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Rechercher : réunion sur le projet balcon vert

  • Salle de conso : un débat impossible

    Le conseil de quartier Saint-Vincent-de-Paul Lariboisière (10e arrondissement) s'est tenu mardi 9 juin avec un important nombre de participants (environ 90). Il faut dire que le sujet était la salle de consommation à moindre risque (SCMR), sujet d'actualité qui attire à la fois ceux qui viennent chercher de l'information mais aussi ceux qui y sont clairement opposés. Les interventions étaient faites par l'association GAIA qui va gérer la SCMR, une sociologue de l'INSERM et le commissaire de police adjoint du 10e.

    Beaucoup d'informations ont été données - rien de nouveau pour les lecteurs assidus de ce blog* - mais le jeu des questions réponses avec la salle a montré encore une fois s'il était nécessaire que le débat entre partisans et opposants au projet était impossible. Il faut ici le regretter tant le sujet est important et devrait faire l'objet d'un consensus.

    * retrouver tous nos articles en cliquant sur SCMR

     

    Les éléments du non-débat

    1 - Les opposants reprochent aux organisateurs du conseil de quartier de n'avoir entendu que des présentations favorables au projet de SCMR : le but de la réunion était une présentation du projet en présence des principaux acteurs de celui-ci. Fallait-il attendre de l'association GAIA, qui va gérer la SCMR ou de l'INSERM qui prône depuis la publication de son fameux rapport la mise en place en France de telles structures, une présentation critique du projet ?

    2 - Les opposants réfutent la nécessité d'installer la SCMR dans le 10e et suggèrent qu'elle aurait tout aussi bien sa place n'importe où ailleurs dans Paris : l'avis des opposants ne changera pas parce qu'on leur expliquera que parmi les centaines de sanisettes JCDecaux installées dans Paris, celles où l'on trouve les plus grandes quantités de seringues usagées sont exactement celles de la rue Ambroise Paré et du boulevard de La Chapelle et qu'en conséquence le problème est bien localisé là, dans le 10e, que c'est bien là qu'il faut le résoudre.

    3 - Les opposants affirment de façon péremptoire que cela va "évidemment" entrainer l'installation de "super-marchés" de la drogue dans le quartier et augmenter la délinquance : la Police explique que les deals qui ont lieu dans le quartier sont des achats de très petites quantités ("de dépannage", dit la Police) par rapport à ce qui est vendu dans certaines villes de banlieue, que le nombre d'actes de délinquance dus aux toxicomanes n'est pas significatif dans l'ensemble des actes de délinquance du quartier, enfin qu'aucune étude internationale ne corrobore cette affirmation, rien n'y fait.

    4 - Certains opposants restent accrocher à leur demande de sevrage des toxicomanes au sein de communautés thérapeutiques : GAIA leur explique que le sevrage n'est pas forcément la demande des usagers de drogues, que l'efficacité des communautés thérapeutiques est difficile à évaluer, que le coût de ces mêmes communautés est extrêmement élevé au regard du nombre de personnes concernées, là encore rien n'y fait.

    5 - Les opposants prétendent, sans vraiment citer d'exemples concrets, que des SCMR auraient fermé leurs portes, autrement dit, que ça ne marche pas, qu'il y a eu des échecs : L'INSERM explique que oui, quelques SCMR ont fermé mais les causes de ces fermetures sont d'abord des questions budgétaires et ensuite des erreurs dans le choix d'implantation de la structure (ce qui nous ramène au point 2). Le président de GAIA-PARIS, médecin spécialiste de ces questions, explique que la salle fermée en Hollande ne se justifiait plus par manque d'usagers, mais non, les opposants ne le croient pas.

    6 - Les opposants toujours péremptoires affirment que les toxicomanes avec lesquels ils ont parlé disent que quoiqu'il arrive, ils n'iront pas dans la salle de consommation : l'association GAIA explique qu'elle fréquente les usagers de drogue depuis 20 ans, qu'elle en rencontre des milliers chaque année, qu'elle leur a parlé de la SCMR et que beaucoup d'entre eux souhaitent l'installation de cette structure ne serait-ce que pour s'injecter tranquillement sans anxiété et peur du regard de l'autre dans l'espace public, mais non, les opposants n'entendent rien.

    7 - Les opposants avancent le montant de 1,2 millions € pour le coût annuel de la SCMR mais ne parlent pas du coût des soins pour les malades atteints par le virus de l'hépatite C par exemple. Prévenir est toujours mieux que guérir, ils l'ont oublié.

    Entendons-nous bien : une salle de consommation de drogue à moindre risque n'est pas la panacée. Elle n'est qu'un élément parmi beaucoup d'autres dans le cadre d'une politique de santé publique visant la réduction des risques. Des études scientifiques incontestables nous prouvent l'utilité de telles structures.

     

    Alors, que se passe t-il ?

    Deux aspects sont ici présents de façon concomitante.

    Il y a d'abord un aspect moral proche de l'idéologie. En bref, la drogue, c'est le Mal et donc tout ce qui consiste à traiter des problèmes liés à la drogue est l'objet d'avis bien tranchés. Pas de débat.

    Ensuite, le projet de SCMR à Paris est clairement instrumentalisé politiquement par les conservateurs de toute sorte voire pire puisqu'on remarquait la présence du candidat Front National aux dernières élections municpales dans le 10e. C'est un sujet facile pour caresser l'électeur dans le sens du poil, pour jouer sur ses peurs et ses fantasmes liés à la drogue et développer un discours moralisateur. Ce qui là encore enferme le débat.

    Mais rassurons-nous. Toutes les personnes présentes à ce conseil de quartier n'avaient pas ce type de comportement et beaucoup ont manifesté leur satisfaction des informations données et l'espoir que la salle de consommation à moindre risque apportera un début de solution aux problèmes rencontrés dans le quartier.

     

  • Rénovation de la station Château Rouge : fermeture anticipée ?

    Après consultation des associations de riverains le 13 novembre, la mairie du 18e a organisé le lundi 16 novembre une réunion du comité de suivi des travaux de rénovation et désaturation de la Station Château Rouge, en présence de la RATP. (voir notre article du 7 mai 2015). Nous étions présents à ces deux réunions.

    Pour plus d'informations, voici le document de la RATP.

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    Après un rappel sur le projet, la RATP a précisé que les travaux suivent le calendrier prévu avec une fermeture de la station prévue en mai 2016 et une mise en service de la station rénovée en juillet 2017.

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    La RATP a ensuite présenté la nouvelle phase de travaux prévue à partir de mi janvier 2016. Cette nouvelle phase prévoit la mise en œuvre d'une emprise élargie côté est du boulevard Barbès, avec le maintien d'une étroite circulation piétonne de 2 à 3 m le long des façades du boulevard. La mise en œuvre de cette emprise rend nécessaire la dépose provisoire de la terrasse fermée du restaurant KFC Paris Barbès et, pour les travaux situés au dessus du tunnel du métro, la réalisation de nuit pour des raisons de sécurité.

    Plan d'emprise de la RATP

    Par ailleurs, la RATP a informé qu'un habillage qualitatif des bungalows de chantier situés à l'intersection du boulevard Barbés et de la rue Poulet sera prochainement réalisé.

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    Suite à cette présentation, la quasi totalité des membres du comité de suivi a fait part des très importantes difficultés actuellement rencontrées au niveau de l'entrée, avec des problèmes de sécurité majeurs. Ces difficultés sont liées à la réduction de l'espace public provoquée par la mise en œuvre des installations de chantier et surtout à cause de la présence de très nombreux vendeurs à la sauvette qui en occupent la majeure partie (qui, contrairement à ce qui était envisagé, sont aussi nombreux malgré les travaux). Une grande inquiétude est ainsi ressortie sur la mise en œuvre de l'emprise prévue en janvier 2016, qui réduira encore plus l'espace disponible.

    Devant cette situation particulièrement problématique, Félix Beppo, l'adjoint au maire du 18e, chargé de la voirie, des transports et des déplacements, a fait part des pistes actuellement étudiées par la mairie du 18e :

    - Anticipation de la fermeture de la station dès janvier 2016 (au lieu de mai 2016)

    La quasi totalité des membres du comité de suivi s'est montrée favorable à cette proposition. En effet, dans l'ensemble, il est considéré que l'extension de l'emprise, indispensable pour la réalisation des travaux, entraînera une situation probablement ingérable et d'importants problèmes de sécurité, en grande partie à cause des vendeurs à la sauvette qui risqueront d'occuper le peu d'espace disponible.

    Pour la RATP,  les études préalables ont confirmé la possibilité pour les stations proches de la ligne 4 (Barbès Rochechouart et Marcadet Poissonniers) d'absorber le report des utilisateurs de la station Château Rouge. Toutefois, elle a précisé qu'une telle anticipation devait faire l'objet d'une décision du Syndicat des Transports d'Ile de France (STIF), seule instance compétente pour valider une telle modification, non prévue dans le contrat le liant avec la RATP.

    Si finalement cette anticipation est retenue, la RATP a précisé que cela ne permettra pas d'avancer la mise en service car le phasage des travaux est précisément calé. Une modification de ce phasage risquerait d'avoir des incidences financières et temporelles importantes.

    Et enfin, certains membres du comité de suivi ont demandé un renforcement des lignes de bus passant par le boulevard Barbès (bus 31, bus 56, etc..) lors de la fermeture de la station. Un tel renforcement ne semble pas faisable en raison des difficultés de circulation sur le boulevard Barbès (provoquées en partie par les travaux de la station).

    En synthèse, la mairie du 18e envisage de pousser auprès du STIF pour qu'il valide cette anticipation, pas particulièrement demandée par la RATP.

    - Réouverture  à la circulation "normale" de la rue Dejean, actuellement piétonne

    Cette réouverture aurait pour objectif de faciliter l'accès des engins de chantier aux zones de travaux mais également de limiter la présence des vendeurs à la sauvette. Elle  impliquerait la suppression des contre-étalages, point qui devra faire l'objet d'échanges avec les commerçants concernés si cette piste est confirmée.

    Monsieur Beppo a précisé qu'une telle réouverture, qui nécessite la validation de la Préfecture de Police, impliquerait une adaptation du plan de circulation des rues alentours (non défini à ce jour). Les services de la voirie étudient actuellement différentes solutions envisageables.

    Dans l'ensemble, les membres du comité de suivi ne se sont pas montrés opposés à cette proposition, tout en exprimant une inquiétude sur la modification du plan de circulation qui y sera associé. En effet, certains participants ont fait part de leur inquiétude sur les conséquences négatives possibles d'une modification du plan de circulation.

    Une réunion publique est prévue ultérieurement, afin notamment de présenter les pistes finalement retenues.

     

  • La Goutte d'Or a changé de plan de circulation

    Depuis bientôt vingt ans, Action Barbès est très attentive à la vie de nos quartiers sous ses nombreux aspects (aménagement urbain, déplacements, commerces, sécurité, végétalisation, patrimoine, culture...), et cette expertise acquise au cours de ces années nous donne une vision assez précise des problématiques de ces territoires mais également une vision plus globale, à l'échelle des quartiers. C'est ce qui nous permis de constater les problèmes inhérents à la circulation dans la Goutte d'Or et nous a amené à demander la révision du plan de circulation (voir notre article complet sur cette demande : "Pour une révision du plan de circulation de la Goutte d'Or"). 

    Le problème de l'arrivée massive de véhicules le week-end sur Château-Rouge ayant été partiellement résolu par l'élargissement du secteur de l'opération "Paris respire" le samedi, il restait le problème rencontré au quotidien causé par la circulation de transit qui encombrait inutilement et dangereusement les rues étroites de la Goutte d'Or. Des itinéraires "malins" que nous dénoncions dès 2015, auquel il fallait remédier, et pour ce faire seul un changement du plan de circulation du quartier pouvait faire évoluer positivement les choses.

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    Les itinéraires de transit (2015)

    Depuis, l'association de cyclistes Paris En Selle nous a rejoints dans cette demande de révision en proposant des aménagements concrets. D'autres éléments montrent que cette attente est partagée par les habitants du quartier, comme le projet lauréat du Budget participatif de 2017 qui demande un réaménagement du pourtour de l'église Saint-Bernard en zone de rencontre (non réalisé), ou encore cette pétition à l'initiative d'habitants demandant la piétonnisation de la rue Myrha qui a connu un grand succès ces derniers mois. Enfin, rappelons que, selon l'INSEE, seulement entre 19,1 % et 24,94 % des foyers du quartier possèdent un véhicule.

    Cette demande de changement de plan de circulation du quartier a donc finalement été entendue par les élus. La décision a été prise et mise en oeuvre très rapidement après les dernières élections municipales. Une réunion d'information s'est tenue le 22 juillet dernier pour une mise en œuvre du changement le 30 juillet suivant ! Lors de cette réunion, à l'assistance nombreuse malgré le déficit de communication de la mairie, si globalement le changement de plan de circulation a été bien accueilli par les habitants,  en revanche, l'absence de concertation préalable a été pointée du doigt par nombre d'entre eux. La mairie du 18e a précisé que ce plan n'est pas définitif et que des changements pourraient être apportés au regard de l'expérience sur le terrain. Une réunion publique devrait se tenir courant novembre pour faire le point sur ce dossier.

    Sans attendre novembre, nous avons fait part de nos observations à la mairie du 18e, et nous lui avons notamment demandé, par l'intermédiaire de son nouvel adjoint à la sécurité, Kévin Havet, l'implantation de panneaux de signalisation supplémentaires à plusieurs carrefours problématiques pour faciliter la compréhension des nouveaux sens de circulation pour les automobilistes. Cela a été fait très rapidement, espérons que cette réactivité perdure tout au long de cette nouvelle mandature.

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    Il faudra évidemment attendre pour voir les effets durables dans les semaines qui viennent, quand la circulation aura repris son flux habituel et que les systèmes de GPS auront été mis à jour. Mais d'emblée, passés les premiers jours de confusion après la mise en place du nouveau plan de circulation, le mois d'août a montré des premiers effets positifs, avec une diminution notable de la circulation et une réduction de la vitesse moyenne des véhicules, rendant les déplacements piétons et cyclistes beaucoup plus faciles et sûrs. Par exemple, sans les véhicules en transit, la circulation automobile rue Myrha s'est raréfiée au point que les piétons — très nombreux dans cette artère commerçante — ont vite investi la chaussée, lui donnant un air de rue piétonne très agréable. Mais il faudra réfléchir à améliorer certains points, comme les flux automobiles passant par les rues de Panama, de Suez et Laghouat.

     

    Rues aux écoles

    La mairie a profité du changement de plan de circulation pour déployer les aménagements dans le cadre des "Rues aux écoles", un plan qui prévoit de piétonniser des portions de rue devant les établissements scolaires parisiens. C'est donc le cas devant les écoles de la rue Cavé, de la rue Saint-Luc et de la rue Émile Duployé. La rue Richomme est, elle, déjà devenue piétonne, comme les lecteurs de ce blog le savent.

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    Signalisation et marquage au sol devant l'école de la rue Cavé

     

    Les changements

    Plusieurs rues changent donc de sens de circulation. L'idée générale étant de maintenir l'accès à l'ensemble du quartier, pour qui a quelque chose à y faire (desserte locale, livraisons, taxis...), tout en empêchant une traversée pour éviter les grands axes. Quelques petits tronçons deviennent piétons, dont certains dans le cadre des Rues aux écoles précédemment évoquées.

    Voilà la liste des rues dont le sens est inversé :

    - rue Doudeauville, entre la rue Marx-Dormoy et la rue Stephenson ;

    - rue des Gardes, entre la rue Myrha et la rue de la Goutte d'Or ;

    - rue Léon, entre la rue Doudeauville et la rue Laghouat ;

    - rue Marcadet, entre la rue des Poissonniers et le boulevard Barbès ;

    - rue Myrha, entre la rue Affre et la rue Léon ;

    - rue des Poissonniers, entre la rue Myrha et la rue Polonceau ;

    - rue Saint-Jérôme.

    Les rues qui deviennent piétonnes :

    - rue Cavé, entre la rue Affre et la rue Saint-Jérôme, et entre la rue Léon et la rue des Gardes ;

    - rue Émile Duployé ;

    - rue Saint-Luc, entre la rue Polonceau et la rue Saint-Bruno ;

    - rue Saint-Mathieu, entre la rue Stephenson et la rue Affre.

    Il est à noter que les rues au sud du quartier (Goutte d'Or, Charbonnière, de Chartres, des Islettes) ne sont pas concernées, la rue de la Goutte d'Or abritant un commissariat, un changement de sens de circulation ici demande l'aval de la Préfecture, qui ne l'a donc pas donné. 

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    La rue Stephenson respire

    Une des — heureuses — conséquences du changement de plan de circulation, la zone "Paris respire" Goutte d'Or-Château Rouge s'agrandit un peu, avec des nouvelles limites mises en place samedi dernier, le 29 août. Comme nous le demandions depuis plusieurs mois (voir notre article de février dernier) avec de nombreux riverains, la rue Stephenson fait enfin partie du périmètre de la zone Paris respire et ses habitants bénéficient à présent — enfin — d'un peu de tranquillité le samedi. De plus, le bus 302 qui passe par cette rue verra ses horaires mieux respectés ce jour-là. Entrent également dans le périmètre, le début de la rue Affre (entre la rue de Jessaint et la rue Saint-Bruno), tout comme la rue Polonceau, la rue Saint-Bruno, la rue Pierre l'Ermite, le début de la rue des Poissonniers (entre le boulevard Barbès et la rue Myrha), la rue Myrha (entre la rue des Poissonniers et le boulevard Barbès), ou encore la rue Jean-François Lépine.

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    Nouveau point de contrôle de Paris respire boulevard Barbès, au début de la rue des Poissonniers

  • Place du vélo et doubles-sens cyclables au conseil de quartier Lariboisière-St-Vincent-de-Paul

    Une assemblée clairsemée... le 30 mars, à l'école de la rue de Belzunce, 10e.

    Comme toujours, piétons et cyclistes s'opposent parce que sur le boulevard de Magenta, les pistes cyclables sont sur les trottoirs. Qui a donc la priorité? On n'a pas fini d'en débattre !

    piste cyclable bd de Magenta impairs.JPG

    Les piétons protestent contre la vitesse des cyclistes, le non respect des feux ; les usagers des bus se plaignent de devoir franchir la piste cyclable, lorsqu'ils descendent aux arrêts... Toujours la même rengaine. Oui, les piétons ont bien la priorité sur les trottoirs. Mais l'enjeu, ce n'est pas la « guerre » entre piétons et vélos, c'est le partage de l'espace public, le vivre ensemble, comme il est souvent dit et rarement vécu. Ce n'est pas chose facile. Chacun a raison, chacun voit midi à sa porte. Comment progresser dans ces circonstances ?

    On met en avant, parfois, le taux d'accidentologie. Est-il significatif ? Tous les accidentés ne font pas état de leur accident... Pas de statistiques fiables dès lors.

    En revanche, dans le cas précis des doubles-sens cyclables, l'expérience d'autres villes montrent que ces aménagements sont sûrs. Dans le jargon des municipalités et de la prévention routière, ils ne sont pas « accidentogènes ».

    Alexandra Cordebard, première adjointe au maire du 10e, rappelle que chacun se doit de respecter les règles. « L'espace a été regagné pour les piétons, mais il fut un temps pas si lointain, où ces derniers trouvaient difficilement leur chemin au cœur d'embouteillages monstrueux. Il faut maintenant rationaliser les parcours cyclistes pour leur faire économiser les détours et ainsi leur éviter des conflits avec les autres usagers de la voirie. La volonté assumée de la Ville est bien de favoriser les circulations douces. »

    rue de Maubeuge vers Bd Chapelle - future zone 30.JPGL'un des thèmes de la réunion était le double-sens cyclable, qui devra faire son apparition dans toutes les voies où la vitesse de circulation des automobiles est limitée à 30 km à l'heure. Dans notre quartier, pas de zone 30, donc pas de double-sens cyclable en vue. Du moins pour le moment. On pourrait imaginer une zone 30 autour de Lariboisière, par exemple, comme l'a suggéré Action Barbès, qui met toute son énergie à pacifier la circulation aux abords de l'hôpital et notamment sur le boulevard de La Chapelle.

    L'équipe d'animation avait aussi convié un responsable de la société Decaux en charge de Vélib' pour faire un point. Celui-ci n'est jamais arrivé, malgré une présence promise. Chacun y donnera le sens qu'il veut...

    Les habitants non plus n'étaient pas au rendez-vous. Seulement une petite trentaine, dont toute l'équipe d'animation qui appelait, ce soir-là, au renforcement des troupes... Une seule personne s'est proposée pour intégrer l'équipe : un jeune homme, habitant de la rue de Rocroy, curieux des affaires du quartier, prêt à s'impliquer dans la vie de ses habitants.  Elu dans l'instant, bien sûr.

    De quoi interpeller... Il est vrai qu'il faut se rendre disponible, avoir du temps libre, pour s'impliquer dans une action. Pas simple pour de jeunes parents, pas simple non plus lorsqu'on a des activités professionnelles qui exigent toujours plus, et que l'on rentre tard.

    Côté motivation :  plus de grands réaménagements dans notre quartier, plus de grands projets en cours, des projets qui tardent, pas vraiment de concertation non plus sur les aménagements courants, on se contente de dispenser de l'information et on garde en tête des questions ... sans réponse. Les maires d'arrondissement ont peu de pouvoir et les décisions sont prises à l'Hôtel de ville. Un cocktail démobilisateur?

    Y aurait-il également un manque de visibilité sur les pouvoirs du conseil de quartier ? Autant de raisons qui n'aident pas à la vitalité démocratique.

    Espace public, espace partagé, vivre ensemble.... beaucoup de travail de sensibilisation en perspective !!!

    partage espace public - Stationnement illicite angle Rcroy-Magenta.JPGpartage espace public - Stationnement illicite angle Rcroy-Magenta 2.JPG

     

     

     

    Ci-contre, deux vues des trottoirs au carrefour du  boulevard de Magenta et de la rue de Rocroy... un samedi, mais quand même.

     

     

  • République et Grands boulevards sont évoqués au dernier conseil de quartier Lariboisière

    Ce n’est pas tout près de notre carrefour Barbès, c’est vrai, mais la mise en double sens des Grands Boulevards qui touche à la fois le 9e et le 10e mais également les 3e et le 2e arrondissements est un projet suffisamment attendu, redouté, influent, important… qu’il est difficile d’en faire abstraction.

    Le dernier conseil de quartier a été très fourni, avec un ordre du jour dense, comme presque toujours. Ce qui oblige à faire des déclarations courtes quand on est dans la salle et à être concis quand on est sur scène…. Sur ce point : « Peut mieux faire ».

    Elise Fajgeles, chargée des transports et de l’espace public, connait tous ses dossiers sur le bout des doigts et il n’est pas aisé de la mettre en défaut. Elle visualise chaque tronçon de voirie, chaque bout de trottoir de l’arrondissement,  l’un aura accueilli une station de Vélib’, l’autre aura été pressenti pour une station Autolib’, un autre devra être modifié tant il semble laissé à l’abandon…. L’espace public est sous les yeux de tous et fait l’objet de nombreuses plaintes (pieds d’arbres trop creux ou en relief, coin urinoir, stationnement invasif de motos, débordements d’étalages, etc.) et de sollicitations de tous ordres (déplacements d’un banc, d’une sanisette, corbeilles de rue manquantes). Plaintes et demandes auxquelles il faut répondre. Tout arrive dans l’espace public. Elise Fajgeles le sait bien.
    Lundi dernier on a eu l’impression qu’un groupe d’habitants était un peu venu dans l’esprit de la déstabiliser, de demander des comptes à la mairie sur ses efforts pour réduire la place de la voiture dans nos rues. Souvenons-nous que la réduction de la circulation était dans les projets de campagne de l’actuelle majorité. Pour l’heure, elle ne fait qu’appliquer ses promesses. Et bien modestement, parfois, nous semble-t-il, par rapport à la précédente mandature, plus marquée par les écologistes.

    Chabrol - Hauteville : match nul
    Il ne faut pas rester focalisé sur les embouteillages et les difficultés des automobilistes, statistiquement parlant pas supérieurs à la période précédente,  et comme le rappelait à juste titre un habitant, en grande majorité non parisiens. Il est indispensable de réduire les émissions de gaz et de particules qui sont aussi nuisibles à la planète qu’à nos bronches.
    En l’occurrence, la discorde opposait les habitants (ou commerçants) de la rue Chabrol à ceux de la rue d’Hauteville, emmenés par un conseiller régional UMP et candidat aux législatives qui en profitait pour distribuer ses tracts… (Ah, mais oui, on attaque la campagne même si tous les camps ne connaissent pas encore leur champion.)
    Le tout ressemblait un peu à un match de rugby, la mêlée tournait parfois, car les deux équipes ne s’affrontaient pas de face. Par exemple, un commerçant de Chabrol déplorait le vide de sa rue sans circulation et son chiffre d'affaires en baisse ; un résident appréciait ses fenêtres enfin ouvertes sur une rue pacifiée ; un usager du bus 32 confirmait que la rue était dans le passé très encombrée et que le bus y restait en plan… comme une ambulance aurait pu ne pas tracer son chemin non plus. En face, personne n’a contesté que des reports se soient engagés dans la rue d’Hauteville et qu’il faille tenter d’améliorer la situation. D’ailleurs, le double sens des Grands Boulevards va certainement rebattre les cartes. Toute modification de sens de circulation ou de largeur des voies est source de changements. Attendons un peu.
    Voici justement le calendrier des travaux pour cette année 2012 entre  la rue Drouot et la place de la République

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    Nous reviendrons dans les jours qui viennent sur d’autres sujets ou coins de rue évoqués lors de la réunion du 23 janvier du conseil de quartier Lariboisière Saint-Vincent-de-Paul.

  • Santé à Paris: urgence et nécessité

    ca9d4478cbdd42743ccf208a1f7b93cf.pngComme chaque année lors des comptes rendus de mandat de Bertrand Delanoe, la salle des fêtes de la mairie du 10e était comble pour échanger sur un sujet on ne peut plus d'actualité : la santé.

    Elus, médecins des hôpitaux, habitants, tous ont souligné la mise à mal de l'APHP, de notre système de santé et ont fait part de leurs inquiétudes.

    Pour assurer aux Parisiens la meilleure offre de soins possible, la ville a mené de nombreux combats, a rappelé Bertrand Delanoë : soutien pour l'Hôtel-Dieu, pour le maintien des centres d'IVG comme Tenon, des centres de planning familiaux, pour la Mutualité dans le 5e, ouvertures de maisons de santé, lutte contre le saturnisme, campagnes de prévention. Autant de besoins qui devraient être pris en charge par l'état.

    La municipalité a même fait le choix courageux mais coûteux d'augmenter la part allouée à la santé dans son  budget...

    François Bourguignon, chef du pôle santé publique de la Pitié Salpêtrière, qui jouait le rôle de grand témoin auprès du Maire, a apporté un éclairage sur la situation parisienne et a proposé quelques pistes.

    Quelles sont  les préoccupations des habitants à l'heure actuelle ? Pouvoir se faire soigner, mais surtout pouvoir payer la consultation. Il faut savoir que 50 à 70% des praticiens sur Paris sont en secteur 2, ce qui constitue un obstacle important pour l'accès aux soins. 

    Quels sont les problèmes rencontrés ? Dans certains arrondissements s’étend une certaine désertification médicale, qui conduit les patients inexorablement vers les urgences, bientôt sur-sollicitées, voire au bord de l’explosion parfois. Les actions de prévention que ce soit pour le VIH, l'accès au dépistage, la réduction des risques pour les toxicomanes ou l'aide aux prostituées, sont largement soutenues par des associations, que des subventions réduites ces temps-ci ont fragilisées. 

    Ce qu’il faut faire : Il faut donc soutenir les maisons de santé, permettre aux plus démunis d'accéder à une complémentaire santé, maintenir un dispositif fort de PMI (protection maternelle et infantile) pour les enfants de moins de 3 ans et soutenir les associations.

    Le Vélib’ est à lui seul une mesure de santé publique, a t-il ajouté ! Non sans humour.

    Des projets en cours

    Jean-Marie Le Guen, adjoint à la santé, a précisé la volonté de la ville de redéfinir la PMI pour être au plus proche des familles et des mères  les plus en difficulté. D'autant que le nombre de pédiatres diminue et que ceux-ci demandent très souvent des dépassements d'honoraires. Il a rappelé que Paris souhaitait ouvrir une salle de consommation à moindre risque, ce qui pourra se faire dès l'accord juridique du gouvernement (Comptons plutôt sur les élections du printemps prochain! a-t-il ajouté.)

    En attendant, il faut encourager la prévention, lui donner des moyens et aller davantage vers le dépistage puis le traitement rapide du sida et des autres pathologies infectieuses.

    Disposer de données fiables sur les problèmes d'accès aux soins (ce qui n'est pas le cas aujourd'hui) sera nécessaire s’il on veut améliorer l'offre de soins.

    Fermeture du site Fernand-Widal : un enjeu de modernisation pour Lariboisière

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    Le site n'est plus adapté à une médecine moderne. Les personnels hospitaliers sont tous d'accord sur ce constat. Il y aura bien un nouveau bâtiment construit sur le site de Lariboisière afin de permettre le rapatriement des activités de Fernand-Widal et, surtout, une révision complète du plateau technique. La restructuration décidée permettra de prendre en charge des malades dans un suivi élargi et dans de meilleures conditions que sur le site de Fernand-Widal devenu obsolète. Tout bénéfice, comme on dit...

    Les scoops de la soirée 

    •  ouverture du 5e centre du Planning familial dans le 10e, probablement l'an prochain
    •  réouverture de la Mutualité en octobre 2012.

    Afin de présenter le projet du nouvel hôpital Lariboisière
    et de transformation du site de Fernand-Widal,
    la Ville de Paris organise le 5 décembre
    une réunion publique à 19h au 49, rue Louis Blanc.

    S'il faut encore convaincre que le sujet préoccupe, nous vous proposons d'écouter le docteur Xavier Emmanuelli présent samedi matin sur France Inter face à des jeunes gens qui l'interrogeaient sur la santé avec ce titre "L'accès aux soins est-il un luxe ?"


    Xavier Emmanuelli - Le IN par franceinter

  • Plan vélo dans le 10e : premières pistes

    Conseils de quartier, associations et habitants avaient été invités le 28 mai à la mairie du 10e pour un échange sur les premières propositions de la Direction de la voirie et des déplacements (DVD). La salle des mariages semblait un peu grande pour la petite quinzaine de personnes, certes motivées, qui se retrouvaient là.

    La première heure a essentiellement été consacrée à la présentation du plan vélo parisien 2015-2020 et les propositions de la DVD pour l'arrondissement. Nous avons eu l'autorisation de vous présenter le document de la Ville, en précisant bien qu'il s'agit d'un document de travail, susceptible de subir des modifications au cours des ateliers successifs de concertation, en tenant compte notamment des indications de la Préfecture de police. Pour l'intégralité du document cité et visualiser les propositions de la DVD pour le 10e, cliquez ici.

    Pour la capitale, l'objectif est de passer de 5% à 15% de déplacements à vélo et de 700 à 1400km de pistes cyclables d'ici à la fin de cette mandature. Autre point fort, le développement des zones 30 qui verront donc les rues concernées par la réduction de vitesse mises à double sens cyclable. Ne rêvons pas, les grands axes routiers resteront à 50km/h ; on peut le regretter. Ces axes devraient cependant bénéficier de voies cyclables.

    Il y a une volonté de faciliter et sécuriser les déplacements à vélo car, à la ville, on a bien conscience que beaucoup d'habitants n'hésiteraient plus à utiliser le vélo si les parcours étaient sécurisés.

    Les pistes étudiées pour le 10e

    Les responsables de la DVD ont précisé que les pistes sur trottoir n'étaient plus d'actualité. Les aménagements du boulevard de Magenta ne donnent pas satisfaction : trop de conflits piétons-cyclistes. Pour autant, le budget ne permettra pas de revoir l'implantation des pistes. Par contre, on réfléchit aux zones de traversées piétonnes pour lesquelles il n'y a pas de distinction entre les zones de revêtement en granit et la piste, ce qui génère de la confusion. Dès cet été, l'idée est de tenter d'y remédier en prolongeant la partie asphaltée jusqu'aux traversées piétonnes.

    Boulevard de Strasbourg (comme pour le boulevard de Sébastopol et la rue de Rivoli) tous très fréquentés, les couloirs de bus ont atteint leur limite. Bus et cyclistes se gênent mutuellement. La réflexion porte sur l'aménagement de pistes bi-directionnelles. Sur le boulevard de Strasbourg, elles pourraient être situées sur la partie gauche de la chaussée (sens sud-nord) et d'une largeur de 3 mètres. Donc bien protégées. Cette modification  signifiera réduction de la chaussée. 

    D'autres réflexions portent sur la rue du faubourg Saint-Martin vers la gare de l'Est et sur une possible mise à sens unique (O-E) de la rue du 8 Mai 1945, une occasion de retravailler sur les traversées piétonnes. Peut-être aussi une piste bi-directionnelle dans la rue Philippe-de-Girard préférée à la rue du Château-Landon, trop contrainte par des carrefours difficiles à gérer. Cela permettrait de récupérer la rue d’Aubervilliers. Il reste une réflexion à mener également sur une partie de la rue La Fayette vers la rue de Dunkerque. Plus, à l'Est de l'arrondissement, les avenues Claude Vellefaux et Parmentier seront plus tard au programme.

    Stationnement vélos et deux roues motorisées seront séparées. Après un diagnostic assez fin, on souhaite le densifier. D'ici la fin de l'année, un espace Véligo sera implanté gare de l'Est (il faudra posséder un pass navigo). 

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    Suite à notre question sur le lien nécessaire avec le travail de l'Atelier parisien d'urbanisme (APUR) sur le projet de  Promenade urbaine,  on nous a confirmé qu'une concertation APUR-DVD a bien au lieu,  ce qui a mis en relief la nécessité de revoir le plan de circulation. Elise Fajgeles, adjointe chargée des transports et de la circulation dans le 10e, souhaite  qu'une présentation des propositions de l'APUR dans le cadre du projet de Promenade urbaine soit réalisée avant l'été.

    Par ailleurs, une nouvelle réunion sera fixée début septembre pour commencer le travail de concertation sur l'ensemble des aménagements "vélo" du 10e avec un début des travaux prévu courant 2016.

    Pour donner des idées, voici une photo que nous a transmise un de nos adhérents "grand voyageur" prise tout récemment à Toronto (Canada). Il s'agit de casier sécurisé pour les vélos, dit en langue locale "Bike Locker". Un peu austère, non ?

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  • Un conseil de quartier très bio !

    Le conseil de quartier Anvers-Montholon s'est réuni en session plénière le 29 novembre. La chose est assez rare pour être mentionnée d'autant que le sujet à l'ordre du jour était "Manger sain et local dans le 9e".

    Une petite trentaine de personnes s'étaient déplacées, majoritairement des femmes. Notons au passage qu'il y avait dans l'assistance quelques adhérents d'Action Barbès.

    La réunion a été très intéressante avec successivement la présentation de La ruche qui dit oui, puis celle de l'AMAP du 15e arrondissement suivie de la présentation du projet d'AMAP pour le 9e et enfin celle de Paniers du Val de Loire.

    Présents le mardi soir au centre de la Tour des Dames et le samedi matin devant le centre Valeyre, les petites camionnettes de La ruche qui dit oui sont bien connues des habitants du 9e...

    ... La ruche qui dit oui propose une assez large gamme de produits, c'est à dire pas seulement des fruits et légumes mais aussi de la viande, du poisson, etc. ... On commande sur leur site internet et on vient chercher son panier. C'est assez simple d'autant qu'il n'y a pas d'engagement dans le temps, on peut le faire quand on veut, pas d'obligation de le faire chaque semaine. Chaque point de distribution est géré par un auto-entrepreneur rémunéré au pourcentage des ventes.

    Une AMAP est une Association pour le maintien d'une agriculture paysanne. Le principe est assez différent de celui de La Ruche qui dit oui car il s'agit d'une structure dans laquelle les clients sont aussi des acteurs de l'association. La distribution des produits, essentiellement du maraîchage, est faite dans un local géré par les membres de l'association (on les appelle les "amapiens"). L'engagement est pour l'année car l'idée de base est de garantir au(x) producteur(s) un revenu stable. Il existe déjà pas mal d'AMAP à Paris. Nous vous avons déjà parlé de La Louve dans le 18e. Un projet est en cours de lancement pour le 9e. Six personnes s'en occupent aujourd'hui, mais il faut encore trouver un local et dans le 9e la chose n'est pas évidente et, ensuite, aussi trouver des producteurs.

    Paniers du Val de Loire est un peu l'intermédiaire entre La ruche et l'AMAP. On vient chercher chaque semaine son panier sans pour autant décider de son contenu, c'est suivant la saison et la production. Les paniers sont délivrés dans des points de distribution partenaires volontaires de l'opération et il y en a pas mal dans le 9e. Un engagement sur la durée est requis afin, là aussi, d'assurer un revenu stable au(x) producteur(s). A partir de janvier 2017, il y aura deux formules, un panier de 2,5kg et un de 5kg.

    Les prix des paniers pour ces trois organismes sont à peu près équivalents, soit une dizaine d'euros pour le plus petit panier. Paniers du Val de Loire et La Ruche qui dit oui proposent des circuits courts, c'est à dire que les producteurs ne sont pas très éloignés de Paris. La chose est un peu moins vraie pour AMAP. Les produits sont bio dans la plupart des cas ou au moins avec le critère "agriculture raisonnée", ce qui signifie que le producteur s'engage à limiter au strict minimum l'utilisation de produits chimiques. C'est un engagement "moral", alors que le critère bio fait, lui, l'objet d'un contrôle rigoureux. D'assez nombreux producteurs sont aussi en phase de transition pour passer de l'agriculture traditionnelle à la bio.

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  • Place de La Chapelle en bref...

    Nous étions à la réunion la semaine dernière sur les aménagements de la Place de La Chapelle que propose la section territoriale de voirie du 18e. Valère Griot, responsable DVD, et son collégue Chef de projet, ont présenté en détails les aménagements programmés pour les semaines qui viennent. 

    chapelle plan large.pngEn quelques mots, pour mieux comprendre les plans, sachez que le but est de redonner au quartier son caractère convivial en  détournant les circulations automobiles de passage. En entendant cela, on saisit tout de suite qu'il s'agit de la rue Philippe de Girard, empruntée massivement depuis la place Marx-Dormoy pour échapper - surtout le matin - à l'encombrement de la place de La Chapelle un peu plus loin. On a entendu dans la salle aussi que les voitures y roulaient beaucoup trop vite, malgré les ralentisseurs. 

    Cela devrait cesser après le réaménagement. En effet, la mairie a choisi la manière forte. Elle inverse le sens de circulation de la rue Philippe de Girard entre le carrefour Girard-Kablé-Pajol et le boulevard de La Chapelle, dans un premier temps, puis, de même, elle inverse le sens de circulation de la rue Pajol, entre le même carrefour (ou petite place, pour être plus réaliste) et le boulevard de La Chapelle. Depuis ce boulevard, on pourra donc entrer dans le quartier par la rue Philippe de Girard et en ressortir par la rue Pajol, vers ce même boulevard. Ce qui, vous en conviendrez, manque un peu d'intérêt. Mais c'est à ce prix qu'on rend un peu de tranquillité aux riverains, un peu de sécurité aux enfants des écoles.. 

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    Dans ce projet, il y a aussi des avancées pour les piétons et pour les cyclistes. En effet, la chaussée à l'Est de la place sera interdite totalement à la circulation et deviendra tout-piéton, tout en ménageant un accès pompiers réglementaire. Donc impossible de tourner à droite quand on arrive de Stalingrad. Pour éviter les intrusions des "petits-malins-que-rien-n'arrête", la voirie prévoit un stationnement livraison au lieu des traditionnels potelets à l'embouchure de ce barreau piéton. Nous rappelons que tout véhicule sera interdit dans ce sens dans la rue Pajol. Certains dans la salle ont manifesté leur étonnement car les voitures passaient là pour se diriger ensuite vers le Nord dans la rue Marx-Dormoy.... ou pour la traverser et emprunter la rue de Jessaint, vers la Goutte d'Or. Un pas de plus vers une plus grande sécurité des piétons et des cyclistes dont la présence n'était pas toujours respectée par les automobilistes.

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    Les trottoirs du barreau Nord  - qui désormais ne recevra que la circulation issue de la rue Pajol dans le sens Nord-sud - seront élargis. Mécaniquement, les passages piétons s'en trouveront rétrécis, du fait de l'élargissement des trottoirs.  En réalité c'est l'ensemble des trottoirs et de la chaussée entre les façades d'immeubles et le square Louise Merillac qui va subir une transformation. La déclivité du terrain sera neutralisée pour la rendre plus confortable au cheminement piétons. De même, la création de "lincoln", ces stationnements installés sur les trottoirs quand ils sont élargis, permettra de redresser les pentes. 

    Enfin, nous signalons une bonne nouvelle pour les cyclistes : la création de double sens cyclable (forte protestation dans la salle... mais peut-être pas en provenance de cyclistes aguerris car les observations faites sur plusieurs années démontrent que ces dispositifs ne sont pas dangereux, bien au contraire) autour de la place et rue Pajol dans le cadre de la poursuite des itinéraires cyclables entre le boulevard de la Chapelle et le rond point de la Chapelle.

    Les travaux de voirie seront  réalisés de septembre à novembre 2012.

    Les travaux d’aménagement du square  Louise de MARILLAC seront réalisés par la  DEVE, durant la même période.

     
  • Retour sur les deux roues

    Le sujet a été abordé en début de mois et le collectif d’animation du quartier Trudaine Rochechouart se penche actuellement dessus. Une de ses membres nous a fait parvenir l’article suivant :

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    Des vélos et des motos partout !

    Cela ne vous aura pas échappé : les cycles, motorisés ou non, occupent l’espace à Paris ! Plus encore ces jours-ci à cause des perturbations dans les transports en commun. L’absence de bus et de métro a poussé le Parisien, même le moins sportif, a regardé de plus près ces bornes gris métallisé que l’on trouve un peu partout dans Paris depuis l’été. Il s’agit des Vélib’, bien sûr. Certains sont même allés fouiller dans la cave pour sortir la petite reine de leurs jeunes années. Car l’émulation, cela existe. Tout seul sur un vélo, en milieu de la circulation automobile moyenne de Paris, cela prend parfois les allures d’une aventure plus risquée que la traversée du Ténéré. Mais, quand on est dix, devant la première rangée de voitures, à attendre que le feu passe au vert, c’est différent. On se sent légitime ! On se sent plus fort.  Et en ce moment, plus astucieux même, en traversant le pont de la Concorde, sur la file de droite, alors que les automobilistes pestent derrière leur volant… sans avancer.

    Il y a toutefois un revers à cette médaille. Tous les cyclistes et tous les motards ne sont pas également respectueux du code de la route et leurs comportements s’échelonnent entre la délicatesse polie et courtoise (je vous en prie, mais passez-donc, Madame…) et la plus brutale sauvagerie (va donc, hé, « nom d’oiseau » !). Les passants s’en émeuvent plus que les automobilistes. Peut-être parce qu’ils se sentent plus fragiles sur leur trottoir, pris d’assaut par les moto- et cyclistes indélicats.

    Quoi qu’il en soit, les protestations fusent. Il n’est pas une réunion de conseil de quartier où l’on ne dénonce le comportement « intoooooolérable » des motos et des scooters, moins souvent des vélos, soyons honnêtes.

    Nous avons donc pensé au sein du collectif de Trudaine Rochechouart à mettre à l’ordre du jour de notre prochain conseil : le code de la rue.

    Qu’est-ce ? Direz-vous.

    Venez ! Vous le saurez !

    Non, je plaisante. Bien sûr, si vous venez, vous en saurez plus, car il faut bien préserver un peu de suspens.

    Quelques mots simplement ici, pour vous donner envie d’en savoir davantage.

     

    C’est l’observation des difficultés à partager l’espace public dans les zones urbaines qui est à l’origine de ce code de la rue, mis en application notamment en Belgique.

    C’est aussi le souci d’inverser les statistiques sur les accidents corporels, dont le nombre était très élevé chez nos voisins, il y a encore peu.

    Enfin, une communication intelligente de grande envergure pour entamer une modification durable du comportement des personnes qui utilisent l’espace public.

    Un principe de vulnérabilité est apparu qui définit des priorités différentes de celles du code de la route, élaboré, lui, pour permettre aux automobiles d’utiliser les voies carrossables selon un ordre cohérent, qui préviennent les accidents.

     

    Si ce sujet vous intéresse, des rapports de qualité sont en ligne.

    Voyez par exemple le rapport de Brigitte Le Brethon, députée Maire de Rouen : Propositions pour encourager le développement de la bicyclette en France.

    Des détails techniques sur les dispositifs en faveur d’un meilleur partage de l’espace public se trouvent sur le site du Club des Villes Cyclables à la rubrique Documentation>Les fiches CERTU/CLUB « Le vélo, un enjeu pour la ville ».

     

    Le conseil de quartier Trudaine Rochechouart se tiendra le 27 novembre 2007, dans l’école maternelle 68-70 rue de Rochechouart, à 19h30.
  • 4x4, véhicules lourds et polluants à Paris : à quand la fin de l'histoire ?

     

    Un bilan de la qualité de l'air extérieur de 2009 présenté par la secrétaire d'état à l'écologie s'avère mauvais. On sait maintenant que si les polluants tels que le monoxyde de carbone et le dioxyde de soufre ont diminué, les particules fines émises par les véhicules Diesel sont  nocives pour la santé. Dans le cadre de la loi Grenelle II, une expérimentation devrait être menée en 2011 : les Zapa, en clair les zones d'actions prioritaires pour l'air. Pour quel objectif ? Limiter, voire interdire aux véhicules les plus polluants la circulation dans certains quartiers. Où précisément ? Dans une dizaine de villes de plus de 100 000 habitants.

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    Après les voeux très écologiques de Bertrand Delanoë au début de l’année 2010, nous aurions  espéré que la ville de Paris se porte volontaire avec enthousiasme. Ce n’est pas le cas. Pour le moment, seule une réunion semble être prévue à la rentrée. Nous avons noté avec un certain étonnement l’un des argument avancés - cité dans Le Parisien du 3 août 2010 – « Avant d'interdire l'accès de la ville à des véhicules, il faut être certain que des modes de transports alternatifs ont été mis en place. »

    Pour les 4x4, la solution est pourtant très simple. L'alternative est d'acheter une autre voiture. Grimper dans les rues de Montmartre ou de Ménilmontant ne nécessitent pas de conduire ce véhicule. Les probalitités d'enneigement de la région parisienne ne l'exigent pas non plus. Gageons qu'il y a davantage de propriétaires de 4x4 en Ile-de-France que là où ils seraient utiles, notamment dans les départements de montagne.

    Dès 2004, les élus du groupe Les Verts avaient présenté un voeu ambitieux lors du conseil de Paris des 7 et 8 juin, limitant l'utilisation des 4x4 dans Paris. Voeu adopté !

    En 2005, la mairie de Paris étudiait la mise en place de normes de pollution excluant de fait ces véhicules. Denis Baupin, adjoint au Maire de Paris chargé des transports dans la première mandature de Bertrand Delanoë, déclarait au journal 20 minutes : « Les détenteurs de la carte orange ou de la carte intégrale pourraient bénéficier de tarifs attractifs, voire de la gratuité dans certains parkings hors de Paris. »

    Depuis, ce dossier n'a pas avancé. Celui des véhicules lourds non plus. Rappelons que les porte-huit, ces véhicules longs qui transportent les voitures de location que nous croisons régulièrement autour de la Gare du Nord et de l'hôpital Lariboisière, devaient être interdits et remplacés par des véhicules plus courts dès janvier 2010. La ville a du reculer d'un an face aux sociétés de location qui n'étaient pas prêtes... A suivre donc début 2011.

    L'argument le plus souvent entendu, c'est la pollution générée par ces véhicules. Pas prévus pour la ville, ils consomment énormément en milieu urbain. Ils sont pour la plupart équipés de moteur Diesel : gare aux particules fines. Mais ces arguments sont bien vite contredits par toutes les associations et lobbying automobiles. Prenons en un autre : l'espace utilisé pour se garer - au moins une fois et demie celui d'un véhicule de ville. Face aux suppressions de stationnements qui accompagneront l'arrivée d'Autolib, voilà une façon rapide et simple de récupérer des places. Par ailleurs, ils sont très hauts et donnent un réel sentiment de puissance, voire de trop grande sécurité à leur conducteur : ils  apparaissent souvent comme dangereux pour les cyclistes et les motards. Disons le, c'est une affaire de mode, ou pour employer une expression un peu désuète, un signe ostensible de richesse, en langage moderne, un marqueur social, bien relayé par les publicitaires et les constructeurs. Il faut donc une vraie volonté politique pour faire évoluer les mentalités et imposer un plan ambitieux de réduction de la pollution de l'air. Il s'inscrirait pourtant en toute logique dans les actions déjà engagées par la ville de Paris: Vélib', Autolib', le Plan vélo.

     

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  • Quand les voeux ne sont pas que pieux !

    Nous vous avons parlé récemment de l'action militante d'un de nos adhérents du 18e à l'encontre des voitures stationnant sur les trottoirs de la Goutte d'or. Cela a commencé par une interpellation des élus lors d'une réunion consacrée à l'urbanisme en avril dernier. Voir la compilation de photos qui illustrent si bien cet envahissement par les automobiles Les voitures aux trottoirs.

    Dans un premier temps, après des échanges de tweets, l'adjoint à la maire de Paris chargé des transports, Christophe Najdovski, s'était engagé à faire implanter des potelets qui protègent le passage des piétons dans la rue Myrha, peut-être une des voies les plus encombrées. Puis le 15 juin, lors du conseil d'arrondissement, le parti Les Républicains a déposé un voeu largement inspiré du combat de notre adhérent.. 

    Voici le texte de ce voeu : 

     

    Séance du Conseil du 18e arrondissement du lundi 15 juin 2015

    Vœu déposé par les élus du Groupe Les Républicains et citoyens indépendants relatif au stationnement des véhicules sur les trottoirs et les passages piétons.

    Vœu à la maire de Paris et au préfet de police 

    Considérant le nombre toujours plus important de véhicules qui stationnent sur les trottoirs et les passages piétons en particulier dans le secteur de la Goutte d’Or Château Rouge ;

    Considérant que ce phénomène génère une gêne certaine pour les piétons, et plus particulièrement pour les personnes âgées, les personnes à mobilité réduite et celles avec des poussettes et de jeunes enfants ;

    Considérant les risques évidents d’accident pour les piétons ;

    Considérant que la maire de Paris et le préfet de police ont la responsabilité d’assurer chacun en ce qui le concerne la sécurité des Parisiennes et des Parisiens, de faire respecter les règles du stationnement, tant en ce qui concerne les places réservées aux livraisons que celles réservées aux automobilistes ;

    Considérant que la répression indispensable des infractions n’est pas suffisante ;

    Considérant que des aménagements urbains sont nécessaires pour empêcher physiquement le stationnement illicite des véhicules sur les trottoirs ;

    Considérant que la concertation avec les riverains, commerçants et associations est indispensable ;

    Les élus du Groupe Les Républicains et citoyens indépendants demandent à la Maire de Paris et au préfet de police :

    - De mener une campagne de sensibilisation dans le 18e arrondissement et plus particulièrement dans le secteur de la Goutte d’Or Château Rouge sur les dangers du stationnement illicite et sur le nécessaire partage du domaine public entre les automobilistes et les piétons.

    - De mener une étude en concertation avec les riverains, commerçants et associatifs pour mutualiser la recherche de solutions les mieux adaptées et les plus efficaces pour empêcher physiquement le stationnement illicite des véhicules en particulier sur les trottoirs.

    - D’accroitre les contrôles pour verbaliser les infractions au code de la route

     

    Sa lecture n'a pas laissé indifférent les autres formations. Le groupe des écologistes EELV du 18e avec lequel une visite de terrain a été organisée fin mai a proposé un amendement : remplacer les potelets par des jardinières notamment sur le parvis de l'église Saint Bernard — on en attendait pas moins des Verts ! — et revoir le sens de circulation de la rue Myrha.

    Sur ce dernier point, si nous voulions tirer la couverture, un peu, nous dirions que notre article du 29 mai dernier sur les itinéraires malins, n'est pas complètement étranger à cette attention soudaine pour la Goutte d'Or.

    Puis vint le Conseil de Paris de fin juin et début juillet.... Le vœu amendé déjà adopté à l'unanimité par le conseil d'arrondissement du 18e y a été adopté également à l'unanimité, avec un commentaire de l'adjoint chargé des transports et de la voirie, Christophe Najdovsky qui avouait que des interpellations sur les réseaux sociaux l'avaient poussé à agir d'emblée pour des travaux urgents rue Myrha... "... J'ai moi-même été saisi sur les réseaux sociaux de cette question depuis plusieurs semaines, et j'ai demandé à la section territoriale de voirie de programmer l'installation de potelets anti-stationnement sauvage dans la rue Myrha..."

    … ou de l'utilité de Twitter !

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    Comme le montre cette photo, la pose des potelets programmée du 29 juin au 10 juillet a commencé et concerne la portion de la rue Myrha entre les rues Stephenson et Léon. Cela est néanmoins insuffisant. Une visite sur le terrain avec un membre du cabinet d'Eric Lejoindre, maire du 18e, a été organisée et il a été question d'inclure la partie de la rue Myrha entre la rue Léon et la rue des Poissonniers. Nous attendons avec impatience de voir si ce sera effectif.

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