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Rechercher : salle de consommation

  • Une nouvelle boulangerie avenue Trudaine

    Image copie.jpgAu 15, avenue Trudaine, exactement à l'angle Trudaine-Turgot, une nouvelle boulangerie va ouvrir très prochainement après presqu'un an de mise en sommeil profond.
     
    Son nom ? Panifica, ce qui veut dire "La boulangère" en latin.
    Nouvelle boulangerie ? Pas vraiment puisqu'il y en a toujours eu une à ce carrefour, juste en face du square d'Anvers et à quelques encablures de l'école élémentaire Turgot : bien pratique pour le petit pain au lait à 4h ! Elle nous promet une grande diversité de pains au levain, tous réalisés dans les règles de l'art, dans un laboratoire de 85 m2 entièrement refait à neuf.
     
    Sur sa page Facebook, qui montre la progression du chantier, documents à l'appui, les commentaires vont bon train depuis mi-janvier. On y apprend que le boulanger Frédéric Kerebenes, Compagnon du Devoir, fera l'ouverture de cette nouvelle enseigne. La promotion sera assurée par Mickaël Renouard, MOF (Meilleur Ouvrier de France).

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    Dans son annonce datée du 19 janvier, Panifica recherchait son chef boulanger pour début février, avec une expérience en boulangerie artisanale de qualité et précisait, pain au levain, façonnage à la main, viennoiseries artisanales, brioches et petits pains. Gageons que Panifica a trouvé sa perle rare depuis lors. Nous devrons patienter jusqu'à l'ouverture pour tester 
     
    Tous ces trésors se cachent encore bien derrière le panneau tagué de cette photo, prise le 5 février. 
  • Coop Goutte d'Or, petite pousse prometteuse

    paris,myrha,coop,goutte-d-or« C’est désormais une jeune pousse qu’il faut faire croître », explique Isabelle Nony (photo ci-contre), une des fondatrices de la Coopérative alimentaire de la Goutte d’or, amoureuse des mots rares et adepte de la « poésie pédagogique ». C’est en effet le 28 janvier dernier que la boutique située au 38 rue Myrha a ouvert ses portes.

    Formatrice et accompagnatrice en travail social, cette sociologue installée dans le quartier depuis vingt ans est une habituée des projets collectifs : ce qui l’intéresse, c’est « la manière dont les gens se réunissent et mettent en action des valeurs ». Elle est amie de longue date du peintre Christophe Pradal, fondateur et président de l’Amap Goutte d’Or et promoteur du projet de coopérative. À leurs côtés se trouvent trois autres figures « historiques », présentes depuis les toutes premières réunions sur le sujet, il y a trois ans déjà. Leurs parcours professionnels les ont bien préparées à un tel projet : réseau francilien des Amap pour Trinka Petitmermet ; Confédération paysanne pour Roxane Mistralias et une organisation proche de la même « Conf’ » pour l’ingénieur agronome Marine Teissier du Cros, aujourd’hui formatrice en gouvernance associative dans les réseaux d’agriculture alternative. 

    L’exigence de la participation

    Parmi ces « pionniers », d’autres, se sont, depuis, lancés dans de nouvelles aventures coopératives (voir encadré ci-dessous). Pour Isabelle Nony, d’ailleurs, « cette pluralité est le meilleur signe que les temps sont mûrs pour une réflexion et une action alternatives à la grande distribution ». Elle s’inscrit dans lagentrification du quartier – la définition des moyens à mettre en œuvre pour intégrer la Coop’ dans le tissu social local (tarifs réduits pour les bénéficiaires des minima sociaux ou autre) est d’ailleurs un chantier en cours. Quant au choix de l’épicerie, il obéit aussi à une tendance générale :« De plus en plus d’Amap ajoutent de l’huile, du pain, des œufs, du miel ou des légumineuses, à leurs paniers de fruits et légumes », signale Isabelle.

    Coopaparis par nouveauxmessagers   

    Cela étant, toutes les associations de ce type ne suivent pas le même modèle. Pour sa part, la Coop’ Goutte d’or repose sur l’exigence d’une participation active du coopérateur (au minimum, une tenue de boutique par trimestre) ; le soutien à l’agriculture paysanne en créant des liens de solidarité entre producteurs et consommateurs ; l’offre de produits de qualité, « durables », bios, à un prix abordable mais juste (audio ci-dessous).
    podcast
    Autrement dit, ce n’est pas une simple boutique. Et tout cela, en assurant la viabilité économique de la boutique et si possible, en dégageant les moyens de développements ultérieurs... En outre, cette coopérative refuse le « bio à tout prix », comme les tomates hors de saison importées après avoir été récoltées par des travailleurs sous-payés… Elle privilégie donc la proximité des producteurs.  

    paris,myrha,coop,goutte-d-or

    Après une très forte affluence lors de l’inauguration du magasin, l’ouverture s’est déroulée dans le calme, à raison de trois plages horaires par semaine (mardi et jeudi de 18h à 20h15 et samedi de 10h à 13h). L’association réunit déjà 120 coopérateurs, une dizaine de producteurs et une gamme étendue de produits : légumineuses, farines diverses, pâtes, pain, fromages, œufs, pâtés, viande (sur commande), tisanes, miel, soupes, sauces tomates, huile d’olive, jus de fruits… Il y a place pour de nouveaux venus… Avis aux amateurs !

    Blog de la Coopérative alimentaire de la Goutte d’or

    http://coopaparis.wordpress.com/

     

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    Une floraison d’initiatives coopératives

    L’histoire de la Coop’ Goutte d’or est étroitement liée à celles des autres coopératives alimentaires du quartier. Parmi ceux qui ont participé aux premières réunions de réflexion sur le projet, en effet, on trouve les fondateurs de l’Indépendante, ouverte le jeudi soir à la Maison Verte, à Jules Joffrin, et qui propose également des produits d’épicerie. Inspirée du modèle de Park Slope, aux Etats-Unis, la Louve, également promue par des « anciens » de la Coop’ Goutte d’or doit ouvrir un « supermarché collaboratif » en 2015. À chacune ses singularités. Ainsi, l’Indépendante intègre, dans ses partenaires, des acteurs de la filière équitable. Groupement d’achats, la Louve souhaite offrir un très large choix de produits, y compris des fruits exotiques – un choix peu probable à la « Coop’ Goutte d’Or », qui met davantage l’accent sur la proximité. 

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  • Pour cette Saint-Valentin 2014...

    Aujourd'hui, ne soyez pas étonnés de découvrir des messages d'amour sur les panneaux lumineux de la Mairie de Paris: la Ville a organisé un concours, qui s'est achevé la semaine dernière, pour permettre à plus d'une centaine de mots doux, déclarations et autres compositions d'amour de s'afficher dans tout Paris pendant cette journée... Vous pourrez aussi consulter ces messages sur la page dédiée du site Paris.fr.      

    saint-valentin,Paris,prévention,photos,jaurès 

    On s'aime un peu... beaucoup... on se protège passionnément!

    Cette journée de la Saint-Valentin est aussi l'occasion pour la Ville de Paris de rappeler l'importance des rapports protégés entre amoureux et dans les couples. En partenariat avec l'association Sida Info Service, une action de prévention est ainsi organisée depuis hier au forum des Halles (place Carrée, niveau -3) avec un stand d'information et de diffusion de moyens de prévention et de contraception (préservatifs féminins et masculins) entre 10h et 19h.

     

    Immortalisez-vous gracieusement avec un portrait  de stars!

    saint-valentin,paris,prévention,photos,jaurèsDans un tout autre registre, la RATP vous invite à vous faire tirer le portrait aujourd'hui, de 12h à 18h, dans l'une des 5 cabines photo de luxe estampillées "Studio Harcourt" et installées sur son réseau de manière éphémère.

    Dans nos quartiers, vous pourrez vous rendre à la station Jaurès, sous le viaduc en extérieur, et, en vous armant certainement de patience, repartir avec un instantané en noir et blanc, comme ces vedettes du cinéma et du théâtre immortalisées dans ce clair-obscur typique de ce studio photographique mythique fondé à Paris en 1934.

    Pour retrouver les autres 4 cabines provisoires, vous aurez les renseignements via les Actualités du site de la RATP ou en cliquant directement ici.

    Vous pouvez aussi tenter de gagner, aujourd'hui via la page Facebook de la RATP, une véritable séance photo dans les locaux du Studio Harcourt situés dans le 8e arrondissement, et non plus seulement via une cabine photo.          

  • Musique à Barbès

    Pour celles et ceux qui allaient se faire une toile au Louxor ou qui passaient par là, dimanche dernier vers 13h, une belle surprise était au rendez-vous. L'espace sous viaduc près du kiosque à journaux accueillait une fanfare tzigane. Un public enthousiaste se groupait sur les marches de l'escalier monumental pour entendre et encourager les musiciens.

    barbès, fanfare

    Et si l'on rêvait d'une occupation de l'espace sous viaduc de Barbès à Stalingrad par des musiciens et des artistes ?

     

  • Un bravo pour l'efficacité du commissaire du 18e

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    Comme nous, vous avez vu pendant des mois cette camionnette blanche taguée, abandonnée, visiblement, le long de la station de métro Barbès-Rochechouard. Malgré des signalements répétés auprès des interlocuteurs habituels de la mairie du 10e, rien n'y faisait. Ancrée, et bien ancrée, elle ne bougeait pas. 

    Alors que nous le savions pertinemment — la voirie et la gestion du terre plein du boulevard de La Chapelle sont sous la responsabilité des autorités du 18e — pourquoi ne nous sommes-nous pas tournés vers le 18e tout de suite ? Mystère. Pourtant les enlèvements récents opérés par la préfecture sur le pont au-dessus des voies de la gare de Nord a provoqué chez nous un sursaut de lucidité. 

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    Plusieurs véhicules d'enlèvement, de chaque côté du viaduc, un grand coup de balai qui a du en surprendre plus d'un ! Profitant de l'occasion, nous avons adressé un nouveau signalement au commissaire central du 18e qui a été suivi dans un délai record par l'enlèvement de la camionnette blanche. Une fois n'est pas coutume : bravo, Monsieur le commissaire Bouard, et merci de votre efficacité. 

  • Bars du quartier Clignancourt : pour une cohabitation harmonieuse avec les riverains

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    Le quartier Clignancourt dispose d'une vie nocturne animée en raison de la présence de plusieurs bars ouverts la journée et la nuit, notamment au carrefour des rues de Clignancourt-Ramey (Au clair de Lune -ci-dessous-, le Troquet -ci-dessus-, la choppe du Château Rouge), rue Muller (Rosie, Au soleil de la Butte, le Blue) et rue de Clignancourt (Le café du Commerce, l'Escale). Comme l'indiquait le journal "Le 18e du mois" de septembre 2013 (titré "Bars branchés aux flancs de la Butte"), ces bars attirent depuis quelques années une clientèle extérieure au quartier avec une animation importante presque tous les soirs jusqu'à 2 h ( et même 5 h pour le Soleil de la Butte le week end). Toutefois, contrairement à l'image un peu trop idyllique qu'en donnait l'article du 18e du mois, cette situation pose de nombreux problèmes. 

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    En effet, victimes de leurs succès et de l'augmentation des nuisances induites (bruit, occupation de la totalité du trottoir, saletés, extension non contrôlée des terrasses sur les trottoirs élargis suite au nouvel aménagement du carrefour, etc...), ces bars voient apparaître une contestation de plus en plus importante de riverains. En particulier, un collectif de riverains des rues Muller, Clignancourt et Ramey a lancé une pétition en janvier 2013 http://clignancourtrameymuller.blogspot.fr et a obtenu qu'une réunion de médiation soit organisée en juin 2013 par la mairie du 18e entre les gérants des établissements et les riverains.

    Manifestement, cette médiation ne semble pas avoir abouti à une solution satisfaisante. En effet, en réponse aux nombreuses réclamations sur ce sujet exprimées lors du dernier conseil du quartier Montmartre du 11 décembre 2013, le commissaire du 18e, Nelson Bouard, a informé que des procédures de fermetures administratives avaient été mises en oeuvre (fermeture début décembre pour une période de 10 jours du Clair de lune et du Rosie notamment). Le commissaire a précisé qu'une fermeture administrative n'est sollicitée qu'en dernier ressort lorsque toutes les autres options, et notamment la médiation, ont échouées. Laissant entendre que certains gérants ne voulaient pas faire d'effort, le commissaire a affirmé qu'il était prêt à multiplier les procédures de fermetures administratives, en prévoyant des périodes plus importantes que 10 jours. 

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    Autant il est souhaitable que des actions soient menées pour réduire les nuisances et permettre une activité respectueuse des riverains, autant il serait dommage que ces bars, qui apportent une animation bienvenue dans le quartier, soient contraints de fermer. Il serait ainsi intéressant que la Mairie du 18e mène une démarche spécifique plus poussée sur ce sujet, en accompagnant éventuellement la mise en oeuvre d'une charte partagée entre les riverains et les bars, comme cela a été proposé lors du dernier conseil de quartier, en prenant exemple sur les actions menées dans des quartiers parisiens avec des difficultés similaires (quartier Oberkampf, quartier Bastille, etc..). Interrogée à ce propos, Myriam El Khomri, adjointe au maire chargée de la prévention et de la sécurité, a indiqué que la mairie envisageait tout d'abord de faire intervenir le dispositif des "Pierrots de la Nuit" dans le quartier. Cette démarche peut être intéressante mais il est probablement nécessaire d'envisager une action plus ambitieuse dès à présent.

    NB : Un nouveau bar vient d'ouvrir au 3, rue Ramey : l'Attrape Coeurs. A noter que probablement pour limiter les nuisances, il s'est équipé d'un fumoir! Par ailleurs, vous noterez que nos photos ont été faites de jour et que l'affluence est autrement plus présente à la nuit tombée... 

  • Barbès-Rochechouart

    Un sourire amusé pour commencer l'année sans s'éloigner de Barbès-Rochechouart ! 

    C'est ce que nous a proposé une de nos adhérentes qui n'ose pas dire qu'elle suit avec ferveur ce feuilleton ancré à Marseille qui aura dix ans cette année. Un record  ! et qui continue à faire les beaux scores de France 3 en début de soirée. Vous voyez de quoi il s'agit ? Non ? On vous aide. L'histoire se déroule autour de la place du Mistral, entre le café de Roland et l'hôtel de Mirta... Si vous ne voyez toujours pas, laissez tomber, vous n'êtes pas un "follower" de Plus belle la vie !  

    Loin de nous l'idée de faire l'apologie de cette série. Nous avons simplement été amusés de voir sur le torse d'un des protagonistes un T-shirt imprimé Barbès-Rochechouart, sachant que les studios d'enregistrement sont à Marseille, que l'histoire se passe à Marseille... Voyez vous-même la saisie d'écran que nous avons faite : 

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    Une question : avez-vous déjà croisé ces T-shirts imprimés du nom de notre station de métro ? Est-ce une série promotionnelle lancée par la RATP ? Si vous avez des informations, n'hésitez pas à user des commentaires.. 

  • C'est la fin.....

    ...de l'année 2013 !!!

    La rédaction fait relâche, juste quelques jours. 

    Ces derniers temps, nous avons vu plein de choses vraiment exaspérantes autour de la station de métro et dans le quartier, la multiplication des coins urinoirs le long des piliers du métro, par exemple, des sacs poubelles éventrés aux quatres coins des rues, des pieds d'arbres noyés par les dernières pluies, etc, etc... mais à entendre les nouvelles ou à les lire, il y a aussi des choses plus graves dans le monde et même à côté de chez nous, donc relâche pour ces deux jours, le dernier de 2013 et le premier de 2014. Nous vous laissons profiter de vos familles, de vos amis et de vos voisins, tranquillement. C'est décidé, pas d'article qui fâche...

    On se retrouve le 6 janvier ?? 

    Bonne fin d'année à tous et à l'année prochaine en pleine forme !  

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  • Demain : ciné club du Louxor pour bien commencer l'année

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    7 janvier à 20H : Ciné-Club

     UNE CHAMBRE EN VILLE 

    de Jacques Demy, présenté par Fabienne Duszynski (enseignante à Lille 3 et membre du comité de rédaction de la revue Vertigo)

    Jacques Demy - France - 1982 - 1h32
    Avec Dominique Sanda, Richard Berry, Michel Piccoli, Danièle Darrieux

    Nantes, 1955. Les chantiers navals sont en grève. François Guibaud, un métallurgiste, loue une chambre dans l'appartement de Madame Langlois, une veuve qui a perdu sa particule aristocratique en épousant un bourgeois et qui noie dans l'alcool le deuil de son jeune fils, tué dans un accident de voiture. Violette, la petite amie de François, voudrait se marier avec lui, mais le jeune homme doute de ses propres sentiments. 

    « Il y a peu de films que j'ai voulus comme celui-ci. Peu de films que j'ai rêvés comme celui-ci. »
    Jacques Demy

    Pour donner envie... le reportage de Anne Caruel, D. Le Floch, V. Jonnet !

    Merci au site de Culturebox.francetvinfo à qui nous empruntons également cet extrait sur la nouvelle copie rénovée du film de Jacques Demy :

    "Couleurs passées, son des voix aigues, copies rafistolées. Les bobines en 35 millimètre des films de Jacques Demy risquaient au fil des ans de ne plus être diffusables. Ciné-Tamaris, la société qui fait vivre les films d’Agnès Varda et ceux de Jacques Demy, a donc pris les choses en main. "On est parti du négatif 35 mm de 1982 qui était en très mauvais état", explique Rosalie Varda. "Il fallait absolument qu’il soit scanné et mis sous forme de fichiers numériques". Avec l’aide d’une palette graphique, le choix des couleurs tels que Demy l’avait conçu a été retrouvé. Le son a également été restauré et respatialisé."

  • Pigalle, une nouvelle donne ?

     

    paris,pigalle,bobo

    Bar branché à SoPi !

    Pigalle est à quelques encablures de Barbès et l’interaction entre les deux quartiers via le boulevard de Rochechouart est certaine. La Cigale, le Trianon, l’Elysée Montmartre ne font-ils pas le lien ? Regardons le quartier de Pigalle tel qu’il se présente aujourd’hui.

    Voilà quelques semaines que des articles publiés pour certains dans des journaux prestigieux nous parlent de ce que serait le nouveau visage de Pigalle côté 9e arrondissement : SoPi soit South Pigalle.

    Cela commence le 8 Novembre dernier avec un article paru dans la Sunday Review du très sérieux mais aussi très conservateur The New York Times qui, en présentant les changements intervenus dans le quartier, introduit l’idée que les branchés, les "hispsters", les bobos, tueraient l’esprit du lieu.  Ce qui n’a pas manqué de faire réagir Les Inrocks dans un article acide cinq jours plus tard, critique reprise, mais de façon moins brutale, par le magazine Glamour - Enfin, c'est le JDD.fr qui fait le point le 26 novembre avec un article intitulé "Pigalle, le nouveau Marais ?"

    Plus près de nous, le mensuel Georges & Lorette nous a présenté le nouvel aspect de Pigalle dans son numéro 1 d’octobre 2013 sous le titre « South Pigalle, le temple de la nuit » et a également évoqué le sujet dans son numéro 3 de décembre 2013 avec le récent élu maire de la nuit, Clément Léon R.

    Que nous disent ces journaux sur le « nouveau » Pigalle ? Que les bars dits « à hôtesses » ont quasiment tous disparu et ont été remplacés par des endroits plus « fréquentables », branchés, en clair que la prostitution qui y sévissait s’en est allée, faisant perdre, pour certains, son cachet à Pigalle.

    Sans revenir trop en arrière, l’évolution du quartier pour devenir ce qu’il est aujourd’hui a commencé il y a une vingtaine d’années.

    Coupé en deux par la rue de Châteaudun alors avec un coefficient d’occupation des sols très différent du côté Nord (Montmartre) et du côté Sud (Grands Boulevards), le 9e a vécu à la fin des années 1990 et au début des années 2000 un changement profond avec le départ des banques, des sociétés d’assurance et du siège de la SNCF qui ont laissé la place lentement mais sûrement à d’autres activités comme le montre l’installation de Google, de la fondation Mozilla (mère du navigateur Firefox) par exemple, mais aussi à des habitants au profil sociologique différent de ce qu'il était jusqu'à lors. Symbole de ce changement, l’arrivée en fanfare dans ces années-là du Figaro boulevard Haussmann et de L’Express rue de Châteaudun après le départ au milieu des années 1980 du Monde de la rue des Italiens. L’arrivée de la gauche à la mairie du 9e en 2001, créant écoles et crèches, qui étaient bien nécessaires, a amplifié le phénomène, les familles trouvant là des facilités dans un arrondissement au charme certes discret mais réel. La fameuse « gentrification » était en route et ne pouvait pas ne pas avoir un impact sur le quartier de Pigalle, d’autant que le même phénomène se déroulait côté 18e, aux Abbesses.

    paris,pigalle,boboUn coup fatal a été porté à Pigalle au moment de la restructuration de la place au milieu des années 2000. Dans la logique des travaux de réaménagement des boulevards de Clichy et de Rochechouart, la place Pigalle a subi une profonde retouche qui l’a transformée en gare routière pour autobus de la RATP. Le fameux petit jet d’eau s’est vu amputé de son petit jardin et de sa grille historique pour devenir, la plus grande partie du temps, le réceptacle des canettes de bière et autres sodas sans parler des papiers gras. La destruction du café historique "La nouvelle Athènes" au n°9 de la place, remplacé par un immeuble au style blockhaus, puis l'installation d'une agence bancaire en lieu et place d'un célèbre peep-show au n°7, ont parachevé le désastre.

     

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    Immeuble blockhaus construit au 9 place Pigalle

     

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    Une agence bancaire place Pigalle !

    L’évolution des commerces dans le quartier a été, elle aussi, assez lente mais irréversible. Comme pour l’alimentation, les supermarchés ont tué le petit commerce. L’installation du fameux Sexodrome puis du Rebecca a asphyxié les petits sex-shops qui sont désormais en nombre très limité, tout comme la vidéo a tué les petits cinéma porno. A la place sont venus, par exemple, deux grands saunas mixtes, chics et chers dans lesquels le bain de vapeur n’est pas l’occupation principale. Bref, la « gentrification » a aussi concerné l’industrie du sexe à Pigalle.

    II est incontestable que le nombre de bars à hôtesses a considérablement diminué. La pénalisation du racolage dans l’espace public a fait disparaître les prostituées du trottoir, notamment rue Frochot, et les bars ne correspondent sans doute plus à la demande de la clientèle actuelle. Les bars branchés pour clientèle bobo les remplacent petit à petit.

     

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    Ici le fameux Dirty Dick, rue Frochot. Il a gardé son nom mais pas son activité

     

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    Un bar à hôtesses en reconversion rue Frochot

    Est-ce que tout cela est la cause de la perte de l’esprit de Pigalle ? Est-ce que cette « gentrification » qui se double d’une standardisation des modes de vie et donc des plaisirs a fait perdre son âme au quartier ? Certes, l’ambiance a changé. La mafia corse des années 1960 et les sex-shops aux néons agressifs des années 70/80 ont disparu. La vie d’un quartier est ainsi faite que les choses n’y sont pas éternelles et c’est sans doute tant mieux. Le vote d'un vœu en Conseil de Paris à l'initiative d'une élue de l'arrondissement ayant pour objet d'éviter la mono activité, comprendre éviter l'installation de bars branchés et bruyants à l'exclusion de toute autre activité, est certes une assez bonne idée mais sa mise en place reste très hypothétique quand on voit les difficultés rencontrées non loin de là, rue des Martyrs. 

    La réalité, c’est que Pigalle, tout comme Montmartre, a souffert et souffre encore d’un mal qui lui est fatal : le tourisme. Bien sûr, Paris est dit-on la ville la plus visitée du monde. Bien sûr, les recettes du tourisme ne sont pas à négliger mais ici, son développement poussé à l’extrême, a plus sûrement tué l’esprit du lieu que les modifications sociologiques lentes des 20 dernières années.

    Heureusement, il reste à Pigalle la musique. L’activité intense de la proche rue Victor Massé où l’on trouve quantité de magasins d’instruments de musique, la présence des Trois Baudets, du Divan du Monde, de La Cigale, du Trianon et, espérons-le, la réouverture de l’Elysée Montmartre, tout cela nous montre que le quartier reste fidèle à son passé, sait s’adapter en accueillant les musiques nouvelles et la jeunesse qui va avec. Mais le Pigalle de papa est mort.

     

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    La rue Frochot relie la place Pigalle aux rues Henri Monnier et Victor Massé. La voilà très à la mode.

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    Nota : dans les très anciennes archives de ce blog, en tapant "Pigalle" dans le moteur de recherche de la colonne de droite, vous trouverez des articles retraçant toute l'histoire de la place Pigalle.

  • Où en est Vélib’ ?

    Sur le blog « Vélib’ & Moi », la mairie de Paris publie au son du clairon les résultats 2013 de l’exploitation de Velib’. Plus de 35 millions de trajets en 2013, soit une augmentation de 40% par rapport à 2010 ! Ces chiffres impressionnants cachent quand même une réalité moins satisfaisante et que les usagers ressentent bien depuis quelques mois.

    Personne ne conteste que Vélib’ soit une bonne idée et aussi un réel succès, non seulement auprès des Parisiens mais également auprès des touristes.

    Néanmoins, les chiffres globaux mirobolants annoncés triomphalement par la Mairie de Paris sont à pondérer par ce que chacun de nous, utilisateur de Vélib’, peut constater chaque jour.

    Plan stations Velib autour de Barbes.JPG

    Plan des stations Vélib' autour de Barbès

    Le problème n°1 est la disponibilité des vélos. Disons-le tout net, aux alentours de Barbès, les stations sont le plus clair du temps vides. Du carrefour Martyrs Rochechouart au carrefour Barbès même, en passant par le haut du square d’Anvers, côté 9e, les vélos sont aux abonnés absents. Idem dans le 18e où la butte reste un obstacle quasi insurmontable pour les cyclistes, rue de Clignancourt inclus (grande station devant le Carrefour). Enfin, dans le 10e, aux alentours de Lariboisière ou face au 39, boulevard de La Chapelle, la situation n’est pas meilleure. Les raisons de ce vide restent assez mystérieuses. La régularisation du trafic par JCDecaux est sûrement en cause, la « ré-alimentation » des stations ne se faisant pas en temps réel, ce que pourtant le système de gestion devrait permettre de faire. Y aurait-il pénurie de Vélib’ ? Suivant le quotidien Le Monde, 10 000 Vélib’ sur les 28 000 mis en circulation auraient disparu. La rumeur dit que nombre de ceux-ci seraient partis en Roumanie et en Bulgarie. Allez savoir. La mairie de Paris a démenti ce chiffre de 10 000 et confirmé que 18 000 vélos étaient en circulation, quantité qu’elle estime optimale pour le service. A se demander alors pourquoi 28 000 ont été mis en service en 2007/2008 ? Quoiqu'il en soit, il semble bien que le chiffre de 9000 vélos disparus soit le plus proche de la réalité, pour un coût de 1 million d'€ suivant le magazine Challenges.

    Le problème n°2 est l’état du vélo lui-même lorsqu’il est disponible. Sous ses allures de costaud, il est clair que Vélib’ est fragile et donc pas adapté aux mauvais traitements que bon nombre d’usagers lui font subir : changement de vitesse défaillant, chaîne qui saute, selle bloquée, éclairage hors service, freins aléatoires, …. bref, trouver un Vélib’ en bon état de marche n'est pas toujours facile. Sans parler des difficultés à retirer ou remettre le Vélib' de/dans sa borne ! Émettons l’hypothèse que si au départ Vélib’ était plus solide et donc certes plus cher, nous aurions eu des vélos de meilleure qualité et la ville de Paris des frais de réparation, voire de remplacement, moins importants.

    Tout cela ne doit pas nous décourager de l’utiliser. Ce mode de transport alternatif est à la fois très bon pour la santé et très bon pour l’environnement. Mais n’avons-nous pas le droit de dire à notre ami Vélib’ ce qui ne va pas ?

     

    velo.jpg


  • Une propreté insuffisante dans le quartier Clignancourt Ramey

    Action Barbès a régulièrement fait part des problèmes de propreté rencontrés aux abords du carrefour Barbès et des quartiers adjacents. Récemment, un article a ainsi été publié sur le blog au sujet des dépôts sauvages que nous rencontrons rue de Clignancourt.

    paris,propreté,clignancourt,corbeille,poubelleTout le quartier est concerné par le phénomène mais regardons précisément la rue Ramey. Elle n'échappe malheureusement pas à ce problème, avec un état de malpropreté fréquent au niveau des escaliers de la rue du Chevalier de la Barre (dépôts sauvages, nombreux détritus au sol, dépôts autour des colonnes à verre, etc...).

    Saletés fréquentes au débouché rue du Chevalier de la Barre

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    Malpropreté courante rue Ramey



    Cette situation est probablement aggravée par un nombre largement insuffisant de plan corbeilles.jpgcorbeilles (réceptacles de propreté dans le jargon de la Direction de la Propreté et de l'Eau (DPE)) dans le quartier. Interrogé sur ce sujet, le responsable de la communication pour la circonscription du 18e — particulièrement disponible —, a transmis la localisation des corbeilles situées à moins de 50 mètres du carrefour Clignancourt Ramey. On y voit les corbeilles existantes, points verts, et celles disparues ou retirées soit en raison de travaux soit à la demande de riverains, points rouges. Il n'a pas été possible de récupérer les données sur l'ensemble du quartier. Le plan fait clairement ressortir le manque de corbeilles dans ce périmètre. 

    Bien que le nombre de corbeilles soit manifestement insuffisant, il semblerait qu'aucune action dans le quartier ne soit envisagée par la mairie du 18e avant le printemps 2014 au mieux. En effet, les services de la propreté sont en cours de déploiement des nouvelles corbeilles choisies par la ville de Paris (mobilier type bagatelle), avec une intervention par phase. La DPE nous a précisé que la 1ère phase, qui doit durer jusqu'en mars-avril 2014, ne concerne pas le quartier Clignancourt  Ramey.

    Il est regrettable qu'un renforcement du nombre de corbeilles ne soit pas possible dès à présent, éventuellement en réutilisant provisoirement les anciens mobiliers déjà déposés.

    De façon plus générale, il semble nécessaire de prévoir dans certains quartiers une intervention plus importante des équipes de balayage afin de maintenir un état de propreté satisfaisant. C'est le cas à cet endroit où le passage piéton est important et les passants peu enclins à respecter l'espace public. Ce renforcement serait d'autant plus pertinent qu'en raison de l'homogénéisation du montant de la taxe de balayage à Paris mis en oeuvre depuis 2012, le montant de la taxe de balayage due par les riverains du quartier (et par les habitants du 18e en général,) a augmenté de près de 75% depuis la mise en œuvre de cette réforme, manifestement sans réelle amélioration sur le service rendu. Quitte à payer plus, nous attendons mieux.

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    Nouveau type de corbeille installé boulevard de Rochechouart 
    (photos Julien Givord)