : nommer une personne dans chaque arrondissement qui serait chargée de coordonner le nettoyage. Qu'en est-il ?


    Pilote, pilote ? Oui, bien sûr, mais propre, surtout !

     

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    Quand le ciel lave à haute pression...

  • ZSP cinq ans déjà entre espoirs et désespoir…

    Aujourd’hui nous vous proposons la lecture d’un message que nous avons adressé à l'un de nos interlocuteurs de la police qui a sollicité notre coopération pour être au plus près du vécu des habitants, et adapter les interventions aux besoins du quartier. Pas de dénonciation, mais des faits, des dysfonctionnements, des occupations de l'espace public qui ont tendance à poser problème.

    Le dernier paragraphe peut piquer votre curiosité : Nous avons appris que le secteur Château-Rouge a été déclaré zone prioritaire par le ministre de l'intérieur. En effet, Château Rouge et la Goutte d'or ont été parmi les tout premiers quartiers à bénéficier de ce dispositif. Alors ? la rédaction a perdu la mémoire ? à voir....

    Bonjour,

    Lors de notre dernière rencontre, vous nous aviez demandé de vous faire part de nos observations sur le terrain dans le secteur de la placette Charbonnière. Nous avons constaté que le vendeur de livres et objets divers s'est de nouveau installé et cela largement, ignorant complètement la présence des forces de police, en estafettes garées le long de la placette. 

    En revanche, le marché "aux voleurs", que nous avions remarqué sur cette même placette depuis des mois,  tient compte de la présence policière. Mais il s'est déplacé de quelques dizaines de mètres dans la rue Charbonnière. Les échanges et les ventes (beaucoup de vêtements neufs sous cellophane, jeans, chemisettes, et autres objets) se déroulent parmi les voitures stationnées, ou au beau milieu de la rue. Les vendeurs s'éparpillent dès que des policiers tentent quelques pas en leur direction. Puis ils continuent "leurs affaires".... 

    Hier, jour de marché, les vendeurs précaires (étals au sol, marchandises hétéroclites) se sont installés rue Guy Patin le long de l'hôpital vers 16h et se sont ensuite déplacés sous le viaduc, après le passage du service de la Propreté de Paris. Ils sont beaucoup plus nombreux qu'auparavant, ce qui n'est guère étonnant.

    Nous avons bien noté la présence des voitures de police mais elles ne semblent pas déranger les différents marchés, sauf celui des cigarettes devant les escaliers du métro, à l'heure de notre passage. 

    Nous avons appris que le secteur Château-Rouge a été déclaré zone prioritaire par le ministre de l'intérieur. Avez-vous déjà maintenant des informations sur ce que cela pourrait modifier dans le quartier Barbès?

    Bien cordialement

    .... Pas du tout. Tout va bien. Regardez seulement ceci (les références du mail):

    Objet: Action Barbès: Observations de terrain 

    Date: 30 août 2012 11:32:41 UTC+2

    Oui. Vous avez bien lu : 30 aout 2012. 

    No comment. 

     

    Ou plutôt, si. Vous avez l'espace commentaire en bas de l'article si vous voulez vous exprimez. 

     

  • Le Relais installe de nouveaux conteneurs à vêtements dans le quartier

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    Les conteneurs à vêtements se sont multipliés dans le quartier à la rentrée, alors que jusque là, dans un périmètre assez proche, nous ne connaissions que celui installé au carrefour des rues de Maubeuge et Condorcet, devant les très beaux locaux de Gaz de France. Nous lui avions consacré un article il y a déjà bien longtemps (voir ici).

    paris,collecte,vêtements,le-relaisBarbès est connu pour ses fringues pas chères chez Guerrisol, dont un nouveau point de vente s'est ouvert place du Delta, à l'angle du boulevard de Rochechouart et de la rue Gerando il y a quelques mois.

    Celui-ci fait face à celui-là... oui, puisque Guerrisol occupe depuis longtemps l'ancien cinéma le Delta, dans l'arrondi de la place en rotonde, entre la pharmacie et la parfumerie Marionnaud. 

    Le Relais n'a pas hésité à placer son conteneur à proximité, tout au bout du trottoir, en haut de la rue de Rochechouart. L'espace est copieusement occupé de motos et de scooters, qui ne trouvent pas de place dans les aires de stationnement qui leur sont réservés. Il arrive parfois que ces engins paris,collecte,vêtements,le-relaisforment un arc de cercle ininterrompu tout au long de la bordure du trottoir.

    Revenons aux conteneurs gris du Relais : nous en avons repéré trois nouveaux dans notre secteur, celui de la place du Delta, un situé avenue Trudaine, devant les locaux d'EDF, et un dernier en haut de la rue des Martyrs près du magasin Carrefour. 

    La carte en ligne sur le site de l'association nous a révélé également un conteneur près de l'église Saint-Bernard dans le 18e. 

    paris,collecte,vêtements,le-relaisL'entreprise coopérative Le Relais, contrairement à Guerrisol, entreprise privée traditionnelle, vise davantage la création d'emplois durables pour des personnes précarisées et en insertion que la simple rentabilité de l'opération. Une visite sur leur site, très complet, très illustré, effacera peut-être les suspicions qui entourent souvent les collectes d'objets usagés. Qu'en font-ils ? Les revendent-ils ? Qui en profite vraiment ? Rien n'est jamais parfait, mais cet hiver, les mites ne dégusteront pas votre vieux manteau si, dès maintenant, vous le déposez dans le conteneur près de chez vous. 

    C'est eux qui le disent : 

    "Choisir le Relais, ce n’est pas seulement choisir un opérateur de collecte. C’est aussi soutenir une entreprise pas comme les autres, engagée dans la lutte contre l’exclusion par la création d’emplois durables pour des personnes en difficulté. En près de 30 ans, le Relais a créé plus de 1 800 emplois. Il travaille par ailleurs en étroite collaboration avec les associations locales, qui œuvrent comme lui dans le champ de l’économie sociale et solidaire.

     

     

     

     

  • Attribution probable et contestée d’un local angle Myrha/Affre

    La mairie du 18e dispose d’une commission baptisée « Pieds d’immeubles ». Elle se réunit régulièrement et délibère sur les attributions des locaux vacants, ou à livrer dans les mois à venir dans l’arrondissement, par un bailleur social. (Faut-il préciser que la Ville n'a aucune influence sur le type de commerce que peut accepter une copropriété ou un bailleur privé ? Liberté du commerce oblige... )

    Nous recevons tout aussi régulièrement le compte rendu des délibérations et des débats au sein de cette instance. La dernière réunion a eu lieu le 26 juin et a examiné la liste des locaux actuellement vides et ceux qui seront livrés prochainement.

    A propos, qui siège dans cette commission ? D'après nos sources, on y retrouve les représentants de

    • la Mairie du 18e
    • des services de la Ville de Paris (DDCT, DDEEES, DU)
    • l’ensemble des bailleurs sociaux
    • la Chambre du Commerce et de l’Industrie de Paris
    • la Chambre des Métiers et de l’Artisanat
    • des conseils de quartier
    • des associations de commerçants

    En plus des activités de cette commission, la Goutte d'Or bénéficie d'un cadre structuré en faveur de la revitalisation du commerce depuis janvier 2016 (présentation en présence de Olivia Polski à la mairie du 18e).

    Le quartier de la Goutte d'Or bénéficie donc depuis l'an passé d'un regard bienveillant des autorités municipales en vue de favoriser le commerce et la diversité commerciale. On parle ici du Contrat de revitalisation artisanale et commerciale. Les objectifs affichés sont nombreux et les enjeux de taille : comment développer des animations commerciales et requalifier les façades des locaux commerciaux, sans une mobilisation intense des commerçants eux-mêmes, des bailleurs et du nouveau programme de renouvellement urbain (NPNRU)? Il faut pour cela aussi poursuivre l'implantation de commerces de proximité adaptés aux besoins des habitants et ouverts à tous. Là, une concertation bien menée et authentique peut aider. A son niveau, la commission Pieds d'immeubles contribue normalement à cette approche, en recensant les locaux vides et en préconisant les attributions. 
     
    Toutefois, une préconisation que semble appuyer la commission Pieds d'immeubles ne nous paraît pas judicieuse et surtout en décalage avec les objectifs du contrat de revitalisation du quartier. En effet, à l'angle des rues Myrha et Affre surgira bientôt un immeuble de l'architecte Louis Téqui commandé par Batigère, un bailleur social déjà bien implanté dans ces rues (Myrha 16-18, 40 et 55) qui a obtenu en 2012 le marché de construction d'une quinzaine de logements. La livraison a été un peu retardée mais les travaux avancent, et l'on devrait en voir la fin en 2018. Nous avons lu à plusieurs reprises que le local commercial dont disposera cet immeuble pourrait être attribué à l'Association des Professionnels de la Mode et du Design de la Goutte d'Or. 

    Qui sont-ils ?

    L’association « les Gouttes d’Or de la Mode et du Design » a pour vocation de favoriser le développement économique des filières textile – mode – design dans le quartier de la Goutte d’Or ; elle regroupe aujourd’hui 27 professionnels.

    Ce réseau d’entrepreneurs met l’accent sur la coopération entre les acteurs locaux (PME, entrepreneurs individuels, collectivités locales et associations...) au service du développement économique de la Goutte d’Or (une coopérative d’artisans créée en 2014 « la Fabrique », l’événement «LUX »...).

    Pour l'instant, nous savons que rien n'est décidé et l'on nous répondra que le quartier est déjà marqué par la présence des créateurs de mode, aussi l'implantation de leur représentant n'est pas insensée. Sans doute, mais pourquoi au coin des rues Affre et Myrha, quand les créateurs et leurs locaux sont concentrés rue des Gardes ? N'y-a-t-il pas plus près ? Si la demande de visibilité de cette association est bien légitime, en revanche, son implantation à cet endroit nous laisse dubitatifs.
     
    Il nous semble que ce local à l'angle des rues Affre et Myrha est idéalement situé pour accueillir une activité commerciale et répondrait parfaitement aux attentes et aux besoins des habitants. C'est également l'avis de bon nombre de commerçants riverains qui réclament à cet endroit une densification de l'offre commerciale, promise lors de leur installation. Soulignons encore que l'attractivité commerciale d'une rue tient à la diversité de l'offre mais également à sa relative concentration qui crée une animation propice à l'activité marchande, un rôle qu'un local associatif ne remplit pas, bien au contraire. De plus, et ce n'est pas un moindre argument, il serait fort étonnant de ne pas voir s'installer une activité commerciale dans un local précisément aménagé dans ce but. En effet, lors des différentes discussions menées par l'association Cavé-Goutte d'Or avec Batigère, échanges cordiaux auxquels nous avons été conviés et portant sur la construction contestée de ce bâtiment, il a été affirmé par l'aménageur qu'il était essentiel que le local créé en pied d'immeuble soit d'une surface suffisamment importante pour qu'un commerce y soit installé. Une exigence émanant de la SEMAEST et des édiles municipales. Or, on nous annonce en toute incohérence l'arrivée d'une association dans ce local.

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    Le futur commerce à l'angle Affre/Myrha sur le projet de l'architecte L. Téqui

     
    Nous profitons de l'occasion pour saluer la justesse, et en conséquence la réussite des installations favorisées par la mairie jusque-là, nous pensons notamment à la boulangerie Tembely, la librairie La Régulière ou encore la cantine Le Myrha. Cela même si nous devons également déplorer quelques attributions plus hasardeuses à des commerçants qui ne respectent pas la destination du local attribué, comme ce marchand de poissons surgelés déguisé en primeur ou cet atelier de couture qui feint d'être une mercerie. Nous comptons sur les élus du 18e pour faire cette fois le bon choix. 
     
    Pour finir, et montrer que cette préoccupation ne passe pas inaperçue dans la presse, Le Parisien écrivait récemment : "La ville de Paris et les bailleurs sociaux vont booster et soutenir l’implantation de commerces et d’artisans en bas des cités, particulièrement dans les rues abandonnées, dans les quartiers les plus fragiles, ceux qui sont classés « politique de la ville ». En toile de fond de ce projet, il y a aussi la lutte contre la délinquance… " Nous prenons bonne note...
  • L’avenir des déplacements à Paris : demandez le programme !

    Pari perdu pour Paris Neuvième hier soir. Aller assister à la première réunion de concertation dans le cadre de la préparation du Plan de Déplacements de Paris (PDP) était aussi penser que, sur un tel sujet, la contradiction serait forte et qu’on allait avoir quelques passes d’armes intéressantes ! Rien de tout cela. La soirée fut très sérieuse.

     

    Certes la Salle du Conseil à la Mairie était loin d’être pleine mais les personnes présentes, une bonne cinquantaine, étaient très motivées. Commencée à 19h précises, la réunion s’est terminée à près de 22h.

     

    Denis Baupin fait la tournée des popotes et s’en va ouvrir le débat dans chaque Mairie d’arrondissement. Nous en sommes simplement à la phase de démarrage de cette concertation.

    Les objectifs tels qu’exprimés par la Mairie sont clairs :

    . améliorer la santé publique en traitant la question de la pollution due aux déplacements ;

    . faire en sorte que la ville soit accessible à tous, c’est une question de justice sociale dit on à l’Hôtel de Ville ;

    . améliorer la qualité de l’espace public par un rééquilibrage de celui-ci entre les différents modes de transport, piétons compris ;

    . augmenter l’attractivité économique de la capitale par un système de déplacements adapté et performant.

     

    Le tout devra être traité pour assurer une cohérence non seulement dans les différents systèmes de transport mais aussi placer le Plan dans une perspective à long terme, sachant que Paris reste au coeur d’une agglomération et d’une Région à ne pas ignorer.

     

    Notez que la Ville de Paris a ouvert une page spéciale sur le sujet sur son site : cliquez ICI

     

    Et qu'il y a un site pour le débat : Débat sur le Plan de déplacements de Paris

     

    Le Maire du 9ème rappelle quelques spécificités de notre arrondissement qu’il n’est pas inutile de mentionner. Si l’arrondissement compte près de 60 000 habitants et 33 000 électeurs, le nombre d’inscrits sur les listes électorales aux élections prud’homales est de 105 000. Ajoutons que l’on considère que pas moins de 450 000 personnes transitent par notre arrondissement chaque jour.

    Le Maire y voit la superposition des trois villes, celles des habitants et qui ne fait que 218 hectares, celles des gens qui y travaillent, et celle des gens qui y passent. Cette approche n’est pas inintéressante dans le contexte d’un plan de déplacements. Il nous faudra donc trouver, dit le Maire, un équilibre entre ces trois villes sachant que le réseau des transports en commun dans notre 9ème est un des plus denses au monde, ce qui rend la quartier très attractif.

     

    Les citoyens sont donc interpellés et devront s’exprimer par divers moyens, notamment les Conseils de quartier.

     

    Que penser de tout cela au stade où nous en sommes ?

     

    Clairement la Mairie de Paris a fait de la voiture son ennemi principal. Si on en croit les chiffres donnés par Denis Baupin, 21% seulement des déplacements se font en voiture mais ils seraient la cause de 70% de la pollution. Il faut sans doute regarder ces chiffres avec prudence et chercher d’autres sources qui les confirment. Personne ne conteste la nécessité de récupérer sur la voiture l’espace que nous lui avons cédé depuis 40 ans. Mais pour engager ce combat, car il s’agit bien d’un combat, il faut regarder l’état des forces en présence. Tout cela n’est pas gagné d’avance. Et plutôt que de s’attaquer presque frontalement aux voitures, pourquoi ne pas aussi s’intéresser aux autres modes de déplacements et les améliorer pour inciter les gens à ne plus utiliser leur voiture ? Propos naïfs peut être ? Mais quid des transports la nuit, quid des liaisons banlieue-banlieue qui transitent par Paris ? N’y a-t-il pas des progrès importants à faire ?

     

    Deux autres écueils sont en vue pour la Mairie de Paris.

     

    Comme l’a très justement fait remarquer un participant, rien ne sera possible en matière de déplacements sans la coopération de la Préfecture de Police. Or il est clair que la chose n’est pas acquise d’avance.

    Autre écueil, la RATP. Elément clé du système de transports, seule une étroite coordination entre la Régie et la Ville peut donner des résultats. Là aussi, rien ne semble acquis.

     

    Pour notre arrondissement, c’est Nicole Azzaro qui est en charge de la coordination, notamment avec les Conseils de quartier. Un premier projet issu de la concertation devrait voir le jour au Printemps 2006. Celui-ci fera alors l’objet d’une enquête publique avant l’adoption définitive qui interviendra au plus tôt à l’hiver 2006/07.

  • Propreté : la suite du CICA 10e

    Les blogueurs aussi ont des week ends prolongés qui perturbent leur communication…

    Ainsi l’article sur la propreté dans le 10e nous a échappé sans que nous ayons confié aux flux cybernétiques tout le fond de notre pensée et de votre information, éventuellement.

    Avant d’abandonner Paris pour des contrées moins polluées, nous évoquions jeudi matin les concentrations de mégots que nous avons tous vues devant les terrasses fermées de café, interdites au fumeurs depuis janvier 2008, mais aussi devant les immeubles de bureaux, que le personnel délaisse quelques instants pour une pause cigarette. Une des premières mesures de la Ville, a rappelé François Dagnaud, a été de renoncer à tout droit de voirie pour l’installation de cendriers privés sur le trottoir. En effet, la Ville perçoit une taxe pour tout mobilier implanté sur l’espace public, et cette implantation est soumise à autorisation préalable, quand les choses sont faites dans le respect du règlement…. La gratuité pour ces cendriers était une incitation réelle, mais elle n’a pas été suivie par un réel engouement, ni de la part des gérants de bars et de restaurants, ni même des responsables d’entreprises ou de leur comité d’entreprise, qui auraient pu prendre le relais.

    Il n’est qu’à observer au bout de combien de mois l’antenne de la préfecture de police située au 6 rue du Delta a enfin disposé un cendrier au seuil de ses bureaux. N’est ce pas pourtant ce type d’institution qui doit montrer le bon exemple ?

    paris,propreté,tabac,mégots,caniveaux,cigarettes, pisseurs, urinesLa DPE a également cartographié le 10e avec ce qu’on pourrait appeler les points noirs repérés, de façon à les observer sur le temps et sans doute à les traiter. Parmi ceux-ci les concentrations de mégots que nous venons d’évoquer, les lieux de dépôts sauvages récurrents, les rues ou tronçons de rue à chiens, les recoins à épanchements d’urine, à fientes de pigeons, etc.

    La coopération entre plusieurs services de la Ville a sans doute permis l’émergence de solutions plus ciblées : l’aménagement de l’espace public de façon à perturber les mauvaises habitudes. Par des ajouts de stationnement deux roues ou l’implantation de bacs à plantes, on peut peut-être dissuader les dépôts sauvages ou les « pisseurs »… On va le tenter en tout cas. L’avenir le dira.

    paris,9e,propreté,dpe,lavage-du-trottoir,collecteMais François Dagnaud a également mentionné les comportements inacceptables de certaines entreprises de rénovation qui se débarrassent à bon compte de leurs gravats ou de sanitaires usagés au pied des immeubles, très tôt le matin, ou même en fin de journée, en n’emportant pas la cuvette de WC cassée ou le receveur de douche, pourtant facturés au client sous l’intitulé désuet « enlèvement des gravois ». Comment les « coincer » en flagrant délit de pollution environnementale ? La DPE a négocié avec ses inspecteurs (la CAPP) des horaires de travail et de présence sur les lieux plus en phase avec la réalité du terrain. Cela suffira-t-il ?

    La verbalisation ne fait pas tout, mais c’est elle, néanmoins, qui a contribué à remettre dans le droit chemin nombre de propriétaires de chien qui ne respectaient pas les règles sanitaires urbaines. Il y a quelques années, l’amende qui les pénalisait quand un inspecteur les prenait en flagrant délit de fuite… s’élevait à 183 euros. Plutôt dissuasif. Mais bientôt, la Préfecture de police a rappelé que le code pénal limitait la sanction encourue pour déjection animale sur la voie publique à une amende de 2e catégorie dont le montant est… 35 euros. Pas sûr qu’à ce tarif, les crottes de chien ne soient pas restées encore plus longtemps sur nos trottoirs en grand nombre. Toujours dans le cadre de la prévention/répression, les OCNA (opération concertée de nettoyage approfondi) vont faire place à des opérations "civilité de proximité", plus courtes, deux fois trois jours, selon le même mode opératoire, d’abord information auprès du citoyen, particulier ou commerçant, puis verbalisation des infractions. Des courriers du maire seront envoyés en nombre pour rappeler les règles, puis des contacts entre les agents et les syndics et gardiens d’immeuble devraient sensibiliser la société au coût non négligeable que représentent les services de la propreté dans une ville comme Paris, à savoir un demi milliard d’euros par an !

    Pour relativiser la problématique, nous vous conseillons la lecture des échanges entre François Dagnaud et l'association Vivre le Marais ! (sur leur blog) qui fait grosso modo les mêmes reproches avec quelques variantes. On se sent moins seuls.

  • Armoires électriques : enquête en cours

    Inclure l'état des armoires électriques du sous-viaduc, boulevard de la Chapelle, dans le champ de nos préoccupations d'association de quartier est un peu osé... En cherchant bien, nous en avons déjà parlé à l'occasion d'une inspection des pieds d'arbres, ou du stationnement des voitures qui occupent l'espace tous les dimanches et jours fériés. Juste pour dire que ce n'est pas une découverte pour nous, de constater que ces armoires électriques ont subi à plusieurs reprises les effets du vandalisme.

    De quel objet s'agit-il précisément ?

    Comme dans tous les marchés de la Ville de Paris, les marchands qui s'acquittent de leurs droits et sont légalement inscrits auprès du gestionnaire de marché ont la possibilité de se brancher sur le secteur et d'alimenter qui un comptoir frigorifique qui une plaque chauffante et tous, en hiver, leur éclairage électrique. Il existe donc plusieurs armoires électriques de taille respectable (voir photo 1), fermées à clé, et des points de branchement en hauteur, plus nombreux (voir photo 2).

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    L'état des armoires est devenu préoccupant ces derniers mois. En effet, à plusieurs reprises nous les avons découvertes éventrées, parfois les portes hors de leurs gonds, ou même cassées, des détritus entassés à l'intérieur. Or, les signalements que nous avons faits ont eu des échos variés et n'ont pas toujours été efficaces. Jusqu'à ce que nous rencontrions un responsable de la voirie du 18e, lors d'une marche exploratoire fin avril avec le maire du 10e, Rémi Féraud — un exemple de coopération inter-arrondissements si rare et pourtant bénéfique !

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    Outre l'aspect dangereux que présente un tel équipement dans l'espace public, il est clair que nous nous sommes pris au jeu de savoir qui peut bien vandaliser de la sorte ces pauvres armoires. Et d'enquêter et de faire des suppositions, et de nous perdre en conjectures...

    Première hypothèse, la plus souvent avancée, les armoires servent de caches pour les cartouches de cigarettes de contrebande. On pourrait le penser de l'armoire la plus proche de la sortie Guy Patin du métro. Mais celle-ci résisterait plutôt bien. D'autres niches situées dans le pied des feux tricolores font évidemment office de cache à cigarettes, ou d'autre chose... Tout le monde le sait, mais celles-ci sont refermées après utilisation, généralement.

    Deuxième hypothèse : du pur vandalisme ? Des portes brisées, des tags rageurs sur la peinture marron... Pas trop crédible sur le long terme. En effet, en suivant de près le cas de l'armoire située au niveau du centre Barbara, nous nous sommes aperçu que sitôt réparée (nous avons été en contact avec la DVD dès la réparation faite), elle était de nouveau fracturée. Les vandales attendraient, cachés derrière un pilier du viaduc, pour à nouveau perpétrer leur « crimes » ? Peu probable.

    Troisième hypothèse, c'est l'accès au réseau électrique qui est recherché. L'armoire dont il est question dans le paragraphe précédent a été « ouverte », en fait la serrure forcée, très rapidement après la réparation, mais, si l'on peut dire, proprement.

    Qui peut avoir besoin de se brancher sur le secteur en dehors des commerçants du marché, qui y ont un accès libre ? Qui utilise cet espace du sous-viaduc en dehors des jours et horaires de marché ? Une enquête s'impose. Car les réparations à répétition ont un coût naturellement pour la ville, autrement dit, nos deniers collectifs sont mis à contribution. On aimerait que ce soit pour d'autres missions... On aimerait aussi savoir si d'autres armoires plus solides, moins faciles à forcer existent dans le catalogue des équipements municipaux... 

     

  • 7e COPIL Barbès : le commerce

    Poursuivons l'examen des informations transmises lors du comité de pilotage Barbès du 11 avril dernier. (Lire les articles précédents ici et )

    Daniel Vaillant, le maire du 18e arrondissement, a confirmé les échanges fructueux avec le propriétaire de la parcelle située à l'angle des boulevards Barbès et de La Chapelle. Ce vieux monsieur, issu lui-même d'une famille auvergnate qui a prospéré dans les cafés parisiens, s'est engagé à reconstruire l'édifice détruit par un incendie en juin 2011, via l'indemnisation liée au sinistre, et à trouver un aménageur qui proposerait un établissement de qualité. Il semble que ce soit chose faite, et que la brasserie ouvre d'ici à la fin de l'année. Après démolition en début d'année, on peut maintenant observer les nouveaux murs, au moins le premier étage, derrière les palissades. 

    Nous avons lu dans la presse un article signalant la présence d'un café ouvert par les Frères Moussié, les futurs repreneurs à Barbès, qui nous semble de bon augure. A lire ici : Au comptoir du Parisien. (Le Parisien du 28 avril 2013)

    Une nouvelle moins souriante a été également confirmée : les difficultés de Virgin, non seulement sur les Champs Elysées, mais aussi boulevard Barbès. On avait espéré un temps que la fermeture du Virgin Megastore était largement due à la flambée les loyers sur la célèbre avenue (on a lu 6 millions d'euros de loyer par an pour le magasin Virgin). Mais le mal était plus profond, et bientôt une dizaine de magasins de Virgin ont été menacés de fermeture. Le dépôt de bilan a eu lieu début janvier 2013, suivi d'un redressement judiciaire décidé par le Tribunal de commerce de Paris avec une période d'observation de 4 mois, qui arrive à son terme. Des repreneurs se sont proposés, dont Rougier & Plé. Lire l'article du Parisien qui brosse le tableau des onze années de Virgin à Barbès. 

    Nous avons appris que les locaux occupés par Virgin Barbès sont la propriété d'un bailleur social, Paris Habitat, et qu'à ce titre, la ville pourra sans doute intervenir favorablement auprès dudit bailleur si le tribunal accorde du crédit à un repreneur. Daniel Vaillant a déclaré qu'il resterait très vigilant car Barbès n'a pas besoin d'un soldeur supplémentaire... Attendons le 23 mai prochain, date à laquelle le tribunal de commerce doit rendre sa décision après examen des offres. 

    Sur le 10e, le sujet commerce a été également évoqué : de façon moins dramatique mais tellement récurrente que Rémi Féraud a très fermement demandé à la DPP de verbaliser les commerçants dont les étals débordent sur l'espace piétons, dans le haut du boulevard de Magenta. Plusieurs fois, ils ont été avertis de leurs droits à occuper le trottoir et des limites à respecter. Malgré cela, ils contraignent les piétons à se déporter sur les pieds d'arbres, ou sur la piste cyclable. 

    Notre association a regretté que le périmètre de Vital-Quartier suive trop aveuglément les limites de l'arrondissement — en l'occurence du 10e dans le faubourg Poissonnière — laissant tout loisir aux entreprises de vente de vêtements de cérémonies de "coloniser le milieu", à savoir tous les locaux du faubourg situés entre la rue du Delta et la jonction avec Magenta, à l'exception du transporteur au 185 et du coiffeur au 183bis. A contrario, nous nous sommes félicités du rachat de plusieurs murs de boutique dans la rue de Dunkerque, dont ceux de la librairie NordEst. La Sémaest qui pilote ces opérations, s'est dotée d'une filiale foncière en coopération avec la Caisse des dépôts et consignations, qui permettra plus de liberté dans d'éventuelles acquisitions de cet ordre.

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    On voit clairement sur la carte ci-dessus le triangle de Vital Quartier
    "Entre les deux gares" situé au sud du bd de La Chapelle.

  • Une expo gratuite du côté des Halles : nostalgie

    Doisneau, l’œil des Halles   (avec l'aimable coopération du Parisien du 22/07)


    Une jeune femme, fonçant vers le métro, s’arrête net, l’œil capté par une immense photo du trou des Halles de Robert Doisneau (1912-1994), accrochée le long d’une palissade, face à la Fnac du Forum. Surprise, elle revient en arrière, rêvasse face à ces images du Paris d’un autre temps, dans le décor même où elle se tient. 
    Alors que le Forum est en chantier, mais que toutes les boutiques restent ouvertes, l’exposition disséminée à travers les places et les allées souterraines du complexe, au vu de tous les passants, à travers d’immenses tirages de Doisneau, raconte cinquante ans du « ventre de Paris ». Ses bouchers, maraîchères, fleuristes, sourient sur ces clichés en noir et blanc. « Ils étaient amusés de voir passer Doisneau, qui mettait son réveil à 3 heures du matin, une ou deux fois par semaine, et travaillait tout seul, en poids léger », raconte Francine Deroudille, sa fille, qui gère le fonds du photographe avec sa sœur Annette.
    Doisneau vénérait ce cœur nourricier de Paris. Il l’a photographié de 1933 à 1979, jusqu’à sa destruction, le déménagement à Rungis, et la création du Forum. « Mon père s’est passionné pour la disparition des Halles, avec un côté militant qu’on ne lui connaissait pas. Il trouvait un peu criminel la destruction des pavillons Baltard. Il aimait photographier le petit peuple, des modèles laissés pour compte, ajoute sa fille. Je suis sûre qu’il aurait adoré cette exposition en plein chantier, au milieu des gens. »
    On découvre un « fort des Halles » plus vrai que nature : massif, surpuissant pour manipuler des centaines de kilos de viande. Les voitures aussi respirent l’époque : DS, R5, 4L omniprésentes, R16, 504, et des camions qui semblent dater de la guerre. « Baltard en miettes », « Démolition du dernier pavillon de Baltard » : de 1971 à 1974, les images de Doisneau, méticuleusement datées, gardent l’empreinte des ruines, après les sourires.

    « Les Halles de Robert Doisneau », jusqu’au 31 août, promenade fléchée dans le Forum des Halles (Ier), près de l’UGC Ciné Cité, sous la Rotonde, et place Carrée, sur trois niveaux, gratuit


    paris,les-halles,doisneau,exposition,gabin,duvivierLe nombre astronomique des tirages de Robert Doisneau permet des exploitations multiples, et la Ville de Paris ne s'en lasse pas. Voici une vidéo faite lors de la précédente exposition, en février-avril 2012, "Doisneau, Paris les Halles", plus exactement lors de son installation. Notez parmi les commentaires de la fille du photographe, Francine Deroudille (photo ci-contre) également commissaire de l'exposition, la présentation des glaneurs d'après marché... Un phénomène qui, s'il a pris de l'ampleur à Barbès, existait déjà largement alors. 

    Autre souvenir : pour retrouver cette ambiance des halles disparue avec les pavillons Baltard, et si vous êtes amateur de vieux films, tentez de vous procurer Voici le temps des assassins de Julien Duvivier, tourné en 1955-56, en partie en extérieurs sur place. Jean Gabin y incarne un restaurateur, disons un patron de restaurant dans le langage de l'époque, "Aux rendez-vous des Innocents", situé pour le tournage à l'angle des rues Montédour et Rambuteau (Paris 1er).

    Une fiche technique vous attend sur wikipedia.

    Et pour tomber totalement dans la nostalgie, regardez cette courte vidéo extraite du film où l'on pouvait encore commander du Chateau Eyquem de 1945... avec l'accent anglais (déjà).


    Voici Le Temps Des Assassins (1955) par bordroit


  • Un nouveau magasin bio rue de Dunkerque : Coeur de nature

    Nous vous en parlions le 25 juin ici même. Nous avions repéré l'implantation d'un magasin à la place du Dia de la rue de Dunkerque, fermé depuis des mois. Les travaux importants qui y étaient entrepris ne laissaient aucun doute, mais pas d'info sur le nom de l'enseigne future. Ca y est ! Depuis quelques jours COEUR DE NATURE s'affiche. L'inauguration a eu lieu jeudi dernier, le magasin vous attend dès 9h du matin. 

    Nous étions là le jour de l'ouverture et nous vous proposons quelques photos pour vous faire partager l'enthousiasme de l'équipe qui désormais sera aux manettes pour vous accueillir. 

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    Un effort de verdure bien venu pour accueillir les premiers clients. 

    Pour en savoir un peu plus sur cette enseigne à établissements multiples, nous sommes allés voir sur leur site. On y découvre que l'enseigne a ouvert son premier établissement en 2012 à Brétigny sur Orge (Essonne), une commune de 25 000 habitants à l'Est d'Arpajon, sur un vaste emplacement plutôt destiné à une clientèle venue en voiture. On est assez loin des conditions de la rue de Dunkerque, d'un côté 1000 m2 face à 250 de l'autre, mais puisque le bio a le vent en poupe et que les Parisiens s'y intéressent de plus en plus, saluons cette initiative de venir s'installer au pied de nos immeubles. Bien que le nom d'Auchan n'apparaisse nulle part — ou bien de façon très discrète au point qu'il nous a échappé — nous avons compris que ce concept de magasin bio est la version propre au géant de la distribution qu'est Auchan. (voir dans Linéaires du 15 mai 2012 ou ici dans un article plus fouillé de eMarketting.fr du 25 octobre 2012). Il semble que cette discrétion soit tout à fait volontaire et destinée à ce que la clientèle du quartier n'y voit pas un magasin Auchan, mais au contraire, le considère comme un spécialiste du bio.

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    Au niveau des prix, qu'en est-il ? car c'est souvent là que le bât blesse, le bio est cher. L'effet d'échelle et la puissance de frappe du distributeur, ses nombreux lieux de vente, devraient favoriser des prix raisonnables. Restent les coopératives installées depuis peu dans la Goutte d'or ou ailleurs qu'on n'oubliera pas et qui ne devront pas souffrir d'une concurrence trop brutale. Souhaitons que la proximité joue tout son rôle. On ne traverse pas Paris pour acheter une botte de carottes, fussent-elles bio ! 

    Pour apprécier l'offre des produits que nous pourrons désormais acheter, nous sommes allés observer les prix sur la page intitulée "Panier Bon Plan". C'est assez performant, avouons-le, une plaquette de beurre doux bio à 1,99€ et une boite de 10 oeufs bio à 2,99€, ça le fait ! Passons à l'épicerie : un bocal de sauce tomate au basilic de 200gr à 99 centimes, ou 500gr de coquillettes (pour accompagner la sauce) également à 99 centimes, comme la boite de haricots verts extra-fins de 220gr, tous ces produits issus de l'agriculture biologique avec le fameux logo "AB" (regardez vos-mêmes).

    L'offre de produits en vrac chère aux magasins bio est présente là aussi.

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    Notons qu'elle se développe aussi dans les hyper et les supermarchés traditionnels, et qu'elle parvient à convaincre certains consommateurs que la réduction des emballages a du bon. Le chemin est encore long toutefois vers une réduction drastique et acceptée (notamment par les producteurs) de ces tonnes de papier d'emballage, qui encombrent nos poubelles. 

    A noter les produits d'entretien en version vrac aussi : 

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    Un dernier point assez sympathique du site de Coeur de nature, ce sont les recettes très nombreuses et faciles à réaliser tout en constituant des menus équilibrés. Nous avons testé le wrap de brousse de brebis, oseille et petits pois.... (vous pouvez aussi les imprimer, mais attention, imprimer c'est du gâchis de papier aussi ! )

    Une page Facebook existe également, mais pour l'instant elle ne traite que de Brétigny sur Orge.... Et Dunkerque alors ?