Web
Analytics

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Rechercher : conseils de quartier

  • Opération de grand nettoyage aux abords de la Gare du Nord

    Nous avons déjà fait de nombreux articles sur ce qu'on appelle à la Ville de Paris une Opération Coordonnée de Nettoiement Approfondi (OCNA). Mairie d’arrondissement, services techniques de la propreté,  associations, conseils de quartier, commerçants préparent cette opération en collaboration.

    Du 8 au 13 juin, en plus de la forte sollicitation des agents du 10e, la Direction de la Propreté et de l'Environnement sera donc mise à contribution pour l'affichage sauvage, la société Korrigan pour le dégraffitage notamment.

    Comme à l'habitude, on sera sur deux temps distincts. Du 8 au 10 juin, nettoyage intensif et continu avec sensibilisation des riverains, puis du 11 au 13 ce sera la phase de verbalisation, qui viendra sanctionner les plus récalcitrants...

    Un kiosque d'information sera installé le 8 juin de 16h30 à 18h place de Valenciennes, le 9 de 8h30 à 10h boulevard de Denain et le 10 juin de 11h30 également sur le boulevard.

    Pour voir le périmètre en grand format, cliquez ici.

    paris,paris 10e,propreté

     

  • L'Ecole des Ingénieurs de la Ville de Paris vous invite..

    ... à participer à une réunion le 27 novembre, à 18h30, à l'école élémentaire de la rue Jean-François Lépine (18e).

    Lors du dernier conseil de quartier de La Chapelle Marx-Dormoy, un représentant de l'école nous a laissé cette affichette ...

    paris,place-de-la-chapelle,eivp,urbanisme,espace-public,promenade-urbaine

    Cliquez sur l'image pour l'agrandir

    ... reprise à la volée pour ce blog. 

    En effet, un groupe d'étudiants de l'Ecole d'Ingénieurs de la Ville de Paris — 80 rue Rébeval, dans le 19e — a travaillé sur un projet d'espace public sur la place de La Chapelle, et ils sont en mesure de présenter leur diagnostic aux habitants du quartier en réunion publique. 

    Dans le cadre de notre projet de Promenade Urbaine entre Barbès et Stalingrad, nous sommes bien évidemment très intéressés.

     

  • Mort du duc de Choiseul

    medium_choiseul.jpgIl y a deux cents vingt ans, le 8 Mai 1785 à midi très exactement, mourrait Etienne Joseph, comte de Stainville, duc de Choiseul. Il a 66 ans. Ruiné par un train de vie somptueux et malgré une fortune colossale, Choiseul habite depuis quelques années en l’hôtel Delaunay, situé au coin de l’actuelle rue Drouot (anciennement rue de la Grange Batelière) et du boulevard des Italiens. L’hôtel particulier, construit en 1716 pour Nicolas Delaunay, aujourd’hui 5 rue Drouot, ne compte que 30 chambres. C’est peu pour le train de vie de Choiseul. Il en a fait sa résidence en 1782 car il a été obligé de vendre par parcelles pour lotissements le jardin de son splendide hôtel de la rue de Richelieu toute proche, puis l’hôtel lui-même (cet hôtel particulier était situé au niveau des n° 90-98 de l’actuelle rue de Richelieu. Choiseul le tenait de son mariage avec Mlle Crozat, fille su richissime banquier Crozat de Ramon). En 1796, l’endroit devient le siège de l’état-major de la place de Paris et de la Garde nationale. En 1821, il sera démoli pour la construction d’un Opéra provisoire, lui-même ravagé par un incendie le 28 Octobre 1873.

    Celui qui meurt a été 12 ans durant, de 1758 à 1770, l’homme le plus puissant de France. Premier Ministre de fait si ce n’est en titre de Louis XV, il est un petit homme rouquin assez laid, au visage grêlé, mais à l’esprit vif et à l’intelligence féconde. Ami des philosophes sans aller jusqu’à les soutenir, aidé par la Pompadour au début de sa carrière, il doit beaucoup aux femmes. A son épouse d’abord à laquelle il se marie lorsqu’elle n’a que 15 ans pour sa fortune énorme, par sa sœur, Béatrix de Choiseul, duchesse de Gramont, intrigante et sa maîtresse à l’occasion à défaut de n'avoir pas pu être celle du Roi, et toutes les autres jusqu’à la comtesse de Brionne, la dernière en liste. Il a tant aimé le plaisir. Toutes les 3 sont à son chevet. Celui qui a inspiré Beaumarchias pour créer le personnage du comte Almaviva des Noces de Figaro meurt avec 10 millions de Livres de dettes (à peu près l’équivalent en Euros d’aujourd’hui). Ses 200 invités quotidiens ont eu raison de sa fortune. Fin politique, pragmatique, il n’a eu qu’un tort : se penser assez fort pour s’attaquer à la du Barry. Louis XV a préféré sa maîtresse et ses derniers plaisirs à son Ministre. Exit Choiseul. Il ne reviendra pas au pouvoir malgré les efforts de Marie Antoinette. Il meurt d’une bronchite mal soignée par des médecins dignes de Molière. Comme il se doit, une foule considérable envahit le quartier pendant son agonie. Sa mort lui évite le scandale de la banqueroute. On savait vivre au XVIIIème siècle.

    medium_choiseul_2.jpg



    Sources :
    Mémoires du duc de Choiseul – collection Le Temps Retrouvé – Mercure de France
    Les Hommes de la Liberté – tome 4 La Révolution qui lève – Claude Manceron – Robert Laffont

    Choiseul, naissance de la gauche - Guy Chaussinand-Nogaret - Perrin
    Nomenclature des rues de Paris BHVP Ed. 2002

    Nota : à propos de la femme de Choiseul, il est sorti il y a quelques années un excellent roman de Laurence Cossé dont le titre est 'La femme du premier ministre" NRF Gallimard. Paris Neuvième ne peut que vous conseiller très vivement cet excellent roman basé sur des faits historiques indiscutables.

  • La Libération de Paris

    « Le 19 août, nous avons occupé la Mairie avec environ 20 personnes (avec draps et couvertures).

    Le 19 août encore, alerte, un char allemand tourne la rue Drouot venant du boulevard Montmartre. Les occupants de la Mairie évacuent par un passage donnant sur le 14 boulevard Montmartre par les « Maxévilles » (ndlr : anciens cinémas).

    Le lendemain, combats dans une cave servant d’abri du quartier. Un soldat allemand est tué, son corps remonté et déposé sous l’escalier de la porte B. Ensuite un char est capturé et ramené dans la cour de la Mairie.

    Le 26, un groupe FFI se rendit dans l’hôtel où les allemands étaient logés (aujourd’hui siège de la CFDT rue Lafayette).

    Un tir de canon, parti par erreur, a fait un mort que j’ai conduit à la morgue de l’hôpital Bichat. Un groupe FFI en mission de récupération d’armes prises sur l’ennemi au Blanc-Mesnil, revient avec un blessé soigné par un médecin qui a extrait la balle. »

    Les blessés étaient soignés sur les ruines de la fabrique de pianos Pleyel, au 20-24 rue Rochechouart, transformée en stade. Ils étaient consignés dans un registre de la Croix-Rouge,

    Les morts déposés dans les morgues des hôpitaux du quartier Nord.

    Jacques Maubert a été ensuite affecté au 16° Régiment d’artillerie, puis renvoyé dans ses foyers en 1948 en qualité de FFI.

    *Déjà malade quand je l’avais interrogé, il est mort l’année dernière après avoir été mis à l’honneur le 25 août 2004 au cours d’une cérémonie organisée à la mairie du 9ème par Jean-Bernard Peyronel, conseiller d’arrondissement.

     

    Un autre jeune homme de 18 ans a payé de sa vie son combat pour la Liberté.

    medium_Helloin.JPG

    Source : archives Bernard Vassor

     

    Jacques Helloin. Son nom figure sur la plaque commémorative du monument aux morts de la Mairie du IX°, mais contrairement à ce qui est inscrit sur le marbre, il n’était pas un habitant de l’arrondissement.

    Jacques Helloin participait au réseau « Eleuthère » (sic) basé dans le Neuvième.

    Sportif, adepte de sport de combat (jui-jitsu), il s’était distingué en désarmant un soldat allemand à mains nues place de la République.

    Le 24 août, les armées ennemies battent en retraite. Le jeune Jacques est envoyé en mission de repérage. Il se trouve rue des Sorbiers à Chevilly-la-Rue où des soldats le coincent et, ivres de colère, pour lui voler sa bicyclette, lui tirent trois balles dans la poitrine, un autre l’achèvera d’une balle dans la nuque. Un prêtre passant par là, le père Mazurier, venu lui porter secours est abattu sans pitié et s’écroule sur le corps du jeune homme.

    Jacques Helloin habitait le quatrième arrondissement. Une plaque commémorative a été posée sur la façade de l’école primaire de son quartier.

    La municipalité de Chevilly-la-Rue a donné son nom à une rue de la ville. Il a été nommé sous-officier à titre posthume et a reçu la médaille de la Résistance.

    medium_Liberation_de_Paris_plan_barricades.jpg

    Plan des barricades à Paris lors de la Libération de la ville 

    Source :  http://perso.orange.fr/stephane.delogu/2db-paris.html

     

    C’est le 19 Août qu’ordre a été donné par la Résistance d’occuper tous les édifices publics, l’ordre parviendra à 14 heures ce 19 août. Ce qui ne sera pas sans grandes difficultés, au P.C. de la Chaussée d’Antin aux abords de l’Opéra, l’effectif ne se compose que de 15 hommes armés de « colts »dissimulés dans la poche intérieure de leur veston. Ils sont pris sous le feu de voitures allemandes qui patrouillent boulevard Haussmann et rue Lafayette. Le chef de ce commando décide alors d’aller renforcer l’effectif de la rue Douot.

    medium_liberation_de_paris_Barricade_angle_Maubeuge_Tour_d_Auvergne.jpgmedium_liberation_de_Paris_rue_de_Maubeuge_bd_Magenta.jpg

     

     

     

     

     

     

     

     

    Le corps-franc au carrefour Châteaudun Notre Dame de Lorette attaque un convoi allemand qui riposte violemment. Un camion en parfait état de marche est pris à l’ennemi.

    Au carrefour Montmartre Lafayette, trois camions sont attaqués, les conducteurs se réfugient dans le magasin Vitrac. Un FFI est tué, deux autres blessés, les allemands qui ont quatre tués, se rendent.

    Les FFI du 9° participèrent à l’attaque de la Kommandantur avec d’autres détachements des arrondissements voisins.

    Un camion allemand transportant des munitions rue Geoffroy-Marie est attaqué et capturé.

    medium_blason_paris.gif

    Capitale fidèle à elle-même et à la France, a manifesté, sous l'occupation et l'oppression ennemies, et en dépit des voix d'abandon et de trahison, sa résolution inébranlable de combattre et de vaincre. Par son courage en présence de l'envahisseur et par l'énergie indomptable avec laquelle elle supporta les plus cruelles épreuves, a mérité de rester l'exemple pour la Nation tout entière. Le 19 août, conjuguant ses efforts avec ceux des armées alliées et françaises, s'est dressée pour chasser l'ennemi par une série de glorieux combats commencés au cour de la Cité et rapidement étendus en tous les points de la ville. Malgré de lourdes pertes subies par les Forces Françaises de l'Intérieur levées dans son sein, s'est libérée par son propre effort puis, unie à l'avant-garde de l'Armée française venue à son secours, a, le 25 août, réduit l'Allemand dans ses derniers retranchements et l'a fait capituler.

     

    Paris, Compagnon de la Libération par décret du 24 mars 1945

     

    La Libération de Paris – le 9ème arrondissement

    par Bernard Vassor

    Exaspérés par la défaite, humiliés par l’occupation allemande, les privations, les bombardements, le couvre-feu, les Parisiens vont soutenir le mouvement d’insurrection qui va libérer la capitale

    Deux jeunes Résistants dans les rues du IX° : Jacques Maubert et Jacques Helloin, 17 et 18 ans.

    Jacques Maubert* habitait alors 54 rue Blanche. Employé à la Mairie du 9ème  arrondissement, il s’était engagé dans les FFI malgré son jeune âge.

    J’avais rencontré Jacques Maubert au cours de recherches pour l’organisation des cérémonies du soixantième anniversaire de la libération de Paris. Il m’a donné le témoignage suivant :

  • Point de vue

    Le logement est une des clefs de cette mixité sociale. Doubler le nombre de logements sociaux en 7 ans est révélateur de notre effort en la matière. Mais nous entendons l'accroître encore davantage. Nous contribuerons à l'objectif parisien de créer 40 000 logements sociaux d'ici 2014 quand 72% des Parisiens remplissent les critères d'attribution : nous créerons des logements sociaux pour toutes les familles. Le foncier est rare dans le 9e, c'est pourquoi nous préempterons des immeubles mis en vente, notamment à la découpe, afin de les transformer en logements sociaux en y maintenant les habitants qui y vivent, bien sûr, comme cela a été le cas au cours de la précédente mandature.

    L'attribution transparente des logements sociaux que nous avons mise en place et à laquelle participent des associations comme Emmaüs et ATD Quart Monde sera maintenue.

    Nous aiderons les jeunes à accéder au logement en ouvrant une résidence étudiante dans le Nord de l'arrondissement ainsi qu'un foyer pour les jeunes travailleurs rue Lamartine.

    Les aides au logement de la Mairie seront renforcées afin de doubler le nombre de Parisiens pouvant en bénéficier. Nous mettrons en oeuvre un système d'aide public à la caution pour les jeunes locataires et les classes moyennes et nous mettrons en place un guichet unique dans le 9e centralisant toutes les démarches et aides liées au logement.

    Nous maintiendrons notre politique de lutte contre l'habitat insalubre qui a permis à ce jour la réhabilitation de tous les immeubles recensés comme tels dans le 9e et nous lutterons contre l'habitat indigne en engageant si nécessaire des procédures de déclaration d'utilité publique en vue de préempter afin de créer des logements sociaux, comme nous l'avons fait pour l'immeuble du 72 rue de Clichy.

    Consolider le lien social pour un 9è solidaire, c'est aussi cela, la mixité sociale et ce à tous les âges de la vie. Nous proposons de soutenir et de favoriser l'implication de nos aînés : nous ouvrirons une maison médicalisée rue Blanche et un pôle personnes âgées rue de la Tour des Dames dont les services simplifieront et amélioreront la vie des personnes âgées et de leur famille. Nous développerons les initiatives intergénérationnelles en organisant des échanges entre nos aînés et les écoles, les crèches, le Conseil de la Jeunesse.
    Il nous faut rendre la ville plus accessible pour les personnes en situation de handicap, en poursuivant les aménagements de voiries, la mise en accessibilité des services publics, notamment les centres sportifs, de loisirs, les logements sociaux. Nous étendrons le service Paris Accompagnement Mobilité pour les personnes à mobilité réduite.

    Nous poursuivrons nos actions de lutte contre l'exclusion. Nous créerons de nouvelles places d'hébergement après avoir ouvert 3 centres d'hébergements depuis 2001 dont un pour les femmes. Nous augmenterons le nombre de maraudes sociales au contact des personnes sans abri et ouvrirons un espace d'accueil à leur attention. Nous renforcerons le dispositif permettant à la Ville de Paris et aux associations de louer des appartements vides afin de les transformer en logements d'urgence ou d'insertion.

    La mixité sociale, c'est aussi permettre à toutes les familles d'y élever leurs enfants et d'y être bien accueillies. Après avoir ouvert 5 crèches et haltes garderies depuis 2001, nous créerons de nouvelles places en crèche et poursuivrons la mise en place d'horaires élargis. Nous favoriserons les échanges entre les familles pour organiser des gardes partagées.

    La mixité sociale, c'est aussi la réussite scolaire de tous les enfants. Nos efforts en matière d'ouverture d'écoles seront encore au rendez vous avec la création de 2 nouvelles écoles élémentaires. Nous y créerons des espaces culturels et d'activités comme des « espaces premiers livres » dans toutes les maternelles et nous renforcerons le soutien scolaire pour les élèves en difficulté en partenariat avec des associations.
    Enfin, tous les jeunes doivent trouver leur place dans notre arrondissement : nous ouvrirons un nouveau centre d'animation culturel et sportif dans l'Ouest de l'arrondissement (rue de la Tour des Dames), ainsi qu’un foyer d'accueil pour leur permettre de se retrouver, et qu’un lieu de répétition. Nous renforcerons l'offre d'activités sportives et culturelles pendant les vacances pour les jeunes qui ne partent pas.

    Nous réaffirmerons notre solidarité en poursuivant les parrainages républicains des familles étrangères en situation irrégulière dont les enfants sont scolarisés dans notre arrondissement.

    La mixité sociale, richesse et attrait de notre arrondissement, est un beau combat, nous serons au rendez-vous pour que chacun puisse vivre, ensemble, dans le 9e !

     

    Mixité sociale - PS.pdf

    La mixité sociale : utopie ou nécessité? Comment la réaliser dans le 9e?

    par Jacques Bravo – Parti Socialiste8faeecb4e9458d011f440c00e4a32351.jpg

     

     

     

     

     

     

     

     

    Une des richesses de Paris, un des moteurs de son dynamisme, c'est la mixité sociale : Paris est la ville de toutes et tous et pour tous. Et le 9e, avec ces différents quartiers et ses ambiances multiples en est un exemple vivant (c'est inscrit dans son histoire même, entre la Nouvelle Athènes de George Sand et le quartier des Lorettes dépeint par Balzac). La mixité sociale, gage du mieux vivre ensemble est un de nos combats prioritaires. Faire que chacun puisse vivre, habiter notre arrondissement, y élever ses enfants, profiter de la culture qu’il offre, des activités sportives, des commerces, est ce qui a animé notre équipe municipale depuis 2001 et est au coeur de notre projet pour les six années à venir.

  • Point de vue

    Prendre en compte les évolutions qui se jouent en cœur de capitale

    L’information selon laquelle la population de Paris s’est accrue de 28 000 habitants entre 1999 et 2005 (INSEE), pourrait paraître insignifiante au regard de la baisse régulière constatée ces 40 dernières années, si certains indicateurs ne venaient pas confirmer et même amplifier ce qu’il convient d’appeler un regain démographique à Paris.

    Le 9ème arrondissement est à cet égard très révélateur. Du quartier dédié au tertiaire auquel le destinaient nos prédécesseurs, il est devenu le quartier des familles. De 1999 à 2005, il enregistre l’un des plus forts taux de progression démographique de Paris, (+ 6%).

    Mieux, le taux de scolarisation des enfants de 3 ans, âge d’entrée en maternelle, qui ne dépassait pas 50 % jusque dans les années 90, est de 65% en moyenne depuis 2000. Cela signifie qu’auparavant, une famille sur deux quittait l’arrondissement à la naissance d’un enfant, alors qu’aujourd’hui, la naissance d’un enfant n’est plus le signe d’un départ pour 2/3 des familles. Elles s’installent dans la durée dans le 9ème.

    C’est pourquoi, l’ouverture depuis 2001 de 5 nouvelles crèches et haltes garderies, de deux nouvelles écoles maternelles, d’une nouvelle bibliothèque jeunesse rue Chaptal, la rénovation des squares d’Anvers, de Montholon et Berlioz, l’augmentation de l’offre de sport de loisirs et la construction en cours de deux nouvelles écoles élémentaires (45 rue de la Tour d’Auvergne et 10 rue de Clichy), sont le reflet d’une action municipale en phase avec le rajeunissement du 9ème.

    Les enfants grandissent, il faut donc accroître l’offre de loisirs et de sports. Le centre Valeyre n’étant plus suffisant, la construction d’un second centre d’animation et de loisirs avec notamment des salles de sports est engagée dans l’ouest de l’arrondissement, 16-18 rue de la Tour des Dames.

    De nouveaux modes de vie et d’exigences qui façonnent la cité

    Cette évolution de la population s’accompagne de nouveaux modes de vie, de consommation, de mobilité, de pratiques de loisirs, de culture,…qui sont autant de décisions multiples apparemment dispersées mais en réalité convergentes, qui façonnent l’espace urbain et la vie quotidienne dans le 9ème.

    Ainsi, le réaménagement de la place Lino Ventura, de la rue Cadet, l’élargissement de nombreux trottoirs pour mieux circuler, des parkings pour les deux roues, Vélib’, l’aménagement d’un quartier « vert » au faubourg Montmartre, la création d’un marché ouvert place d’Anvers, mais aussi le doublement du nombre de logements sociaux,…sont des réalisations de l’équipe municipale au cours de cette mandature qui ont profondément remodelé le 9ème à l’image des nouveaux modes de vie qui sont apparus.

    Ce sont aussi de nouvelles exigences posées à l’action municipale par l’allongement de la vie ou la prise en compte de situations de handicaps.

    C’est ainsi qu’en direction des anciens un Conseil des sages a été mis en place et des actions intergénérationnelles dans des écoles et centres de loisirs mises en oeuvre ; le Point Paris Emeraude (centre de coordination gérontologique) rue de la Rochefoucauld et un pôle personnes âgées qui verra bientôt le jour rue de la Tour des Dames (centre d’accueil de jour, restaurant, clubissimo).

    Pour une meilleure prise en compte de la dépendance, une maison d’accueil pour personnes âgées dépendantes ouvrira rue Blanche.

    S’agissant des situations de handicaps, des trottoirs ont été abaissés, des traversées ont été équipées de feux sonores, des places GIG/GIC ont été créées, l’accessibilité est aujourd’hui une réalité dans certaines écoles, dans les bureaux de vote, sans oublier l’ouverture de la maison départementale des personnes handicapés (MDPH) dans le 9ème. Cet effort déjà important doit être conduit à terme.

    Un temps d’avance pour le 9ème

    Ainsi, pour tous les temps de la vie, notre arrondissement s’est mis en mouvement, il vit, il bouge, il se transforme.

    Si les engagements ont été tenus, sept années de dynamisme municipal ne doivent pas faire oublier que des difficultés demeurent pour bon nombre de nos concitoyens.

    Il reste beaucoup à faire, et notre projet 2008-2014 vous propose de poursuivre les efforts entrepris pour mieux vivre dans le 9ème : naître, y grandir, favoriser l’autonomie de chacun, se loger, consolider le lien social, relever le défi écologique, contribuer au développement économique et à la vitalité du commerce, au développement culturel, à la sécurité de tous et à intensifier et moderniser les pratiques démocratiques. C’est cette dynamique d’un 9ème plus solidaire, ouvert à tous, et respectueux de l’avenir que nous proposons, pour y vivre mieux tous ensemble.
     

    Vivre et mourir dans le 9ème : comment vivre chaque âge dans l'arrondissement ?

    Par Jacques Bravo – Parti Socialiste411d8907887dadea8fb1527127646ae9.jpg

     

     

     

     

     

     

     

    Ce qui détermine des choix responsables pris par une équipe municipale au sein d’un arrondissement, c’est d’abord une bonne appréciation des évolutions de l’ensemble de la population, de ses choix de vie, des plus jeunes jusqu’aux anciens, afin de mieux répondre aux attentes et d’anticiper les besoins.

  • Point de vue

    Nos propositions :
     
    La petite enfance.
     
    Malgré les efforts faits ces dernières années, le nombre de places en crèche reste insuffisant et les modes de garde doivent être diversifiés.   
    Nous proposons de faciliter le développement des micro-crèches, par la mise à dispositions par la Ville, d’appartements, où une ou deux assistantes maternelles pourraient accueillir un petit nombre d’enfants.
    Développer la garde partagée et favoriser l’accompagnement et la professionnalisation des personnels.
    Trouver des solutions-relais pour les parents dont les horaires ne correspondent pas à ceux des crèches ou des assistantes maternelles ; par exemple en organisant des réseaux locaux de baby-sitting par la collecte des offres et des demandes, la mise en relation des personnes ; ce qui aurait, du même coup, pour effet de favoriser les liens sociaux.
     
    L’école.
     
    Le nombre de  places en écoles maternelles a augmenté (école Buffault, école Rochechouart), il doit suivre en écoles élémentaires. Le projet d’école élémentaire de la rue de Clichy doit aboutir.
     
    Faciliter l’ouverture des écoles en dehors des temps scolaires par le biais de conventions et ainsi favoriser le développement d’activités culturelles.
     
    Organiser des parcours sécurisés sur les chemins de l’école pour les enfants non accompagnés. 
     
    Favoriser l’accès des enfants frappés d’un handicap.
     
    L’adolescence 
     
    Permettre aux adolescents de rejoindre les équipements et sites sportifs disponibles dans d’autres arrondissements de Paris par des transports sécurisés, et ainsi mutualiser les équipements. 
     
    Faciliter l’accès à des lieux où ils peuvent pratiquer la musique sans gêne pour le voisinage (accès aux conservatoires, salles de théâtre...).
     
    Garantir l’accès au Louxor pour les associations du 9ème arrondissement.
     
    Les séniors
     
    Les résidences existantes ne sont accessibles qu’aux personnes âgées encore valides et autonomes.
     
    Il faut absolument favoriser et aider l’installation de maisons de retraites médicalisées afin de donner la possibilité à nos ainés, habitant l’arrondissement depuis longtemps, de continuer leur vie sereinement en conservant leurs liens sociaux tissés tout au long de leur vie dans le quartier.
     
    Par ailleurs, il est nécessaire de favoriser, valoriser et développer l’aide à la personne au domicile des personnes isolées ou dépendantes.
     
    Faciliter le déplacement des séniors par un accompagnement sécurisé (sécuriser les trottoirs, développer les transports de proximité...)
     
    Favoriser les échanges intergénérationnels : visite des crèches aux foyers de personnes âgées, aide à la promenade des personnes qui ne peuvent sortir seules ; à cet effet, utiliser la spécificité urbaine du 9ème que sont les passages pour en faire des lieux de sortie calmes, abrités et sécurisés.
     
    Créer des lieux où les personnes âgées pourront trouver l’aide nécessaire pour leurs démarches administratives (en dehors des espaces dédiés en mairie) ;
    Rendre possible l’accès à l’internet à l’instar de ce qui se fait rue de Budapest, et peut-être aussi par la mise en contact des jeunes, familiers des nouvelles technologies, avec les moins jeunes désireux de s’initier et de  rester en contact avec le monde.
     
    Vivre avec une dépendance.
     
    La problématique des personnes dépendantes est vaste et complexe car très souvent considérée comme hétéroclite d’une personne à l’autre. Pourtant, les gestes du quotidien restent identiques à tous. C’est pourquoi je souhaite qu’un service, 24/24, dédié aux personnes dépendantes (quelque soit l’âge) soit créé pour répondre aux besoins vitaux tels que : hygiène, aide au levé, au couché… Un tel service serai pilote à Paris et permettrai, enfin, de donner la possibilité à cette catégorie de citoyens d’avoir une véritable vie sociale. Avec la possibilité de se lever tôt le matin pour occuper un véritable emploi à plein temps par exemple ou de se coucher plus tard pour profiter de nos théâtres, salles de spectacles, restaurants… Il est temps de prendre en considération ces besoins et de donner aux personnes dépendantes d’autres choix que de se lever à 10, 11 voir 12 heures le matin et se coucher à 19 heures !
     
    La démocratie locale directe
     
    Les conseils de quartiers doivent être revalorisés et repensés pour tenir compte des modes de vie et des horaires, afin que tous puissent y participer.
     
    Créer des kiosques locaux de démocratie directe où les habitants pourraient trouver de l’aide administrative, et là aussi faire remonter des informations.
     
    Pratiquer les referendums locaux.
     
    Conclusion
     
    Il fait « bon vivre » dans notre arrondissement mais de nombreuses améliorations doivent être apportées de manière à ne laisser personne sur le bord du chemin à une étape de sa vie. Nos propositions sont basées sur la volonté forte de donner à chacun la possibilité de vivre dans le 9eme quelque soit l’âge ou les difficultés rencontrées durant une vie. Nous ne voulons oublier personne !
     

    Vivre et mourir dans le 9ème : comment vivre chaque âge dans l'arrondissement ?

    par Gregory Perrin – Mouvement Démocratef53d00c07434b508dbfa3a9c9843fa8b.jpg


     
     
     
     
     

    Vivre bien dans sa ville, son arrondissement, son quartier, c’est pouvoir vivre selon  les exigences de son âge grâce à des équipements adaptés, mais c’est aussi pouvoir communiquer sur ses besoins spécifiques, selon les moments de sa vie, dans le cadre d’une démocratie locale directe qui facilite l’échange et l’écoute.
     
    Le 9ème est un arrondissement dynamique qui connaît une véritable croissance démographique (+1.23% par an ou +6.3% pour 5 ans, de 1999 à 2004) et qui, par ailleurs, compte une importante population de séniors, dont une trentaine de centenaires.
    Si l’accueil des tout-petits, la scolarisation des plus grands sont des besoins relativement bien satisfaits, que de nouvelles structures sont en cours d’installation ou en projet, d’autres âges de la vie ou situations sont moins bien pris en compte, notamment l’adolescence, la vieillesse (absence de maisons médicalisées, de foyer -logement...) et les personnes en situation de dépendance.
     
    Par ailleurs, il manque des espaces délocalisés de démocratie directe.
  • Le Louxor et la Charte de Venise

    Certains défenseurs du calamiteux projet de réhabilitation du Louxor font appel à la Charte de Venise pour justifier le bien-fondé des opérations prévues dans le projet de l'architecte Philippe Pumain sous l'égide de la Mission Cinéma de la Ville de Paris. Il n'est donc pas inintéressant de lire attentivement cette Charte avec en tête les éléments spécifiques au Louxor.

    Pour commencer, qu'est ce que la Charte de Venise ?

    La « Charte Internationale sur la Conservation et la Restauration des Monuments et des Sites » a été signée à Venise en 1964 lors du IIème congrès international des architectes et des techniciens des monuments historiques. Elle a été adoptée par le Conseil International des Monuments et des Sites (ICOMOS-UNESCO) en 1965. La Charte Internationale de Venise (PDF 71ko)

    Avant d'aller plus loin dans notre processus d'analyse de ce texte appliqué au Louxor, remarquons un mot important : celui de restauration.

    On nous a accusés d'élitisme, d'être savants, trop savants ! Au risque de passer pour des cuistres, nous savons l'importance des mots dans notre belle langue française.

    La Charte de Venise traite de restauration : réparation, réfection - restauration d'un monument - nous dit le Larousse.

    Dans sa communication concernant le Louxor, la mairie de Paris emploie le terme de réhabilitation : restaurer et moderniser un immeuble - dixit le même Larousse.

    L'architecte Philippe Pumain préfère, lui, parler de restitution : rétablir, remettre en son premier état. Larousse toujours.

    La nuance est subtile. Restaurer, c'est remettre en état un édifice sans y apporter de transformations notables (pour qu'il garde le plus possible son intégrité). Réhabiliter, c'est modifier, parfois de façon conséquente, le bâtiment existant, afin de l'adapter à de nouvelles fonctions ou de nouvelles exigences. Restituer, c'est faire une copie de ce qui a existé mais n'existe plus, en reconstruisant des parties disparues.

    Donc, bien qu'une restauration ne soit pas une restitution, admettons que la Charte de Venise puisse s'appliquer au projet du Louxor.

    Article 5 de la Charte : « La conservation des monuments est toujours favorisée par l'affectation de ceux-ci à une fonction utile à la société ; une telle affectation est donc souhaitable mais elle ne peut altérer l'ordonnance ou le décor des édifices. C'est dans ces limites qu'il faut concevoir et que l'on peut autoriser les aménagements exigés par l'évolution des usages et des coutumes. »

    Aucun doute, la mise en place d'un cinéma de 3 salles correspond à une « fonction utile à la société ». Mais personne ne peut contester que la réalisation de ces 3 salles altère l'ordonnance ou le décor de l'édifice (structure de la salle réduite, balcons démolis puis reconstruits, décors enfouis dans la structure et l'isolement phonique).

    Article 6 de la Charte : « La conservation d'un monument implique celle d'un cadre à son échelle. Lorsque le cadre traditionnel subsiste, celui-ci sera conservé, et toute construction nouvelle, toute destruction et tout aménagement qui pourrait altérer les rapports de volumes et de couleurs seront proscrits. »

    La phrase est suffisamment claire : le projet ne conserve ni le cadre, ni la structure d'origine, il détruit et reconstruit.

    Article 8 de la Charte : « Les éléments de sculpture, de peinture ou de décoration qui font partie intégrante du monument ne peuvent en être séparés que lorsque cette mesure est la seule susceptible d'assurer leur conservation. »

    L'architecte Philippe Pumain a beau prétendre que la solution de l'enfouissement des décors dans la nouvelle structure est la seule possible, d'autres architectes tout aussi crédibles, nous ont affirmé le contraire.

    Article 13 de la Charte : « Les adjonctions ne peuvent être tolérées que pour autant qu'elles respectent toutes les parties intéressantes de l'édifice, son cadre traditionnel, l'équilibre de sa composition et ses relations avec le milieu environnant. »

    Il est clair que la destruction des balcons et la disparition des décors ne respectent pas les parties intéressantes.

    la Charte de Venise préconise la conservation d'ajouts ou de modifications si ceux-ci apportent une amélioration à l'édifice. Or, rien de tel dans le cas du Louxor. On le modifie en profondeur en restituant de manière discutable une partie seulement des décors et en amputant la salle. Bref, on touche à l'intégrité tout en démolissant, ce qui n'a rien à voir avec la Charte.

    Voilà comment certains pseudo-spécialistes essaient de nous endormir en utilisant un savoir qu'ils ne maitrisent manifestement pas complètement. Ou pire. Ils le maîtriseraient en détail, mais escamoteraient une application honnête des textes, car comment croire qu'ils ignorent ce que nous analysons ci-dessus, article après article ?

     

    Camera Egyptica web.jpg

     

  • Le Trianon, boulevard de Rochechouart

     

    Deux membres du Conseil d'administration d'Action Barbès ont rencontré Guy Balensi, directeur du Trianon, pour connaître l'avenir du lieu.

    On arrive avec en tête, des questions sur l'état décrépit de la façade, sur l'avenir du lieu, mais lui nous accueille en pleine action, poussant un chariot plein de boissons : chaleureux, la soixantaine énergique, il met la main à la pâte.

    Copie de P1000821.JPG

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Au fil du temps... 1895, 1900-1902, 1939, 1964, 1992, 2010.

    Le Trianon, salle de spectacle et de concert, est un des haut-lieux de la vie des plaisirs, à Montmartre au 19e siècle.

    Zoom sur 1895. A l'aube du 20e siècle, le Trianon-Concert voit les débuts de Mistinguett, avec l'air  Max, Ah c'que t'es rigolo sans grand succès, mais on la garde, bien vu !

    C'est devenu l'Elysée Montmartre quand, en février 1900, un incendie le détruit complètement ; à proximité, en lieu et place de l'actuel Elysée Montmartre, « les Jardins de l'Elysées » ont brûlé aussi. Notons qu'à ce moment, le numéro en vogue est celui de Frégoli, un transformiste qui attire le tout Paris. Toulouse Lautrec, un habitué des lieux, l'a sûrement « croqué ». Albert Chauvin, le propriétaire, lance la reconstruction et, en 1902, ouvre un élégant « théâtre à l'italienne » de 1 000 places, le Trianon Théâtre.

    Valse des noms au rythme des modes et de la destination du lieu. Il y eut le Trianon Lyrique; entre 1917 et 1920, le Théâtre Victor Hugo, un théâtre subventionné, qui accueillait des pièces classiques, puis, le Trianon tout court.

    Picasso a fréquenté le site, et comme Toulouse Lautrec, il a tiré le portrait de nombreux habitués des lieux.

    1939 : De Caf-conc, le Trianon devient le Cinéphone Rochechouart, un cinéma à temps plein. Changement imposé par l'histoire, les années de guerre et leur bouleversement démographique : pénurie d'artistes, manque de musiciens, qui partent de Paris en nombre..., mobilisations, départs au front et au STO. Les projecteurs installés depuis 1936 tournent désormais à fond. La salle fonctionne bien.

    Cela ne devait pas durer, mais après-guerre, le lieu reste dédié au cinéma : pas d'hésitation à avoir, l'offre de films américains est pléthorique, et c'est bien l'âge d'or des salles de cinéma de quartier. La couleur et le cinémascope attirent le public. C'est un des pôles d'une intense vie de quartier. On s'y rend en famille, certaines assidues : les ouvreuses attentionnées gardent les places des habitués. On assistait alors à un programme complet : après un documentaire de vingt minutes, projection d'un dessin animé, des actualités, ensuite venaient les attractions, chanteurs ou numéros de cabaret, fakirs et contorsionnistes, puis LE film !

    À quartier populaire, films populaires. Après la période de première exclusivité, les films d'aventure et de série B sont projetés dans les nombreuses salles du quartier, salles de deuxième exploitation. Guy Balensi égrène leurs noms : en plus du Louxor, le Palais Rochechouart (devenu Darty), la Gaité Rochechouart (Celio), le Delta (Guerisol), le Montmartre Ciné (au-dessus de l'actuelle Boule Noire), la Cigale (qui a été un cinéma jusqu'en 1987) ; et plus loin, sur le boulevard de Clichy, le Ritz, le Lynx.

    Jacques Brel y a trainé ses guêtres, lors de son 1er séjour à Paris, au début des années 50, alors qu'il logeait à l'hôtel Stevens à Pigalle et chantait aux Trois Baudets. Il y a composé des chansons « dans sa loge » précise la légende. Parenthèse de Guy Balensi, auquel on pose souvent la question « où est cette fameuse loge ?». En fait, les loges avaient été supprimées. Brel composait dans la pénombre, car on avait conservé des années d'occupation l'habitude de garder une faible lumière dans la salle pendant les spectacles.

    - Je suis arrivé ici en 1964...

    Le cinéma, une affaire de famille : Guy Balensi a grandi à l'ombre des projecteurs de films. Son grand-père et son père étaient exploitants en Algérie, depuis 1926-1927. Ils avaient une douzaine de salles réparties dans le pays. Dès 1955, son grand-père, ayant l'intuition que l'Algérie n'allait pas rester française longtemps, s'organise pour un redéploiement de leur activité sur Paris.

    À 14 ans, en 1964, Guy Balensi vient visiter le Trianon avec son grand père, qui avait déjà acquis trois salles dans Paris : le Savoie, boulevard Voltaire, l'Exelmans (en 1963), le Cyrano Roquette. Puis, plus tard, la Cigale et le Montmartre.

    Adolescence dans le 16ème, lycée Claude Bernard. Notre interlocuteur se souvient, au Trianon, d'un western en noir et blanc, avec Marilyn Monroe.[La rivière sans retour d'Otto Preminger ? Les désaxés étaient en couleurs... ]

    P1000831.JPG

    Déjà en 1964, les spectateurs étaient majoritairement maghrébins et africains : le ticket pour la séance du matin coûtait 80 centimes, un franc à partir de midi. La mode des péplums (les Samsons) est suivie par celles des films de cape et d'épée, puis de 1966 à 1972 déferlent les western spaghetti.

    Dans les années 1970, le Trianon se spécialise dans les films de karaté et de kung-fu, l'époque de Bruce Lee va durer une vingtaine d'années.

    Mais les spectateurs sont de plus en plus rares ; concurrence de la télévision et du magnétoscope, l'activité s'arrête en 1992. Entre-temps, la Cigale, elle aussi, est vendue.

    1992 - Le choix de la polyvalence sera le bon.

    Guy Balensi reprend la gestion du Trianon. «Au feeling', il fait le choix de la polyvalence, dont rétrospectivement il se félicite. Le premier spectacle, La Périchole lui laisse le souvenir d'un exemple de 'mixité sociale' : les dames du 16e arrivaient dans le quartier en avance pour aller faire des emplettes chez Tati ; elles comparaient leurs bonnes affaires au vestiaire, où elles déposaient leurs sacs aux carreaux Vichy et leur manteau de vison.

    (à suivre...)

     

     

     

     

  • Le bruit : un fléau de notre temps

    Laissez un moment vos boules Quies pour venir écouter les intervenants du prochain conseil de quartier Lariboisière Saint-vincent-de-Paul, le 20 octobre, à 19 heures, 3 rue de Belzunce, école élémentaire.

    DESSIN - Alarme haut-parleur.pngL'équipe d'animation a choisi comme thème de réflexion : le bruit !!!!!!!!!!!!!

    Facile à cerner : les sirènes des voitures de police, qui pour se frayer un chemin dans le trafic font sonner leur trompe au maximum, celles des voitures d'urgences, ambulances, SAMU... mais aussi des bruits plus insidieux comme ceux des climatisations de boutiques, pour peu que l'équipement extérieur soit à proximité d'une fenêtre....

    L'équipe d'animation a invité Jacques Rigon, commissaire principal du 10ème et Philippe Mercier, ingénieur et spécialiste du bruit de voisinage à l'Observatoire du bruit de l'Agence de l'écologie urbaine.

    Venez nombreux : vous direz quels sont les bruits qui vous incommodent...

    On peut regretter que la réunion publique sur l'aménagement des voies sur berges se tienne le même jour alors que la date du CQ Lariboisière avait été fixée bien avant. Difficile dans ce cas de donner son avis.

  • Des nouvelles de Circul'livre

    Un point d'accueil circul'livre s'installe sous le kiosque du square d'Anvers

     

     

    kiosque d'Anvers.JPGLe Conseil de quartier Trudaine-Rochechouart se lance dans l'aventure de Circul'livre en innovant sur les horaires, puisqu'il propose de se tenir sous le kiosque à musique du square d'Anvers les vendredis après midi, à l'heure du marché. Une bonne idée, car les nourritures terrestres pourront ainsi être complétées de nourritures intellectuelle.

    Attention à ne pas venir distraitement chercher un bouquin n'importe quel vendredi : ce sera les premiers vendredis de chaque mois. Première rencontre le 4 juin, de 17h30 à 19h.

    Tous les genres seront représentés : romans, polars, BD, livres pour enfants, livres d’histoire, essais…

    agendavert2.JPG
    Vous voulez en savoir plus ? L'expérience a commencé en 2004 dans le quartier Bel Air Sud... vers Daumesnil.... vous voyez ? Regardez :

  • Cars de tourisme et modifications du PLU

    Action Barbès se saisit de toutes les occasions pour faire passer ses messages et le processus de concertation lancé par la mairie de Paris à propos des modifications du Plan Local d'Urbanisme (PLU) est une de ces occasions. Nous vous avons déjà présenté la chose par deux fois, ici concernant le processus lui-même et pour le projet de promenade urbaine entre Barbès et Stalingrad.

    La présence de trop nombreux cars de tourisme dans la ville est un réel problème. Occupation abusive de l'espace public, pollution en tous genres, .... des mesures s'imposent, non pas pour empêcher les touristes de venir visiter Paris, bien au contraire, mais pour leur offrir à eux et aux Parisiens un environnement digne de la capitale.

     

    paris,plu
    Cliquez sur la photo pour l'agrandir

     

    Nous avons donc mis en ligne sur le site imaginons.paris, une contribution de manière à sensibiliser la Direction de L'Urbanisme de la Ville de Paris et les élus, naturellement, sur cette question : Réduisons la présence des cars à Paris

     

    paris,plu

     Cliquez sur la photo pour l'agrandir, ou ci-dessous pour la lire :

    Notre contribution sur la carte interactive

    Ce soir en conseil d'arrondissement du 10e, Action Barbès présentera un voeu sur le sujet.