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Rechercher : salle de consommation

  • Notre perception du compte rendu de mandat de Rémi Féraud à mi-parcours

    La salle des fêtes de la mairie du 10e était raisonnablement remplie pour un tel événement. Il s'agissait de ne pas se présenter devant une salle vide pour ce compte rendu de mi-mandat et la majorité municipale sait convaincre ses partisans pour s'assurer de leur présence. Responsables associatifs et membres des équipes d'animation des conseils de quartier se sont donc retrouvés avec quelques autres habitants.

    Les réalisations de l'actuelle équipe depuis 3 ans ont été présentées dans une vidéo, assez courte et plutôt bien faite, déjà en ligne sur le site de la mairie, et accessible ci-dessous d'un clic :

    Bilan de mi-mandat de l’équipe municipale du 10e par MAIRIEDEPARIS10

    Rémi Féraud est revenu sur tous les sujets que nous évoquons dans ce blog, régulièrement, de façon critique souvent, mais où nous reconnaissons aussi les progrès accomplis. Plutôt que de reprendre les thèmes traités, nous nous contenterons de relever dans le discours les propos qui nous ont étonnés, surpris agréablement et qui montrent une prise de conscience qui nous semble aller dans le bon sens.

    Dans la salle, des habitants n'ont pas manqué d'évoquer le récent règlement des terrasses et étalages, voté par le Conseil de Paris en mai. Jusque là les élus nous avaient fait comprendre que si les règles n'étaient pas vraiment plus contraignantes pour les commerces, c'est aussi qu'il fallait veiller à la bonne santé économique de Paris. Ils annonçaient à la suite de Lyne Cohen-Solal l'élaboration de chartes (dites de bonne conduite...) dans les quartiers où le seul règlement global ne serait pas suffisant ou mal adapté. Or, hier soir, nous avons entendu Hélène Duverly, élue chargée du commerce dans le 10e, admettre que les chartes ne pouvaient tout régler, en ce sens que seuls les commerçants déjà respectueux du règlement apposeraient leur signature. Les autres s'en garderaient bien. Quand bien même le feraient-ils, une charte n'est pas un document contraignant. Les élus ont reconnu ouvertement que le problème dans Paris, pour les terrasses, mais pour d'autres objets aussi, n'est pas la loi, la règle, le réglement, mais bien les moyens pour faire respecter ces cadres nécessaires à toute vie collective.

    De même pour traiter du problème des cycles motorisés garés sur les trottoirs : la Ville n'a pas le pouvoir de verbaliser, elle ne peut que s'efforcer de créer des stationnements plus nombreux. La verbalisation relève de la police, or le préfet se montre assez conciliant, du fait du nombre insuffisant de places de stationnement. A noter toutefois que la tolérance des policiers est variable selon les quartiers. La norme serait que là où la moto ne gêne pas la déambulation des piétons, elle a moins de risque d'être sanctionnée. A très juste titre, Christiane Izel, qui est membre de la commission Accessibilité du 10e, a fait remarquer que la ligne des immeubles est un repère de guidage pour les personnes non voyantes et que toute moto stationnée au pied d'un immeuble est perçue comme un obstacle, comme le sont les chevalets publicitaires des commerces, les menus sur pied des restaurateurs, égarés au milieu du trottoir, etc. 

    Le Balcon vert et l'escalier de la rue d'Alsace ont une fois de plus été évoqués. Pour ce dernier, la dégradation est réelle et un coffrage de qualité sera réalisé d'ici à la fin de l'année. Quant au projet Balcon vert, si la SNCF ne participe pas financièrement, le projet ne pourra voir le jour. Rémi Féraud a annoncé que s'il était candidat à sa succession en 2014, le Balcon Vert ne ferait plus partie de son programme. La balle est bien dans le camp de la SNCF. Il faudra toutefois attendre une reprise économique très soutenue pour que des entreprises acceptent de louer ou d'acheter les surfaces au taux très élevé que propose la SNCF dans l'immeuble qui est sensé être coiffé du fameux Balcon vert. Même si sa situation est particulièrement attractive du point de vue des communications....

    Un autre thème a fait l'objet d'interpellations venues de la salle : les marchés de la misère sur les boulevards nord de l'arrondissement, improprement appelés marchés des biffins. La question était de savoir comment organiser ces marchés très invasifs du point de vue de l'espace public et de les limiter de  sorte que les habitants des quartiers ne se sentent pas littéralement occupés par les trop nombreux étals au sol. L'expérimentation du Carré aux biffins, créé l'an passé dans le 18e, a été naturellement mise en avant comme une solution à renouveler. Rémy Féraud puis Olga Trostiansky, adjointe au maire de Paris chargée de la solidarité, de la famille et de la lutte contre l'exclusion, ont expliqué pourquoi cette création offrait une solution pérenne dans le 18e, terre d'origine des biffins, qui sont les héritiers des chiffonniers du Maquis montmartrois en quelque sorte, ou encore de la "zone', mais peut-être pas une bonne solution pour le 10e. En effet, le Carré des biffins est le résultat d'une étroite collaboration entre l'équipe du 18e et la mairie de Paris, assumée sur le terrain par l'assocation Aurore. Financée par la Ville, elle assure l'organisation et la maîtrise de ces marchés, vient en aide aux marchands inscrits, les guide dans leur démarche administrative, et coopère avec la police pour éviter l'extension de l'aire de vente à l'infini. Les biffins vendent des objets qu'ils ont récupérés chez des particuliers, dans les poubelles, parmi les encombrants avant la collecte, objets qu'ils lavent, réparent avant de les proposer à la vente. Il est strictement interdit de vendre des produits destinés à l'alimentation. L'origine des produits vendus sur les marchés de la misère, tel qu'on les voit à Belleville ou à Barbès est moins claire. Des trafics se sont greffés sur ces marchés qui les rendent douteux. Le maire a bien précisé que les habitants des quartiers où ces marchés ont lieu, pas les quartiers les plus huppés de la capitale, ne doivent pas être les victimes de la misère et de la précarisation de notre société. Il ne pense pas ,du point de vue de l'espace également, que les boulevards de la Villette ou de Belleville puissent accueillir un emplacement tel que le carré des biffins. Mais il ne pense pas non plus que la réponse policière soit la seule à offrir.

    Entre nous en sortant, nous avons commenté la réunion et unanimement, nous avons dit : " Ah, un compte rendu sans langue de bois !"

     

     

  • ”Couleurs ! Couleurs de l'Inde !” Le 360 fait monter les enfants de la Goutte d'Or sur scène

    Cela faisait quatre mois que les élèves de l’école Cavé révisaient consciencieusement… au 360 Music Factory. Pas au restaurant-bar, sur la scène !

    C’est une initiative de Au Fil des Voix, avec la SACEM ; le compositeur et musicien Henri Tournier les a accompagnés pour la création d’une chanson sur le thème de l’Inde : "Couleurs ! Couleurs de l'Inde !

    Suspens et trac, l’œuvre a été présentée samedi 29 mai au 360 Paris Music Factory.

    Sur la scène une dizaine d’élèves accompagnés par le king français des percussions indiennes Prabhu Edouard, la violoncelliste Laure Volpato, la professeure Julie Pager et Henri Tournier, spécialiste de musique indienne. Devant la scène, les familles et l’équipe de l’école Cavé.

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    Ce n’est pas qu" Action Barbès vous prévienne tard, c’est que, évidemment, la salle du 360 n'était pas ouverte au "public".

    Pour celui-là, c'est raté, mais un nouveau projet (2022) est en route pour, cette fois, les élèves du Lycée Camille Jenatzy, aussi dans le 18e, et toujours le 360 Paris Music Factory. Toutes les informations sur : le360paris.com

    Promis : l’année prochaine, cette présentation sera ouverte à tous, avec un goûter à la sortie !

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  • Conseil de quartier Trudaine Rochechouart ce soir à 19h30

    Le conseil de quartier Trudaine-Rochechouart se réunira ce soir à 19h30 à l'école maternelle 68-70 rue de Rochechouart sur deux thèmes d'actualité :

    - le projet d'élargissement des trottoirs de la rue de la Tour d'Auvergne

    - la réhabilitation du Louxor, situé à l'angle des boulevards de La Chapelle et de Magenta, dans le 10e.

    C'est la première fois que le conseil de quartier met un coup de projecteur sur cet ancien cinéma, resté à l'abandon pendant deux décennies.

    Le rachat par la ville a eu lieu en 2003, grâce aux bons offices de Christophe Caresche qui a su convaincre la famille Ouaki (ancien propriétaire de Tati) que l'édifice serait mieux entre les mains de la municipalité.  Rapidement, le projet a été confié à la Mission cinéma de la Ville de Paris. Il s'en est suivi une polémique sur la sauvegarde du patrimoine architectural. Maintenant tout le paris,conseil-de-quartier,cinéma,louxor,barbès,michel-gomezmonde, l'habitant du quartier mais tout parisien cinéphile peut et doit se réjouir de l'ouverture prochaine d'un cinéma de trois salles modernes, équipées du numérique le plus à jour... mais laissons les responsables de la Mission cinéma nous expliquer eux-mêmes la nature de cette réalisation. Projet local et parisien d'envergure donc. Pour l'instant, la procédure de sélection des candidats à l'exploitation des salles est en cours. Quant à l'ouverture, elle est prévue pour le printemps prochain.
     
    Retour sur image : ci-dessous les débuts de l'installation du chantier en août 2010.

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  • SCMR, que nous dit le Conseil d’Etat ?

    Le Conseil d’Etat a demandé au gouvernement d’inscrire le dispositif des salles de consommation à moindre risque (SCMR) dans la Loi. Rappel des faits.

    Dès le lancement du projet, il semble que les juristes du ministère de la Santé aient bien vu qu’il y avait un problème juridique d’incompatibilité entre l’interdiction de détention et d’utilisation de drogues et le fait de pouvoir en détenir et en consommer dans une SCMR. La question était de savoir si le cadre juridique permettant l’installation d’une SCMR pouvait être mis en place par Décret ou bien s’il fallait passer par une Loi ? Le Décret n° 2005-347 du 14 avril 2005 et plus particulièrement son préambule dit ceci : « Les acteurs, professionnels de santé ou du travail social ou membres d'associations, comme les personnes auxquelles s'adressent ces activités doivent être protégés des incriminations d'usage ou d'incitation à l'usage au cours de ces interventions…. ». Ce Décret n’a pas fait l’objet d’un rejet du Conseil d’Etat aussi était-il possible de penser qu’un Décret serait suffisant pour mettre le contexte juridique à jour. C’est ce projet de Décret qui vient d’être rejeté par le Conseil d’Etat.

    Que signifie ce rejet ?

    Le Conseil d’Etat dit le Droit. Le rejet n’est en rien un jugement sur le projet de SCMR lui même. Il dit que le changement de contexte légal permettant l’installation d’une SCMR doit passer par une Loi modifiant celle de 1970. Il convient donc de ne pas faire dire au Conseil d’Etat ce qu’il ne dit pas et il est désormais clair que la Loi de 1970 traitant des drogues est obsolète : elle a 43 ans et bien des choses ont changé en la matière depuis ce temps.

    On peut bien sûr regretter que les juristes du ministère n’aient pas vu le coup venir. Il y a au mieux de l’amateurisme, au pire de l’incompétence là-dedans. A leur décharge, disons que procéder par Décret avait l’avantage de la rapidité et de l’efficacité. A leur charge, que cela n’était pas démocratique, la représentation nationale n’étant pas consultée sur un sujet important.

    La vraie question reste politique.

    Quelle est la volonté du gouvernement de mener à bien ce projet, notamment dans un contexte pré-électoral compliqué pour lui en 2014 ? Le danger de la décision du Conseil d’Etat est là : que le gouvernement cale dans un souci électoraliste. Pourtant, d’autres ouvertures de SCMR sont prévues dans le cadre du programme 2013-2017, récemment adopté, concernant la lutte contre la toxicomanie.

    Les réactions à la décision du Conseil d’Etat n’ont pas manqué.

    Ceux qui sont contre le projet ont fait dire au Conseil d’Etat ce qu’il ne dit pas, mélangeant allègrement Droit et objectifs du projet dans un amalgame, disons-le, pas très honnête.

    Ceux qui sont pour, que ce soit les professionnels de la santé ou les associations, sont unanimes pour regretter cette décision, reportant à juste titre la responsabilité de celle-ci sur le gouvernement qui n’a pas fait à temps ce qu’il aurait dû faire. Vous trouverez ci-après quelques liens vous donnant une idée des réactions de chacun.

    L’association Action Barbès soutient ce projet de SCMR le jugeant utile pour le quartier d’abord, et au-delà, pour commencer à résoudre un problème de santé publique. Nous avons commencé un travail d’information sur ce sujet qui bien entendu ne va pas s’arrêter. Dans ce contexte nouveau, nous aurons aussi à cœur de maintenir la pression sur les politiques, à commencer par les élus parisiens, pour que le projet puisse aboutir rapidement.


    Les réactions :

    Les élus parisiens sur LePoint.fr

    Communique de presse de l'UMP

    Communique de presse de NKM Paris

    Interview de Remi Féraud

    Communiqué d'Alain Lhostis

    Réseau Français de Réduction des Risques

    Plateforme Mondiale Salles de Consommation

    Fédération Addiction

    Médecins du monde et Gaïa

    Communiqué de presse de l'hôpital Marmottan

    Dans la presse :

    Journalisme et santé publique

    Rue 89

    Libération

    Le Figaro

    France Inter

    Le Monde







     


  • Action Barbès : un nom connu au-delà du quartier...

    En toute modestie, nous devons reconnaitre qu'Action Barbès est très souvent sollicitée. Il ne se passe guère de semaine (mis à part pendant l'été et encore) sans que des journalistes ou des étudiants (ENA, Sciences PO, écoles de commerce, étudiants en sociologie...) ne nous sollicitent pour un entretien ou une interview.

    Ah, j'en entends déjà certains dire qu'on cherche à mettre en avant une notoriété flatteuse. Et bien pour une fois, nous nous sommes dits qu'on pouvait l'écrire. Bien sûr, tout cela est aussi fonction de l'actualité. Avec l'ouverture de la salle de consommation à moindre risque, avant et après, un intérêt et une curiosité pour notre position jusqu'en Belgique,  avec le projet de Promenade Urbaine qui a aussi traversé l'Atlantique et qui nous a permis de rencontrer des architectes de New-York et de Chicago (voir article d'octobre 2014), sur la "gentrification" du quartier notamment au moment de l'ouverture de la brasserie Barbès...

    Nous essayons autant que faire se peut de répondre favorablement à tous et notamment de rencontrer les étudiants qui ont souvent besoin d'informations pour leur travail et croyez-nous, tout cela est chronophage.

    Alors, voilà c'était la minute d'autosatisfaction de l'équipe d'Action Barbès. Allez, promis, il n'y en aura pas d'autre!

  • Renouvellement au sein des conseils de quartier du 18e

    La mairie du 18e avait bien fait les choses. Salle des fêtes bien remplie, urnes alignées comme à la parade, élus vigilants, citoyens motivés. Mais de quoi s'agit-il au juste ? Les conseils de quartier (CQs) du 18e (8 au total) renouvellaient leurs équipes d'animation.

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    Comme tous les 122 CQs de Paris, ceux du 18e sont pilotés par ce qu'on appelle ici des équipes d'animation (on les nomme également ainsi dans le 10e alors qu'on les appelle bureaux dans le 9e mais la fonction reste la même). Dans cet arrondissement, ces équipes sont composées de 13 personnes, 4 femmes, 4 hommes et 5 représentants d'association. Tout le monde est choisi par tirage au sort et la durée du mandat est de 2 ans.

    Donc, en cette fin d'après midi du 13 avril, c'était la séance de tirage au sort, très sévèrement contrôlé par le Directeur des Services de la mairie du 18e. Le 18e arrondissement est l'un des plus peuplés de Paris (environ 200 000 habitants) aussi n'était-il pas anormal que les candidatures soient assez nombreuses (environ 450). A noter, signe des temps, que 90% de ces candidatures avaient été déposées par Internet via la site de la mairie du 18e.

    Action Barbès, au titre des associations, avait fait acte de candidature pour intégrer l'équipe d'animation du quartier Goutte d'or-Château Rouge. La chance était avec nous en ce lundi puisque nous avons été tirés au sort. Notre association sera donc présente dans cette équipe d'animation et représentée par un adhérent habitant à deux pas de l'église Saint-Bernard, très bon connaisseur de son quartier, que ce soit de son passé comme de son présent. C'est pour nous une présence très importante car il est clair que le projet de promenade urbaine que nous défendons et qui est désormais bien sur ses rails intéresse au premier chef les habitants de la Goutte d'or. Leur participation à la concertation dans le cadre de l'élaboration de ce projet est absolument nécessaire.

    Pour être complet, sachez que deux de nos adhérentes ont également intégré ces équipes d'animation à titre individuel : une dans le quartier La Chapelle-Marx-Dormoy et l'autre dans le quartier Goutte d'or-Château Rouge.

    Ce tirage au sort nous a permis de découvrir une petite faille dans le règlement des conseils de quartier du 18e. Nous voulions être candidats dans les CQs Goutte d'or-Château Rouge et Montmartre, dans ce dernier pour continuer le gros travail que notre représentant y a fait depuis plus d'un an. Notre double candidature a été rejetée par la mairie du 18e car une association ne peut pas être présente dans plusieurs CQs à la fois suivant le règlement. Mais être candidat, vu le mode de désignation par tirage au sort, ne signifie pas être présent ! C'est le sort qui décide. Il semble que la mairie du 18e a vu le problème et un petit toilettage du règlement pourrait être envisagé pour palier cet inconvénient.

    Alors maintenant, au travail !

  • Réaménagement du square Alban Satragne : lancement de la concertation

    Situé à proximité de la Gare de l'Est, en prolongement de la nouvelle médiathèque Françoise Sagan à l'emplacement de l'ancien Clos Saint-Lazare (composé de l'hôpital et de la prison du même nom), le square Alban-Satragne est promis depuis de nombreuses années à un réaménagement, qui tarde depuis trop longtemps...

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    paris,paris-10e,square-alban-satragne,espaces-verts,concertationAu fil de ces dernières années, le square Alban-Satragne est devenu pour les riverains et habitants du 10e un objet de crispation.

    Pour certains, les abords de ce square sont devenus les lieux de nuisances diverses, illustrées par exemple dans cet article (ci-contre) du Parisien daté du 6 novembre 2014 (à retrouver ici pour la version en ligne), suite à une attaque à l'explosif des distributeurs de billets de La Poste Magenta.

    Dans ce contexte de vols répétés et de nuisances liées à la précarité de certaines populations qui s'y retrouvaient, les efforts des équipes du nouveau Commissaire Central du 10e, Julien Miniconi, ont permis à cet espace aux abords du square Alban-Satragne de retrouver une sérénité, certes relative, en 2015, en comparaison avec les années précédentes.

    Par ailleurs, de manière plus anecdotique, le square a récemment été confronté à des problèmes importants de rongeurs (lire nos articles du 1er novembre 2015 et du 28 novembre 2015).

     

    Lors d'une réunion publique le 10 mars 2014 dans le cadre des dernières élections municipales, le candidat-maire Rémi Féraud avait indiqué que le réaménagement du square Alban-Satragne serait la 3e et dernière phase du vaste réaménagement de l'ensemble, comprenant les nouveaux équipements : la crèche et le centre social "Le Pari's des Faubourgs" (2009), le gymnase Marie Paradis (mai 2013) et la médiathèque Françoise Sagan (mai 2015).

    Concernant le coût de ce réaménagement (comprenant le déplacement de la trémie - entrée du parking souterrain - sur le boulevard Magenta, choisi par le Conseil de Quartier Saint-Denis Paradis du 6 novembre 2008, mais jamais réalisé...), Rémi Féraud l'avait estimé à 20 M€...

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    Concernant le Conseil de Quartier Saint-Denis Paradis du 6 novembre 2008, consacré à l'aménagement du square Alban-Satragne et aux choix de l'emplacement de l'entrée du parking, vous pouvez télécharger :

    . Le compte-rendu de cette réunion publique.

    . La présentation lors de cette réunion publique. 

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    La concertation pour le réaménagement du square Alban-Satragne est donc désormais lancée, avec cette première réunion publique, dans la Salle des Fêtes de la Mairie du 10e :

    Mercredi 3 février à 19h

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  • Conseil de quartier Trudaine-Rochechouart ce soir

    paris,trudaine-rochechouart,pmr,handicap,véronique-dubarryLe collectif du conseil de quartier Trudaine Rochechouart vous invite à participer à sa réunion publique ce soir lundi 27 mai 2013 à 19h30, à l’école maternelle, 68-70 rue de Rochechouart

     

    A l’ordre du jour :

    Le handicap au cœur de la ville : comment adapter la ville
    aux personnes en situation de handicap ?

    Avec la participation de Véronique Dubarry, adjointe au maire de Paris, chargée des personnes en situation de handicap et de Catherine Dreyfus-Signoles, adjointe au maire du 9e déléguée aux sports, aux personnes en situation de handicap, au paris,trudaine-rochechouart,pmr,handicap,véronique-dubarrytourisme et aux loisirs.

    Pour tout renseignement, vous pouvez contacter Souleymane Koné, assistant des Conseils de Quartier, au 01 71 37 75 38 ou à souleymane.kone@paris.fr.


    Voir ci-dessous un extrait du blog de l'AFP (association des Paralysés de France) reprenant les propos de Véronique Dubarry sur les efforts budgétaires de la Ville  en faveur du handicap (septembre 2012).

    La Mairie de Paris va poursuivre son effort financier en faveur des personnes handicapées

     

    La Mairie de Paris, dont le budget à destination des personnes en situation de handicap est passé de 108 millions d'euros en 2001 à 276 millions en 2012, va maintenir un effort « au moins équivalent » au cours des prochaines années, a annoncé hier Véronique Dubarry, adjointe au maire de Paris en charge des personnes en situation de handicap.
    « Ce budget sera au moins équivalent au cours des prochaines années. Il est forcément en augmentation, même si nousne pouvons prévoir exactement son montant », a-t-elle déclaré à l'AFP, après l'adoption au Conseil de Paris du "schéma départemental pour l'autonomie et la citoyenneté des Parisiens en situation de handicap".

    Ce schéma planifie, en continuité avec le schéma précédent adopté en 2006, les actions à mener en terme d'accès et d'accompagnement des personnes en situation de handicap : création de places en structures médico-sociales, en établissements, ouverture d'une crèche municipale et de nouveaux centres de loisirs mixtes, accueillant enfants handicapés et valides et ouverture d'un lieu d'accueil pour les aidants. L'accompagnement de jour des personnes en situation de handicap a vu, quant à lui, sa capacité « multipliée par trois depuis 2005 et dépassera les 1 400 places d'ici 2016. Pour ceux qui  vivent en établissement, ce sont plus de 800 places supplémentaires qui s'ajouteront au cours des cinq prochaines années », a déclaré Bertrand Delanoë, le maire de Paris.
    En complément, le Conseil de Paris a adopté un "plan de mise en accessibilité de la voirie et des espaces publics" (Pave) et un "schéma directeur de l'accessibilité des salles de cinéma parisiennes".

     

  • Les étroits trottoirs de la Tour d'Auvergne

    Les photos ci-dessous datent de juillet 2010. C'est dire que nous nous étions intéressés depuis longtemps au problème des trottoirs et des stationnements assez anarchiques de cette rue, très fréquentée par les enfants particulièrement en bas âge. Rapellons que la rue accueille deux crèches, une PMI et un centre sportif, sans oublier l'école maternelle située rue Rodier dont les classes sont destinées aux enfants du secteur Rochechouart aussi (rues Condorcet-Rodier-Turgot-Trudaine).

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    Stationnement 2 roues motorisées et bicyclettes

    Voitures particulières à cheval sur le trottoir et la chausséeparis,9e,tour-d-auvergne,trottoirs,stationnements,motos,enfants,crèche,école

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    Les aires de stationnement 2 roues sont bien occupées même en été...

    Le projet de réaménagement présenté lors du Conseil de quartier Trudaine Rochechouart du 28 mars a été décidé comme une des priorités dans la liste des travaux de voirie du 9e, comme il est procédé annuellement en consultant les collectifs des conseils de quartiers. Le budget a été accepté et voté.

    En quoi consiste ces travaux ?

    Le but est bien sûr de sécuriser le passage des piétons, de ralentir la circulation et de limiter les stationnements gênants des cycles et des voitures. Un double sens cyclable existe sur la rue de la Tour d'Auvergne entre la rue des Martyrs et la rue Rodier. Il semble judicieux de le continuer jusqu'à la rue de Rochechouart, voire sur le tout petit tronçon jusqu'à la rue de Maubeuge. En effet, l'espace préservé pour le passage des cyclistes, y compris à contre sens de celui de la circulation automobile ne peut que ralentir cette dernière. Même si au début cette rencontre avec des cyclistes déconcertent un peu. A terme,  l'automobiliste s'habitue et en tient compte dans sa conduite. Les observations démontrent que les doubles sens cyclables ne sont pas accidentogènes. Dont acte. En outre, cette création permettra de poursuivre l'itinéraire cyclable est-ouest dans le cadre du Plan Vélo de Paris.

    La voie est assez large (9 mètres et chaussée de 5,90 m) et ne comptabilise que 2000 véhicules jour, avec des pointes entre 18 et 20 heures. Elle supportera donc assez bien un élargissement des trottoirs : au sud de 0,55 m et au nord de 1,80 m, ce qui le portera à 3,30 m, un vrai plus pour le passage des poussettes. De plus, la portion de chaussée qui fait face aux deux crèches et la PMI sera surélévée, avec un ralentisseur à l'entrée et à la sortie de cette plateforme.

    La station Vélib' va être légèrement déplacée; une aire de livraison sera conservée aux abords de la boulangerie; 8 nouvelles places de motos seront créées devant le tri postal, en amont de la rue Rodier.

    Calendrier : ces travaux sont prévus pour les vacances de la Toussaint de cette année.

    Dans la salle,  de nombreux habitants se sont plaint de l'indélicatesse des usagers des deux roues motorisés (2RM). Ils roulent sans vergogne sur les trottoirs, sur les passages piétons, sur les pistes cyclables. Certains, pas tous, restons mesurés. Il en résulte un danger pour les piétons qui ne peuvent plus considérer le trottoir comme un espace sûr. Pauline Véron, qui animait la réunion, a même estimé que la place grandissante que prennent les 2RM devrait être équilibrée, compensée, par une participation de leurs propriétaires à l'effort consenti sur le budget de la Ville pour leur aménager des aires de stationnements. Pourquoi ne pas rendre payant le stationnement des 2RM ? C'est à réfléchir en effet. Après l'idée du gouvernement de leur faire porter un gilet jaune fluo.... de quoi mettre les motards en colère !

  • Drogues et Zone de Sécurité Prioritaire (ZSP)

    Nous avons reçu plusieurs demandes de nous intéresser, de façon globale, à une zone que nous  fréquentons très peu, au moins pour ce qui concerne le bureau de notre association, et qui sans nous rebuter, n'est pas dans nos priorités. La demande s'étant renouvelée, nous prêtons désormais attention aux informations qui en émanent ou qui la concernent, tel cet article lu dans le Parisien lundi 17 mars.

    On y apprend deux choses ce lundi-là :

    - Le préfet de police, Bernard Boucaut, accepte la demande du maire du 18e d'étendre l'action de la ZSP aux stations de métro du quartier y compris quand elles ne sont pas directement dans le périmètre défini à l'origine. Sont concernées par cette décision les stations Marcadet-Poissonniers, Jules-Joffrin, Château-Rouge, Barbès-Rochechouart, Simplon et Lamarck-Caulaincourt (des stations des lignes 4 et 12)

    - la RATP prend la mesure du problème et s'adjoint l'aide d'une association spécialisée dans l'approche de la toxicomanie, à savoir Coordination Toxicomanies (CT). Elle crée une brigade formée par CT et composée d'agents volontaires, qui se rapprocheront des toxicomanes présents dans le métro, notamment sur les quais des stations pré-citées, et les orienteront vers des structures aptes à traiter leurs addictions.

    On ne peut que se réjouir que la demande de Daniel Vaillant ait abouti à cette opération.....

    Essentiellement, d'ailleurs, pour les usagers du métro et les riverains de ces quartiers du 18e. Toutefois, on peut s'interroger sur la suite, à la lumière des raisons de cette affluence soudaine, seulement depuis quelques mois, dans les couloirs et sur les quais du métro. Le Parisien ne s'y trompe pas : il n'y a eu ni génération spontanée, ni recrudescence abrupte de ce type de toxicomanie. Il y a un an, environ, ce sont les habitants proches des Jardins d'Eole (18e) qui se plaignaient de la présence des toxicomanes dans leur carré de verdure, et parallèlement de la présence des trafiquants aux abords. Pour répondre à un mécontentement justifié des habitants — les jardins n'étaient plus fréquentables par les familles — la mairie a fait fermer le parc. Puis elle a procédé à un redécoupage des espaces et à une rénovation. Il a rouvert en avril de l'année dernière (Voir l'article de dixhuitinfo et en particulier la dernière phrase du dernier paragraphe).

    Sur le même mode, un film de Laurent Appel et Philippe Lachambre sur l'histoire de la Réduction des Risques, projeté la semaine dernière à l'initiative de l’association ASUD, nous a rappelé les circonstances de l'apparition dans l'espace public des groupes d'usagers de drogues dans les années 1970-80. Les autorités parisiennes désirant en finir avec certains îlots insalubres et propices à des trafics devenus encombrants décidèrent en 1984 de fermer des squats, et de murer carrément certains immeubles de l'îlot Chalon*, par exemple, situé près de la gare de Lyon. Comme pour les toxicomanes des Jardins d’Éole, en fermant leurs lieux habituels de séjour ou en leur en interdisant l'accès, on ne fait que supprimer la présence de la toxicomanie en un lieu, on ne supprime pas la toxicomanie tout court. Les usagers de drogue sont chassés un peu plus loin. Ils se déplacent à la recherche d'un autre recoin. D'autres habitants se mobilisent alors contre leur présence et ainsi va la lutte contre la drogue en France depuis 30 ans en se trompant d'ennemi. En l'occurrence et pour revenir à Éole, ils sont arrivés sur les quais de métro des lignes 4 et 12, comme en témoignent le courrier récent du maire du 18e au Préfet et la suite des événements.
    *Voir : « Dans les années 70-80, le bâti était vétuste, délabré ou insalubre faute de lumière ou d’air. L’Ilot était devenu le théâtre d’un commerce de drogues, dans les ruelles, impasses, encoignures de portes et squats. C’était également un lieu de consommation d’héroïne connu des usagers de drogues, emblématisé par les médias et, lors de sa rénovation, la scène se déplaça vers le 18e arrondissement de Paris à la Goutte d’Or et à Stalingrad. »
    Source : Beauverie Patrick, Dumand Dominique, « La Réduction des risques », Multitudes 1/ 2011 (n° 44).

    Que conclure de tout cela ? Comme il est dit plus haut, voilà des décennies que la lutte contre la drogue est menée non seulement en France mais un peu partout dans le monde sans le moindre succès. L'obsession des autorités, répondant à leur penchant naturel mais aussi à une demande de l'opinion publique,  a toujours été l'interdiction, la répression  en s'attaquant de préférence aux consommateurs, c'est à dire aux toxicomanes. Devant l'échec patent de cette politique, n'est-il pas temps de regarder cette question autrement ? Il ne s'agit pas ici de laisser aller les choses bien que beaucoup de questions pourraient être posées en ce qui concerne l'alcool et le tabac. L'opinion publique a su le faire en ce qui concerne le sida et les autorités ont suivi. Pourquoi ne pas le faire pour la drogue ?

  • Devenir de Lariboisière et Widal : où en est-on ?

    C'était la deuxième fois que les conseils de quartier Louis-Blanc Aqueduc et Lariboisière Saint-Vincent de Paul organisaient une plénière dans les locaux de l'auberge de jeunesse le Belushi's, rue de Dunkerque. En novembre 2014, on avait parlé sécurité et prévention avec la présence de nombreux habitants (lire notre article du 18 novembre 2014). Cette fois encore, la salle en sous-sol était bondée, environ 150 personnes.

    Invités pour l'occasion, des élus bien sûr, mais également Eve Parier, directrice du pôle hospitalier Saint-Louis-Lariboisière-Widal, François Nicolas, directeur de Lariboisière et Rémy Nizard, chef du service de Chirurgie orthopédique et représentant des médecins du groupe hospitalier.

    Nous avions déjà expliqué le projet dans notre article du 8 décembre 2014.

     

    Alors quoi de neuf ?

    On savait déjà que les bâtiments n'étaient plus en conformité, notamment en matière d'incendie. On va donc moderniser avec un plateau technique regroupé, une offre ambulatoire plus importante tout en proposant un hébergement de qualité pour les patients et créer un campus hospitalier universitaire. On vise aussi une amélioration des conditions de travail pour le personnel de l'hôpital.

    Pour quel coût ?

    Tout d'abord, rappelons qu'il s'agit d'un projet d'Etat. Un comité interministériel a ainsi autorisé cette opération de restructuration en juillet 2015 pour la coquette somme de 316 millions € dont 290 pour les travaux et 26 pour les équipements. L'Etat contribuera à l'échelle de 30%. Le reste à la charge de l'AP-HP qui a déjà des pistes pour le financement (cessions de terrains et endettement). L'architecte sera choisi en fin d'année.

    Quelle programmation des travaux ? 

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    On peut aisément le voir sur ce plan d'ensemble, on procédera par tranche.

    Les flux seront réorganisés avec l'entrée des urgences dans le haut de la rue de Maubeuge et l'accès principal boulevard de la Chapelle (on devra d'ici là trouver une solution au stationnement anarchique des camions du marché !). On conservera toutefois l'entrée rue Ambroise Paré.

    Quelques précisions sur la partie médicale

    Des urgences générales et spécialisées, un centre d'excellence en neurosciences, un pôle locomoteur de haut niveau, un centre universitaire du diabète, 73 lits pour le plateau technique (soit 2 de plus qu'aujourd'hui), 20 salles de bloc opératoire, une filière gériatrique, une maternité qui passera d'un potentiel de 2 700 à 3 200 accouchements par an. Rémy Nizard a insisté sur l'importance des  groupes de recherche. "C'est capital de comprendre que le lieu devient un campus" a-t-il conclu.

    Et du côté de la ville de Paris?

    Bernard Jomier, adjoint à la maire de Paris chargé de la Santé, a tenu à préciser que si la carte hospitalière est du ressort de l'Etat, les élus locaux ont leur mot à dire. Pour la Ville, il est indispensable de répondre aux besoins des habitants. Avec à la fois une fonction de proximité et des axes de référence et d'excellence répartis. L'AP-HP rééquilibre actuellement ces axes vers le nord-est de Paris et Métropole du Grand Paris. Saint-Ouen semble désormais être le lieu du futur hôpital Nord du Grand Paris.

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     Après les différentes interventions, questions et inquiétudes des habitants n'ont pas manqué.

     

    Un projet modifié depuis 2011

    Des personnels de l'hôpital (notamment représentants de la CGT) ont rappelé le projet présenté en 2011 et  modifié depuis. En effet, toutes les activités de l'hôpital Fernand Widal devaient être rapatriées sur Lariboisière. Ce n'est plus le cas aujourd'hui puisqu'une partie de la gériatrie sera déplacée sur le site de Bichat-Claude Bernard. Même position pour les élus communistes du 10e qui craignent une augmentation des coûts de transport si les personnes âgées font des aller-retour entre les deux sites et des habitants du quartier pénalisés par la distance. 

    "Les soins de suite et de réadaptation gériatrique seront en effet sur le site de Bichat (partie Claude Bernard) avec 150 lits. Nous serons vigilants à ce qu'il y ait un flux le plus aisé possible entre les deux hôpitaux.  18 % des patients ont plus de 70 ans. Actuellement, le coût de déplacement de Widal vers Lariboisière est considérable car on ne peut  utiliser que les bâtiments anciens et il faudrait alors augmenter le personnel. C'est en partie pourquoi on est revenu sur le projet initial" a expliqué Eve Parier.

    "On ne peut pas avoir une réflexion par arrondissement et on doit s'extraire de notre situation locale. Les habitants du 19e pourraient aussi demander un hôpital ! s'est exclamé Bernard Jomier visiblement un peu agacé. Quant à Saint Ouen, ce n'est pas la brousse ! Il y aura des lignes de métro d'ici l'ouverture du site envisagée pour 2025. Par ailleurs, il n'y a pas de baisse du nombre de lits en gériatrie sur Paris".

    Les précisions de Rémy Nizard n'ont pas reçu un accueil unanime : "25% de population du 10e, le reste vient du 18e et du nord de Paris. Un hôpital ne peut pas tout faire, il faut savoir se partager la tâche. Côté budget, on n'est plus dans les 30 glorieuses. Et, ne pas oublier qu'on est dans une compétition locale et universitaire européenne et demain mondiale pour la recherche et l'innovation. On a intérêt à avoir des projets hospitaliers d'envergure".

    Que deviendra la parcelle ouest côté rue Patin?

    Elle sera effectivement cédée pour financer une partie du projet (comme les terrains de Fernand-Widal).

    Un espace vert, souhaité par des riverains, n'est pas à l'ordre du jour d'après le maire. On est toujours dans la perspective d'ouvrir le jardin de l'hôpital. Mais pas de projet pour le moment. B. Jomier parle de concertation avec les habitants et les collectivités locales. Retenons que ce n'est pas pour demain puisqu’on est sur un horizon d'au moins 10 ans.

    Et le boulevard de la Chapelle qui accueillera l'entrée principale?

    "Il faut faire évoluer ce boulevard, véritable frontière entre le 10e et le 18e qui cumule de nombreux problèmes. Il sera valorisé par le nouvel hôpital et par le projet Wilmotte de la Gare du nord. D'ici là, dans le cadre de la transformation urbaine du nord de l'arrondissement soutenue par les élus, le projet dit de " Promenade urbaine" fera cette année l'objet d'une concertation.

    Et la SCMR rue Paré?

    Bien que le sujet ne soit pas à l'ordre du jour du conseil de quartier (pour les dernières informations, voir notre article du 21 janvier), on s'attendait à ce que les opposants se manifestent. Le maire a répété que le projet se fera. Dans le cadre des travaux de Lariboisière, elle n'aura pas forcément vocation à rester là. On verra pour l'expérimentation — prévue pour 6 ans — et ce sont des débats à venir dans plusieurs années. Une réunion publique devrait avoir lieu en mars et une ouverture attendue à l'automne.

    oOo 

    Un conseil de quartier parfois un peu agité mais  qui n'a pas mécontenté tout le monde. Certains habitants se sont félicités de l'évolution de l'hôpital et d'une vision du futur. D'autres ont remercié le maire pour défendre le projet de SCMR. On n'a pas fini de parler du quartier !

     

  • Aménagements de voirie aux abords du Louxor: la suite...

    Nous l'avions évoquée dans notre article du 7 février dernier, la 2e réunion sur l'aménagement des abords du Louxor s'est bien tenue le 7 mars à la mairie du 10e arrondissement avec les mêmes protagonistes, à savoir Emmanuel Berthelot, responsable de la section territoriale de voirie du 10e, Fanny Cohen, de la Mission cinéma de la Ville de Paris, l'élue du 10e chargée de la voirie, Elise Fajgeles, Xavier Simonin du cabinet de Rémi Féraud, Elisabeth Carteron pour Action Barbès.

    paris,10e,voirie,cinéma,pistes-cyclables,magenta,bd-de-la-chapelleRectifions tout d'abord l'information que nous écrivions à propos du kiosque à journaux de Barbès mercredi dernier à la fin de notre article. Nous avions discuté tout récemment avec le kiosquier qui nous faisait part de sa lassitude mais aussi de la baisse de son chiffre d'affaires et à la possible fermeture du kiosque après son départ qu'il envisageait en fin d'année. Or, renseignement pris par la mairie, ce kiosque est placé à la 18e place en terme de vente (les ventes seraient stables selon les statistiques), donc une place plus qu'honorable. Il a une position stratégique. Il n'est donc pas question de le fermer et trouver un repreneur ne semble pas faire souci.

    Quel calendrier pour les futurs aménagements?

    Evidemment, Fanny Cohen l'a répété, il faut que tout soit prêt pour l'ouverture du Louxor. Les travaux du futur cinéma se termineront à la fin de l'année; suivra la période de réception des travaux et la levée des réserves. On peut raisonnablement estimer que les cinéphiles franchiront les portes en avril 2013. Il s'agit pourtant de trouver des financements pour réaliser ces travaux alors que les budgets 2013 sont déjà tous actés et affectés. Heureusement il existe à l'Hôtel de Ville une enveloppe budgétaire dite Voirie Primaire disponible pour certains axes, et oh miracle ! les boulevards de Magenta et de La Chapelle en font partie...

    Quels sont les travaux nécessaires ?

    Boulevard de La Chapelle

    - L'élargissement du trottoir à 2,25m le long de la station de métro, au sud, à l'identique du côté 18e, semble décidé.

    paris,10e,voirie,cinéma,pistes-cyclables,magenta,bd-de-la-chapelleSi nous sommes satisfaits d'obtenir enfin un trottoir digne de ce nom, c'est à dire un espace de déambulation piétonne, nous avons cependant alerté nos interlocuteurs sur l'occupation de tout espace disponible aux abords de la station de métro Barbès Rochehcouart. En effet les jours de marché (mercredi et samedi) les ventes illicites gagnent du terrain et entourent désormais le kiosque. Pour autant, on ne peut pas rejeter ces améliorations pour les piétons ; il reste à souhaiter que la situation ne soit pas toujours celle-là.

    - Le stationnement sera  maintenu et il restera une voie de circulation. Nous avons demandé qu'une aire de stationnement pour les vélos soit envisagée, car il n'en existe aucune à proximité : avis favorable. E. Berthelot prendra contact avec la boucherie au 47 pour définir l'emplacement d'une éventuelle zone de livraison.

    images?q=tbn:ANd9GcRBT6pDnU_qYE0_gyri4hYnfcL_k0354B3_En1m7F9XGd9bMuPmEg- La file d'attente pour le cinéma sera située de ce côté, ainsi que les sorties des deux plus grandes salles. On ajoutera des barrières en croix de Saint-André le long du trottoir pour sécuriser à la fois la présence des files de specateurs et le passage des piétons, allant ou revenant du marché, par exemple.

    Et côté Magenta?

    Situation un peu plus compliquée. La sortie de la petite salle est prévue de ce côté-ci.

    La discussion s'est engagée sur la piste cyclable dont nous demandons qu'elle soit maintenue dans le couloir bus entre le n°164 et le carrefour, comme actuellement, pour éviter les conflits avec les piétons très nombreux à cet endroit. Nous avions avancé les mêmes arguments pour le boulevard Barbès et obtenu cette transition, assez réussie, entre trottoir et chaussée. Emmanuel Berthelot a opposé  la cohérence du projet Magenta avec le bus en site propre qui ne serait  plus respectée. Le séparateur qui protège le couloir de bus devrait alors être enlevé.

    Nous avons réagi avec scepticisme devant l'argument : Pourquoi donc privilégier cette cohérence théorique au détriment des déplacements des piétons ? Cette question n'est pas tranchée. Il faudra faire remonter la question au niveau de la Direction de la voirie (le PC Lutèce), voir avec la Préfecture de police et la RATP. Elise Fajgeles pense également qu'on peut remettre en cause cette cohérence avec l'élément nouveau qu'est l'ouverture du cinéma. Il nous semble que le dossier a des chances d'aboutir.

    En ce qui concerne déplacement de l'arrêt de bus, nous n'avons pas de réponse pour le moment. E. Berthelot, une fois de plus, prône le statu quo, car il craint qu'on casse l'intermodalité avec la station. L'intermodalité ? C'est passer du métro au bus, ou l'inverse... On peut sourire, car il s'agit de repousser l'arrêt de quelques mètres. Il faudra aussi consulter la RATP, et tenir compte des normes PMR (personnes à mobilité réduite), ce qui se traduit par un dispositif adapté à la descente et à la montée des personnes grâce à la plateforme escamotable des bus. Tout à fait possible au niveau du n°164.

    Nous essaierons de suivre le dossier car nous ne nous cachons pas que les éléments techniques et financiers pèseront dans les décisions que prendront les responsables.