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La Libération de Paris

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Capitale fidèle à elle-même et à la France, a manifesté, sous l'occupation et l'oppression ennemies, et en dépit des voix d'abandon et de trahison, sa résolution inébranlable de combattre et de vaincre. Par son courage en présence de l'envahisseur et par l'énergie indomptable avec laquelle elle supporta les plus cruelles épreuves, a mérité de rester l'exemple pour la Nation tout entière. Le 19 août, conjuguant ses efforts avec ceux des armées alliées et françaises, s'est dressée pour chasser l'ennemi par une série de glorieux combats commencés au cour de la Cité et rapidement étendus en tous les points de la ville. Malgré de lourdes pertes subies par les Forces Françaises de l'Intérieur levées dans son sein, s'est libérée par son propre effort puis, unie à l'avant-garde de l'Armée française venue à son secours, a, le 25 août, réduit l'Allemand dans ses derniers retranchements et l'a fait capituler.

 

Paris, Compagnon de la Libération par décret du 24 mars 1945

 

La Libération de Paris – le 9ème arrondissement

par Bernard Vassor

Exaspérés par la défaite, humiliés par l’occupation allemande, les privations, les bombardements, le couvre-feu, les Parisiens vont soutenir le mouvement d’insurrection qui va libérer la capitale

Deux jeunes Résistants dans les rues du IX° : Jacques Maubert et Jacques Helloin, 17 et 18 ans.

Jacques Maubert* habitait alors 54 rue Blanche. Employé à la Mairie du 9ème  arrondissement, il s’était engagé dans les FFI malgré son jeune âge.

J’avais rencontré Jacques Maubert au cours de recherches pour l’organisation des cérémonies du soixantième anniversaire de la libération de Paris. Il m’a donné le témoignage suivant :

« Le 19 août, nous avons occupé la Mairie avec environ 20 personnes (avec draps et couvertures).

Le 19 août encore, alerte, un char allemand tourne la rue Drouot venant du boulevard Montmartre. Les occupants de la Mairie évacuent par un passage donnant sur le 14 boulevard Montmartre par les « Maxévilles » (ndlr : anciens cinémas).

Le lendemain, combats dans une cave servant d’abri du quartier. Un soldat allemand est tué, son corps remonté et déposé sous l’escalier de la porte B. Ensuite un char est capturé et ramené dans la cour de la Mairie.

Le 26, un groupe FFI se rendit dans l’hôtel où les allemands étaient logés (aujourd’hui siège de la CFDT rue Lafayette).

Un tir de canon, parti par erreur, a fait un mort que j’ai conduit à la morgue de l’hôpital Bichat. Un groupe FFI en mission de récupération d’armes prises sur l’ennemi au Blanc-Mesnil, revient avec un blessé soigné par un médecin qui a extrait la balle. »

Les blessés étaient soignés sur les ruines de la fabrique de pianos Pleyel, au 20-24 rue Rochechouart, transformée en stade. Ils étaient consignés dans un registre de la Croix-Rouge,

Les morts déposés dans les morgues des hôpitaux du quartier Nord.

Jacques Maubert a été ensuite affecté au 16° Régiment d’artillerie, puis renvoyé dans ses foyers en 1948 en qualité de FFI.

*Déjà malade quand je l’avais interrogé, il est mort l’année dernière après avoir été mis à l’honneur le 25 août 2004 au cours d’une cérémonie organisée à la mairie du 9ème par Jean-Bernard Peyronel, conseiller d’arrondissement.

 

Un autre jeune homme de 18 ans a payé de sa vie son combat pour la Liberté.

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Source : archives Bernard Vassor

 

Jacques Helloin. Son nom figure sur la plaque commémorative du monument aux morts de la Mairie du IX°, mais contrairement à ce qui est inscrit sur le marbre, il n’était pas un habitant de l’arrondissement.

Jacques Helloin participait au réseau « Eleuthère » (sic) basé dans le Neuvième.

Sportif, adepte de sport de combat (jui-jitsu), il s’était distingué en désarmant un soldat allemand à mains nues place de la République.

Le 24 août, les armées ennemies battent en retraite. Le jeune Jacques est envoyé en mission de repérage. Il se trouve rue des Sorbiers à Chevilly-la-Rue où des soldats le coincent et, ivres de colère, pour lui voler sa bicyclette, lui tirent trois balles dans la poitrine, un autre l’achèvera d’une balle dans la nuque. Un prêtre passant par là, le père Mazurier, venu lui porter secours est abattu sans pitié et s’écroule sur le corps du jeune homme.

Jacques Helloin habitait le quatrième arrondissement. Une plaque commémorative a été posée sur la façade de l’école primaire de son quartier.

La municipalité de Chevilly-la-Rue a donné son nom à une rue de la ville. Il a été nommé sous-officier à titre posthume et a reçu la médaille de la Résistance.

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Plan des barricades à Paris lors de la Libération de la ville 

Source :  http://perso.orange.fr/stephane.delogu/2db-paris.html

 

C’est le 19 Août qu’ordre a été donné par la Résistance d’occuper tous les édifices publics, l’ordre parviendra à 14 heures ce 19 août. Ce qui ne sera pas sans grandes difficultés, au P.C. de la Chaussée d’Antin aux abords de l’Opéra, l’effectif ne se compose que de 15 hommes armés de « colts »dissimulés dans la poche intérieure de leur veston. Ils sont pris sous le feu de voitures allemandes qui patrouillent boulevard Haussmann et rue Lafayette. Le chef de ce commando décide alors d’aller renforcer l’effectif de la rue Douot.

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Le corps-franc au carrefour Châteaudun Notre Dame de Lorette attaque un convoi allemand qui riposte violemment. Un camion en parfait état de marche est pris à l’ennemi.

Au carrefour Montmartre Lafayette, trois camions sont attaqués, les conducteurs se réfugient dans le magasin Vitrac. Un FFI est tué, deux autres blessés, les allemands qui ont quatre tués, se rendent.

Les FFI du 9° participèrent à l’attaque de la Kommandantur avec d’autres détachements des arrondissements voisins.

Un camion allemand transportant des munitions rue Geoffroy-Marie est attaqué et capturé.

Commentaires

  • Un peu d'histoire ne fait jamais de mal, nous rappelant que nos grands parents n'ont pas eu que de bons moments pendant cette période. Merci

  • merci pour ce beau témoignage de cet homme modeste (Jacques Maubert) que j'avais rencontré à l'occasion de cette cérémonie il y a deus ans.
    Combien de jeune gens ont-ils sacrifié leurs vies pour un avenir meilleur ? Combien reste-t-il de témoins de cette tragédie ?

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