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Rechercher : opération Barbès Respire

  • Fête nationale, concert et feu d'artifice

    A partir de 23 heures sur l'esplanade du Trocadero

    feudartifice,tour-eifel

    et avant : grand rendez-vous de la musique classique dès 21h30 avec « le Concert de Paris », organisé sur le Champ de Mars.


  • Une nouvelle répartition des conseillers de Paris

    Voici la suite de notre article du 15 juin sur la nouvelle répartition des conseillers de Paris.

    Appliquer le principe d'égalité devant le suffrage en tenant compte de l'actualisation des bases démographiques tel est le but recherché par la proposition de loi adoptée en première lecture à l 'Assemblée nationale jeudi dernier.

    Saisi par des députés de l'UMP et de l'UDI, le conseil constitutionnel avait annulé le 16 mai les dispositions du projet de loi pour un rééquilibrage de la répartition des conseillers de Paris. Depuis, le texte a évolué pour devenir une proposition « équilibrée et aboutie » pour reprendre les termes de Daniel Vaillant.

    Petit rappel

    L’élection des membres du conseil de Paris, formation tantôt municipale, tantôt départementale,  repose sur des règles établies en 1982 : 163 conseillers pour les vingt arrondissements.

    Deux principes ont guidé jusque-là la répartition des sièges de conseillers de Paris entre les arrondissements, à savoir :

    - l’attribution d’un minimum de trois sièges par arrondissement, pour assurer à chacun une représentation minimale au sein du conseil de Paris, et

    - la volonté de se rapprocher autant que possible de la démographie parisienne.

    Pour concilier ces deux objectifs, 60 sièges sont attribués de façon égale aux vingt arrondissements, à raison de trois sièges par arrondissement. Les 103 sièges restants sont, quant à eux, répartis proportionnellement à la population de chaque arrondissement.

    (Ce n'est pas simple et on a vu dans la presse que certaine candidate au poste de maire de Paris s'était emmêlée...)

    Le maire de Paris est élu par les 163 conseillers de Paris. Ces derniers sont en tête des listes dans chaque arrondissement parmi les 517 conseillers d'arrondissement.

    Or, la démographie parisienne a évolué depuis 1982 de façon contrastée selon les arrondissements et ces évolutions ont rendu la répartition des membres du conseil de Paris de plus en plus inégalitaire. Il devenait nécessaire de rééquilibrer et surtout d'agir rapidement pour combler le vide juridique laissé par la censure du Conseil constitutionnel avant les élections municipales de mars 2014.

    Quelques chiffres de 2013 pour les 3 arrondissements de notre quartier

    dans le 9e   :  60 139 habitants,  soit une baisse de  6,23%

    dans le 10e :   95 394 habitants,  soit une augmentation de 9,69%

    dans le 18e : 202 685 habitants, soit une augmentation de 8,46%

     

    La nouvelle répartition ne bouleverse pas les principes de la loi PLM; alors, qu'est ce qui va changer ?

    L’abandon de la règle selon laquelle chaque arrondissement bénéficie de trois sièges de conseillers minimum quelle que soit sa population ; ainsi, le texte retire deux conseillers au 1er arrondissement, et un conseiller aux 2e, 4e, 7e, 17e arrondissements.

    Les gagnants seront le 19e avec deux sièges supplémentaires, et les 10e, 15e, 18e et 20e avec un siège chacun. Soit dans notre quartier :

    Le 9e : pas de changement, 4 conseillers de Paris

    Le 10e : +1, donc 7 conseillers de Paris

    Le 18e : +1, donc 15 conseillers de Paris

    Cette nouvelle répartition a un impact indirect sur le nombre de conseillers d’arrondissement.

    « L’article L. 2511-8 du code général des collectivités territoriales énonce la règle de calcul applicable aux conseillers d’arrondissement : le nombre de conseillers d’arrondissement est le double de celui des conseillers municipaux, avec un minimum de 10 et un maximum de 40 conseillers d’arrondissement. De ce fait, l’attribution de sièges de conseillers de Paris supplémentaires à certains arrondissements, du fait de la taille de leur population, conduit mécaniquement à une hausse proportionnelle du nombre de leurs conseillers d’arrondissement, puisque ces derniers doivent représenter le double des conseillers de Paris élus dans l’arrondissement ».

    Il est donc prévu de créer une dizaine de sièges de conseillers d'arrondissement : dans le 10e, on passera de 12 à 14 et dans le 18e de 28 à 30.

    On peut penser raisonnablement que le texte proposé sera adopté définitivement d'ici la rentrée parlementaire.

    consel de paris

     

  • La station emballée

    Qui se souvient du Pont-Neuf en 1985 emballé par Christo ? (ou là)..

    Avez-vous vu la station Barbès emballée par l'entreprise qui rénove toutes les verrières ?? Regardez la vue ci-dessous, il y a une légère ressemblance, non ?

    paris,Barbès, ratp,rénovation,

    Au-delà de la plaisanterie, de nombreuses plaintes nous sont parvenues. L'entreprise a demandé l'autorisation d'effectuer des travaux de nuit, et notamment la dépose des vitres, ce qui suppose de la casse, et beaucoup de bruit. Vu la forte chaleur qui a régné ces derniers jours et la semaine dernière en particulier, le travail de nuit avait pour but de rendre moins pénible la P1060441.jpgtâche des ouvriers. D'autres en ont beaucoup souffert, ce sont les riverains dont les chambres donnent sur le boulevard de la Chapelle à la hauteur de la station aérienne. Malgré des double-vitrages et des bouchons d'oreille, certains ont passé de très mauvaises nuits.

    Nous avons obtenu ces explications du responsable des travaux de la RATP, qui s'est engagé à demander le retour au travail de jour. 

    Quant aux vitres de la station de chaque côté des quais, il semble qu'elles soient transparentes désormais. Les riverains ne sont pas contents. Les usagers du métro les verront dans leur intérieur, puisque la station est située à hauteur des fenêtres du 2e étage environ, et qu'il n'y a plus de platanes à cet endroit, comme il y a encore quelques années. C'est ce qu'on appelle un vis-à-vis. Mais on peut les rassurer, les voyageurs regardent plus du côté de la rame qui arrive sur le quai qu'à l'extérieur de la station. Au fur et à mesure de la rénovation des stations, les vitres sont changées de la sorte. Les vitres transparentes donnent plus de lumière, le soleil entre dans la station, on est moins enfermé dans la structure... Toutefois on pourra trouver autant d'arguments pour prôner la position inverse !

  • Une carte postale du Nouveau Mexique

    A Santa Fe web.jpg

    Nous avons demandé aux membres de la rédaction de nous adresser une carte postale de leur lieu de vacances, comme nous l'avions fait l'année dernière. Voici la première que nous recevons. 

    Amis d'Action Barbès et lecteurs de ce blog, je vous envoie un petit mot du Nouveau Mexique.

    Santa Fe est la capitale de cet Etat qui a rejoint la fédération au mileu du 19ème siècle. Ici, nous sommes dans l'Amérique profonde mais aussi dans une région très particulière. Dans l'Amérique profonde car la façon d'y vivre n'est guère différente de celle de tous les USA - tout y est grand, facile, possible à toutes les heures du jour ou de la nuit, rien ne peut se faire sans voiture et on y mange le plus souvent avec des couverts en plastique et des pailles dans le verre ! Très particulière car bien sûr il y a le désert et la proximité - tout est relatif - du Mexique. L'architecture est très mexicaine et la cuisine est mixte, américaine et mexicaine. La fameuse tex'mex' !

    Les habitants sont très fiers que leur ville soit considérée comme le centre artistique des USA, n'en déplaise à New York. Il y a ici un nombre incalculable de galeries d'art et la ville est pleine de statues en bronze. Le week-end dernier s'est tenu un grand festival d'art qui a regroupé des artistes du monde entier.

    Bien sûr il y a des problèmes. L'Etat du Nouveau Mexique est le plus pauvre des USA. La question de l'immigration mexicaine est partout et il faut bien reconnaitre que le blanc américain ici ne cache pas son racisme, tout simplement parce que le sentiment que les Mexicains prennent les jobs des Américains est très fort. Sur ce sujet du racisme, les USA vivent depuis plus de 3 semaines avec le procès de G. Zimmerman, un agent de sécurité auto-proclamé dans son quartier de Floride qui a tué un jeune noir de 17 ans après une altercation qui a mal tounée.

    Enfin, regardez le portrait de ce fier Indien. Nous sommes ici dans le pays des cowboys qui ont fait l'Ouest de l'Amérique. Santa Fe et la ville proche de Taos (ville de Kid Carson) ont été des passages presque obligés pour les pionniers allant vers l'Ouest. Avec des ranchs regroupant souvent plus de 30 000 bêtes, la fin du 19ème siècle et le début du 20ème ont vu toute une culture se développer autour de ces cowboys (chansons, histoires à la veillée, attitudes, utilisation des chevaux, ...) mais il faut bien comprendre que la vie était quand même extrêmement difficle. Des Indiens, de leur sort, on ne parle presque pas. L'Amérique est pudique.

    Je vous envoie ce petit mot de vacances en vous avouant que Paris me manque.

  • Carrefour Tombouctou-Maubeuge-Chapelle

    Des riverains nous avaient informés le mois dernier de l’impossibilité de tourner à gauche au carrefour Tombouctou-Maubeuge-Bd de la Chapelle en venant de Barbès. Les automobilistes souhaitant garer leur véhicule au parking Vinci 104, boulevard de la Chapelle, côté 18e, étaient alors obligés de poursuivre jusqu'au carrefour de la Chapelle pour faire demi-tour.

    Nous avions interrogé Didier Vallet, directeur de cabinet de Daniel Vaillant. Voici sa réponse :

    Ces aménagements récents font suite à une demande de la police et de la DPP, dans le cadre de la ZSP Goutte d’Or, de revoir le placement des commerçants du marché Barbès, de manière à dégager une seule allée centrale plus large permettant des interventions policières plus efficaces contres les sauvettes.

    Ceci à conduit à agrandir un peu le périmètre du marché en débordant sur la chaussée, d’où cet aménagement du carrefour Maubeuge/Tombouctou.
    Les aménagements nouveaux du marché portent leurs fruits.
    Pour autant, ce nouvel aménagement du carrefour gène les habitants du bld de la chapelle, côté 18e.
    C’est pourquoi, sans remettre en cause le nouvel emplacement du marché, Daniel Vaillant a demandé au service de la voirie de voir rapidement le moyen de mettre en double sens ce nouveau carrefour.
    Les plots ont désormais disparu comme le montre la photo ci-dessous.

    18ème, carrefour tombouctou, circulation

    Reste maintenant à retirer les panneaux de sens interdit!

  • Place de La Chapelle

    Nous avions participé à une réunion l'an dernier dans le 18e sur les futurs aménagements de la place de la Chapelle. voir notre article d'alors.

    Ce projet était porté depuis de nombreuses années par l'équipe du conseil de quartier La Chapelle-Max Dormoy. Il a enfin abouti en fin d'année dernière.

    Les riverains, comme souvent dès qu'il y a modification du plan de circulation, étaient plutôt inquiets. Aujourd'hui, ils semblent satisfaits et apprécient un calme retrouvé.

    place de la chapelle,18ème,circulation

    Dans le square Louise de Marillac, les aires de jeux ont été déplacées vers l'espace piétonnisé, lieu plus calme pour les enfants.

    18ème,place de la chapelle,circulation

    D'ici à la fin de l'année, l'espace situé vers la rue Max Dormoy sera réaménagé dans l'esprit de son état d'origine à sa création avec un espace plus convivial et des bancs.

  • Panama, le cousin latino de notre canal Saint-Martin

    Voici la deuxième carte postale de l'été envoyée par un membre de notre CA. Ne croyez pas qu'ils voyagent tous aussi loin ! Et vous, où êtes-vous ? Voulez-vous nous adresser quelques mots de là où vous êtes, accompagnés d'une photo ?

    Pratique le mail pour réduire les distances à néant. Je suis à Panama City depuis hier 17h, minuit heure de Paris. Le temps est gris, étouffant. En meeting avec mon client, je réfléchis aux éventuelles cartes postales pour le Blog: la construction du nouveau quartier East Coast, et ses tours, de Panama City avec la croissance indécente du Pays atteignant 8% par an, ou le canal avec ses écluses, générant 2.5 milliards USD de droits de péage pour le gouvernement, on est loin des écluses du canal Saint-Martin...

    Bises,
    Fred (qui a choisi le canal, finalement !)

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    Une Carte Postale "technique" depuis Panama, le pays du canal interocéanique

     

    Panama, un petit pays au sud de l'Amérique Centrale, d'une taille équivalente à près de 2 fois la Suisse, coincé entre le Costa Rica et la Colombie... un pays qui affiche une croissance insolente de son économie, qui nous ferait pâlir de jalousie, à plus de 8 % par an depuis 2007... Une croissance tirée notamment par le positionnement de ce pays comme un hub logistique au coeur des Amériques, avec son Canal, l'atout entre pair. 
     
    Le Canal de Panama permet de relier l'océan atlantique et l'océan pacifique, sur une longueur d'environ 82 km. Il était parmi les plus grands ouvrages d'art de l'époque lors de sa mise en fonction en 1914, après plus de 30 années de construction.

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    (Le buste de Ferdinand de Lesseps, devant le bureau de l'Ambassadeur de France)

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    A l'origine du Canal, un Français: Ferdinand de Lesseps, déjà connu pour le Canal de Suez qu'il a mené à bien 11 ans plus tôt... 1880 : c'est donc le début de l'aventure de sa " Compagnie Universelle du Canal Interocéanique " !

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    Malheureusement, le projet bute sur divers écueils : climat, maladies, difficultés techniques et financières, puis c'est la faillite du projet français après 9 ans de travail acharné!

     

    En 1904, 15 ans après l'échec de cette tentative française, la construction est reprise en 1904 par les Américains qui achèveront le Canal en 1914.

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     Ce Canal interocéanique représente 18 fois la longueur de notre canal Saint-Martin parisien, construit entre 1822 et 1825, traversant sur 4.5 km le 10e et 11e arrondissements. Notons toutefois que l'ensemble du réseau des canaux parisiens appartenant à la Ville de Paris s'étend sur 130 km. Les dénivellations des deux canaux parisien et latino-américain sont quasiment similaires, respectivement 25 m et 26 m (en marée basse). 

    Le Canal de Panama comprend 3 ensembles d'écluses doubles avec deux "chambres" parallèles, pour permettre le passage simultané de deux navires dans les deux sens: deux coté Pacifique, à proximité de la capitale Panama City: les écluses de Miraflores (dénivelé de 16.5 m) et de Pedro Miguel (dénivelé additionnel de 9.5), et une coté Atlantique à proximité de la zone franche de la Ville de Colón. En comparaison, le Canal Saint-Martin comprend plus d'écluses: 5 dont 4 doubles.
    Nous avons filmé le passage à l'écluse Miraflores du navire Trina (IMO 9376505), un navire transporteur de marchandises diverses et lourdes, construit en 2008, d'une jauge brute de plus de 13 000 tonneaux, et opéré sous pavillon Antigua & Barbuda par l'entreprise allemande SAL Heavy Lift basée à Hambourg. 

    Ce sont des cartes postales animées, prenez le temps de les regarder...

     

    navire, écluse, canal

     

    Voici la photo de ce navire à vide, avec seulement ses trois grues permanentes, pouvant soulever entre 350 et 700 tonnes (en cumulable= 1 400 tonnes de Charge Maximale Utile). 
     

     

     

     

    Sur la vidéo, nous distinguons à son bord, entre les grues, 2 pièces imposantes rouges, pouvant être des enrouleurs/dérouleurs de câbles ou des éléments de poulie industrielle. Ce navire franchit l'écluse, dans la "chambre" assurant la liaison entre le Pacifique vers l'Atlantique, après que les portes se soient ouvertes. L'ouverture des portes de l'écluse (mesurant 25 m de hauteur, 2 m d'épaisseur, avec deux vantaux de 20 m de large formant un "V", et pesant plus de 600 tonnes) s'effectue grâce à des vérins hydrauliques après que les quelques 100 000 m3 d'eau du bassin se soient vidées. 
     
    Nous apercevons d'abord les deux "mules" (de l'espagnol "mulas", par analogie aux animaux tirant les barges), deux locomotives électriques auto-propulsées sur des rails le long de l'écluse, qui tracte le navire. Derrière le navire, nous apercevons également deux autres mules. Certains porte-conteneurs de grande taille ont besoin de deux mules à l'avant et deux également à l'arrière, et ce de chaque coté, ce qui signifie 8 mules au total. Un treuil installé sur chaque mule permet d'ajuster les amarres entre la mule et le navire, afin que le navire reste centré entre les deux murs de l'écluse.
     

    2 Mules Porte-Conteneurs.jpg
     
    La taille du Canal (cf. taille de ses écluses et sa profondeur) imite la taille des navires pouvant y passer, qui sont ainsi qualifiés par le terme naval "Panamax" dont les dimensions maximales sont: largeur de 32 m (ou "Maître-bau"), enfoncement de 12 m (ou "Tirant d'eau"), hauteur hors de l'eau de 58 m (ou "Tirant d'air" ), et longueur hors-tout de 294 m. 
     
    En comparaison, les navires pouvant naviguer sur le Canal Saint-Martin sont au moins 4 fois plus petits en largeur, 6 fois moins profonds, 13 fois moins hauts et 7 fois moins longs, les dimensions maximales des bateaux admis à circuler sur le canal Saint-Martin étant de 7.7 m (largeur) x 1.9 m (enfoncement), 4.3 m (tirant d'air) et 40.7 m (longueur). 
     
    Le Panama a donc entrepris la construction d'un deuxième canal qui devrait permettre de faire passer les "Post-Panamax". 

  • Salle de Consommation : rencontres avec Rémi Féraud et Gaïa

    L'été est bien entamé mais nous continuons à nous informer sur le projet de salle de consommation à moindre risque (SCMR). Nous avions posté un article à propos de la manifestation du 6 juillet organisée par des riverains opposés au projet. 

     

    paris,10e,salle-de-conso,scmr,drogues,toxicomanie,rémi-féraudDepuis, le Maire du 10e, Rémi Féraud, a souhaité rencontrer Action Barbès au même titre qu'il a rencontré toutes les autres associations du quartier. C'était mardi 16 juillet dernier.

      

    Gaïa Paris.jpg

    Dans la même semaine, nous avons également rencontré l’association Gaïa Paris qui gèrera cette SCMR sur la base du cahier des charges en cours de finalisation par la Direction Générale de la Santé (DGS) et qui sera approuvé par la Haute Autorité de Santé (HAS).

     

    Le choix de l’implantation du n°39 boulevard de la Chapelle : 

    Initialement, il y avait deux possibilités envisagées pour l’emplacement.  

    • La 1ère concernait le site de l'hôpital Lariboisière avec une entrée indépendante au niveau des bâtiments des services techniques : le bâtiment existant déjà, cette solution aurait eu l’avantage de ne pas nécessiter de permis de construire. Mais cette solution n’a pas pu être retenue, car il aurait fallu réorganiser les services concernés, leur trouver une nouvelle localisation dans l’hôpital, et également isoler cette partie de l’hôpital du reste du site hospitalier, ce qui n’était techniquement pas réalisable.
    • La seconde reposait sur l’utilisation d’une emprise de la SNCF. Son président, Guillaume Pepy, a été saisi par Jean-Marc Ayrault sur cette question, et selon Rémi Féraud, la SNCF a vraiment « joué le jeu » en faisant des propositions cohérentes de lieux.
      • La 1ère proposition de la SNCF était une emprise rue de Maubeuge. Là aussi, solution retoquée : locaux très exigus, pas d’espace extérieur, alors que dans ce genre d’établissement médico-social, l'espace extérieur attenant permet de mieux gérer au mieux la frontière « dehors – dedans ». L’accès à l’espace proposé n’était pas suffisamment dégagé, avec une visibilité entravée sur la SCMR. Par ailleurs, les délais liés aux travaux auraient trop décalé sa date d’ouverture.
      • Le choix s’est donc porté sur la 2e proposition de la SNCF : un espace situé au n°39 boulevard de la Chapelle, avec un avis très consensuel sur l’emplacement retenu, partagé par l’association Gaïa Paris et la Police. L’emprise en question posait le moins de difficultés à la SNCF. Le terrain possède suffisamment d’espace extérieur pour gérer le « dehors – dedans » et éviter les tensions. La présence d’une grille, qui sera modifiée afin de permettre un accès séparé, assure également une vue dégagée sur les bâtiments, nécessaire à la Police.

    Le calendrier pour le début de la gestion de la SCMR par Gaïa Paris : 

    Le 8 juillet dernier, le Conseil de Paris a adopté le principe d’installation de la SCMR au 39 boulevard de la Chapelle et a autorisé le Maire de Paris à déposer la demande de permis de construire des futurs bâtiments. Son dépôt et son instruction devrait avoir lieu au cours de l’été. En outre, il peut s’écouler plusieurs mois avant que le recours des tiers ne soit totalement purgé.

     

    La SCMR étant un établissement médico-social, les bâtiments devront être validés par l’Agence Régionale de Santé (ARS).

     

    Dès la fin octobre ou le début novembre, l’association Gaïa Paris démarrera donc la gestion de la SCMR en utilisant les préfabriqués existants, soit une surface d’environ 70 m². Ce sera en quelque sorte la 1ère phase du projet, a minima, avec une montée en puissance après la construction du 2e bâtiment préfabriqué, permettant d’arriver à la taille nécessaire, estimée à 250 m² de surface intérieure. En rythme de croisière, sur cette surface, la SCMR comportera une salle d’accueil, une salle de consommation à moindre risque et une salle de repos / convivialité. Lors de cette 1ère étape, avant la construction des préfabriqués qui permettront la montée en charge, le repos s’effectuera dans la salle de consommation. Dès le début, le personnel de la SCMR sera au complet, soit 17 ETP (emploi temps plein) : en permanence 7 personnes (agents éducateurs, personnel infirmier et agent de sécurité) ; ce dispositif humain sera complété par la présence régulière (3 fois 4 h) d’un médecin, d’un assistant social et d'un médecin psychiatre. La présence de la courette, i.e. le parking avant l’accès aux bâtiments, est vraiment perçue par l’association Gaïa comme un point positif : elle permettra au personnel de la SCMR d’établir le contact avec les usagers, d’échanger avant l’arrivée dans la salle d’accueil. Les interrogations demeurent sur la durée requise pour l’obtention du permis de construire afin de compléter les bâtiments existants. 

     

    L’association Gaïa Paris estime le nombre d’usagers de drogues dans le nord-est parisien à 3000 dont 40 % sont à la rue. Toutefois, ces usagers se déplacent très peu entre le lieu où ils achètent leur dose et le lieu où il la consomme. La SCMR devrait pouvoir accueillir à terme 200 usagers. Elle ouvrira 7 jours sur 7, avec des horaires qui seront fixés entre 12-13h et 20h, et ajustés en liaison avec le Comité de Suivi qui sera mis en place.  

    Dès le début du projet, dans la phase de gestion a minima, le dispositif devra satisfaire aux normes sanitaires et de sécurité pour pouvoir ouvrir aux usagers. Dans la mesure où, dans un premier temps, la SCMR n’aura pas atteint sa capacité d’accueil maximale, le personnel exercera un effort supplémentaire sur l’accueil et les maraudes à l’extérieur du site dans les quartiers immédiats et limitrophes, d’où la nécessité de démarrer avec un effectif au complet.   

    Des rumeurs alimentent les conversations et sont diffusées dans certains articles de presse. Qu’en est-il vraiment ?

     

    « L’expérimentation serait faite au rabais » : FAUX

     

    La Ville de Paris prendra en charge le budget d’investissement pour la construction des locaux et la mise en place du dispositif. Le budget prévisionnel de fonctionnement, de l’ordre de 800 000 € par an sera pris en charge par l’Etat. Cette expérimentation de la SCMR ne traduit donc pas d’un désengagement de l’Etat. 

     

    Cette somme non négligeable doit permettre d’assurer un travail de qualité, à l’intérieur mais aussi à l’extérieur avec les maraudes pour gérer le « dehors ». Ce projet permettra de réduire les coûts financiers et sociaux des risques liés aux contaminations (hépatite C, VIH) et aux overdoses, que l’assurance-maladie doit déjà prendre en charge et dans des proportions plus importantes que le budget estimé du projet. 

     

    Car, comme le montrent les enquêtes récemment publiées au Canada, corroborées par l’étude de l’Inserm, la SCMR réduit les cas d'overdose. Certes, des opposants au projet ont trouvé des avis contraires et estiment que la surveillance médicale exercée dans la salle empêche l'overdose d'aller à son terme, expliquant ainsi la diminution de leur nombre. Et c'est aussi cela que l'on cherche dans l’installation de la SCMR.  

     

    La SCMR devrait faciliter les démarches de sevrage des usagers, en les re-socialisant, puis en les accompagnant vers des politiques de soins et les services d’addictologie hospitaliers. La mise en place de la SCMR réduira sur le long terme le coût financier lié aux conséquences sanitaires désastreuses de l’usage des drogues.

     

    Cette expérimentation se fera sur une durée de 3 ans, ce qui permettra la mise en place d’un suivi et son évaluation approfondie. 

      

    « La mise en place de la SCMR contribue ainsi à créer une zone de non-droit à proximité » : FAUX

      

    D’une part, le décret n°2005-1606 du 19.12.2005 relatif aux missions des Centres d’Accueil et d’Accompagnement à la Réduction des risques pour Usagers de Drogues (« CAARUD ») sera modifié via le Conseil d’Etat afin de permettre cette expérimentation de la SCMR.

     

    D’autre part, une circulaire de politique pénale définira les règles et les modalités d’intervention de la Police à proximité de la salle, afin que les fonctionnaires de police puissent adapter leur comportement ; très concrètement, il sera ainsi toléré dans un certain périmètre que l'usager possède sur lui une petite quantité de produits (la « dose » destinée à sa propre consommation, et non pas à la revente) sans qu’il puisse être poursuivi pénalement. Cette quantité sera déterminée précisément afin de distinguer l’usager du trafiquant (ou le « dealer »). Généralement, la loi française interdit et pénalise la consommation de drogues, sanctionné d’une peine pouvant aller jusqu’à 1 an de prison et 3 750 € d’amende pour l’usager simple, et jusqu’à 5 ans de prison et 75 000 € d’amende pour l’usager revendeur.

     

    « La SCMR aggravera l’insécurité » : FAUX 

     

    La Préfecture de Police annoncera prochainement le dispositif spécifique qui sera mis en place pour le quartier. A l’instar des Brigades Spécialisées de Terrain (« BST ») mises en place pour des interventions de proximité dans les quartiers sensibles, l’unité dédiée au quartier comprendra une vingtaine de policiers de terrain, qui couvrira le secteur situé  entre le carrefour Barbès, les rues autour de l’Hôpital Lariboisière, la Gare du Nord, et également la proximité immédiate côté 18e dans sa partie non couverte par les unités affectées à la Zone de Sécurité Prioritaire (« ZSP ») Barbès-Château-rouge. L’objectif est d’éviter ce que Rémi Féraud appelle l’effet « Trous de Gruyère », précisément ces zones de non-droit qui ne seraient pas contrôlées par des unités de police trop sectorialisées.

    En outre, les expériences existantes montrent que la zone de circulation des usagers de drogue fréquentant une salle de conso reste limitée à un rayon de 1,5 km autour de la salle. Nous sommes donc loin des scenarii de toxicomanes arrivant de toute l'Europe par la Gare du Nord, comme on avait pu l'entendre dans une des réunions à la mairie du 10e.  

    Plus généralement, comme l’a souligné le Maire du 10e, il n’y a pas de différence de nature entre la SCMR et les distributeurs de seringues stériles (dont se vante d’ailleurs Philippe Goujon, député-maire UMP du 15e arrondissement). L’approche du problème est seulement différente avec la SCMR : c’est une voie médiane pour renouer le dialogue avec les usagers de drogues. Selon lui, « ce projet n’est pas accepté par les personnes qui veulent qu’une porte soit ouverte ou fermée », et qui n'acceptent que la dichotomie « soit c’est autorisée, soit c’est interdit ».  


  • Résolument en vacances...

    Nous vous avons prévenu : les rédacteurs sont en vacances à tour de rôle et comme leur attachement à Barbès est fort, ils pensent à nous, à vous, et envoient leur meilleur souvenir d'où ils se trouvent. Ici vous allez percevoir les senteurs de la lande bretonne à Carhaix entre deux sons de guitare, celle de Neil Young qui a rempli de joie le coeur des vieux rockers et des plus jeunes aussi. Une petite vidéo pour donner une idée de l'ambiance :

    Si certains des lecteurs ne sont pas très amateurs de rock, et encore moins de country rock...,  nous sommes sûrs que d'autres apprécieront. Il en faut pour tous les goûts.

    Pour découvrir facilement, ou écouter simplement, cliquez ici et choisissez les tracks que vous propose Deezer sur de nombreux albums de l'artiste canadien.

    Et bonnes vacances aux chanceux qui sont ailleurs...

  • Carte postale insolite d'Eus (PO)

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    C'est un village perché. Tout au sud de notre hexagone, plus très loin de la frontière espagnole. Dans les Pyrénées orientales (PO). On le voit de loin, de la route nationale 116, un peu avant d'atteindre Prades. On est là dans le Conflent, et même dans le bas Conflent, car en continuant plus à l'ouest, quand la vallée se rétrécit, on traverse le Haut Conflent pour terminer en Cerdagne.

    Il faut quitter cette RN116 qui suit la vallée de la Têt (rivière qui traverse aussi Perpignan) pour y découvrir les ruelles en pente raide, les murets de pierres sèches et la terrasse du café sur une placette à l'ombre. Là, nous nous sommes arrêtés et une flemme nous a pris... Une boisson fraîche sur la table, le portable à côté pour rester connectés (quand je vous dis qu'Action Barbès ne nous laisse plus jamais en paix). L'été, la pause.

    fleur%20blanche.jpgMais Eus (prononcez Eousse, carrément), bien qu'en plein coeur d'une vallée connue pour la culture des arbres fruitiers, notamment les pêchers — c'est là que mûrissent les premières pêches françaises à venir sur nos marchés —, cette commune abrite une pépinière surprenante. Nous ne serions mieux la décrire que les exploitants eux-mêmes, la famille Bachès, qui gèrent le lieu depuis 15 ans. Ils présentent leur passion et leur travail, prodiguent des conseils aux amateurs, et proposent des vidéos pour comprendre le monde des agrumes. 

    C'est ici et c'est splendide :

    Le site Web des pépinières Bachès  : www.agrumes-baches.com

    AGRUMES BACHÈS
    Mas Bachès - FR 66500 - EUS

    dscn0758.jpgPour ne rien vous cacher, nous avions été pris de curiosité, déjà cet hiver, grâce à un article paru dans Wordpress qui donnait envie d'aller voir de près tous ces citrons dorés. L'occasion ne s'est présentée que ces jours-ci, nous avons voulu partager notre plaisir.

    Bonnes vacances à tous.

    Et n'oubliez pas, tout est bon dans le citron !

     

     

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  • A défaut de Paris Plages, les Estivales de Paris Est !

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    Paris Plages ne vous tente pas, et les enfants trépignent pour profiter de cette semaine de vacances...

    Restez tout de même en mode détente et testez ce bon plan avec eux : les activités éphémères proposées par Gares & Connexions de 14h à 19h jusqu'à ce vendredi 26 juillet devant la Gare de l'Est.

    Au programme de ce parvis ludique pour les enfants : quelques animations...

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     Avec 4 toboggans...

     

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    Pour les plus sportifs et intrépides : 

    4 spots de trampolines
    elastiques Bungy assistés...

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    Et même pour les plus grands d'entre eux : 2 tables de babyfoot, qui étaient cachées et bien gardées, lorsque nous avons découvert par hasard ce mini-parc de loisirs...

  • Place de la Chapelle - suite -

    En lisant un commentaire posté à la fin de notre précédent article du 19 juillet dernier, nous nous sommes engagés à y répondre en lançant une demande parmi nos adhérents qui demeurent tout près du square et peuvent observer la situation. Une de nos plus anciennes adhérentes du quartier Chapelle a bien voulu faire un état des lieux. Voici ce qu'elle nous écrit :

    "J'habite le quartier La Chapelle, et le square Louise de Marillac, il y a une dizaine d'années, était dans un état beaucoup plus inquiétant.
    C'est en cela que l'état est plus satisfaisant en termes d'aménagement.
    C'est vrai qu'il y a une population d'adultes. Après, vouloir chasser ces personnes fait partie d'un autre débat.
    L'aire de jeux est utilisée par les structures de petite enfance du quartier, crèche, école primaire... C'était à la base une de leurs demandes. J'y passe et je vois certains enfants jouer, ils sont jeunes, 2 à 8 ans et sont accompagnés d'adultes, ce qui donne l'occasion à plusieurs publics de se côtoyer. La fréquentation évolue en fonction des périodes scolaires et des horaires.
    Par ailleurs, les équipes des espaces verts (DEVE) font un effort particulier pour fleurir et prendre soin de la végétation selon les saisons. La terrasse du Capucin, le café qui fait l'angle, a été agrandie et est plus calme qu'auparavant (voir photo ci-dessous).

    capucin.jpg

    Concernant la rue Philippe de Girard, le sens de circulation actuellement en place satisfait de nombreux riverains dont je fais partie.
    Quant à la voie de circulation (bd de La Chapelle / rue Pajol) qui a été supprimée, elle était très dangereuse pour les piétons. En effet, il s'agissait d'un itinéraire emprunté au dernier moment : dès que le feu passait au rouge boulevard de la Chapelle, l'automobiliste à cet angle tournait à droite et accélérait pour récupérer le feu devant le Capucin. Le passage piéton était extrêmement périlleux, j'y ai vu des personnes se faire renverser. Le nouvel espace est emprunté par les piétons et les nuisances sonores y sont moins importantes.
    Certes, le problème de revente existe et se généralise, et il faut y apporter une attention particulière.
    La Place de La Chapelle mérite en effet encore des aménagements au niveau du carrefour afin que la circulation s'y passe mieux et que la tranquillité puisse y trouver toute sa place. Il serait donc intéressant que des réunions de concertation 18e/10e aient lieu afin de continuer les aménagements et obtenir des améliorations. Vous aurez ainsi la possibilité d'y participer, comme tous les habitants du quartier."

    Nous approuvons sa conclusion à deux titres.  

    1. C'est une de nos revendications les plus anciennes au sein de notre association. Elle figure depuis toujours dans nos priorités : abolir les limites entre arrondissements et favoriser la concertation "transfrontalière" pour que les aménagements faits au sud ne nuisent pas à la vie des habitants au nord, et vice versa. Cette situation nous est familière : nous la vivons des deux côtés du faubourg Poissonnière qui sépare le 9e du 10e, et déjà sur le boulevard de la Chapelle, plus à l'ouest, où le viaduc du métro sépare le 10e du 18e.

    2. Un de nos dossiers anciens, que nous le lâchons pas, est l'aménagement du boulevard de la Chapelle entre Barbès et Chapelle : une voie qui est en partie occupée par le marché deux fois par semaine et par ses "débordements" (sauvette, volants, camions mal garés, pistes cyclables impraticables, difficile accès aux urgences hospitalières, embouteillages, etc.) mais une voie qui contrairement aux trois autres boulevards de Barbès n'a pas bénéficié du relookage souhaité. Or, on sait que le flux important de véhicules qui passe par l'avenue de la Chapelle et la rue Marx-Dormoy se divise en buttant sur l'impasse qu'est la place de la Chapelle (sens interdit dans la rue du faubourg Saint-Denis). Il arrive un moment où les élus et les services vont devoir faire un effort d'imagination pour réguler cet entonnoir : soit ils réduiront l'embouchure de l'entonnoir (porte de la Chapelle) soit ils élargiront la sortie. Les habitants de la Chapelle manifestent contre l'implantation d'une salle de consommation près des voies de la gare du nord, en contrebas, côté 10e. Il serait judicieux pour la santé des enfants qui demeurent aux alentours qu'ils se mobilisent et luttent contre la pollution que générent les embouteillages de ce vaste carrefour, qui possèdent bien des atouts, un théâtre, les Bouffes du Nord, deux squares et des arbres majestueux... Sans oublier la proximité des gares et celle du bassin de la Villette !