Web
Analytics

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Rechercher : projet 360°

  • Notre proposition pour le Budget participatif 2021 : ”De jolies bordures pour les pieds d’arbre végétalisés”

    Il ne reste plus que deux jours avant la fin du délai pour le dépôt des propositions pour le Budget participatif 2021 (fin des dépôts le 28 février à 20 h). À la fin de cette première phase, se fera la sélection des projets retenus pour être proposés aux suffrages des Parisiennes et des Parisiens.

    Notre association est maintenant habituée à proposer des projets, dont plusieurs ont été retenus et élus par les habitants ces dernières années (éclairage du viaduc du métro, en 2015 ; une rue-jardin Richomme en 2017). Notre dernière proposition, la mise en lumière de l'église St Bernard de la Chapelle, couplée à la proposition de rénovation de la flèche de l'église, a remporté le suffrage des habitants du 18e arrondissement lors de la dernière édition du Budget participatif en 2019. Cette année, c'est pour le budget "tout Paris" que nous faisons un proposition. 

    Les propositions pour "tout Paris" doivent répondre cette année à la thématique "Le Paris de demain". Notre projet intitulé "De jolies bordures pour les pieds d’arbre végétalisés" s'inscrit dans cette thématique. Nous proposons donc la création de bordures protectrices et décoratives pour les pieds d’arbre végétalisés.

    La ville de demain s’annonce plus verte et plus investie par ses habitants. Dans cette perspective, le permis de végétaliser octroyé par la ville permet d’emblée à des habitants de végétaliser des pieds d’arbre notamment. Ce mouvement de réappropriation de l’espace public répond à deux aspirations fortes des habitants pour la ville du futur : une ville plus verte et plus belle encore.

    Cependant, ce mouvement amorcé depuis quelques années, et qui prend de l’ampleur, produit des résultats très inégaux en termes de protection des plantations, de sécurité et d’esthétique. Si la végétalisation des pieds d’arbre est bien accueillie par les habitants, en revanche certains aménagements de bordure posent problème d’un point de vue esthétique et surtout de sécurité. S'ajoute un problème non négligeable, celui de la visibilité des installation par les personnes mal-voyantes. 

    Nous proposons donc que pour chaque pied d’arbre bénéficiant d’un permis de végétaliser la Ville y installe systématiquement des bordures de protection, solides et esthétiques. Cela permettrait donc d’assurer une protection durable des végétaux tout en respectant l’esthétique des rues parisiennes.

    Il pourrait être imaginé deux modèles (circulaire et rectangulaire) pouvant s’adapter aux différentes formes et dimensions de pied d’arbre. Leur esthétique devrait s’inscrire dans le "style parisien", être assorti au mobilier urbain existant. C’est-à-dire qu’il puisse s’intégrer harmonieusement aussi bien dans des quartiers à caractère historique que dans les nouveaux quartiers de la Capitale. Ce dispositif devra également répondre impérativement à des critères de visibilité pour faciliter les déplacements des personnes mal-voyantes.

    Les Parisiennes et les Parisiens aspirent à plus de végétal dans la ville de demain, mais également à une ville plus belle et plus accessible, notre proposition s’inscrit donc dans ce mouvement pour répondre utilement aux problématiques afférentes.

    Si d'emblée vous voulez soutenir notre idée, n'hésitez pas à "liker" notre projet sur le site du Budget participatif, vous pouvez même vous associer au projet.

    budget-participatif,2021,proposition

  • Municipales 2008 : Paris hors ses murs

    Mais encore faut il se mettre d’accord sur la définition du niveau régional. Le sujet, pourtant essentiel, est plus ou moins traité dans le programme des candidats à la Mairie de Paris et nous vous proposons d’y jeter un coup d’œil.

    Dans son fascicule programme « Paris, un temps d’avance … », Bertrand Delanoë traite la question au chapitre IV en deux courtes pages intitulées « Agir à la bonne échelle » où il défend son projet Paris Métropole. Dans la continuité de ce qui a été lancé en 2006 avec la conférence métropolitaine, il préconise la mise en place d’assises de l’agglomération parisienne afin de définir un nouveau cadre institutionnel avec un calendrier de mise en place, assises qui regrouperaient outre Paris et les communes proches, l’Etat et la Région Ile de France. Projet au périmètre encore flou – le fascicule parle d’un espace urbain de 6 millions d’habitants formé de 4 départements – il se heurte à la bonne volonté des élus des autres communes et aussi, leitmotiv de campagne de Bertrand Delanoë, à la nécessaire solidarité financière des communes concernées.

    Françoise de Panafieu traite la question à la rubrique « intercommunalité » de son programme. Le projet n’est pas ici plus précis que celui du PS puisqu’il préconise des structures de coordination projet par projet (logement, déplacements, urbanisme) dans le cadre de nouveaux syndicats intercommunaux tout en souhaitant la création d’une communauté urbaine comme cela a été fait à Bordeaux par exemple.

    Le Mouvement Démocrate (MoDem), et sa tête de liste Marielle de Sarnez, est un peu plus précis (point 7 du programme) en utilisant d’ailleurs les mêmes méthodes que le PS ou l’UMP : mise en place d’une structure de concertation dès après les élections accompagnée de forums et de débats dans le cadre des « Etats Généraux du Grand Paris » tout en s’appuyant sur des démarches concrètes concernant certains projets prioritaires comme les transports ou le développement économique. Le projet est plus précis dans la mesure où il souhaite regrouper 80 communes constituant la zone dense de l’agglomération qui représentent 50% de la population francilienne.

    Dans leurs 50 propositions, Les Verts eux ne traitent pas cette question.

    Il est frappant de constater qu’un sujet aussi « capital » pour notre ville soit traité de cette manière. Est-ce une façon de reconnaître implicitement que les marges de manœuvre des élus locaux sont limitées et que c’est l’Etat qui reste maître des décisions en la matière ? Est-un manque d’imagination ou de volonté politique ? Commune aux trois partis politiques est la manière d’aborder le sujet : en fin de programme, un peu à la sauvette. C’est dommage.

    On pourra lire aussi le très intéressant dossier publié sur le sujet par le Nouvel Obs Paris n° 2256 et intitulé « La bataille du Grand Paris ».
     
    MAJ du 11 février : nous avons reçu le texte suivant de Nicole Azzaro - Les Verts - sur le sujet : " Les Verts  et les élus Municipaux et Régionaux souhaitent  la nécessaire intercommunalité, (que certains appellent maintenant Paris Métropole ou Gaand Paris). Depuis bien longtemps, car  ce qui concerne l'urbanisme , les déplacements, les solidarités le réclament. La position sur Paris Métropole et sur le Grand Paris, sera bientôt en ligne sur le site de campagne des Verts Paris. Un tout petit peu de patience !"

    L’histoire de Paris nous montre à travers les siècles que notre capitale a souvent rencontré, pour son agrandissement, un problème du type de celui qu’elle rencontre avec le boulevard périphérique actuel. Des barrières démolies sous Louis XIV et qui constituent aujourd’hui nos Grands Boulevards aux fortifications Thiers détruites au début du 20ème siècle dont les extérieurs suivent la trace en passant par la barrière des Fermiers Généraux de 1785 (« Le mur murant Paris rend Paris murmurant » - boulevards de Clichy et de Rochechouart dans le 9ème par exemple), les obstacles physiques n’ont pas manqué pour gêner ce qui finalement était devenu inéluctable, à savoir la croissance en taille de la ville. Dans cette perspective historique, regardons donc le périphérique non pas comme un obstacle insurmontable mais bien comme une péripétie dans l’histoire séculaire de la capitale.

    Tout le monde aujourd’hui est d’accord pour reconnaître que Paris souffre dans son périmètre actuel et que nombre de problèmes comme les transports, le logement, l’environnement, le développement économique, le traitement des déchets, etc. etc. ne pourront être traités qu’à un niveau régional. La chose est d’autant plus nécessaire que de réels déséquilibres existent entre Paris et ses alentours : déséquilibre  démographique -2 millions d’habitants à Paris et environ 10 millions hors Paris pour la région, déséquilibre économique : la Ville de Paris étant de loin la plus riche et contribuant largement au financement d’organismes communs comme le STIF par exemple.

  • A quoi donc sert la Commission du Vieux Paris ?

    blason_paris.gifCréée en 1897, la vénérable institution qu’est la Commission du Vieux Paris (CVP) traverse, à l’occasion de l’extension du stade de tennis Roland Garros à la porte d’Auteuil, une grave crise, symptomatique de la politique suivie par le maire de Paris.

    Bref rappel : la CVP « conseille en matière de protection et de mise en valeur du patrimoine parisien » le maire de Paris qui la préside de droit. Elle est dirigée par un Secrétaire Général et l’adjoint au maire en charge du patrimoine en assure la présidence effective. La Commission est composée de 55 membres, dont 13 Conseillers de Paris et 39 experts qualifiés nommés par le maire. Ses avis sont consultatifs et elle se réunit 1 fois par mois. Elle est aujourd’hui abritée dans un très bel  hôtel particulier 9, rue Cadet dans le 9ème. Vous trouverez beaucoup d’informations à son sujet sur le site de la Mairie de Paris, même si on peut regretter que tout ne soit pas parfaitement à jour, notamment en ce qui concerne les comptes-rendus d’activité.

    Le projet d’extension du stade Roland Garros défendu par la Ville de Paris implique, pour agrandir sa superficie, d’empiéter sur les serres d’Auteuil et de démolir les actuelles serres chaudes pour laisser place à un nouveau court de tennis de 5 000 places. 5 hectares de terrain seront pris sur l’ensemble des serres d’Auteuil pour faire passer Roland Garros de 8.5 à 13.5 ha.

     

    SERRES_D_AUTEUIL20102.jpg

    Serres-Auteuil.jpg

     

     

     

     

     

     

     

     

    Outre que ce projet est très contestable d’un point de vue environnemental – la collection de plantes rares détenues dans les serres d’Auteuil va s’en trouver très affectée – il l’est aussi d’un point de vue juridique – «les sites classés de Paris, ne peuvent être considérés comme des réserves foncières pouvant accueillir les équipements sportifs nécessaires à la ville ou à l'Etat" dit le rapport Gestion des sites classés du bois de Boulogne et du bois de Vincennes 2009 -  il l’est aussi d’un point de vue patrimonial.  Si la CVP est une vénérable institution, les serres d’Auteuil ne le sont pas moins. Créées en 1898, donc en même temps que la CVP, son architecture et son jardin botanique sont remarquables.  Pour leur part, les serres chaudes qui seront détruites si le projet vient à se réaliser datent de 1905 rénovées en 1978.

    Soucieux de préserver le patrimoine parisien et informés par la presse du projet d’extension de Roland Garros, certains membres de la CVP ont voulu se saisir du problème le 24 janvier en mettant, en séance, le sujet à l’ordre du jour. Refus catégorique de la Ville sous un prétexte spécieux : pas inscrit à l’ordre du jour. Certains membres-experts ont manifesté leur mécontentement auprès du maire par le biais d’une lettre ouverte.

    Alors, à quoi sert encore la Commission du Vieux Paris ? Serait-elle gênante pour les projets urbanistiques du maire de Paris ?  Dans notre quartier Barbès même, nous avons un très bon exemple du mépris dans lequel la Ville tient la Commission. Saisie du projet de réhabilitation du Louxor, la Commission a émis en son temps un avis défavorable au projet d’un établissement de 3 salles qui impliquait nécessairement la destruction de la salle existante datant de 1921. Le maire de Paris est passé outre. Aujourd’hui, on voit bien le résultat. La salle est détruite, les décors seront enfouis dans l’isolement phonique. En 2013, c’est une copie du Louxor originel qui ouvrira ses portes. Jolie preuve du souci de préservation du patrimoine !

  • Marche exploratoire dans le 9e

    Une marche exploratoire était organisée samedi 21 février dernier dans le quartier Anvers Montholon jouxtant Barbès.

    Qu'est-ce qu'une marche exploratoire ?

    Les Parisiens ont aujourd'hui deux façons de pouvoir développer des projets d'amélioration de leurs quartiers. Via le budget participatif d'arrondissement ou le conseil de quartier. La première possibilité a l'inconvénient de soumettre le projet au vote des Parisiens ce qui fait peser une grande incertitude sur sa réalisation mais permet une enveloppe budgétaire relativement large. La seconde façon, à l'inverse, permet au conseil de quartier de décider et donc de réaliser le projet mais avec une enveloppe bien plus réduite. Pour le 9e, le montant du budget participatif version 2015 permet de réaliser des projets pour un montant total de 400 000€ (voir notre article du 5 février) alors que le budget annuel du conseil de quartier n'est que de 8 000€.

    La marche exploratoire a donc pour but de repérer sur le terrain, en arpentant le quartier, les endroits où des améliorations pourraient être apportées, faire l'objet d'un projet soumis soit dans le cadre du budget participatif d'arrondissement, soit au conseil de quartier.

    Mode opératoire

    L'organisation de cette marche exploratoire de deux heures est une nouveauté dans le 9e. ...

    ... Elle se déroule en présence de membres du bureau du conseil de quartier dont Action Barbès mais aussi de citoyens résidant dans le périmètre et désireux de participer. Elle se fait en présence de l'élu référent du quartier, à savoir pour Anvers Montholon Sébastien Dulermo, adjoint à la maire du 9e et en présence de la personne chargée du bureau de la Démocratie Locale de l'arrondissement, ici Mariella Eripret. Le parcours de la marche avait été décidé en bureau du conseil de quartier.

    paris,conseil de quartier,projets,investissements

    En ce samedi, un petit groupe d'une douzaine de personnes s'est donc retrouvé au kiosque du square d'Anvers, point de départ de la marche.

    Points à souligner

    Nous n'allons pas ici vous faire un compte-rendu détaillé de cette marche car bien des choses restent encore en suspens. On peut quand même lister certains points qui feront sans doute l'objet d'une attention particulière.

    - suite à la restructuration de 2007 qui a mis le square d'Anvers dans l'état dans lequel on peut le voir aujourd'hui (sol défoncé, pelouse rappée, buissons plus que maigrelets, ...), la mairie du 9e a décidé sa rénovation complète qui se fera en deux phases successives entre la fin 2015 et le début 2016. Le conseil de quartier pourrait choisir d'investir dans quelques équipements complémentaires dans le cadre de cette rénovation. A noter que ces projets feront l'objet d'une présentation avec débat au cours de la prochaine séance plénière du conseil de quartier Anvers Montholon dans quelques semaines

    - le carrefour rues Gérando-Dunkerque pourrait être restructuré pour donner plus d'espace aux piétons en élargissant légèrement les trottoirs

    - le nouvel éclairage de l’avenue Trudaine fait l'objet d'une étude spéciale car la partie piétons n'est pas bien éclairée

    - la placette Turgot devrait recevoir sous peu un cinquième bac à plantes et le conseil de quartier pourrait alors prendre en charge les fleurs à y planter

    - le carrefour des rues de Maubeuge-Rochechouart pourrait lui aussi être restructuré dans le même esprit que Gérando-Dunkerque

    - l'espace devant le centre Valeyre pourrait être réaménagé

    - les abords du square Montholon qui a été refait il y a 2 ans pourraient être restructurés en instituant une zone de tranquillité dans les rues adjacentes

    Il ne faut pas prendre les informations qui précédent pour des projets définitifs. Il ne s'agit là que de pistes, sauf pour ce qui concerne le square d'Anvers.

    Que penser de cette marche exploratoire

    Il ne fait pas de doutes que cette démarche est intéressante. Elle permet de voir et de discuter concrètement des choses de la vie quotidienne, sur le terrain. Elle demande un net investissement des habitants, notamment pour le suivi, mais peut permettre de faire évoluer les choses dans le bon sens. A suivre donc.

     

  • Comment agir sur la diversité commerciale dans la Goutte d'Or ?

    Le commerce, ce n'est pas seulement le marché de Barbès ! Non. Et c'est ce qu'a voulu démontrer l'équipe d'animation du Conseil de quartier (CQ) Goutte d'Or - Château rouge en organisant un brain storming (!) des habitants présents le 30 mars à l'école de la rue Pierre Budin (18e). En effet, on entend certains se plaindre de l'absence de boucheries ou de commerces de bouche, en général, dans le quartier de la Goutte d'Or et souvent ils invitent la mairie à réagir pour ralentir cette évolution du commerce dans les quartiers. Pas facile.

    Existe-t-il des moyens de s'y opposer ? Oui, répond le CQ. Les trois tables rondes, constituées ce soir-là de volontaires et de porteurs de projets, et aussi d'acteurs de terrain, se sont interrogés sur les moyens individuels et collectifs à leur disposition.

    Une table s'est intéressée aux expériences individuelles, une deuxième aux efforts collectifs, et notamment avec l'apport de la Semaest, cette société d'économie mixte de la Ville dont nous avons parlé à plusieurs reprises ici, comme  dans le cadre de Vital Quartier dans le 10e (voir notre article du 2 avril dernier).

    Nous étions nous-mêmes, auditeurs attentifs, à la table des initiatives entrepreneuriales, la troisième table ronde, où deux projets ont été détaillés par le menu par les intéressées.

    paris,paris 18e,démocratie locale,conseil de quartier,goutte d'or,commerce

    D'abord, le cas d'une boutique acquise par un ancien journaliste dans le cadre d'un investissement individuel avec une préoccupation locale. Pourquoi préciser ce détail ? Parce que c'est une façon un peu nouvelle de faire du marketing, d'analyser le marché. Une fois le local acquis — un ancien magasin de chaussures, pas très grand, mais situé non loin de l'Institut des Cultures d'Islam, bien en vue donc, et jouissant d'une fréquentation honnête —, le propriétaire s'interroge sur la destination de son bien. Quel type de commerce y installer ? Comment l'inscrire dans le lieu ? Quels sont les besoins des habitants proches ? Que leur manque-t-il dans ce quartier vivant ? Quel est le meilleur choix pour assurer à la fois la satisfaction de la future clientèle et la rentabilité du commerce ? Des questions essentielles que développe la porteuse de projet, qui s'est associée au propriétaire du lieu. Tous deux se sont décidés pour la création d'un coffee shop, qui offre bien sûr des boissons, mais aussi un cadre tranquille pour lire ou pour travailler sur son ordinateur, en bénéficiant d'une bonne liaison internet et d'une imprimante au besoin. En partenariat avec le Monde Magazine, le café pourrait organiser des signatures d'écrivains, accueillir des vernissages, des expositions, ou être le cadre de portraits, d'interviews... C'est un concept déjà existant mais peu courant dans les quartiers populaires. A côté de cet aspect culturel, les porteurs de projet aimeraient offrir aux jeunes du quartier (présence du Centre de Formation d'apprentis Stephenson - CFA - non loin) des encas de qualité mais bon marché, autre chose que MacDo ou Quick sans exploser leur pouvoir d'achat. Le plan de financement est en cours, peut-être un recours au crowdfunding (financement participatif).  On a aussi noté des attentes du côté de l'obtention d'une terrasse, c'est là que la Mairie apporterait son coup de pouce. Au niveau du calendrier, si tout marche comme espéré, on pourrait compter sur une ouverture à l'automne.

    Le second projet présenté se rapproche davantage de l'économie solidaire. Il s'agit de créer une cuisine aux dernières normes en vigueur, utilisable par les habitants comme une extension de chez eux, qui soit un lieu convivial et pas seulement commercial. Cela pourrait ressembler à un restaurant participatif, avec une partie de la production de plats préparés mise à la vente, de façon à assurer des ressources au projet. Le lieu n'est pas encore trouvé : il devrait offrir environ 100 m2 de surface et être adaptable pour des ateliers de cuisine ou de pâtisserie, un cadre très convivial permettant d'ouvrir le quartier sur d'autres horizons et de faire connaître les traditions culinaires d'autres pays.

    Ce sont des projets encore en gestation mais qui présentent des perspectives alléchantes pour le quartier. Les habitants ont envie de prendre leur destin et celui du quartier à bras le corps, on dirait.    

  • En visite dans un conseil de quartier voisin

    Le thème principal du conseil de quartier Louis-Blanc-Aqueduc jeudi dernier concernait également les habitants riverains de l'hôpital Lariboisière. En effet, les animateurs avaient invité des représentants de l'APHP pour lancer le débat sur la future restructuration du pôle hospitalier Saint-Louis-Lariboisière-Fernand-Widal.

    Entrer dans les détails des réalisations en cours ou à venir serait fastidieux, mais pour les lecteurs qui veulent en savoir un peu plus, qu'ils n'hésitent pas à cliquer sur le lien http://ghparis10.aphp.fr/le-nouveau-lariboisiere-2/.

    On a retenu le développement de l'offre de soins, le centre du diabète et de ses complications (unique en France), une réanimation chirurgicale au top niveau en sous-sol à Larib', des médecins de très haut niveau en hématologie, une augmentation des capacités d'accueil de l'unité d'hospitalisation d'urgence de courte durée et, pour les aspects techniques, une nouvelle IRM très performante pour la neurologie.

    "Malgré le contexte difficile, nous sommes plutôt en développement y compris à l'international pour certaines activités" a insisté Philippe Sudreau, directeur du groupe hospitalier.

    Quid du projet Lariboisière 2018 ?

    C'était une condition incontournable du maire et de la Ville pour accompagner le projet : accueillir sur le site de Lariboisière l'ensemble des activités actuellement à F. Widal et maintenir le nombre de lits. Ce sera bien respecté. Un engagement écrit  a été signé entre les deux parties. Il va falloir faire vite. Rémi Féraud a rappelé que le site de Lariboisière n'est plus aux normes de sécurité incendie. Quant à F. Widal, les conditions d'accueil et de travail sont dépassées.

    On est pour le moment dans la phase de réflexion et il faudra envisager ensuite la programmation architecturale : lancement du marché prévu 3e trimestre 2014.

    Pour notre quartier, quel impact ?

    L'accès des urgences se fera alors par le boulevard de la Chapelle et serait ainsi facilité. Pas davantage d'information pour le moment.


    paris,lariboisière,cq-louis-blanc-aqueduc,aphpEt pour le site F. Widal ?

    "La vente du site financera en grande partie la restructuration. Le PLU a déjà été modifié. Le projet n'est pas plus avancé que cela. Des discussions vont s'engager avec l'APHP. On cherchera à désenclaver le quartier et à construire des logements sociaux. Il s'agit bien du projet d'un nouveau Lariboisière et pas du projet de fermeture de F. Widal" a martelé Rémi Féraud.

    Action Barbès a déjà demandé qu'une concertation soit instaurée avec les associations et les conseils de quartier impliqués. L'échéance lointaine permet d'y réfléchir dès maintenant.

    Le sujet polémique d'actualité n'a pas manqué de ressurgir. On s'y attendait : le lieu de la Salle de consommation à moindre risque (SCMR), étant désormais connu (39 boulevard de la Chapelle), le sujet se rapproche ainsi des habitants du conseil de quartier Louis BLanc Aqueduc. Quelques opposants se sont fait entendre, d'autres ont exprimé des inquiétudes parfois légitimes. Mais Rémi Féraud tient bon " il faut que nous avancions en matière de réduction des risques." Rendez-vous ce soir à la mairie du 10e.

    " S'il devait y avoir afflux de dealers et de consommateurs, nous arrêterions", a promis  le maire, qui, par ailleurs, a annoncé la mise en place d'un comité de suivi dans lequel siègeront des associations dont Action Barbès.

    Il a précisé les deux conditions requises à l'ouverture du projet pour l'automne : un personnel et des moyens suffisants pour un bon fonctionnement et une brigade territoriale images?q=tbn:ANd9GcT_rRVP0OHiXYsCbsXHEC0owQkDpJzSJm9LHOu-UcdEltHXrRl6de police pérenne pour le secteur.

    Enfin, un dernier sujet a été abordé, celui du devenir de la caserne de pompiers Château-Landon vide depuis plusieurs années. Une partie du rdc permettra prochainement à l'Armée du Salut de distribuer des repas au chaud tous les soirs et non plus sous le viaduc. Le projet final doit être discuté et complémentaire avec celui de F.Widal. Il permettra de programmer une extension des écoles Louis-Blanc qui manquent d'espace. La période électorale qui va s'ouvrir permettra de débattre et de proposer.


  • Des nouvelles du Louxor

    mission cinema.jpgLa Mission Cinéma de la Ville de Paris (MCVP) continue son travail sur le projet avec beaucoup de régularité.

    Cette semaine deux informations importantes.

    Tout d'abord la publication du premier numéro de la lettre semestrielle : Le Louxor, chronique d'une renaissance annoncée. Ce premier numéro récapitule l'histoire du projet et donne quelques indications sur les intentions de la Mission Cinéma en ce qui concerne la programmation.

    Et c'est justement de cette programmation dont il a été question lors d'une réunion tenue mardi dernier à la mairie du 10e en présence bien sûr de Michel Gomez, Délégué Général de la MCVP.

    Il s'agissait d'informer associations et conseils de quartier intéressés de la future Délégation  de Service Public (DSP)  pour le cinéma Le Louxor.

    Votée la semaine dernière en conseil d’arrondissement du 10ème, la délibération concernant l'approbation du principe de passation d'une convention de Délégation de Service Public sera présentée au prochain conseil de Paris le 11 ou 12 juillet.

    Environ 25 personnes avaient fait le déplacement pour en savoir un peu plus sur le cahier des charges sur lequel s'appuiera la DSP. Michel Gomez (Délégué Général de la Mission Cinéma ) que nous avons déjà rencontré plusieurs fois a rappelé la volonté de la Ville d'intégrer ce projet dans le quartier. D’où l’importance de liens avec les Conseils de Quartier et les associations. Des visites du chantier ouvertes à tous sont régulièrement organisées.

    Pourquoi une DSP?  La ville a la volonté de garder la maîtrise du projet et de son suivi. Dans ce cadre, une DSP se justifie pleinement. Par ailleurs, logique publique et logique privée associées sont nécessaires, vu le coût de la rénovation du Louxor lancée par la Ville.

    Un appel à candidatures, sorte de pré qualification,  sera ouvert en septembre 2011 et les candidats (déjà nombreux a précisé Michel Gomez) vont déclarer leurs intentions. Il s’agit là d’une première étape pour juger non seulement du sérieux des propositions assez générales à ce stade mais aussi et surtout de la solidité financière des postulants.

    Début novembre, un cahier des charges complet sera fourni aux sélectionnés. Michel Gomez ne cache pas qu’il compte beaucoup sur la concurrence pour aboutir à un projet de qualité. Un laps de temps assez long sera donné aux soumissionnaires pour répondre à ce cahier des charges. Puis des discussions s'engageront avec les candidats jusqu'aux environs de septembre 2012. Rappelons que le Louxor doit ouvrir ses portes début 2013.

    Sur quelles bases se fera le choix de l’exploitant - les principes incontournables.

    - On cherche avant tout un mieux disant d'action culturelle locale. Il s'agit de concilier 3 mondes: Ville et mairie du 10ème-habitants-exploitant.

    - Solidité financière et expérience dans l'animation cinématographique sont les deux idées fortes en matière de sélection.

    - Seront étudiés l'accueil du  jeune public et les liens avec les écoles du quartier, la création d'évènements avec le quartier (à l'initiative de l'exploitant ou d’associations du quartier), la politique de communication et la politique tarifaire.

    Le cahier des charges sera-t-il consultable ?

    La délibération du jury reste confidentielle mais pas les engagements de l’exploitant sélectionné qui seront listés dans une convention signée avec la MCVP. Cette convention sera publique.

    Plusieurs questions ont été abordées par le public :

    - en ce qui concerne la programmation dite « cinéma du Sud », il convient de le comprendre plutôt comme cinéma du monde ;

    - les trois salles seront allouées à l’exploitant avec tous les équipements les plus modernes, numérique bien sûr mais aussi 35mm pour pouvoir projeter des films anciens non numérisés.

    Saluons la disponibilité de Michel Gomez et la volonté de celui-ci ainsi que celle du  maire du 10e d'être à l'écoute et le plus transparent possible puisque d’autres consultations seront possibles d’ici fin 2012. « C'est le dernier grand projet culturel de la mandature. » a conclu Rémi Féraud, maire du 10e arrondissement. On se prend à rêver d’un quartier apaisé !

    Exterieur refait.jpg

  • Rencontre avec la nouvelle Directrice de l'hôpital Lariboisière

    Nous avons pris l'habitude de rencontrer assez régulièrement la Direction de l'hôpital Lariboisière, hôpital qui est un acteur majeur dans notre quartier.

    Voilà bientôt bientôt 18 mois (voir notre article du 24 avril 2014) que nous n'avions pas eu l'opportunité d'aller échanger avec les responsables de l'hôpital et deux très bonnes raisons nous en ont donné l'occasion : l'arrivée de la nouvelle Directrice et l'évolution du projet de rénovation de l'hôpital.

    L'accueil est toujours chaleureux et la disponibilité totale. Notre entretien se déroule en présence de Marcel Grau, le Secrétaire général de l'hôpital, une vieille connaissance d'Action Barbès.

    La nouvelle directrice

    Une maîtrise de Droit public et un diplôme de l'Ecole des hautes études en santé publique en poche, Bénédicte Isabey, la nouvelle directrice de l'hôpital, commence sa carrière en 1994 à l'hôpital Boucicaut aujourd'hui intégré dans l'hôpital Georges-Pompidou en tant que directrice adjointe....

    ... En 1997, elle rejoint l'hôpital Necker comme directrice de stratégie, en charge du projet de rénovation et du personnel médical. A ce titre, elle dirige la réhabilitation de l'hôpital Laënnec, expérience qui devrait grandement lui servir pour le projet de renouveau de Lariboisière. Directrice des ressources humaines à Saint-Louis en 2004, intégrant le ministère de la Santé en 2007 pour s'occuper de la pré-hospitalisation des malades et des urgences, en charge du pilotage de la transformation de l'AP-HP en 2009 afin d'améliorer les performances des hôpitaux, elle arrive donc à Lariboisière en cette fin de 2016. C'est une experte avec toute une carrière aux multiples facettes uniquement consacrée à la santé qui arrive à Lariboisière.

    Où en est le projet de rénovation de l'hôpital ?

    Nous vous avions déjà précisé quels étaient les objectifs de cette rénovation dans le précédent article d'avril 2014. C'est donc plus sur l'évolution du projet que notre entretien a porté.

    L'architecte du nouveau projet est désigné. Son nom reste encore confidentiel pour des raisons administratives (on a affaire à la lourde procédure des marchés publics) mais l'AP-HP ne devrait pas tarder à communiquer sur le sujet en dévoilant le projet. Nous comprenons qu'un film a été préparé pour l'occasion. Des panneaux de présentation devraient aussi apparaitre autour de l'hôpital pour expliquer le projet. Bénédicte Isabey insiste sur le souci d'intégration urbaine du projet. En effet, ce dernier aura un impact certain dans le quartier, surtout si l'on considère celui de rénovation de la gare du Nord programmé par la SNCF et  celui de promenade urbaine sous le viaduc du métro.

    A dire vrai, le projet semble beaucoup plaire à la nouvelle Directrice sur bien des aspects : celui, nommons le "technique", car l'hôpital disposera des meilleures installations possibles avec notamment 15 blocs opératoires, même si environ 20% des lits de l'hôpital actuel disparaitront, la priorité ici comme ailleurs pour l'AP-HP étant la médecine ambulatoire (en clair le séjour le plus court possible à l'hôpital pour le malade) mais aussi celui de l'intégration dans la ville avec une allée traversante du Nord au Sud qui devrait être du meilleur effet si on en juge à ce qu'elle a bien voulu nous dire. Attendons de voir les images (toujours très léchées) des architectes.

    La première phase qui devrait commencer début 2018 consistera en la démolition et la reconstruction du bâtiment à l'angle des rues de Maubeuge et Ambroise-Paré. Celui-ci devrait être prêt début 2019 et chose très nouvelle, le nouveau bâtiment accueillera un restaurant au rez-de-chaussée dans le cadre d'une concession que l'AP-HP cèdera à un restaurateur.

    Les travaux dans la partie Nord-Est de l'hôpital (angle boulevard de La Chapelle rue de Maubeuge) devraient commencer fin 2019 pour se terminer fin 2021 avec installation des Services au cours de 2022. Ce sera la seconde phase.

    Enfin, au terme de ces deux premières phases, les "peignes" de la partie Ouest seront réhabilités pour y installer des activités de recherche sous l'égide de l'Inserm.

    La Directrice confirme la vente de la partie Ouest de l'hôpital longeant la rue Guy Patin pour 2024 probablement.

    Le montant de cette rénovation se monte à 300 millions d'€, hors installation des bâtiments dédiés à la recherche et gérés par l'Inserm.

    Le plan masse ci-après, nous donne une idée des différentes phases.

    paris,lariboisière,aphp

    Cliquez sur l'image pour l'agrandir

    En orange et rouge, les bâtiments qui seront démolis pour laisser place à de nouveaux pavillons, à l'exception du bâtiment Claude Galien qui sera rénové.

    En bleu et jaune les bâtiments ("peignes") conservés et rénovés : en bleu l'hôpital, en jaune les bâtiments recherche.

    En violet à gauche, la partie qui sera vendue.

    A noter que l'entrée principale sera côté boulevard de La Chapelle et les urgences rue de Maubeuge.

    Pour illustrer cela, nous avons pris quelques photos de l'état actuel de l'hôpital, là où les bâtiments devraient disparaitre.

    paris,lariboisière,aphp

    Pavillon Victor Morax angle Ambroise Paré / Maubeuge qui sera reconstruit

    paris,lariboisière,aphp

    Possible emplacement de la traversée Nord-Sud

    paris,lariboisière,aphp

    Pavillon Claude Galien à gauche qui sera conservé et au fond vieux bâtiments démolis

    paris,lariboisière,aphp

    Bâtiments le long du boulevard de La Chapelle qui seront démolis

    paris,lariboisière,aphp

    Bâtiments rue Guy Patin sur la parcelle Ouest qui sera vendue

     

     

  • Un été de travaux : la Goutte d'Or en chantier

    L'été est traditionnellement une période intense de travaux dans l'espace public parisien. Et l'été 2019 aura été particulièrement chargé en travaux, dans nos quartiers notamment. Nous vous proposons à travers une série d'articles de faire un point sur les principaux chantiers de l'été dans nos quartiers. Après la Promenade urbaine, nous poursuivons aujourd'hui avec le quartier de la Goutte d'Or.

     

    "Apaiser la rue Cavé"

    Issu d'un projet du Budget participatif, le réaménagement de la rue Cavé (entre la rue Stephenson et la rue Léon) doit permettre d'élargir le trottoir côté impair, de sécuriser la sortie de l'école primaire et de créer une placette devant l'Échomusée au croisement de la rue Saint-Luc. On déplorera ici une absence de végétalisation dans le projet, et surtout l'absence de concertation avec les porteurs de projets du Budget participatif, dont l'Échomusée - pourtant principal porteur du projet - qui a découvert la mise en route du projet avec l'arrivée des engins de chantier ! La mise en oeuvre des projets de voirie du Budget participatif semble suivre un processus d'exception à la Goutte d'Or, où l'on "oublie" celles et ceux qui proposent les idées, contrairement à ce qui se pratique ailleurs dans le 18e et partout à Paris.

    travaux,voirie,18e,été

    Rue Cavé, devant l'école primaire, le 1er août 2019

    travaux,voirie,18e,goutte-d-or,myrha,cavé,léon,rue

    Croisement des rues Affre et Cavé, le 21 août 2019

    travaux,voirie,18e,goutte-d-or,myrha,cavé,léon,rue

    Rue cavé, entre la rue Affre et la rue Stephenson,  le 22 août 2019

    travaux,voirie,18e,goutte-d-or,myrha,cavé,léon,rue

    Vue sur la placette créée devant l'Échomusée, le 25 août 2019

     

    Rue Léon et rue Myrha

    Comme leur voisine la rue Cavé, les rues Léon et Myrha bénéficient d'un traitement de fond, avec une réfection de la chaussée et l'élargissement des trottoirs, de la rue Stephenson à la rue des Poissonniers pour la rue Myrha, et de la rue Cavé à la rue Doudeauville pour la rue Léon. Cette réfection devenait urgente, tant l'état de la voirie rue Myrha était catastrophique avec des fissures et des nids de poule comme nul part ailleurs à Paris. Ici c'est un projet de mandature, mais ici aussi la concertation a tourné court, beaucoup d'habitants et d'associations se sont émus de ne pouvoir faire entendre leurs propositions et de faire modifier certains aspects du projet. Pour notre part nous aurions aimé notamment que la réduction de la place de la voiture soit ici plus ambitieuse, et qu'ainsi l'exécutif respecte le voeu de révision du plan de circulation dans la Goutte d'Or, voté à l'unanimité en Conseil de Paris ; la rénovation concomitante des rues Cavé, Léon et Myrha aurait été pourtant une bonne occasion pour y réfléchir.

    Réjouissons-nous cependant du traitement qualitatif de la petite placette formée par le croisement des rues Léon et Myrha, cet endroit bénéficiant d'un très joli pavage de granit.

    Ces travaux d'envergure ont pris un peu de retard par rapport au calendrier initial et vont donc se poursuivre encore jusqu'à l'automne, ce qui ne déplait pas totalement aux habitants qui goutent ici à une vie de quartier fortuitement sans voiture. Une expérience qui montre qu'il est tout à fait possible d'envisager la vie dans le quartier sans voiture, tout du moins en réduisant drastiquement sa présence.

    travaux,voirie,18e,goutte-d-or,myrha,cavé,léon,rue

    Croisement des rues Léon et Myrha, le 25 juillet 2019

    travaux,voirie,18e,goutte-d-or,myrha,cavé,léon,rue

    Rue Myrha, le 24 juillet 2019

    travaux,voirie,18e,été

    Croisement des rues Léon et Myrha, le 16 août 2019

    travaux,voirie,18e,goutte-d-or,myrha,cavé,léon,rue

    Croisement des rues Léon et Myrha, le 25 août 2019

     

    Et la Rue-Jardin Richomme ?

    Ce projet du budget participatif qu'Action Barbès avait proposé et qui avait emporté le suffrage des habitants en 2017 semble bien renvoyé au calendes grecques. En effet si on bien vu de petits travaux ici, c'est seulement pour y créer un nouveau passage piéton en plein milieu de la rue Richomme. Dans une rue qui devrait être piétonnisée - et végétalisée -, ce n'est pas bon signe du tout. Il a été également créé un passage surélevé au croisement des rues Richomme et Erckmann - Chatrian. Et si cela nous inquiète, il en est de même pour de nombreux habitants qui se réjouissaient pourtant de voir se réaliser ce projet. 

    travaux,voirie,18e,goutte-d-or,myrha,cavé,léon,rueLe nouveau passage piéton rue Richomme

    travaux,voirie,18e,goutte-d-or,myrha,cavé,léon,rue

    Sur les grilles du jardin de La Goutte Verte, rue Richomme

     

    L'église Saint-Bernard de La Chapelle en péril ?

    Depuis quelques jours, les habitants de la Goutte d'Or voient un échafaudage s'élancer à l'assaut de l'église Saint-Bernard de La Chapelle. Renseignements pris auprès de Karen Taïeb, adjointe à la Maire de Paris chargée du patrimoine, il s'avère que cet échafaudage est mis en place pour sécuriser la flèche de l'église néo-gothique. Une flèche, de bois et de plomb, dont la stabilité a toujours posé problème, dès son édification (1858-1863), et a demandé de nombreuses interventions au cours de son histoire pour qu'elle continue de se dresser dans le ciel parisien. Un panneau explicatif serait le bienvenu à cet endroit.

    Voilà donc un ouvrage éphémère qui devrait hélas s'inscrire durablement dans le paysage du quartier. Espérons tout de même que les travaux de consolidation ne tardent pas trop, comme cela est souvent le cas pour beaucoup d'églises parisiennes, des églises qui font partie du patrimoine municipales, rappelons-le. En effet, on ne compte plus années où l'on a vu apparaitre les filets de protection drapant l'église Saint-Laurent dans le 10e, pour ne prendre que cet exemple. Nous aurons sans doute l'occasion sur ce blog de revenir sur la question de la préservation du patrimoine, une question que l'actualité a mise sur le devant de la scène avec l'incendie de Notre-Dame.

    travaux,voirie,18e,goutte-d-or,myrha,cavé,léon,rue

    Église Saint-Bernard de La Chapelle, le 27 août 2019. On peut voir que la croix penche au sommet de la flèche (qui elle aussi penche légèrement).

  • Promenade Urbaine : enfin de bonnes nouvelles !

    Le 26 octobre dernier, nous déplorions le silence de l'Hôtel de Ville à propos de la Promenade Urbaine, le fameux projet de renouvellement urbain du tronçon Barbès-Chapelle-Stalingrad. En effet, Action Barbès étant à l'origine de l'idée de Promenade Urbaine, imaginée dès 2013, et présentée aux différents candidats aux Municipales en 2014, nous avons toujours suivi de très près sa mise en oeuvre. Et les aléas n'ont pas manqué depuis cinq ans. Il suffit de taper "Promenade Urbaine" dans le moteur de recherche de ce blog, pour voir à travers les dizaines d'articles que nous lui avons consacrés, que ce projet a une histoire pour le moins chaotique. Voilà qui explique notre légitime inquiétude après un long silence de l'Hôtel de Ville sur ce projet. Et nous ne sommes pas les seuls à s'en être inquiétés, d'autres associations d'habitants, Demain La Chapelle et SOS La Chapelle pour ne pas les citer, l'ont aussi fait savoir.

     

    Des nouvelles !

    Depuis octobre, nous avions pu avoir quelques bribes d'informations sur le projet, notamment lors de nos échanges avec les maires d'arrondissement, mais également en découvrant que le site de la Promenade Urbaine avait été retenu pour l'opération Embellir Paris. Nous en avions parlé dans notre article "Paris s'embellit... et n'a pas oublié nos quartiers !"

    Et depuis, nous avons reçu une invitation du Secrétariat Général de l'Hôtel de Ville nous conviant, avec les deux autres associations et le Conseil de quartier de La Chapelle, ainsi que les mairies du 10e et du 18e, à une réunion sur le suivi du projet de la Promenade Urbaine. Une invitation que nous avons bien évidemment acceptée. 

    La réunion s'est déroulée dans une ambiance cordiale, au Secrétariat Général de l'Hôtel de Ville, qui la supervisait. Étaient présents, le Service de la voirie et des déplacements (DVD) qui coordonne les travaux, les mairies du 10e et du 18e, le Conseil de quartier de La Chapelle, les deux associations mentionnées plus haut et bien évidemment Action Barbès. L'urbaniste Jean-Christophe Choblet, connu pour être le concepteur de Paris Plage, était là aussi, car c'est lui qui désormais pilote le projet, son prédécesseur ayant changé d'affectation. Ce changement de tête explique en partie l'absence de communication de l'Hôtel de Ville le temps de la transition.

    L'arrivée de Jean-Christophe Choblet a, semble t-il, insufflé une nouvelle dynamique au projet qui en avait bien besoin. En effet, il a su montrer durant cette réunion qu'il a vraiment "travaillé son dossier", qu'il a su s'en saisir pleinement et en faisant des propositions ambitieuses. C'est ainsi que, par exemple, la dimension artistique, que nous appelions de nos vœux, est remise au centre de la Promenade Urbaine. Voilà donc une très bonne nouvelle. Et ce n'est pas la seule, nous avons également appris que le financement de l'éclairage de mise en valeur du viaduc est finalement assuré.

    promenade urbaine,10e,18e,hotel de ville

    Une réunion publique sera organisée courant janvier 2019 pour présenter les réalisations à venir sur le parcours de la Promenade Urbaine. Mais nous n'allons pas vous laisser sur votre faim, et sans tout dévoiler dans le détail, nous vous présentons les éléments principaux de cette dernière phase du projet. Et s'il y a bien quelques détails négatifs, une fois n'est pas coutume, nous les laisserons de côte aujourd'hui, voulant garder un esprit positif.

     

    Les grands principes

    La partie voirie a déjà été présentée et sa mise en oeuvre a commencé sur le tronçon Guy Patin - Tombouctou, il restait à répondre à la question des usages. Nous présentons donc ici les éléments nouveaux et les arbitrages sur les questions en suspens.

    Pour ce qui est des grands principes qui guident le projet, il est toujours question que d'une manière générale les réalisations soient qualitatives, avec l'emploi de matériaux nobles de préférence. C'est un adieu définitif aux cagettes et palettes !

    L'idée d'un cheminement piéton continu sous le viaduc, sur la totalité du parcours, est confirmée. Et l'ensemble des aménagements sera implanté de manière à ce qu'il n'y ait pas d'interruption dans ce cheminement.

    Comme nous le disions plus haut, la dimension artistique est non seulement réintégrée dans le projet, mais elle en devient véritablement le fil conducteur.

    Enfin, il a été rappelé que ces aménagements pourront être modifiés, déplacés voire abandonnés, si l'usage ne les validait pas.

    Les grands principes ainsi (ré)affirmés, faisons à présent un focus sur quelques points emblématiques de la Promenade Urbaine. 

     

    Le Marché

    Pour le marché, il faudra attendre sa transformation avec le renouvellement de la délégation du gestionnaire qui intervient début 2020, le nouveau délégataire devant prendre en charge une partie des aménagements à venir. À cette occasion, le cahier des charges sera revu, nous y seront attentifs.

    Une traversée Nord - Sud sera ouverte au niveau de la rue Fleury, face à la Bibliothèque de la Goutte d'Or, coupant ainsi le couloir sans fin qui organise actuellement le marché.

    promenade urbaine,10e,18e,hotel de ville

    L'emplacement de l'espace de convivialité que nous avions imaginé à cet endroit, serait plutôt implanté à l'entrée du marché, côté Guy Patin. Cet emplacement est finalement bien pensé, permettant de dégager complètement la partie située entre les piliers et le barreau Patin, il ferait face à l'entée de la station de métro. Le marché serait déplacé de quelques dizaines de mètres vers l'Est. L'espace de convivialité pourrait reprendre l'alignement du marché, avec des structures similaires.

     

    L'éclairage

    La lumière sera donc au rendez-vous. Et c'est l'intégralité de la proposition qui avait été présentée qui sera réalisée. Il y aura donc un éclairage fonctionnel bilatéral avec des luminaires suspendus (style "Dupleix"). Le tablier sous le viaduc sera éclairé, mettant en valeur les petites voutes qui le composent. Sur les grandes traversées, c'est toute la structure du viaduc qui sera mise en valeur par la lumière.

    promenade urbaine,10e,18e,hotel de ville

    Et enfin, les médaillons des piliers bénéficieront aussi de cette illumination. À n'en pas douter, cet éclairage sera un élément qui imprimera fortement l'identité de la Promenade Urbaine. 

     

    De l'art !

    Il y aura des œuvres d'art implantées de manière durable et d'autres éphémères, et des possibilités d'expositions temporaires. Plusieurs installations artistiques sont envisagées, faisant appel à des artistes de renom. Les acteurs culturels installés le long du parcours sont pleinement associés au projet.

    Des financements extérieurs au projet ont déjà été trouvés pour compléter l'ensemble artistique, d'autres pourraient l'être encore.

    promenade urbaine,10e,18e,hotel de ville

     

    Agriculture urbaine

    Sur le Pont de La Chapelle, qui traverse les voies de chemins de fer de l'Est, il y aura bien un espace d'agriculture urbaine, confié à un professionnel. Cet espace de 665 mètres carrés sera clos, mais il pourrait être ouvert en journée, on pourrait ainsi cheminer à travers les cultures poussant ici.

    Un appel à projet à été lancé dans le cadre des Parisculteurs, "Cultivons la Promenade Barbès-Chapelle-Stalingrad"avec une livraison de la parcelle au lauréat du concours dès juin 2019.

     

    Il y aurait beaucoup d'autres points à détailler, comme l'Oasis Urbaine place de La Chapelle, ou les aménagements sportifs sur le Pont Saint-Ange et du côté de Stalingrad, rendez-vous donc à la réunion publique pour la présentation complète de la dernière phase de la Promenade Urbaine.

    Une Promenade Urbaine qui sera achevée tout début 2020, soit sept années après que, du côté d'Action Barbès, on s'imaginait qu'un nouveau visage pour le boulevard de La Chapelle et une partie du boulevard de La Villette était possible, et on rêvait de voir s'y déployer un jour une Promenade Urbaine.

     

  • Restructuration de Lariboisière : les opposants s'activent

    Il est évident que la restructuration de l'hôpital Lariboisière dans le cadre du projet Paris Nord Est de l'AP-HP aura un impact important sur le quartier autour du carrefour Barbès et bien  au-delà. C'est pour cela que nous nous y intéressons de près. Après avoir rencontré la direction de l'hôpital en décembre 2014 (voir notre article) qui nous a présenté les modifications au projet initialement prévu, paris,lariboisière,santé,hôpital,hôpital-lariboisièredes voix se sont élevées contre celui-ci, notamment du côté des élus communistes du 10e arrondissement mais aussi du syndicat CGT. Soucieux de vous fournir une information aussi complète que possible, nous avons donc rencontré les trois élus communistes du 10e, à savoir Didier Le Reste, Dante Bassino et Dominique Tourte. Voici leurs réponses à nos interrogations.

    Comment regardez-vous le projet « hôpital Paris Nord » de l'APHP dans son ensemble ?

    Didier Le Reste (DLR) - Avec les élus communistes du 10earrondissement, nous ne sommes pas hostiles par principe au projet d’hôpital Nord, si celui-ci était créé pour répondre aux besoins de santé des populations de Seine-Saint-Denis sans vider les hôpitaux du Nord parisien. Il ne s’agit pas de déshabiller Paul pour habiller Jacques ! Par ailleurs, il faut faire attention au gigantisme. De nombreux services qui sont des services de proximité n’ont aucun intérêt, autre que financier, à être regroupés dans des grands pôles.

    N'est ce pas à l'échelle de la métropole du Grand Paris que ce projet devrait être envisagé ?

    DLR - Les besoins de santé peuvent et doivent effectivement être envisagés à grande échelle, celle du grand Paris, .....

    ... mais également à l’échelle régionale et nationale. N’oublions pas que certains hôpitaux parisiens, le Val de Grâce notamment qui est sur la sellette, sont des centres d’excellence reconnus nationalement et même internationalement.

    La loi de financement de la sécurité sociale pour 2015 (PLFSS), a été marquée par une volonté de réaliser un certain nombre d’économies, d’où cette volonté de vendre les terrains les plus attractifs et les plus rentables de l’AP-HP, et donc les sites parisiens. Aujourd’hui au lieu de réfléchir à un projet francilien de santé, on oppose les sites hospitaliers entre eux sur la base des coûts estimés de leur rénovation et de la valeur potentielle de la vente de leur patrimoine immobilier au plus offrant.

    Tel que présenté par l'AP-HP, le projet prévoit une profonde mais nécessaire restructuration de l'hôpital Lariboisière. Cette restructuration est aussi une modernisation pour un meilleur traitement des patients. Etes-vous d'accord avec cette affirmation ou y a t-il quelque chose qui ne vous convient pas dans ce projet ?

    DLR - Nous sommes pleinement engagés dans le projet du nouvel hôpital Lariboisière-Fernand-Widal et n’acceptons pas les remises en cause de ce projet.

    Pour mémoire, la fermeture du site de l’hôpital Fernand Widal est prévue depuis plusieurs années par l’AP-HP. Cet hôpital accueille aujourd’hui encore des services de gériatrie et de soins de suite et de réadaptation de longue durée (environ 140 lits), d’addictologie et de psychiatrie. Après de longues négociations et échanges, un consensus avait été trouvé entre les habitants du 10e, la communauté hospitalière, les syndicats et les élus de gauche de l’arrondissement. Ce consensus était fondé autour de la reconstruction de l’hôpital Lariboisière sur lui-même et l’accueil sur ce site rénové de tous les services et tous les personnels de l’hôpital Fernand Widal.

    C’est ce projet, engagement de l’AP-HP et engagement de la liste conduite par Rémi Féraud, sur lequel la maire de Paris Anne Hidalgo s’était personnellement prononcée, que nous continuons de défendre.

    Le projet prévoit déjà la vente de l’hôpital Fernand-Widal, dont le site doit être utilisé pour accueillir des logements, dont une part de logement social, des équipements publics, comme une crèche, un espace vert...

    Sur cette base le Conseil de Paris avait voté la modification du plan local d’urbanisme pour permettre l’utilisation du site de Fernand-Widal à des fins autres qu’hospitalières.

    Et aujourd’hui, alors que ce consensus avait été difficile à trouver, on nous dit qu’il faudrait en plus vendre jusqu’à un tiers de l’hôpital Lariboisière et mettre ainsi en péril le transfert des services de Fernand-Widal.

    Les services de gériatrie ne sont pas les seuls à être mis en danger par une vente aussi importante de l’hôpital Lariboisière, la capacité de la maternité à fonctionner est aussi en question, tout comme les deux crèches des personnels qui risquent purement et simplement d’être supprimées.

    Dante Bassino (DB) - On a toujours voulu partir d'un projet de soins. Les lits de gériatrie à Fernand Widal sont des lits, soit de longue durée, soit de réadaptation. Il est nécessaire d'avoir ces lits au sein d'un hôpital de manière à ce que les personnes qui sont hospitalisées en gériatrie bénéficient des services d'un hôpital. Ces personnes ne sont pas seulement âgées, elles peuvent avoir un cancer et donc aussi des problèmes d'hématologie, des problèmes de gastro-entérite, etc. ... Le fait de les mettre à Lariboisière permet l'accès à ces soins sans avoir besoin de transport tout en gardant de la proximité puisque les patients aujourd'hui à Fernand Widal sont essentiellement des patients qui viennent des quartiers voisins.
    Notre projet ne considère pas uniquement les habitants du 10e, les 18e et 19e arrondissements sont aussi concernés. 75% des patients de Fernand Widal viennent de ces trois arrondissements. Le meilleur endroit pour les accueillir est Lariboisière.

    Enfin, ce qu'il est important de dire sur les hôpitaux c'est que s'ils sont en mauvais état, c'est qu'il y a eu sous investissement de l'AP-HP depuis des années.

    Des voix parmi vos amis politiques se sont élevées contre ce projet parce qu'un service de gériatrie de Fernand Widal serait transféré à Bichat et pas à Lariboisière. Qu'en dites-vous ? Est-ce là la raison principale de votre désaccord sur le projet ?

    DLR - Comme indiqué précédemment, ce n’est pas le seul élément qui pose problème. Ceci étant dit, la possibilité de garder dans le dixième arrondissement les services de soins de suites et de réadaptation et les services de long séjour est cruciale. Il ne s’agit pas ici d’opposer les arrondissements les uns aux autres pour garder un service de santé au sein de notre arrondissement, mais de travailler à un maillage du territoire parisien. Les services de gériatrie sont des services de proximité qui gagnent à être au plus près possible du domicile des patients. C’est déterminant pour lutter contre l’isolement, trop important, des personnes âgées. Pour une personne âgée, un déplacement jusqu’à l’hôpital Bichat en transport public implique soit de prendre la ligne 13, soit de prendre un bus, puis de marcher pendant 15 minutes. Cela peut être un vrai frein pour rendre visite à un conjoint ou un proche hospitalisé.

    Par ailleurs, de nombreuses incertitudes existent sur l’avenir de Bichat, dont la ville de Paris et l’AP-HP partage le constat « d'inadaptation des structures actuelles des hôpitaux à une prise en charge efficace, garantissant pleinement et dans la durée qualité et sécurité des soins

    Pire, Pascale Boistard, Secrétaire d’État auprès de la ministre des Affaires sociales, de la santé et des droits des femmes, a affirmé au Sénat en réponse à Pierre Laurent, sénateur de Paris, que « la majeure partie des activités des hôpitaux Bichat et Beaujon seront [...] regroupées au sein d’un nouvel ensemble, l’Hôpital universitaire du Grand Paris Nord ». Le grand hôpital Nord a vocation à être situé à Saint-Ouen ou Clichy. Ces services de gériatrie seraient-ils donc transférés à Bichat pour ensuite être envoyés dans un deuxième temps hors de Paris ?

    L'opération de rénovation de Lariboisière est aussi une importante opération immobilière avec la vente d'une part de l'emprise actuelle de l'hôpital afin de financer les travaux, dit l'AP-HP. Cette disposition a reçu l'accord de la mairie de Paris et celle du maire du 10e notamment. Y voyez-vous un risque et souhaitez-vous qu'un autre mode de financement du projet soit trouvé ?

    DLR - Au jour d’aujourd’hui, la seule décision irréversible qui ait été prise par la mairie de Paris est celle d’autoriser le site de Fernand Widal à avoir un usage autre qu’hospitalier. Cela a été fait en 2012 sous réserve du transfert de tous les services vers le nouveau Lariboisière.

    Concernant la vente possible d’une partie de l’hôpital Lariboisière, option mise sur la table par l’AP-HP, la Ville ne peut s’engager définitivement avant le vote du Plan local de l’urbanisme qui interviendra à la fin de l’année 2015.

    La révision du plan local de l’urbanisme se fera par phases successives, avec une enquête publique organisée au printemps. Un cahier sera disponible en mairie du 10e où chacun pourra exprimer sa position.

    Aujourd’hui nous ne voyons pas comment les différents services de Lariboisière pourraient avoir suffisamment de place pour fonctionner dans la partie restante du site.
    Se pose en particulier la question de la maternité qui fait partie de l’aile ouest qui pourrait être vendue.

    La maternité devrait donc être intégrée au chausse-pied dans le nouveau bâtiment de Lariboisière, alors que celui-ci est limité en hauteur et n’est pas extensible à loisir. Et ce, alors que dans le même temps l’AP-HP veut augmenter le nombre d’accouchements ! Comment est-ce possible à moins de pratiquer des accouchements à la chaine en multipliant les déclenchements et les césariennes et en réduisant le nombre de jours d’accueil des jeunes mamans à l’hôpital ?

    Une vente aussi importante du patrimoine hospitalier à des fins purement spéculatives est un réel risque pour l’avenir. En particulier dans une dimension francilienne : pour nombre d’habitants de la Seine-Saint-Denis, l’hôpital Lariboisière via gare du Nord est accessible plus facilement que certains hôpitaux de leur département. Sans parler des patients qui sont obligés de venir se faire soigner à Paris du fait de la désertification médicale en province

     

    oOo

     

    Pour compléter ce tableau des opinions à propos de la restructuration de Lariboisière, nous allons demander aux élus écologistes et aux élus socialistes leurs positions respectives. A suivre donc.

     

     

  • Retour sur le conseil de quartier La Chapelle - Marx Dormoy

    Il est toujours enrichissant de voir comment les conseils de quartier sont organisés dans d'autres arrondissements. Celui-ci n'était pas très loin, rue Philippe de Girard dans une école élémentaire. De plus, nous étions invités à présenter les grandes lignes de notre projet de Promenade Urbaine. Nous n'allions pas refuser!

    conseil de quartier, végétalisation, promenade urbaine, Chapelle,

    L'équipe d'animation a commencé par un point sur l'actualité. Un de ses membres avait rencontré le commissaire Nelson Bouard avec Sarah Proust, adjointe chargée de la prévention et de la tranquillité publique dans le 18e. Les problèmes rencontrés dans ce quartier ne sont guère différents de ceux évoqués à la Goutte d'or ou dans le nord du 10e. Manque de policiers, deals, affrontements de bandes violentes, reports de crackers depuis la mise en place de la ZSP Goutte d'Or et suite aux interventions au métro Marcadet-Poissonnière, ventes sauvette malgré des actions de la BST (brigade spécialisée de terrain), aggravation du marché de la misère, fermeture des terrains de sport sous viaduc due à des problèmes sanitaires (occupation par des migrants).

     

    Végétalisation, thème principal de la soirée

    Philippe Durand, élu chargé des espaces verts et de la nature en ville a lancé la    discussion sous la forme de questions-réponses.

    conseil de quartier, végétalisation, Chapelle

    Il a rappelé le lancement des appels à projets sur l'espace public mais pas seulement puisqu'on peut aussi travailler notamment avec des bailleurs sociaux. Les habitants pourront proposer leurs idées tout au long de la mandature.

    Que se passe-t-il ensuite ? Les services et les élus étudient la faisabilité avant de donner leur réponse. On peut végétaliser des pieds d'arbres comme rue Saint-Bruno, les habitants s'engagent alors à planter et à entretenir l'espace. Et le budget ? Pas de limite financière. Pour l'arrosage, on fait comment ? Réflexion en cours. Les recoins qui attirent les encombrants peuvent aussi faire l'objet d'un verdissement.

    L'élu est aussi revenu sur l'utilisation des budgets participatifs et le vote récent des Parisiens sur la végétalisation de murs, pour un montant d'un million d'euros. Reste à identifier des lieux. L'Hôtel de ville a demandé six projets donc aucune certitude que le 18e en bénéficie !

    Pour en savoir plus, c'est ici.

     

    Le projet du 22-28  place de la Chapelle

    Les habitants du lieu qui n'en peuvent plus des odeurs d'urine et des recoins souillés ont tenté de trouver des solutions avec l'Equipe de Développement Local (EDL) et l'association Coordination Toxicomanies.

    bd Chapelle, végétalisation, 18ème, conseil de quartier

    Pour mieux situer et comprendre la problématique des habitants du lieu!

    Dans un premier temps ils ont fait réaliser une fresque sur les petits métiers oubliés. Le résultat est spectaculaire et les fresques, pourtant en papier coloré, sont presque indemnes trois mois après le collage. On ne résiste pas au plaisir de vous en faire profiter.

    fresque, place de La Chapelle

    fresque , place de la Chapelle

    fresque, place de la Chapelle

     Pour le mur, c'est superbe. Reste hélas le fond de l'impasse qu'il vaut mieux éviter!

    végétalisation, Place de la Chapelle, conseil de quartier

    Pour tenter de dissuader les "pisseurs" et autres "salisseurs", l'idée est de végétaliser. Les habitants ont donc demandé une enveloppe de 2 000 € à prendre sur le budget d'investissement du conseil de quartier. Projet voté sans opposition de la salle.  

    Nous avons pu brièvement évoquer le projet de Promenade urbaine de notre association qui passe par la place de La Chapelle.

    Des étudiants de l'EIVP (Ecole des Ingénieurs de la Ville de Paris) ont justement travaillé sur ce quartier et ont présenté les grandes lignes de leur étude. Et pour vous en dire plus, ils seront ce soir à l'école élémentaire rue Lépine dans le 18e à 18h30 pour un échange avec les habitants (voir notre article de mardi). Nous y serons.