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Rechercher : projet 360°

  • Opération Vital'quartier : ça continue

    Chaque année, le Groupe de Travail Local des secteurs Lancry et Entre-Deux-Gares est réuni en mairie du 10e sous l'égide de la Semaest. Nous avons une fois de plus été au rendez-vous. Cette année, les participants, essentiellement des membres des conseils de quartier, étaient peu nombreux pour prendre connaissance du bilan 2012. 

    Monoactivité, état des lieux ?

    Nous n'avons pas manqué de signaler le grand nombre de boutiques de vêtements de cérémonie ouvertes maintenant sur le côté 9e de la rue du Faubourg Poissonnière et, même une au début de la rue du Delta. Pourquoi ne pas inclure dans un seul périmètre les deux côtés d'une rue, y compris s'ils ne sont pas dans le même arrondissement ?

    « Il faudra une cohérence dans le secteur Barbès » a répondu Rémi Féraud qui aurait souhaité le faire dans cette mandature et en a déjà parlé avec Pauline Véron, très probable candidate PS à la mairie du 9e. Malheureusement, il sera bien difficile de récupérer des locaux, puisque la Sémaest n'agit pas sur les baux commerciaux (elle acquiert les murs quand ils sont en vente). La situation risque de s'installer très durablement.

    Quel bilan pour 2012 ?

    Intéressons-nous au secteur Lancry, bien que plus éloigné. Plutôt un succès si l'on en juge par la diminution des grossistes en prêt-à-porter et de boutiques de téléphonie; en revanche, de nouveaux salons de coiffure (et maintenant des ongleries) continuent à ouvrir.

    Près de Barbès, nous n'avons pas besoin de bilan pour constater l'augmentation des boutiques de vêtements de cérémonie dont les étalages grignotent les trottoirs même aux endroits les plus étroits.

    Sur 2012, pas d'évolution, mais 2013 sera forcément en augmentation. Le ministère du commerce, de l'artisanat et du tourisme réfléchit toutefois à de nouvelles pistes comme une facilitation du droit de préemption, l’amélioration du contrôle des destinations des boutiques, l’encadrement de l’augmentation des loyers commerciaux et un meilleur contrôle de l’urbanisme commercial. Le nouveau directeur de la Sémaest, Didier Dely, ne disait pas autre chose « Il faudrait un fond de roulement plus conséquent pour nos achats et aller plus vite, avoir la possibilité de changer une activité et grâce au PLU imposer un commerce de proximité ; on pourrait ainsi le revendre rapidement et donc récupérer des moyens pour de nouvelles acquisitions. » 

    Réjouissons-nous de la légère diminution des agences d'intérim et de la stabilité pour l'alimentaire.

    En 2012, 5 acquisitions  (voir article du 12 juin) : quatre boutiques rue de Dunkerque, et plus loin de Barbès, mais toujours dans le périmètre Vital'quartier, le 1 rue du Château Landon.

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    37 rue de Dunkerque

    Le 37 rue de Dunkerque est encore en travaux et le lieu sera attribué en septembre. Deux propositions ont été envoyées : fleuriste et traiteur (du marché St Quentin); la mairie cherche encore d'autres pistes.

    Le local "Une fée dans l'atelier" au 69 rue de Maubeuge, qui accueille une mercerie et un atelier de couture, va probablement changer de destination ; l'actuelle locataire va poursuivre son activité ailleurs. Il faudra donc trouver un nouveau commerçant.

    Nous avions évoqué dans notre article sur le commerce de proximité du 12 juin le projet de loi préparé pour la rentrée. La Ville de Paris et Semaest ont pu faire des propositions. Il faudra suivre attentivement ce dossier à la rentrée.

  • Rosa rosa rosam rosea rosea... rosace !

    La gare de l'Est a bénéficié d'un lifting assez réussi. Ce n'est pas toujours le cas, et je ne parle pas des gares uniquement. Hier lundi, le point d'orgue de cette rénovation était mis sur la rosace de la cour d'Alsace (la plus à l'ouest, ou à gauche en regardant la façade).

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    paris,gare-est,10e,rosace,sncf,stéphane-perraud,digitalarti.comparis,gare-est,10e,rosace,sncf,stéphane-perraud,digitalarti.comLe directeur de la gare de l'Est, Hervé Charmont, présentait le travail de mise en valeur de la rosace d'Alsace, l'une des deux rosaces qui éclairent la façade. (Ci-contre conversant avec J.-P. Leroux)

    La gare de l'Est, initialement baptisée embarcadère de Strasbourg, a été ouverte en 1849 et inaugurée par le président Louis-Napoléon Bonaparte l'année d'après. La rénovation de la gare passait par une restauration complète de cette rosace, en fonte, dont chaque pièce a été nettoyée et protégée contre les attaques du temps. Son classement monument historique a exigé des efforts de conception pour monter le projet : en effet aucun percement, aucune colle ne sont autorisés ici. Ce sont donc des dispositifs qui tiennent par aimantation de chaque côté de la vitre; comme on le voit sur les photos ci-dessous.

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    Il ne s'agit pas d'une illumination pérenne mais d'un événement qui ne durera que quelques mois, disons la période d'hiver et jusqu'aux beaux jours. Il consiste en une sorte de mise en lumière de la rosace par des points bleus qui reflètent par leur nombre les flux de voyageurs : les arrivées et les départs en temps réel, avec des chiffres communiqués par la SNCF. Plus le nombre de voyageurs est important dans l'enceinte de la gare et plus le nombre des points lumineux sera grand. L'artiste créateur, Stéphane Perraud, lui donne le nom de FLUX. Il cherche ainsi, a-t-il expliqué aux invités présents, à rendre plus concrets et palpables que sur des tableaux arides les flux et les mouvements de personnes.

    En 2008 il avait déjà été choisi pour mettre en lumière une oeuvre dynamique, comme celle-ci, sur l'église Saint-Germain l'Auxerrois où il s'agissait de lier la lumière à la démographie, on voyait ainsi se matérialiser et apparaître les naissances et les décès dans le monde.

    La gare de l'Est a un trafic dense : ce sont quelque 30 millions de voyageurs qui passent là chaque année

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    Nous sommes repartis sur la pointe des pieds pour ne pas déranger l'aimable conversation qu'entretenaient ces deux personnages de pierre, dominant la percée haussmannienne des boulevards de Strasbourg et Sébastopol. 

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  • Collecte ou pas collecte des ordures ménagères les dimanches ?

    Lors de sa dernière séance (11-12 février), le conseil de Paris a débattu avec vigueur du projet de supprimer la collecte des ordures le dimanche. Exécutif, opposition, Front de Gauche, et Europe-Ecologie-Les Verts, chacun a défendu son idée du ramassage.  Les uns estiment que les ordures seront stockées dans de mauvaises conditions, et qu'elles viendront grossir le volume à ramasser le lundi. Les autres misent sur la baisse du volume en général, une baisse qui n'est pas spectaculaire mais qui tendrait à se confirmer (11% depuis 2001 d'après François Dagnaud qui quitte sa délégation à la Propreté pour la mairie du 19e). 

    Cette discussion a eu lieu dans le cadre du nouvel appel d'offre pour le renouvellement des contrats de collecte des ordures ménagères pour la période de 2014 - 2019. L'objectif est de passer à une collecte sur six jours, partout où cela est possible, autant pour diminuer le bruit, la pollution que de limiter le travail dominical pour le personnel qui effectue ces tâches. Les conditions du nouvel appel d'offres prévoient que les bacs et les bennes à ordures soient équipés d'une puce permettant de connaître précisément jour par jour et immeuble par immeuble la réalité des volumes collectés. On peut aussi imaginer que les données collectées servent à terme à une facturation différenciée par immeuble. C'est le cas dans beaucoup de villes en France et à l'étranger. Pour l'instant personne n'en parle. Mais une fois le dispositif en place sur les camions... 

    Qu'en est-il actuellement de la collecte dominicale ? Les conteneurs à ordures sont-ils toujours sortis le dimanche ? Les gardiennes d'immeubles en ont-elles l'obligation ? Les entreprises de nettoyage et de sortie des poubelles le font-elles systématiquement les dimanches et jours fériés ? Autant de questions, dont les réponses sont très liées aux contrats signés entre copropriétés et sociétés extérieures, ou avec les employées qui dépendent de la copropriété... Dans ma rue, pour rester proche du terrain, les poubelles sont rares sur le trottoir le dimanche matin. En revanche, les encombrants se battent pour occuper le terrain dès le samedi matin ! 

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    Pour information : Comment se fait l’attribution des bacs ?

    Le nombre de bacs attribués correspond au volume de déchets ménagers produit quotidiennement. Les services techniques de la propreté évaluent ce volume en fonction du nombre d’habitants dans l’immeuble.

    Ils prévoient : 
    10 litres par personnes pour les bacs à couvercle vert (déchets non recyclables) 
    12 litres par personne pour les bacs à couvercle jaune (déchets recyclables, sauf le verre) 
    2 litres par personne pour les bacs à couvercle blanc ( verre)

    Les volumes de bacs les plus courants sont : 120 l, 240 l, 340 l (bacs à 2 roues), 500 l et 660 l (bacs à 4 roues)

    Pour en savoir plus, voir le site de paris.fr

  • Une réunion sur l'aménagement de la place de La Chapelle bientôt

    Enfin !

    On nous annonce une réunion publique de présentation des travaux place de La Chapelle pour le mardi 25 septembre à 19 heures, à l'école primaire, 58 rue Philippe de Girard.

    Nous n'avons pas l'habitude d'annoncer avec une telle anticipation les réunions que nous propose Dominique Lamy, adjoint au maire chargé des transports et des déplacements du 18ème... Mais cette fois, il nous faut montrer autant d'enthousiasme pour ce projet que nous avons fait preuve de patience dans la dernière décennie. Toutes les observations, les nôtres et celles des conseils de quartiers limitrophes, tant du 18e que du 10e, convergeaient vers un réaménagement de l'axe entrant par la porte de La Chapelle, puis de la rue Marx-Dormoy, et enfin de la place. Les flux en question échouent sur la place de La Chapelle avec l'obligation de s'écouler soit à l'ouest vers Barbès, soit à l'Est vers Stalingrad, sans oublier un bon nombre d'automobilistes qui empruntent la rue Philipe de Girard, au grand dam des riverains de cette zone dite verte du 10e.

    Que dit l'annonce ;

    Objetctifs :

    Rendre plus confortable et sécurisé le cheminement des piétons par :

    • - élargissement des trottoirs des deux côtés du barreau Nord de la place.
    • - la création d'une zone piétonne accessible aux engins de pompiers sur le barreau Est de la place
    • - la mise en place d'une double piste cyclable autour de la place et de la rue Pajol dans le cadre de la création d'itinéraire cyclable entre le boulevard de La Chapelle et le rond point de La Chapelle.

    Pas plus ???

    document?id=12379&id_attribute=111Ce ne serait qu'un début alors ? Entre les aménagements pour l'arrivée du tram à la Porte de La Chapelle et ceux de la place que l'on va nous présenter le 25 septembre, il doit se passer quelque chose, non ? Toutes nos demandes en ce sens (avec l'espoir qu'une régularisation des flux par-là allégerait les encombrements entre La Chapelle et Barbès...) au fil du temps ont été rejetées avec l'argument imparable : la préfecture de police s'y oppose. 

    Or, il est venu à nos oreilles que poussée par le lobby des taxis, la PP aurait revu sa position sur cet axe entrant. Pour la préfecture il semble que l'axe sortant soit tout aussi important : ce sont les liaisons automobiles vers le nord, et notamment vers l'aéroport Charles-de-Gaulle, qui sont en jeu.

    Donc, une question pour la mairie du 18e et peut-être aussi directement au nouvel adjoint de Bertrand Delanöe chargé des transports et de l'espace public, Julien Bargeton : quand réunissez-vous les acteurs locaux pour entamer une réflexion sur le réaménagement de la rue de La Chapelle et de la rue Marx-Dormoy ?

  • Les SCMR, plus d'info

    Dans les commentaires récents écrits à propos d'un de nos articles sur les salles de consommation (le 18 février), un lecteur nous a adressé un lien vers le site Calaméo qui mérite d'être repris. 

    La brochure qui y est présentée s'adresse au grand public, mais plus particulièrement aux personnes confrontées, dans leur activité professionnelle, à des difficultés occasionnées par certains consommateurs de drogues.

    A notre avis, elle peut également venir en aide aux personnes qui font les mêmes rencontres que les professionnels, dans leur quartier, simplement parce que dans ce quartier, les usagers de drogues sont nombreux. Cliquez sur le lien ci-dessous pour en savoir plus. 

    Qui s'y frotte, ne s'y pique pas forcément

    Certains de nos lecteurs vont penser que nous faisons trop de place à ce thème dans notre blog. Trop de place, non. Mais une vraie place, oui. Et oui, nous avons décidé de traiter le sujet souvent. Au risque de déplaire. Nous assumons. Nous estimons que le problème a été très longtemps minimisé, au détriment des riverains, d'un côté, que l'on a laissés seuls s'arranger avec les conséquences de la consommation de drogues à ciel ouvert, et de l'autre côté, au détriment des usagers de drogues qui sont des personnes à la dérive, jeunes ou vieux, et dans notre quartier, particulièrement précarisés. Notre société ne pourra pas éradiquer le problème de l'addiction aux drogues, pas plus qu'une autre société qui choisirait d'être plus répressive, mais elle ne doit plus l'ignorer. Nous soutenons l'expérimentation d'une salle de consommation à moindre risque et oeuvrons pour que les habitants du quartier comprennent et acceptent qu'elle puisse figurer le début d'une solution.

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    la rue de Maubeuge dans sa partie située entre la gare du Nord et l'hôpital Lariboisière

    La semaine dernière, nous avons rencontré la coordinatrice de la future salle de consommation, Céline Debeaulieu. Elle appartient à l'association Gaïa qui a construit le projet depuis l'été dernier et n'attendait que le décret gouvernemental pour se lancer dans l'expérimentation. Le maire du 10e, Rémi Féraud a plusieurs fois déclaré qu'il était favorable à l'ouverture d'un tel équipement dans son arrondissement, avec l'assentiment du maire de Paris. Reste toutefois à trouver le lieu le plus adapté : proche des utilisateurs, les usagers de drogues, le moins gênant possible pour les riverains. La salle ne sera donc pas située au pied d'un immeuble du quartier. Les pourparlers vont bon en train entre la mairie et les institutionnels qui possèdent des locaux ou des emprises entre la gare du nord et l'hôpital Lariboisière. Nous attendons la suite. Notre interlocutrice a promis de nous avertir. Elle semblait optimiste.

    Nous regrettons cependant que la mairie ne multiplie pas les réunions autour de cette ouverture prochaine. Pour ne pas effrayer les habitants, ne pas inquiéter ceux-ci ou ceux-là, plus ou moins proches de tel site ou de tel autre pressenti... aucune information n'est donnée. Quel résultat peut-on en attendre ? Un mécontentement quasiment certain. Si la concertation commence au moment où le lieu aura été trouvé, il ne s'agira plus d'une concertation mais d'une information. Une fois de plus, les habitants auront l'impression d'être mis devant le fait accompli. 

  • Conseil de quartier et ZSP à la Goutte d'Or

     Hier soir, le nouveau commissaire divisionnaire du 18e, Nelson Bouard, tenait le haut de l'affiche. En place depuis peu dans le quartier, il a su expliquer aux nombreux habitants qui étaient présents à l'école de la rue Budin, de surcroît avec force détails, le dispositif novateur : une zone de sécurité prioritaire, la fameuse ZSP. Nous vous en avons beaucoup parlé ici depuis qu'elle a été officiellement présentée en septembre, puis un peu plus tard à la mairie du 18e aux acteurs de la vie locale, et enfin hier aux habitants de la Goutte d'Or, avec la présence de Myriam El-Khomri, adjointe au maire de Paris chagée de la sécurité et de la prévention, le vice-procureur Abdel Hakim Mahi et Dominique Lamy, élu du 18e président du conseil de quartier.

    Il ne faut pas croire que l'affaire est réglée parce que une demi-CRS par-ci et une demi-CRS par là patrouillent par groupes de trois hommes à longueur de temps. Toutefois accordons aux autorités, mairie et préfecture, que le dispositif est ambitieux, que les moyens en hommes sont là, que les méthodes ont été repensées, elles se veulent harmonisées, que la coordination est menée par le commissaire central du 18e, avec rigueur et volonté d'aboutir. On travaille dans le temps, avec du temps, des moyens et des objectifs. On nous a même parlé de vérifier régulièrement les résultats en face des objectifs visés. Il y aurait donc une exigence de résultats. Voilà qui est nouveau.

    Les habitants ont semblé sceptiques mais, malgré tout, désireux de laisser du temps aux autorités pour faire leurs preuves. Il ressort comme toujours un fort attachement au quartier, et des regrets sur la dégradation de la situtation environnementale, nuisances sonores, malpropreté, débordements de toutes sortes, etc. mais chacun s'accorde pour dire que le quartier est toujours très vivant.

    Le commissaire a fait état d'une interpellation récente qui montre que l'action de la police porte ses fruits. Je vous retranscris l'information telle qu'elle est relatée sur le site de la Préfecture de Police :

    Lutte contre la contrefaçon1367656419.jpg

    Il s’agit de l’un des objectifs pour les policiers de la ZSP Barbès/Château rouge (18e). Dans ce cadre, le 13 décembre, la brigade des enquêtes d’initiative locale (BEI 18) a interpellé une ressortissante étrangère préalablement identifiée comme fournisseur des revendeurs de rues du quartier.

    Ont été saisies près de 1 392 contrefaçons dans ses entrepôts situés rue des Poissonniers : 217 montres, 109 ceintures, 42 sacs, 21 sacoches, 426 paires de lunettes, 348 casquettes, 89 foulards, 75 portefeuilles et 65 porte-monnaie.

    Le service de l’accueil et de l’investigation de proximité local (SAIP 18) a été chargé de la poursuite de l’enquête.

    A 21 heures passées, Dominique Lamy a clos la réunion en soulignant l'ambiance apaisée des échanges, sans se cacher les problèmes qui demandent des solutions vraies, et en rappelant aux oublieux tous les changements qu'a vécu le quartier, ces dernières années, balayant rapidement l'espace public, la disparition des immeubles insalubres, le relogement des familles dans le même quartier. On est sur la bonne voie, mais il reste beaucoup à faire, et comme l'a dit une habitante, il reste à bâtir un projet dans lequel les habitants pourront s'investir pour garder la singularité de leur quartier, divers et vivant.

  • Deux Etats américains légalisent le cannabis à des fins récréatives

    Le résultat de l'élection présidentielle américaine a oculté tous les autres résultats de la consultation à laquelle participent les citoyens sur des sujets divers le même jour.

    images?q=tbn:ANd9GcRvC0pTMwW2ajpeJpLaU3M5IxDHtvouQ_frubsZcxuHwJ9YtlZX8gNous avons retenu ce paragraphe d'un article du Monde paru hier:

    Pour la première fois, deux Etats américains ont autorisé le cannabis à des fins récréatives. Des référendums dans le Colorado et l'Etat de Washington ont reçu une majorité de "oui", selon des résultats quasi-définitifs diffusés mercredi 7 novembre. De nombreux Etats américains autorisent la consommation de cannabis à des fins médicales (le Massachusetts est devenu le 18e mardi), mais aucun n'était allé aussi loin que le Colorado ou Washington dans un pays où la "guerre contre la drogue", imaginée en 1970 par Richard Nixon, fait figure d'évangile.

    C'est le processus qu'a proposé à plusieurs reprises Daniel Vaillant, maire du 18e arrondissement, en rapprochant la consommation de cette drogue, déjà très consommée même dans l'illégalité la plus totale, de la consommation de l'alcool. Il préconisait une légalisation du cannabis à des fins thérapeutiques, en constatant que la législation française est une des plus dures d'Europe alors que la consommation nationale est aussi une des plus fortes d'Europe. Un constat d'échec de la lutte en fait. Dépénalisation* et légalisation* sont un peu différentes, mais tout aussi exigeantes du point de vue de l'organisation des modalités d'application. La proposition, outre qu'elle a provoqué de violentes protestations de tous bords, est restée au stade de projet sans lendemain. 

    Le Colorado et Washington disposent d'un an pour mettre au point la procédure : créer des licences pour les producteurs, organiser la distribution et la vente, de même que la publicité qui vantera le produit..., des règles de consommation (a priori à partir de 21 ans et au maximum 28 gr sur soi), etc.... Autre difficulté : ces deux Etats sont des îlots dans un océan où le cannabis reste interdit. Ne verront-ils pas  dès lors affluer des masses de fumeurs potentiels, et les trafics qui s'ensuivent ? 

    On tâchera de suivre les conséquences de ce vote singulier dans un pays où le cannebis reste interdit au niveau fédéral, et où d'autres expérimentations ont été tuées dans l'oeuf par application de la règle fédérale, justement. Il semble que les taxes que supporte la vente de cannabis (la version thérapeutique) font entrer des sommes rondelettes au budget de l'état fédéral, et que les électeurs de ces deux Etats "d'avant-garde" aient jugé que la manne pourrait tout aussi bien renflouer leurs caisses régionales.La tolérance vis-à-vis du cannabis ne serait donc, cette fois, qu'une histoire de comptables ?

    _/_/_/_/ En complément : 

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    • Encore un lien vers un témoignage récent et anonyme paru dans Rue89 en octobre. 
    • *Dépénalisation : la consommation de drogue est autorisée, la culture et le commerce restent interdits

    *Légalisation : le cannabis est légal et commercialisé dans les pharmacies et/ou bureaux de tabac.

  • Les étroits trottoirs de la Tour d'Auvergne

    Les photos ci-dessous datent de juillet 2010. C'est dire que nous nous étions intéressés depuis longtemps au problème des trottoirs et des stationnements assez anarchiques de cette rue, très fréquentée par les enfants particulièrement en bas âge. Rapellons que la rue accueille deux crèches, une PMI et un centre sportif, sans oublier l'école maternelle située rue Rodier dont les classes sont destinées aux enfants du secteur Rochechouart aussi (rues Condorcet-Rodier-Turgot-Trudaine).

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    Stationnement 2 roues motorisées et bicyclettes

    Voitures particulières à cheval sur le trottoir et la chausséeparis,9e,tour-d-auvergne,trottoirs,stationnements,motos,enfants,crèche,école

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    Les aires de stationnement 2 roues sont bien occupées même en été...

    Le projet de réaménagement présenté lors du Conseil de quartier Trudaine Rochechouart du 28 mars a été décidé comme une des priorités dans la liste des travaux de voirie du 9e, comme il est procédé annuellement en consultant les collectifs des conseils de quartiers. Le budget a été accepté et voté.

    En quoi consiste ces travaux ?

    Le but est bien sûr de sécuriser le passage des piétons, de ralentir la circulation et de limiter les stationnements gênants des cycles et des voitures. Un double sens cyclable existe sur la rue de la Tour d'Auvergne entre la rue des Martyrs et la rue Rodier. Il semble judicieux de le continuer jusqu'à la rue de Rochechouart, voire sur le tout petit tronçon jusqu'à la rue de Maubeuge. En effet, l'espace préservé pour le passage des cyclistes, y compris à contre sens de celui de la circulation automobile ne peut que ralentir cette dernière. Même si au début cette rencontre avec des cyclistes déconcertent un peu. A terme,  l'automobiliste s'habitue et en tient compte dans sa conduite. Les observations démontrent que les doubles sens cyclables ne sont pas accidentogènes. Dont acte. En outre, cette création permettra de poursuivre l'itinéraire cyclable est-ouest dans le cadre du Plan Vélo de Paris.

    La voie est assez large (9 mètres et chaussée de 5,90 m) et ne comptabilise que 2000 véhicules jour, avec des pointes entre 18 et 20 heures. Elle supportera donc assez bien un élargissement des trottoirs : au sud de 0,55 m et au nord de 1,80 m, ce qui le portera à 3,30 m, un vrai plus pour le passage des poussettes. De plus, la portion de chaussée qui fait face aux deux crèches et la PMI sera surélévée, avec un ralentisseur à l'entrée et à la sortie de cette plateforme.

    La station Vélib' va être légèrement déplacée; une aire de livraison sera conservée aux abords de la boulangerie; 8 nouvelles places de motos seront créées devant le tri postal, en amont de la rue Rodier.

    Calendrier : ces travaux sont prévus pour les vacances de la Toussaint de cette année.

    Dans la salle,  de nombreux habitants se sont plaint de l'indélicatesse des usagers des deux roues motorisés (2RM). Ils roulent sans vergogne sur les trottoirs, sur les passages piétons, sur les pistes cyclables. Certains, pas tous, restons mesurés. Il en résulte un danger pour les piétons qui ne peuvent plus considérer le trottoir comme un espace sûr. Pauline Véron, qui animait la réunion, a même estimé que la place grandissante que prennent les 2RM devrait être équilibrée, compensée, par une participation de leurs propriétaires à l'effort consenti sur le budget de la Ville pour leur aménager des aires de stationnements. Pourquoi ne pas rendre payant le stationnement des 2RM ? C'est à réfléchir en effet. Après l'idée du gouvernement de leur faire porter un gilet jaune fluo.... de quoi mettre les motards en colère !

  • Nouvelle zone interdite à la circulation autour de l'avenue Trudaine

    Un nouveau Paris Respire dans le 9e dès aujourd'hui

     

    A partir de ce week end, vous pourrez profiter d’une grande zone de promenade libre de toute circulation automobile, chaque dimanche après-midi et jour férié de 14h à 18 (19h l’été) dans le secteur de l'avenue Trudaine.
    C'est la deuxième zone « Paris Respire » mise en place dans l’arrondissement, où les opportunités ne sont pas légion, rues pentues, zones de grande chalandise, ou de trafic automobile supposé impossible à détourner.
    Lors de la réunion en mairie du 9e en mars dernier, les élus avaient proposé deux périmètres possibles : aidés par un sondage sur le site de la mairie, ils ont finalement décidé d'opter pour le plus grand périmètre proposé. (voir le plan ci-dessous).

    1218475935.jpgUne grande zone de promenade sera libre de toute circulation automobile, chaque dimanche après-midi et jour férié de 14h à 18h (et jusqu’à 19h l’été) dans ce quartier de l’avenue Trudaine, déjà relativement calme.

    Piétons, rollers, vélos, sont les bienvenus. Nous souhaitons toutefois que chacun sache respecter l'autre.

    Pour les riverains, il est prévu qu'ils puissent accéder à leur domicile en présentant  la carte grise du véhicule aux entrées de la zone. Libre accès est laissé également aux véhicules d'urgence.

     

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    Si l'on devait malgré tout marquer sa différence dans la satisfaction globale qui semble accueillir le projet, ce serait pour dire que nous regrettons la mobilisation de personnels de police ou assimilés que ces zones nécessitent. En effet, ces périmètres de libre circulation piétonne ne sont respectés qu'à condition d'en interdire l'accès, non pas seulement par des barrières amovibles mais par des agents de surveillance de la Ville, de surcroît en horaire du dimanche ou de jours fériés. Or, il est bien d'autres tâches en ville qui demandent la présence de ces personnels, dont on ne peut augmenter les effectifs en période de vaches maigres. Il faut faire des choix. Ici, le choix, cela a été de pacifier et de sécuriser les abords de l'avenue Trudaine...

    Dans le même esprit, c'est à dire la sécurité et la prévention, pourquoi ne pas fermer la même avenue Trudaine au droit du lycée Jacques-Decour, toute l'année et de jour comme de nuit. Les accès sont préservés jusqu'au niveau de la rue Rodier d'un côté et jusqu'à la rue Bochart de Saron de l'autre. Cette neutralisation supprimerait tout risque au niveau de l'etablissement scolaire et ne contraindrait pas beaucoup la circulation automobile, qui peut encore aller d'ouest en est par le boulevard de Rochechouart et d'est en ouest par la rue Condorcet. A méditer.

  • Vitesse & Pollution

    Suite de "Alors, êtes-vous 30 ou pas 30 ?"

     

    En zone urbaine, la pollution atmosphérique est, avec le bruit, l’un des principaux facteurs de la dégradation de notre environnement. A Paris, cette pollution atmosphérique est en large partie due aux transports (camions, bus, voitures, motos). Le chauffage au gaz y a sa place néanmoins. En quoi consiste cette pollution ? Il est courant de distinguer 5 polluants atmosphériques :

    • Des oxydes de carbone.
    • Des oxydes de soufre.
    • Des oxydes d'azote.
    • Des hydrocarbures légers.
    • Des composés organiques volatils (COV).
    • Des particules (PM10 et PM2.5).
    • Des métaux (plomb, mercure, cadmium...).

    En théorie, la combustion dans un moteur est complète et celui-ci ne rejette que de l’eau, du CO2 et de l’azote. Mais les conditions dans lesquelles les moteurs fonctionnent font que cette combustion complète n’a pas lieu et ainsi le moteur rejette t-il des gaz polluants. La quantité de polluants émis dépendant de la composition du mélange servant de carburant (essence ou diesel par exemple). Des normes ont été fixées pour les constructeurs automobiles afin de limiter cette pollution.

    Réduire la vitesse en ville en généralisant le 30 km/h au lieu des 50 actuellement aurait-il un impact sur l’environnement ?

    D’abord constatons que la vitesse moyenne réelle dans Paris est largement inférieure à 50 km/h.

    De fait, la réduction de la vitesse en ville n’engendre pas automatiquement une réduction des émissions des gaz polluants, ces émissions dépendant de beaucoup de paramètres non directement liés à la vitesse. Par ailleurs, l’expérience zones 30 à Paris montre clairement une meilleure fluidité du trafic avec l’effet pervers d’en augmenter le volume.

    A l’inverse, la généralisation du 30 km/h apporte instantanément une amélioration de la sécurité pour les piétons et une diminution significative du bruit.

    Suite aux actions volontaristes et souvent polémiques entre 2001 et 2008, la mairie de Paris recommence à parler timidement des projets zone 30 après avoir oublié le sujet pendant 3 ans. Il faut dire qu’il semble que la demande devienne forte de la part des riverains et que l’installation de telles zones est très voyante pour un coup relativement bas, ce qui politiquement est tout bénéfice.

    En conclusion, aussi intéressante que puisse être cette généralisation du 30 km/h à Paris, elle est loin de résoudre tous les problèmes et doit s’inscrire dans un champ plus large, un sujet plus difficle, celui de la place de la voiture dans la cité.

    A suivre

    Pour les aspects liés à la santé, on pourra lire le rapport APHEKOM, 3 ans d'étude dans 25 villes européennes

  • Campagne législative : une interview de Bastien François

    C'est le 24 mai avec le député sortant de la 18e circonscription de Paris, Christophe Caresche, que nous avions entamé notre série d'articles sur la campagne des élections législatives. Nous restons dans  le 18e  avec le candidat du parti Europe Ecologie Les Verts (E.E.L.V.), Bastien François, qui a répondu très rapidement à notre sollicitation. Prenez la peine de lire jusqu'au bout ce long article, car à l'heure de voter, nous devons le faire en connaissance de cause et ne pas simplement maugréer contre des médias qui ne s'intéresseraient pas à ce qui est important dans la vie des citoyens.

    Et comme nous le répétons souvent, les commentaires sont ouverts à tous, à toutes les idées, toutes les prises de position, dès lors que celles-ci s'expriment dans le respect de la diversité des opinions. A vous.

    Nos questions : 

    - Vous êtes juriste et l'on pourrait dire constitutionaliste, si l'on se souvient de vos engagements aux côtés d'Arnaud Montebourg pour une VIe République. Ces préoccupations sont un peu loin de l'écologie et des problèmes d'environnement même si la constitution, celle à venir, devrait leur faire plus de place. Comment êtes-vous passé de l'un à l'autre ?

    Bastien François : Oui, vous avez raison, cela peut paraître étrange au premier abord. Mais pour moi, et pour tous les écologistes, il y a un très fort lien entre ces deux dimensions, la réforme de notre système politique et la question écologique. Nous avons la conviction qu’il n’y aura pas de transformation économique et sociale réelle et durable, pas de véritable transformation écologique de la société, pas de réponse efficace à la crise sans un profond bouleversement des modes d’exercice du pouvoir, des façons de décider, de participer ou de représenter. La VIe République est bien sûr une façon de corriger les graves dysfonctionnements de la Ve République. C’est un moyen d’établir la responsabilité des dirigeants, une juste représentation politique et un renouvellement des représentants. Mais c’est aussi un instrument démocratique  pour construire ensemble une nouvelle société plus juste et plus respectueuse de l’humain. C’est un outil démocratique pour élaborer collectivement des solutions à la crise économique, sociale et environnementale, des solutions attentives au long terme et au bien commun. Dans ce cadre, j’essaie de mettre mes compétences au service de ce projet de transformation écologique de l’économie et de la société.

    - La 18e circonscription a été redécoupée en 2010 par le pouvoir sortant. Une partie du 9e, quatre bureaux sont désormais rattachés au 18e arrondissement. Que pensez-vous de cette modification ?

    Bastien François : Le découpage des circonscriptions réalisé par la droite visait bien sûr à servir ses intérêts électoraux ! Ce découpage est d’ailleurs particulièrement peu lisible pour les parisiennes et les parisiens qui sont habitués à raisonner par arrondissement et ont souvent un très fort attachement identitaire à leur arrondissement. Mais un député, s’il doit être profondément ancré dans un territoire, ce qui est mon cas, est un élu de la Nation. Je m’adresse donc aux électrices et aux électeurs de la 18e circonscription en pensant qu’ils sont d’abord des Françaises et des Français qui sont frappés, comme les autres, par les effets d’une crise économique, sociale et environnementale qui ne connaît pas les frontières du découpage souvent arbitraire des circonscriptions.

    - Dans la circonscription où vous vous présentez, le député sortant, Christophe Caresche, a également une sensibilité soucieuse des problèmes liés à l'écologie. Il a représenté cette tendance au sein du PS. Mais ces dernières années, il s'est davantage consacré aux affaires européennes. Comment envisagez-vous le rôle d'un député parisien à l'assemblée nationale pour défendre les enjeux écologiques ? Quelles doivent être les priorités ?

    Bastien François : J’ai beaucoup de respect pour Christophe Caresche, mais s’il portait un véritable projet écologique je n’aurais pas besoin de me présenter aux législatives ! Nous appartenons à la même majorité présidentielle – de la même façon que je siège au Conseil régional dans une majorité composée de socialistes et d’écologistes – mais il existe entre nous des différences notables, sur des questions environnementales bien sûr (par exemple sur l’avenir de l’énergie nucléaire) mais aussi plus généralement sur la conception même de l’économie (le PS n’ayant pas encore renoncé aux mirages du productivisme). Nos parcours aussi sont très différents : c’est un professionnel de la politique qui vise à conquérir un 4e mandat de député ; j’ai un métier comme tout le monde, je me présente pour la première fois aux législatives et je suis un partisan farouche de la limitation du cumul dans le temps des mandats électoraux. D’autres points peuvent bien sûr nous rapprocher, comme l’intérêt pour les questions européennes, sur lesquelles j’ai beaucoup travaillé comme universitaire.

    Mes priorités si je suis député ? Des réponses concrètes et rapides à la crise ! Et d’abord à destination de ceux qui sont le plus dramatiquement touchés dans leur vie quotidienne. Ce sont les catégories populaires qui souffrent le plus de la malbouffe et des maladies qui lui sont liées, de la hausse des factures d’eau, de gaz et d’électricité, de l’insalubrité des logements, des défaillances des transports en commun. Permettre à toutes et à tous de manger mieux, de respirer un air plus sain, d’avoir accès à l’énergie, de pouvoir loger décemment sa famille, de bénéficier de transports collectifs de proximité, c’est lutter en même temps contre les inégalités sociales et contre la crise environnementale. Avec la construction massive de logements, la rénovation thermique des bâtiments, la production d’énergies renouvelables, le développement des transports en commun, des crèches et des structures d’accueil pour personnes âgées, la transformation écologique de l’économie entraîne l’apparition de nouveaux métiers et la création de très nombreux emplois. En favorisant les « circuits courts » entre producteurs et consommateurs, en produisant local pour consommer local, elle reconstruit un tissu agricole et industriel de proximité en France, des emplois durables et non délocalisables.

    - Quels sont les premiers projets de loi que vous souhaiteriez porter si vous êtes élu ? Et puisque vous êtes actuellement conseiller régional d'Ile-de-France, quels sont les travaux qui occupent cette assemblée et que vous soutenez particulièrement ?

    Bastien François : Vous l’avez rappelé, je suis connu pour être un spécialiste des questions juridiques et constitutionnelles. Dans le futur groupe écologiste à l’Assemblée nationale je serai chargé de suivre plus particulièrement ces questions. François Hollande a déjà tracé des pistes essentielles de réforme des institutions, sur le cumul des mandats, le vote des résidants étrangers aux élections locales, l’indépendance de la justice, la réforme du statut présidentiel, la composition du Conseil constitutionnel, etc. Le président de la République a également envisagé d’engager très vite une profonde réforme de la décentralisation.  Au sein de l’Assemblée nationale, je défendrai une nouvelle organisation de l’État, avec un pouvoir fort aux Régions à qui seront données des compétences normatives importantes, couplées au rétablissement d’une véritable autonomie fiscale, l’Etat garantissant de son côté une péréquation fiscale entre régions pauvres et riches. Ce nouvel acte de décentralisation est essentiel, parce que comme le disent souvent les écologistes, s’il faut penser global, il faut agir local.

    Je suis effectivement conseiller régional (mon premier mandat électif que j’abandonnerai si je suis élu député et je serai remplacé alors par la suivante sur la liste élue en 2010). Au Conseil régional, je suis président de la commission Enseignement supérieur et recherche. A ce titre, j’ai beaucoup travaillé pour que les politiques régionales prennent mieux en compte les difficultés quotidiennes et les conditions de vie des étudiant/es. Au sein de la commission des finances où je siège également, j’ai contribué à rendre les dispositifs de financements régionaux plus justes sur le plan social et environnemental. Mais ma plus grande fierté est d’avoir fait adopter, au nom du groupe EELV, une délibération visant à renforcer la démocratie régionale, en expérimentant les budgets participatifs dans les lycées d’Ile-de-France et en créant un « droit d’interpellation populaire » permettant aux Franciliens et aux Franciliennes de saisir par voie de pétition les élus régionaux.

    - Sur le plan national, Cécile Duflot a été nommée à l'Egalité des territoires et au logement et, à ce titre, elle hérite du dossier sur le Grand Paris, que pouvons-nous attendre de cette nomination, et vous-même que souhaitez-vous ?

    Bastien François : Les questions dont Cécile Duflot a désormais la charge sont essentielles. La droite a laissé s’accumuler des situations d’extrême misère qui se traduisent par une explosion du nombre des personnes qui se trouvent à la rue.  Répondre à cette urgence est un impératif moral : un toit, c’est un droit ! Nous sommes tous concernés, et les Parisiens et les Parisiennes le savent malheureusement plus que quiconque. Les loyers dans les grandes agglomérations sont de plus en plus déconnectés des niveaux de salaire d’une majorité de la population. Cette évolution des niveaux de loyer met en péril la diversité sociale de nos villes et organise une véritable ségrégation spatiale selon les niveaux de ressource. Les plus riches restent dans les centres ville, les plus pauvres sont contraints d’aller vivre plus loin. De surcroît, la hausse des charges, en particulier énergétiques, crée une précarité insupportable pour des millions de ménages. L’encadrement des loyers décidé par François Hollande, qui va être mis en œuvre par Cécile Duflot, une politique volontariste de rénovation thermique de l’habitat, la construction massive de logements, en particulier sociaux, la relance des grandes opérations de rénovation urbaine sont quelques-uns des leviers qui doivent être mis en œuvre très rapidement. Ils devront être articulés avec d’autres. Comment agir pour l’égalité des territoires, sans parler emploi, formation, services publics, services aux personnes, santé, éducation, transports, commerces, offre culturelle, sports, fracture numérique, tranquillité publique, et ceci dans l’hexagone comme dans les outre-mers ? Agir sur l’ensemble de ces dimensions contribuera de façon majeure à la transition écologique dont parlait le président de la République dans son discours d’investiture. Ce n’est pas un hasard s’il a confié cette mission à Cécile Duflot ! Et c’est dans cet esprit aussi, que devra être repensé le dossier du Grand Paris. Pas pour tout défaire ! Mais pour en réorienter et en accroître l’ambition. Le Grand Paris est aujourd’hui un projet mal financé, avec une gouvernance confuse, qui ne concerne essentiellement que les transports dans une logique ségrégative de valorisation de certains territoires franciliens au détriment d’autres. Il nous faut en faire maintenant un instrument de renaissance des espaces franciliens, un outil de création d’emplois, de préservation du potentiel agricole, de limitation de l’étalement urbain, de restauration des services publics de proximité. Un Grand Paris oui, mais pour vivre mieux dans un monde plus juste !

    Un clin d'oeil avec le clip de campagne de Bastien François : cliquez...


  • des vidéos..... interactives pour un dimanche gris

    Ce dimanche s'annonce beaucoup moins ensoleillé que ces derniers jours. Pourquoi dans ces conditions ne pas jeter un coup d'oeil sur ce site ? 

    Je ne sais pas vous… mais moi, j’aime les courts métrages, les vidéos un peu dérangées, pour ne pas dire déjantées. Si vous partagez ce goût, je vais vous tendre une perche, un lien plutôt, vers un site qui en propose une certaine quantité, en toute hétérogénéité, et offre de surcroît l’interactivité. Vous pourrez suggérer des mots qui définissent un thème après que le logiciel a reconnu ce dont il s’agit… à tâtons. Vous visionnez une courte vidéo, une minute tout au plus. Puis des chiffres sont proposés, assez hétéroclites également. Un exemple ? La valeur du marché de la pizza surgelée (en millions… en millions de quoi, on ne nous le dit pas. Disons de dollars.) Et là, on comprend que la France n’est pas les States. Si en France le chiffre annoncé est de 107 millions de “?”, aux USA, il est de 6 480 millions de “?”. On aurait aimé avoir une idée des sources. Pas grave.

    Laissez-vous guider au gré des mots et des suggestions que génére le site. C'est LÀ.

    paris, gaité-lyrique,code-barre

    Code barre : un voyage interactif bizarre, au gré des mots d'objet de la vie quotidienne qui vous viennent à l'esprit. Il sera repris à la Gaïté Lyrique, espace des cultures numériques parisien. --> La Gaîté lyrique, 3 bis, rue Papin, Paris-3e. Mo Réaumur-Sébastopol. Du mardi au samedi de 14 h à 20 h et le dimanche de 14 h à 18 h. Jusqu'au 10 novembre. Entrée libre.

    Ce que dit Le Monde pour vous donner une idée plus précise de la chose....

    Le principe de ce webdocumentaire est de faire de l'internaute un acteur, plus qu'un simple spectateur. En lisant le code-barres d'un objet avec votre smartphone (après avoir téléchargé l'application « Code-barre » sur iTunes Store) ou avec webcam connectée au site Internet Codebarre.tv, vous déclenchez un film d'une minute en lien avec l'objet en question. En soixante secondes, clés, Post-it, machine à laver, chaussure, préservatif, cafetière, pince à épiler, cigarette, voiture, biscuit, rouge à lèvres... tout y passe. Des vidéos d'artistes à partager, que les internautes peuvent enrichir, soit en postant sur un blog dédié un texte et une photo de leur totem, soit en scannant de nouveaux objets qui iront enrichir la base de données du projet Code barre. Une manière inédite d'accéder à des créations multimédias grâce aux technologies modernes.

    Quand on préfère la simplicité, les vidéos sont très accessibles sur l'écran d'un ordinateur, il n'est pas vraiment nécessaire de charger une application sur iTunes.