Dans le cadre de la médiation entre les bars du quartier Clignancourt-Muller-Ramey et ses habitants, nous avons participé à plusieurs réunions tenues à la mairie du 18e et sur le terrain. Le représentant d'Action Barbès, très actif au sein du conseil de quartier Montmartre depuis qu'il a été tiré au sort l'an passé, est tout désigné pour suivre de près ces pourparlers. Nous sommes là au coeur de son quartier.
C'est dans ce carrefour que demeure également le "maire de la nuit" qui a eu son heure de gloire lors de son élection par les "acteurs de la nuit" en novembre 2013. Nous parlons de Clément Léon R, un trentenaire qui craint que Paris ne s'endorme sous l'influence des associations de riverains soucieuses de leur tranquillité nocturne. A l'instar des patrons de bars, de cafés, tout lieu de vie nocturne, qui ont leurs représentants, il parlerait au nom des consommateurs, des noctambules, des jeunes et moins jeunes qui aiment Paris la nuit, le Gai Paris, selon une expression franchement surannée. Les uns veulent que Paris vive la nuit, les autres veulent qu'on respecte leur tranquillité. Vaste programme et large fossé. Un sujet donc longuement débattu lors des Etats généraux de la Nuit en 2010, organisés par la Mairie de Paris et l'adjoint de Bertrand Delanoë, Mao Peninou, à l'époque. (On peut visionner la séance en conseil de Paris ici) On était arrivé péniblement à la création des Pierrots de la nuit, des jeunes clowns chargés de calmer les fêtards et les buveurs quand les heures passent et que le taux d'alcool augmente, souvent, et surtout à des efforts de la part des bars et salles de musique en matière d'isolation phonique. (relire dans Le Monde du 12 novembre 2010)