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Rechercher : opération Barbès Respire

  • L'humour des pollueurs

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    Tout est dit dans le libellé du panneau qu'on pouvait voir cette semaine à l'angle de la rue du Delta et du Faubourg Poissonnière : L'enlèvement des objets encombrants est un service gratuit pour les particuliers. Conclusion : pas pour les professionnels.

    Les travaux dans la salle de bain, et précisément le changement d'un — ou d'une cuvette de WC, un must des dépôts sur les trottoirs ! — sont rarement le fait des particuliers parisiens. En conséquence, l'enlèvement du lavabo déposé ne serait pas fait gratuitement. Le professionnel qui se charge des travaux de remplacement doit enlever les sanitaires usés, cassés, passés de mode... et non pas les déposer au coin de la rue, de préférence assez loin du lieu des travaux pour que le lien entre les deux ne soit pas trop évident. 

    C'est au client qui fait exécuter les travaux que revient l'obligation d'y veiller, de vérifier que son plombier (mais cela pourrait aussi bien être l'installateur de fenêtres !) ne dépose pas ses anciens sanitaires à cent mètres du portail de l'immeuble...  Il serait malvenu que le même client râle contre l'état des rues, encombrées par de vieux sanitaires.... Et pourtant, nous en connaissons.

  • Salle de conso : une belle étude à lire

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     Cliquer sur la page de couverture pour télécharger le mémoire

    Le projet de salle de consommation à moindre risque (SCMR) fait l’objet de nombreuses études, bien sûr de la part d’organismes officiels comme l’INSERM par exemple, mais aussi de la part d’étudiants qui ont choisi ce sujet pour leur mémoire de Master. Action Barbès a rencontré ces derniers mois pas mal de ces étudiants et en rencontre encore.

    Parmi toutes ces études, il nous faut parler de celle réalisée par Clément Matray dans le cadre de son Master 2 Recherche « Villes & Sociétés » préparé à l’Institut d’Urbanisme de Lyon et qui s’intitule : «  Un projet de salle de consommation de drogue à moindre risque à Paris - La difficile mise en forme d’un dispositif controversé ».

    Nous avons décidé de vous parler de cette étude car elle fait très exactement le point, selon nous, à la fois de la problématique du projet et de sa situation actuelle. Notons que l’existence même de ces études faites par des étudiants semble prouver que l’approche des questions liées à la drogue évolue. Ces études concourent elles-mêmes à cette évolution en approfondissant la réflexion sur le sujet.

    Comme toute bonne étude universitaire, l’étude de Clément Matray comprend d’abord un rappel de la littérature existante à propos de la réduction des risques et présente la méthodologie utilisée.

    L’auteur fait un rappel heureux de l’étude publiée par l’INSERM en 2010 et qui fixe parfaitement les contours du projet « la possibilité d’atteindre des populations marginalisées et à haut risque, la satisfaction des usagers, la sécurité des usagers et du personnel du centre, la réduction de la morbidité et mortalité associées aux overdoses/surdoses, la diminution des risques liés à l’injection et à la transmission de maladies virales, l’amélioration des accès aux soins et services sociaux, un effet neutre sur le nombre d’usagers de drogues et la fréquence des injections, la diminution des nuisances, un effet neutre sur la criminalité ». Il cite aussi Gwenola Le Naour afin de préciser les objectifs visés dans un cadre qui politise, dans le bon sens du terme, le projet « On peut admettre une portée « idéologique » à la réduction des risques, en cela qu’elle confère à l’usager plus de responsabilité dans sa consommation, et ne vise pas fondamentalement le sevrage et l’éradication des usages, au contraire des politiques de traitement précédentes ». A juste titre, il dit que le dispositif de SCMR appartient au bien commun local dans le but de créer un mieux pour le territoire.

    Clément Matray distingue trois acteurs principaux dans le traitement des problèmes liés à la drogue dans le cadre d’un projet de salle d’injection supervisée. Les associations médicales d’abord et plus particulièrement celles qui se préoccupent de réduction des risques, les élus évidemment car il faut des décisions politiques et aussi les associations de la société civile, qu’elles soient locales ou nationales. Un quatrième acteur «  primordial » est également mentionné : la police.

    Avant d’aborder le sujet de la réduction des risques liés à la consommation de drogues, il faut d’abord considérer les usages et les usagers. Dans un chapitre bien documenté, l’auteur déconstruit un certain nombre de stéréotypes du toxicomane (marginal, fuite de la réalité, perte de contrôle de la volonté, …).  Il conclut sur ce thème « les acteurs tendent à diviser les usagers en plusieurs sous-populations ayant des modalités différentes d’usage et des degrés variés de dépendance et d’exclusion sociale, par exemple des « drogués en col blanc » aux « déchets ». De ce travail de qualification découlent en partie les avis sur les « solutions » à privilégier. »

    Viennent ensuite des considérations sur l’espace public et la visibilité des usages et des usagers avec un focus sur le cas des environs de la Gare du Nord.

    Tout ceci étant précisé, Clément Matray pose son hypothèse de recherche que nous reproduisons intégralement car très courte et bien vue : « C’est finalement à travers l’enchainement de ces épreuves que nous pourrons répondre à notre problématique touchant à ce dispositif de salle de consommation à moindres risques : Comment un dispositif peu connu, controversé, sans assise légale et accusé par certains acteurs de générer des nuisances parvient-il néanmoins à prendre forme localement ? Notre hypothèse est que cette mise en forme emprunte les modalités de la construction du bien commun définie ci-avant et qu’elle s’appuie principalement sur un processus de dépolitisation permettant de mettre d’accord les acteurs nécessaires et de contrecarrer les opposants. »

    Pour ceux qui souhaitent bien comprendre la problématique de l’installation d’une SCMR dans les environs de l’hôpital Lariboisière, la lecture de ce mémoire est très instructive. Les positions des uns et des autres y sont relatées par la transcription des échanges entre l’auteur et les acteurs. On y trouve également un très fin descriptif de la situation particulière de ce Nord-Est parisien, cartes à l’appui.

    oOo

    Un projet de salle de consommation de drogues à moindre risque à Paris

    La difficile mis en forme d'un dispositif controversé

    par Clément Matray

     

  • Sur le vif, brève de sanisette...

    Fin de matinée au carrefour Barbès. Ciel bas. Soleil timide. Effervescence habituelle des passants.

    A l'arrière de la sanisette située devant le 155 boulevard de Magenta (9e), deux agents s'activent.

    — Vous trouvez beaucoup de seringues quand vous faites le nettoyage de la station ?

    — Ah, oui, autant que vous en voulez ! Mais la meilleure pour cela c'est celle de Lariboisière.

    — Celle de la rue Ambroise-Paré... Oui, nous la connaissons. Elle ne plaît pas beaucoup aux riverains.

    — C'est moi qui l'ai rouverte. C'était un samedi matin et j'ai été mal reçu. Qu'est-ce que j'ai pris ! Mais j'avais des ordres, y compris du maire.

    — Les riverains estiment qu'elle ne sert qu'aux toxicomanes et avaient obtenu qu'elle soit fermée. Pourtant si ce n'est pas ce lieu fermé, à l'écart des regards, qui sert d'abri pour les usagers de drogue, ils retourneront dans les cages d'escalier, voire même dans des lieux beaucoup moins discrets encore...

    — On reparle de la salle de shoot, ça s'rait mieux quand même..

    — Vous le pensez ?

    — Bah, oui. Vous voyez ici, c'est nous qu'on retire la merde. Il y a un bac de 80 litres d'eau en dessous, et au bout de 100 utilisations — lavages de la sanisette — l'eau va à l’égout. Puis ça se remplit avec de l'eau propre. Y a un filtre et les déchets restent là, dans la grille. Les seringues aussi. Nous, on les récupère avec le reste.

    — Cent utilisations, ça fait combien de jours ?

    — Oh là, elle est bien utilisée celle-là ! Elle fait entre 150 et 200 passages par jour.

    Un sexagénaire s'approche et demande à utiliser la sanisette malgré ses entrailles exposées en plein air...

    — Non, elle est hors service, vous voyez bien. Il y en a d'autres dans le coin !

    L'homme ne comprend pas bien, il est étranger. Nous lui expliquons où trouver ce qu'il cherche. Il faut dire que nous connaissons bien la situation des autres sanisettes du quartier. Nous avions même milité auprès du responsable de leur implantation à la Direction de la Propreté pour que le carrefour ne soit pas démuni sur ce plan. Entre la validation par le Préfecture de police, les protestations des riverains, l'étroitesse de certains trottoirs, le passage des réseaux urbains en sous-sol, l'incongruité de mettre une sanisette devant un commerce d'alimentation par exemple et plein d'autres contraintes, les emplacements qui conviennent ne sont pas légion.

    — Montez le long de la voie du métro, à peu près face au Celio, il y en a une autre.

     

    La Ville prévoit de doubler le nombre des sanisettes dans les prochaines années. Elle sont au nombre de 400 pour l'instant et cessent leur « service » à 22 heures. Cet horaire aussi devrait peut-être faire l'objet d'une observation fine, et être revu...

  • Gare du Nord: la modernisation se poursuit

    Depuis janvier 2014, la SNCF a lancé un vaste programme de rénovation et de modernisation qui se poursuivra jusqu'en 2018. Nous avons suivi depuis plusieurs années les travaux d'embellissement et de rénovation de la gare sans oublier ses abords. En septembre 2010, on inaugurait  le ravalement de la façade. Jeudi dernier, une autre étape de ces travaux a permis de présenter la mise en lumière de la façade par un éclairage LED plus économique et plus écolo. Un partenariat Ville de Paris-Gare du Nord dans le cadre du Plan Climat (voir plans dans un précédent article).

    gare du nord éclairage.jpg

    Cliquer sur la photo pour l'agrandir

    Les travaux sont loin d'être terminés. A court terme, la SNCF va procéder à du nettoyage (verrières, rosaces et lieux difficiles d'accès). Elle devra faire appel à des alpinistes du bâtiment. A long terme, donc sur 4 ans, son objectif essentiel sera d'améliorer les services pour la clientèle.

    Quelques dates: tout d'abord, dès la fin de cette année déplacement et agrandissement du commissariat, 2015 aménagement d'un centre d'affaires et ouverture d'une brasserie avec terrasse côté verrière.

    Nous savons que la SNCF tient à "redorer son blason" comme on dit et pas seulement en façade. Elle déplore la présence de nombreux toxicomanes à l'arrière de la gare rue de Maubeuge qui dérangent les touristes et ne donnent pas une bonne image. Cette rue a fait l'objet d'aménagements récents comme des jardinières et une fresque. Quelques modifications de voirie sont envisagées mais pas encore officialisées. Nous ne pouvons donc en dire plus pour le moment.

  • Elysée Montmartre : les travaux ont commencé

    paris,élysée-montmartre,frecnh cancan,histoire,patrimoine22 mars 2011  -   Il y a plus de 3 ans déjà, sous un soleil matinal,  un incendie ravageait l'Elysée Montmartre. Depuis 1988, Garance production animait cette salle,  une des plus belles de Paris, inscrite à l’inventaire des monuments historiques. Garance production expulsé par le propriétaire quelques mois après l'incendie, il y eut bataille juridique, puis dépôt de bilan récemment.


    Une renaissance, on n'osait l'espérer… Mais depuis quelques semaines, un échafaudage cache la façade familière, les panneaux nous informent :


    RÉHABILITATION D'UN BÂTIMENT À USAGE DE SALLE DE SPECTACLES AVEC RECONSTRUCTION DE PLANCHERS,
    RÉFECTION DE L'ENSEMBLE DES STRUCTURES ET DES TOITURES SUITE À UN INCENDIE 
    AVEC MISE AUX NORMES DE SÉCURITÉ ET D'ACCESSIBILITÉ   
    RÉFECTION DES FAÇADES ET DEVANTURES  -  COMMERCES

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    C'est le même duo qu'au Trianon voisin, Julien Labrousse et Abel Nahmias, qui a racheté le site de 3 500 m² et se lance une nouvelle fois dans la reconstruction d'un lieu emblématique.


    Projet ambitieux, ils sont conscients que "la barre est haute" pour recréer une salle digne de son passé tumultueux… L'édifice a vu se produire tout ce que le XIXe siècle a accueilli d'artistes et de fêtes populaires : d'abord salle de bal dédiée au French cancan, au théâtre, puis aux concerts, l'Elysée Montmartre a accueilli entre autres la célèbre danseuse La Goulue, la 100e représentation de « l'Assommoir » d’Émile Zola, en 1879, puis encore des combats de catch entre le Bourreau de Béthune et l'Ange blanc.

    Alors, deux années de travaux, un architecte "jeune et précis", une étroite collaboration avec les Architectes des Bâtiments de France (ABF), un conseiller artistique, sont les principaux garants d'une recréation fidèle de la salle telle qu'elle était au début du XXe siècle.
    Malheureusement, la charpente métallique récupérée du Pavillon de France édifié par Gustave Eiffel pour l’Exposition universelle de 1889, n'a pas résisté aux flammes.

    Un livre existe déjà sur l'histoire du lieu, il sera enrichi grâce aux apports d'un documentaliste-iconographe et devrait bientôt trouver éditeur.

    La programmation des événements et concerts sera assez proche de ce qu'elle était, peut-être là aussi plus ambitieuse, mais il n'y aura plus les "nuits", trop dommageables au site.

    Rendez-vous dans quelques temps, quand le projet sera finalisé, les maquettes permettront d'imaginer la prochaine vie de l'ancien temple du French cancan.

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    Photo site dixhuitinfo.fr

     

  • La police et les relations publiques

    Ces derniers mois, nous sommes allés en visite au commissariat central du 18e pour échanger avec Nelson Bouard, commissaire principal. Et aussi par deux fois  en visite au Commissariat central du 19, rue Louis-BlancAprès le départ du commissaire Grinstein au printemps, le poste est resté sous la responsabilité de Frédéric Ségura qui avait répondu positivement fin juin à notre demande. La Brigade spécialisée de sécurité nous intéressait, il fallait que nous comprenions ses missions, son fonctionnement, considérer l'intérêt de la présence de cette nouvelle brigade pour les habitants du quartier. Le long article sur le sujet est paru le 11 juillet et il se peut qu'il vous ait échappé : il est là. Et bien sûr, pour poser vos questions en direct, n'oubliez pas d'assister au double conseil de quartier demain 6 novembre au Christopher's Inn / The Beluschi's, 5 rue de Dunkerque.

     

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    L'intérim a duré tout l'été jusqu'à la nomination du commissaire Julien Miniconi, qui spontanément nous a invités à venir le rencontrer. Attention, pas une convocation entre deux policiers !! Nous apprécions à sa juste valeur la démarche des nouveaux commissaires de prendre le temps de connaître les habitants, leurs associations, de venir dans les réunions publiques des conseils de quartier. Comme déjà dit plus haut, ce sera le cas demain lors de la réunion exceptionnelle de deux conseils de quartier, Lariboisière — Saint-Vincent-de-Paul et Louis-Blanc — Aqueduc sur le thème de la BST. 

    Il s'agissait d'une prise de contact. D'une présentation des uns et des autres. Le commissaire Miniconi est un jeune quarantenaire dynamique — il nous "suit" sur Twitter —, qui a quitté son dernier poste de commissaire adjoint dans le 16e arrondissement avant de rejoindre le 10e le 8 septembre. Un saut dans l'inconnu ? Pas tant que cela ... car il a fait des années de service dans les Yvelines et dans l'Essonne où il a pris du galon dans la gestion des violences urbaines. 

    Dans le 10e, nous ne souffrons pas de violences urbaines au sens où elles sont habituellement définies, le commissaire le souligne. La palette des problématiques est beaucoup plus large, et c'est certainement ce qui en fait la difficulté au regard de l'action de la police. 

    Le commissaire Miniconi s'attache à cerner chaque quartier avec ses spécificités. Concernant les voies entre la gare du Nord et l'hôpital Lariboisière, il évoque la présence de la toxicomanie et des diverses addictions, notamment à l'alcool, parfois couplées, qui conduisent un nombre de personnes non négligeable à investir ce territoire, de jour ou de nuit, au grand dam des habitants qui ne se sentent pas à l'aise avec la drogue, pour faire simple. Il le sait, il ne néglige pas le problème, il viendra expliquer ses intentions, la forme de son action le 6 novembre en public. 

    Pour revenir à l'alcoolisation des personnes, qui est souvent estompée par les projecteurs braqués sur les drogues illicites, nous avons lu à plusieurs reprises des informations dans les bulletins des mairies sur la promulgation de décrets préfectoraux à propos des interdictions variées de vente ou de consommation de boissons alcoolisées dans nos quartiers. C'était l'occasion de faire le point sur le quartier et sur les interdictions en vigueur : voici une carte transmise par le commissaire, elle est assez explicite et vaut, semble-t-il, pour le trottoir 9e du faubourg Poissonnière. 

    . Pour les rues inscrites dans le périmètre "fuchsia", la légende dit qu'un arrêté du 11/07/2014 interdit la consommation de 12h à 7h et la vente à emporter de 22H30 à 7h. Voilà qui est précis. 

    . Dans le faubourg Poissonnière, l'interdiction de consommer vaut de 16h à 7h et de la vente à emporter de 21h à 7h.

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    Cliquez sur le plan pour l'agrandir

     

    Nous avons évoqué d'autres sujets, comme l'état très préoccupant des abords du square Alban Satragne (sans évoquer l'attaque à l'explosif, lundi dernier, du distributeur qui s'y trouve), les sauvettes nombreuses et diverses, qui s'étendent vers La Chapelle, les ventes illicites aux abords de la station de métro Barbès, la circulation trop rapide des automobiles dans des voies dites de rencontre (donc limitées à 20 km/h, voire 30 dans un nombre croissant de rues "zone 30"), les salons de massage dont on peut douter des bonnes pratiques parfois, l'errance de jeunes garçons sans-papier, le recel car il s'agit bien de recel dans certains endroits comme la placette Charbonnière, que le commissaire n'ignore pas même si elle est située dans le 18e....

    Bienvenue Commissaire ! 

     

  • Un grand Conseil de Quartier sur la nouvelle brigade de police

    C'est donc un grand Conseil de Quartier particulier, qui réunira le jeudi 6 novembre prochain les habitants des 2 quartiers du nord du 10e : Lariboisière — Saint-Vincent-de-Paul et Louis-Blanc — Aqueduc.

     

    Le sujet

    Le thème de cette réunion publique, un peu spéciale au regard de sa taille, sera la nouvelle Brigade Spécialisée de Terrain (la "BST") installée par la Préfecture de Police depuis février 2014, dédiée à la voie publique et dont le périmètre actuel (pouvant évoluer en fonction des besoins) correspond au territoire suivant (comprenant également une partie du sud du 18e) :

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    Cliquez sur la carte pour l'agrandir

     

    Nous avons déjà abordé sur notre blog cette nouvelle brigade, à plusieurs reprises depuis avril 2013notamment lors de sa mise en place (Just call me "BST"), de notre vœu sur ce sujet au Conseil d'Arrondissement du 10e le 10 juin dernier, et suite à notre rencontre avec le Commissaire Frédéric Ségura. Vous pouvez également cliquer ici pour retrouver les différents articles, regroupés sous le mot-clé "BST".

     

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    Cliquez sur l'affiche pour télécharger le tract correspondant

     

    Les invités

    Ce Conseil de Quartier permettra aux habitants d'échanger sur la nouvelle brigade de police avec plusieurs intervenants :

    . Le nouveau Commissaire Principal de police du 10e, Julien Miniconi, en poste depuis septembre ;

    . Le directeur de la Gare du Nord et de la gare d'aéroport CDG2, Jérémie Zeguerman, et le directeur de la Gare de l'Est, Philippe Walliser ;

    . Des élus.

     

    Le lieu 

    Ce Conseil de Quartier, public et ouvert à tous, se tiendra dans la nouvelle auberge de jeunesse St Christopher's Inn / Belushi's, entre la Gare du Nord et la rue d'Alsace au 5 rue de Dunkerque, Paris 10e.

     

  • The Walrus : 34ter rue de Dunkerque

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    Photo : Lise Thély-Muller

    Vous n'avez pas pu passer devant cette nouvelle boutique de la rue de Dunkerque sans que votre regard ne soit attiré par le damier du bar... N'est-ce pas ? Vous passez l'air de rien, sans intention particulière et soudain... Qu'est-ce que c'est que ce drôle de truc noir et blanc qui fuit et s'enfonce vers l'intérieur du magasin ? Bar... comptoir... mais oui, on aperçoit déjà le col des deux robinets de la bière pression.

    Entrons !

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    Le cadre est original. Singulier. Deux cabines rouge pétant hébergent chacune un petit écran et une paire d'écouteurs qui nous rappellent les dispositifs permettant d'apprécier les derniers vinyles sortis, très en vogue chez les disquaires d'antan : une époque un peu désuète d'avant la MP3 !

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    Photos : Thomas Bobrowski / Julie David

    Devant le bar, des tables qui invitent à consommer, mais pas que... car la boutique est profonde — 100 m2 — et des présentoirs longent les murs, bondés de 33 tours, et même de CD... Julie, c'est le nom de l'hôtesse, nous dit qu'il y a environ entre 5000 et 7000 références. Pas mal.

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    Photos : Thomas Bobrowski / Julie David

    — Quel genre de musique ?

    — Pop, Rock indépendant, post rock, Psyché Rock, Krautrock. Country/Folk/Blues. Musiques expérimentales, électroniques et avant-gardistes. Une offre à la fois pointue et « grand public ».
    — Ah, oui, quand même....

    On boit un coup alors ?

    Un regard sur la carte : On se désaltère avec une sélection de softs décalés et alternatifs, Club mate 5€, Fritz Kola 4€50, Apfleschorle 4€50, Limo’ artisanale Myrtille ou Figue 3€30…

    On trinque (avec modération of course !) à la Grolsch (3€ le demi, 5€ la pinte) ou à la Brooklin Ipa (4,50€ le demi, 8€ la pinte). Mais aussi du vin, whisky, vodka… etc.

    Julie nous explique qu'elle veut offrir davantage que des supports de musique et des rafraîchissements; elle veut développer un concept de plus grande convivialité, celui-là même qui manque quand on choisit tout seul devant son écran telle musique ou tel concert enregistré. Les clients demandent de nouveau à vivre une expérience d'achat avec un interlocuteur attentif à leur souhait, à leur quête, car ici on a aussi affaire à des amateurs. L'ambiance est renforcée par de l'événementiel régulier et varié, showcases, conférences et rencontres artistes, mais aussi des invités en dehors de la sphère musical qui pourront montrer leurs créations.

    Il ne nous reste plus qu'à vous donner les jours d'ouverture et les horaires :

     Mardi-jeudi : 9h - 21h

    Vendredi : 9h - 22h

    Samedi : 10h - 22h

    Dimanche : 14h - 19h

     

    PS : The Walrus est bien sûr un clin d'oeil à la chanson des Beatles de 1967. Voir et entendre ici une version enregistrée à Berlin en 2002 par Oasis. Nous, on aime bien. Et là la tentative d'explication sur l'écriture de ce drôle texte sur le Morse par John Lennon. 

     

  • Fête de l'énergie ou comment l'économiser

    Fini l'été indien, l'air se refroidit en ces temps de vacances scolaires. Il faut aussi trouver des occupations pour les écoliers qui sont restés à Paris. La Maison du Canal - Régie de quartier du 10e propose dans le cadre de la Fête de l’Énergie des jeux et animations pour tous mercredi 27 octobre de 14h à 18h au 13 rue Louis Blanc. Économiser l'énergie, l'eau, des gestes qui peuvent s'apprendre très tôt. Nous ne sommes pas exactement dans le quartier de Barbès mais un peu de marche ne nuit pas et les activités sont gratuites.

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  • Les rues ne sont pas toujours aussi sales qu'on le dit !

    Nous écrivons souvent sur les coins et recoins malmenés et qu'on ne manque pas de nous signaler par de nombreuses photos. Nous relayons régulièrement auprès des services de la Direction de la Propreté et de l'eau (DPE) et des élus concernés. Parfois, l'état de certaines rues exaspère fortement et rien de plus normal. Et parfois, les rues sont propres mais on entend moins cette musique.

    Dans le 10e (c'est également le cas dans le 18e), élus et services sont à l'écoute et se déplacent volontiers pour un état des lieux. Action Barbès a réalisé deux marches exploratoires récemment, l'une autour de l'hôpital Lariboisière et jusqu'à la rue du Faubourg Poissonnière, l'autre aux abords de la Gare de l'Est en compagnie d'Elise Fajgeles, adjointe au maire chargée notamment de la propreté et de responsables des services de la propreté.

    La première balade a lieu sous une pluie légère un jour de marché entre 11h et 12h. Le boulevard de la Chapelle est correct; on est davantage gêné par l'occupation des trottoirs par les camions du marché; nous signalons le nécessaire nettoyage du distributeur de seringues mais il est de la responsabilité de l'association Safe. Quelques seringues usagées trainent autour du second appareil situé rue de Maubeuge. Le Smash (Service municipal d'actions de salubrité et d'hygiène) est pourtant passé peu avant. Une rue Ambroise-Paré propre. Rue Guy-Patin, un réceptacle très abîmé (sans doute par un recul de camion de livraison) attire d'autres sacs posés au sol. Décision de le déplacer. La poubelle sera retirée dès le lendemain et une nouvelle devrait être fixée au niveau du 3 de la rue. Pour les autres dépôts sauvages, il s'agit parfois d'habitants de la rue. Et dans ce cas, que faire?

    Boulevard de Magenta, le problème des pieds d'arbres, très souvent évoqué sur notre blog, reste entier. Sales, accidentogènes. Précisons qu'il n'est pas toujours aisé de distinguer qui fait quoi entre la DEVE (Environnement et espaces verts) et la DPE. On est à la fois sur le nettoyage des pieds d'arbres et sur leur entretien. Nous apprenons que ces pieds d'arbres ont droit à trois curages par an et des balayages fréquents ( qui ne doivent pas être faciles!). De jeunes arbres vont être plantés là où des barrières en bois sont installées. Un nouveau dispositif qu'on peut voir un peu partout dans la capitale pour une durée de 2 ans.

    plantation arbres, Magenta,

    Nous terminons par la rue de Dunkerque et le nord du Faubourg Poissonnière — lieu célèbre de  dépôts sauvages... Les services de la propreté le connaissent bien. "De tels dépôts ont fortement augmenté dans l'arrondissement, jusqu'à 150 (un chiffre officiel qui ne compte que ceux signalés à la ville par un habitant) à ramasser le lundi matin. Pourtant, pas d'effectifs supplémentaires pour plus de travail. Il faut se débrouiller avec les moyens du bord" nous explique un responsable.

    Pour les lecteurs qui habitent ce secteur, sachez que toutes ces rues sont lavées deux fois par semaine et balayées chaque jour. 

    Présentation de la 2e marche exploratoire aux abords de la Gare de l'Est dans quelques jours.

  • Sécurité à Paris : à quel prix ?

    Le Conseil de Paris a voté à l'unanimité, lors de sa dernière séance tenue le 20 octobre, l'adoption d'un vœu présenté par Delphine Bürkli, maire du 9e, Jean-Baptiste de Froment, Gypsie Bloch, conseillers de Paris du 9e et l'ensemble du groupe UMP.

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    Cliquez sur l'image pour voir le message sur Twitter

     

    Que dit ce vœu ? Il autorise "la présence d'agents de sécurité privée dans le périmètre des enseignes qui en feraient la demande dans une limite géographique à fixer conjointement avec elles". Tel est le texte exact de la demande faite au Préfet de Police.

    Quels sont les motifs de ce vœu tels qu'on peut les comprendre à la lecture des "considérants" ? C'est la zone Haussmann des Grands Magasins qui est visée. Le très grand nombre de personnes qui y passe chaque année (45 millions nous dit-on), la forte présence de touristes dont la moitié serait asiatique, les faits de délinquance dont ces mêmes touristes sont les victimes et le souhait de certaines enseignes de renforcer la sécurité à leurs abords immédiats, voilà ce qui motive le vœu. (télécharger le texte du voeu).

    Avant de le regarder plus en détail, faisons un petit rappel de ce qu'est un vœu pour le Conseil de Paris. L'article 14 du règlement intérieur du Conseil de Paris précise les conditions de dépôt, de discussion et d'adoption d'un vœu.

    La valeur, notamment juridique, d'un vœu reste un mystère. Rien dans le règlement intérieur du Conseil de Paris ne le précise a contrario de ce qui est écrit à propos des délibérations qui elles sont exécutoires dès leur affichage. Interrogé sur la question, le Secrétariat Général de la Ville ne nous a pas répondu. Un vœu reste donc un vœu, pieux dirons certains. Dans le cas qui nous préoccupe, le vœu consiste en une demande au préfet de police. Rien n'oblige le préfet à satisfaire cette demande quand bien même celle-ci a été votée à l'unanimité du conseil de Paris.

    Passons à l'interprétation de celui-ci adopté par le Conseil de Paris en ce 20 octobre, adopté à l'unanimité, rappelons-le.

    Il y a une certaine ambiguïté dans ce texte. Le vœu, basé sur des informations relatives au quartier Haussmann s'applique uniquement au périmètre des Grands Magasins. C'est l'interprétation la plus logique. Mais rien ne dit que celui-ci ne puisse s'appliquer à l'ensemble du territoire parisien et en conséquence toutes les enseignes qui feraient la demande d'une zone de sécurité, qu'elles soient aux Champs Elysées, à Nation ou aux Halles sont susceptibles de bénéficier de cette autorisation de présence d'agents de sécurité privée. Donc, l'adoption de ce vœu signifie que le Conseil de Paris reconnait que la problématique spécifique au quartier des Grands Magasins est en fait générale à la capitale et que "les vols à la tire ou les escroqueries à la fausse pétition" sévissent un peu partout dans Paris. Quoiqu'il en soit, cette disposition crée un précédent, ouvre une porte restée fermée jusqu'à maintenant : l'arrivée de sociétés privées de sécurité dans l'espace public à Paris.

    Avec l'adoption de ce vœu, le Conseil de Paris admet implicitement que toutes les enseignes parisiennes proches du boulevard Haussmann sont prêtes à faire appel à des sociétés de sécurité privée. Mais si cela n'était pas le cas, on aurait alors l'apparition d'une différence de traitement de la sécurité, les zones où les enseignes ont les moyens de se payer les services d'une société de sécurité et celles qui ne les auraient pas.

    L'autorisation de présence d'agents de sécurité privée n'est valable que dans un périmètre conjointement fixé par la mairie de Paris et les enseignes. Donc, la mairie de Paris va donner à des entreprises privées un droit de regard, ici au nom de la sécurité, sur ce qui se passe dans l'espace public. Personne ne doute que ces entreprises respecteront scrupuleusement la loi mais cette disposition ne manque pas de poser des questions. De quel périmètre parlons-nous au juste ? Quels seront les pouvoirs de ces agents de sécurité ? Pour un périmètre aussi vaste que celui du boulevard Haussmann et de la rue Auber autour des Galeries Lafayette et du Printemps sans parler des autres grandes enseignes, y aura-t-il une seule société de sécurité ou plusieurs suivant le choix des enseignes impliquées ?

    Les agents de sécurité ne seront pas armés, précise le texte du vœu. Fort bien. Mais ne met-on pas le doigt dans un engrenage dangereux car il y a fort à parier qu'à la première bavure, des armes seront requises pour ces agents. Et seront-ils identifiés comme tels, c'est à dire différenciés de la police nationale, par leurs tenues par exemple ?

    Par ailleurs, de quelle sécurité parle-t-on en fait ? Bien sûr, on nous présente la chose comme le souci de la sécurité des personnes, mais en réalité ne s'agit-il pas plutôt de la sécurité des enseignes qui veulent vendre, dont c'est là l'objectif premier. On ne peut pas le leur reprocher mais il y a quand même beaucoup d'hypocrisie à présenter ce type de disposition comme un plus pour la population alors que les premiers bénéficiaires seront les enseignes.

    Enfin, il en va hélas du traitement de la sécurité aux abords des magasins comme celui des toxicomanes. On repousse le problème de quartiers en quartiers, on ne le traite pas.

  • Arts de la rue bientôt sous le viaduc ?

    On a beaucoup parlé samedi de la réouverture du musée Picasso dont on ne peut que se réjouir. Mais c'est par hasard — merci Twitter — que nous avons eu connaissance de la manifestation culturelle "Rue Libre" Place de la République l'après-midi. Rien sur le site de la mairie du 10e. Dommage.

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    Organisée par la Fédération des arts de la rue en Ile-de-France, en partenariat avec Hors les Murs, Centre National de Ressources des Arts de la Rue et du Cirque, une troupe d'artistes professionnels mais bénévoles ce jour-là avait installé des grandes caisses de déménagement, de celles qui permettent de déplacer les œuvres d'art  des musées... Du solide, en bois. Avec des animations devant et dans ces boites, et une participation du public. 

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    Caisse à louer

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    Humour au rendez-vous et clin d’œil revendicatif

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    Cours sur la répartition du budget du Ministère de la Culture !

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    Et maintenant on va où?  Pourquoi pas sous le viaduc entre Barbès et Stalingrad ?