Web
Analytics

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

- Page 4

  • Valenciennes, ainsi squattent-ils !

    C'était l'année dernière, déjà, il y a plus de six mois que le tribunal d'instance tout en demandant l'expulsion des occupants du 2 rue de Valenciennes leur accordait un répit de façon à passer l'hiver à l'abri. Chacun sait que la trêve hivernale s'achève le 15 mars... Nous avons voulu connaître la situation de plus près.

    Nous sommes allés voir l'immeuble en question. Des immeubles, devrait-on dire, car il y a derrière la façade sur rue, aux grandes fenêtres vitrées de style industriel du début du 20e siècle (ici briques et fer), une cour intérieure et un autre bâtiment. Puis, sur la droite de la cour, une construction plus modeste en pierre de taille qui donne sur la rue du faubourg Saint-Denis, face à la cité Delanos. La porte d'entrée est fermée. La sonnette n'a pas produit l'effet escompté. Nous en étions donc à rédiger un petit message à glisser sous la porte, quand une gamine est sortie, puis un garçonnet, qui a bien voulu aller chercher un adulte. Venus sans rendez-vous préalable, nous ne nous attendions pas à être reçus d'emblée. Après les présentations d'usage, nous sommes donc convenus de nous rencontrer un peu plus tard et de partager les points de vue de chacun pour faire un état de la situation actuelle.

    paris,10e,2-rue-de-valenciennes,logement-social

     

     

    Revenons sur les événements. Le DAL et le collectif Jeudi Noir sont entrés dans cet immeuble le 29 décembre 2012, avec une soixantaine de personnes, 13 ménages et 27 enfants.

    Vidéo mise en ligne sur YouTube par Héléna Ghis et Antoine Panaïté

    Après le passage de Cécile Duflot au ministère du logement dans le gouvernement Ayrault, pouvons-nous voir ce qui a changé ou ce qui a fait avancer le sort des innombrables personnes sans logement ou mal logés ? Ce qui va "booster" la construction de nouveaux logements ? Quels sont les mécanismes d'aides ? Comment les met-on en marche ? Quelles sont les critiques les plus largement mises en avant ? 

    Lire la suite

  • Les nouvelles attributions de nos élus !

    Voici certainement le dernier article de notre série consacrée aux élections municipales 2014. Par la force des choses... puisqu'hier, dimanche 13 avril, s'est déroulée la dernière étape, suite aux élections du 23 et 30 mars dernier : ainsi le premier conseil d'arrondissement de la mandature 2014-2020 s'est-il tenu dans chacun des 20 arrondissements de Paris!

    paris,9e,10e,18e,politique,municipales-2014,delphine-bürkli,rémi-féraud,éric-lejoindreLors de ce conseil d'arrondissement, les élus y siégeant ont voté pour choisir leur maire d'arrondissement.

    Au regard des majorités municipales dans les 9e, 10e et 18e, c'est donc sans surprise que Delphine Bürkli (succédant à Jacques Bravo), Rémi Féraud (pour un 2e mandat) et Eric Lejoindre (succédant à Daniel Vaillant) ont été officiellement investis Maires de leurs arrondissements respectifs. 

    Puis, sur proposition du nouveau Maire d'arrondissement, le vote pour ses Adjoints s'est également déroulé. Dans le 9e, 10e et 18e arrondissements, ce sont respectivement 5, 8 et 17 adjoints qui ont été élus.

    Auxquels s'ajoutent les conseillers délégués, au nombre de 4 dans le 9e, et 8 dans chacun des 10e et 18e arrondissements.

    Et, fait spécifique au 18e arrondissement (comparé aux 9e et 10e), 7 Conseillers de Paris, qui ne sont ni Adjoints au Maire du 18e ni conseillers délégués, s'y voient cependant attribuer le suivi d'un domaine d'activité, voire un quartier.

    (Crédits Photos, de haut en bas: Adeline Guillemain, Frédéric Rémongin, dixhuitinfo.com)

    Examinons ces délégations et ces attributions dans le détail...

    Lire la suite

  • Dispositif anti-SDF : la Ville aurait-elle changé de politique?

    Une étude de l'Insee, consacrée à l'hébergement des sans-domicile en 2012 et publiée en juillet dernier, révélait que le nombre des personnes sans domicile (*) avait progressé de plus de 50 % depuis 2001. Les sans-domicile représentaient 141 500 personnes, dont plus de 30 000 enfants.

    (*): personnes ayant passé la nuit précédant l'enquête de l'Insee, dans un lieu non prévu pour l'habitation - cas des sans-abri - ou dans un service d'hébergement.

    9 % des sans-domicile étaient des sans-abri, passant la nuit dans un lieu extérieur, plus ou moins abrité, parfois dans un lieu public ou une habitation de fortune, et non pas dans un centre d'hébergement (par choix pour la moitié d'entre eux pour diverses raisons, généralement manque d'hygiène, insécurité, ou indépendamment de leur volonté : faute de place, arrivée tardive, interdiction des animaux domestiques, etc.).

    Le mois dernier, Le Parisien nous apprenait que 453 sans-abri étaient décédés en 2013 en France.

    Face à cette réalité de milliers d'hommes et de femmes vivant et dormant dans les rues et les recoins de l'espace public parisien, les sentiments éprouvés par les Parisiens peuvent aller de la solidarité au rejet en passant par la lassitude. Parfois même, la présence de ces sans-abri peut apparaître comme une nuisance dans l'espace public, alors que les politiques publiques d'assistance et d'aide à la réinsertion ne parviennent pas à enrayer la progression du nombre des personnes en grande précarité. Nous avions déjà abordé cette problématique complexe de la cohabitation entre les personnes sans-abri et les riverains dans nos articles évoquant les déposes, de plus en plus fréquentes, des auvents sur les façades des immeubles.   

    Dans ce contexte, beaucoup a déjà été dit, depuis une dizaine années, sur l'apparition de mobiliers urbains atypiques, visant à rendre l'espace public inconfortable, voire invivable à certaines personnes qualifiées d'"indésirables". Ce mobilier a parfois pour seul objectif de rendre difficile la réalisation de certaines incivilités : on pense, par exemple, à l'affichage sauvage ou les tags (grâce à un mobilier urbain comportant une surface bosselée ou dans une matière ne permettant pas à l'encre ou la colle d'agir); cela peut être aussi l'action du "skater" utilisant l'espace public comme terrain de glisse, l'abîmant et accélérant son usure  (avec, dans ce cas, des arêtes métalliques empêchant ses performances). Mais certains dispositifs ont des objectifs moins "nobles" et ne visent pas seulement les incivilités. Ainsi, depuis une quinzaine d'années, différents types d'équipements urbains sont apparus, tous plus imaginatifs les uns que les autres, et cherchant à dissuader les personnes sans-abri de s'asseoir ou de s'allonger; ces dispositifs peuvent aussi cibler d'autres catégories de personnes (e.g. groupes de jeunes etc.) qui auraient tendance à trop "squatter" un espace public. Pour découvrir l'ingéniosité de ces mobiliers ou l'imagination créatrice mise en oeuvre pour ces dispositifs, nous vous invitons à parcourir les photos d'un collectif d'artistes "The Survival Group" sur leur site internet.

    Fin 2009, interrogée par Le Parisien dans le cadre d'un article ("Paris se hérisse de mobilier anti-SDF"), Olga Trostiansky, alors Adjointe chargée de la lutte contre l'exclusion auprès du Maire Bertrand Delanoë (et élue dans le 10e), indiquait :

    "Il faut prendre en considération la situation des riverains ou des commerces. Ces installations peuvent avoir notamment un intérêt quand la sécurité des exclus est en jeu. Mais, selon moi, c'est une mauvaise solution de vouloir ainsi chasser les sans-abri." 

    Il était donc implicite que la Ville ne pouvait pas s'opposer à la mise en place de tels dispositifs lorsqu'ils émanaient d'initiatives privées, mais ne semblait pas les cautionner, sans pour autant les condamner. 

    Pourtant, tout récemment, nous avons découvert de tels dispositifs destinés à éloigner les personnes sans-abri, au pied d'un nouvel immeuble de logements sociaux, géré par une société d'Economie Mixte pour le compte de la Ville de Paris...

    La semaine dernière, Le Parisien annonçait la réhabilitation et la transformation d'un superbe immeuble haussmannien ayant permis la création de 46 logements sociaux - dans un immeuble à l'architecture particulièrement remarquable, ce qui a conduit le quotidien à choisir un titre un peu provocateur : "Ceci est un immeuble HLM!". Les nouveaux logements sociaux de cet immeuble, situé au 42 rue du Louvre dans le 1er arrondissement et offrant une vue sur le nouveau jardin Nelson Mandela des Halles, avaient déjà été mis en exergue par Anne Hidalgo et son candidat, Loïg Raoul, dans le 1er arrondissement, sur son site de campagne pour les élections municipales (cliquez ici pour cette publication).

    Voici la photo qui apparaissait sur ce site de campagne; nous avons alors remarqué les étranges objets qui entouraient l'immeuble, et que nous avons indiqués par des flèches verticales:

    mobilier-ant-sdf,dispositif-ant-sdf,précarité,sdf,sans-abri,paris,ville-de-paris

    Nous sommes allés voir de plus près: en effet, il s'agit bien de dispositifs destinés à empêcher l'installation de personnes sans-abri, comme ceux décrits plus haut. Nous avons comparé avec les photos de l'immeuble avant sa réhabilitation; lors des travaux de transformation, des pans inclinés métalliques ont donc été installés tout autour de l'immeuble.

     

               Avant la rénovation                        Après la rénovation

    mobilier-ant-sdf,dispositif-ant-sdf,précarité,sdf,sans-abri,paris,ville-de-paris

    Cet immeuble, géré par le bailleur social parisien Élogie, s'est donc hérissé de mobilier anti-SDF, déployé tout le long de son pied, à l'image d'une palissade pour un château fort...

    mobilier-ant-sdf,dispositif-ant-sdf,précarité,sdf,sans-abri,paris,ville-de-paris

    Une vingtaine de plans inclinés en métal ceinturent ainsi désormais l'immeuble

     

    Notons que ce bailleur social (anciennement SGIM, renommé Élogie en 2013) est une Société d'Economie Mixte de la Ville de Paris, et arbore, comme telle, sur son site, le logo de la Mairie de Paris. Son Président est généralement l'élu adjoint au maire de Paris: anciennement Jean-Yves Mano, et donc théoriquement désormais Ian Brossat (que nous avions interviewé en juin 2013 sur ce blog), nouvel Adjoint chargé du logement et de l'hébergement d'urgence, auprès de la nouvelle Maire de Paris, Anne Hidalgo.

    Cette "herse anti-SDF" est donc une découverte insolite, inattendue voire incongrue. Nous pouvons donc nous interroger : la Ville de Paris aurait-elle donc changé de politique et de pratiques en matière de dispositifs anti-SDF qu'elle semblait réprouver jusque là ?

    Il ne s'agit pas de stigmatiser la Ville, car il est également important de considérer les efforts entrepris pour soutenir les organisations d'aide aux personnes en errance et accompagner les personnes sans-abri vers des structures d'hébergement et des abris de nuit. Cependant, cette question est ouverte ; nous attendons les éventuels commentaires des élus de la Ville. 

  • Place de La Chapelle : pas encore lieu de promenade urbaine

    Un mercredi ensoleillé et plutôt agréable. Un temps à mettre le nez dehors pour en profiter. Mais la balade s'avère très vite bruyante et polluée. Elle commence par le boulevard de La Chapelle à Barbès, normalement encombré à la fin du marché. Ne pas oublier que nous sommes mercredi ! Les pistes cyclables ne sont pas encore libérées et les trottoirs pas totalement non plus. Peu importe, il fait beau. Sous le viaduc, les commerçants remballent fruits et légumes pendant que des glaneurs remplissent leurs caddies avant le passage des agents de la Propreté.

    Des klaxons se font entendre au loin vers la place de la Chapelle. On comprend vite pourquoi. Tout le secteur est très encombré. Nous poussons jusque là pour voir.                                        

    place chapelle, embouteillage, Des policiers descendent de leur véhicule coincé dans l'embouteillage et mettront plusieurs minutes à discipliner les automobilistes pour se frayer un passage. Pour les piétons, il devient risquer de traverser car la visibilité est nulle.    

     

     

     Tous les  axes sont saturés : la rue du faubourg Saint-Denis jusqu'à la gare du nord, la rue Louis-Blanc, la rue Marx-Dormoy. Seul le boulevard de La Chapelle vers Stalingrad côté 10e offre une échappatoire.

    chapelle, embouteillage,

    Les rues Paré et Patin se sont entre temps remplies, preuve qu'une réflexion large sur la circulation aux abords de l'hôpital Lariboisière et au-delà vers la porte de la Chapelle doit enfin être engagée par les nouveaux élus. C'est une attente des habitants, des conseils de quartier et d'Action Barbès.        

    Voici une des raisons pour lesquelles nous demanderons sans tarder que soit relancée la commission extra-municipale des déplacements, afin que les diagnostics se fassent en collaboration avec les deux arrondissements, 10e et 18e, et que les solutions soient largement discutées avec toutes les parties.        

  • Travaux station Barbès: encore un peu de patience

    Préoccupés par les travaux dans la station de métro Barbès-Rochechouart, nous avions contacté fin février Didier Perret de l'agence de développement RATP pour Paris. Il nous avait assurés du maintien d'un guichet vente à l'entrée face à Tati (voir notre dernier article). Or, les travaux se poursuivent et il n'y a plus aucun guichet de vente actuellement. Celui en haut de l'escalier monumental est depuis longtemps un simple point d'information. Et encore n'est-il pas ouvert en permanence. Testée mercredi vers 17h, la borne d'appel en haut de l'escalier monumental est restée muette... Plusieurs personnes  à la recherche d'une information n'ont pu obtenir satisfaction. 

    Notre interlocuteur Didier Perret répond volontiers à nos questions. Ainsi, nous avons reçu ce nouveau message mercredi dernier : 

     

    "Au terme des travaux d'aménagement et d'embellissement réalisés par la RATP, je vous confirme le maintien d'un guichet de ventes à la station Barbès.
    Je viens de faire un point avec l'équipe projet concernant notre planning d'intervention, effectivement nous sommes actuellement dans une phase pénalisante, mais transitoire, qui correspond à la dépose des équipements anciens en attendant la construction du nouvel espace de ventes en lieu et place.
    Au regard des éléments de planning en ma possession, la phase de construction devrait débuter dans les prochains jours, pour une remise d'ouvrage fin mai.
    Par ailleurs, je me suis permis de transmettre votre message à la responsable de la ligne 4, en charge de l'accueil et de la vente à la station Barbès, afin qu'elle puisse intégrer votre remarque dans l'organisation du service pendant cette phase travaux.
    Je reste bien évidemment disposé à vous apporter toutes les précisions utiles si besoin."

    métro, barbès, travaux,

    Nous avons insisté pour que le guichet d'information soit ouvert davantage en terme d'amplitude horaire. En souhaitant que nous soyons entendus et que le guichet flambant neuf ouvre bien fin mai.