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Dans le 18ème - Page 191

  • Conseils de quartier : peut-on les revitaliser (suite)

    Dans un article publié le 2 avril dernier, nous vous parlions des problèmes rencontrés par les conseils de quartier (CQs). Nous avons eu une réunion avec Alice Guibert qui est Conseillère auprès de Pauline Véron, adjointe à la maire de Paris chargée, entre autres, de la Démocratie locale. Cette intéressante conversation nous a permis de clarifier certaines questions car, comme on vous le répète sans cesse au risque de vous lasser, la Démocratie participative est pour Action Barbès un sujet très important.

    L'Hôtel de Ville ne nie pas un problème de mobilisation des Parisiens pour assister, participer aux CQs. En même temps, la faiblesse de cette mobilisation est imputée aux mairies d'arrondissement qui sont maitresses de leur communication sur le sujet. En effet la loi de décentralisation de 2002 donne aux mairies d'arrondissement de la capitale la responsabilité de gérer les conseils de quartier, aussi bien dans leur fonctionnement que pour leur organisation via une charte spécifique. L'Hôtel de Ville reconnait ne pas avoir la main en ce domaine mais ne dit pas non plus avoir l'intention de faire bouger les choses. Quand on suggère qu'il pourrait y avoir une harmonisation de ces chartes (rappelons qu'il y a 20 chartes, une par arrondissement couvrant les 122 CQs de Paris), il nous est répondu que cela n'est pas d'actualité car il faudrait changer la loi de 2002. Alors l'exécutif ne peut que communiquer sur son souhait de ne pas voir encore et toujours des élus à la présidence des CQs, sur sa volonté de favoriser l'autonomie des équipes d'animation pour le choix des dates de réunion, des ordres du jour, des thèmes choisis. C'est dans ce sens que la Charte parisienne de la participation sera prochainement revue mais toujours dans le même cadre, c'est à dire plus incitatif que directif.

    Le mode de désignation des membres des équipes d'animation des CQs reste aussi une question à laquelle il est difficile de répondre. Le tirage au sort apparait comme le moindre mal mais on voit bien que les ardeurs des débuts s'estompent très vite et que les équipes d'animation rétrécissent comme peau de chagrin au fil du temps. Leur composition même pose problème car le lien politique n'est jamais très loin ce qui gêne beaucoup de gens qui aimeraient participer mais ne le font pas par peur d'une instrumentalisation des CQs.

    Alors quel avenir pour les conseils de quartier à Paris ? Pour être franc, nous ne sommes pas vraiment optimistes. Budgets largement insuffisants pour réaliser des projets qui ont un peu d'envergure, concurrence d'autres outils comme le budget participatif ou "Mme la Maire, j'ai une idée", réelles difficultés de fonctionnement et rapports avec les mairies pas si nets que ça, rien ne vient motiver le Parisien et d'ailleurs bon nombre d'entre eux ignorent carrément l'existence de ces conseils de quartier.

     

  • La Goutte d'or cherche des bénévoles pour faire la fête

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    Comme chaque année, la Salle Saint-Bruno invite les habitants du quartier et tous ceux qui sont intéressés à venir participer et à aider à l'animation de la Goutte d'Or en Fête.

     

    Cette année encore, les personnes motivées seront les bien venues pour aider au bon déroulement des 5 jours de festivités.

     

     

    Pour donner aussi notre coup de main, nous faisons circuler l'information :  
    et la fiche d'inscription bénévole (cliquer ici)

     

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    NB : L'organisateur a besoin de bénévoles pour la semaine du 25 mai pour aider à communiquer sur la fête, afficher et tracter.

     

  • Un premier déjeuner à la brasserie Barbès

    CDxtgbxWYAAYNxy-1.jpgLes jours suivant l'ouverture de la Brasserie Barbès, il était très difficile d'y accéder. Faire la queue pour boire un café ou déjeuner n'est pas notre style, alors gentiment on a attendu. Deux semaines sont passées, les choses se sont calmées et nous avons pu déjeuner. Voilà nos impressions.

    Le déjeuner a eu lieu au 1er étage, sous la verrière. Ouverte au début du repas avec des radiateurs électriques accrochés aux murs et réchauffant la clientèle, elle a été fermée ensuite le temps se gâtant un peu.

    Il est indiscutable que le lieu est très réussi. Décor simple mais avec des détails qui le rendent très plaisant : couleur des sièges style brasserie, jolies tables rondes au 1er étage. Et bien sûr cette verrière et ces grandes ouvertures qui donnent beaucoup de lumière.

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    L'accueil est sympathique, sans plus. On ne vous donne guère le choix de la place et il faut être ferme pour refuser un coin sous un radiateur qui surchauffe l'endroit quand on est seul à déjeuner, tout est majoritairement prévu pour quatre personnes, le reste des tables pour deux.

    La carte est attrayante, le choix large, rien à redire, que ce soit pour les plats ou les boissons. Le service est correct, rapide, efficace, rien à redire là non plus.

    Ce jour-là, nous avons mangé du foie de veau au Banyuls (très bon) avec de la purée labellisée "maison" mais hélas tiédasse. Nous avons ensuite gouté au chou praliné (très bon, moelleux). Petit excès, nous avons bu un pichet de 50cl de Morgon, lui aussi correct sans plus.

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    A notre grande surprise, la brasserie ne propose pas de fromages dans sa carte (peut-être n'avons nous pas assez regardé).

    Sérieux point noir qui pose problème : sous prétexte de la verrière, l'endroit est fumeur ce qui de facto interdit l'endroit à certains non-fumeurs.

    L'addition est comme toutes celles d'un endroit équivalent à Paris : 50€ pour un apéritif, un plat, un désert, un pichet de vin et un café - oui ce jour-là était jour de fête !

    On a entendu et lu beaucoup de choses sur la gentrification de Barbès induite par la brasserie. Ces commentaires étaient pour la plupart négatifs, non pas tant à propos de la qualité de ce que propose la nouvelle brasserie, mais par les prix pratiqués qui revenaient à en fermer les portes à certains. Ils sont clairement la manifestation d'une déception. On peut le comprendre mais qui a jamais cru que les gérants pouvaient investir tant d'argent, employer 40 personnes dans un établissement de ce type et proposer des cafés à 1€ et des pintes de bière à 4€ ? Le côté péjoratif désormais donné aux mots "gentrification" ou "boboïsation" est-il justifié ? C'est le système qu'il faut interpeller et éventuellement remettre en cause. Vaste débat.

    Je crois que nous retournerons à la brasserie, mais pas tous les jours.

  • Opération "Paris fais toi belle !"

    paris,propreté,propreté de parisCliquer sur l'image pour l'agrandir

    La mairie de Paris lance cette année une nouvelle opération propreté avec la journée "Paris fais toi belle !". A noter, pour s'amuser un peu, que le féminin a été retenu pour Paris et que cela fera sans doute jurisprudence.

    La propreté, on en parle sans cesse. Au sein des conseils de quartier, au sein des conseils d'arrondissement, dans les discussions informelles que les Parisiens ont avec les élus ou entre eux, elle a été au coeur de la campagne électorale des municipales en 2014. Et pourtant, les choses ne changent guère, il faut bien le reconnaitre. On l'a déjà dit ici, les efforts de la Ville de Paris sont certains, que ce soit au niveau de l'Hôtel de Ville ou bien au niveau des arrondissements et disons le clairement, quelque soit la couleur politique de ceux-ci pour les arrondissements que nous suivons avec attention (voir nos articles du 6 avril dernier pour le 9e et celui du 14 pour le 10e). Notre association est récemment entrée dans un dialogue musclé avec la RATP suite aux dépôts faits au métro Louis Blanc et devant la Gare de l'Est (voir notre article du 25 avril sur le sujet).

    Rien n'y fait, Paris reste désespérément sale. Alors, peut-être à court d'idées, la mairie de Paris nous dit "les Parisiens sont invités à se mobiliser pour un grand nettoyage de printemps aux côté des agents de la direction de la Propreté". Bien sûr, il y a l'idée de responsabiliser les habitants dans un cadre qui sera sans aucun doute convivial, mais n'est-ce pas là aussi un aveu d'échec ? Si cette opération est nécessaire, c'est que quelque chose ne va pas. Si tout allait bien, en aurions nous besoin ?

    Donc le 23 mai, les Parisiens sont invités à nettoyer.

    Dans le 9e, c'est le secteur de l'avenue Trudaine qui a été choisi. La petite bande verte de l'avenue va se faire faire une beauté à bon compte.

    Dans le 10e, c'est le quartier bas du faubourg Saint-Denis qui a été retenu.

    Dans le 18e, ce sont les quartiers Lepic-Abbesses-Véron-Houdon et Martyrs-Orsel-Clignancourt et également boulevard Clichy – boulevard Rochechouart qui feront l'objet de toutes les attentions, vaste périmètre.

    Qui a choisi ces secteurs ? Il est probable que ce sont les mairies d'arrondissement mais aucune concertation avec les Parisiens n'a eu lieu. Par exemple, pourquoi les 9e et 18e ne se sont-ils pas concertés afin de traiter comme il se doit la place Pigalle dont le bassin du fameux petit jet d'eau est hélas bien souvent un véritable dépotoir. Nous aurions aussi pu suggérer aux mairies des 10e et 18e des lieux peut être plus judicieux à Barbès ou La Chapelle, sans bien entendu faire entrer dans cette opération le viaduc et ses migrants qui doivent être traités dans un autre cadre que celui-là.

    La mairie de Paris s'appuie sur les expériences passées, notamment celle du nettoyage au canal Saint Martin, pour généraliser l'opération à l'ensemble de la capitale. On peut s'interroger sur le bien fondé de cette logique.

    Où sont les responsabilités ? Les Parisiens bien sûr mais quid des touristes ? Première ville visitée au monde, il est clair que les touristes ne sont pas innocents dans cette affaire. La question est vraiment très compliquée mais pourquoi certaines capitales s'en sortent elles mieux que nous ?

    Bref, gageons que l'opération "Paris fais toi belle !" va en faire râler quelques uns mais prenons l'initiative pour ce qu'elle est, une sensibilisation à la propreté.

    paris,propreté,propreté de paris

    Vu à la Goutte d'or le 14 mai. La chose n'est hélas pas rare un peu partout dans les 9e, 10e et 18e

     

  • Paris Print Club - un beau projet se réalise

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    Nous vous avons déjà parlé du Paris Print Club. C'était il y a un an à l'occasion de l'exposition à la Halle Saint Pierre et ce fut pour nous l'opportunité de vous présenter leur projet (voir l'article du 29 avril 2014).

    Eh bien, c'est fait ! Ils ont ouvert leur local au public le jeudi de l'ascension. Que nous dit leur brochure de présentation ? Ils sont "un collectif de 22 designers, graphistes, éditeurs, lithographe, relieur, graveurs, sérigraphes, designers textile" qui ont mutualisé leurs ressources pour un espace de 400m2 en plein cœur de la Goutte d'or. Il s'agit d'un atelier d'édition d'art et de création contemporaine, unique en son genre à Paris. Bien évidemment, le choix de la Goutte d'or n'est pas innocent. Le lieu se veut être un laboratoire de recherche, un atelier d'impression, une galerie et un éditeur collaboratif, le tout sur trois niveaux. Il succède à un dépôt-vente sans intérêt et plus loin dans le temps, à une usine boulangerie industrielle liée au réseau La Fraternelle, coopérative ouvrière. On en voit encore l'inscription côté rue.

    Ces jeunes "artisans" comme ils se nomment eux-mêmes (ils ont entre 25 et 35 ans pour la majorité d'entre eux) commencent une nouvelle vie et aussi, sans aucun doute, également une nouvelle vie pour le quartier

    Voici quelques photos.

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    Lithographie

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    Gravure

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    Design

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    Adresse : 33ter rue Doudeauville - 75018 Paris

    contact : parisprintclub@gmail.com

    Page Facebook: Paris Print Club