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  • Deux nuits de travaux pour le Magenta

    Nous recevons une information qui peut avoir son intérêt pour nos adhérents domiciliés boulevard de Magenta. En effet, la Ville rénove le revêtement de la chaussée et "rabote" là où elle est endommagée, par tronçon successif, en neutralisant la voie de bus, et cela depuis le carrefour Barbès jusqu'à la place de la République.

    Les travaux auront lieu de nuit, pour profiter des périodes de moindre circulation.

    Il s'agit de la nuit du 2 au 3 mai et de la nuit du 3 au 4 mai, de 20 h à 5 h.

    La Ville assure que votre sommeil ne sera pas trop perturbé grâce aux techniques employées et aux engins modernes de réfection de voirie. On imagine qu'il s'agit d'une bonne insonorisation. C'est vous, lecteurs, qui nous direz si l'insonorisation des engins utilisés est aussi performante qu'on le dit.

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    Contacts :

    Maitre d'ouvrage : Mairie de Paris

    Maitre d'oeuvre : Direction de la voirie et des déplacements, 6e section territoriale,
    39, quai de la Seine, 75019 Paris. Tél.: 01 53 38 69 00, du lundi au vendredi de 8h30 à 17 h.
    Relation avec les usagers : Didier Larrus

    Entreprise : Alliance

  • Le printemps arrive aussi dans le square Bashung

    square Bashung.jpg

    Le futur Square Alain Bashung en voie d'achèvement

    Les lecteurs doivent s'imaginer que nous nous acharnons sur ce pauvre square naissant. C'est un peu vrai, mais nous en suivons l'évolution depuis si longtemps que nous sommes impatients de le voir ouvrir ses grilles aux habitants et surtout aux enfants du quartier.

    Des arbres ont déjà été plantés, des arbustes rythment l'espace de leurs taches vertes : feuilles tendres et fragiles encore.

    Le mois d'avril, un peu frais, un peu trop frais même, aura eu des vertus bienfaisantes pour les plantes nouvelles qui ont besoin de s'enraciner sans souffrir du grand soleil. Réjouissons-nous qu'il ne fasse pas très chaud donc.

    paris,18e,square-alain-bashung,végétalisationDe loin, nous avons regardé les équipements déjà en place, et une question a surgi dans nos cerveaux tatillons : est-ce une bonne idée d'avoir installé des lampadaires comme vous pouvez les voir sur la photo ci-dontre ?

    On comprend l'idée. Forts de l'expérience du square Léon, qui a souffert longtemps de dégradations répétées, notamment nocturnes, les responsables ont dû penser qu'il fallait faire bénéficier le square d'un bon éclairage.

    Nous savons toutefois que les personnes qui ont intérêt à jouir d'une certaine ombre sur leurs activités, savent aussi comment on procède pour neutraliser la bienveillante lumière des réverbères de la Ville. Ceux-ci ne seront-ils pas trop facilement à la portée des "malfaisants", accessibles d'un jet de pierre ? La fréquentation assidue des réunions de conseils de quartier nous a appris, par exemple, que le square Montholon - dans le 9e - faisait l'objet de casse fréquente de ses moyens d'éclairage. Rassurons-nous, ils sont réparés avec la plus grande diligence possible. Mais c'est un coût supplémentaire qu'il faut assumer.

  • Printemps des rues dans le 10e

    Printemps, vous avez dit printemps? Côté météo, c'est plutôt mal parti. Ce qui n'empêche pas de profiter des 12 spectacles proposés dans le cadre du 15e "Printemps des rues", festival des Arts de la rue tout le week-end. Les animations se tiendront dans le quartier du canal Saint-Martin, à l'espace Jemmapes, dans les très beaux jardins de l'hôpital St Louis, dans le square Villemin...

    Edition sous le signe politique d'entre deux tours avec de nombreuses manifestations organisées sur le thème de la citoyenneté.

    Pour tout savoir sur le programme, les horaires, les lieux : Printemps des rues

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  • De nouvelles embûches pour le règlement parisien de la publicité

    paris,publicité,réglement-local-de-publicité,affiches,panneaux,pollution-visuelleUne de nos lectrices nous a fait remarquer tout récemment que le RLP (Réglement local de publicité) voté par le conseil de Paris en juillet de l'année dernière n'en avait pas fini de traverser des perturbations.

    En effet, la Ville de Paris se retrouve de facto privée de son droit de regard sur les publicités qui s'affichent sur son territoire.  Voici ce que dit le communiqué de presse publié le 16 avril sur le site de paris.fr :

    "Le gouvernement a glissé dans la Loi Warsmann (loi de simplification du droit du 22 mars 2012) un article modifiant le code de l’environnement et rendant inopérantes les principales avancées du nouveau règlement local de publicité. Ce texte élaboré par la Ville de Paris avec la Préfecture, en concertation avec les professionnels et les associations a été voté par le Conseil de Paris et arrêté par le maire de Paris le 7 juillet 2011. Ce nouveau règlement prévoit de réduire les dispositifs publicitaires qui défigurent certains quartiers : suppression des très grands formats type 4 par 3, réduction du nombre de publicités de 30 %."

    Cet article, subrepticement apparu peu de temps avant une fin de règne prévisible, permettra aux publicitaires de maintenir leurs dispositifs pendant six ans, au lieu des deux années initialement concédées. Le communiqué conclut par "c'est un recul manifeste du gouvernement face aux lobbies des publicitaires". Oui, un recul par rapport aux avancées du Grenelle de l'Environnement et aux espoirs qu'elles avaient vu naître.

    Le tollé de prostestations des élus de tous bords qui avaient engagé des batailles contre les publicités envahissantes dans leurs villes ne s'est pas fait attendre. A Paris aussi et parmi les tous premiers, car on se souvient des difficultés rencontrées au cours de la première mandature de Delanoe, du retoquage demandé par la Préfecture, etc. Il avait fallu quelque cinq années pour arriver à un vote définitif au Conseil de Paris. Un vote qu'on pensait définitif.

    paris,publicité,réglement-local-de-publicité,affiches,panneaux,pollution-visuelleUne histoire rocambolesque est racontée ce matin dans le FIgaro. Faut-il croire à cet Alsacien maladroit, député UMP du Haut-Rhin, soucieux de préserver la manne publicitaire dans son budget communal ? Nous ne serons sans doute pas les seuls à rester sceptiques...

    On pourrait ajouter que ce gouvernement, peu enclin à des amitiés très marquées pour l'actuelle municipalité parisienne mais assez acoquiné avec les afficheurs et publicitaires de tous poils, a tout fait, par une procédure d'urgence et contre l'avis du Sénat qui ne lui est plus favorable, dans le sens des intérêts privés au détriment des citoyens. Une atteinte manifeste à la démocratie. Vous voulez un argument de plus ? Le Figaro le livre lui-même dans la toute dernière phrase de l'article :

    L'amendement d'Éric Straumann (le député alsacien en question) laisse toutefois une petite porte de sortie. Le gouvernement peut limiter par décret le délai de six ans à deux ans «pour les publicités et préenseignes», précise un alinéa. En pleine période électorale, le ministère de l'Écologie a fait savoir au figaro.fr, sans surprise, «qu'aucun calendrier n'est prévu pour une telle modification gouvernementale».

    Certes, la publicité permet peut-être à certaines communes de boucler leur budget, mais faut-il pour autant continuer à défigurer les paysages, matraquer des slogans dans les têtes des habitants, envahir l'espace public d'affiches laides ? Peut-être serait-il sain de commencer à penser budget communal sans ces ressources à double détente.
     

  • Des pistes cyclables dangereuses pour tous

    Nous avons toujours plus ou moins défendu le réaménagement du boulevard de Magenta, inauguré en 2007 - c'est déjà bien loin - et suivi de près toutes les mesures prises au niveau des feux tricolores, des sens de circulation, de la configuration des files de circulation des bus ou des voitures... il y a eu beaucoup de modifications pour tenter d'améliorer la situation. Ce n'est toujours pas parfait. C'est encombré, polluant. De fait, il y a trop de véhicules à moteurs dans Paris. On ne pourra pas réellement faire des miracles sans en diminuer le nombre.

    Mais penchons-nous sur le cas des cyclistes. Ils ont souvent protesté sur le fait que les pistes sont sur les trottoirs du boulevard et qu'ils entrent donc en conflit avec les piétons, eux-mêmes assez légitimement présents sur le trottoir... Peu à peu, la situation s'améliorerait si cette voie n'attirait pas autant de "primo-promeneurs", des personnes se trouvant là pour la première fois et ne réalisant pas immédiatement qu’ils déambulent sur une piste ! Le carrefour Barbès et les boulevards qui s’y rejoignent rassemblent des commerces bon marché en grand nombre, des boutiques de vêtements de cérémonie, mais pas seulement, se trouvent là les magasins Tati, des boutiques de bijoux, de chaussures, de vêtements, de tissus, des enseignes nationales aussi, comme Virgin, La grande Récré, Celio et d’autres. Résultat, la foule des acheteurs et des chalands est importante. Elle prend littéralement possession des trottoirs, de toute la surface des trottoirs, particulièrement le samedi.

    Dans ces circonstances, le cycliste a beau donné de sa sonnette, il n’obtient pas toujours la voie libre. Il faut dire parallèlement à cela que le cycliste n’est pas vraiment raisonnable quand il déferle à grande vitesse du boulevard Barbès, traverse le carrefour sous le viaduc, miraculeusement libre pour lui à cet instant, et s’empare de la piste – pas très visible car en granit comme le reste du trottoir – juste devant la banque LCL à l’angle du boulevard de Rochechouart. Nous nous attendons toujours à un impact spectaculaire… non, on s’invective mais pas plus.

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    Inquiets des conflits potentiels cyclistes-spectateurs devant le Louxor au moment de sa réouverture au public, nous avons passé un certain temps à observer les deux côtés du boulevard.

    La Section territoriale de voirie du 10e n’est pas favorable à descendre définitivement la piste au niveau de la voie de bus, car cela imposerait l’abandon du séparateur en granit présent tout au long du boulevard.  En effet, la voie de bus serait trop étroite pour être partagée avec les vélos. C’est pourtant la solution. Nous attendons les délibérations de la Direction. Côté 9e, la solution est identique et elle aurait des chances de voir le jour si le 10e plaidait pour elle.  On a bien appliqué ce principe à l’extrémité sud du boulevard Barbès pour le bien de tous. Et grâce à nos suggestions, à l’époque de la concertations On a bien le droit de réclamer la paternité de quelques aménagements !

  • Une nouvelle "Newsletter" de la Mission cinéma est parue en Avril

    Vous y trouverez de nombreux détails de bonne source, et pour cause ! C'est .

    Ainsi la MCVP intitule les chapitres disponibles :

    - La vie du chantier : fin de la phase de gros oeuvre. On y apprend que les mosaïques, qui nous sont si chères et que nos efforts ont eu tant de mal à mettre à l'abri des colleurs d'affiches...  sont en cours de restauration (voir la photo de Jean-Marcel Humbert, très convaincante). Nous avons découvert avec plaisir les grands formats sur les palissades, retrouvé avec plaisir aussi, pour les plus anciens, l'ambiance des cinémas des années 1960, à peu près.

    - Un chantier Haute Qualité Environnementale. C'est désormais la norme pour les constructions d'équipements municipaux à Paris. Le louxor n'a pas échappé à la règle. Vous découvrirez le détail des contraintes que s'est imposé le maître d'ouvrage et a imposé au maître au d'oeuvre. Les habitants des immeubles voisins pourraient nous dire comment ils ont vécu le chantier. Notre espace commentaire leur est ouvert au bas de l'article. Notamment ont-ils apprécié les horaires stricts de livraison des matériaux, les plages horaires les plus réduites possibles pour l'utilisation des engins bruyants...  par exemple ?

    - L'exploitation du Louxor. La procédure a été conservée très confidentielle. C'est la règle. Une première sélection des meilleurs candidats achevée, ces derniers devaient rendre leur copie - un épais dossier pour être plus près de la réalité - le 12 avril dernier. Les exigences de la Ville sont nombreuses, elles sont les conditions nécessaires à un bon démarrage de l'exploitation du Louxor. La qualité de l'outil ne suffit pas à lui seul, il lui faut également de bons ouvriers, ici un bon exploitant, un bon programmateur. On saura à l'automne qui a décroché la timbale !

    - Le louxor accessible à toutes les personnes en situation de handicaps. Y compris des handicaps peu pris en compte dans les salles de spectacles, comme la surdité ou la cécité. Au Louxor, l'exploitant disposera de salles équipées en  numérique qui permettent le sous-titrage, et d'un dispositif avec boucles magnétiques ou infrarouge, qui autorise l'audio-descritption. Encore faut-il que les films en amont disposent de ces avantages...  Mais on peut penser qu'ils se développeront dans les années qui viennent.

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  • Vitesse & Pollution

    Suite de "Alors, êtes-vous 30 ou pas 30 ?"

     

    En zone urbaine, la pollution atmosphérique est, avec le bruit, l’un des principaux facteurs de la dégradation de notre environnement. A Paris, cette pollution atmosphérique est en large partie due aux transports (camions, bus, voitures, motos). Le chauffage au gaz y a sa place néanmoins. En quoi consiste cette pollution ? Il est courant de distinguer 5 polluants atmosphériques :

    • Des oxydes de carbone.
    • Des oxydes de soufre.
    • Des oxydes d'azote.
    • Des hydrocarbures légers.
    • Des composés organiques volatils (COV).
    • Des particules (PM10 et PM2.5).
    • Des métaux (plomb, mercure, cadmium...).

    En théorie, la combustion dans un moteur est complète et celui-ci ne rejette que de l’eau, du CO2 et de l’azote. Mais les conditions dans lesquelles les moteurs fonctionnent font que cette combustion complète n’a pas lieu et ainsi le moteur rejette t-il des gaz polluants. La quantité de polluants émis dépendant de la composition du mélange servant de carburant (essence ou diesel par exemple). Des normes ont été fixées pour les constructeurs automobiles afin de limiter cette pollution.

    Réduire la vitesse en ville en généralisant le 30 km/h au lieu des 50 actuellement aurait-il un impact sur l’environnement ?

    D’abord constatons que la vitesse moyenne réelle dans Paris est largement inférieure à 50 km/h.

    De fait, la réduction de la vitesse en ville n’engendre pas automatiquement une réduction des émissions des gaz polluants, ces émissions dépendant de beaucoup de paramètres non directement liés à la vitesse. Par ailleurs, l’expérience zones 30 à Paris montre clairement une meilleure fluidité du trafic avec l’effet pervers d’en augmenter le volume.

    A l’inverse, la généralisation du 30 km/h apporte instantanément une amélioration de la sécurité pour les piétons et une diminution significative du bruit.

    Suite aux actions volontaristes et souvent polémiques entre 2001 et 2008, la mairie de Paris recommence à parler timidement des projets zone 30 après avoir oublié le sujet pendant 3 ans. Il faut dire qu’il semble que la demande devienne forte de la part des riverains et que l’installation de telles zones est très voyante pour un coup relativement bas, ce qui politiquement est tout bénéfice.

    En conclusion, aussi intéressante que puisse être cette généralisation du 30 km/h à Paris, elle est loin de résoudre tous les problèmes et doit s’inscrire dans un champ plus large, un sujet plus difficle, celui de la place de la voiture dans la cité.

    A suivre

    Pour les aspects liés à la santé, on pourra lire le rapport APHEKOM, 3 ans d'étude dans 25 villes européennes

  • Passage Paré-Patin : une caméra vite amortie

    A maintes reprises nous avons alerté les élus du 10e, et surtout au moment du réaménagement du boulevard de Magenta et de la fermeture - si toutefois l'on puisse considérer que ce passage réservé aux véhicules d'urgence est fermé ! - du passage entre la rue Ambroise Paré et le boulevard, qu'il serait dangereux.

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    Il nous semble que les piétons et les cyclistes, qui remontent le boulevard, sont en droit de penser que ce trottoir est sûr. Or, il n'en est rien. Se sachant hors la loi, les véhicules et les motos qui ignorent tous les panneaux de sens interdit balisant le passage, le traversent à vive allure le plus souvent. Et ils sont nombreux à le faire, particulièrement aux heures de grande circulation.

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    En avril 2010, devant un verre de Perrier, nous avions compté les véhicules en infraction en prenant une photo à chaque passage. Le compte est éloquent. Nous avons photographié 25 passages devant notre table de 18h08 à 18h27... Pas mal ! Nous tenons les photos à disposition pour les incrédules.

    • 3 véhicules d'urgence, un camion de pompiers premier secours (ci-dessus), un SAMU de Paris et une ambulance privée
    • 15 voitures particulières
    • 7 deux roues motorisés
    • 1 Vélib' que l'on accepte volontiers....

    Tous sont passés dans le même sens, c'est à dire de la rue Ambroise-Paré vers le boulevard. Mais il n'est pas exceptionnel que ce soit dans le sens contraire.

    Puisque la Préfecture a l'intention de mettre à contribution ses vidéo-patrouilleurs (des policiers dûment accrédités pour observer les images transmises par les caméras de vidéo-surveillance) pour remettre de l'ordre dans la conduite des automoblistes d'Ile-de-France, il nous semble qu'une caméra installée sur ce passage serait rapidement amortie et rendrait plus sûr le trottoir.

    Une réunion en mairie avec l'équipe d'animation du Conseil de quartier Lariboisière-Saint-Vincent-de-Paul est prévue le mois prochain afin de réfléchir à l'aménagement de la placette. Des jardinières bien placées pourraient peut-être dissuader le passage de véhicules non autorisés?

  • Un hommage à Raymond Aubrac, décédé le mardi 11 avril

    Nous avons choisi, en ce jour important pour la Démocratie et pour notre République, de publier un des derniers discours du grand résistant Raymond Aubrac, décédé la semaine dernière. Il l’a prononcé place de la Bastille, le 14 juillet 2011, révolté alors par l’actualité, par les dérives politiques et sociales, et plaidant le retour impératif aux principes fondateurs de la République et aux exigences du Conseil National de la Résistance.

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    « Depuis bientôt un an, les plus hautes autorités de l'Etat s'acharnent à dresser les citoyens les uns contre les autres. Elles ont successivement jeté à la vindicte publique les Roms et les gens du voyage, les Français d'origine étrangère, les habitants des quartiers populaires, les chômeurs et précaires qualifiés d'«assistés»... Elles ont ressorti le vieux mensonge d'une immigration délinquante, elles pratiquent la politique de la peur et de la stigmatisation.

    Nous avons manifesté le 4 septembre 2010, dans toute la France, contre ce dévoiement de la République. Aujourd'hui, chacun mesure la terrible responsabilité de ceux qui ont donné un label de respectabilité aux idées d'extrême droite, à la xénophobie, à la haine et au rejet de l'autre. De dérapages verbaux en pseudo-débats, de crispations identitaires en reculs sociaux, la voie a été grande ouverte à une crise démocratique encore plus grave que celle du 21 avril 2002.

    Parce que nous sommes attachés aux valeurs de liberté, d'égalité et de fraternité, nous ne supportons plus que la République soit ainsi défigurée, la laïcité instrumentalisée au service de la stigmatisation de millions de nos concitoyens, la xénophobie banalisée dans les propos de ministres et de députés qui prétendent parler en notre nom à tous. Nous refusons que la peur soit utilisée pour faire reculer nos libertés, que les inégalités soient encouragées par l'injustice fiscale, le recul des droits sociaux et la démolition des services publics.

    Nous refusons cette République défigurée; celle que nous voulons, c'est la République «laïque, démocratique et sociale» que proclame notre Constitution; celle du 14 juillet 1789, du Rassemblement populaire de 1936, celle enfin du Conseil national de la Résistance. Celle qui s'attache inlassablement à garantir à tous l'égalité en dignité et en droits, l'égale liberté, l'égal respect de la part de ceux qui les gouvernent.

    C'est pourquoi nous lançons un appel solennel au rassemblement de toutes et tous, à la mobilisation des consciences pour le retour de cette République que nous voulons plus que jamais libre, égale et fraternelle.

    Deux cent vingt deuxième anniversaire de la prise de la Bastille, ce 14 juillet est le dernier avant l'échéance présidentielle de 2012. Sachons nous en saisir, nous rassembler pour fêter la République de la meilleure manière qui soit: en appelant nos concitoyennes et concitoyens à faire respecter ses valeurs, aujourd'hui et demain.

  • Vano, palissades et propreté

    Suite de notre rencontre avec le Commissaire Clouzeau mercredi 4 avril.

    Lors de notre entretien avec le commissaire Clouzeau, nous n’avons pas manqué d’évoquer les façades en ruine des anciens magasins Vano, victime d’un incendie en juin 2011

    En mairie, les élus du 18e nous avaient confié qu’ils avaient à plusieurs reprises interpellé la Préfecture de police pour que l’espace piéton soit sécurisé. Des palissades, couvertes d’affiches leur donnant un aspect désastreux, créent certes un espace supplémentaire où des morceaux de façades pourraient tomber sans grand préjudice pour les passants. Mais est-il bien suffisant, en cas de grand vent, ou simplement sous l’effet du temps et des intempéries ?

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    Il semble qu’il incombe au propriétaire, nous dirons même AUX propriétaires - puisque nous avons appris qu’ils sont au nombre de deux -  de mettre un terme à la situation d’insécurité qui résulte des façades endommagées par les flammes.

    Le commissaire nous a confirmé que les propriétaires ont été mis en demeure. Mais pas plus. Ensuite on attend…

    Par ailleurs, vous avez suivi notre action « cartes postales » sur le blog, et vous êtes donc parfaitement au courant que notre souhait est de voir édifier un immeuble. Il ne sera pas trop haut, car les contraintes du PLU (plan local d’urbanisme lien) veillent… Son rez de chaussée pourrait abriter un café, une brasserie, un lieu de convivialité, apte à donner un peu de charme et d’allant à ce carrefour Barbès qui va bientôt s’enorgueillir de posséder un cinéma de trois salles. Le commissaire dans un premier temps a tiqué : « Est-il bien légal d’ouvrir un local possédant une licence IV (débit d’alcool) près d’une école ?», a-t-il questionné. Nos figures se sont allongées. Une école ? Oui, il existe une crèche Kangourou, sur le boulevard de La Chapelle. Ah, la crèche. Nous pensions plutôt à la maternelle de la rue des Islettes. Sur le champ, le commissaire a appelé son juriste de la Préfecture de police : il faut une distance de 75 mètres au moins pour qu’une autorisation soit donnée. Ouf.

    On peut encore y croire.

  • Alors, êtes-vous 30 ou pas 30 ?

    carte-Paris 30.JPGPour la France, la définition officielle de la zone 30 est donnée par l’article R110-2 du Code de la Route : « “Zone 30” : section ou ensemble de sections de voies constituant une zone affectée à la circulation de tous les usagers. Dans cette zone, la vitesse des véhicules est limitée à 30 km/h. Toutes les chaussées sont à double sens pour les cyclistes, sauf dispositions différentes prises par l'autorité investie du pouvoir de police. Les entrées et sorties de cette zone sont annoncées par une signalisation et l’ensemble de la zone est aménagé de façon cohérente avec la limitation de vitesse applicable. » (source Wikipédia)

    L’importante pollution atmosphérique que nous avons connue à Paris fin Mars début Avril nous permet de remettre la question des zones 30 dans l’actualité. Ce blog a déjà largement abordé certains aspects de la question en novembre 2011 (30 km/h à Paris ? Pour ou contre ?) mais il nous faut y revenir.

    D’abord en rappelant certains paramètres trop souvent oubliés des Parisiens :

    • en gros, un ménage parisien sur deux n’a pas de voiture. Ce qui signifie en clair que la circulation à Paris est essentiellement due à ceux qui soit traversent Paris, soit viennent y travailler. Quelque soit le cas de figure, les Parisiens en supportent les conséquences ;
    • sans préciser un chiffre tant le sujet porte à polémique, disons qu’une très grande partie de l’espace public à Paris est occupé par les voitures. Chacun peut le constater. Et on sait que ces voitures passent l’essentiel de leur temps en stationnement ;
    • 95% des personnes sont seules dans leur voiture, et les urbains qui ont une automobile font en général un trajet assez court;
    • les voitures sont une source de pollution très importante. Consulter régulièrement le site Airparif suffit à nous convaincre que le problème est non seulement réel mais grave. L’augmentation du nombre de petits enfants atteints de bronchiolite en zone urbaine le prouve à elle seule, même si cette maladie reste le plus souvent bénigne.

    Alors, dans ce contexte, plusieurs solutions s’offrent aux Parisiens : soit l’ensemble de la ville de Paris est placée en zone 30, soit on généralise la zone 30 à la ville à l’exception des grands axes, soit on multiplie les zones 30 quartier par quartier.

    D’une manière générale, quelque soit le choix, ces dispositions sont favorables à la sécurité et notamment celle des enfants, sont susceptibles de faire baisser le niveau de pollution dans la ville et améliorer la vie des commerces comme l’indique l’Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie (ADEME) qui nous dit que pour les zones 30 « Piétons et cyclistes se rendent plus fréquemment chez les commerçants de quartier. Par semaine, ils dépensent presque 2 fois plus que les automobilistes ».

    Pour autant, ces dispositions sont elles vraiment la solution ? La plus grave question est celle de la pollution atmosphérique. La polémique va bon train sur le fait de savoir si  la réduction de vitesse est vraiment un facteur qui limite la pollution en ville, d’autant que finalement il est peu fréquent qu’une voiture roule à Paris à 50 km/h de façon régulière.  Faut-il considérer la seule vitesse ou le temps de fonctionnement du moteur, source de pollution ? Disons qu’il s’agit sans doute d’un progrès mais que la véritable question reste celle de la place de l’automobile dans la cité.

    A suivre : Vitesse & Pollution - Place de l'automobile dans la cité

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