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  • Municipales 2008 : dernière réunion publique d’avant premier tour pour Delphine Burkli

    Même lieu – le gymnase Gauguin rue Milton – même heure – 19h – mais à 24h d’intervalle ! Delphine Burkli, tête de liste UMP, et ses treize colistiers ont tenu leur dernière réunion publique d’avant premier tour devant quelques 200 personnes hier soir. Pierre Lellouche, député UMP de notre circonscription et mentor de Delphine Burkli était bien évidemment présent ainsi que Jean Louis Bourlanges, habitant du 9ème, ex-député européen, ex proche de François Bayrou au sein de l’ex-UDF mais désormais soutien de Nicolas Sarkozy.

    Il n’est pas contestable que le climat national – en clair la forte baisse de popularité du Président de la République – joue sur le moral et sur les nerfs de l’UMP et les propos plus ou moins agressifs tenus par les uns ou par les autres sont le signe d’un malaise difficile à cacher. On pourra juger par soi même sur pièces en regardant la petite vidéo en annexe bien que celle-ci ne rapporte pas les propos extrêmement virulents tenus par Pierre Lellouche à l’égard de Jacques Bravo d’une part, et ceux de Jean Louis Bourlanges à l’égard de Philippe Torreton d’autre part.

    Sur le plan local, il est frappant de constater à 24h d’intervalle combien la perception de notre réalité quotidienne est différente d’une réunion à l’autre et l’observateur venu de Perse si cher à Montesquieu y perdrait lui-même ses repères. Hier, au même endroit, on nous a dit combien il faisait bon vivre dans notre arrondissement depuis 2001 : que la vie y était enfin revenue, que les crèches, les écoles, les squares, les logements sociaux, les personnes âgées, les entreprises, la culture, la propreté, etc., etc. …. avaient été l’objet de toutes les attentions et que sans conteste, les choses s’étaient considérablement améliorées. Aujourd’hui, on nous a dit que la vie dans le 9ème était devenue une espèce de cauchemar depuis 2001 : impossibilité de s’y loger, point de places en crèches, trottoirs encombrés de deux roues, propreté laissée à l’abandon, irresponsabilité totale concernant la sécurité, défausse systématique de responsabilité sur « les autres », détérioration très nette des conditions de vie quotidienne notamment dans le Nord de l’arrondissement, problèmes de circulation grandissants, etc. etc. ….

    L’électeur tranchera.

  • Municipales 2008 : fin de campagne plus tendue

    Dans l’anecdotique, signalons les critiques lancées par Roger Auque (UMP) envers la presse qu’il accuse de ne se préoccuper que de détails touchant les « people », en l’occurrence l’article du Parisien concernant le crane rasé de Philippe Torreton à cause du tournage du film dans lequel il incarne Mazarin. Roger Auque a téléphoné au Parisien pour lui dire qu’il pouvait se déguiser en Richelieu au cas où cela inciterait ce quotidien à écrire un article sur lui. Ambiance.

    Un peu plus ennuyeux sont les propos tenus par Jacques Bravo lors de la réunion publique de mardi soir et au cours de laquelle il aurait traité ses adversaires de l’UMP et du MoDem de « mouches ». La phrase exacte telle que relatée par le site MuniParis est la suivante : « Nous verrons dimanche soir si les mouches ont une âme ». Propos énigmatiques mais d’un assez mauvais gout.

    Beaucoup plus problématiques sont les propos tenus par Philippe Torreton le mardi lors du meeting PS et Jean Louis Bourlanges le mercredi lors du meeting UMP. M. Torreton s’en est pris aux artistes préférés de Nicolas Sarkozy avec tant d’excès que cela en était insignifiant dans le fond mais avec un tel mépris dans la forme qu’on ne pouvait s’empêcher de penser que la simple tolérance n’avait pas place dans son esprit et que les choses sont abordées avec une espèce d’obligation de penser juste – c’est à dire comme lui - en matière artistique. M. Bourlanges n’a pas fait mieux en stigmatisant avec également beaucoup de mépris le « Capitaine Conan de gauche » que serait pour lui M. Torreton, et en dénigrant systématiquement avec une gourmandise poujadiste les projets culturels comme Nuit Blanche tout en dénonçant l’irresponsabilité de Christophe Girard, l’adjoint au Maire chargé de la culture.

    Bon, heureusement, le vote c’est dimanche prochain !

    Notre arrondissement a connu jusqu’à ces derniers jours une campagne électorale plutôt sereine et le fameux dialogue républicain prévalait lorsque les candidats se rencontraient dans la rue. Tous les habitants s’en félicitaient.

    On ne sait quel insecte a piqué les candidats depuis 48h mais la tension a monté d’un cran et on ne peut que regretter quelques excès plus ou moins graves.

  • Opinion

    Faut il que le rédacteur d’un modeste blog de quartier donne son avis à la veille d’un scrutin local ?

    L’alternative est simple : soit garder un quant-à-soi garantissant une espèce de neutralité, soit dire aux mêmes lecteurs ce que l’on pense de tout cela afin qu’ils sachent où vous situer : la neutralité est ennuyeuse si l’engagement est risqué !

    Le 9 mars je voterai pour Les Verts. Non pas que je souhaite voir Denis Baupin Maire de Paris, non pas que je sois d’accord avec toutes leurs propositions, loin s’en faut, mais simplement parce qu’il y a une urgence écologique et que seuls Les Verts sont porteurs d’un message fort, tant pour la mobilisation, dans la façon d’aborder cette question que de la traiter. J’ajoute qu’il me parait évident que cette préoccupation écologique ne sera prise en compte sérieusement  par les autres partis politiques que si, et seulement si, le rapport  de force politique entre Les Verts et les autres est tel qu’ils sont incontournables et en position de déranger. Les partis « traditionnels », PS et UMP pour ne pas les citer, affirment bien volontiers qu’ils ont intégré l’environnement dans leur programme d’actions, mais on voit bien que cela se fait sous la contrainte et, si leur sincérité n’est pas à remettre en cause, ce n’est pas leur faire un trop grand procès d’intention que d’affirmer que leur volonté de faire en la matière reste proportionnelle à l’intensité de la contrainte extérieure qu’ils subissent.

    Le défi écologique est à la fois mondial et individuel. C‘est sa difficulté. Aussi relative que soit la place de la ville de Paris sur notre terre, nous devons prendre le problème à bras le corps, changer les choses. Chacun. Les Verts peuvent nous y aider. Là est la priorité.

  • Lire les résultats du premier tour

    Pour essayer de comprendre les résultats du premier tour dans notre arrondisement, voici un petit tableau de ceux du premier tour en 2001.

        2001
    Listes
    Exprimés en voix %

    rapport

    droite

    gauche

    Lutte ouvriere 392 2,25%  
    gauche div. 238 1,36%  
    Les Verts   2 324 13,33%  
    PS   6 013 34,48% 51,42%
    MoDem        
    UMP**   7 704 44,17% 48,58%
    FN*   769 4,41%  
             
    Total
    17 440 100,00% 100,00%


    * regroupement des voix FN + MNR

    ** regroupement des voix des listes Lellouche et Reina 

  • Municipales 2008 : l’électeur et le mode de scrutin

    7bae0f5eba37bd55a1f53a8cd94c05d9.jpgLe système électoral pour les élections municipales à Paris, Lyon et Marseille n’aide guère le citoyen-électeur tant il est sophistiqué. Certes, il est probable que le Législateur a voulu faire en sorte que des majorités émergent des scrutins et rendent ainsi les principales villes de France gouvernables mais l’exercice démocratique s’en trouve compliqué d’autant que les modes de scrutins présidentiel et législatif servent en quelque sorte de référence aux électeurs et que le scrutin municipal à Paris diffère sensiblement de ce schéma.

    Disons le clairement : dans la plupart des cas, la liste pour laquelle nous allons voter au premier tour ne sera pas la liste qui in fine se retrouvera être l’exécutif local en cas de victoire. Au passage, on peut d’ailleurs sérieusement s’interroger sur l’utilité des sondages qui nous sont proposés en ce moment et qui « globalise » Paris alors que la capitale n’est ni plus ni moins, pour le scrutin, que la somme des 20 arrondissements, chacun avec leurs différences.

    Dit autrement, le classique « au premier tour je choisis, au second j’élimine » ne fonctionne pas avec le type de scrutin en place : on ne choisit pas au premier tour car les listes peuvent fusionner entre les deux tours dans certaines conditions, on n’élimine pas plus au second puisque les minoritaires se verront quand même confier des mandats proportionnellement à leur score.

    Le citoyen-électeur doit donc intégrer ces informations au moment de son vote. Certes le programme de sa liste favorite, la composition de cette même liste à commencer par la personnalité qui la dirige, sont des facteurs déterminants mais d’autres facteurs sont à prendre en considération au moment de glisser son bulletin dans l’urne. Si la Démocratie est l’expression par un vote libre d’une adhésion à des idées et des propositions, c’est aussi l’acceptation du fait majoritaire. Dans une Démocratie vivante, l’émergence d’une majorité se fait le plus souvent par un système d’alliances politiques, alliances qui sont extrêmement dépendantes des rapports de force politique existants suite aux scrutins.

    Le citoyen-électeur ne peut ignorer cet aspect des choses au moment du vote, essentiellement au premier tour. Il lui faut intégrer de manière subtile la façon dont il souhaite que le rapport de force s’établisse entre les différents candidats pour aboutir à une gestion équilibrée de la cité, en clair ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier. Un casse-tête !
  • Municipales 2008 : résultats du 1er tour dans le 9ème arrondissement

        1er tour 2008
    Listes   Exprimés en voix %
    J. Bravo PS 10 163 49,23%
    D. Burkli UMP 6 353 30,78%
    G. Perrin MoDem 1 659 8,04%
    N. Azzaro Les Verts 1 299 6,29%
    A. Thierry FN 567 2,75%
    F. Gallot
    100%gauche
    493 2,39%
    Ch. Joliveau
    LO
    109 0,53%
           
    Total   20 643 100,00%

     Particpation : 58.5%

    C’est un incontestable succès pour Jacques Bravo ! En frôlant sa réélection dès le 1er tour, le maire sortant a nettement consolidé sa position dans notre arrondissement. La chose n’était pas évidente à priori, les dernières élections pouvant laisser prévoir un résultat plus serré. Trois raisons peuvent expliquer ce succès. Tout d’abord la proximité que Jacques Bravo a su développer avec les habitants du 9ème. Maire a plein temps, sa présence constante doublée d’un contact facile ont fait la différence. Ensuite la réalité des réalisations pendant la mandature : écoles, crèches, vie associative, aménagements de voirie, … des choses ont été faites.  Enfin, le manque d’une réelle opposition crédible : aussi sympathique que puisse être Delphine Burkli, la façon dont elle a été « lancée » par son mentor Pierre Lellouche et une opposition par trop systématique n’ont pas convaincu les électeurs. De 34.5% des voix en 2001 au premier tour, Jacques Bravo passe donc à 49.2% au premier tour en 2008. La prime au sortant ne suffit pas à expliquer cet écart.

     

    Avec un peu plus de 30% des voix, l’UMP subit un revers important dans un arrondissement qu’elle avait perdu un peu par hasard en 2001. Il n’est pas douteux que la personnalité de Pierre Lellouche, qui certes n’était pas candidat dans le 9ème, a joué un rôle significatif dans cette contre performance – rappelons que M. Lellouche a fait 41.9% des voix dans le 9ème aux législatives en 2007 – les électeurs ayant sans doute fait payer à Delphine Burkli l’absence chronique du député dans l’arrondissement entre 2001 et 2008.

     

    Le score du MoDem semble montrer que ce parti a mordu sur l’électorat de droite car comment expliquer ses 8% avec un PS à plus de 49% ? La contre performance de l’UMP peut aussi s’expliquer par ces 8% pris sur son électorat.

     

    Enfin Les Verts ne recueillent que la moitié de leurs voix de 2001. La chose n’est pas vraiment étonnante même si à certains égards elle peut paraître légèrement injuste dans la mesure où ils ont été à l’origine de pas mal de projets lancés dans l’arrondissement. Les électeurs ne les ont pas reconnus ainsi.

     

    C’est donc avec une grande sérénité que Jacques Bravo et son équipe peut aborder le deuxième tour. Avec respectivement 8% et 6.3%, ni le MoDem ni Les Verts ne sont en position de se maintenir au deuxième tour. Comme il l’avait annoncé dès avant le premier tour, Jacques Bravo devrait fusionner sa liste avec celle des Verts dans des conditions qui seront sans doute connues mardi. Il est probable que vu le rapport de force existant suite au scrutin du 9 mars, Les Verts devraient faire une entrée discrète dans la liste PS, une place, deux au grand maximum. Et encore, pas dans les 4 premières qui ouvrent la voie au Conseil de Paris.

     

    Notons que si la tendance dégagée ce dimanche se maintient, le 9ème devrait envoyer les 3 premiers de la liste Bravo au Conseil de Paris, le 4ème poste étant pour l’UMP.

     

  • Municipales 2008 : accord PS / Verts

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    Un accord a donc été conclu entre le PS et Les Verts à Paris ! Comme cela a toujours été annoncé par les uns et par les autres, cet accord tient compte du résultat du premier tour de scrutin et les listes devraient fusionner en conséquence.

    A Paris, Les Verts devraient obtenir 9 postes de Conseiller de Paris et conserver la mairie du 2ème. Des points de désaccord sur le programme persisteraient néanmoins, comme la construction de tours.

    Dans le 9ème, Les Verts (Nicole Azzaro) se verraient proposer une place (la 8ème) à sur la liste de Jacques Bravo, soit en position éligible de Conseiller d’arrondissement, avec peut être un poste de Maire adjoint en complément. Il est clair que la pilule doit être amère pour Les Verts qui perdent ainsi un poste de Conseiller de Paris et deux postes de Conseiller d’arrondissement. Bien que conforme à ce qui a été dit avant le premier tour, on peut quand même s’interroger sur la signification politique d’un tel accord : si cette information se confirme, voilà un parti – Les Verts - qui a recueilli plus de 6% des voix au premier tour dans le 9ème ,  4ème force politique dans l’arrondissement et la capitale, qui se retrouve derrière les candidats apparenté communiste (n°6) et radical de gauche (n°7) dont on se demande quel est le véritable poids politique et quelle a été la véritable contribution au cours de la dernière mandature, surtout en ce qui concerne le parti communiste ?

    Considérant le score obtenu par la liste Bravo au premier tour et en y intégrant les voix obtenues par Les Verts, la nouvelle liste commune peut raisonnablement espérer au moins 11 élus et au mieux 12 sur les 14 Conseillers d’arrondissement. Résultat le 16 mars.

  • Municipales 2008 : interview de Delphine Burkli

    PN : vous reconnaissez qu’il y a eu des choses qui n’ont pas bien fonctionné ?

    DB : il faut regarder au niveau de tout Paris comment les listes UMP se sont comportées. Je trouve qu’on s’en sort plutôt bien. Ce qui est sûr, en regardant les chiffres, c’est qu’il nous faut faire un effort de mobilisation de notre électorat. Sur certains bureaux de vote comme celui de la Victoire – bureau 5 – on aurait pu faire beaucoup mieux tout comme à Blanche et à Condorcet où j’arrive en tête. Il manque des voix là. J’ai confiance dans la mobilisation pour dimanche prochain. Je pense que j’ai plus de voix en réserve que la gauche qui a fait le plein et que la faiblesse de la participation a plus profité à la gauche.

    PN : vous comptez sur la mobilisation de votre électorat mais vous avez appelé les gens ayant voté pour le MoDem a voté également pour vous. Qu’est ce qui fonde votre analyse et vous fait penser que les électeurs MoDem vont voter pour vous ?

    DB : j’ai pris des contacts avec eux, ce sont des gens que je connais depuis un certain nombre d’années. Nous avons eu parfois des actions communes par le passé. Donc,  bien sûr, ces gens ont une sensibilité centriste, mais ils se rapprochent plus de nos valeurs à nous, UMP, qu’à celles de la gauche parisienne. Certains avaient espoir de rentrer dans l’exécutif parisien avec Bertrand Delanoë et ce sont pris la porte dans le nez, ils ne sont pas très contents. On va essayer de construite quelque chose ensemble.

    PN : les chances de Jacques Bravo sont réelles. Vous allez, vous, être très probablement élue Conseillère de Paris. Vous allez avoir 3 Conseillers d’arrondissement. Est-ce que vous serez une opposition active et est ce que les gens qui sont numéros 2 et 3 siègeront au Conseil d’arrondissement ?

    DB : d’abord j’espère que nous allons être élus dimanche. Dans le cas contraire, ils siègeront au Conseil d’arrondissement.

    PN : question un peu plus délicate, est ce que la personnalité de Pierre Lellouche ne vous a pas handicapé ?

    DB : j’ai fait une campagne autonome. J’ai voulu faire une campagne avec le soutien du député pour être efficace. J’ai fait beaucoup de réunions d’appartement avec mon équipe d’arrondissement. Au début de la campagne les gens se sont interrogés mais ensuite ils se sont habitués à me rencontrer. J’ai très peu été interpellé par rapport à Pierre Lellouche. Par rapport au gouvernement, par rapport à Nicolas Sarkozy, oui. Beaucoup ont compris que mon profil correspondait à un engagement local.

    PN : quels sont les 2 ou 3 points qui vous différencient clairement de Jacques Bravo ?

    DB : la manière de concevoir le rôle de maire d’arrondissement. Jacques Bravo a conceptualisé la défausse comme mode de gouvernement : c’est jamais moi, c’est l’autre. Moi mon message est de dire qu’un maire d’arrondissement cela pouvait servir à quelque chose. Même dans l’opposition le cas échéant. Différence aussi en matière de politique de logements ou de garde des enfants.

    PN : votre engagement pour le 9ème est total. Vous serez une opposante active ?

    DB : mon souhait est de gagner bien sûr, mais dans le cas contraire d’être une opposition forte et crédible. J’ai un attachement pour le 9ème. Je veux servir ses habitants.
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     Delphine Burkli à sa permance de campagne

     

    Paris Neuvième (PN) : vous avez fait in peu plus de 30% des voix dimanche dernier, soit 11 points de moins que Pierre Lellouche aux législatives de 2007. Quelle est votre analyse de ce scrutin ?

    Delphine Burkli (DB) : je trouve le résultat très encourageant. J’ai fait plus du tiers des votants. Les élections municipales ne sont pas les élections législatives, le contexte n’est pas le même, le climat national n’était pas le même, et je trouve que pour une première campagne, ma première investiture, le score est tout à fait encourageant. Nous sommes la liste de droite qui a obtenu le plus fort pourcentage de voix de tous les arrondissements détenus par la gauche à Paris. Le combat continue.

    Sur le résultat de Jacques Bravo, il est à l’image des autres arrondissements de Paris, il n’y a pas de prime au personnel local d’arrondissement. C’est une élection qui se fait sur l’image de Bertrand Delanoë, avec sa carte de visite. C’est sur son bilan, sur sa personnalité, que le vote s’est fait. Pas sur le bilan ni surtout le projet de l’équipe municipale en place puisque leur projet est arrivé 3-4 jours avant le premier tour ! Moi j’ai essayé d’en faire une élection locale, ce n’est pas le troisième tour de l’élection présidentielle. C’est peut être pour cela d’ailleurs que j’ai réussi à faire entendre ma voix en tant que candidate UMP par rapport à d’autres arrondissements.

  • Municipales 2008 : interview de Jacques Bravo

    PN : avant de parler de l’avenir, je voudrais revenir sur deux sujets qui ont marqué la campagne. Tant dans les réunions des différents partis que dans les discussions avec les militants au contact des habitants, un sujet est revenu : la propreté. Vous avez-vous-même reconnu ce problème en parlant notamment des déchets de grande taille qui encombrent les trottoirs. Des entretiens que j’ai eus avec des associations de quartier, il ressort aussi que les services de nettoyage seraient mal organisés. Partagez vous cette analyse, que comptez vous faire ?

    JB : j’ai provoqué des réunions depuis 3 mois avec les Services de la propreté. Je ne suis absolument pas satisfait de la situation actuelle mais je sais aussi que les choses se sont améliorées sur un certain nombre de points pendant la mandature : les crottes de chien par exemple. J’ai trois axes d’efforts devant moi : premièrement travailler sur un autre mode de  management des Services – j’ai déjà obtenu un renforcement en matériels, un renforcement des équipes, une organisation différente des personnels – deuxièmement faire une grande campagne de communication – dire aux habitants que si la ville est sale c’est qu’il faut commencer par ne pas la salir – troisièmement accompagner cette campagne de communication par une verbalisation accentuée notamment en ce qui concerne les encombrants sauvages. J’ai la profonde conviction que nous progressons sur ce sujet mais c’est un vrai problème, il faut faire rétablir la propreté dans la rue.

    PN : il y a un deuxième sujet sur lequel, certes, vous avez moins de prise et moins de responsabilité, c’est celui de la sécurité. Se promener aujourd’hui à Barbès semble être moins dangereux que de le faire entre Pigalle, Blanche et la place de Clichy. Vous connaissez le problème du coin Trudaine Rochechouart square d’Anvers. Est-ce que ce qui a été fait est suffisant ? On a l’impression que la police se satisfait de la situation actuelle dans la mesure où elle cerne le problème, c'est-à-dire qu’elle sait où se passent les choses, qu’elle connaît les gens fauteurs de troubles, que des points de fixation existent et qu’elle maitrise la chose et ne souhaite pas aller plus loin, qu’elle contrôle ainsi la situation.

    JB : Nous sommes dans un quartier d’activités nocturnes qui pèsent sur la vie de l’arrondissement, principalement au Nord. Le dispositif des forces de police n’est satisfaisant, ni en effectifs, ni en organisation et là je vise spécifiquement l’ilotage de jour et l’ilotage de nuit. J’ai écris régulièrement au Préfet de Police, car c’est de sa compétence, pour lui dire attention, attention, nous ne sommes pas au volume d’effectifs que justifie le 9ème  et j’ai même chiffré cela par un manque de 50 personnes en comparaison avec d’autres arrondissements. Le Préfet de Police a renforcé l’effectif de 18 personnes fin 2007  et 15 supplémentaires ont été annoncées pour février 2008. Ce qui veut dire que mon diagnostic de départ n’était pas faux. Il y a un deuxième point qui est celui de l’organisation de l’ilotage : des personnes en uniforme dans un quartier, indentifiables, identifiées par les habitants. Le gouvernement semble d’ailleurs revenir dans le bon sens puisque cette organisation avait été supprimée par Nicolas Sarkozy, alors Ministre de l’Intérieur. Je serais très attentif et très exigeant dans mes rapports avec le Commissaire, pour relayer les préoccupations des riverains, des commerçants et des parents d’élèves. Je sais néanmoins faire la différence entre la perception d’un danger et sa réalité, comme par exemple pour les croisements de rues.

    PN : parlons un peu de l’avenir. Dimanche, vous envisagez combien d’élus ? Vous aviez 11 élus dans le Conseil d’arrondissement, vous pensez avoir le même nombre, passer à 12 ?

    JB : quand j’ai commencé cette campagne, j’ai clairement dit que les ambitions de mon équipe étaient les plus élevées possibles. Nous sommes allés un peu au-delà de ce que nous avions espéré pour le premier tour et je suis très fier que mon équipe ait accompli cette performance collective. Je ne me fixe aucune limite pour le deuxième tour. Nous avons un programme très ambitieux : la petite enfance, le logement social, les équipements collectifs pour la jeunesse, je veux engager cela très vite. Plus mon équipe sera forte, plus nous aurons une puissance légitime pour engager notre programme.

    PN : concernant votre équipe, on a peut être besoin d’une grille de lecture. Il ya une hiérarchie dans la liste. La non-présence de gens à forte notoriété dans le 15ème n’a pas empêché Anne Hidalgo de faire un  très beau score. Vos partenaires politiques sont en numéros 6,7 & 8, c'est-à-dire dans un ordre qu’on a un peu de mal à comprendre : les communistes dont on ne peut pas dire que leur contribution au cours de la dernière mandature ait été significative, ils ont plutôt brillé par leur absence, alors que Les Verts, même si vous les considérer comme des partenaires turbulents, ont un poids politique réel même si considérablement affaibli, une personnalité qui a apporté une contribution majeure au cours de votre mandat, en charge de la jeunesse, n’est que numéro 5. Est-ce que vous pourriez nous dire quelle lecture nous devons faire de votre liste ?

    JB : je suis très fier du score d’Anne Hidalgo dans le 15ème. Par le passé, j’ai souvent rappelé que le 15ème et le 9ème étaient proches sur le plan sociologique et politique. Le score obtenu dans le 9ème est historique. Quand j’ai composé la liste du premier tour, j’ai accueilli les partenaires progressistes qui ont accepté l’accord avec le Parti Socialiste, d’où la position du PCF et du PRG au milieu de la liste. J’ai regretté que Les Verts aient pris la décision d’aller au premier tour séparés. Les Verts ont monté tous seuls une mécanique qui se traduit par leur minoration. La règle avait été fixée de respecter le verdict des urnes. Les Verts ont obtenu un score de 6,3% ce qui leur donne la 8ème place sur ma liste. Cela, c’est la genèse de la liste. Le moment venu, ma responsabilité sera de voir quels seront mes adjoints, quelles seront les délégations c'est-à-dire la répartition des taches. Je serais très attentif au portefeuille de délégation de chacun et j’aurai deux piliers qui viennent de l’équipe sortante, Pauline Véron et Laurent Chabas.

    PN : est ce qu’on peut savoir qui va faire quoi ?

    JB : vous êtes un peu en avance. Dans toute la campagne, j’ai dit que mes priorités étaient le logement et la solidarité. Si je suis élu, il y aura un pôle qui prendra en charge cette question. L’enfance et de l’adolescence dans la ville va mobiliser Laurent Chabas. Il y a un troisième dossier qui est pour moi l’écologie urbaine et l’urbanisme dans la ville que je traduirais dans l’organisation de l’équipe. Je serai aussi attaché à la question de la vie associative et de la vie démocratique – les conseils de quartier – et vous serez agréablement surpris des initiatives que nous prendrons sur ce point. Nous devons franchir une étape nouvelle pour faire vivre la démocratie participative.

    PN : en parlant des associations, Bertrand Delanoë a dit que 25% des subventions seraient désormais attribués par les Mairies d’arrondissement. Vous voyez cela à quelle échéance ?

    JB : j’ai déjà fait des propositions dans ce sens. Tout ce qui touche à la culture, aux sports, au tissu éducatif, la chaîne locale de solidarité, doit être déconcentré. Si je dois aller au delà de 25%, je le ferai. Tout ce qui touche la vie quotidienne est concerné. Il faut gagner en rapidité, en efficacité mais surtout en écoute.

    PN : vous êtes dans l’équipe Delanoë, c’est clair, mais il y a quand même une différence d’appréciation entre l’Hôtel de Ville et la Mairie d’arrondissement. Est-ce que vous allez vous battre pour une déconcentration des pouvoirs et faire en sorte que les Maires d’arrondissement gagnent en autonomie ?

    JB : le Maire de Paris l’a dit lui-même, notamment au cours des deux réunions qu’il a tenues dans le 9ème : il va aller résolument dans le sens du renforcement des pouvoirs des arrondissements. Je veux me mobiliser sur la vraie bataille : quand un programme est arrêté avec l’accord du Maire de Paris, les Directions centrales ont l’obligation de ne pas tergiverser mais de mettre en œuvre, dans le calendrier prévu, ce qui a été décidé. C’est sur ce terrain là que je vais porter mon effort, il y a beaucoup à faire. Ce n’est pas le processus formel qui est important, c’est le respect du processus démocratique.

    PN : quand aura lieu le prochain Conseil d’arrondissement ?

    JB : en principe, il devrait avoir lieu le 29 mars.
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    Jacques Bravo à sa permancen de campagne

     

    Paris Neuvième (PN) : je voudrais commencer par ce qui s’est passé dimanche dernier. Vous avez gagné 15 points entre 2001 (34% des voix)  et 2008 (49%), vous avez frôlé l’élection au premier tour, quelle analyse faites vous de ce résultat et du résultat de votre principale concurrente ?

    Jacques Bravo (JB) : je m’attendais à un résultat positif en écho à tout ce que nous avons réalisé pendant la mandature, je savais que c’était bien accueilli. Très honnêtement, je pensais à un résultat entre 42 et 44%. Nous sommes très au dessus. Avoir un second tour permet d’achever le débat démocratique, de le conduire à son terme.

    Nous sommes restés dans une posture résolument positive pour présenter notre projet, et à aucun moment nous ne sommes descendus dans le débat politicien. Je crois qu’il y a eu sanction du départ de Pierre Lellouche, et aussi de la mauvaise campagne de l’UMP qui a fait perdre des points. J’ai un raisonnement très simple : il y a 35 000 électeurs dans le 9ème ; Pierre Lellouche prétend que plus de la moitié de ceux-ci se retrouvent dans ses idées, c'est-à-dire 18 000 à 20 000 ; cela veut dire que l’UMP n’a rassemblé que le tiers de son potentiel (ndlr : Delphine Burkli a recueilli 6353 votes le 9 mars). C’est une campagne ratée. Il y a donc plusieurs facteurs : un bon bilan, un bon projet, une campagne digne de notre part, des ratages chez nos adversaires. Si eux-mêmes estiment leur campagne réussie, tant mieux pour nous !

  • Opinion

    Ayant voté pour Les Verts dimanche dernier, il est logique que je vote pour la liste «Paris, un temps d’avance » dimanche prochain. Je le ferai avec franchise, confiance mais aussi en gardant à l’esprit que sur de nombreux points, une certaine vigilance sera de rigueur. Les questions environnementales bien sûr, mais aussi celles qui concernent la démocratie participative, l’expérience des conseils de quartier des dernières années n’étant pas satisfaisante à mes yeux. Les nouveaux pouvoirs des Maires d’arrondissement en matière d’attribution de subventions aux associations devront aussi être l’objet d’une attention particulière. Mais l’orientation générale est dans le bon sens. Beaucoup d’engagements ont été pris, à nous de faire en sorte qu’ils soient respectés.

  • Municipales 2008 : résultats dans le 9ème arrondissement

    La liste Paris, un temps d’avance (PS, Verts, PRG, PCF) emmenée par Jacques Bravo a obtenu 63% des voix au deuxième tour des élections municipales.

    La liste UMP emmenée par Delphine Burkli a obtenu 37%.

    Ainsi, la liste Bravo obtient 3 sièges au Conseil de Paris et 11 sièges au Conseil d’arrondissement, à savoir :

    1. Jacques Bravo – Conseiller de Paris
    2. Pauline Véron – Conseillère de Paris
    3. Philippe Torreton – Conseiller de Paris
    4. Claire Morel
    5. Laurent Chabas
    6. Catherine Dreyfus-Signoles
    7. Xavier Laugaudin
    8. Nicoel Azzaro
    9. Frédéric Hervo
    10. Amina Bécheur
    11. Thierry Cazaux

     

    La liste UMP obtient un siège au Conseil de Paris et 3 sièges au Conseil d’arrondissement, à savoir :

    1. Delphine Burkli – Conseillère de Paris
    2. Roger Auque
    3. Claire Gibault
  • Municipales 2008 : fin de partie

    Mais à y regarder de plus près, ce n’est pas le triomphe que certains socialistes espéraient et auquel Bertrand Delanoë lui-même devait sans doute aspirer pour mieux marquer son emprise personnelle sur le PS : aucun arrondissement détenu par la droite n’est tombé à gauche. Si la victoire de Mme Blumenthal dans le 12ème est très nette, celle de Jean Tibéri dans le 5ème et les espoirs déçus suite à la très belle performance d’Anne Hidalgo dans le 15ème au premier tour sont venus rappeler Bertrand Delanoë aux réalités, tout comme le score inattendu de Jacques Boutault dans le 2ème.

    Dans le 9ème, le succès de Jacques Bravo est lui aussi indiscutable. Avec 63% des voix exprimées contre 52% en 2001, il fait mieux que conforter sa position : il n’est pas douteux que nombre d’électeurs du centre et même de droite ont voté pour lui.

    Les atermoiements de la droite ont-ils servi Jacques Bravo ? C’est probable mais certainement pas décisif. Le comportement de Pierre Lellouche d’une part, l’inadaptation du discours et des propositions des candidats de la liste UMP au cours de la campagne sont plus surement les éléments qui expliquent sa défaite.

    Sur le plan pratique, notons quand même que la nette victoire de Jacques Bravo ne change rien au plan du fonctionnement de notre Conseil d’arrondissement puisque sa liste conserve les 11 sièges qu’elle détenait déjà et l’opposition elle conserve ses 3 sièges. La différence réside dans la composition de la majorité municipale puisque de 3 élus dont une Conseillère de Paris, Les Verts se voient réduits à une seule élue et seulement Conseillère d’arrondissement en la personne de Nicole Azzaro. Il est clair que Jacques Bravo a ainsi une majorité plus à sa main, ses alliés PCF (une élue), PRG (un élu) ne devant pas lui poser beaucoup de problèmes.

    Le vrai changement dans notre Conseil d’arrondissement se trouve dans la personnalité des élus « non politiques » qui la composent. Philippe Torreton, Frédéric Hervo,  Amina Bécheur, Thierry Cazaux font partie de cette catégorie dite « société civile » dont nous ne pouvons pas savoir à l’avance quel sera leur comportement. Aucun procès d’intention dans ces propos mais 4 personnalités « civiles » sur 11 élus de la majorité, cela compte.

    Changement aussi dans l’opposition dont il faut espérer qu’elle sera plus active que par le passé

    Le changement réside aussi dans la garantie que les candidats ont donnée à propos de leur assiduité à s’occuper des affaires de notre arrondissement à l’inverse du comportement de certains d’entre eux, qu’ils soient de l’ancienne majorité ou de l’ancienne opposition.

    Le premier Conseil d’arrondissement se tiendra le samedi 29 mars. La surprise ne viendra pas de l’élection du Maire qui ne fait l’objet d’aucun doute, mais du rôle assigné à chacun pour les 6 années à venir.

    MAJ : un lecteur attentif et fidèle - que je remercie - me signale que Frédéric Hervo est en fait un militant socialiste, ce que j'ignorais. Dont acte et seulement 3 représentants de la société "civile" donc.

    Récapitulatif : Conseil de Paris

     

    Nombre d’élus

    2001

    2008

    PCF

    11

    8

    PS / PRG

    52

    75

    Les Verts

    17

    9

    MRC

    7

    5

    Divers gauche

     

    2

    MoDem

    10

    1

    UMP

    53

    50

    Divers droite

    10

    13

    Non inscrits

    3

     

    Total

    163

    163

    Nous avons maintenant en mains les résultats des municipales à Paris et nous pouvons les analyser sereinement.

    Il n’est pas douteux que la victoire de Bertrand Delanoë est nette : en voix (minoritaire en 2001, largement majoritaire en 2008), en nombre de sièges (plus 23 sièges pour la seule liste PS/PRG). La majorité municipale est plus large essentiellement par le rééquilibrage des sièges obtenus par les listes PS/PRG au détriment de l’ancienne opposition (MoDem moins 9 sièges) mais aussi des partenaires Verts moins 8 sièges, PCF moins 3 sièges et MRC moins 2 sièges. Bertrand Delanoë a donc les coudées plus franches et quand bien même la seule liste PS/PRG n’obtient pas la majorité (75 sièges pour une majorité à 82), il n’a pas beaucoup de soucis à se faire avec l’apport du PCF (8 sièges) et du MRC (5 sièges) lui donnant 88 sièges sans Les Verts.

    La défaite de l’UMP et de ses alliés à Paris si elle est réelle n’en est pas moins relative puis que de 63 sièges elle passe à ... 63. Il faut néanmoins regarder ce chiffre avec prudence car le comportement de certains dans ce groupe reste inconnu. La défaite est celle de l'UMP, divisée malgré les apparences, qui perd 3 sièges au profit de dissidents comme dans le 8ème.

    Donc, en y incluant les deux sièges Divers Gauche du 19e,  dans sa configuration actuelle, la majorité de gauche compte 99 sièges (88 antérieurement) et l’opposition 64 en y incluant le Modem (75 antérieurement). Vue sous cet angle, la victoire de Bertrand Delanoë est incontestable, la défaite de Françoise de Panafieu relative et celles de Marielle de Sarnez et de Denis Baupin certaines.