Web
Analytics

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Rechercher : autocars

  • Projets Gare du Nord : visite commentée avec son directeur

    Un petit groupe d'adhérents d'Action Barbès a eu le privilège de découvrir les transformations en cours et à venir dans la Gare du Nord avec pour guide, son directeur Jérémie Zeguerman.

    paris,paris 10e,gare du nord,sncf,wilmotte

    Le rendez-vous était fixé dans les bureaux de la direction rue de Maubeuge. Accueil chaleureux et convivial.

    paris,paris 10e,gare du nord,sncf,wilmotte

    Depuis le 5e étage, vue imprenable sur les quais et la rue du Faubourg Saint-Denis

    Des travaux sont engagés dans la gare depuis plusieurs mois, sans oublier les modifications du plan de circulation aux abords (voir notre article précédent).

    L'an prochain, c'est la partie TransManche qui va être modifiée et entre 2017 et 2019, ce sera la partie historique de la gare. Une nécessité pour regagner de l'espace qui manque cruellement en dissociant les flux.

    Ensuite, un projet beaucoup plus ambitieux de l'architecte Jean-Michel Wilmotte pourrait voir le jour :

    Mais à ce jour, on ne connait pas le coût des études, il n'est donc pas budgété et encore moins financé. Précisons que ce projet n'est en rien figé et qu'il pourra évoluer.

    A ce stade, on est sur des intentions. On pense évidemment aux Jeux Olympiques de 2024 ou encore à l'Exposition Universelle qui pourrait accélérer les transformations.
    Ne pas oublier aussi les travaux du nouveau Lariboisière qui devraient commencer en 2018 et qui seraient un élément favorisant. Rappelons la construction prévue d'un bâtiment à l'angle de la rue de Maubeuge et du boulevard de La Chapelle. L'entrée des urgences se ferait rue de Maubeuge.

    La situation aux abords de la gare est difficile et complexe (toxicomanie, errance). "Il y a des sujets pour lesquels on est démuni. Mais on y travaille et on essaye de trouver des pistes."

     

    Combien de clients et combien d'agents pour cette gare ?

    700 000 allées et venues par jour côté clients.

    Entre le Transilien et les grandes lignes environ 1 000 agents, 150 pour la propreté,  200 pour le gardiennage, une équipe de pompiers à demeure, sans oublier les salariés des commerces. Pas loin de 3000 salariés en tout. Avec de tels chiffres, on comprend l'ampleur de la tâche !

     

    Les travaux en cours

    Dans la cour des taxis, on reprend actuellement l'abri pour le rendre plus large et plus long. Il sera accolé au mur de la gare.

    paris,paris 10e,gare du nord,sncf,wilmotte

    Les piétons devront donc utiliser la partie ouest; leur cheminement sera favorisé par la suppression de la deuxième voie de circulation. Ainsi, seuls les taxis auront accès à cette cour.  

    paris,paris 10e,gare du nord,sncf,wilmotte

    Le carrefour Maubeuge-Paré sera revu, là encore pour faciliter la traversée des piétons. Le cheminement sous les Arcades côté Est sera supprimé avec une possible végétalisation.

    paris,paris 10e,gare du nord,sncf,wilmotte

    A l'intérieur de la gare, des travaux vont commencer prochainement au niveau de l'accueil Eurostar. Le fond de gare va être reconstitué en déplaçant les guichets. Pas de salle d'attente car trop de contraintes, mais elle est prévue dans le projet Wilmotte. Un espace de 50 m² sera réservé aux personnes à mobilité réduite.

    Dans la partie Transilien, l'espace sera libéré et réorganisé. L'accueil pour les touristes sera déplacé en face des départs Thalys. Un Starbucks Coffee s'étendra vers l'extérieur avec une terrasse.

    paris,paris 10e,gare du nord,sncf,wilmotte

    Ici l'emplacement du futur restaurant de Thierry Marx

    En sous-sol dans le grand hall, on peut déjà voir les améliorations en terme de décoration et de lumières (passage au Led). Dans l'espace RER, qui avait bien besoin d'un coup de jeune, peinture, lumières et signalétiques sont en bonne voie de finition (coût 3,5 M€). De nouveaux commerces ont pris place. Les vingt derniers ouvriront en mars 2016.

    Le souterrain Maubeuge pourra aussi bénéficier de travaux d'étanchéité, reprise du plafond et des caniveaux, éclairage (septembre 2016 à mars 2017). Compter 3 M€.

    paris,paris 10e,gare du nord,sncf,wilmotte

    Le tour de la gare commencé rue de Maubeuge s'est terminé à la sortie du souterrain où des anneaux pour vélos ont été installés. L'espace  est  aussi utilisé par les associations caritatives qui distribuent des repas le soir et qui étaient auparavant sur le parvis.

    paris,paris 10e,gare du nord,sncf,wilmotte

    D'autres points restent encore à éclaircir notamment sur la reprise de l’intégralité des circulations, le stationnement des autocars de tourisme (étude en cours pour définir les besoins), les porte-huit... Vaste chantier !

     

  • Demain à la Bastille réunion de la petite reine

    Vélorution le samedi 5 mars à la Bastille :

    Capture d’écran 2016-02-28 à 17.39.50.jpg

    paris,vélo,cycle,plan-vélo,mobilité,paris-en-selle,vélorution

    Cliquez sur la photo pour accéder à l'événement Facebook de Vélorution

    Vous pouvez copier dans votre agenda à plusieurs titres : - soit vous êtes un fan de vélo, et il fait beau, donc vous ne pouvez rater ce rendez-vous traditionnel ! - soit vous ignorez complètement les joies de la bicyclette mais vous voulez prendre votre voiture pour partir en week-end et dans ce cas, il vous faut éviter à tout prix ce secteur ! 

    Dans les deux cas, vous nous remercierez. 

    D'abord un petit mot sur l'association Paris en selle qui participe largement à l'édition 2016 de Vélorution et que nous souhaitons vous présenter. 

    61660_kr782x550.jpg

    C'est une toute jeune association loi 1901 créée en avril 2015 qui souhaite aider les Parisiens qui y songent eux-mêmes à rendre Paris plus cyclable. Pas une mince affaire. 

    A ce titre elle appelle tous ses adhérents et sympathisants à faire connaître leurs idées pour la promotion du vélo en ville et pour toutes les améliorations qui concourent à la sécurité des cyclistes. Travailler en équipe, c'est plus sympa, et parfois même plus payant, car l'association est bien connue des autorités municipales — qui lui reconnaissent des vertus ! — et de même qu'Action Barbès a souvent dit que les élus écoutent plus facilement les associations que les simples habitants, auprès de Paris en Selle tous les projets vélo qui ont de l'avenir peuvent trouver des oreilles attentives et en profiter. 

    Ils ont des idées aussi....  avancées dans le cadre du Budget Participatif de la Ville de Paris dans sa dernière mouture à l'étude, par exemple :

    Sur le Blog de vélorution, cliquez ici pour ce rendez-vous place de la bastille.

     

    La forte augmentation du nombre des cyclistes à Paris a conduit la Ville à créer un Plan Vélo, décliné dans chacun des arrondissements. Nous les avons relatés ici dans le 9e, puis dans le 18e et enfin dans le 10e avec des mises à jour que vous retrouverez là. Comme nous attaquons la seconde période du Plan Vélo de Paris (d'abord 2010-2015, puis 2015-2020), c'est un sujet qui mérite efforts et réflexion. 

     

    L'impact du Budget participatif sur l'avenir du vélo 

    Le budget participatif de 2015 a attribué 8 millions d'euros du budget de la ville pour des aménagements liés aux cycles. Pour avoir des pistes d'utilisation de ce budget qui répondent aux attentes des Parisiens, Paris en Selle a réalisé un petit sondage — ce n'est pas un un sondage issu des "meilleurs" instituts non plus, il vaut ce qu'il vaut... — dans lequel la question était :

    - Où souhaitez-vous mettre un aménagement cyclable dès 2016 ?

    - Où devraient être selon vous utilisés les 8 millions d'euros votés dans le cadre du Budget Participatif ?

    Et le lauréat est......  Les Grands Boulevards ! 

    On peut lire sur le blog de Paris en Selle : "Que vous soyez amoureux de musique ou bien passionnés de République, vous êtes près de 58% à avoir demandé un aménagement cyclable digne de ce nom sur les Grands Boulevards. Il faut dire qu’entre un couloir de bus toujours squatté par les taxis/autocars/autres d’un côté et une bande cyclable slalomante, étroite et à moitié occupée par les scooters de l’autre côté, ça n’est pas la joie à vélo! "

    Voir l'intégralité de l'article paru en décembre 2015 à la suite du sondage en cliquant ici.

    paris,vélo,cycle,plan-vélo,mobilité,paris-en-selle,vélorution

    La SNCF n'est pas indifférente au sort du vélo en ville. N'a-t-elle pas pendant longtemps accueilli, dans ses  wagons à bagages, les cycles des promeneurs du dimanche partis en randonnée cycliste en Ile de France, par exemple ? Cette sensibilité aux mobilités diverses l'a conduit à publier une étude sur "les évolutions possibles de la mobilité en France à l’horizon 2050 et leurs impacts environnementaux". L'étude est longue mais elle a été lue et intelligemment résumée par Isabelle Lesens, une experte en la matière. Elle y relève une hypothèse, dite de "proximobilité", parmi les trois (ultramobilité et altermobiliité) isolées par les auteurs de l'étude, qui permettrait de remettre de la paix et du bonheur en ville. 

    Pour la lire, c'est ici.

     

  • Rencontre avec la direction de Lariboisière

    Mardi, 11 heures, pas de marché, ni alimentaire, ni à la sauvette, la voie est libre jusqu'à l'entrée de l'Hôpital Lariboisière, rue Ambroise-Paré. Nous avons rendez-vous avec Christian Nicolas, directeur de l'hôpital et Marcel Grau, secrétaire général. Notre dernière rencontre date de janvier 2013 ; plus d'un an après, il est temps de faire le point. Précisons que la porte s'ouvre toujours facilement pour Action Barbès et que l'accueil est cordial. Non négligeable car le temps dans les hôpitaux est précieux.

    Deux sujets à notre ordre du jour : les problématiques de proximité liées au quartier et le projet de restructuration de l'hôpital. Voici les questions d'Action Barbès et les réponses de nos interlocuteurs. 

    Abords de l'hôpital

    AB : Lors de notre dernière rencontre, les échanges ont porté essentiellement sur les modifications de voirie liées à la présence embarrassante des porte-huit. Constatez-vous une amélioration de la situation ?

    Le changement est significatif. La voie unique est un réel progrès. De même pour la sortie sur la rue Ambroise-Paré, là où vous êtes intervenus pour demander du stationnement deux roues. Quelques « pirates » (des chauffeurs de porte-huit) se risquent encore près de la maternité mais, globalement, on peut dire que rue Ambroise-Paré, tout va bien. Les porte-huit sont désormais rue de Maubeuge. Ils créent bien sûr des nuisances lorsqu'ils sont à l'aplomb du pavillon Gallien qui accueille le service de réanimation. Une rencontre avec le chef de secteur Vinci a eu lieu récemment. On a pu en discuter. La rue de Maubeuge est aussi un lieu de stationnement des autocars de tourisme qui viennent récupérer ou déposer leurs clients derrière la gare du Nord. Ils sont nombreux particulièrement le dimanche. On en retrouve aussi sur le pont des voies de chemin de fer de la gare. Il faudra absolument trouver des solutions avant la construction du nouveau bâtiment à l'angle Chapelle-Maubeuge car une entrée sera créée rue de Maubeuge.

    AB : Nous savons qu'une étude a été menée pour améliorer l'intermodalité aux abords de la gare du Nord. Dans ce cadre, il est question de l'actuelle gare routière située rue du faubourg Saint-Denis. Cet espace pourrait peut-être accueillir porte-huit et autocars? Action Barbès a remis une proposition de « promenade urbaine » entre Barbès et Stalingrad à la nouvelle Maire de Paris. Nous y abordons la nécessité de revoir le plan de circulation du secteur de l'hôpital, de la place de La Chapelle. Ce projet de notre association a reçu un écho favorable auprès des nouvelles équipes municipales des 18e et 10e arrondissements.

    La municipalité soutient ouvertement notre projet de restructuration du quartier (plan, accès, circulation, parking, aménagement urbain). Pour terminer sur ce point de la circulation, le passage Paré-Patin qui débouche sur le boulevard de Magenta facilite la circulation des ambulanciers indéniablement. Par contre, les modifications du carrefour Tombouctou-Chapelle sont incompréhensibles et il est urgent de ré-ouvrir le passage sous le viaduc au débouché de la rue de Maubeuge. Pour le projet Lariboisère, il ne faut pas oublier que si les flux ne sont pas forcément plus importants à l'avenir, les entrées seront modifiées.

    AB : Les marchés à la sauvette qui perdurent mais se déplacent et occupent les trottoirs du boulevard ont-ils des conséquences pour l'hôpital?

    Nous y avons été confrontés lorsque les trottoirs étaient occupés rue Guy-Patin et rue Ambroise-Paré, notamment devant l'entrée des urgences de la maternité. Ils ont actuellement disparu de la rue Guy-Patin, mais nous voyons le mercredi des nouvelles populations entrer par les urgences boulevard de La Chapelle quand ils sont refoulés par les mouvements des policiers. C'est le « jeu » du chat et de la souris avec la police. Le samedi, on ferme les accès pour une meilleure sécurité. Les détritus d'après-marché se retrouvent aussi dans l'enceinte de l'hôpital, sans doute poussés par le vent. Il semble que les brigades d'après-marché ne nettoient pas les trottoirs du 10e. (Nous allons interroger les services de la propreté à ce sujet.)

    AB : Comment évolue la situation par rapport aux toxicomanes qui fréquentent le quartier ?

    Il y a toujours des intrusions. Les couloirs de l'hôpital sont ouverts au public, on ne peut pas aller contre... On retrouve donc des usagers de drogues un peu partout, notamment dans les toilettes. Des vols sont à déplorés également. Des coffres ont donc été installés dans les chambres. Nous avons rencontré le commissaire Ségura successeur provisoire de Gilbert Grinstein qui a quitté le 10e, et échanger sur la nouvelle brigade spécialisée territoriale (BST).

    AB : La salle de consommation à moindre risque (SCMR) n'a pas pu ouvrir ses portes (voir notre article du 29 décembre). Comment vous positionnez-vous par rapport à ce projet. Quelle est la position de l'Hôpital en général ?

    L'hôpital n'a pas vocation à accueillir une SCMR, bien qu'il existe un service de prise en charge de la toxicomanie très efficace ici (Dr Frank Bellivier). Mais c'est important de bien séparer les choses. Le soin, le sevrage ne sont pas dans la même démarche. Avec la salle on est dans la réduction de risques. Comme les distributeurs de seringues stériles, qui ont initié le processus... Il pourrait être poursuivi avec la SCMR. Certains leur ont reproché d'attirer les trafics mais les gares sont des plateformes, notre quartier en fait partie. Le bus Gaia a son rôle : situé rue de Maubeuge, il est plus discret aussi bien pour les usagers que pour les riverains. La ville dit ne pas abandonner le projet, le maire du 10e y tient. Les riverains commencent à comprendre l'intérêt d'une telle structure. Nous restons optimistes.

    AB : Pour terminer sur un aspect culturel, seriez-vous favorable à la mise à disposition des murs du boulevard de La Chapelle pour le street art, si l'opération est financée par la Ville dans le cadre du projet de « promenade urbaine » ?

    Il est indéniable que le mur entre la rue Guy-Patin et l'entrée des urgences est délabré. Mais il est encore solide et le refaire supposerait un financement. L'APHP a d'autres priorités. Pour le nettoyage des bâtiments tagués, même remarque sur nos priorités de dépenses. Mais pas d'opposition de principe pour une installation par des artistes.

     

    Projet de restructuration du pôle Widal-Lariboisière

    AB : Quelles décisions ont été prises récemment au niveau de l'APHP et au niveau ministériel ? La vente des terrains de Fernand-Widal a-t-elle commencé ? Peut-on raisonnablement envisager un calendrier ?

    Les Architectes des Bâtiments de France (ABF) jugent que la construction d'un nouveau pavillon dans l'angle Nord-Est est faisable (pas d'opposition si respect des parties protégées). Nous disposons au sol d'environ 7000 m2 constructibles. Il faut remettre en valeur l'ensemble, supprimer les verrues, construites au fil du temps... Les pavillons Est seront consacrées aux consultations de médecine. Toutes les urgences seront réunies au rez-de-chaussée sur ce nouveau bâtiment. Une modification notable : l'entrée des véhicules s'effectuera par le boulevard de La Chapelle, et les patients entreront par la rue de Maubeuge. L'entrée principale rue Ambroise-Paré sera maintenue. On passera tous les lits dans le nouveau bâtiment (environ 35 000 m2). Le site présente la possibilité précieuse de faire des travaux tout en conservant les services de l'hôpital actifs.  En ce qui concerne les « peignes » (c'est ainsi qu'on appelle les pavillons d'origine) ainsi libérés côté ouest, on verra par la suite quant à leur utilisation et à l'optimisation des espaces. La maternité, le service de rhumatologie et l'Inserm ne bougeront pas.

    Pour tenter de répondre à vos questions sur la vente de Fernand-Widal et le calendrier des travaux, il faut savoir que le nouveau directeur de l'APHP (Martin Hirsch ) a signifié son accord sur le projet Lariboisière-Saint-Louis. Mais il a deux exigences. La première sur le financement de l'opération et là, les négociations actuelles lui paraissent insuffisantes; il demande une augmentation des subventions de l'Etat, car la vente de Fernand-Widal ne suffira pas à couvrir, et de loin, le coût de la restructuration. Il faut aussi aller plus loin dans l'optimisation du site. La deuxième exigence est d'obtenir une cohérence de l'offre de soin entre ce projet (Nord 1) et celui de Beaujon-Bichat ( Nord 2). Ce dernier est encore plus important. Ces deux sites ont des obligations de sécurité très importantes. Pour Nord 2, un nouvel hôpital doit être construit, car le coût de la rénovation n'est pas avantageux par rapport à la construction neuve. Pour la concrétisation des deux projets, nous sommes sur des échéances à 15 ans. Claude Evin, directeur général de l' Agence régionale de santé est très déterminé sur la nécessité d'investir sur le nord de Paris. On a plutôt une bonne convergence : A Lariboisière, neuro sciences, locomoteur, urgences générales et urgences de spécialités. A Bichat, cardiologie, maladies infectieuses et équipes de recherche. A Beaujon, le digestif.

    Calendrier

    Le dépôt du dossier à la commission nationale qui examine et détermine la subvention à laquelle nous aurons droit  doit être fait d'ici à la fin de l'année, c'est l'aspect financier. L'objectif est de démolir dans 2 ans (2017) et d'avoir un bâtiment neuf à l'horizon 2020-21.

      

    Nous devrons donc patienter pour voir les premières pelleteuses rue de Maubeuge. D'ici là, nous comptons bien aller dans le même sens que la direction de l'hôpital pour pousser la Ville de Paris à élaborer très rapidement un diagnostic et lancer la concertation bien en amont sur les transformations que le projet implique. Notre projet de "promenade urbaine" recoupe celui de Lariboisière. Notre association devrait présenter un vœu lors du premier conseil d'arrondissement de cette nouvelle mandature pour demander la mise en place d'une Commission extra municipale des déplacements (CEMD) inter-arrondissements 10-18. (Vœu qui sera en ligne pour ce conseil du lundi 12 mai.)

  • Réaménagement des Grands Boulevards : 1ère réunion de concertation

    Nous avons annoncé cette première réunion de concertation  ici même (voir article du 29 mars) et en délégation, Action Barbès, s’est rendu sur place. La Ville a choisi le Gymnase Jean Verdier, situé dans le 10e arrondissement, non loin  de la place de la République, pour accueillir les quelques 200 personnes, riverains, commerçants, représentants d'associations, venus entendre les urbanistes parisiens.

    paris,grands-boulevards,urbanisme,transport,annick lepetit,jacques boutault,jacques bravo,rémi féraud,république,saint-martin,saint-denis bonne-nouvelle,poissonnière,montmartre.

    Les services de la ville avaient préparé une présentation (en ligne prochainement sur le site de la mairie du 10e) avec de nombreuses photos pour illustrer le projet, dont on nous dit bien qu’il n’est qu’au stade de la proposition, puisque la concertation ne fait que commencer, et que, Annick Lepetit le dit elle-même, les habitants et les usagers des quartiers longeant les Grands Boulevards, sont les meilleurs experts.

    Pour répondre aux questions et remarques du public, les maires des 2, 3, 9, 10  arrondissements et Annick Lepetit, adjointe au maire de Paris chargée de la voirie et des transports. Concernés par ce vaste projet de mise à double sens de cinq  boulevards – Saint-Martin, Saint-Denis, Bonne Nouvelle, Poissonnière, Montmartre -, la Préfecture de police et la RATP, l’agence de développement de Paris, avaient également  leur représentant.

    Quelques chiffres et spécificités

    C’est un axe de 1700 mètres du carrefour Richelieu- Drouot à la place de la République ;
    Des boulevards de largeur variable : Saint-Martin 12,50 à 17 m, Saint-Denis 14 à 15 m, Bonne Nouvelle 16 à 17 m, Poissonnière 15,50 à 17 m, et Montmartre 15 m, source de problèmes évidents ;
    Bordés par des zones 30 et de nombreux équipements culturels ;
    Les traversées piétonnes varient de 12,50 à 17m selon les endroits.
    On relève la présence de 3 lignes de bus (20-39-48) et de 5 stations de métro.
    Pour le stationnement, il faut tenir compte des 7 stations de taxis.
    De 119 places de stationnement VL (véhicules légers) dont 17 aires de livraisons et de 23 mètres linéaires de stationnement pour les deux-roues.
    Les débits moyens de circulation automobile aux heures de pointe varient le matin de 1100 véhicules/h à 1800 le soir.
    C’est un axe accidentogène en raison de la vitesse excessive et des fréquents changements de file et cela pour plus de 50% des accidents mettant en cause des deux- roues motorisés. Une vraie autoroute urbaine...

    Qu'est ce qui devrait changer? Que dit le projet ?

    Dans le sens Est-Ouest, soit de République vers Opéra, le projet propose un couloir de bus ouvert aux vélos de 3,50 m et 2 files de circulation automobile.

    Dans le sens contraire, Ouest-Est, il propose une file de stationnement, sur la rive Sud, une bande cyclable de 1,50 m bordée d’un zèbrage peint au sol de 70 cm et une seule voie de circulation, dont on comprend qu’elle a pour but de soulager l’axe Quatre-septembre- Réaumur.

    Par ailleurs, seront créés 22 refuges au centre de la chaussée pour les piétons (comme sur le boulevard de Magenta), des stationnements en lincoln sur certains tronçons et un traitement spécifique en entrée et sortie des quartiers en zone 30 km/h, enfin des itinéraires cyclables sécurisés. A cette question des pistes cyclables, certains ne voient pas d’un bon œil le passage de la piste cyclable par la rue René Boulanger, car cette solution, voire ce détour, cassera la continuité de la piste ou, au moins, sa lisibilité. Il semble pourtant difficile de faire autrement étant donné l’étroitesse de la chaussée du boulevard Saint-Martin, très encaissé à cet endroit.

    « On fera aussi le ménage dans le mobilier urbain » affirme la Direction de la Voirie et des Dépalcements.

    Notons que les pieds d'arbres seront traités en stabilisé avec grilles ! Ce que nous demandions dès le début des plantations sur le boulevard de Magenta, Rémi Féraud ayant lui même reconnu l'échec de ces plantations lors de la réunion du comité de pilotage du 17 mars dernier, à l’Hôtel de Ville.

    La concertation continuera avec les différents partenaires de la ville concernés, les associations et les conseils de quartier jusqu'en juillet de cette année. Puis mi 2012, on passera aux études et aux marchés publics avec un début des travaux prévu pour l’été 2012 et la livraison au printemps 2013 en même temps que la place de la République.

    Un projet plutôt bien accueilli

    Les associations de commerçants et de salles de spectacles approuvent le principe du réaménagement mais insistent sur la nécessité de bien écouter les riverains;

    Des inquiétudes nombreuses se manifestent sur la question des reports de circulation dans les rues limitrophes, voire même sur les artères qui ne sont pas dans la toute proximité… comme la rue de Paradis. La DVD déclare que des études sont faites pour anticiper tous les problèmes de report.

    D’autres craignent pour les cyclistes dans l'axe O/E et dénoncent le manque de continuité du cheminement de l’axe E/O. Des interventions posent la question des étalages et terrasses : les commerçants devront respecter le nouveau règlement de la Ville (l'association Droits du piéton insiste pour que les maires d'arrondissement soient très précis dans l'élaboration des Chartes, sensées être plus efficaces sur le respect du règlement). D’autres enfin s’inquiètent de la suppression prévue des potelets qui risque d'entrainer un stationnement anarchique sur les trottoirs.

     Et des propositions

    Jacques Boutault, maire du 2e, demande qu'on permute la file de stationnement avec la bande cyclable pour les vélos, les cyclistes seront mieux protégés (ordre existant sur le bd de La Chapelle près des Bouffes du Nord). Il souhaite, comme la RATP, qu’on crée un couloir de bus en continu, ce qui n'est pas le cas dans le projet actuel. Il préconise aussi d’implanter de nouvelles stations Vélib et des parkings vélos, qui sont les moyens de transport citadins à favoriser. Et quid des autocars de tourisme nombreux sur cet axe ?

    Jacques Bravo quant à lui a déclaré qu’il serait vigilant pour les tourne à gauche et pour que soit préservée la tranquillité du quartier vert du Faubourg Montmartre. Il demande également un calendrier précis des tranches de travaux.

    annick-aide-inauguration-sociale-enfance-4.jpgAnnick Lepetit le répète, il n'y aura pas d'expérimentation. « Cela ne sert à rien de mettre des barrières partout pendant six mois…. Et il ne s'agit pas seulement d'un réaménagement de la circulation mais bien d'un aménagement urbain. »

    Si nous partageons son point de vue, nous ne sommes pas d'accord avec elle lorsqu'elle affirme que la piste cyclable, seulement matérialisée par une bande zébrée au sol, sera respectée par les automobilistes qui en ont désormais l'habitude. Les utilisateurs de vélos le savent bien : elle sera empruntée par les deux-roues motorisés au premier encombrement et occupée par les automobilistes en mal de stationnement.  Nous votons pour la solution préconisée par Jacques Boutault et l’inversion de l’ordre des files sur la rive sud du boulevard. La protection des cyclistes est indispensable. De plus, nous savons que les verbalisations sont trop rares et donc pas dissuasives.

    Affaire à suivre dans les arrondissements. Dans le 10e, une prochaine réunion devrait se tenir en mai d'après Elise Fagjeles élue du 10e chargée des déplacements.

     

  • Comité de pilotage Barbès : un point avant l'été

    Le dernier comité de pilotage Barbès s'est tenu le 10 avril dernier  au Secrétariat Général de l'Hôtel de Ville. Pour l'historique de ce comité et son fonctionnement, vous pouvez retrouver les informations dans notre précédent article sur sa dernière réunion en novembre 2014.

    Cette fois, une grande partie de la réunion a été consacrée à un premier bilan du groupe de travail sur la Promenade urbaine sous l'égide de l'Atelier Parisien d'Urbanisme (APUR). Rappelons que trois réunions ont eu lieu entre janvier et mars avec la Direction de la Voirie et des Déplacements (DVD), la Direction de la Propreté et de l'Environnement (DPE), la RATP, l'Equipe de développement local La chapelle, des représentants des conseils quartier (Goutte d'or, Chapelle, Louis-Blanc, Lariboisière) et quelques associations dont Action Barbès. La dernière réunion portait sur les usages.

    Secteur actuel concerné : du carrefour Tombouctou/Maubeuge à la rue Philippe de Girard.

    Pour retrouver notre article sur la deuxième réunion, cliquez ici

    En amont, Action Barbès a préparé toutes ces réunions dans le cadre de sa commission Barbès-Stalingrad à laquelle participent nombre de ses adhérents.

    Quelques pistes de l'Apur

    Deux grands objectifs : constituer une promenade piétonne à l'échelle de Paris et retrouver un espace public de qualité. Pour ce faire, l'Apur propose un élargissement des trottoirs et du terre-plein central, la suppression de places de stationnement ou la réduction à une voie de circulation. Il s'agit également de désencombrer l'espace public piétonnier et si possible renforcer les espaces végétalisés.

    On pense notamment à créer un vrai parvis devant les Bouffes du Nord, à transformer le carrefour Tombouctou/Maubeuge, à faire évoluer le site de la déchetterie, à installer du mobilier polyvalent sur les espaces libérés (pourquoi pas des agrès sportifs, un food-truck ...). La réouverture de la sortie nord de la station de métro La Chapelle est indispensable (aux dernières nouvelles, en cours de finalisation par la RATP mais pas de date).

    Soulignons ici le travail de qualité réalisé par l'Apur et la méthode utilisée plutôt innovante.

    Et maintenant ?

    La balle est dans le camp des décisionnaires. Nous sommes encore loin de voir poindre un début de travaux d'autant qu'il faudra en premier lieu trouver un hébergement aux migrants installés sur le site Eurovia sous le viaduc. En cours avec la préfecture, nous a-t-on dit. 

    Nous avons insisté particulièrement sur la problématique du stationnement illicite des autocars sur le pont Saint-Ange, au carrefour Tombouctou, ainsi que sur la présence des porte-huit (transport de voiture de location) normalement interdits. Nous savons qu'une réflexion est menée à l'échelle de l'Hôtel de Ville mais nous n'avons obtenu aucune réponse satisfaisante pour le moment.

    Côté calendrier : une nouvelle réunion est prévue d'ici à l'été, exclusivement dédiée au carrefour de la place de la Chapelle, et un prochain Comité de pilotage à la rentrée où nous demanderons que le tronçon Barbès-Tombouctou soit  mis à l'étude. Nous avons cette fois encore insisté sur la nécessité d'élargir la concertation dans les arrondissements concernés par la promenade urbaine, notamment en profitant des conseils de quartier. A suivre.

    Autres sujets abordés

    Comme à chaque fois, Nelson Bouard, commissaire du 18e arrondissement, a fait le point sur les questions de sécurité. Suite aux nombreuses actions menées, le trafic de cigarettes est moins visible et les quantités vendues ont baissé ; il note également une amélioration  dans la vente de médicaments de substitution et sur les marchés à la sauvette (pour nous, ils se sont déplacés en réalité vers La Chapelle et Stalingrad). Des interventions se font également sur le haut du 10e et du 9e. La placette Charbonnière fait l'objet d'interventions quotidiennes, souligne le commissaire. (une réunion avec Action Barbès organisée par la mairie du 18e devrait avoir lieu avant l'été).

    La propreté n'a pas manqué d'être évoquée. On nous informe que le campement de migrants est nettoyé une fois pas semaine et des toilettes ont enfin été installées. Vous avez peut-être remarqué que la déchetterie est fermée depuis plusieurs semaines. Les problèmes d'insalubrité ont été mis en avant par les agents qui exercent leur droit de retrait. Les mesures prises récemment seront-elles suffisantes et satisfaisantes pour qu'ils reprennent leur fonction sur le site ? 

    D'un constat commun, il semble nécessaire d'augmenter le nombre de toilettes publiques. C'est possible dans le cadre du contrat avec JCDecaux. Il est plus difficile de trouver des lieux d'implantation (encombrement, sous-sol adapté). La ville envisage d’étudier d'autres types de matériel (escamotables par exemple).

    Action Barbès a renouvelé sa demande de réunion spécifique pour le marché alimentaire sous le viaduc (stationnement anarchique des camions, difficulté de circuler pour les clients...). Réflexion en cours.

    Un dernier point qu'on pourrait aussi appeler le serpent de mer : celui d'une exposition sur le Louxor dans l'enceinte de la station de métro Barbès-Rochechouart. Voilà plusieurs années que nous tentons de lancer l'idée avec l'association les Amis du Louxor. Une rencontre RATP/Mission Cinéma/ Louxor devrait avoir lieu. Qui financera? Une question qui risque de poser problème. Autant dire que rien n'est encore fait !

    oOo

    Les réunions du comité de pilotage Barbès sont aussi à l'origine de petits plaisirs que seul Paris peut nous offrir. Voici la vue offerte aux participants depuis la fenêtre de la salle de réunion à l'Hôtel de Ville.

    Capture d’écran 2015-04-15 à 17.26.54.png

     

  • Promenade urbaine: on est parti jusqu'en 2020

    Beaucoup d'habitants étaient venus la semaine dernière au nouveau centre d'animation du boulevard de la Chapelle pour la présentation du bilan du Civic Lab. On constatait cependant que peu de riverains du 10e avaient franchi le viaduc. Les plus motivés sans doute, des membres du conseil de quartier Louis Blanc- Aqueduc et d'associations de quartier. Le gros des troupes venait donc du quartier autour de la place de la Chapelle, logique puisque le Civic Lab y était installé jusqu'au malheureux incendie début décembre.

    paris,paris 10e,paris 18e,paris19e,civic lab,promenade urbaine

    Nombre d'élus des 10e et 18e arrondissements avaient fait le déplacement, mais personne du 19e, semble t-il.

    Qu'a t-on appris de nouveau?

    L'équipe de l'Atelier d'Architecture Autogérée (AAA) a rappelé ses objectifs, nous ne reviendrons pas là-dessus. Ses missions: repérage des dynamiques civiques et urbaines, co-construction du Civic Lab, mise en place de nouveaux usages proposés par les acteurs du quartier et propositions participatives pour l'aménagement urbain. Des cartographies ont été élaborées (on peut regretter que l 'éclairage du viaduc retenu dans le cadre du budget participatif 2015 ait été omis dans la présentation), pour les lieux bien ensoleillés, sur les types de commerces implantés le long du parcours, sur la répartition hommes/femmes dans l'espace public. Pas inintéressant pour le citoyen qui connait mal son quartier mais pour les autres... Tout cela relevait davantage du diagnostic. Pas suffisamment de détails sur la façon dont ont été menées les enquêtes auprès des habitants ou passants interrogés. Par exemple, on apprenait qu'à Barbès les propositions étaient davantage tournées vers le social, la solidarité, la citoyenneté, la propreté, l'hygiène ?  Nous avions demandé à être informés de la présence de l'équipe du Civic Lab à Barbès mais nous n'avons pas eu de retour. Alors, combien de personnes consultées ? A quels moments ? On n'en saura pas plus. Nous sommes donc intervenus pour rappeler que nous déplorions depuis le début de l'aventure le manque d'informations pour les riverains du secteur Barbès-Tombouctou et de la Goutte d'or.

    Quelques propositions ont cependant émergé même si la plupart d'entre elles avaient déjà été évoquées lors des réunions de réflexion avec l'Atelier parisien d'urbanisme (Apur) : un atelier de réparation de vélos, une cuisine mobile (c'est un peu ce qu'on a suggéré pour l'espace convivial au centre du marché), une recyclerie (là aussi déjà proposée en lieu et place de la déchetterie), un espace d'agriculture urbaine, un espace de co-working, une bibliothèque mobile, des commerces équitables... Quant à la suggestion pour une esplanade sur le pont Saint Ange pour des débats ou des projections, le bruit des métros et des trains semble avoir été oublié. 

    Les avis exprimés ensuite par les habitants étaient mitigés. Certains très enthousiastes, d'autres beaucoup moins, d'autres encore déçus par un manque de nouveauté. "Ce sont des trucs qu'on voit partout ! " s'est exclamé l'un d'entre eux. Des habitants se sont interrogés sur l'utilité même de cette 1ère phase. On pourra juger de l'efficacité  du travail mené par AAA quand seront  présentées les premières propositions concrètes d'aménagement. Plusieurs questions ont inévitablement porté sur les sauvettes. Un sujet que nous n'évoquerons pas davantage ici.

    Quel calendrier?

    Incontournables, les travaux de la RATP, à savoir la réfection des peintures anti-corrosion du viaduc. Le planning est bien confirmé. On commencera à l'ouest, à Anvers, en juillet 2017, pour aller jusqu'à la Chapelle (station incluse) pour une durée d'un an. Puis, second tronçon jusqu'à Colonel Fabien qui se terminera en 2019. Tout l'espace sous le viaduc (et aux abords) sera utilisé par la RATP. On vous prévient, il y aura sans doute un impact sur la circulation. La Direction de la Voirie et des Déplacements (DVD) profitera de la phase de travaux n°1 pour réaliser des études de circulation et proposera alors plusieurs scénarios d'aménagements. Il faudra ensuite consulter des entreprises.

    Parallèlement, la DVD a annoncé des travaux réalisés par les Eaux de Paris place de la Chapelle de janvier à juin 2017. Il s'agira de faire passer de gros tuyaux. Quelques bouchons supplémentaires à prévoir là aussi !

    Une nouvelle agence est en passe d'être choisie par la Ville et nous devrions en savoir davantage en début d'année 2017 quant à la suite de la concertation et son mode de fonctionnement. Un container sera réinstallé place de la Chapelle et un autre dans le 10e (mais pas de lieu pour le moment). Nous serons alors vigilants à ce que soient enfin abordés les réaménagements de voirie (sens de circulation, pistes cyclables, continuité du terre plein au niveau du carrefour Tombouctou, carrefour apaisé place de La Chapelle), les problèmes du stationnement des autocars, ceux liés au bon fonctionnement du futur marché Barbès. Un travail en atelier avec la DVD, des plans comme cela a été le cas lors du réaménagement des boulevards de Rochechouart, de Magenta et Barbès dans le cadre d'une commission extra municipale de déplacements. 

    Nous n'avons pas manqué de reparler du marché Barbès qui va donc être déplacé vers l'Est pendant un an. Nous avons rappelé la position de notre association sur la nécessité de réinstaller en 2018, un marché alimentaire, plus aéré, plus sécurisant, avec donc moins de linéaires, la condition indispensable pour ne plus avoir de camions stationnés sur les trottoirs ou les ponts. Nous avons également insisté sur la nécessaire réduction de la circulation, c'est un engagement de la Ville et  les épisodes de pollution du mois de décembre ne peuvent que nous donner raison.

    Nous participerons mi janvier à la réunion du Comité de pilotage Barbès à l'Hôtel de Ville. Ce sera l'occasion de revenir sur ces points.

    L'occasion de faire état aussi d'une certaine déception au vu du bilan présenté par l'AAA. Nous sommes restés sur notre faim : pas d'atelier de concertation avec des habitants motivés, avec des outils et des compétences en gestion de la voirie, avec des conseils de quartier déjà au fait des problèmes connus de tous, pas d'actions de la DVD pour initier une analyse de la circulation à la place de la Chapelle qui ne laissera pas, en l'état, la possibilité de créer une quelconque promenade.... Au lieu de travailler concrètement sur le projet, nous avons assisté à une occupation temporaire d'un tout petit bout d'espace public, très circonscrit à la Place de la Chapelle — rappelons que le second conteneur est resté fermé derrière la déchetterie et qu'aucune action, aucune présence n'a été perçue au-delà. En tant qu'association et via notre blog, nous avons fait de notre mieux pour rendre plus visible l'animation du Civic Lab' mais il nous semble qu'il est resté très confidentiel. Oserons-nous dire que nous craignons d'avoir perdu 6 mois de plus vers la mise en oeuvre du projet ? 

  • Gare du Nord : la Ville veut revoir l'intermodalité !

    C'est le bazar! Voilà une phrase qui pourrait résumer la situation actuelle sur le parvis de la Gare du Nord...

    paris,gare-du-nord,paris-nord,paris-nord-est,circulation,transports,urbanisme

    Depuis l'achèvement fin 2006 des travaux du projet de réaménagement (qui était initialement très alléchant sur le papier), force est de constater que cette zone dite de rencontre n'est pas respectée. Dans une telle zone, le piéton est prioritaire rappelons-le. Les véhicules sont donc censés rouler au pas et ne pas stationner trop longtemps. Les riverains et les usagers conviendront avec nous qu'il n'en est rien.

    Il semble que la Ville de Paris souhaite revoir l'organisation des espaces. Pour cela, elle a fait appel au bureau d'études AREP (sigle pour "Aménagement, Recherche, Pôle d'échanges" et filiale du groupe SNCF, via sa 5e branche Gares & Connexions) dans le cadre de ce projet piloté par le STIF et financé par la Ville.

    C'est par l'intermédiaire d'Elise Fajgeles, adjointe au Maire du 10e chargée des Transports et de l'Aménagement de l'espace public, qu'Action Barbès a été sollicitée par  Gauthier Hitter, architecte urbaniste au sein d'AREP Ville, filiale d'AREP dédiée aux études architecturales et urbaines, pour échanger sur notre perception des abords de la gare. Voici l'essentiel de notre échange.

     

    Quelques mots sur AREP?

    La société AREP a été créée en 1997 et regroupe environ 500 personnes. Nous travaillons plus particulièrement pour des collectivités en France mais également à l'international (pour les gares des villes de Turin, Shanghai, Turin, Wuhan..). Plus près d'ici, nous avons travaillé en 2007 sur la restructuration de la Gare de l'Est dans le cadre de l'arrivée du TGV Est.

     

    paris,gare-du-nord,paris-nord,paris-nord-est,circulation,transports,urbanisme

     

    Pourriez-vous nous présenter le cadre de cette étude pour l'amélioration de l'intermodalité aux abords de la Gare du nord?

    Nous sommes dans la phase d’élaboration d’un diagnostic, qui sera suivie d’une phase de programmation et de propositions de pistes d’actions pour une remise d’étude fin février 2014. Dans la première phase, pour bien comprendre le fonctionnement et les dysfonctionnements du dispositif de transports mais aussi des usages urbains, nous rencontrons les différents acteurs présents sur le site. Nous observons ce qui marche mal d'un point de vue urbain et d'un point de vue fonctionnel. Depuis une dizaine d'années, les esprits ont évolué et on a compris (admis?) qu' une place de gare est aussi un lieu de vie, de rencontres. Nous devons  avoir une vision plus globale. On ne peut pas parler de la Gare du Nord sans prendre en compte la future ligne 15, le projet d'aménagement Paris-Nord-Est, le prolongement de la ligne 14 jusqu'à Saint-Denis Pleyel, le tramway T8 prolongé. Ensuite, on décline en fonction des temporalités et des financements. La Ville de Paris relance actuellement une seconde phase de marché sur Paris-Nord-Est. La Direction de l'Urbanisme de la Ville de Paris a une vision stratégique à long terme avec les communes voisines. 

     

    Quels problèmes majeurs avez vous déjà identifiés?

    D'une manière globale, la situation n'est pas satisfaisante. C'est une évidence.

    paris,gare-du-nord,paris-nord,paris-nord-est,circulation,transports,urbanismeTaxis: lors de la restructuration de l'espace autour de la gare, on est parti d'un bon principe d'une circulation aisée rue de Dunkerque le long de la gare. Mais on voit bien qu'au quotidien, les usages ont été détournés, voire non respectés et sont donc différents du projet de départ, avec également de nouveaux usages (comme les VTC - Voitures de Tourisme avec Chauffeurs -). De nombreux taxis, après avoir déposé leurs clients devant le parvis ne retournent pas rue de Maubeuge mais reprennent des passagers quelques mètres plus loin.  La circulation n'est pas facilitée par ces mauvaises pratiques (d'autant que des voitures particulières passent aussi par là). On souffre de la grande proximité du boulevard de Magenta souvent saturé. La Gare du Nord ne bénéficie malheureusement pas d'un espace de respiration comme c'est le cas devant la Gare de l'Est. L'idée serait de reconsulter le PC Lutèce pour voir ce qu'on peut améliorer.

    RATP: La gare routière pour la RATP est un vrai plus. Elle ne bénéficie pas d'une vraie gare routière dans les autres gares. Elle y tient donc. Une réflexion sur la circulation et les arrêts sera sans doute à mener.

     

    Les piétons et les cyclistes ne sont-ils pas oubliés ?

    Bien au contraire. Notre démarche est aussi de reparler des piétons. C'est une réelle préoccupation. D'ailleurs, sur les pôles d'échanges, elle est au cœur de la réflexion.

    paris,gare-du-nord,paris-nord,paris-nord-est,circulation,transports,urbanisme,gare-de-l-estNous n'oublions pas les modes doux comme les vélos. Avec en toile de fond, l'idée de promouvoir les transports collectifs (On étudie la part modale: façon dont les usagers accèdent aux transports collectifs et aux modes doux, i.e. non motorisés et non polluants, comme les vélos etc.). Nous réfléchissons à une vélo-station avec gardiennage et réparations. L'abri-vélos devant l'entrée banlieue est détourné de son objet et pas vraiment utilisé comme parking deux roues non motorisées. Il serait à revoir.

     

    paris,gare-du-nord,paris-nord,paris-nord-est,circulation,transports,urbanisme

     

    paris,gare-du-nord,paris-nord,paris-nord-est,circulation,transports,urbanisme,gare-de-l-estIl nous semble indispensable de réfléchir au stationnement des autocars de tourisme, aux porte-huit, à la future restructuration de l'hôpital Lariboisière avec un nouveau bâtiment à l'angle du boulevard de la chapelle.

    Ce sont  des éléments dont je n'avais pas connaissance. Vous faites bien de me les signaler. La partie nord des abords de la gare doit aussi s'inscrire dans la réflexion.

     

    Et la liaison entre les deux gares dont on parle depuis si longtemps?

    paris,gare-du-nord,paris-nord,paris-nord-est,circulation,transports,urbanismeEn 2008 déjà, il y avait eu une étude avec l'APUR. Deux solutions avaient été proposées: une liaison plus technique en sous-sol entre les quais de la Gare de l'Est et l'espace du RER E / Eole (Gare Magenta) et une liaison en surface avec un aménagement sur la rue d'Alsace. Le STIF a récemment lancé un appel d'offres pour une nouvelle étude bipôle Gare de l'Est - Gare du Nord. Notre bureau d'études AREP Ville a postulé. Nous espérons une réponse prochaine positive. On voit bien qu'on est nécessairement dans une dimension plus large.

    La réflexion sur les abords de la Gare de l'Est devrait aussi se faire. Le projet de liaison rapide "CDG Express" est déjà ancien mais devrait finir par émerger. Il peut s'inscrire dans le Grand Paris (avec une remise à plat des transports).

     

    *   *

    Dans le cadre de cet échange fort intéressant, nous avons émis quelques suggestions: pour les motos-taxis, trouver un lieu défini afin d'éviter les stationnements débordants et donc illicites sur les trottoirs. Ce qui éviterait également le racolage devant la sortie de la gare. Rendre la sortie côté Lariboisière, long couloir de béton, plus agréable (éclairage, couleurs, fresques...). Trouver un espace clos pour les chauffeurs de taxis avec toilettes, ce qui éviterait une partie des recoins urinoirs sur la voirie. Travailler avec Vélib' pour un rechargement des stations plus efficaces aux abords de la gare. Imaginer un lien avec le viaduc (métro aérien de la ligne 2).

    Nous avons bien compris qu'il n'est pas question de revenir sur des aménagements récents et coûteux du parvis de la Gare du Nord mais que la situation actuelle doit évoluée positivement. Reste à attendre le rendu de cette étude fin février qui devrait être publique.

    La Gare de l'Est sera également concernée par la suite puisqu’il s'agit d'une étude "bipôle" et pourrait, à ce titre, bénéficier de moyens additionnels pour l'aménagement de ses abords. Nous suivrons cela de près.

  • André Citroën : des engrenages à la Traction !

    paris,9e,10e,andré-citroën,traction-avantVous connaissez évidemment le constructeur automobile français Citroën - marque qui est, dans le monde, la plus collectionnée par les amateurs de voitures anciennes!

    Cependant, peut-être êtes-vous moins familiers avec son fondateur, André Citroën (photo ci-contre), le père de l'automobile moderne qui a révolutionné l'industrie automobile?

    Et pourtant... nous ne pouvons rester indifférents à la vie d'André Citroën, qui est loin d'être un inconnu pour nos quartiers.

    Cet industriel visionnaire, cet entrepreneur avant-gardiste, est en effet un enfant du 9e arrondissement, où il grandit à la fin du XIXe siècle. Puis, au début du XXe siècle, le jeune homme fait ses premiers pas d'industriel dans le nord du 10e arrondissement.

    Bien évidemment, on ne peut pas parler de son histoire sans évoquer sa voiture la plus emblématique, la "Traction Avant", qui bouleversa le paysage automobile de l'époque. D'autant que ce modèle de légende fête cette année ses 80 ans, avec notamment, la tenue d'un grand rassemblement de véhicules anciens non loin de Paris le week-end prochain...

    Autant de bonnes raisons, donc, pour raconter cet homme audacieux sur ce blog!

    Et pour approfondir ce sujet, ne ratez surtout pas les 2 supports multimédias uniques que nous avons intégrés à la fin de cet article: d'une part, la vidéo passionnante expliquant la révolution et le pari de la Traction et, d'autre part, l'émission de radio diffusée sur France Culture il y a quelques années. 

     

    Son enfance dans le 9e

    André Citroën est un enfant du 9e, où il passera toute sa jeunesse et grandira.

    Fils de Lévie Citroën, un négociant en diamantaire néerlandais qui a émigré à Paris 5 ans plus tôt, et d'une mère polonaise, André naît en février 1878 dans l'immeuble situé au 44 rue LaffitteQuelques années plus tard, aidée par une certaine ascension sociale, la famille emménage dans la rue de Châteaudun. Malheureusement, alors qu'André n'a que 6 ans, son père s'y suicide en se défenestrant, à la suite d'un placement spéculatif qu'il a réalisé dans une activité minière en Afrique du Sud.

    Après la mort de son père Lévie, la mère et ses 5 enfants (dont André) s'installent dans un appartement plus modeste au 62 rue La Fayette. 

    paris,9e,10e,andré-citroën,traction-avant

    André entre au lycée Condorcet sous le nom de Citroën (suite à une erreur de graphie - avec l'apparition du tréma - dont il est l'auteur, sur son nom initial Citroen, lorsqu'il remplit ses papiers administratifs). Il y côtoie Louis Renault qu'il apprendra à haïr et à respecter. André s'y affirme également comme un élève sociable, éloquent et brillant, féru des sciences et techniques, inspiré notamment par les œuvres de Jules Verne et de Gustave Eiffel (dont la construction de la Tour marque André, alors âgé entre 9 et 11 ans).

    A 20 ans, André intègre l'Ecole Polytechnique.

     

    Ses premiers pas d'industriel dans le 10e

    A 22 ans, en 1900, lors d'une visite à sa famille maternelle à Varsovie en Pologne pendant les vacances de Pâques, il y découvre un procédé de taille des engrenages à double denture en chevron, avec des dents taillés en V. Il acquiert le brevet de fabrication. C'est le début de l'aventure industrielle d'André Citroën: de retour en France, il décide de les réaliser en acier (et non plus en fonte) et parvient à mettre au point les machines-outils qui lui permettront d'usiner ces engrenages, qui offre l'avantage d'un fonctionnement doux, silencieux et efficace.

    Pour les premiers pas de cet ingénieur devenu industriel, André s'installe dans un atelier au fond d'une cour située au n°202 de la rue du faubourg Saint-Denis (parcelle faisant désormais partie du périmètre de l'hôpital Fernand Widal). André et ses ouvriers y fabriquent des engrenages géants en chevron.

    andré-citroën,traction-avant,9e,10e

    Associé à deux amis du lycée Condorcet (André Boas et Paul Hinstin), André crée ainsi sa première société, "Citroën, Hinstin et Cie". En 1910, cette entreprise d'engrenages quittera le haut de la rue du faubourg Saint-Denis et le 10e arrondissement, pour s'installer dans un nouvel immeuble qu'André a fait construire au 35 quai de Grenelle dans le 15e (avant, plus tard, en  déménager quai de Javel - quai de Javel qui sera renommé quai André-Citroën en 1958). L'entreprise est rebaptisée "Société Anonyme des Engrenages Citroën" - engrenages dont les applications seront multiples, dans divers domaines industriels.

    andré-citroën,traction-avant,9e,10e

    La double denture en chevron de ces engrenages - appelée aussi "galons de caporal" - deviendra définitivement le symbole de l'entreprise et de la marque Citroën, avec la forme du double V renversé. Le logo Citroën évoluera au fil du temps mais l'emblème des chevrons restera.   

    andré-citroën,traction-avant,9e,10e

     

    Sa dernière création et son grand succès : la "Traction Avant", qui fête aujourd'hui ses 80 ans

    Après ses premières aventures industrielles (les engrenages et l'armement: obus et grenades), André Citroën produit sa première automobile en 1919, avec le premier modèle produit en grande série et destinée au grand public: la "Type A", dont la fabrication est permise grâce aux méthodes modernes de production industrielle mises en oeuvre par Henri Ford aux Etats-Unis (notamment le "taylorisme": l'organisation scientifique du travail théorisé par Taylor).

    Après la Type A, divers modèles suivront: le modèle B2, les autochenilles qui marqueront la Première traversée du Sahara (1922-1923), la Croisière Noire (1924-1925) et la Croisière Jaune (1931-1934), les camionnettes "Boulangères" et "Normandes", la 5CV surnommée la "Petite Citron", la B12, les taxis, les autocars, la B10, la B14, la C4, la C6 etc.

    En 1925, André Citroën fonde la "Société Anonyme Automobiles Citroën", qui fabrique alors jusqu'à 300 voitures par jour. C'est le début de l'apparition, sur la Tour Eiffel, du nom Citroën en lettres lumineuses qui y restèrent jusqu'en 1934.

    En 1934, André Citroën lance son dernier modèle: la voiture à "traction avant", proposé par l'ingénieur André Lefebvre (engagé 1 an plus tôt, à la suite du refus de son projet par Louis Renault) et stylisé par le sculpteur italien Flaminio Bertoni (entré chez Citroën en 1932). Cette nouvelle voiture, la Traction, présente de nombreuses innovations technologiques (mais risquées, s'accompagnant de déboires, qui seront véritablement résolus après son lancement en 1936-1938).

    paris,9e,10e,andré-citroën,traction-avant

    Dépliant en couleurs - automne 1394 - présentant les différentes versions de la Traction Avant: les "7", "11" et "22" (illustration sur le modèle de la photo officielle réalisée dans le hall du quai de Javel).

    (Cliquez sur l'illustration pour télécharger et agrandir)

     

    La Traction a véritablement ouvert la voie à l'automobile moderne, avec différentes familles de modèles - comme on peut les découvrir sur l'illustration ci-dessus - la "7" (correspondant au nombre de chevaux fiscaux: 7 CV) qui fut le modèle de lancement et produit de 1934 à 1941, la "11" produite de 1934 à 1957, la "15 Six" fabriquée entre 1938 et 1956, et d'autres modèles mythiques, comme le prototype "22" présenté au Salon de l'Automobile de Paris d'octobre 1934 mais qui n'a jamais été lancé, et les voitures présidentielles du Président René Coty.

    La Traction sera ainsi adoptée par tous les milieux, toutes les classes sociales, et sur tous les terrains (ville, campagne, circuits automobiles, Tour de France, concours d'élégance etc.). La Traction sera un tel succès qu'elle sera produite pendant plus de 23 ans, avec la dernière voiture "11" sortie de l'usine de Javel en juillet 1957.

    andré-citroën,traction-avant,quai-de-Javel

    La chaîne de débosselage de l'usine du quai de Javel en 1952

    (© CITROËN COMMUNICATION)

     

    Par ailleurs, André Citroën s'est révélé comme un génie de la communication: outre l'illumination de la Tour Eiffel en lettres gigantesques, il développe sa notoriété et sa popularité en médiatisant certains événements comme la traversée du Sahara et les Croisières (Noire en Afrique, Jaune en Asie, Blanche en Alaska). Il innove constamment sur le plan publicitaire, notamment en matière de publicité filmée, dans les périodiques, les catalogues et les affiches.

    Les publicités illustrées (ci-dessous) vantent ainsi les nombreuses innovations de la nouvelle Traction.      

    andré-citroën,traction-avant,publicité,affiche

    [A noter - sur la photo ci-dessus, au centre en bas - l'introduction, anecdotique, de l'image de la "jeune fille" au volant, désormais capable de conduire de longues distances grâce à la direction à crémaillère!]

    (Cliquez sur la photo pour télécharger et agrandir les publicités)

     

    La vidéo suivante explique l'épopée de la Traction et le défi technologique qu'elle a représentée:

     

     

    Dans cette première moitié des années 1930, à la suite de la crise économique mondiale qui frappe durement l'industrie automobile française, la société Citroën connait de graves difficultés financières: à la demande du gouvernement, elle passe fin 1934 sous le contrôle de son principal créancier, la société Michelin.

    Malade et miné par ces déboires, André Citroën décède le 3 juillet 1935: il est alors âgé de 57 ans et n'a pas vraiment connu le succès de sa Traction Avant, qui permettra, pourtant dès 1936, le rétablissement financier des usines Citroën, désormais dirigées par Pierre Michelin (second fils d'Edouard Michelin, co-fondateur - avec son frère - de la société Michelin). 

     

    paris,9e,10e,andré-citroën,traction-avantLancée en 1934, le modèle Traction de Citroën fête donc, cette année, le quatre-vingtième anniversaire de sa naissance.

    Cet événement sera célébré ce prochain weekend (samedi 13 et dimanche 14 septembre) par un grand rassemblement de voitures anciennes, qui se tiendra au Parc du Château de la Ferté-Vidame (Eure & Loir), à proximité du centre d'essais automobiles du groupe PSA Peugeot Citroën.

    Programme "80 ans de la Traction" à télécharger en cliquant sur l'affiche ci-contre à gauche.

    © La Traction Universelle

    *   *