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Rechercher : salle de consommation

  • Conseil de Paris

    medium_ecusson.jpgNous avions le son, nous avons désormais l'image ! Pour ce premier Conseil de Paris de l'année, l'Hôtel de Ville a inauguré la retransmission vidéo des séances et la chose est acquise pour l'avenir.

    Sur la forme, disons que cette retransmission est plutôt bien faite avec, sur votre écran, à gauche la séance elle même et à droite l'ordre du jour avec les liens nécessaires renvoyant au document concernant les délibérations. Il semble que la retransmission soit optimisée en utilisant Windows Media Player version 10 au lieu de la version 9 comme indiqué. Son et images sont de très bonne qualité, 5 caméras couvrent l'ensemble de la salle et on sent encore une certaine inexpérience de la part du réalisateur, mais c'est sans importance.

    Sur le fond, la retransmission des images modifie complètement la perception que le commun des citoyens parisiens pouvait avoir de ces séances. Comme beaucoup d'assemblées de ce type, le Conseil de Paris souffre d'absentéisme, d'indiscipline et de bavardages annexes. C'est un simple constat. Les images permettent aussi de mieux voir combien les positions des uns et des autres sont stéréotypées, combien beaucoup d'intervenants de dernière minute connaissent mal le sujet qu'ils abordent et combien certains ténors jouent plus à faire du cinéma qu'à répondre au fond aux interpellations. Pour jouer au petit jeu des bons et mauvais points en ce domaine, disons que 3 ténors sont vraiment spécialistes de la prise de parole pour ne rien dire : Claude Goasguen (UMP), Didier Bariani (UDF) et Bertrand Delanoë (PS). A l'inverse, on est content d'entendre des Conseillers traiter sérieusement certains sujets comme Mme Auquier (UMP) s'agissant de la petite enfance ou encore Mme Dubarry (Le Verts).

    Pour cette première en matière audiovisuelle, le Conseil de Paris s'est aussi offert une première en matière de procédure. En effet, le groupe UMP a demandé un vote secret pour la délibération du projet du stade Jean Bouin, afin de masquer ses divisions internes disent certains, afin de mettre en évidence les différences PS/Les verts au sein de la majorité disent les autres. Bref, 1h30 pour faire le scrutin et on découvre que le Conseil de Paris n'est pas équipé en boitiers électroniques de vote. Ou comment être moderne et archaïque en même temps !

  • Les rénovations de printemps

    Nous attendons bien sûr l'ouverture de la brasserie de Barbès avec impatience, mais en attendant nos pas nous conduisent aussi vers l'avenue Trudaine, surtout quand le ciel est aussi bleu et le soleil si généreux. 

    Là aussi des cafés et brasseries refont la devanture. On avait vu le très singulier Chez Bouboule à l'angle de la rue de Rochechouart et de la rue de Dunkerque, qui propose à ses clients une piste de boule sur du vrai sable au milieu de la salle. 

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    Face à lui, angle Rochechouart—Trudaine, on met une dernière main aux travaux de finition. Un ouvrier était en train de nettoyer très soigneusement les vitres de la façade de l'avenue Trudaine. Ce grand café s'appelle Dunkerque, c'est le nom que l'on lit sur les stores. Il s'est appelé précédemment Trudain's café et plus tôt encore Sole Cafè et Cucina. Ce n'est pas si vieux : 2008 ! 

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    Nous avons noté un détail, qui devrait avoir de l'importance pour les habitants proches de ces établissements. On peut lire sur la vitre de Bouboule un petit panneau (voir photo ci-dessous) qui rappelle aux clients que le bruit est une nuisance, quand on ne le fait pas soi-même.... SHUT AUCUN VERRE DEHORS ! Serait-ce le début d'un prise de conscience que les incivilités des clients, parfois involontaires - les voix portent davantage la nuit dans un relatif silence - sont aussi en partie la responsabilité des gérants de bars ou de cafés ? La Charte Je prends soin du Neuf mise en place récemment par la mairie du 9e traite cette question dans un engagement numéro 5. Elle présente certes la faiblesse de n'être pas contraignante, libre aux gérants de bars et cafés de la signer ou pas. De même, celle qui a été signée au début du mois dans le 18e pour le carrefour Clignancourt — Ramey entre la mairie et les patrons de bars, cafés et restaurants en est une autre illustration (voir notre article du 21 mars).

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  • Au pied de mon magnolia...

    Tout d'abord vous relisez notre article du 14 décembre 2013 sur le pied des arbres de la rue Saint-Bruno.

    C'est fait ? Maintenant nous vous proposons de rejoindre le Collectif des Magnolias pour adopter un arbre tant qu'ils ne sont pas tous en mains. C'est quoi cette histoire ? On adopterait des arbres maintenant ? Pas vraiment, c'est une façon de parler. Voici de quoi il s'agit. 

    magnolia.jpgLes trottoirs de la rue Saint-Bruno sont assez larges du côté sud de la place qui entoure l'église Saint-Bernard. Ils ont été plantés voici plusieurs années de jeunes magnolias — dont nous nous demandions si ceux-ci fleurissent ou non... Réponse sur le site des Magnolias : il faut 25 ans ! — en conservant un large espace au pied de chacun. 

    Après consultation des services des Parcs et Jardins, nous avons appris que l'enracinement des jeunes arbres nécessite un temps long et qu'on ne procède à la finition qu'après plusieurs années. Pendant ce temps, les riverains se plaignent de la malpropreté qui ne manque pas de se concentrer sur ces espaces laissés un peu bruts de plantation, avec ses fameux pavés tout de guingois qui attirent les crottes de chien et les seringues.

    Nous en étions là quand nous recevons une sollicitation intéressante de la part de Coordination Toxicomanies(C'est cela le réseau des informateurs de quartier!) Notre interlocutrice nous fait suivre un message du Collectif Magnolias. Il lance un appel à parrain, ou plutôt à parrainage, pour les 14 arbres situés près de l'église Saint-Bernard, soit nos arbres plantés rue Saint-Bruno. 

    Nous ne savons pas s'il faut descendre avec une petite pelle ou un râteau, mais si le printemps vous donne des envies, c'est le moment. Rapprochez-vous de Lucie du Collectif des Magnolias, c'est un projet porté par la Salle Saint-Bruno. Vous pouvez y aller en confiance.

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  • Pot convivial de début d'année

    Les nouveaux adhérents souhaitent souvent nous rencontrer pour échanger sur les sujets en cours. Nous n'avons pas de réunion spécifique prévue pour le moment. Nous attendons avec une certaine impatience que la ville propose une réunion pour la Promenade urbaine avec l'équipe qui sera chargée de commencer la concertation sur les aménagements. Et nous pourrons ainsi poursuivre la réflexion lors d'une nouvelle réunion de notre commission PU.

    En attendant, nous vous proposons (nouveaux et aussi anciens adhérent bien sûr) de nous retrouver au Beaujolais, 167 rue du Faubourg Poissonnière dans le 9e le 31 janvier à partir de 19h.

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    Cette fois, l’association ne régale pas cette fois, chacun devra régler sa consommation… Les habitants non adhérents qui souhaitent faire connaissance sont aussi les bienvenus.

  • Journée mondiale de lutte contre le sida

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    A l'occasion de la journée mondiale de lutte contre le sida, la mairie du 9e organise dépistage, exposition, et conférence au 6 rue Drouot le 5 décembre, à partir de 9h. 

    • DÉPISTAGE GRATUIT ET OUVERT À TOUS DE 12H À 17H  -  Salle du Conseil
       
    • EXPOSITION PHOTOGRAPHIQUE VI(H)ES DE 9H À 17H - Salle du Conseil 
       
    • CONFÉRENCE "30 ANS DE LUTTE CONTRE LE SIDA : OÙ EN SOMMES-NOUS AUJOURD’HUI ?" À 19H - Salons Aguado

    Il est nécessaire de s'inscrire pour assister à la conférence, c'est ici. 

  • Péché Mortel rue de Rochechouart

    Titre qui pique la curiosité... 

    La nôtre l'a été aussi samedi soir en passant devant la boutique de bières, pardon, la "cave à bières" de la rue de Rochechouart, La Binouze, dont nous vous avez déjà parlé (lire notre article du 8 décembre 2015). Un attroupement masquait totalement la façade. Trottoir plein, débordement sur la chaussée... Bus de la Ligne 85 ralentissant prudemment devant un tel attroupement. 

    On se serait cru au sommet du Tourmalet et pourtant ce n'était que le point culminant de la rue de Rochechouart. Regardez : 

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    Une demi-heure plus tard, il y avait encore deux fois plus de monde.

    Que s'est-il donc passé ? Une dégustation hors du commun ? Un rendez-vous entre cyclistes ? Un peu des deux. 

    Il semble que la page Facebook de La Binouze nous donne la clé : le lancement d'une bière canadienne, brassée par Dieu du Ciel (le nom de la brasserie de Montréal, tout un poème !), enfin disponible à Paris. On ne pouvait pas rater ça. 

    Journée internationale de la Péché Mortel.
    On participe avec -15% sur le coffret de 4 bouteilles, uniquement aujourd'hui! Attention stock limité !
    On se retrouve ce soir aux trois 8 pour goûter les déclinaisons. 

    #‎dieuduciel‬ ‪#‎pechemortel‬ ‪#‎montreal‬ ‪#‎caveabiere‬ ‪#‎beergeek‬

    Pas question de vous inciter à consommer des boissons alcoolisées mais un tel rassemblement de cyclistes buveurs de bières est assez rare pour que le blog l'immortalise... ^_^

     

  • Le Louxor au conseil de quartier Trudaine

    Trudaine, une avenue de cinéphiles ?

    Nous sommes allés voir mercredi soir la mission cinéma (MCVP) venue expliquer tout le contexte de l'ouverture prochaine du cinéma Le Louxor, silhouette emblématique du carrefour Barbès depuis les années 1920. Le thème abordé en réunion publique n'avait pas jailli spontanément. Les membres du collectif d'animation auraient préféré traiter du commerce et des difficultés de certains types de commerces dans les rues parisiennes depuis quelques années. Si les magasins de vêtements, les restaurants et les supermarchés prospèrent assez allègrement, il n'en est pas de même des commerces traditionnels, boucheries, crèmeries ou charcutiers traiteurs. Mais l'heure était au Louxor. Dans les réunions du comité de pilotage Barbès, le maire du 9e s'est toujours engagé à soutenir le projet, il était donc temps d'en parler juste avant la dernière ligne droite, plus simplement dans la dernière année avant son ouverture, qui est annoncée pour avril 2013.

    Michel Gomez, délégué général de la MCVP, Fanny Cohen, chargée du dossier Louxor, et l'architecte responsable de la rénovation, Philippe Pumain, ont du écouter patiemment la présentation des travaux prévus rue de la Tour d'Auvergne, les questions de la salle et enfin le réponses de Pauline Véron, élue chargée des déplacements et de l'espace public dans le 9e.

    Nous qui connaissons bien le dossier, le chantier, les choix architecturaux et le calendrier, nous n'avons pas appris énormément. En revanche, nous saluons les efforts de la Mission cinéma qui ne ménage pas sa peine, et sans le support de l'image (n'aurait-on pu les prévenir que la vidéo était disponible dans la salle ?) a suscité la curiosité et l'intérêt des habitants d'un quartier à la fois limitrophe de Barbès et bien éloigné en ce qui concerne son environnement. Vous trouvez cette dernière phrase exagérée ? Comparez donc le marché d'Anvers et celui de La Chapelle, et vous aurez une démonstration flagrante de la différence d'environnement évoquée.

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  • Point de vue

    Je veux également que les jeunes et les étudiants trouvent leur place dans l’arrondissement, qu’ils puissent s’y exprimer, y habiter décemment, qu’ils aient accès aux infrastructures culturelles et sportives (piscines, gymnase, conservatoire, …) avec des horaires adaptés à leur mode de vie.

    Je créerai un « pass culture » jeunes qui leur permet d’accéder aux musées, théâtres, salles de spectacle de l’arrondissement, à des conditions préférentielles. Ces jeunes s’exprimeront aussi grâce à l’ouverture de la Fondation d’Art contemporain que nous installerons rue Blanche (expositions d’œuvres d’artistes locaux, système de bourses aux jeunes artistes, enseignements artistiques, …).

    Priorité sera donnée aussi aux seniors, qui ont été les grands oubliés de la Municipalité sortante. Il s’agira de les aider à rester le plus longtemps possible dans leur domicile dans des conditions décentes, et leur permettre de rester dans leur arrondissement, en ouvrant un établissement d’accueil pour personnes âgées dépendantes.

    Je n’oublie pas le drame de la canicule en 2003. Le nombre de décès a été très élevé à Paris - près de 1.500 personnes ont perdu la vie ! Il est inacceptable que ces personnes soient décédées du fait de leur isolement ; cela nous oblige à trouver des solutions. Il est important de recréer du lien social, pour rompre avec l’isolement de nos aînés : développer des activités associatives, des conférences à la Mairie, à l’image de ce qui existe dans les villes moyennes de province.

    Et pour les seniors les plus actifs, encourager le bénévolat car ils devraient plus souvent transmettre leurs acquis et leurs valeurs à des plus jeunes (soutien scolaire à partir de la « Maison 9 » par exemple).

    Je mettrai aussi en place une permanence téléphonique « Allo Mairie » où l’équipe municipale pourra prendre en compte directement les requêtes des habitants.

     

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    Vivre ou mourir dans le 9e : comment vivre chaque âge dans l'arrondissement ?

    par Delphine Burkli - UMP27ce2860ba4e71c156e0c31f5a0a9921.jpg

     

     

     

     

     

    C’est une chance de vivre dans le 9e arrondissement. Je veux que chacun puisse y trouver sa place et s'y épanouir.

     

    Mon engagement est d’offrir de véritables services aux habitants du 9e en donnant notamment la priorité aux crèches et gardes d’enfants et tout ce qui permet aujourd’hui à un jeune couple ou à une famille monoparentale, à la suite d’une séparation, d’un divorce ou d’un décès, de pouvoir vivre normalement. Nous avons le projet d’ouvrir la  « Maison 9 » maison dédiée aux mères isolées et familles monoparentales avec un système de garde d’enfants à horaires décalés, du soutien scolaire, des échanges ados-parents, un accompagnement de la parentalité.

  • Sur le vif, brève de sanisette...

    Fin de matinée au carrefour Barbès. Ciel bas. Soleil timide. Effervescence habituelle des passants.

    A l'arrière de la sanisette située devant le 155 boulevard de Magenta (9e), deux agents s'activent.

    — Vous trouvez beaucoup de seringues quand vous faites le nettoyage de la station ?

    — Ah, oui, autant que vous en voulez ! Mais la meilleure pour cela c'est celle de Lariboisière.

    — Celle de la rue Ambroise-Paré... Oui, nous la connaissons. Elle ne plaît pas beaucoup aux riverains.

    — C'est moi qui l'ai rouverte. C'était un samedi matin et j'ai été mal reçu. Qu'est-ce que j'ai pris ! Mais j'avais des ordres, y compris du maire.

    — Les riverains estiment qu'elle ne sert qu'aux toxicomanes et avaient obtenu qu'elle soit fermée. Pourtant si ce n'est pas ce lieu fermé, à l'écart des regards, qui sert d'abri pour les usagers de drogue, ils retourneront dans les cages d'escalier, voire même dans des lieux beaucoup moins discrets encore...

    — On reparle de la salle de shoot, ça s'rait mieux quand même..

    — Vous le pensez ?

    — Bah, oui. Vous voyez ici, c'est nous qu'on retire la merde. Il y a un bac de 80 litres d'eau en dessous, et au bout de 100 utilisations — lavages de la sanisette — l'eau va à l’égout. Puis ça se remplit avec de l'eau propre. Y a un filtre et les déchets restent là, dans la grille. Les seringues aussi. Nous, on les récupère avec le reste.

    — Cent utilisations, ça fait combien de jours ?

    — Oh là, elle est bien utilisée celle-là ! Elle fait entre 150 et 200 passages par jour.

    Un sexagénaire s'approche et demande à utiliser la sanisette malgré ses entrailles exposées en plein air...

    — Non, elle est hors service, vous voyez bien. Il y en a d'autres dans le coin !

    L'homme ne comprend pas bien, il est étranger. Nous lui expliquons où trouver ce qu'il cherche. Il faut dire que nous connaissons bien la situation des autres sanisettes du quartier. Nous avions même milité auprès du responsable de leur implantation à la Direction de la Propreté pour que le carrefour ne soit pas démuni sur ce plan. Entre la validation par le Préfecture de police, les protestations des riverains, l'étroitesse de certains trottoirs, le passage des réseaux urbains en sous-sol, l'incongruité de mettre une sanisette devant un commerce d'alimentation par exemple et plein d'autres contraintes, les emplacements qui conviennent ne sont pas légion.

    — Montez le long de la voie du métro, à peu près face au Celio, il y en a une autre.

     

    La Ville prévoit de doubler le nombre des sanisettes dans les prochaines années. Elle sont au nombre de 400 pour l'instant et cessent leur « service » à 22 heures. Cet horaire aussi devrait peut-être faire l'objet d'une observation fine, et être revu...

  • Le travail discret de la police

    Plus que d'habitude des lecteurs de notre blog se sont exprimés à la suite de l'article sur la présence policière ou son absence momentanée, selon certains, dans le quartier de la Goutte d'Or. Le blog est ouvert aux échanges, nous sommes heureux qu'il remplisse cette fonction, y compris avec des personnes que nous ne connaissons pas. Cette fonction nous a valu quelques adhérents tout récemment !
    Beaucoup se demandent si les policiers sont bien utiles dans les tâches qui leur sont attribuées. Nous avons pu lire qu'ils "somnolent" au fond de leurs cars... et qu'ils ne font pas bien peur aux délinquants de tout poil. On pourrait le croire.
     
    Pourtant, tout ne se voit pas dans le travail de la police. Le commissaire Bouard — commissaire divisionnaire du 18e et chargé de la ZSP Barbès-Château-rouge — ne se lasse pas de le répéter et nous aurions tendance à le croire. Aux accusations de ne pas descendre de leurs véhicules, il répondait à la salle du Conseil de quartier Chapelle, encore récemment, que les policiers n'arrêtent pas les délinquants en les interpellant depuis une portière. Et les chiffres sont là qui en témoignent. Donc, ne soyons pas trop simplistes dans nos jugements.
     
    Toutes les interventions de la police ne font pas l'objet d'un communiqué de presse, certaines seulement, et comme la ZSP revient souvent à la une des journaux, les succès obtenus dans l'une des toutes premières ZSP mises en place sont lisibles sur le site de la Préfecture accessible aux journalistes. Voici pour vous donner un exemple ce que l'on pouvait y lire le 12 septembre dernier dans un PPFlash : 
     
    Interpellation pour proxénétisme aggravé dans le 18e 

    10 septembre, un individu soupçonné de proxénétisme aggravé a été interpellé par la brigade de répression du proxénétisme (BRP). 
     
    Les investigations menées depuis mai dernier par la BRP ont permis d’établir qu’un studio situé rue Saint-Mathieu, dans le secteur de la ZSP Barbès-Château Rouge (18e), était dédié à l’activité de trois prostituées nigérianes qui racolaient boulevard Barbès et y conduisaient leurs clients. Le locataire en titre des lieux, un homme d’une quarantaine d’années,  avait mis ce logement à leur disposition depuis septembre 2012 et ce jusqu’en juillet dernier. A partir de mai 2013, le proxénète présumé avait également loué un autre studio, boulevard Ornano, toujours dans le 18e arrondissement - hors ZSP -, où il avait installé deux autres prostituées. Toutes devaient lui reverser chaque jour 50 euros. 
    Les investigations se poursuivent et montrent le travail effectué dans les ZSP et dans leur périphérie pour contenir tout effet « report ».
     
    Voici un bref calcul, admettons qu'un petit studio, un peu miteux, coûte 600-700 € dans ce coin, sachant qu'il n'y a pas de trêve le dimanche dans ce métier, deux fois 50 € pendant 30 jours nous font 3000 €, auxquels il faut soustraire les charges de loyer; résultat estimé  : plus de 2000 € par mois par studio. Hors impôt... car nous doutons que le "proxénète présumé" se soit donné la peine de remplir une déclaration de revenus. 
     

  • Drogues et prohibition

    L'article publié dans Le Parisien d'hier nous annonçant l'ouverture de la Salle de Consommation à Moindre Risque (SCMR) pour novembre prochain ne dit pas grand-chose sur sa future installation prévue depuis des mois le long des voies de la gare du Nord en contrebas du boulevard de la Chapelle. Contrairement au Parisien, nous continuons à nommer ce local une "salle de conso" (cf. notre article du 23 juillet dernier) et non une "salle de shoot", qui en soi révèle le regard négatif qu'on porte sur cette expérience. Plus, nous continuons à informer. En témoigne la vidéo découverte sur la toile tout récemment.

    Cela nous vient du Canada ! Et c'est une interview qui remet les choses à leur place. Line Beauchesne est professeure titulaire au Département de criminologie de l'Université d'Ottawa. Elle étudie la prohibition depuis 20 ans. De cette politique des drogues, elle dresse trois constats : l'inutilité, la nuisance et le gaspillage. Inutile, d'abord, parce qu'interdire n'élimine aucunement l'accessibilité des produits illicites. Nuisible, ensuite, parce que la prohibition oblige l'argent à suivre la voie des marchés noirs ce qui renforce le pouvoir des mafias dont les réseaux sont maintenant mondialisés. Gaspillage, enfin, parce que 95 % des ressources publiques investies vont à la répression plutôt qu'au traitement et à la prévention. L'échec est donc total : éliminer la drogue est une utopie et les moyens mis de l'avant ne font qu'empirer la situation.

    "Ce qu'il faut comprendre, c'est que la prohibition des drogues n'a rien à voir avec des questions de santé publique". Le ton est donné et les explications argumentées suivent. La vidéo dure 53 minutes. Oui, c'est long. Mais ce n'est pas trop pour y voir clair en pensant au projet de la SCMR.

    Non, l'interdiction et la répression n'ont pas réglé le problème de la consommation de drogues. Ayons le courage de regarder cette question bien en face, abordons la d'une manière intelligente et pas en fonction de principes qui ne font qu'aggraver les choses.

     

    Le livre :

    Les drogues : les coûts cachés de la prohibition

    Par Line Beauchesne

  • Les Pleyel, au carrefour de la musique.

    medium_g._sand.3.jpgCourt préambule : notre historien du 9ème, Bernard Vassor, nous fait remarquer que le 1er Juillet est la date anniversaire de la naisance de George Sand (1804 soit 201 ans) et du décès de Erik Satie (1925 soit 80 ans), deux personnes qui ont marqué le 9èmeDe la rue Cadet à la rue de Rochechouart,de Mozart à Chopin, de Haydn à Berliozpar Bernard Vassor in André Roussard, Les Montmartrois, éditions Roussard Paris, ©2004Lieux du 9ème :9-11, rue Cadet - hôtel Cromot du Bourg (succession Dutuit)20-24, rue de Rochechouart - ateliers, salle de concert, dépôt de charbon, et réserves…Un Pleyel. Encore un nom propre qui devient un nom commun !!!medium_iganzpleyel.jpgC’est d’abord Ignace Pleyel, né le 18 juin 1757 à Ruppersthal en Basse-Autriche, qui va faire parler de lui. Il est l’élève privilégié de Joseph Haydn. En 1787, Maître de Chapelle de la cathédrale de Strasbourg, il épouse Gabrielle Lefèbvre, la fille d’un ébéniste strasbourgeois. Ils donneront naissance en 1788 à un garçon prénommé Camille, qui deviendra le futur associé de son père.Ignace est alors un concertiste réputé et un compositeur reconnu, les éditions de ses œuvres sont innombrables, le succès de la musique de Pleyel fut prodigieux ! Ses contrats pharaoniques.Dès 1784, Mozart, enthousiasmé par une œuvre de Pleyel écrivait à son père : « Il vient de paraître des quatuors d’un certain Pleyel qui est un élève de Joseph Haydn. Si vous ne les connaissez pas encore, essayez de les trouver, ils méritent toute notre attention. Ils sont très bien composés et fort agréables à entendre. Quel bonheur pour la musique, si Pleyel pouvait nous remplacer Haydn ! »Haydn quant à lui témoignera, après avoir craint « une guerre harmonique meurtrière » créée par des organisateurs de concerts pour des raisons publicitaires (déjà !) et le Maître incontesté dira : « Pleyel dès son arrivée, se montra d’une telle modestie qu’il a regagné toute mon affection. On nous voit très souvent ensemble. Nous partagerons notre gloire de manière juste, et retournerons chez nous avec satisfaction »Hélas, la postérité ignora Pleyel pendant deux siècles et ce n’est que depuis une dizaine d’années que l’on redécouvre Ignace Pleyel compositeur.Grâce à ses importants cachets, il ouvre boulevard Bonne Nouvelle, un magasin de musique et d’édition. Fortune faite, en 1795, il devient propriétaire de l’hôtel Cromot du Bourg où il installe les ateliers de fabrication de pianos. Il y donne dans les salons du deuxième étage des concerts dans ce qui sera la première Salle Pleyel. Après une carrière bien remplie, il se retire à la campagne, laissant à son fils le soin de continuer la factorerie de pianos.medium_camille_pleyel.jpgNé en 1788, Camille Pleyel dirige la maison à partir de 1824. En 1832 Frédéric Chopin donne son premier concert parisien dans les salons de la rue Cadet en compagnie d’autres pianistes virtuoses dont les frères Jacques et Henri Hertz qui étaient les concurrents facteurs de pianos de la rue de la Victoire. Chopin et Liszt ont toujours préféré les pianos Pleyel en raison de « leur sonorité argentine » Pendant son séjour à Palma avec George Sand, Chopin s’impatiente. Il demande à Camille de lui envoyer un piano Pleyel car il ne pouvait composer sans en avoir un :«Mon piano n’est pas encore arrivé. Comment l’avez-vous envoyé ? Par Marseille ou par Perpignan ? » Dans une autre lettre il indique : « Je vous envoie mes préludes que j’ai terminés sur votre pianino » (petit piano droit que l’on voit sur le daguerréotype joint)

    medium_pleyel_piano_de_chopin_a_palma_de_majorque.jpg
    Pour le développement de la fabrique, Camille Pleyel s’associe à Kalkbrenner, puis à Auguste Wolff, pour s’agrandir et s’installer dans le lotissement du 20-24 rue de Rochechouart.Auguste Désiré Bernard Wolff, né en 1821, remporte un premier prix de piano en même temps que Victor Massé fin 1839. Doué d’un rare esprit d’invention, il va apporter de nombreux perfectionnements et d’inventions comme l’échappement double, la pédale tonale, et de nouvelles combinaisons de constructions métalliques applicables à tous les climats.Camille Pleyel meurt le 4 mai 1853 laissant à Wolff son successeur une fabrique en pleine prospérité.Un incendie ayant dévasté les locaux de la rue de Rochechouart en 1851, la maison Pleyel-Wolff ira s’établir à Saint Denis sur une immense superficie qui occupe aujourd’hui le quartier Pleyel !Rue de Rochechouart, sur les ruines, un terrain vague va très longtemps rester. Une habitante du Neuvième arrondissement, se souvient avoir vu avant la guerre de 40 des wagons de chemin de fer réformés servir de classes pour des écoles primaires. Ensuite, ça sera un stade pendant plusieurs années. Durant l’occupation et à la Libération, un poste de secours de la Croix-Rouge aura ses quartiers à cet endroit, pour finalement laisser place à la rentrée de 1970 au Centre Valeyre.medium_pleyel_marie.jpgLa femme de Camille Pleyel, Marie Félicie Denise, fut aussi une grande concertiste. Avant son mariage, elle avait une foule d’admirateurs et d’amoureux transis, dont Hector Berlioz, qui apprit le mariage de la belle inconstante, au cours d’une tournée en Italie. Fou de jalousie, il acheta un pistolet à Rome avec l’intention de tuer son rival. Mais, c’est une autre histoire….Sources :Fétis, François-Joseph (1784-1871). Biographie universelle des musiciens, 8 volumes et 2 suppléments 1860-1868, T VII et VIII ET SUP II, librairie Firmin-Didot Paris 1867-1868.Cyprian Norwid, le Piano de Chopin, traduction de Christophe Jezewski, © éditions Richard Masse, 1983.Les Grands maîtres de la musique, 8 volumes, sd, ParisSous-Direction du Patrimoine Culturel 9-11 rue CadetArchives de Paris d1p4Archives privées Bertrand Vargas