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  • Clin d'oeil et bêlement rue Muller

    Ces caves-là cachent-elles des bergeries ? 

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    paris,clignancourt,street-art,muller,caves-parisiennesCette brebis (nous nous engageons sur le genre de l'animal à l'aveuglette !) n'a pas encore acquis la notoriété du chat dont nous parlons régulièrement et que vous croisez comme nous sur certains toits ou murs de la capitale. Aura-t-elle le même destin ?

    L'originale sur pattes s'interroge aussi...

  • En revenant du marché

    Le trottoir élargi de la station de métro Barbès côté 10e était ce matin de marché, mercredi 29 janvier, occupé par les vendeurs à la sauvette, debout près de leurs articles étalés sur une toile ou encore serrés dans un caddy par l'ouverture duquel les acheteurs potentiels jettent un regard. Pas de bruit, pas de tension... quand, à deux pas de là, à l'angle de la rue Guy Patin, se tiennent deux policiers, seuls aujourd'hui et à l'heure où nous passions. Peut-être étaient-ils plus nombreux un peu avant, ou le seront-ils plus tard. Nos observations sont forcément le reflet d'un instant pris au hasard. En effet, quelques policiers avaient dans la matinée dispersés les vendeurs qui étaient alors de l'autre côté au niveau de la placette Charbonnière, comme nous le dira plus tard une adhérente rencontrée par hasard. 

    Le commerçant qui tient la boutique de prêt à porter du boulevard de la Chapelle devisait avec son voisin libraire. D'après les attitudes, nous comprenions immédiatement que les échanges avaient pour objet les vendeurs à la sauvette de l'autre côté de la rue. Nous engageons la conversation, un cabas au bout de chaque bras... « Qu'en pensez-vous ? », tout en marquant notre intérêt pour les activités qui se déroulent en face.

    - Qu'est-ce que vous voulez qu'on en pense ? On peut rien faire... Nous, on paye des impôts !

    - Oui, moi aussi. Le phénomène s'aggrave... ?

    - Bah, oui. La police ne fait pas son boulot, ils regardent. Si on appelle, ils nous disent que c'est le 18e.

    - C'est pas faux non plus. Le 18e gère tout le boulevard de façade à façade. Mais quand les policiers, quels qu'ils soient, s'approchent, les vendeurs se dispersent puis reviennent. Tout ce qui peut se passer c'est de repousser ces installations un peu plus loin de chez vous...

    - La police nationale est là pour maintenir l'ordre, ici c'est le boulot de la police municipale, mais ils nous renvoient toujours sur le 18e... quand on les appelle. Même sur place, c'est ce qu'ils nous le disent.

    A ce moment-là, un client avait l'air de vouloir rentrer dans la boutique (qui a priori était fermée à clé le temps de la conversation) et nous n'avons pas pu en savoir davantage.

    L'exaspération est sensible. A la fois devant les ventes faites sans aucun règlement, sans taxes, on dira hors de tout contrôle ; et aussi devant l'action de la police, qui ne résout rien. Sans doute aussi parce que, quand les commerçants ou les riverains appellent pour signaler une installation illicite, les réponses qui leur sont faites au téléphone ne sont pas de nature à calmer les esprits. « Adressez vous en face ou voyez avec les voisins du 18e ! »

    Il y a peut-être moyen de faire mieux... Pour notre part, nous ne doutons pas que l'action de la police et de la justice, puisque dans cette zone elles sont associées, ne portent pas des fruits, à terme, toutefois il faut aussi considérer la perception des habitants et des commerçants, comme ici, et avoir à leur égard une communication plus claire et plus pédagogique. C'est bien de faire des efforts pour la sécurité, c'est mieux de les rendre visibles. 

  • Municipales 2014 : l’électeur et le mode de scrutin

    paris,municipales-2014,démocratieLe système électoral pour les élections municipales à Paris, Lyon et Marseille n’aide guère le citoyen-électeur tant il est sophistiqué. Certes, il est probable que le Législateur a voulu faire en sorte que des majorités émergent des scrutins et rendent ainsi les principales villes de France gouvernables mais l’exercice démocratique s’en trouve compliqué d’autant que les modes de scrutins présidentiel et législatif servent en quelque sorte de référence aux électeurs et que le scrutin municipal à Paris diffère sensiblement de ce schéma.

    Dans la plupart des cas, la liste pour laquelle nous allons voter au premier tour ne sera pas la liste qui in fine se retrouvera être l’exécutif local en cas de victoire. Au passage, on peut d’ailleurs sérieusement s’interroger sur l’utilité des sondages qui nous sont proposés en ce moment et qui « globalisent » Paris alors que la capitale n’est ni plus ni moins, pour le scrutin, que la somme des 20 arrondissements, chacun avec leurs différences.

    Dit autrement, le classique « au premier tour je choisis, au second j’élimine » ne fonctionne pas avec le type de scrutin en place : on ne choisit pas au premier tour car les listes peuvent fusionner entre les deux tours dans certaines conditions, on n’élimine pas plus au second puisque les minoritaires se verront quand même confier des mandats proportionnellement à leur score.

    Le citoyen-électeur doit donc intégrer ces informations au moment de son vote. Certes le programme de sa liste favorite, la composition de cette même liste à commencer par la personnalité qui la dirige, sont des facteurs déterminants mais d’autres facteurs sont à prendre en considération au moment de glisser son bulletin dans l’urne. Si la Démocratie est l’expression par un vote libre d’une adhésion à des idées et des propositions, c’est aussi l’acceptation du fait majoritaire. Dans une Démocratie vivante, l’émergence d’une majorité se fait le plus souvent par un système d’alliances politiques, alliances qui sont extrêmement dépendantes des rapports de force politique existants suite aux scrutins.

    Le citoyen-électeur ne peut ignorer cet aspect des choses au moment du vote, essentiellement au premier tour. Il lui faut intégrer de manière subtile la façon dont il souhaite que le rapport de force s’établisse entre les différents candidats pour aboutir à une gestion équilibrée de la cité, en clair ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier. Un casse-tête !