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Rechercher : salle de consommation

  • Point de vue

    Nos propositions :
     
    La petite enfance.
     
    Malgré les efforts faits ces dernières années, le nombre de places en crèche reste insuffisant et les modes de garde doivent être diversifiés.   
    Nous proposons de faciliter le développement des micro-crèches, par la mise à dispositions par la Ville, d’appartements, où une ou deux assistantes maternelles pourraient accueillir un petit nombre d’enfants.
    Développer la garde partagée et favoriser l’accompagnement et la professionnalisation des personnels.
    Trouver des solutions-relais pour les parents dont les horaires ne correspondent pas à ceux des crèches ou des assistantes maternelles ; par exemple en organisant des réseaux locaux de baby-sitting par la collecte des offres et des demandes, la mise en relation des personnes ; ce qui aurait, du même coup, pour effet de favoriser les liens sociaux.
     
    L’école.
     
    Le nombre de  places en écoles maternelles a augmenté (école Buffault, école Rochechouart), il doit suivre en écoles élémentaires. Le projet d’école élémentaire de la rue de Clichy doit aboutir.
     
    Faciliter l’ouverture des écoles en dehors des temps scolaires par le biais de conventions et ainsi favoriser le développement d’activités culturelles.
     
    Organiser des parcours sécurisés sur les chemins de l’école pour les enfants non accompagnés. 
     
    Favoriser l’accès des enfants frappés d’un handicap.
     
    L’adolescence 
     
    Permettre aux adolescents de rejoindre les équipements et sites sportifs disponibles dans d’autres arrondissements de Paris par des transports sécurisés, et ainsi mutualiser les équipements. 
     
    Faciliter l’accès à des lieux où ils peuvent pratiquer la musique sans gêne pour le voisinage (accès aux conservatoires, salles de théâtre...).
     
    Garantir l’accès au Louxor pour les associations du 9ème arrondissement.
     
    Les séniors
     
    Les résidences existantes ne sont accessibles qu’aux personnes âgées encore valides et autonomes.
     
    Il faut absolument favoriser et aider l’installation de maisons de retraites médicalisées afin de donner la possibilité à nos ainés, habitant l’arrondissement depuis longtemps, de continuer leur vie sereinement en conservant leurs liens sociaux tissés tout au long de leur vie dans le quartier.
     
    Par ailleurs, il est nécessaire de favoriser, valoriser et développer l’aide à la personne au domicile des personnes isolées ou dépendantes.
     
    Faciliter le déplacement des séniors par un accompagnement sécurisé (sécuriser les trottoirs, développer les transports de proximité...)
     
    Favoriser les échanges intergénérationnels : visite des crèches aux foyers de personnes âgées, aide à la promenade des personnes qui ne peuvent sortir seules ; à cet effet, utiliser la spécificité urbaine du 9ème que sont les passages pour en faire des lieux de sortie calmes, abrités et sécurisés.
     
    Créer des lieux où les personnes âgées pourront trouver l’aide nécessaire pour leurs démarches administratives (en dehors des espaces dédiés en mairie) ;
    Rendre possible l’accès à l’internet à l’instar de ce qui se fait rue de Budapest, et peut-être aussi par la mise en contact des jeunes, familiers des nouvelles technologies, avec les moins jeunes désireux de s’initier et de  rester en contact avec le monde.
     
    Vivre avec une dépendance.
     
    La problématique des personnes dépendantes est vaste et complexe car très souvent considérée comme hétéroclite d’une personne à l’autre. Pourtant, les gestes du quotidien restent identiques à tous. C’est pourquoi je souhaite qu’un service, 24/24, dédié aux personnes dépendantes (quelque soit l’âge) soit créé pour répondre aux besoins vitaux tels que : hygiène, aide au levé, au couché… Un tel service serai pilote à Paris et permettrai, enfin, de donner la possibilité à cette catégorie de citoyens d’avoir une véritable vie sociale. Avec la possibilité de se lever tôt le matin pour occuper un véritable emploi à plein temps par exemple ou de se coucher plus tard pour profiter de nos théâtres, salles de spectacles, restaurants… Il est temps de prendre en considération ces besoins et de donner aux personnes dépendantes d’autres choix que de se lever à 10, 11 voir 12 heures le matin et se coucher à 19 heures !
     
    La démocratie locale directe
     
    Les conseils de quartiers doivent être revalorisés et repensés pour tenir compte des modes de vie et des horaires, afin que tous puissent y participer.
     
    Créer des kiosques locaux de démocratie directe où les habitants pourraient trouver de l’aide administrative, et là aussi faire remonter des informations.
     
    Pratiquer les referendums locaux.
     
    Conclusion
     
    Il fait « bon vivre » dans notre arrondissement mais de nombreuses améliorations doivent être apportées de manière à ne laisser personne sur le bord du chemin à une étape de sa vie. Nos propositions sont basées sur la volonté forte de donner à chacun la possibilité de vivre dans le 9eme quelque soit l’âge ou les difficultés rencontrées durant une vie. Nous ne voulons oublier personne !
     

    Vivre et mourir dans le 9ème : comment vivre chaque âge dans l'arrondissement ?

    par Gregory Perrin – Mouvement Démocratef53d00c07434b508dbfa3a9c9843fa8b.jpg


     
     
     
     
     

    Vivre bien dans sa ville, son arrondissement, son quartier, c’est pouvoir vivre selon  les exigences de son âge grâce à des équipements adaptés, mais c’est aussi pouvoir communiquer sur ses besoins spécifiques, selon les moments de sa vie, dans le cadre d’une démocratie locale directe qui facilite l’échange et l’écoute.
     
    Le 9ème est un arrondissement dynamique qui connaît une véritable croissance démographique (+1.23% par an ou +6.3% pour 5 ans, de 1999 à 2004) et qui, par ailleurs, compte une importante population de séniors, dont une trentaine de centenaires.
    Si l’accueil des tout-petits, la scolarisation des plus grands sont des besoins relativement bien satisfaits, que de nouvelles structures sont en cours d’installation ou en projet, d’autres âges de la vie ou situations sont moins bien pris en compte, notamment l’adolescence, la vieillesse (absence de maisons médicalisées, de foyer -logement...) et les personnes en situation de dépendance.
     
    Par ailleurs, il manque des espaces délocalisés de démocratie directe.
  • De nouveaux noms de femmes dans le paysage du 10e

    Autrefois, les rues de Paris étaient désignées d'après leurs caractéristiques (églises ou monuments, comme la rue Saint-Denis, les métiers exercés, comme la rue des Boulangers, leurs populations, comme la rue des Lombards). Puis plus tard, à partir du 17e siècle, dès Sully mais surtout sous Louis XIV, le pouvoir décida du nom des rues de Paris, notamment pour rendre un hommage public à certains personnages. Ce furent, au gré de l'Histoire, les souverains, les héros et grands hommes du passé, les notables, les militaires, les érudits, les compositeurs. A Paris, depuis 1985, l'attribution des noms est examinée par une commission spécifique: la Commission de Dénomination des Voies, Places, Espaces Verts et Equipements Publics Municipaux, qui émet un avis sur un projet de dénomination, voté en conseil d'arrondissement. Le Conseil de Paris confirme alors cette nouvelle dénomination. 

    Le Journal du Dimanche du 7 mars 2013 nous apprenait que l'historienne Malka Marcovich, dans son livre "Parisiennes; de Marie Stuart à Simone de Beauvoir, ces femmes qui ont inspiré les rues de Paris", estimait à moins de 5 % en 2010 le nombre de voies et places parisiennes (∼ 200 sur 6 000) portant un nom de femme, même si ce nombre devait progresser de plus d'un quart d'ici 2013...

    Aussi la Ville de Paris, sous l'impulsion de son maire Bertrand Delanoë, a-t-elle souhaité récemment développer la parité (et également la diversité) dans les nouvelles propositions de dénomination des espaces publics parisiens en 2013. A ce titre, les arrondissements sur lesquels notre association Action Barbès est engagée ne sont pas en reste, comme le 10e où de nouveaux noms de femmes sont apparus dans son espace public.

    L'une des premières dénominations significatives concerne Madeleine Braun (1907-1980) qui fut présentée en Conseil d'Arrondissement du 10e en mai 2008 par le Conseiller de Paris Alain Lhostis. Mais il a fallu attendre septembre 2012, pour que le nom de Madeleine Braun s'inscrive effectivement dans l'espace public du 10e, lors de l'inauguration de la place lui rendant hommage après les travaux d'aménagement.

    dénominations,femmes,histoire,voirie,10e,conseil-d-arrondissement,conseil-de-paris,cultureNous avions déjà évoqué cette nouvelle place Madeleine Braun devant la Gare de l'Est, à l'intersection des rues du 8 mai 1945 et du faubourg Saint-Martin devant le couvent des Récollets.

    Nous avions également présenté l'histoire de Madeleine Braun qui donne son nom à cette nouvelle place au coeur du 10e: tour à tour, résistante dès 1939 dans le cadre de son engagement au PCF, puis l'une des premières femmes députées (1945-1951) en étant 5 fois vice-présidente de l'Assemblée Nationale (qui a mis sa biographie sur son site), puis co-directrice des Editeurs Français Réunis, avec Louis Aragon à partir de 1951.

    Un hommage est également rendue à une autre femme résistante, contemporaine de Madeleine Braun, avec la dénomination attribuée à l'une des trois esplanades composant la nouvelle place de la République. Cette femme est Emilienne Moreau-Évrard (1898-1971) 

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    Emilienne Moreau-Evrard s'illustre déjà lors de la Grande Guerre, dès ses 17 ans, auprès des soldats britanniques. Elle adhère à la fédération socialiste du Pas-de-Calais en 1934. A nouveau, pendant la Seconde Guerre mondiale, elle est agent de liaison dans la résistance. En août 1945, elle est décorée de la Croix de la Libération par le Général de Gaulle.

    De façon anecdotique, comme sur la place Madeleine Braun, nous avons remarqué que les plaques font souvent l'objet de collages sauvages d'autocollants (cf. photos supra), qui ne sont pas systématiquement nettoyés: un entretien régulier serait certainement à prévoir...  

    Sur la Place de la République, Emilienne Moreau-Evrard côtoie deux hommes: 2 autres résistants auxquels la Ville a rendu hommage: le syndicaliste et communiste André Tollet (1913-2001) dont le nom a été attribué à l'esplanade centrale et le Commandant gaulliste Jacques Blasquez (1912-1998) dont la terrasse se situe du côté du 11e.

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    Côté espaces verts, le jardin situé au 14 rue Juliette Dodu devient le square Juliette Dodu. Juliette Dodu (1850-1909) avait donné son nom à la rue en 1910. Postière, elle se serait fait remarquer par son attitude héroïque pendant la guerre de 1870. Ce lieu était initialement destiné à être une résidence privée haut de gamme, mais la volonté et le combat des riverains ont permis à cet espace de devenir un jardin. Ce square est donc emblématique dans le 10e, à l'instar du combat qui avait permis la création du jardin Villemin     

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    Le square situé au 2 rue Robert Blache devient le Square Madeleine Tribolati. Madeleine Tribolati (1905-1995) est une des figures historiques de la CFTC. Notons que le siège historique de la CFTC se situait jusqu'en mai 2011 rue des écluses Saint-Martin (où se situe désormais un centre d'hébergement Emmaüs). Toutefois, nous avons constaté que cette nouvelle dénomination n'est pas encore apparente dans le square qui affiche encore son ancien nom: Robert Blache, à l'instar de la rue. En revanche, le nouveau nom du square apparaît bien sur le site de la Ville. 

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    Du côté des équipements publics municipaux, depuis le 12 septembre dernier, date de son inauguration, la piscine du centre sportif Parmentier est désormais appelée Piscine Catherine Lagatu. Résistante pendant la Seconde Guerre, militante communiste depuis 1946, Catherine Lagatu (1919-2007) fut la responsable de la gauche dans le 10e où elle succéda en 1954 à l'élu communiste Alban Satragne et siégea au Conseil de Paris jusqu'en 1965. Elle fut Sénatrice de Paris entre 1968 et 1977. Alain Lhostis lui succéda comme candidat du PCF dans le 10e en 1973. Catherine Lagatu contribua à la réalisation de nombreux équipements publics dans le 10e, comme la maison des jeunes Château-Landon et sa piscine, la poste centrale du 10e, l'école Parmentier et la piscine attenante qui porte désormais son nom, etc.   

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    Un autre équipement sportif rend hommage depuis peu à une femme: Marie Paradis (1778-1839). Il s'agit du nouveau gymnase ouvert début 2013, que nous avons déjà présenté sur ce Blog et qui est situé à l'écart du boulevard de Magenta dans le calme du site historique du clos Saint-Lazare. Originaire de Chamonix et servante d'auberge, Marie Paradis fut la première femme à atteindre le sommet du Mont-Blanc, dans un but publicitaire pour faire connaître son auberge.

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    Sur la photo ci-dessus, on peut remarquer que la vitre du Gymnase Marie Paradis réfléchit les travaux de rénovation d'un édifice à l'architecture particulière et imposante, lui faisant face.

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    Ce bâtiment, en cours de réhabilitation et réaménagement, est destiné à héberger la prochaine médiathèque Françoise Sagan, située à l'emplacement du carré historique du clos Saint-Lazare. Ce lieu, riche en histoire depuis le 12e siècle, a été, tour à tour, une léproserie royale au 17e siècle, un lieu des frères lazaristes (la Congrégation de la Mission fondée par Saint-Vincent-de-Paul), puis une prison pendant la Révolution, et au 19e siècle, un hôpital-prison pour femmes. Pour plus d'informations historiques, le site de la future médiathèque détaille l'histoire du Carré Saint-Lazare.

    La dénomination de cette nouvelle médiathèque a suscité des débats animés lors des conseils d'arrondissement du 10e en juin et octobre 2013. L'attribution du nom de l'écrivain Françoise Sagan (1935-2004) a été proposée par Bertrand Delanoë, souhaitant rendre un hommage à cette femme l'année du 10e anniversaire de sa mort et du 60e anniversaire de la parution de son premier roman Bonjour Tristesse (1954) qui l'a fait connaître à 19 ans. La vie de Françoise Sagan ne laisse pas indifférent: par son style de vie, son amour du jeu, sa passion des belles voitures, elle a même beaucoup de détracteurs qui ne voit pas en elle une personnalité remarquable de l'éducation et de la culture, comme l'a par exemple souligné Marie-Thérèse Eychart élue communiste du 10e en charge dans le 10e de la Petite enfance, des Droits de l'Homme et de la lutte contre les discriminations et par ailleurs Maître de conférence en Littérature. D'où quelques interrogations et oppositions à une telle dénomination pour ce nouveau lieu culturel et prestigieux...  

    Deux associations du 10e, Histoire & Vies du 10e (Jeannine Christophe) et Ensemble, nous sommes le 10e (Sylvie Scherer) ont présenté un voeu conjoint s'étonnant aussi de la proposition du nom de Françoise Sagan et insistant sur la nécessité de conserver l'histoire du lieu dans la dénomination de la nouvelle médiathèque. Ainsi en laissant le nom de Saint-Lazare à la médiathèque (comme elle est déjà communément appelée; notons que le JDD dans son article "Ce que l'année 2014 nous réserve à Paris" mentionne la "médiathèque Saint-Lazare"), et en dénommant les différentes salles d'après les femmes qui y furent emprisonnées (Louise Michel, Nathalie LemelAimée de Coigny, Hélène Brion, Jeanne Humbert etc.) afin de répondre au besoin de parité dans les dénominations publiques.         

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    Nous avons tenté de dresser un inventaire exhaustif des nouveaux noms de femmes apparaissant dans l'espace public du 10e. Mais, comme d'habitude, n'hésitez pas à nous faire part d'éventuels oublis ou de vos commentaires dans la partie correspondante ci-après. Et pour les 18e et 9e arrondissements, nous devrions nous atteler prochainement à cette même tâche...

  • Point de vue

    Bref état des lieux :

    . Le 9ème est un arrondissement disposant de peu d’espaces verts.

    . Il est économiquement très dynamique avec, notamment, « Les grands magasins » et l’ensemble des autres enseignes implantées à proximité, le secteur financier, l’opéra, les salles de ventes… On ne peut que se réjouir de ce dynamisme, mais il n’est pas sans conséquence sur les habitants de l’arrondissement, notamment en terme de pollution de l’air et de pollution sonore, avec un flux de véhicules toujours plus important, s’imposant, de fait, aux habitants du 9ème.

    Nos propositions :

    Le transport

    Il est admis que le flux de véhicules à moteurs thermiques pollue l’air que respirent nos habitants ;

    de plus, ces mêmes véhicules contribuent pour une grande part à notre pollution sonore avec des klaxons insistants ou des deux roues dont l’échappement est trop souvent extrêmement bruyant.

    Nos propositions :

    • Inciter nos visiteurs à utiliser les transports en commun pour se rendre dans notre arrondissement
    • Favoriser les modes de transport en commun (avec rétablissement des bus 85 et 32 le week-end)
    • Augmenter les zones limitées à 30 km/h (systématique devant les écoles !)
    • Multiplier les taxis « propres » et les véhicules utilitaires propres par une fiscalité adaptée

    Circulation dans le 9ème

    • Agrandir et sécuriser le parc de pistes cyclables
    • Fermer certaines rues à la circulation automobile le week-end

    L’habitat

    • Inciter par une fiscalité adaptée à la rénovation des logements anciens (économie d’énergie, insonorisation, salubrité)
    • Assainissement des sols
    • Le renouvellement de l’habitat aux Nouvelles Normes Environnementales

    La végétalisation

    • Créer d’une coulée verte pour créer une promenade piétonnière et paysagée entre la Gare du Nord et la Gare de l’Est (limitrophe de l’arrondissement)
    • L’architecture haussmannienne ayant une place forte dans notre arrondissement, il est nécessaire de tout faire pour la conserver intacte ou l’améliorer afin de garder le charme du 9ème. Le développement de murs végétaux, de terrasses végétales et de balcons fleuris ne pourront que valoriser encore davantage nos quartiers.
    • Planter des arbres mais aussi des arbustes ou des massifs floraux à chaque fois que c’est possible
    • Casser le caractère inhospitalier du « béton » de certaines places (place de Budapest, place Lino Ventura …)
    • Créer des cheminements de verdure sur les trottoirs ou remplacer les potelets par une végétalisation appropriée.
    • Organiser des concours de balcons fleuris, ateliers de jardinage et d’art floral
    • Renforcer le service des Parcs, Jardins et Espaces Verts

    Tri et recyclage 

    • Généraliser un système de tri sélectif public : poubelles de recyclage dans les espaces publics ; bornes de collecte enterrées dans les endroits qui le permettent
    • Lancer une grande campagne incitant à la réduction des déchets ménagers
    • Organiser un tri spécifique pour les professionnels, selon les types d’activités (collecte du papier, des déchets végétaux …)

    Propreté de l’arrondissement

    • Sensibilisation des habitants et des touristes à la propreté urbaine
    • Verbalisation renforcée des propriétaires de chien peu attentionnés
    • Renouer avec un nettoyage systématique de l’espace public

    En conclusion, pour que l’urbanisme soit écologiquement efficace, il est fondamental d’intégrer la notion de pluridisciplinarité. C'est-à-dire être conscient que pour un urbanisme écologique cohérent et pragmatique il est nécessaire de faire travailler de concert des architectes, des ingénieurs, des économistes, des juristes, des sociologues, des artistes, des géographes, des paysagistes, des historiens, des psychologues, et surtout et avant tout, les habitants de l’arrondissement.

     

    Ecologie Urbaine - MoDem.pdf

    L’écologie Urbaine : Quel sens dans un arrondissement comme le nôtre ?

    Par Gregory Perrin – Mouvement Démocrate (MoDem)

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    Tout d’abord qu’entend-on par « Ecologie Urbaine » ? Afin de bien en appréhender tous les enjeux, donnons une définition de cette notion.

    Elle est l'étude des interactions entre les êtres vivants et la ville. Elle doit défendre l’approche transverse sur tous les thèmes ayant trait à la promotion d’un mode de vie soutenable en zone urbaine.

    Ces thèmes sont le transport, l’urbanisme, l’habitat, la lutte contre toutes les formes de pollution (aérienne, visuelle, sonore…), la démocratie ou encore et surtout l’économie locale…

    Cette liste non exhaustive peut naturellement être enrichie par de nombreux autres thèmes.

  • Les raccourcis de la Goutte

    Vous connaissez tous l'encombrement quotidien de la place de la Chapelle à certaines heures, le matin, dans le sens Nord Sud, le soir dans le sens Sud Nord. Imaginez maintenant que vous veniez de la place Clichy, disons du boulevard de Rochechouart et que vous souhaitiez regagner l'autoroute du Nord, l'A1. Prendre la rue de Clignancourt dans la soirée... ? Même pas en rêve ! De là où vous êtes, disons.. place du Delta, vous apercevez de haut l'embouteillage tout au long de Lariboisière, parfois même jusqu'au Louxor. D'où vient cette accumulation de véhicules ? De la place de la Chapelle, où l'on ne circule pas à certaines heures. (Ce sera un gros morceau à traiter à l'heure de mettre en application le projet de promenade urbaine qui nous est si cher).

    Il y a bien une solution... que des petits malins empruntent quotidiennement, au grand dam des habitants de la Goutte d'or, là où les rues sont étroites, tranquilles, peuplées d'enfants...

    Suivez-nous. Au lieu de vous agglutiner aux autres automobilistes boulevard de la Chapelle, vous tournez sous le viaduc à gauche vers le boulevard Barbès. Ce n'est pas toujours très fluide, mais vous tournerez à la deuxième à droite, rue des Poissonniers (voir sur la carte), puis la première à droite encore, rue Polonceau, jusqu'à la rue Saint-Luc après le square Léon, ensuite rue Saint-Bruno qui longe l'église Saint-Bernard (ne vous mélangez pas dans les saints !) et vous êtes arrivé rue Stéphenson en un rien de temps. Selon les goûts et les besoins, vous allez au bout, vers la rue Ordener qui vous rapproche considérablement de la porte de la Chapelle et de votre A1, ou bien en traversant les voies au-dessus du réseau ferré de la gare du nord, vous retrouverez le carrefour Marx-Dormoy.

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    Sens Est-Ouest : vert et violet - Sens Ouest-Est : bleu et rouge.

     

    Sauf que c'est typiquement ce que le député de Paris, Denis Baupin avait baptisé « itinéraire malin » au début du siècle (2001-2002 ^_^ ) quand il était adjoint de Bertrand Delanoë chargé des transports. On lui doit de nombreuses inversions du sens de circulation pour protéger les quartiers d'habitation — nous ne disons pas résidentiel, ce qui leur donnerait plus d'éclat qu'ils n'en ont souvent — et pour contenir la circulation de passage (et non d'accès) dans les voies majeures. Bien sûr celles-ci sont encombrées par contre coup, mais le but n'est-il pas de réduire le nombre de véhicules à moteurs dans les rues de Paris ?

    Cet itinéraire malin nous a été signalé par un habitant de la Goutte d'Or, qui souligne aussi que cet itinéraire passant par la rue Saint-Luc est bordé par deux squares (Léon et Saint-Bernard-S. Bouziri), par trois écoles (Saint-Luc, Saint-Bernard-Sainte-Marie et Jean-François Lépine), un gymnase/terrain de basket, sans oublier la salle Saint-Bruno.. Que cette circulation de passage entre en conflit de facto avec autant d'équipements accueillant des enfants n'est pas franchement sécurisante.

    Quelques dos d'âne supplémentaires et une zone à 30 élargie (avec des contrôles efficaces évidemment) seraient les bienvenus. Voyons si nous serons entendus ?

    En attendant, on traverse la Goutte, c'est tellement plus simple !

     

  • Pourquoi ne pas offrir des cendriers de rue ?

    PHOTOS - grille d'arbre aux mégots.JPGLes fabricants de cigarettes ne savent pas quoi inventer pour contourner les lois très restrictives contre la publicité en faveur des marques. Les pubs sur le lonesome cow boy ont disparu depuis longtemps de nos hebdomadaires même si, de temps en temps, on le revoit sur un briquet… ou tout autre objet qui rappelle de près ou de loin leur cher tabac, devenu très cher tabac, avec une augmentation de 6% encore récemment. Des augmentations controversées mais qui ont malgré tout contribué à faire baisser la consommation de tabac des Français, selon les enquêtes publiées - voir pages 9 à 12 -, mais la tendance se ralentit ou ne touche pas toutes les couches de la population.

    Depuis une autre législation (décret n°2006-1386 entré en application le 1er janvier 2008) qui interdit de fumer dans les endroits publics clos, outre les nuisances sonores induites par certains fumeurs bruyants, les rues de Paris sont jonchées de mégots de cigarettes, concentrés en des lieux proches des entrées de bureaux ou de bars-restaurants. Bien sûr, une fois sur le trottoir et la cigarette terminée, peu de fumeurs prennent le temps et la peine d’éteindre leur « clope » et de la jeter dans une corbeille ou un cendrier. Ce sont les caniveaux et les trottoirs qui servent de corbeilles…

     PHOTOS - cendrier de rue Guyon.jpgConseil aux fabricants de cigarettes : Proposez donc des cendriers aux restaurateurs et patrons de bars et cafés, tout comme les brasseurs ont distribué des verres et des parasols pendant des décennies ! S’ils sont un peu esthétiques et pas trop « pub », cela n’en sera que mieux… Vous enverrez par là un message sympathique aux balayeurs de la Propreté de Paris et faciliterez leur travail, tout en faisant un peu de pub, certes, mais s'il faut en passer par là...

    Des pistes pour passer vos commandes de cendriers de rue : le mobilier urbain vu par Guyon S.A.

    Il existe aussi un poteau cendrier d'une contenance de 3000 mégots, vidable par le bas... chez Procity, poteau en forme de blonde à filtre, bien sûr.

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    A la demande d'une lectrice fidèle, voici une photo de la blonde à filtre... une proposition de la société de matériel urbain Procity, mentionnée ci-dessus.

  • Quel est le projet proposé par la Mairie de Paris ?

    La Mairie de Paris a officialisé son choix de projet culturel pour ce qu'elle appelle "la requalification" du cinéma Le Louxor : réalisation de 3 salles de cinéma Art & Essai de taille différente (une grande, une moyenne, une petite) dont une sera consacrée aux cultures du Sud. Il semble qu'un coin librairie accompagné d'un bar soit également au programme mais la Mairie n'est pas très explicite sur le sujet.

    Le coût de l'opération est de 29 millions d'€ TTC - Le Louxor lui même a été acquis pour la somme de 1,3 million d'€.

    Le planning de réalisation est encore assez flou : début des travaux 2010 pour une ouverture en 2013 ? A confirmer.

    Sources

    Sur le site de la Ville de Paris (communiqué de presse) :

    Acquisition de l'ancien cinéma Le Louxor

    Un architecte pour Le Louxor

     

    Délibération :

    Direction du Patrimoine et de l'Architecture 2008-37 et débat 1 & débat 2

    Ensemble des documents sur le site paris.fr

     

  • Curieuse conception de la préservation du patrimoine !

    Camera Egyptica web.jpgUne lecture attentive d'une note publiée par la Ville de Paris sur son site paris.fr sème le trouble dans l'esprit de celui que ne connaît pas bien le dossier.

    « Nous nous sommes rendus compte que le décor initial, subtil mélange d’art néo-égyptien et d’art déco, existait toujours sous les couches des décors successifs, explique Eric le Bourhis, à la direction du patrimoine et de l’architecture de la Mairie de Paris. Nous avons attaché une grande importance à restaurer le cinéma tel qu’il pouvait être à ses débuts, tout en l’adaptant aux normes actuelles ».

    Philippe Pumain précise : « Mon intention est moins de restaurer la grande salle telle qu’elle était exactement dans les années 20 que de restituer l’atmosphère dégagée par l’architecture de l’époque. Par exemple, je cherche le moyen de reproduire les peintures colorées, réalisées au pochoir telles qu’on pouvait les entrevoir autrefois derrière les volutes de fumée des spectateurs, sous un éclairage bien plus faible que celui d’aujourd’hui ».

    C'est sans commentaire !

    Source : Le Louxor sera réhabilité

     

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  • Conseils de quartier dans le 9e

    Notre association fait partie du bureau du conseil de quartier (CQ) Anvers Montholon, nommée après candidature par la mairie du 9e au titre des "personnalités qualifiées". Voir notre article du 14 novembre 2014 sur le sujet. A ce titre, nous suivons avec attention la manière dont l'équipe municipale élue en mars 2014 traite la question de la Démocratie locale et des conseils de quartier en particulier. Et il nous faut hélas, deux ans après cette élection, constater que quelque chose ne tourne pas rond.

    Action Barbès est également très active dans les conseils de quartier des 10e et 18e arrondissements, ce qui constitue un bon point de comparaison. Pour 4 ou 5 CQs organisés en session plénière (réunion des habitants du quartier) qui se sont tenus en deux ans dans chacun des arrondissements voisins, le CQ Anvers Montholon ne s'est réuni dans la même configuration (session plénière) qu'une seule fois à l'initiative de son bureau pour traiter des nouveaux aménagements du square d'Anvers. Certes d'autres réunions ont été organisées regroupant plusieurs CQs mais sur des sujets préalablement choisis par la mairie, pas par les bureaux des conseils eux-mêmes.
    paris,conseil de quartier

    La mairie du 9e récidive le 3 février prochain avec une session plénière des 5 CQs de cet arrondissement afin de préparer les projets d'investissement soumis par les conseils de quartier dans le cadre du budget participatif édition 2016. Là encore, à notre connaissance, la mairie du 9e n'a pas consulté les bureaux pour obtenir leur accord. Elle organise et invite sur le sujet de son choix.

    La réunion du 3 février se tiendra à la mairie du 9e en salle du conseil à 19h pour discuter des projets suivants :

    - Pour le Conseil de Quartier Opéra-Chaussée d’Antin : le réaménagement de la place de l’Opéra et du quartier Chaussée d’Antin.
     
    - Pour le Conseil de Quartier Blanche-Trinité : le réaménagement de la place située au carrefour des rues de la Rochefoucauld, Jean-Baptiste Pigalle et Notre-Dame-de-Lorette.
     
    - Pour le Conseil de Quartier Pigalle-Martyrs : le réaménagement du parvis de l’église Notre-Dame-de-Lorette.
     
    - Pour le Conseil de Quartier Anvers-Montholon : le réaménagement de l’espace situé devant le centre Valeyre.
     
    - Pour le Conseil de Quartier Faubourg Montmartre : l’élargissement des trottoirs aux abords des salles de spectacle des Folies Bergère et des Feux de la Rampe.

     

  • Retour sur l'AG d'Action Barbès

    Comme pour notre dernière AG (janvier 2016), Emmanuel Papillon avait ouvert pour nous les portes du Louxor dès 9h afin de nous permettre de préparer l'accueil de nos adhérents et des habitants intéressés par nos actions.

    Nous avions invité José Matos de l'association Gaia pour faire un retour sur la salle de consommation après son ouverture récente. Des informations intéressantes, des questions pertinentes et une écoute attentive de la salle.

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    Evidemment, nous avons parlé de la promenade urbaine (PU) avec l'installation du Civic Lab place de la Chapelle et les réunions de notre commission PU (prochaine réunion le 28 novembre salle Saint Bruno).

    Sans oublier un retour sur le Comité de pilotage Barbès (Copil), ce qui a permis d'échanger sur les problématiques des ventes sauvette de toute sorte qui génèrent de nombreuses nuisances. Les adhérents du boulevard Barbès très mobilisés sont venus nombreux.

     

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    La réunion s'est terminée par un moment de convivialité autour d'un café, pour permettre de poursuivre les échanges.

    Le conseil d'administration élira prochainement son bureau. Prochain rendez-vous le 28 novembre avec la réunion de notre commission Promenade urbaine.

    Nous rappelons par ailleurs qu'Action Barbès ne reçoit aucune subvention de la Ville depuis sa création, certains adhérents nous ont posé la question. 

  • La programmation culturelle, clé de la sauvegarde du Louxor

    On ne répètera jamais assez que le choix de la programmation culturelle  est un facteur déterminant pour la sauvegarde du Louxor car il présuppose des options techniques importantes.

    Mais il faut aussi bien identifier tous les aspects et ne pas mélanger :

    1. l'aspect programmatique : trois salles au lieu d'une grande ;
    2. l'aspect de mise aux normes en matière de structure et de sécurité incendie pour lequel il y a deux solutions qui dépendent de la programmation.

    Première solution, celle qui programme trois salles de cinéma Art & Essai : on démolit la structure et une grande partie de l'intérieur ; on construit plusieurs "boîtes dans la boîte" parfaitement isolées et structurellement indépendantes de l'environnement, et on créé des escaliers et des issues de secours supplémentaires pour évacuer les salles situées en sous-sol.

    Deuxième solution, celle qui programme une seule salle : on renforce la structure, on améliore l'acoustique (sans pour autant atteindre la qualité d'une salle de spectacle construite ex-nihilo) et on ne touche pas aux issues et aux escaliers de secours car il y en a suffisamment (seules les isolations coupe-feu seront à refaire).

    Comme vous pouvez tous le constater, la programmation est déterminante, et la mise aux normes peut être comprise de différentes manières. Si l'on programme le projet intelligemment, on évite une destruction du patrimoine tout en respectant les normes. On ne cessera de le répéter, c'est le programme culturel qui doit s'adapter au lieu et non l'inverse. Cela doit se faire par un processus itératif,  c'est-à-dire que l'on doit procéder par aller-retour. En clair, il faut en premier adapter la programmation au lieu - ici, une salle au lieu de trois dans une programmation de cinéma conventionnelle - puis ensuite adapter le lieu à la programmation - améliorer l'acoustique, améliorer la sécurité incendie etc. ... Enfin dans un troisième temps, et c'est là le sel de l'histoire, reprendre la programmation pour l'adapter plus finement aux contraintes du lieu .... et ainsi de suite.

    Cette approche itérative d'un projet devrait être la règle générale à suivre. Lors de l'appel d'offre de construction, le projet devrait être parfaitement au point. Hélas, on a tendance aujourd'hui à vouloir sauter les étapes et à raccourcir les processus de décisions, sous les fallacieux prétextes de "gagner du temps", de "soutenir la croissance ou la reprise" ou tout autre prétexte souvent sans grande réalité, tout en faisant l'économie de la réflexion. On va non pas du général au particulier, mais du particulier au particulier et l'on se prive d'une vision globale bien structurée..

  • Printemps de la Démocratie 2006

    La 4ème édition du Printemps de la Démocratie s’est tenue samedi 25 mars dans les salons kitch de l’Hôtel de Ville. Retour aux sources en quelque sorte pour cette manifestation annuelle organisée par la Mairie avec le soutien de la Mission Démocratie Locale après le demi succès du grand happening de Bercy en 2005 qui avait vu se mélanger Conseils de quartier, associations, citoyens individuels et joyeux touristes dans un désordre assez inefficace. On n’avait donc convié pour 2006 que les seuls Conseils de quartier, les membres des Conseils de la Jeunesse et ceux des Conseils de Résidants Etrangers non Communautaires. Ce qui fait que la grande salle des fêtes lors de la séance d’ouverture était assez remplie.

     

    Après 4 années d’existence des Conseils* à Paris, il est temps de faire un premier constat de leur fonctionnement, de leurs activités et de voir comment améliorer les choses. Quatre ateliers de travail étaient donc prévus pour partager les expériences et alimenter le réservoir à idées autour de quatre thèmes :

    - bilans et perspectives des concertations mises en débat

    - les acteurs de la société civile partenaires des instances de démocratie locale

    - comment ouvrir les instances de démocratie locale à de nouveaux publics

    - des projets aux réalisations : 4 ans après, bilan et perspectives

     

    La séance plénière de synthèse en fin de matinée a permis de tracer un profil des points positifs, négatifs et des actions qui pourraient être lancées.

     

    Côté positif, on sent une volonté réelle des acteurs de la démocratie locale à s’investir et à développer les activités des Conseils. Les idées ne semblent pas manquer et chacun reconnaît que même si ils ne sont pas parfaits, les outils pour pratiquer cette démocratie participative existent.

     

    Les aspects négatifs sont bien sûr les plus nombreux. Outre l’hétérogénéité des Conseils, notamment des 121 Conseils de quartier, c’est bien évidemment la participation des parisiens qui pose problème. 25 000 participants aux seuls Conseils de quartier en 2005 reste un résultat assez moyen au regard de la population de la ville. Les raisons de cette désaffection sont nombreuses. Pratiques d’abord : les horaires, les lieux des réunions ne sont pas toujours bien adaptés. Mais les sujets traités eux-mêmes, le fonctionnement des Conseils, leur utilité sont certainement les freins les pus puissants. Beaucoup de gens s’interrogent pour savoir si les Conseils sont de simples organes de consultation ou bien de véritables organes de concertation ? La crainte d’une espèce de récupération par les partis politiques des actions menées par les Conseils est aussi un facteur de réticence tant il semble que la volonté des parisiens soit de bien faire la différence entre ce qui relève des actions lancées par les « institutionnels » et leurs actions propres. En clair, les Conseils sont encore vécus comme étant encore trop proche des autorités en place. Un point particulièrement négatif a été noté, il s’agit de la très faible participation des jeunes aux Conseils.

     

    Dans ce contexte, la principale préoccupation est donc d’assurer aux Conseils une meilleure participation des habitants. Deux pistes principales sont clairement ressorties. D’abord et quand ce n’est pas le cas, mieux marquer la coupure entre les Conseils et les élus. Ceux-ci ne doivent plus être les organisateurs des réunions ni les présider. Ils peuvent y participer mais à condition d’y être invités. Ensuite ouvrir les Conseils à des populations qui ne se sentent pas forcément concernées en les organisant dans les lieux où se trouvent ces populations. Cafés, foyers, centres sociaux, lieux associatifs, etc. … voire lycées ou collèges afin que les jeunes participent. La nécessité de décloisonner les Conseils en les réunissant tous dans la même structure a été évoquée. Le sujet reste difficile car s’il est vrai que les jeunes par exemple doivent être considérés comme des citoyens à part entière dont la parole doit être écoutée au même titre que celles des adultes, cette prise de parole par la jeunesse dans un monde d’adultes plus aguerris aux débats n’est pas toujours chose évidente et bien souvent est l’unique raison de leur non participation à ce type de réunion.

    Enfin, une majorité s’est dégagée pour se plaindre du mauvais fonctionnement dans la circulation d’informations entre l’Hôtel de Ville et les Conseils, le problème se situant sans doute au niveau des Mairies d’arrondissement qui ne jouent peut être pas pleinement leur rôle de relais avec la Mairie de Paris. Des efforts ont été promis dans ce sens afin d’améliorer la communication entre le niveau central et les Conseils, notamment en ce qui concerne les réponses aux vœux émis par les Conseils mais aussi les décisions prises suite aux propositions des mêmes Conseils.

     

    En début d’après-midi, Bertrand Delanoë est venu dire toute l’importance qu’il accordait non seulement à la pérennité des Conseils mais aussi à leur développement. Il dit ne pas vivre l’existence de la démocratie locale en compétition avec la démocratie représentative mais en complément de celle-ci. Il analyse la relativement faible participation des Parisiens aux Conseils par le fait que la démocratie à Paris reste un phénomène nouveau, le statut particulier de la Ville tout au long de son Histoire n’ayant pas permis qu’elle s’y implante comme c’est le cas pour d’autres grandes villes de France comme Lyon ou Marseille.

     

    Pour terminer la journée, un représentant de la ville de Madrid est venu présenter ce qui est mis en place là bas depuis 2003, la Maire de Montreuil a parlé de l’expérience de sa ville en la matière depuis 1995, le Vice Président de la Communauté d’Agglomérations Lyonnaises des actions et des structures mises en place et la Vice Présidente de la Région Ile de France des projets en matière de démocratie régionale.

     

    Qu’en conclure ? Paradoxalement, le lancement des Conseils aura sans doute été la chose la plus facile. Assurer leur pérennité mais surtout leur efficacité c'est-à-dire leur développement semble être plus difficile. En ces temps de crise sociale et de grands doutes voire de défiance vis-à-vis de la chose politique, il y a certainement quelque chose à faire avec ces Conseils. Ils ne sont pas, à coup sûr, la panacée universelle mais une piste à ne pas négliger et restent dépendants de la bonne volonté de chacun.

     

    * par Conseils, entendre non seulement Conseils de quartier mais aussi Conseils de la jeunesse et des Résidants Etrangers non Communautaires

  • Conseils de quartier suite

    • 13 membres désignés par le Conseil d’arrondissement ;
    • 13 habitants (10 tirés au sort sur liste électorale + 3 sur liste d’étrangers non communautaires) ;
    • 13 représentants de la vie associative, culturelle, économique et sociale proposés par le Maire après concertation.

    Pour sa composition, le Conseil de quartier cherche à maintenir la parité hommes/femme et une représentation équitable de la population dans sa diversité.

    Le Conseil se réunit au moins trois fois par an en public et son bureau est composé d’un Président et d’un Secrétaire.

    Ses missions sont assez vastes allant des projets concernant le quartier jusqu’à l’élaboration du budget de l’arrondissement voire de la Ville.

    Le 20e a donc opté pour une structure des 7 Conseils sassez formelle de 39 membres qui sont renouvelés en milieu de mandature.

    Dans le 10e

    La création des Conseils de quartier dans le 10e est plus récente puisqu’elle date de 2001. Cet arrondissement compte 6 Conseils qui sont à l’image de ce qui se passe dans notre 9e, c’est à dire ouverts à tout le monde (« dans le respect des valeurs de la République et de la Déclaration des Droits de l’Homme » est-il précisé). Ces Conseils sont animés par une équipe ayant un mandat de deux ans. Cette équipe de 12 personnes élues par le Conseil, de 6 personnes représentatives de la vie du quartier et désignées par le Maire sur proposition des 12 précédentes et de 2 ou 3 élus – soit au total une vingtaine de personnes – a pour mission de coordonner les travaux du Conseil de quartier pour renforcer le lien social, veiller à ce que les sujets concernant les quartiers soient à l’ordre du jour des Conseils d’arrondissement, poser des questions à ce même Conseil d’arrondissement, etc. … L’évaluation de la démarche fait l’objet d’un forum annuel.

    A l’inverse du 20e, nous sommes donc là en présence d’une structure plus ouverte, moins formelle, sans doute beaucoup plus proche de ce que nous vivons dans le 9e.

    Les résultats

    Bien sûr, il n’est pas question ici de décerner les bons et les mauvais points. L’internaute intéressé pourra se faire une idée par lui-même en consultant les sites ou blogs dédiés (voir liste en fin d’article).

    Il n’est pas douteux que la structure assez formelle, donc rigide, du 20e obtient d’assez bons résultats. Il suffit de considérer la place allouée aux Conseils de quartier sur le site web institutionnel de la Maire du 20e pour apprécier leur place mais aussi les actions engagées par les 7 structures. Sans compter que nombre de ces Conseils de quartier ont leur propre site. Avoir un site web n’est pas une fin en soi mais reste sans doute le signe d’une réelle vitalité. La nature des projets est aussi signe d’une assez grande maturité des Conseils.

    Les résultats obtenus par les Conseils du 10e ne sont néanmoins pas négligeables. Il n’est pas douteux que la concertation a été utile dans nombre de projets de réaménagements (Magenta par exemple) et que les commissions mises en place par les Conseils ont participé à l’élaboration de projets clé comme le Plan Local  d’Urbanisme ou celui des Déplacements.

    Les questions communes

    Quelque soit la forme prise par les Conseils de quartier, la question récurrente qui les relie est la suivante : comment faire participer les citoyens – en clair comment les motiver ? La réponse passe par une certaine efficacité des Conseils de quartier, c'est-à-dire par leur capacité à traiter efficacement un certain nombre de problèmes. Cela passe aussi par l’écoute que les élus leur apportent, leur indépendance par rapport à ces derniers, en tenant compte de la sociologie de l’arrondissement.

    oOo

    Ce sont tous ces aspects qui devront être abordés au cours de la réunion du 18. Amina Bécheur, élue en mars et en charge de la Démocratie locale, nous en parlera lors de l’entretien qu’elle nous accorde en ce vendredi 13 et dont nous vous parlerons lundi – à suivre.

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    Sites institutionnels :

    Marie du 20e

    Les 7 Conseils de quartier du 20e

    Mairie du 10e

    Les Conseils de quartier du 10e

    Sites non institutionnels :

    Quartier Gambetta - 20e

    Conseils de quartier -  10e

     

    Revue de presse :

    Le Parisien  - 3 juin 2008

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     le Parisien - 11 juin 2008

     

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    Dans la perspective de la réunion plénière des Conseils de quartier de notre arrondissement qui se tiendra le mercredi 18 juin à 19h salle Rossini en Mairie, 6 rue Drouot, il nous parait intéressant de se pencher sur ce que font les autres arrondissements. Il se trouve que les Conseils de quartier du 20e - que l’on peut considérer un peu comme pionniers en la matière -  et ceux du 10e voisin - qui ont obtenu quelques bons résultats ces dernières années -  nous ont permis d’assister à une réunion commune d’informations et d’échanges ces derniers jours.

    Dans le 20e

    Pour le 20e, les Conseils de quartier relèvent d’une histoire assez ancienne puisque les premières ébauches de cette structure datent de l’ère Chirac/Bariani (Maire du 20e de 1983 à 1995). Ils servaient alors de lieux d’expression à la population opposée à la politique municipale. Il faut donc d’emblée noter qu’il y a une espèce de culture du Conseil de quartier.

    Aujourd’hui le 20e a 7 Conseils de  quartier créés en 1995 et gérés par une charte qui date de 2001. Le Maire de l’arrondissement en est Président de droit mais un Président est désigné parmi les élus. En sont également membres de droit l’adjoint au Maire en charge de la Démocratie locale, et un conseiller d’arrondissement.

    La composition des Conseils est donc la suivante :