Nous avons maintenant en mains les résultats des municipales à Paris et nous pouvons les analyser sereinement.
Il n’est pas douteux que la victoire de Bertrand Delanoë est nette : en voix (minoritaire en 2001, largement majoritaire en 2008), en nombre de sièges (plus 23 sièges pour la seule liste PS/PRG). La majorité municipale est plus large essentiellement par le rééquilibrage des sièges obtenus par les listes PS/PRG au détriment de l’ancienne opposition (MoDem moins 9 sièges) mais aussi des partenaires Verts moins 8 sièges, PCF moins 3 sièges et MRC moins 2 sièges. Bertrand Delanoë a donc les coudées plus franches et quand bien même la seule liste PS/PRG n’obtient pas la majorité (75 sièges pour une majorité à 82), il n’a pas beaucoup de soucis à se faire avec l’apport du PCF (8 sièges) et du MRC (5 sièges) lui donnant 88 sièges sans Les Verts.
La défaite de l’UMP et de ses alliés à Paris si elle est réelle n’en est pas moins relative puis que de 63 sièges elle passe à ... 63. Il faut néanmoins regarder ce chiffre avec prudence car le comportement de certains dans ce groupe reste inconnu. La défaite est celle de l'UMP, divisée malgré les apparences, qui perd 3 sièges au profit de dissidents comme dans le 8ème.
Donc, en y incluant les deux sièges Divers Gauche du 19e, dans sa configuration actuelle, la majorité de gauche compte 99 sièges (88 antérieurement) et l’opposition 64 en y incluant le Modem (75 antérieurement). Vue sous cet angle, la victoire de Bertrand Delanoë est incontestable, la défaite de Françoise de Panafieu relative et celles de Marielle de Sarnez et de Denis Baupin certaines.