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  • Conseil d'arrondissement

    1/ Réaménagement de la rue de Maubeuge. Les Services techniques de la Ville ont préparé un projet dont l’essentiel peut être résumé de la façon suivante : réaménagement complet de l’ensemble de la rue par élargissement des trottoirs de chaque côté (2m de chaque côté en moyenne), plantation de 47 arbres, création d’un couloir de bus non séparé de la circulation, éclairage public refait, traversées piétons refaites. Les travaux devraient commencer en septembre et durer 5 mois, commençant par la place Kossuth et remontant le long de la rue. Le coût de ces travaux est de 2.3 millions d’€.

    Une réunion publique d’information et de  concertation est prévue sur le sujet le mardi 27 juin à 19h en salle du Conseil à la Mairie.

    L’opposition municipale a fait remarquer que ce projet s’inscrivait dans la droite ligne de la politique suivie par la Ville depuis son arrivée aux affaires, sous l’influence des Verts, et que l’on peut résumer en un mot : contre la voiture ! L’opposition fait remarquer que la rue de Maubeuge est un axe majeur de circulation dans Paris, reliant la gare du Nord à la gare Saint Lazare, très important dans les flux Nord-Sud. Elle constate que le réaménagement amènera une diminution significative de l’espace de circulation et donc des problèmes de trafic importants. Elle demande si des études d’impact ont été réalisées, notamment en ce qui concerne la vie locale et les commerces en particuliers, mais aussi concernant la circulation elle-même.

    Les élus de la majorité rétorquent que ce réaménagement est largement souhaité par les habitants du quartier, que le commerce de proximité ne peut que se trouver bénéficiaire de ces travaux car la situation actuelle de la rue de Maubeuge, véritable autoroute urbaine, n’est guère en faveur du développement du petit commerce. Les élus Verts précisent que leur politique n’est pas « anti-voitures » mais pour « moins de voitures » dans Paris.

    Le Maire, pour clore le débat, rappelle que le réaménagement des grands axes est partie intégrante du programme qu’il a proposé aux électeurs et qu’il se tient à son programme, notamment en ce qui concerne la plantation d’arbres dans l’arrondissement.

    Le Conseil a adopté le principe de ces travaux à la majorité.

     

    2/ Plan Local d’Urbanisme (PLU). Le Conseil de Paris doit très prochainement adopter définitivement le PLU suite au rapport de la Commission d’enquête publique. Avant cette délibération finale, chaque arrondissement est appelé à donner son avis.

    Le rapport de la Commission d’enquête publique a donné son accord au projet de PLU mais à deux conditions suspensives. Que le coefficient d’occupation des sols (COS) puisse être porté de 3 à 3.6 (+20%) en cas de réalisation de logements sociaux et qu’il puisse être également porté à 3.6 en cas de réalisation de bâtiments respectant les règles Haute Qualité d’Environnement (HQE). Ces deux dispositions doivent être intégrées dans le projet final et donc faire l’objet d’un accord arrondissement par arrondissement. Sur ces deux dispositions, le parti des Verts soumet deux amendements : l’un pour garantir que l’augmentation de 20% du COS soit accordée uniquement pour la réalisation de logements sociaux et ce dans la durée (30 ans). L’autre pour s’assurer que la même augmentation du COS de 20% en cas de réalisation de bâtiments HQE respecte la nouvelle législation qui entrera en vigueur prochainement et dont les modalités d’application sont en cours d’étude par le Conseil d’Etat.

    L’opposition fait remarquer que ces dispositions administratives contraignantes ne résoudront pas le problème du logement à Paris et que l’on continuera d’assister à la migration des classes moyennes vers la banlieue.

    La majorité municipale est partagée sur le sujet. Autant la possibilité d’augmenter de 20% le COS en cas de logements sociaux ne pose pas de problème, autant délibérer sur un sujet pas encore tranché par le Conseil d’Etat semble aux membres non Verts de cette majorité plus aléatoire.

    Le premier amendement des Verts est adopté mais le second refusé. Le principe des modifications du PLU et le projet PLU dans son ensemble sont adoptés, mais à minima, une partie des Verts s’abstenant, l’autre votant contre.

    ***

    Les délibérations concernant la rue de Maubeuge tout comme celles à propos du PLU ont été autant techniques que politiques. D’une manière générale, il est curieux de constater combien les arguments échangés sont lourds de sous-entendus, chargés d’idéologie pour certains, peu convaincants pour d’autres, lorsqu’il s’agit par exemple de dire que c’est bien car de toutes façons mieux que ce qui a été fait précédemment. Ils sont aussi très révélateurs du réel climat de tension qui existe au sein de l’actuelle majorité entre les Verts, d’une part, et le PS de l’autre. Le citoyen-spectateur n’y trouve pas nécessairement son compte.

    medium_DSCN1681.JPGLe Conseil d’arrondissement d’hier soir n’a pas duré moins de 3 heures ! Il faut dire que les sujets abordés étaient d’importance. Vous trouverez l’ordre du jour sur le site de la Mairie du 9ème. Remarquons au passage la grande assiduité des quelques citoyens présents dont aucun n’a quitté la réunion en cours.

    Avant de détailler les grands sujets, quelques informations à retenir :

    • l’incident survenu samedi dernier dans l’après midi à la piscine Drigny, rue Beauchart de Sarron et qui a mobilisé beaucoup de monde, à commencer par la quasi-totalité de la caserne des pompiers Blanche, était du à une erreur d’attention d’un des agents. Une forte quantité de chlore s’est échappée dans l’eau et dans l’air au moment où une cinquantaine de personnes se baignaient. Fort heureusement, il n’y a pas eu de blessés graves et la piscine a pu rouvrir mardi ;
    • l’association Centre d’Animation et de Loisirs cessera de gérer le centre Valeyre fin Août prochain et sera remplacée par l’association Léo Lagrange Ile de France. Il n’y aura aucun changement dans les activités du centre à court terme, la transition se faisant en douceur ;
    • le Conseil a donné son accord pour confier à l’association Crescendo la gestion d’un nouvel établissement d’accueil pour la petite enfance au 12 rue Fromentin. D’une capacité de 37 places, aux horaires aménagés (8h-19h), cet établissement sera le 5ème de ce type à ouvrir ses portes dans le 9ème courant 2007. Le projet est cofinancé par la Ville, la Caisse d’Allocations Familiales et l’arrondissement.

    Les deux gros sujets étaient les suivants :

  • Conseil d’arrondissement

    Avant dernier Conseil d’arrondissement de cette mandature lundi dernier. Est-ce l’approche des élections, la fatigue de l’hiver ou le temps maussade, l’ambiance était légèrement différente des Conseils « ordinaires ».

    D’abord pas mal de public. Une petite trentaine de personnes contre 4 ou 5 à l’ordinaire change les choses. Présence d’observateurs du MoDem dans la salle.

    Dans le ton des délibérations entre Conseillers ensuite. Oh un rien, une petite nuance, mais un rappel ici que c’est grâce au Voeu déposé dès 2001 par tel parti que le dossier a été initié, que c’est grâce au travail constant de tel autre parti que tel projet voit enfin le jour, ….. ambiance ambiance, élection élection !

    Tout cela ne gêne en rien l’efficacité de notre Conseil d’arrondissement, toutes tendances politiques confondues, puisqu’il a « roulé » au rythme de 10 Délibérations à l’heure, ce qui est remarquable considérant l’importance des sujets traités.

    L’ordre du jour est sur le site de la Mairie.

    A retenir :

    • International Visual Théâtre (IVT) dont nous vous avons parlé la semaine dernière se verra proposer la signature d’un bail emphytéotique pour le local de la rue Chaptal. Il s’agit là d’une aide importante car évidemment le prix de la location demandé par la Ville sera symbolique.
    • la Mairie a décidé de subventionner l’enseignement de la comédie musicale au sein du Conservatoire du 9ème. En effet, autant la mise en place de l’enseignement du jazz n’a pas posé de problème, autant celle de la comédie musicale est contestée et c’est donc une association ad hoc qui s’en charge. La subvention initiale de 60 000 € étant insuffisante, le Maire a proposé un Vœu de soutien à cette initiative portant cette subvention à 77 000 €, somme nécessaire pour la saison 2007/2008
    • les efforts pour l’accueil de la petite enfance restent une constante. La Mairie financera a hauteur de 226 000 € les travaux de rénovation de la crèche collective de la rue Le Peletier tout comme elle signera un Convention pluriannuelle de fonctionnement avec « Les P’tits les Grands » qui reçoit de plus en plus de monde – 2500 enfants en 2006, plus de 3000 en 2007
    • le plan de prévention des déchets fera l’objet d’une importante délibération lors du prochain Conseil de Paris. L’objectif est de faire baisser la quantité totale de déchets à Paris de 30 000 tonnes en 5 ans en favorisant la récupération, le recyclage, le tri sélectif dans tous les espaces publics, la possibilité de mise en place d’un système de récupération du verre par des colonnes enterrées ou des circuits pneumatiques installés là où ce sera possible. Le 9ème produit 100 tonnes de déchets par jour. Sur le même sujet, un nouveau marché pour le remplacement des bacs à ordures sera passé et devra inclure une gestion informatisée de ces bacs par un système de puces incorporées
    • la Mairie subventionnera à hauteur de 300 000 € les travaux de rénovation du musée du Grand Orient de France rue Cadet, le Conseil Régional et le Ministère de la Culture faisant chacun une subvention du même montant. Il s’agit d’optimiser la présentation du très riche fond du musée de la Franc-Maçonnerie. Ce musée reçoit entre 8 et 10 000 visites chaque année
    • toujours rue Cadet, la gestion du petit square – cour paysagère – situé au 9/11 sera confiée à la RIVP pour le gardiennage, l’entretien courant et les plantes vertes étant gérés par la Mairie de Paris. Il est rappelé que le Conseil de quartier a manifesté son souhait de donner un nom à cet emplacement et fera des propositions dans ce sens sous peu
    • le squat du 72 rue de Clichy est un dossier lourd et compliqué. Depuis 2002, 70 personnes vivent dans cet immeuble à la limite de l’insalubrité malgré les quelques travaux d’aménagement que les Services d’hygiène ont imposé au propriétaire. La Maire de Paris a décidé de mettre en place une procédure d’expropriation, fait assez rare, et va demander à la Préfecture la mise en œuvre de cette procédure. L’idée est de récupérer la propriété de l’immeuble par la Ville pour en faire 10 logements sociaux après des travaux qui seront importants. Le coût total de l’opération est estimé à 3.6 m€ dont 2.15 pour la seule acquisition du bâtiment
    • le prochain Conseil de Paris délibérera aussi sur la règlementation concernant la place de la publicité dans la ville. L’idée est de restreindre la place de cette pub et de mieux respecter le patrimoine parisien. Les zones dites de publicité élargie seront supprimées. Pour le 9ème, cela concerne les boulevards de Clichy et de Rochechouart ainsi que les abords de la place de l’Opéra et de la gare Saint Lazare
    • tout comme la petite enfance, le logement social est en tête des priorités et le Conseil a adopté les délibérations concernant au total 47 nouveaux logements sociaux à créer dans l’arrondissement
    • enfin, il a été adopté le principe d’une subvention de 45 000 € pour la création d’un espace numérique intergénérationnel rue de Budapest

     

    Prochain et dernier Conseil d’arrondissement de la mandature le 28 janvier 2008.

  • Conseil d'arrondissement

    Le Conseil d’arrondissement s’est tenu lundi 19 mai. Vous en trouverez l’ordre du jour sur le site de la Mairie. Points à retenir :

    • Les 15 premiers logements sociaux de la mandature – le Maire lors de la campagne électorale s’est fixé comme objectif d’en créer 1000 dans l’arrondissement d’ici 2014 - seront réalisés au 5 rue Montholon dans le cadre d’un contrat confié à la société d’économie mixte SGIM, la Ville ayant préempté l’immeuble fin 2007. Il faut noter la rapidité avec laquelle ce dossier a été traité malgré la pause due aux élections mais il faut aussi noter une certaine ambiguïté concernant le projet global des logements sociaux, si nous avons bien compris le débat qui a eu lieu à l’occasion de cette délibération. La Ville va créer 15 logements sociaux dans l’immeuble mais les 5 familles qui y résident encore se verront proposer un nouveau bail si tant est qu’elles soient éligibles à l’accès au logement social (rappelons que 72% de la population parisienne est éligible à l’accès à ce type de logement). Ce qui signifie que la Ville va bien créer 15 logements sociaux mais que seulement 10 familles nouvelles en profiteront.
    • Le Conseil a attribué 26 000 € de subventions à diverses associations de commerçants de l’arrondissement ce qui porte le montant total des subventions allouées aux commerçants lors des deux premiers Conseils d’arrondissement à la somme de 43 500 €, somme tout à fait considérable au regard de ce qui est attribué à d’autres associations. L’opposition a manifesté des réserves, estimant qu’il n’était pas bon que l’argent public soit dépensé pour soutenir des actions purement commerciales. Dans sa réponse, le Maire justifie certaines subventions par le nécessaire soutien qui doit être apporté au dynamisme des commerçants du quartier. Les Verts, quant à eux, ont fait remarquer que les subventions liées aux illuminations de Noël devraient tenir compte des économies d’énergie à réaliser dans le cadre du Plan Climat de la Ville. Ils ont aussi noté que l’action consistant à distribuer des bouteilles d’eau en plastique, si elle était sympathique, n’était pas dans l’esprit développement durable.
    • Le Conseil a attribué une subvention de fonctionnement de 50 000 € au cinéma Max Linder, une des dernières salles parisiennes avec Le Balzac par exemple, à la programmation originale et aux conditions de visionnage des films exceptionnellement bonnes.
    • Le Conseil a élu ses représentants aux différents conseils d’administration des écoles, collèges et lycées de l’arrondissement. Comme il l’avait annoncé, le Maire a laissé des places aux représentants de l’opposition.
    • Le Conseil a aussi désigné les élus référant pour les Conseils de quartier, à savoir :

    Clichy Trinité : Xavier Laugaudin

    La Fayette Richer : Pauline Véron

    Lorette Martyrs : Laurent Chabas

    Trudaine Rochechouart : Frédéric Hervo

    Provence Opéra : Catherine Dreyfus-Signolles

     

    Une réunion plénière des Conseils de quartier se tiendra en juin. Il y sera question de réviser l’actuelle charte. A noter qu’Amina Bécheur, en charge de ce dossier au sein de l’exécutif municipal n’a pas voulu être élu référant pour se consacrer à la coordination des travaux des Conseils.

     

    • Le Conseil a examiné deux questions orales posées par l’opposition. La première concerne la propreté des rues et vous trouverez ci-après les réponses apportées par Laurent Chabas, 1er adjoint au Maire en charge de cette question, telles qu’il a bien voulu nous les livrer lors d’une interview donnée samedi dernier au cours de la manifestation organisée par l’association Action Barbès.

     

     

    La seconde question touche à la vie quotidienne aux alentours de la place Turgot, sale et très encombrée par les deux roues de toute nature. Dans sa réponse, Laurent Chabas a indiqué que la place Turgot n’était pas oubliée des services de la propreté, loin de là, mais que le travail était gêné par la présence des deux roues. Pauline Véron, en charge de la voirie, a indiqué que des projets de réaménagement de la place Turgot étaient à l’étude et devraient faire l’objet d’une concertation avec les habitants sous peu.

     

    Il faut noter que le procédé des questions orales posées au cours d'un Conseil d'arrondissement fait l'objet d'une procédure très contraignante qui ne favorise pas beaucoup le débat : la question est lue par le/la Secrétaire de séance, le Maire répond ou désigne la personne qui répond, la personne à l'origine de la question a un droit de réponse ne pouvant dépasser 3 minutes.

     

    • Enfin, ce long Conseil s’est terminé par l’étude de deux vœux.
    Le premier, proposé par Pauline Véron et adopté par le Conseil, fait suite au dramatique accident survenu rue La Fayette début mai et qui a vu la mort d’une cycliste en Vélib’. Le texte du Vœu, commun avec le 10e arrondissement, sera soumis au Conseil de Paris la semaine prochaine de façon à ce qu’une signalétique appropriée aux cyclistes soit implantée aux alentours de la rue La Fayette et que des travaux d’aménagement soient envisagés si nécessaire. Le Maire a fait remarquer que la question des conditions de circulation rue La Fayette était posée et qu’un réaménagement de cette voie serait nécessaire. Il faut mentionner que cela fait plusieurs années que le sujet est d’actualité. Il semble même qu’une étude pour le  réaménagement des couloirs de bus dans le cadre du projet Mobilien existe mais on se heurte à deux écueils de taille : comment gérer le flot des voitures venant de la rue de Chateaudun et comment gérer le carrefour Magenta La Fayette dans le 10e qui pose déjà problème.

       

      Le deuxième Vœu, déposé par Les Verts, demande que la ligne T3 du tramway soit prolongée jusqu’à la porte d’Asnières et que l’Etat participe à son financement. Jugeant que l’impact de l’extension de cette ligne de tramway sur la ligne de métro 13 serait positif, le Vœu a été adopté, l’opposition ne prenant pas part au vote.
    • Conseil d’arrondissement

      Le Conseil d’arrondissement s’est tenu lundi 30 juin.

      Ordre du jour

      Points à noter :

      • La subvention de 7000€ attribuée à l’association des commerçants de la rue Cadet porte à 50 500€ le total des subventions accordées aux commerçants pour les illuminations de Noël par la mairie depuis les élections de mars 2008.

       

      • Propreté : les activités commerciales et les grands magasins en particulier, les activités nocturnes et Pigalle notamment, enfin l’accroissement des incivilités, font que notre arrondissement souffre de problèmes de propreté. L’organisation actuelle n’est plus efficace. Le maintien des deux tâches (collecte des déchets et nettoyage des rues) par les mêmes personnes est-il la meilleure solution dans le cadre du renouvellement des conventions qui viennent à échéance en juin 2009 et passées avec certaines sociétés privées ? Laurent Chabas, 1er adjoint au maire chargé de la propreté, présente ainsi la délibération et ajoute que son objectif est clair : muscler le service de nettoyage en remettant à plat l’organisation actuelle et faire changer le comportement des habitants par la prévention mais aussi la verbalisation. La privatisation de la collecte des déchets reste une hypothèse mais pas la seule, reconnaît-il. Avant de prendre une quelconque décision en la matière, il a été décidé d’ouvrir le dialogue avec les personnels concernés, de se donner le temps de la réflexion, c'est-à-dire 6 mois pour étudier au niveau de Paris quelle serait la méthode la plus efficace pour la collecte, le mieux au niveau de l’arrondissement en ce qui concerne le nettoyage. Laurent Chabas demande que la délibération soit votée en l'état pour laisser l’éventualité de la privatisation ouverte, ce qui ne signifie pas qu’elle sera décidée par le Conseil de Paris. Un Vœu spécifique sera proposé lors du prochain Conseil de Paris pour bien préciser ces modalités.
      L’opposition (UMP) a beau jeu de constater que l’exécutif parisien ....

      L’opposition (UMP) a beau jeu de constater que l’exécutif parisien se rallie au libéralisme ! Plus sérieusement, l’opposition y voit le constat que ce qui a été lancé depuis 7 ans ne fonctionne pas, que cela ne donne pas de bons résultats. Elle demande à ce que les pouvoirs des maires d’arrondissement soient accrus en ce domaine et s’interroge sur le devenir des personnels concernés. L’opposition s’abstiendra lors du vote.

       

      L’élue apparentée PCF remarque, elle, que le sujet n’a jamais été évoqué lors de la campagne électorale, contrairement à ce qui a été fait pour l’eau. Elle rappelle que l’objectif est la propreté de Paris et pas de savoir lequel, du public ou du privé, est le plus efficace en la matière. Elle constate aussi que ni l’un ni l’autre ne garantit rien : certains arrondissements traités par le privé ont de bons résultats tout comme certains autres gérés par le public. Elle affirme, par ailleurs, que seulement 50% des effectifs sur un total de 250 personnes concernées, seraient maintenus. Bien que dans la majorité municipale, l’apparentée PCF votera contre lors du vote.

       

      Les Verts sont d’accord avec l’analyse qui précède. Pour eux c’est l’ensemble de la politique des personnels qui est en cause. L’élue Les Verts votera contre lors du vote.

       

      Après un recadrage du débat par Pauline Véron (PS), le maire, Jacques Bravo, dans sa réponse, précise certains points : « il y a un malaise des personnels, il y un malaise des citoyens, il y a un malaise des élus.» La question est celle du management des Services de propreté qui est confus à Paris. Il souhaite mettre tout en œuvre pour sortir de ce malaise « par le haut ». Il affirme qu’il y a distorsion dans les tâches accomplies par les Services : la collecte des déchets "écrase" le nettoyage. Il est ouvert à la concertation et fixe un calendrier de 6 mois pour remettre tout à plat. Il annonce la création d’un service municipal (de l’arrondissement) de propreté de proximité ce qui semble induire une augmentation des effectifs.

       

      La délibération est votée avec 9 voix pour, 2 voix contre, 2 abstentions.

       

      • International Visual Theatre (IVT) est installé dans notre arrondissement, cité Chaptal, depuis près de 4 ans. Sa salle de théâtre de 200 places a été inaugurée en janvier 2007. IVT jouit d’un capital de sympathie certain de la part de tous les élus. Que ce soit l’enseignement du langage des signes, la programmation du théâtre, la satisfaction est générale. L’association occupe un bâtiment propriété de la Ville de Paris et a signé un bail de 18 ans avec la Ville pour un loyer annuel de 1200€. Le maire du 9e avait fait de l’installation d’IVT dans notre arrondissement une de ses priorités lors de sa première mandature. Une première subvention de 75000€ a été attribuée à IVT fin 2007 mais, après un audit approfondi, il s’avère que cette association souffre de difficultés financières structurelles et a fait une demande de subvention supplémentaire de 114 000€ pour son fonctionnement - portant le total à 189 000€ - et de 16 000€ pour financer une partie du ravalement de son bâtiment. S’agissant de l’utilisation d’argent public, l’opposition, tout en déclarant qu’elle souhaite soutenir IVT, fait deux remarques : elle a des doutes sur la qualité de la gestion de l’association, certains documents fournis avec le dossier de demande de subvention comportant des calculs faux et elle s’interroge sur certains postes, comme celui de la masse salariale de quelques 900 000€ pour 11 salariés. L’opposition demande de surseoir à cette délibération pour demander à IVT des comptes plus précis validés par les commissaires au compte. Dans sa réponse, la maire reconnaît qu’il y a un problème du côté des documents mais considérant la fragilité actuelle d’IVT, il souhaite que la délibération soit votée pour ne pas envoyer un signe négatif à cette association. Le conseil adopte cette délibération, l’opposition ne prenant pas part au vote.
    • ZSP Barbès-Chateau-Rouge : quel bilan?

      La Zone de Sécurité Prioritaire (ZSP) Barbès-Château-Rouge, première du genre, a été mise en place en septembre 2012. Depuis, plusieurs réunions de bilan se sont tenues à la mairie du 18e. Action Barbès a également été invitée deux fois à assister aux réunions bi-mensuelles au commissariat de l'arrondissement (dernière en date celle de janvier 2014)

      Le 10 février dernier, il s'agissait notamment de présenter l'analyse d'un questionnaire envoyé à un échantillon de 1 200 habitants et professionnels du quartier avec le même panel que pour le questionnaire 2013.

      Nous étions plusieurs dans l'association à y avoir répondu cette année-là. Or, nous avons constaté que le questionnaire distribué en septembre 2014 ne nous est pas parvenu. Un peu ennuyeux si c'est le cas pour d'autres habitants. Un retour bien faible et peu satisfaisant : 163 personnes (14%) ont répondu ! Difficile d'établir raisonnablement un quelconque bilan sur l'évolution du cadre de vie et la perception de l'insécurité. Pascal Julien, élu EELV, l'a également déploré et a insisté sur la nécessité de modifier la forme de cette consultation. Volontairement, nous ne nous attarderons donc pas sur des données peu significatives. Précisons juste que ce sont principalement des femmes, entre 30 et 60 ans, vivant en couple avec des enfants, qui ont répondu, que davantage de personnes travaillant dans le secteur de la ZSP ont participé et que la préoccupation première est bien celle de la réappropriation de l'espace public.

      Les interventions des différentes personnalités invitées étaient plus intéressantes.

      ZSP, mairie 18, sécurité, prévention

      Premier à s'exprimer, François Molins, procureur de la République.

      "Avec la ZSP, le traitement judiciaire est différent de celui d'autres arrondissements, à savoir: plus de rapidité et plus de fermeté. On est à 44% de déférés contre 18% ailleurs".

      procureur de paris, ZSP, mairie 18

      Non moins important, le volet préventif pour lequel il a donné quelques exemples : une cellule de prévention de la récidive (en cours de mise en place), une convention avec des élèves exclus définitivement de leur établissement et des stages de responsabilité parentale.

        

      ZSP, Colombe Brossel, mairie 18, prévention, sécuritéPrésente également, l'adjointe à la maire de Paris chargée de la prévention, de la sécurité et de la politique de la Ville, Colombe Brossel, que nous avions rencontrée quelques jours auparavant pour une marche dans le secteur Barbès avec quelques uns de nos adhérents. Là encore, elle n'a pas caché les difficultés rencontrées, le côté  "usant " de l'exercice, se référant même au "tonneau des danaïdes"! Pas de langue de bois donc. Les services de la Ville, Propreté, Prévention et Protection (DPP), Espaces Verts (DEVE) accompagnent le dispositif sans oublier les services sociaux. Le nouveau contrat de prévention et de sécurité est en cours de finalisation et devrait être connu le mois prochain.

      Le commissaire du 18e, Nelson Bouard, s'est ensuite longuement exprimé sur son bilan des deux dernières années. Avec beaucoup de chiffres. Tout d'abord, le nombre de policiers blessés en nette augmentation passant de 39 en 2013 à 57 en 2014, signe pour Nelson Bouard de l'engagement de ses hommes. En effet, les interpellations, toutes infractions confondues sont passées pour la même période de 6 800 à 10 275 précisément !

      La lutte contre les trafics de drogue s'est intensifiée envers les dealers mais le commissaire a tenu à  ajouter que les solutions sont d'abord sanitaires et sociales pour les toxicomanes. Il a évoqué les reports sur le 10e et le 9e (rue du Delta) qui avaient été anticipés et qui sont désormais peu visibles. 

      Bonne nouvelle (il en faut) du côté du square Léon où le climat est maintenant apaisé après une période plus problématique notamment en matière de violences et injures. De même, les vols avec violence, après leur forte augmentation en 2011-2012, ont nettement diminué.

      Pour la placette Charbonnière et alentours (Caplat, Islettes et boulevard de la Chapelle) qui préoccupe nos adhérents habitant le secteur, la reconquête de l'espace public est fragile! Pourtant, le nombre d'interpellations a doublé en un an. La foule y est très hétéroclite, badauds mais aussi sauvette, revendeurs et receleurs. Nelson Bouard fait d'ailleurs le lien entre cette augmentation et le nombre de policiers blessés. "Une caméra devrait être installée d'ici quelques semaines, la plus rentable du 18e ! " a-t-il conclu.
      Il attend comme nous avec impatience l'ouverture de la brasserie Barbès.

      Egalement évoqués comme à chaque réunion : le Marché Dejean pour lequel la situation semble évoluer positivement (un décret a interdit le stationnement des camionnettes et ainsi réduit les possibilités de stockage des marchandises revendues dans la rue), les trafics de cigarettes de contrebande qui ont évincé celles de contrefaçon (point de satisfaction, des enquêtes ont permis de trouver dans le quartier des "nourrices" où les revendeurs cachent leurs réserves), les nombreuses fermetures de commerces de bouche et débit de boissons, la lutte contre le proxénétisme, la régulation du marché de la Chapelle (qui à nos yeux n'est pas encore au summum...) par les actions de la DPP...

      Entendu dans la salle

      Les habitants présents ont tous salué le travail effectué par les services de police. C'est déjà ça! En revanche, mixité sociale et politique du logement à revoir, manque de diversité des commerces : l'exaspération de certains riverains n'a pas manqué de s'exprimer.

      Sur le dernier point, Daniel Vaillant, agacé par certaines remarques, a rappelé les règles de la liberté du commerce. "Oui, parfois, c'est l'anarchie et on a des problèmes avec certains commerçants; le projet de marché des 5 continents prend forme et il faudra les inciter à s'y installer. Mais il ne faut pas croire que ça réglera tout". C. Brossel a précisé que la ville travaillait actuellement avec la Caisse des Dépôts et Consignations pour le rachat de bas d'immeuble dans le privé. Une piste...

      Parmi les questions posées par Action Barbès, celle de la requalification des arcades de la rue de la Goutte d'or.

      Les élus ont reconnu l'erreur de conception de l'architecte de l'époque, et le manque d'éclairage satisfaisant. Le projet est en cours puisqu'on attend la sélection de l'atelier d'urbanisme qui aura la lourde tâche de trouver un aménagement satisfaisant.

      On ne peut donc pas dire qu'il ne se passe rien de Barbès à Château-Rouge comme on l'entend parfois. Il est important aussi de relayer les aspects positifs de notre quartier, ce que nous nous efforçons de faire dans notre blog. Pour autant, notre ténacité et notre vigilance ne faiblissent pas. Qu'on se le dise! 

      oOo

      A propos de cette ZSP, on peut aussi lire le reportage publié par le quotidien Libération : A Château-Rouge, l'idée que rien ne bouge

       

    • Commerce : autre arrondissement, autre priorité

      Invités par la Mairie du 18e à participer au lancement du nouveau contrat de revitalisation commerciale le 6 janvier, nous nous sommes retrouvés quatre membres de notre association dans la salle des fêtes de la mairie quasiment comble dès 18h30. Gros succès de communication de la mairie du 18e... ou réelle inquiétude des habitants devant des stores baissés depuis des mois ou des commerces qui leur plaisent moyennement ? 

      Olivia Polski, adjointe chargée du commerce et de l'artisanat, notamment, à la Mairie de Paris, était à la tribune aux côtés d'Eric Lejoindre, maire du 18e, qui a présenté sommairement le but de la rencontre, entrée en matière complétée par une présentation plus chiffrée par l'Atelier parisien d'urbanisme (APUR). On trouve facilement le rapport mis en ligne récemment, basé sur les deux derniers recensements réalisés à Paris, celui de 2011 et celui de 2014. (voir notre article du 5 janvier 2016 sur le même thème, traité dans le 10e). Il convient ensuite de décliner les chiffres par arrondissement avec des focus personnalisés en fonction des priorités politiques et de l'état des lieux. 

      Nous ne revenons pas sur l'évolution générale du commerce à Paris durant la période 2011-2014. La situation s'est améliorée et les deux, voire trois phases de mobilisation à travers les opérations Vital' Quartier 1 et 2, puis l'actuelle extension de Vital'Quartier 2, n'y sont pas étrangères. Le secteur Popincourt parmi les pionnières et plus près de chez nous, le secteur des deux gares (Nord et Est), ont retenu toute notre attention depuis 2004 et nous avons suivi les opérations entreprises dans ce cadre, au fil du temps (voir nos articles sur ce sujet). Toutefois le 18e n'avait pas été retenu jusqu'ici, sans doute moins frappé par la monoactivité ou la désertification commerciale, priorités de ces dispositifs.

      Pourtant, certains quartiers du 18e souffrent d'une forte vacance commerciale, c'est à dire des boutiques ne retrouvent pas repreneur, n'intéressent pas, et les stores restent désespérément baissés plusieurs années quand il ne se couvrent pas d'affiches. La mairie veut donc maintenant redynamiser des zones, qui ne sont pas uniformes sur tout l'arrondissement. Elles sont principalement localisées dans les quartiers Amiraux-Simplon, La Chapelle et Goutte d'Or. Avec des particularités pour chaque zone.

      Comme le signalait très clairement Eric Lejoindre « le commerce est un enjeu majeur et le commerce de proximité en particulier est intimement lié au caractère de Paris. Dans le 18e nous voulons une montée en gamme et faire vivre les quartiers ». Il faut donc réunir tous les acteurs et faire en sorte qu'ils aillent dans le même sens. Le maire faisait également remarquer qu'en France « le commerce est libre, et pour qu'il vive, il lui faut des clients ». On en déduira que les enseignes tombées dans l'oubli n'ont peut-être pas su trouver leur clientèle. On ne décrète pas telle ou telle activité sans une étude de marché préalable, même à minima.

      C'est ce qu'expliquera plus tard Olivia Polski dans sa présentation des aides et soutiens dont peuvent bénéficier les entrepreneurs, commerçants et artisans, pour favoriser leur activité. Elle renchérira en martelant que « le commerce, ce n'est pas que de l'économie, c'est aussi du lien social, du paysage... » Elle a aussi insisté sur la nécessité de motiver les bailleurs publics ou privés pour qu'ils ne laissent pas leur rez de chaussée à l'abandon, ou qu'ils se laissent tenter par des repreneurs investisseurs plus sensibles à la rentabilité qu'à la vie d'un quartier.

       

      Préemption, acquisition et attribution

      Le droit de préemption est un levier important pour intervenir dans ce cadre. Il sera délégué pour une période de 12 ans à un opérateur choisi par la Ville (c'est le cas dans le 10e de la Sémaest, voir nos articles), qui pourra acquérir des murs de boutiques, les rénover dans le respect des normes actuelles, puis signer un bail avec un candidat commerçant ou artisan. La Ville a alloué 37 millions d'euros pour les acquisitions de locaux. Lancement de l’opération fin 2016 après un vote au conseil de Paris.

      Nous avons apprécié ce dispositif dans le 10e, il peut être efficace, même s'il n'a pas pu modérer la monoactivité (robes de cérémonie) sur le Magenta depuis sa création. Souvent faute d'avoir eu vent à temps des mutations et des changements de commerces.

      Les habitants présents ont pu s’exprimer notamment sur le périmètre délimité jugé insuffisant par certains. Le 18e a des quartiers bien différents et on a fait remarquer qu’une concertation par secteur aurait été plus judicieuse. On a aussi demandé une intervention rapide pour les commerces des arcades de la rue de la Goutte d’or et encore signalé des commerces à l’abandon rue des Gardes et rue Polonceau (voir notre article d'octobre). Certains ont suggéré de faire travailler les commerçants et particulièrement des boulangers pour fournir les repas des écoles et donc favoriser les circuits courts. (pas facile quand on sait qu’il faut fournir 14000 repas par jour, a rétorqué Eric Lejoindre, tout en approuvant le principe !). Et encore faciliter le protocole d’accompagnement pour les projets d’animation des commerçants, processus trop lent.

      La Ville a ouvert une plateforme pour permettre aux habitants de signaler des locaux ou de faire des propositions. Déjà 70 venues du 18e sont en ligne... Les conseils de quartier devraient être consultés, nous a-t-on dit.

      Bien, très bien, mais nous doutons de la réelle volonté de concertation quand nous apprenons que celle-ci se terminera fin février avec une réunion de restitution à l’Hôtel de Ville. La participation citoyenne demande un peu plus de temps...

      Pour donner son avis, c’est ici: vitalité commerciale de Paris : donnez votre avis

       

    • Le commerce se porte plutôt bien dans le 10e

      « La mairie du 10e mène une politique de développement économique basée notamment sur l'aide à l'installation de créateurs ou de repreneurs d'entreprises commerciales et artisanales par la mise à disposition de locaux bâtis ou aménagés par les Sociétés d'économie mixte de la Ville de Paris. »

      C'est ainsi que commençait l'invitation à la commission extra-municipale Commerce et Artisanat qui se tenait à la mairie du 10e le 14 décembre au soir. Animée par Hélène Duverly, conseillère déléguée au commerce, à l'artisanat et au tourisme, elle avait pour but de faire un bilan des actions déjà menées par la Semaest (Société d'économie mixte de l'Est Parisien) dans le cadre de Vital' Quartier et de celles à venir.

      Pour mémoire pour ceux qui n'ont pas toujours suivi de près ces opérations de revitalisation du commerce dans des secteurs où il peut paraître en péril (voir nos articles sur le sujet...) : il s'agit pour les sociétés d'économie mixte de la Ville d'installer des commerçants et artisans dans des locaux dont elles préemptent la propriété des murs grâce à un budget alloué par la Ville de Paris. D'autres possibilités existent. Ce sont les pieds d'immeubles des bailleurs sociaux, lors d'une rénovation, de la livraison d'un ensemble immobilier, ou lors des changements de locataires. 

      Il a semblé au fil du temps que les actions se réalisaient sans réelle coordination entre les acteurs, et que se pencher sur la question pouvait apporter un plus. Alors que la connaissance des ventes de fonds échappe totalement aux services de la Ville (le commerce est libre, et seul le propriétaire des murs d'un local, avisé d'un changement d'activité, est sollicité pour donner son accord), les mutations (vente de murs) sont enregistrées, et là seulement peut entrer en jeu le droit de préemption, éventuellement. Notons que la Ville ne souhaite pas faire jouer le décret du 24 juillet 2015 qui modifie le code de l'urbanisme en matière de commerce et d'artisanat et permet la préemption des baux commerciaux, notamment, pour des raisons budgétaires. En effet, faire fonctionner correctement ce dispositif nécessiterait huit emplois à temps plein.

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      Nous ne commenterons pas la jolie lisière bleue continue du Magenta... (voir nos articles)

      paris,10e,commerce,diversité-commerciale,vital-quartier,semaest,olivia-polskiPosées ces quelques règles, l'Atelier Parisien d'Urbanisme a fait une présentation de l'état du commerce et de l'artisanat dans l'arrondissement. On note que la densité du commerce y est plus forte que la moyenne parisienne : l'échelle est le nombre de commerces pour 100 mètres de voie, la moyenne parisienne est de 3,5 quand le 10e affiche vaillamment 6 commerces pour 100 mètres. On compte 5 078 locaux en rdc soit 6% du total parisien. C'est une forte densité : 37 commerces pour 1000 habitants soit 9% de commerces alimentaires, 20% de bars/restaurants et 19% d'autres types (dont commerces de gros plus représentés ici que dans l'ensemble de Paris, mais en baisse). On note une augmentation des commerces de bouche et des bars-restaurants entre 2011 et 2014. 

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      Forte hausse de l'alimentaire depuis 2011 après une baisse entre 2003 et 2011.
      Traiteurs-épicerie : +9 commerces (+41%); cavistes : +4 commerces (+20%)

      Ce n'est donc pas le nombre des commerces qui est en cause, mais plutôt leur diversité. Dans le nord de l'arrondissement il est clair que la place occupée par les vêtements de cérémonie va au-delà des besoins de la population locale. Et que son extension met en péril la survie des commerces de proximité, eux, bien nécessaire aux habitants. Pour autant, la Ville ne peut décréter que tel local sera occupé par une boucherie ou une poissonnerie si un repreneur n'est pas candidat et si la clientèle n'existe pas. Hélène Duverly a du le rappeler quand des participants dans la salle ont réclamé des commerces de bouche à la place de locaux fermés, abandonnés... notamment à la suite de la dure concurrence que subissent les fabricants de textiles du côté du faubourg du Temple. Autre lieu, autre préoccupation.

      Pour revenir dans le nord-ouest du 10e, l'association Vivre Gares Nord et Est (VGNE) a demandé une zone de protection nouvelle qui engloberait les abords des gares (rues du Fg St Denis, Valenciennes, St Quentin notamment). Cette idée a été rejetée par Nadège Dupont, directrice de cabinet de l'adjointe au commerce Olivia Polski, mais pas tout à fait puisque c'est une extension de Vital'Quartier qui est proposée sur un large triangle délimité par les rues  d'Alsace,  Chabrol et  La Fayette. Ce ne seront pas les seules extensions puisque le faubourg du Temple est aussi concerné. Les avenants devraient être votés au conseil de Paris de janvier, au plus tard à celui de février.  

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      Par ailleurs, nous avons été informés de la signature toute récente d'un nouveau bail pour une boutique située au 96 rue de Maubeuge — à peu près en face de En Vrac ouvert au printemps — qui se destine à l'Epicerie Fine. Nous irons tester comme toujours. 
       

       

      Enfin, nous participerons à une réunion le 6 janvier, donc demain, sur ce même thème de l'artisanat et du commerce à la mairie du 18e, une réunion focalisée sur plusieurs quartiers dont celui de la Goutte d'or.

       
       
    • Révision du PLU : où en est-on ?

      paris,plu,environnement,logement,démocratie localeLa première phase de concertation dans le cadre de la révision du Plan Local d'Urbanisme (PLU) de Paris s'est achevée fin décembre. Les propositions, les avis, les commentaires .... et les critiques ont été recueillis sur la plate forme imaginons.paris mais aussi au cours des réunions d'information qui se sont tenues dans les 20 mairies d'arrondissement (voir notre article du 18 octobre).

      Une réunion de restitution des informations ainsi collectées au cours du dernier trimestre 2014 était organisée le samedi 24 janvier au Pavillon de l'Arsenal dans le 4e arrondissement. Bien sûr, la réunion s'est tenue en présence de Jean-Louis Missika, adjoint d'Anne Hidalgo chargé de l'Urbanisme, de la Direction de l'Urbanisme de la Mairie de Paris et également de l'agence Strateact' chargée, elle, de la plate forme participative pour le compte de cette même Mairie de Paris.

      La salle, bien remplie de personnes manifestement motivées (on y a reconnu par exemple la présence de l'association SOS Paris mais aussi des membres de Conseils de quartier), a été très attentive à toutes les informations issues de cette première concertation.

      Quelques chiffres d'abord

      Au cours de ses trois mois d'ouverture, ...

      ...  la plateforme participative a recueilli quelque 23 000 visites. Le nombre peut paraitre impressionnant mais il faut néanmoins le pondérer, Paris comptant aujourd'hui 2,3 millions d'habitants, cela ne représente que 1% de la population, même s'il est vrai que toute la population n'était pas en mesure de participer. Regardée avec un autre critère, la situation n'est guère meilleure : notre petit blog a reçu au cours de la même période (octobre à décembre 2014) exactement 32 782 visiteurs. En prenant un autre critère, celui des pages vues, qui reflète bien l'attention que les visiteurs portent au sujet, la plateforme comptabilise 89 000 pages. Pour la même période, notre blog en compte lui 178 000. Evidemment, il s'agissait là d'une première et donc une certaine indulgence est de mise mais on ne peut pas dire, comme l'affirme la Mairie de Paris, que cela a été un franc succès non plus.

      Que ce soit par le biais de textes écrits ou de projets sur la carte interactive, le nombre de contributions reçues sur la plateforme se monte à 2 300 dont près de 1 000 reçues lors des réunions publiques. La moitié d'entre elles n'entre pas dans le périmètre de la révision du PLU qui rappelons-le se cantonne au logement, à l'environnement et à l'attractivité de la capitale. Elles seront néanmoins étudiées par ailleurs. Seulement 42% concernent directement le PLU. Notons enfin que la carte interactive nous donne une information intéressante : la très large majorité des projets déposés sur cette carte le sont à l'Est de la capitale, plus on avance vers l'Ouest, plus c'est le désert en matière de propositions. Encore une belle coupure de notre ville !

      Il convient de noter, manifestement à la surprise de la mairie de Paris, que la moitié des contributions concerne l'environnement, le logement, pourtant priorité absolue déclarée par la maire de Paris, ne recueillant qu'un quart des contributions, tout comme l'attractivité de la ville.

      En ce qui concerne les attentes des Parisiens telles qu'exprimées dans cette consultation, le mieux est de vous référer à la présentation qui en a été faite (voir ci-dessous).

       

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      Cliquer sur l'image pour télécharger le fichier PDF

       

      Il s'agit donc là de la première phase dans le long processus de modification du PLU. Les Services de la Ville de Paris vont maintenant examiner les propositions et pour certaines les intégrer aux modifications déjà demandées par la mairie elle-même ou bien exigées par la nécessaire adaptation aux lois et, notamment, la récente loi ALUR sur le logement. Viendra ensuite le temps de l'enquête publique au cours de laquelle les Parisiens pourront cette fois commenter les projets de la Mairie, puis celui du vote à l'automne 2015 par le Conseil de Paris. Remarquons que cette modification du PLU est essentielle pour Anne Hidalgo et son équipe, afin de mettre en oeuvre son ambitieux programme en matière de logements et de végétalisation pour Paris.

      Sans faire de procès d'intention à personne, il faudra faire attention à deux choses lors de l'enquête publique. D'abord, de façon très pointue, rue par rue voire immeuble par immeuble, au fléchage indiqué sur la carte. Ce fléchage définit la zone dans laquelle se trouve la rue ou l'immeuble, ce qu'il y est permis ou interdit de faire. Il faudra aussi regarder à la loupe la réécriture de l'article 11 du PLU. C'est un peu technique mais c'est un article qui traite de la préservation du patrimoine de la ville au sens large. Il sera intéressant de voir comment la Ville va traiter les toits, aussi bien dans l'optique de création de logements que dans celle, certes plus lointaine et encore aléatoire, du classement de ceux-ci au patrimoine mondial de l'UNESCO (article sur le sujet dans les prochains jours).

       

    • Objectif Propreté

      L'équipe d'animation du conseil de quartier ("CQ") Faubourg Saint-Denis Paradis a eu fort à faire pour son premier CQ de la nouvelle mandature, mardi 7 octobre (voir notre annonce).

      Le thème de la propreté (ou plutôt saleté comme l'a présenté une animatrice de l'équipe avec un certain humour), revenu souvent lors des réunions publiques de la campagne municipale, avait attiré environ 70 personnes rue Martel. On s'y attendait. La veille, au conseil d'arrondissement, les élus de l'opposition avaient présenté un vœu, non adopté.

      Déborah Pawlik, élue UMP, a donc trouvé une oreille attentive (et même plusieurs) dans la salle lorsqu'elle a évoqué le refus de la majorité de reprendre son vœu. Un rendez-vous avec les habitants était d'ailleurs prévu dès le jeudi 9 octobre en fin d'après-midi en présence de Nathalie Kosciusko-Morizet à l'angle de la rue du faubourg Saint-Denis et de la rue de Metz (voir l'annonce via Twitter). De toute évidence, l'opposition à la majorité municipale sera certainement plus présente dans les conseils de quartier et sur le terrain, en comparaison avec la précédente mandature.

       

      Une première partie de conseil plutôt houleuse

      Chacun et chacune souhaitaient rapidement s'exprimer sur le coin ou le recoin devenu insupportable à voir ou à sentir. L'équipe d'animation avait fait le choix de laisser quelques minutes à chaque élu présent, pas forcément un bon choix, tous les élus n'étant pas d'une grande clarté. La foule s'impatientait et la tension montait dans le préau de l'école maternelle! Ajoutons à cela qu'une pétition circulait depuis plusieurs semaines dans le quartier : les réponses des élus étaient donc attendues avec une certaine impatience pas toujours bienveillante. De l'avis général, la situation a empiré.

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      Alors qu'a-t-on entendu ?

      paris,propreté,conseil-de-quartier,saint-denis-paradis,démocratie-locale,dans-ma-rue,elise-fajgelesDes remarques pas vraiment différentes de celles que nous entendons de la part de nos adhérents ou lecteurs plus au nord de l'arrondissement ou dans le secteur Barbès. Pas de scoop donc.

      Odeurs d'urine insupportables dans de nombreux lieux et devant une école, dépôts d'encombrants fréquents, déchets entassés à côté des nouvelles poubelles, square Alban Satragne jonché de détritus de toutes sortes, mégots devant les cafés, poubelles déposées trop tôt sur les trottoirs, traces d'une forte alcoolisation par endroit, commerces irrespectueux de l'espace public...

       

      "Les problèmes sont connus et pas contestés" a répondu Elise Fajgeles, adjointe au maire du 10e et chargée de l'espace public et de la propreté. "Toutes les salissures ne se ressemblent pas et ne viennent pas des mêmes populations". Actuellement, le 10e est pourtant l'arrondissement le mieux doté en agents de la DPE, ils sont 193. Mais la nécessité d'effectifs supplémentaires est incontestable. Des recrutements sur tout Paris vont se faire très prochainement, vraisemblablement d'ici fin 2014; il faudra donc attendre encore un peu, le temps de la formation des nouveaux agents. Par contre, pas de nombre précis. L'élue a reconnu qu'il n'y avait pas assez de verbalisations. Malgré une opération coup de poing menée récemment, seulement 30 PV établis en 3 jours. Des amendes peu dissuasives car à 35€ et on sait aussi que tous les contrevenants ne sont pas solvables.

      Alors il y a d'autres pistes comme une campagne de communication (via la diffusion d'un "vade-mecum" qui pourrait être élaboré avec les habitants), une augmentation des sanisettes (+ 400), la présence de "brigades vertes" qui viendraient épauler les éboueurs mais dont les missions restent encore floues, une réflexion en cours pour des sanisettes mixtes mais moins encombrantes. Mais pas de recette miracle. On s'en doute. Les effectifs ne font pas tout, nous le savons bien. Face aux incivilités croissantes, on se sent tout de même un peu démuni. Une habitante a prôné l'imagination au pouvoir car "dire ce n'est pas bien d'uriner ne donne aucun résultat". L'idée de spots munis de détecteurs de proximité éclairant en pleine action l'homme qui urine, voilà ce qui nous rappelle une proposition que nous avions faite, pour un recoin de la station Barbès. A l'époque, pour ceux qui s'en souviennent, la RATP demandait qui changerait l'ampoule!

      Un habitant a fait remarquer à juste titre qu'on ne pouvait passer sous silence la question de la précarité. Un autre a rappelé l'utilité de l'application mobile gratuite DansMaRue pour les signalements des anomalies dans l'espace public, et à ce titre les graffitis et autres soucis de propreté (pour ceux qui ne disposent pas de smartphone, cette application est également disponible sous forme de formulaire en ligne).

       

      Paul Simondon, premier adjoint, a reconnu l'utilité de la pétition qui a circulé et dont il a souligné le ton mesuré, factuel et juste. Les habitants ne nient pas le travail des agents de la propreté et reconnaissent leur découragement face à l'ampleur de la tâche. Un point positif à souligner. Par ailleurs, pour clôturer ce CQ, les habitants ont voté le vœu présenté par l'équipe d'animation souhaitant que "la mairie mette en place un groupe de travail, composé d'habitants et des services concernés, pour lutter contre les incivilités dans [le] quartier".

      Reconnaissons la disponibilité d'Elise Fajgeles qui semble disposée à rencontrer régulièrement des habitants pour faire le point parfois rue par rue pour revoir et adapter le plan propreté de l'arrondissement. Action Barbès le fera d'ailleurs mercredi prochain jour de marché à Barbès. Et sans doute un peu plus tard aux abords de la Gare de l'Est et du quartier des 2 gares.

      Un dossier que nous suivons de très près, bien évidemment!

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    • Studio 360° va s’installer à la Goutte d’Or

      Sudio 360.JPGAu coin des rues Léon et Myrha se trouve aujourd’hui un petit espace que les habitants se sont appropriés pour en faire un jeu de boules. Il y avait là, dans le temps, un café restaurant et même une mercerie. Il nous reste en mémoire la photo du petit immeuble avant sa démolition avec Monsieur Chat de Thomas Vuile, qui dominait alors la situation. (voir ici sur notre blog en 2011).

      L’endroit, à un pâté de maisons du square Léon et à quelques courtes encablures de l’église Saint Bernard, est au cœur de la Goutte d’Or. La parcelle ne fait l’objet d’aucune recommandation particulière dans le Plan Local d’Urbanisme (PLU) de la ville de Paris, si ce n’est une "incitation a la mixité habitat-emploi".

      Chargée de l'aménagement de tout ce quartier et particulièrement de l'éradication de l'habitat insalubre, depuis presque 20 ans, la Semavip s'est vu confiée le sort de la parcelle début 2011 et la mise en place d'un appel d'offre afin de désigner  un "groupement  d'opérateurs gestionnaires chargé de concevoir, réaliser et gérer un centre culturel privé". N’ayant reçu qu’une proposition solide — deux autres mal abouties ne sont pas vraiment entrées en compétition —, c’est celle-ci-qui a été adoptée par la SEMAVIP et qui a fait l’objet d’une présentation mardi 19 novembre au centre Barbara. Action Barbès y assistait.

      Sudio 360 2.JPGLe projet retenu se nomme Studio 360° et il est porté par Accords Croisés. Détaillons-le en fonction des informations qui nous ont été fournies mardi soir.

      Le projet consiste en l’installation au coin des rues Léon et Myrha d’un bâtiment qui accueillera des musiciens du monde entier. Ils pourront y travailler, répéter, enregistrer, présenter un spectacle et aussi y loger pour certains, en résidence. Nul doute que l’appellation Studio 360° fait référence à la grande ouverture internationale pour l’accueil des artistes.

      Accords Croisés est une société de production privée, membre du réseau des musiques du monde. Cette structure produit des artistes, des spectacles et des disques. L’équipe en charge de ce projet est diverse et se présente comme expérimentée. On y trouve notamment le directeur d’Accords Croisés, Said Assadi, qui anime le Festival Au fil des voix dont il présentera la 7e édition en janvier prochain. (Cliquez ici pour découvrir et même écouter une playlist de musiques du monde de plus de 5 heures...). Présente également Anna Alexandre, la directrice de Quai des Voix, association culturelle fondée il y a plus de 10 ans à Ivry sur Seine, à l'origine dans les friches industrielles en voie de réhabilitation. Le projet qui est présenté comme un pôle d’entreprises et d’associations culturelles comprendra aussi un café restaurant géré par une association dans le cadre de l’économie sociale et solidaire.

      Le cabinet d’architectes qu'ils ont choisi pour concevoir et réaliser le bâtiment est l’agence Engasser et Associés. Le projet est présenté sur leur site web. Pour l'anecdote, les architectes ont prévu un potager sur le toit, juste de quoi fournir les légumes au restaurant, ont-ils assuré.

      Pour être tout à fait complet, le projet a un coût total proche des 4 millions d’Euros, financé pour 25% par un apport privé et 75% par un emprunt auprès d'un pool bancaire emmené par la Caisse des Dépôts et Consignations. La participation de la Ville de Paris est marginale, consistant en deux subventions d’investissement de 50 000 € chacune au titre de l’aide au développement économique. Aucune subvention de fonctionnement ne sera attribuée par la suite. La Ville a vendu la parcelle au promoteur du projet.

      Enfin, notons que le projet devrait ouvrir ses portes en octobre 2015 et, qu’en attendant, Accords Croisés va s’installer au 28 rue Stephenson.

      Le projet tel qu’il nous été présenté a, comme tout projet, des avantages et des inconvénients.

      Au titre des avantages, il faut se réjouir de l’installation d’un projet culturel au cœur de la Goutte d’Or. Néanmoins il faut aussi noter que contrairement à ce qui avait été annoncé — la crise aura-t-elle fait fondre les budgets alloués à la culture plus que prévu ? —, il ne s’agit pas là d’un centre où les habitants du quartier pourraient venir pratiquer des activités culturelles mais bien d’un projet privé gérer par un producteur. On ne parle pas ici de délégation de service public. Il y aura certes une salle de spectacles dédiée aux musiques du monde, mais l’activité du lieu reste déconnectée de la vie du quartier même si des demandes pressantes d’associations locales pour développer des projets communs à l’instar de ce que fait le centre Barbara ont été exprimées au cours de la réunion de présentation. Ces demandes ont laissé un temps les intervenants sans voix. On peut penser néanmoins que la programmation saura trouver son public dans ce coin de Paris connu pour sa mixité. Par ailleurs, les critiques anticipant une concurrence au Centre Barbara restent non fondées : il s'agit d'un projet bien différent. 

      Au titre des inconvénients, le projet architectural ne semble pas tenir compte de la zone de protection patrimoniale liée au classement de l’église Saint Bernard. L’association Cavé Goutte d’Or se bat avec constance pour faire respecter cette zone auprès de l’Architecte des Bâtiments de France.

    • Les vœux 2014

      On dit que les vœux présentés au Président de la République tout au long du mois de janvier sont un véritable marathon ! A une toute autre échelle, nous avons suivi cette année encore les vœux en mairie du 9e, 10e et 18e arrondissements car nous y étions invités. C’est notre petit marathon à nous !

      Dans au moins deux arrondissements, 9e et 18e, la situation était particulière puisqu’aussi bien pour Jacques Bravo (9e) que pour Daniel Vaillant (18e), il s’agissait là de leur dernière adresse à leurs administrés en tant que maire, ne sollicitant pas le renouvellement de leur mandat en mars prochain.

      A l’approche des municipales, ces vœux étaient bien sûr extrêmement politiques, quoique.

      Le marathon a commencé le jeudi 9 janvier dans le 9e.

      Voilà 13 ans que Jacques Bravo est maire du 9e mais il était Conseiller de Paris dès 1983. L’émotion était donc très présente en ce jeudi dans la salle Rossini archi-pleine à la mairie du 9e. Le discours de Jacques Bravo fut assez consensuel, rappelant quelles étaient ses propres valeurs mais aussi celles de la République. A son habitude, il n’a pas pu s’empêcher de faire un peu d’autosatisfaction sur ce qui a été fait depuis 13 ans dans l’arrondissement mais reconnaissons volontiers que le 9e s’est vraiment réveillé ces dernières années. Il n’est d’ailleurs pas le seul politique à tomber dans ce travers. Le discours était aussi quelque part une transmission de flambeau puisqu’à côté de lui se tenait Pauline Véron, candidate à la mairie du 9e pour le Parti Socialiste. Transmission de flambeau dont Jacques Bravo n’a pas manqué de rappeler, à juste titre, qu’il dépendait de la décision des électeurs. Pour terminer son laïus, il a repris quelques phrases de la chanson de Barbara « Ma plus belle histoire d’amour … c’est vous ». Les plus émotifs auront sans doute versé une larme mais la chose était bien vue tant les contacts entre le maire et les habitants du 9e sont cordiaux voire même chaleureux quelque soit leur opinion politique.

      Le buffet offert aux habitants est comme chaque année pris d’assaut et bien peu fourni !

      Le marathon s’est poursuivi le mardi 14 janvier dans le 18e.

      Ambiance chaleureuse et énormément de monde à la mairie du 18e en ce mardi en fin d’après-midi pour les vœux du maire, Daniel Vaillant. Tout le microcosme socialiste du 18e arrondissement était là : Bertrand Delanoë, maire de Paris et élu de l’arrondissement, Lionel Jospin, ancien Premier ministre, Claude Estier vieux grognard de la mitterrandie, Anne Hidalgo, candidate à la mairie de Paris et actuelle première adjointe au maire de Paris, Christophe Caresche, député, et bien d’autres, y compris les élus de l’opposition. On sent que cette cérémonie des vœux se déroule dans un milieu acquis à la gauche et le seul nom de Bertrand Delanoë déclenche un tonnerre d’applaudissements. A son habitude, Daniel Vaillant remercie beaucoup. Si on a mauvais esprit, on peut dire que c’est l’annuaire du 18e qui y passe, mais ainsi est la tradition ici. Nulle autosatisfaction dans ses propos à la veille de son départ de son poste de maire, celui qu’il a par-dessus tout aimé, affirme t-il, juste le sentiment du devoir accompli. Pas de propos politique à proprement parlé, une obligation de réserve, dit Vaillant, nous sommes si près des élections de mars. L’actuel premier adjoint, Eric Lejoindre, candidat à la succession de Daniel Vaillant, semble ravi. Le maire sortant lui a souhaité pleine réussite.

      Les buffets sont nombreux, servis par les jeunes du lycée professionnel hôtelier Belliard, embauchés pour l'occasion, mais également peu fournis.

      Voir aussi l'article de dixhuitinfo.com

      Le marathon se termine le jeudi 16 janvier dans le 10e.

      La mairie du 10e est un immense bâtiment de l’extrême fin du XIXe siècle symbolisant la IIIe République triomphante. L’ambiance ici est différente de celle des autres mairies, on est en famille. Chacun semble se connaitre, s’embrasse, se présente vœux et encouragements. Tous les conseillers d’arrondissement sont là, parlant en complicité avec tout le monde et l’unique représentant de l’opposition est aussi à l’aise que les autres. La République est bonne fille et c’est tant mieux. Le maire, Rémi Féraud, sans tomber dans l’autosatisfaction, ne manque pas de rappeler tout ce qui a été fait au cours de 2013 dans l’arrondissement avec une certaine jubilation. Candidat à sa propre succession, il ne manque pas non plus de mentionner tout ce qui sera réalisé en 2014, quelque soit le résultat des élections de mars prochain. De ce discours très convenu, retenons quand même une information intéressante. En 2014, dans le cadre des commémorations de la Première Guerre mondiale, la gare de l‘Est accueillera une grande exposition à propos des soldats partis de cette gare pour le front et dont beaucoup ne sont pas revenus. Les écoles du 10e seront impliquées dans ce projet. Le grand tableau d’Albert Herter récemment restauré est aujourd’hui en bonne place dans le hall de la gare. Il reste le témoignage de ce qui s'est passé là.

      Le buffet dans la mairie du 10e est très bon et très bien approvisionné.

      Aussi est-ce sur cette bonne note que nous avons terminé notre marathon.

      paris,voeux

      "Le départ des poilus" par Albert Herter 1926
      exposé à la gare de l'Est

    • Pronenade estivale le 9 août côté 10e avec l'adjointe chargée du commerce

      A la demande d'Hélène Duverly, adjointe chargée du commerce dans le 10e, nous avons parcouru  le quartier, en privilégiant le boulevard de Magenta. En effet, des adhérents d’Action Barbès nous ont  souvent fait part de leur souci quant aux débordements des étalages, des magasins de chaussures notamment.

      Notre promenade a commencé devant les Bouffes du Nord puis rue du Faubourg Saint Denis jusqu'au Parvis de la gare du Nord

      Près du Théâtre des Bouffes du Nord, la Ville réfléchit à l'implantation d'un distributeur de billets à la demande d'un groupe bancaire. En effet, il n'y en a aucun dans ce large périmètre qui comprend les rues Louis-Blanc, Perdonnet, Cail, l'extrémité nord de la rue Faubourg Saint-Denis et la place  « T10 » (terme un peu barbare qui désigne le carrefour des rues Louis Blanc-Philippe de Girard-Cail-). Lorsqu'on habite ce quartier, il faut s'approvisionner soit à la nouvelle poste installée à l’extrémité de la gare du Nord, soit à la poste du boulevard de la Chapelle dans le 18e vers la rue Phillipe de Girard. Une situation qui surprend dans un quartier aussi commerçant.

      Parvis de la Gare du Nord : les chaises ne débordaient pas ce jour-là… pas plus que les chevalets des menus. Le temps pluvieux, très peu estival, n’y était certainement pas étranger. Le secteur était assez calme en ce mardi après-midi. Deux marchands ambulants sont bien autorisés devant la gare : le vendeur de bonbons du Boulevard de Denain côté pair, à qui l'on cherche un autre emplacement de façon à permettre une installation en contre terrasse au café qui fait l’angle, et un vendeur en maroquinerie à côté du kiosque à journaux côté impair.

      On ne peut passer dans ce secteur sans évoquer le stationnement à la fois envahissant, anarchique et incontournable des deux roues. Une fois qu’on a dit que le nombre des motos a augmenté de façon « imprévisible » à Paris durant ces dix dernières années, qu’on a déploré que l’espace qui leur a été réservé lors du réaménagement des abords de la gare est insuffisant, on n’a pas fait avancer la situation d’un iota. Comme nous étions en présence de l’élue chargée du commerce, il n’était pas de bon ton de parler urbanisme, sauf que les motos taxis… - ne serait-ce pas une activité commerciale cette fois ? - tiennent également beaucoup de place, vu la taille des cylindrées et l’emplacement que les chauffeurs ont choisi : juste à la sortie des taxis, les voitures taxis. Là encore, ce n'était le bon jour pour le vérifier. Elles étaient trop peu nombreuses pour en juger : peu de clients en août pour ce type de transport.

      paris 10e,commerce,étalagesRue de Maubeuge : la Semaest  vient de racheter la boutique du 83, anciennement agence d'intérim, juste à côté de la boulangerie. Plusieurs mois seront nécessaires avant d'en connaître la destination :
      il faut dans un premier temps faire un diagnostic, faire réaliser par un architecte la liste des travaux de mise aux normes, puis lancer un appel d'offres, réaliser les travaux et enfin choisir un type de commerce, en fonction des besoins du quartier et des demandes des preneurs de bail.
      La boutique fait environ 40m2 avec une petite salle au fond.

      Pourquoi pas une alimentation bio ou un artisan? Ce sera la deuxième boutique rachetée après celle du n° 69. La Semaest poursuit son action pour la diversifion des activités commerciales à d'autres endroits de l'arrondissement notamment rue du Château d'eau.

      Boulevard de Magenta : moins de clients mais toujours autant d'étalages

      Nous attaquions là le gros morceau de la tournée. Nous nous sommes en effet attachées aux boutiques du Magenta et plus particulièrement aux magasins de chaussures. Hélène Duverly a promis de demander aux services chargés des contrôles de venir en septembre sur le secteur pour une piqûre de rappel, le rappel des règles communes à tous les étalages parisiens…

      Sur le terrain donc, les commerçants étaient plutôt de bonne volonté mais aucun n'était au courant des règles à respecter. C’est tout au moins ce qu'ils affirmaient. Au cours des conversations, nous avons appris que deux sociétés se partagent les boutiques de chaussures du secteur, une situation similaire à celle des boutiques de vêtements de cérémonie.

      Hélène Duverly a rappelé inlassablement la règle des 1,60 m, espace minimum devant resté libre pour les piétons, donc à mesurer à partir des bordures des pieds d'arbres. Et cela tout le long du boulevard.

      Les commerçants visités ont tous accepté de ranger leurs étals différemment pour arriver à 1,20 m, la largeur qui leur est autorisée, au vu des feuilles dûment estampillées par la  DU.  Ils étaient  très étonnés de voir qu'ils dépassaient parfois les 2 mètres ! Plus surprenant encore, ils semblaient ignorer totalement la réglementation, l'un d’eux avouant même « Et bien… pendant les vacances, je pensais qu'on pouvait… ». Autre commentaire encore entendu : « Le voisin a sorti des porteurs, il empiète, il cache mes étalages, je suis bien obligé de faire pareil ! » Le rappel aux règles valables pour tous semble s’imposer. Heureuse initiative : nous étions venues mètre en main…

      Malheureusement, comme nous avons l'occasion de passer quotidiennement boulevard de Magenta, il est aisé - et navrant - de constater que tout est « rentré dans l'ordre » si l'on peut dire. Les étalages déplacés ont retrouvé leur espace initial.

      Une communication de la Ville sur la nouvelle réglementation en matière d'étalages et terrasses s'impose. Nous avions d’ailleurs demandé la réalisation d'une plaquette simplifiée lors d'une réunion du Comité de pilotage Barbès à l'Hôtel de Ville - demande entendue et approuvée par Philippe Chotard, secrétaire général et responsable de ce comité. Pourtant cela est resté sans effet. Sans vouloir jeter l’argent par les fenêtres en ces temps de crise, cette communication auprès des commerçants concernés serait la bienvenue. Ils ne pourraient plus mettre en avant la non information.