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Rechercher : opération Barbès Respire

  • Vernissage ce soir chez Les Libraires Associés

    Les Libraires Associés, 3 rue Pierre L'ermite, Paris 18e
    Salon du livre animé, ce jeudi 18h-21h,
    à la Boutique du livre animé dans le 18e arrondissement.
    Rencontres et dédicaces avec une quinzaine d'auteurs de livres animés, parmi les plus talentueux, confirmés ou débutants.
    Jacques Desse, l'un des libraires, présente cette sixième édition ce matin sur Radio Aligre dans l'émission Les Jeudis Littéraires à partir de 11h15 dans l'émission (93.1 ou aligrefm.org)

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  • Studio 360° va s’installer à la Goutte d’Or

    Sudio 360.JPGAu coin des rues Léon et Myrha se trouve aujourd’hui un petit espace que les habitants se sont appropriés pour en faire un jeu de boules. Il y avait là, dans le temps, un café restaurant et même une mercerie. Il nous reste en mémoire la photo du petit immeuble avant sa démolition avec Monsieur Chat de Thomas Vuile, qui dominait alors la situation. (voir ici sur notre blog en 2011).

    L’endroit, à un pâté de maisons du square Léon et à quelques courtes encablures de l’église Saint Bernard, est au cœur de la Goutte d’Or. La parcelle ne fait l’objet d’aucune recommandation particulière dans le Plan Local d’Urbanisme (PLU) de la ville de Paris, si ce n’est une "incitation a la mixité habitat-emploi".

    Chargée de l'aménagement de tout ce quartier et particulièrement de l'éradication de l'habitat insalubre, depuis presque 20 ans, la Semavip s'est vu confiée le sort de la parcelle début 2011 et la mise en place d'un appel d'offre afin de désigner  un "groupement  d'opérateurs gestionnaires chargé de concevoir, réaliser et gérer un centre culturel privé". N’ayant reçu qu’une proposition solide — deux autres mal abouties ne sont pas vraiment entrées en compétition —, c’est celle-ci-qui a été adoptée par la SEMAVIP et qui a fait l’objet d’une présentation mardi 19 novembre au centre Barbara. Action Barbès y assistait.

    Sudio 360 2.JPGLe projet retenu se nomme Studio 360° et il est porté par Accords Croisés. Détaillons-le en fonction des informations qui nous ont été fournies mardi soir.

    Le projet consiste en l’installation au coin des rues Léon et Myrha d’un bâtiment qui accueillera des musiciens du monde entier. Ils pourront y travailler, répéter, enregistrer, présenter un spectacle et aussi y loger pour certains, en résidence. Nul doute que l’appellation Studio 360° fait référence à la grande ouverture internationale pour l’accueil des artistes.

    Accords Croisés est une société de production privée, membre du réseau des musiques du monde. Cette structure produit des artistes, des spectacles et des disques. L’équipe en charge de ce projet est diverse et se présente comme expérimentée. On y trouve notamment le directeur d’Accords Croisés, Said Assadi, qui anime le Festival Au fil des voix dont il présentera la 7e édition en janvier prochain. (Cliquez ici pour découvrir et même écouter une playlist de musiques du monde de plus de 5 heures...). Présente également Anna Alexandre, la directrice de Quai des Voix, association culturelle fondée il y a plus de 10 ans à Ivry sur Seine, à l'origine dans les friches industrielles en voie de réhabilitation. Le projet qui est présenté comme un pôle d’entreprises et d’associations culturelles comprendra aussi un café restaurant géré par une association dans le cadre de l’économie sociale et solidaire.

    Le cabinet d’architectes qu'ils ont choisi pour concevoir et réaliser le bâtiment est l’agence Engasser et Associés. Le projet est présenté sur leur site web. Pour l'anecdote, les architectes ont prévu un potager sur le toit, juste de quoi fournir les légumes au restaurant, ont-ils assuré.

    Pour être tout à fait complet, le projet a un coût total proche des 4 millions d’Euros, financé pour 25% par un apport privé et 75% par un emprunt auprès d'un pool bancaire emmené par la Caisse des Dépôts et Consignations. La participation de la Ville de Paris est marginale, consistant en deux subventions d’investissement de 50 000 € chacune au titre de l’aide au développement économique. Aucune subvention de fonctionnement ne sera attribuée par la suite. La Ville a vendu la parcelle au promoteur du projet.

    Enfin, notons que le projet devrait ouvrir ses portes en octobre 2015 et, qu’en attendant, Accords Croisés va s’installer au 28 rue Stephenson.

    Le projet tel qu’il nous été présenté a, comme tout projet, des avantages et des inconvénients.

    Au titre des avantages, il faut se réjouir de l’installation d’un projet culturel au cœur de la Goutte d’Or. Néanmoins il faut aussi noter que contrairement à ce qui avait été annoncé — la crise aura-t-elle fait fondre les budgets alloués à la culture plus que prévu ? —, il ne s’agit pas là d’un centre où les habitants du quartier pourraient venir pratiquer des activités culturelles mais bien d’un projet privé gérer par un producteur. On ne parle pas ici de délégation de service public. Il y aura certes une salle de spectacles dédiée aux musiques du monde, mais l’activité du lieu reste déconnectée de la vie du quartier même si des demandes pressantes d’associations locales pour développer des projets communs à l’instar de ce que fait le centre Barbara ont été exprimées au cours de la réunion de présentation. Ces demandes ont laissé un temps les intervenants sans voix. On peut penser néanmoins que la programmation saura trouver son public dans ce coin de Paris connu pour sa mixité. Par ailleurs, les critiques anticipant une concurrence au Centre Barbara restent non fondées : il s'agit d'un projet bien différent. 

    Au titre des inconvénients, le projet architectural ne semble pas tenir compte de la zone de protection patrimoniale liée au classement de l’église Saint Bernard. L’association Cavé Goutte d’Or se bat avec constance pour faire respecter cette zone auprès de l’Architecte des Bâtiments de France.

  • Le passage du gué de Dunkerque

    2013-11-10_13-04-55_87.jpgLa réduction de chaussée au niveau du passage pour piétons situé rue de Dunkerque au croisement avec la rue de Rochechouart est tout à fait bienvenu. Pendant longtemps nous avons dit ici ou là que ce passage était très fréquenté par les familles du fait de la présence d'écoles à proximité et qu'il était dangereux. En effet, quand les automobilistes voient le feu passer au vert rue de Rochechouart, ils sont nombreux à tourner à droite dans la rue de Dunkerque sans bien faire attention aux piétons qui ont un feu vert pratiquement dans la même phase. De fait, plus la traversée est étroite pour les piétons, plus elle est sûre. 

    Tout serait parfait avec cette nouvelle oreille d'ours — c'est le nom de cet élargissement de trottoir qui fait la transition entre le passage des piétons et l'espace dédié aux stationnements — si le passage sur la chaussée ne se transformait pas en gué chaque fois que la Propreté de Paris ouvre les vannes d'eau, sur la rue de Rochechouart légèrement en amont. La déclivité de la rue, la surélévation de la plate forme et les trottoirs abaissés au droit du passage piétons, tout cela fait qu'il faut des bottes pour traverser la rue de Dunkerque à cet endroit.

    C'est un peu ennuyeux. L'ensemble des contraintes et règles auxquelles la Voirie doit se soumettre sont-elles d'ordre à empêcher la réalisation de tout aménagement correct ? Nous avons d'autres exemples en stock, mais nous ne voulons pas accabler les ingénieurs de la voirie. 

  • Demain matin, Paris Nord Est donne de ses nouvelles !

    Communiqué :
     
    Samedi 30 novembre, l’ASA PNE 18 organise une balade
    à la découverte du territoire
    de Paris Nord Est en pleine mutation urbaine.
    L’occasion de se rendre compte des réalisations et des projets
    en cours d’aménagement
    entre la Chapelle et la Villette.

     

    paris,Nord-Est

  • Le projet de SCMR prisonnier de la politique politicienne

    paris,scmr,samedis-politiques,salle-de-consoLe projet de salle de consommation à moindre risques (SCMR) du boulevard de La Chapelle est un projet de santé publique s’inscrivant dans la politique de prévention des risques liés à la toxicomanie. Chaque mot a ici son importance car il définit très clairement le cadre dans lequel le projet s’inscrit : prévention des risques et toxicomanie. Ce sont deux sujets difficiles à aborder par les politiques, surtout à l’approche des élections, car ils sont à la fois chargés d’un certain flou mais surtout de beaucoup d’a priori, les deux perturbant d’abord une approche puis ensuite un jugement sereins du sujet. La situation actuelle du projet de SCMR à Paris en est le reflet parfait.

    La gauche au pouvoir (socialistes et écologistes), tant au niveau national que municipal, s’est rangée à l’idée qu’une SCMR pourrait être une approche raisonnable et efficace du problème de prévention des risques liés à la toxicomanie. Elle a lancé le projet parisien de manière assez volontaire mais son élan a été brisé net par l’avis négatif émis par le Conseil d’Etat. Certes les déclarations de la ministre de la Santé sont là pour nous dire qu’il ne s’agit là que d’une péripétie juridique qui n’altère en rien la volonté du gouvernement de réaliser ce projet. C’est ce que nous croyons comprendre de la déclaration de Marisol Touraine devant la représentation nationale le 15 octobre dernier.


    Question de Philippe Goujon à Marisol Touraine par MarisolTouraine

    Anne Hidalgo, elle, n’a pas oublié qu’elle est candidate à la mairie de Paris et probablement pour ne pas s’aliéner une partie de l’opinion publique qu’elle pense sans doute, mais sur quelle base, plutôt réticente au projet, s’est empressée de reporter celui-ci pour l’après élection.

    Disons tout net que les déclarations de Mme Touraine relèvent de la méthode Coué et ne donnent aucune garantie sur la volonté réelle du gouvernement de mener ce projet à son terme dans des délais raisonnables et que, parallèlement, les propos de Mme Hidalgo relèvent clairement du manque de courage politique et d'une certaine hypocrisie, un report post-élection pouvant devenir un report aux calendes grecques !

    La droite elle (UMP et centristes), toujours aux niveaux national et municipal, s’est déclarée avec force opposée au projet. Nathalie Kosciusko-Morizet (NKM), candidate à la mairie de Paris en a fait un court paragraphe dans les « 7 progrès majeurs de la vie des Parisiens » qu’elle entend développer et ce dans la rubrique « sécurité, première des libertés ». C’est l’engagement numéro 4 « Refuser la salle de shoot ». L’intitulé de l’engagement et le choix de placer ce sujet dans cette rubrique « sécurité » est déjà une indication intéressante de l’approche que la candidate a du sujet. Que préconise NKM ? Augmenter les crédits à la prévention contre les addictions, multiplier les campagnes de prévention. Outre que les campagnes de prévention contre la drogue en général et les risques associés n’ont pas manqué ces dernières années avec le peu d’efficacité que l’on constate, on peut déjà noter que cette focalisation sur la prévention ne règle pas la question des toxicomanes qui ont besoin d’être soignés au même titre, par exemple, que le sont les alcooliques dans notre pays. NKM fait carrément d’emblée l’impasse sur le sujet.

    Au risque d’être un peu brutal, disons que le plus critiquable reste  quand même la malhonnêteté intellectuelle de l’approche de la candidate. Les termes utilisés (salle de shoot avec tout ce que cela comporte de péjoratif dans l’esprit de l’opinion publique alors qu’il ne s’agit pas de cela), les approximations tendancieuses (le Conseil d’Etat ne s’est pas opposé au projet, il a dit qu’il n’était pas conforme à la législation en vigueur), les fausses informations (l’Académie Nationale de Médecine n’a pas condamné le projet comme l’indique un article publié dans la revue Médecins de janvier/février 2013) et enfin la peur (faire du quartier le rendez-vous des toxicomanes, comme si cela n’était pas déjà le cas), tous les ingrédients d’une déplorable instrumentalisation politicienne du projet sont là pour encore une fois satisfaire une partie de l’opinion publique jugée plutôt hostile au projet (sur quelle base ?) et faire jouer les a priori idéologiques.

    Les deux attitudes sont à des degrés divers condamnables. Il s’agit d’un problème grave qui mérite mieux que des postures politiciennes, à commencer par une pédagogie dégagée des positions de principe et autres jugements moraux qui n’ont jamais réglé aucun problème de santé publique.

  • L'ICI change d'échelle

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    ©Institut des Cultures d'Islam

    Dans le bâtiment, des signes évidents de préparatifs : un mobilier encore épars, des bâches en plastique au sol, des affiches attendant d’être accrochées… Dans une semaine exactement, ce sera l’inauguration de l’ICI Goutte d’Or, au 56 rue Stephenson. Il est 19 heures mais plusieurs collaborateurs de l’ICI sont encore à pied d’œuvre. « Tout sera prêt à temps », insiste Elsa Jacquemin, la directrice générale de l’institution depuis avril 2013. Cette avocate de profession était jusque-là directrice de cabinet du Premier secrétaire du PS, Harlem Désir, et a également occupé le poste de déléguée adjointe aux relations internationales de la ville de Paris.

    L’arrivée d’Elsa Jacquemin marque un « changement d’échelle » de l’ICI. L’équipe de l’établissement s’est étoffée : une directrice artistique, Zeynep Morali, l’ancienne responsable du centre d’art contemporain Depo d’Istanbul, a été nommée ; un poste supplémentaire de relation avec les publics a été confié à Blanca Perez. Le conseil d’administration accueille de son côté de nouveaux partenaires extérieurs, tels que le Bal, le Louvre et la Fédération internationale des droits de l’homme. 

    Du hammam à la mosquée

    paris,ici,18e,goutte-d-or,elsa-jacqueminCe « changement d’échelle » désigne, bien sûr, une palette d’activités nouvelles. Avec, bien évidemment, la célébration du culte : la mosquée ouvrirait ses portes aux fidèles dans les jours suivant l’inauguration, le 28 novembre. Quant au hammam, au sous-sol de l’ICI Goutte d’Or, il est en cours d’attribution à un prestataire extérieur et pourrait être inauguré fin décembre 2013 ou début janvier 2014.

     

    Ecoutons Elsa Jacquemin qui a accepté de recevoir Action Barbès malgré l'effervescence qui précède l'ouverture :

    podcast

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    ©Abbas - Magnum Photos

    Prévue un an à l’avance, la programmation suivra désormais un rythme régulier. La grande exposition d’ouverture, « Ici, là et au-delà » restera visible jusqu’en mars prochain – avec un prolongement dès janvier à l’ICI Léon. Lui succéderont un cycle sur la Syrie, avec des cartes blanches données à des associations syriennes en France, puis le neuvième festival des cultures d’islam, consacré cette fois au Maroc, qui sera organisé en partenariat avec le Louvre et l’IMA.

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    ©Abbas - Magnum Photos

    L’ancrage local

    Image 5.jpgOutre ce volet artistique, l’ICI proposera des ateliers culinaires, des « ciné-goûters » avec les enfants, des soirées « libres courts » à l’entrée libre, une sélection de courts-métrages projetée en présence des réalisateurs. « L’ancrage local, le renforcement des relations avec le quartier est notre priorité », insiste Elsa Jacquemin. L’ICI a aussi noué des partenariats avec d’autres institutions, locales comme le Louxor – avec une avant-première début décembre – ou le 104, mais également parisiennes comme le Théâtre de la Ville ou l’Institut du monde arabe. (Photo ci-contre ©Yazid Oulab)

    Parallèlement, l’offre de l’ICI Léon se poursuivra : cours d’arabe et de calligraphie, brunchs littéraires (à partir du 7 décembre, entrée libre), visites guidées, notamment animées par le passionnant Jacky Libaud.

    Quant au site de lICI Barbès, il pourrait être prêt d’ici deux ans, fin 2015. La démolition du bâtiment actuel débutera début décembre. D’une surface de 2000 m2, l’ICI Barbès disposera d’une salle de prière, de salles d’exposition, d’un auditorium, d’une bibliothèque et d’un patio. 

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    ©Patrizia Maïmouna Guerresi

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  • Conseil de quartier Goutte d'or-Château Rouge ce soir

    Nous vous informons que le prochain Conseil de quartier Goutte d’Or – Château Rouge se tiendra le 

    mercredi 27 novembre

     à 19h

    à l’école élémentaire située 11 rue Cavé.

    Le thème abordé sera : « L’emploi dans le quartier ».

    • Présentation des structures appartenant au service public de l'emploi
    • Présentation des initiatives propres au quartier
    • Discussion autour du thème "Boîte à idées pour la création d'emploi dans le quartier

    affiche CQ 3 27.11.jpg

  • Café des seniors dans le 9e demain matin

    Café des seniors du 9e

    Ce rendez-vous trimestriel proposé par la Mairie du 9e et l’association 9e histoire est destiné aux seniors du 9e.

    Conférence-débat sur Alexandre Aguado (1784-1842), animée par Frédéric Thuillier :

    L’ascension d’Alexandre Aguado à Paris,

    Alexandre Aguado et le 9e arrondissement,

    Alexandre Aguado à Evry-Petit-Bourg.

    Cet échange sera suivi d’une visite de la mairie du 9e (anciennement hôtel d’Augny racheté par Alexandre Aguado) commentée par M. Thierry Cazaux, conseiller d’arrondissement chargé de la culture et du patrimoine.

     

    Samedi 7 décembre à 9h30 à la mairie du 9e. Entrée libre.

     

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    Voir ici sur le site de la mairie du 9e l'histoire patrimoniale de l'Hôtel d'Augny qui abrite depuis 1848 les services municipaux.

  • Une autre Goutte d’Or

    Et si la Goutte d’Or n’était pas tout à fait à l’image que beaucoup s’en font ? Et si derrière sa Zone de Sécurité Prioritaire, son marché des biffins, son carrefour Barbès avec trafics en tout genre se cachait une autre Goutte d’Or, loin de la caricature que certains en font souvent ?

    C’est un article paru dans « The New York Times Style Magazine » présentant différents lieux du quartier qui nous fait connaître autre chose. Loin de nous de tomber dans l’angélisme et de voir en la Goutte d’Or un autre Saint Germain des Prés, de nier les problèmes qui existent,  mais ce que dit ce magazine est vrai. Il y a des endroits hors schémas convenus et l’apparition de projets nouveaux comme l’Institut des Cultures de l’Islam ou le projet studio 360° d’installation d’un label musical rue Léon en sont les preuves les plus récentes.

    Parmi ces endroits, il y a la librairie Chez les libraires associés rue Pierre l’Ermite, à deux pas de l’église Saint Bernard. Une librairie atypique, cachée derrière une porte cochère, mais qui n’est pas réservée aux initiés.

    Chez les libraires associés s’est installé en 2006 après avoir acheté le bâtiment du n°3 de la rue. Déjà, le lieu lui-même mérite un petit mot historique, Action Barbès étant toujours sensible à l’aspect patrimonial des choses. Le n°3 de la rue Pierre l’Ermite est un bâtiment construit dans les années 1870 pour le compte d’un ingénieur des chemins de fer ayant fait fortune suite à l’invention d’une goupille spéciale dont il possédait le brevet. Symbole de sa réussite sociale, la façade du bâtiment sur rue est de facture classique, en pierre de taille. A l’arrière se trouvait une forge construite, elle, suivant les modalités de l’époque, c'est-à-dire en briques avec une structure métallique. Cela rejoint les descriptions que fait Zola du quartier dans l’Assommoir, cette Goutte d’Or du dernier quart du XIXème, mi industrieuse, mi champêtre, toute occupée par les grands travaux de construction de l’hôpital Lariboisière et de l’église Saint-Bernard.  C’est à une descendante du propriétaire d’origine que nos libraires associés ont racheté le lieu encore en son état d’origine et l’ont restructuré, disons-le, de belle manière. La librairie a d’ailleurs eu les honneurs d’une page dans le magazine de décoration Côté Paris.

     

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    L'entrée de la librairie

    Mais que fait-on Chez les libraires associés ? Chose devenue relativement rare à Paris, ils proposent des livres anciens de toutes natures, livres rares, livres d'enfants, livres illustrés, livres illustrés modernes, livres animés, photographies, … Des livres aux riches reliures voisinent avec des éditions plus modestes mais dédicacées par les plus grands noms. Des livres à tous les prix, mais qui ont en commun une certaine originalité : les Libraires associés vendent ce qu’ils aiment. Leurs catalogues permettent d’avoir une idée sur la bibliographie d’auteurs ou de maisons d’édition, nous sommes là dans un lieu de culture et de transmission du savoir. Leur activité se nourrit de nombreuses recherches et débouche sur des publications, comme ce catalogue qui a été co-édité par Gallimard et a reçu le prix de bibliographie 2008 ou ces contributions au site Ricochet et à des ouvrages de référence comme le Dictionnaire encyclopédique du livre. Une partie de leurs publications est accessible en ligne. Leur fait d’armes le plus fameux est évidemment la découverte d’une photo inconnue d’Artur Rimbaud, qui a fait la Une de la presse internationale en avril 2010.

    Pour les passionnés de livres, on peut aussi faire une recherche sur la page qui leur est consacrée sur le site AbeBooks.fr. Leur renommée dépasse nos frontières comme le prouve cet article paru sur le site Designers Book, ou par exemple l’article qu’Umberto Eco a consacré à l’un de leurs catalogues.

    Une interview donnée en 2012 par l’un de nos libraires associés nous en dit plus sur son métier et son approche des livres. Nous utilisons le terme livres anciens mais en fait il serait plus judicieux de parler de livres de collection.

     

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    Parmi ces livres il y a des livres animés. Un livre animé est un livre en trois dimensions, quand vous l’ouvrez se déplient des illustrations qui se replient en refermant la page.

     



    Extraits de 9 livres animés from Patrick Lecoq on Vimeo.


    Les libraires associés sont depuis longtemps des spécialistes de ce genre de livres et organisent chaque année un salon qui rassemble à la librairie les créateurs français de livres animés. Cette année le salon s’est accompagné de l’ouverture d’une exposition consacrée à ces livres. Trois collectionneurs de leur connaissance ont sélectionné une centaine de livres collector dans leurs vastes collections et ont accepté de les exposer au sous-sol de la librairie.

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    C’est une merveille que cette exposition qui se tient jusqu’au 21 Décembre. On y rencontre tous les styles dans une scénographie simple mais très agréable. Les enfants sont fascinés mais les parents ne le sont pas moins, le livre animé est pour tous les âges.

    Il faut aller visiter cette exposition. Les objets sont rares, très beaux, pas courants aussi, le tout dans un endroit qui vaut vraiment le détour.

    Ouvert du mardi au samedi, 14-19 h.

    Liens utiles :

    Chez les libraires associés

    La boutique du livre animé

    Page Facebook : Chez les libraires associés

    Compte Twitter : @LibrairesAssoc

     

  • Annonce spéciale pour amateurs de polars....

    1913 - 2013 : centenaire de la PJ !

    L'événement sera fêté par une exposition qui se tiendra
    du 9 novembre au 8 décembre 2013 

    Champ de Mars, Place Joffre (devant l’Ecole Militaire), Paris 7e

    Tous les jours de 10h à 19h
    Nocturnes les vendredis et samedis jusqu’à 22h00

    paris,PJ,police

    Une scénographie immersive de plus de 2 000 m2 invitera le public à partager la passion qui anime quotidiennement les policiers du 36, quai des Orfèvres depuis 100 ans ! 

    De LANDRU à Guy GEORGES c’est tout un siècle d’affaires célèbres, de grands policiers, d’innovations technologiques au service des citoyens qui ponctueront un espace dédié à l’histoire de la PJ et des Parisiens 

    Le public découvrira une organisation hors norme et les missions singulières de chacun de ses services, de la pugnace brigade criminelle à la discrète brigade financière, de la célèbre « Mondaine » à la mythique brigade antigang et de tous les services qui luttent, parfois dans l'ombre, contre la criminalité organisée parisienne. 

    Analyses ADN, recherche d’empreintes, étude de photographies anthropométriques… 

    Les visiteurs pourront faire « parler » une scène de crime grâce à des animations interactives simulant les techniques de l’enquête. 

    L’événement sera aussi l’occasion de rencontres avec les professionnels de la PJ et des personnalités passionnées et passionnantes qui partageront leur expérience via un programme de conférences à consulter sur le site internet de l'exposition www.100anspjparis.com. L'exposition est présentée en français et en anglais. 

     Première conférence annoncée

    Samedi 9 novembre 2013  ///  de 14h00 à 14h30

    CONFERENCE    La Crim'
    100 ans de la Police Judiciaire de Paris
    En savoir +

  • L’avis de la Haute Autorité de Santé à propos des SCMR

    La Haute Autorité de Santé (HAS), autorité publique indépendante, a publié le 24 Juillet dernier un avis à propos du projet de Décret gouvernemental mettant en place les salles de consommation à moindre risque (SCMR).

    Bien sûr, depuis l’avis émis par le Conseil d’Etat, les commentaires et recommandations de la HAS ne sont plus d’actualité puisqu’il faudra passer par une Loi. Il n’est néanmoins pas inintéressant de lire ce court document qui explique, voire justifie, la mise en place d’une SCMR dans le cadre de la politique de prévention des risques.

    On peut y lire notamment : « L’expérimentation sur les salles de consommation à moindre risque s’inscrit dans le cadre général de la politique de réduction des risques, menée en France depuis 1994, avec des résultats très satisfaisants … »  mais aussi « Les expériences internationales montrent également l’intérêt de prévoir au sein de ces salles d’injection des possibilités de prévention, de dépistage, voire de vaccination. »

    Au-delà des polémiques et des postures idéologiques, il est nécessaire de lire ce document qui contribue, par ses recommandations, à mieux comprendre un tel projet et aussi à faire en sorte que toutes les garanties soient données pour qu’il se fasse dans de bonnes conditions pour tout le monde.

     

    Avis HAS sur SCMR.JPG

    Cliquer sur l'image pour télécharger le document en PDF

    Et c'est avec plaisir que nous avons entendu cette semaine le Président de la République réaffirmer sa volonté de réaliser ce qu'il nomme "des projets de salles d'accompagnement à l'injection" précédés de la nécessaire mise à jour du cadre législatif en la matière.

     

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    Cliquer sur l'image pour l'agrandir

  • Jour de fête rue Pajol

    C'est aujourd'hui l’inauguration de l’esplanade Nathalie Sarraute, qui borde les équipements de la ZAC Pajol : une auberge de jeunesse baptisée Yves Robert et une bibliothèque du nom de l'homme de lettres et ancien président tchèque Vaclav Havel.

    Les visites inaugurales ont lieu le 7 novembre à 15h30, l'entrée est filtrée, il faut être invité, voir sur le site de la mairie du 18e.. 

    zac-pajol

    Les habitants venus au conseil de quartier Chapelle - Marx Dormoy en octobre dernier avaient fait part de leur mécontentement au commissaire Bouard : la rue Pajol serait souvent le lieu d'attroupements bruyants, des nuisances sonores mais surtout nocturnes. Sans doute l'esplanade offre-t-elle un espace attrayant, particulièrement en été, quand les soirées sont longues. Pour autant, qu'en penser ? Faudrait-il renoncer à embellir la ville, à rendre l'espace plus agréable, l'aménager et tenter de le "végétaliser" par la plantation d'arbres ou d'autres espèces plus modestes en taille, sous prétexte que des jeunes les utilisent et pas toujours de la manière la plus respectueuse pour le voisinage ? Ne faudrait-il pas plutôt s'en prendre aux lacunes de leur éducation, à l'absence de dialogue entre générations et au manque de lieux où le bruit ne serait pas un problème ? 

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    La Halle Pajol qui accueille l'auberge de jeunesse et la bibliothèque est un bâtiment à énergie positive, ce qui doit être souligné autant que possible, tant ces constructions sont encore rares en France. 

    Pour résumer très brièvement, loin de consommer de l'énergie, elle en génère au-delà de ses propres besoins, grâce aux 3 500 m² de panneaux solaires photovoltaïques installés sur le toit de l'auberge de jeunesse.

    A côté de cette technologie de pointe, le trottoir qui lui fait face prend des allures de province qui ne manquent pas de charmes. Il serait dommage de ne pas le relever !

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    En mai dernier, la Halle Pajol avait déjà fêté ses 10 ans sous l'impulsion des associations qui ont participé à la grande aventure de la transformation de ce quartier très enclavé et limité par les voies de chemin de fer. Une réussite de la concertation au Grand Parquet. A noter que dans son bulletin d'octobre 2013, l'association SOS Paris, grand défenseur du patrimoine parisien, a qualifié le projet de ZAC Pujol de "réussite", alliant modernité et respect de son histoire. Enfin, un article dans Liaison d'octobre a salué la mobilisation exemplaire qui a conduit à terme de beau projet et son succès salué de toutes parts (voir l'article dans le n° 155 sous la plume d'Olivier Ansart, président de l'ASA PNE 18).