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  • Reparlons un peu de démocratie participative !

    Reparlons un peu de démocratie participative !

    Les pétitions ont fait l’objet de discussions, voire de polémiques, et si elles sont un moyen d’attirer l’attention, elles sont rarement un outil démocratique efficace.

    En effet, on observe deux cas, pour simplifier :

    • soit le problème soulevé ne concerne qu’un nombre limité de sujets, disons de citoyens, et dès lors le nombre de signatures collectées ne dépasse pas les quelques centaines. Si les initiateurs de la protestation sont des personnalités connues de la sphère médiatique, on peut espérer quelques milliers de plus. On n’atteint pas les scores de Facebook pour des images ou des vidéos qui font le buzz….
    • soit le problème touche à l’intérêt collectif, comme on l’a vu pour la modernisation destructrice de l’Hôtel Lambert sur les bords de Seine, et l’émotion très grande dans les milieux de la culture et du patrimoine permet à la pétition d'atteindre son but. Bien qu’un autre exemple très parlant, celui des serres de Roland Garros, démontre juste le contraire dans un contexte pourtant assez comparable. Là aussi les milieux de la culture et du patrimoine se sont mobilisés, mais cette fois sans succès.

    Pour donner la parole aux citoyens dans le cadre de la pétition, la mairie de Paris avait promis de moderniser le processus et de mettre en place sur son site en ligne un dispositif qui facilite la collecte des signatures. L’engagement consistait à débattre en conseil de Paris du problème objet de la pétition, si celle-ci réunissait l’adhésion d’1% des Parisiens majeurs (plus de 18 ans, domiciliés à Paris, toute nationalité) et naturellement après s’être assuré que le problème en question relevait bien de la compétence de la Ville de Paris.

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    Les choses sont bien en place, mais les signataires n’ont pas pris l’habitude du net, ou bien les sujets ne les intéressent pas. Notre étonnement a été grand de constater que la protestation la plus suivie n’a recueilli que 44 signatures au bout de 6 mois, alors qu’on y réclame une navette de quartier à Belleville… 

    Que pensez-vous de lancer une pétition sur le site de la mairie de Paris, en faveur de la construction d’un équipement municipal (logements sociaux mixtes, hébergements étudiants, ou personnels spécifiques, par exemple, infirmières – proximité Lariboisière) avec une affectation spécifique en pied d’immeuble, par exemple une belle brasserie cafeteria, à l’emplacement de Vanoprix, détruit par un incendie en juin 2011 et actuellement inoccupé, voire en ruine. 

    Puisque les visites des responsables de l'Etat, Claude Guéant en 25 mars 2011, du préfet de police Michel Gaudin le 22 décembre et de la ville ne font pas avancer le dossier, essayons d'autres voies... pour qu'au jour de l'inauguration du Louxor, les futurs spectateurs et cinéphiles aient une autre vue que des pans de murs calcinés, un autre lieu de rendez vous que les dessous du viaduc battus par les vents et occupés par toutes les ventes possibles. Il ne faudrait pas non plus que le site reparte avec une énième boutique de vêtements de cérémonie ou un fast food de plus... Et qu'on ne nous dise pas que la liberté du commerce est inscrite dans la constitution. On le sait ! Ce que nous savons aussi, c'est qu'un règlement de copropriété peut entraver bien des appétits, et limiter certaines activités.

  • Le Lavoir moderne parisien à la peine

    Nous relayons la demande du Lavoir Moderne Parisien : alerter la mairie des difficultés qu'il rencontre à se maintenir dans la place, l'aider à conserver une présence culturelle, même décalée et singulière, dans ce quartier..

      IL FAUT SAUVER LE LAVOIR MODERNE PARISIEN

    La soirée du jour de l’an a consacrée la rue Léon !  
    1000 parisiennes et parisiens sont venus célébrer le nouvel an à l’olympic-café et au lavoir moderne parisien.
      
    Un cocktail  artistique,  social, et de convivialité exquise, rassemblait les artistes décalés de l’olympic et leurs fans d’ambiance improbable, les voisins heureux de pouvoir vivre pleinement leur quartier, et les aficionados de la musique Brésilienne, tous vêtus de blanc venus danser jusqu’au nouveau jour. La surprise est également  venue  des jeunes, heureux de profiter de cet oasis hors du temps, et participants pleinement à la bonne humeur générale.

    Ce savoir-composer, une démocratie culturelle conviviale et pertinente, volera bientôt en éclats : l’olympic est cédé par obligation de justice et le lavoir moderne parisien est racheté par des marchands de « biens », laissant présager une fin de culture.
    Il y a une logique de marché qui donne le pouvoir à certaines manipulations, et une logique politique pour favoriser cela. Pouvons-nous encore influencer ce mécanisme discriminatoire ?
    L’association PROCREART, gestionnaire, a besoin de 80 000 euros de budget complémentaire, 140 000 euros d’investissements pour les  travaux de conformité, et demande à la Mairie de Paris d’exercer son droit de préemption afin de sauver le lavoir moderne parisien de la spéculation immobilière.
    C’est à ces conditions que le lavoir moderne parisien poursuivra son projet culturel à la Goutte d’Or, et c’est un choix politique. Un projet artistique pour les trois années à venir à été déposé.

    Le Maire de Paris concentre le pouvoir de décision, le Maire d’arrondissement a la responsabilité de ce choix : il faut sauver le lavoir moderne parisien !
    J’appelle  les artistes, les citoyens, les habitants, à témoigner leur soutien et à écrire au plus vite au Maire du XVIIIème arrondissement et au Maire de Paris et à demander :
    - de soutenir le projet artistique du lavoir moderne parisien
    - d’exercer le droit de préemption sur le 35 et 37 rue Léon afin de protéger les bâtiments  de la spéculation immobilière
    - de se concerter avec les partenaires régionaux et l’état pour financer le projet.

    Toute l’équipe du lavoir moderne parisien vous souhaite une bonne année 2012 et que tous vos vœux se réalisent immédiatement ....

    LVP vous demande de faire connaître votre soutien au maire du 18e arrondissement, Daniel Vaillant, en lui écrivant  directement à daniel.vaillant@paris.fr  ou sur le site de la mairie du 18e arrondissement.

  • Et hop, on recreuse des trous boulevard de La Chapelle

    On a beau toujours s'en étonner, rien ne change vraiment au fil du temps. Des chantiers de voirie remplacent d'autres chantiers de voirie, pafois sur le même tronçon de trottoir seulement quelques mois après la réfection du macadam. Ce ne sont pas les mêmes réseaux ! nous dit-on. Oui, bien sûr, mais un peu de coordination entre les entreprises maintenant toutes plus ou moins indépendantes de l'état (il faut le souligner, ce qui n'arrange rien) ne nuirait pas aux finances publiques ou des particuliers. Que ce soit le réseau de distribution de l'électricité, du chauffage urbain, ou de l'eau, au bout du bout, ces frais de réseau sont toujours facturés aux clients finaux, sous une forme ou une autre.

    Soyons précis : plusieurs chantiers sont prévus du 9 janvier au 29 février pour remplacer des câbles des réseaux de distribution de l'électricité les plus anciens

    - du 106 au 126 boulevard de La Chapelle

    - du 1 au 7 boulevard Barbès

    - du 2 au 4 boulevard de Rochechouart

    - au 2 rue de Sofia

     - du 2 au 16 rue des Islettes

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    Les accès piétons seront sécurisés, et comme toujours maintenus les accès des riverains et des services de secours. Seuls les stationnements subiront quelques perturbations. C'est ce que montre de manière générale la photo ci-dessus prise en octobre dernier, rue de Tombouctou.

    Chaque  immeuble sera averti par voie d'affichage de toute coupure éventuelle de l'électricité.

    ERDF a l'amabilité de donner les coordonnées de ses services en cas de besoin :

    Unité réseau électrique Paris
    Pôle Ingénierie
    4 bis rue Coustou – 75018 PARIS
    N° tél. : 01 44 16 44 27
    N° tél. : 0153 41 73 00
    N° dossier : D321/020498

  • Galerie de rideaux de douche en guise de terrasses

    L'automne a été particulièrement clément, et le début de l'hiver aussi. Cela n'a pas empêché les cafetiers et limonadiers (nous aimons ce terme un peu désuet...) d'entourer leurs terrasses de grands rideaux diaphanes, qui déforment le contour des paysages quand on est dedans et laissent un peu d'intimité aux clients quand on est dehors. Vus ainsi, ils seraient plutôt les bienvenus. Poésie du regard, discrétion pour la vie sociale. Mais leur installation est là pour confiner - mais bien mal - les calories que dispensent les chaufferettes de terrasses, majoritairement à gaz, pour un certain temps encore. En effet, le Règlement des étalages et terrasses, validé par le Conseil de Paris au printemps 2011 et applicable à partir du 1er juin 2011, les interdit "au plus tard en 2013". Il restera les chaufferettes électriques qui demeurent à nos yeux une aberration. Qu'est-il besoin de chauffer la rue ? Surtout maintenant que les températures sont négatives. Quel geste écologique suprême ! Seuls le manque de courage du Conseil de Paris et le lobbying des cafetiers en sont responsables. On nous parle du Plan climat adopté en 2007... On nous recommande de baisser notre chauffage pour réaliser des économies d'énergie, cette énergie devenant rare et chère, quand d'autres tentent de réchauffer le ciel... Ne marche-t-on pas un peu sur la tête ? Ces jours-ci, des pics de consommation sont prévues entre 18h et 20h. Des délestages menacent. Et ce gaspillage ne choque personne ? Curieux.

    Nous avons gardé pour la fin cet extrait du règlement cité plus haut :

    "DG.6 — Développement durable.
    L’attention des demandeurs d’autorisation [de terrasses] est attirée sur la nécessité de prise en compte des impératifs de développement durable. A cet égard il est précisé que :
    les dispositifs extérieurs de chauffage au gaz sont interdits,
    — le chauffage des contre-terrasses, quel qu’en soit le mode, est interdit,
    les bâches souples sur les terrasses ouvertes sont interdites.
    Les éléments constitutifs des installations, qu’il s’agisse des terrasses fermées comme des autres installations, y compris le mobilier, doivent être conçus avec des matériaux répondant à des critères à l’empreinte écologique la plus limitée possible (gestion des déchets, caractère recyclable des installations, ...), et dont la traçabilité peut être clairement déterminée (essences de bois, ...). Notamment, l’emploi de matériaux pouvant générer l’émission de gaz à effet toxique pour l’environnement pourra être refusé. "

    Un peu plus loin dans le règlement (Art.3.3.3.), on peut lire que "Les bâches souples sont interdites. Leur dépose devra intervenir dans un délai de deux ans à compter de la date d’entrée en vigueur du présent règlement." Nous observons que de plus en plus de terrasses se cachent derrière ces bâches souples, et nous ne sommes pas certains que les cafetiers qui investissent dans ces équipements soient très disposés à les abandonner l'heure venue, c'est à dire à l'automne 2013 (ce sera deux ans après l'entrée en application du Règlement). Qui fera alors respecter cette disposition ?

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  • Grammaire dominicale

    200 000 habitants hier dans le 18e arrondissement.... il ne nous arrive pas très souvent de devoir écrire 200 000 en toutes lettres sur un chèque. Mais saurions-nous tous l'écrire correctement ? Deux cents mille ou deux cent mille ?

    Premier acquis : mille est invariable. Là, on ne doute pas, on ne transige pas.

    Deuxième règle : cent est variable. Il s'accorde s'il n'est pas suivi d'un autre nombre. Tout comme vingt. Ce sont les deux exceptions dans la liste des chiffres et des nombres cardinaux (entiers naturels..).

    Exemples : Plus de deux cents ans après la Révolution française, on s'interroge encore sur les inconvénients de la mendicité, et pas sur les causes de sa réapparition depuis quelques années.

    Mais : Le montant du Revenu de solidarité active (RSA) augmente de 1,7% au 1er janvier 2012 ; il atteignait 467 euros en 2011. Il faut écrire quatre cent soixante sept euros. Sans "s".

  • En passant par la rue de la Charbonnière...

    En passant par la rue de la Charbonnière…,
    Joséphine pour la beauté des femmes m’a sauté aux yeux.

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    Pour savoir de quoi il s’agit, il suffit de le demander à Lucia Iraci : « 80% des pauvres sont des femmes. Parmi elles les moins de vingt-cinq ans et les plus de quarante-cinq sont les plus vulnérables. C’est parce que cet état de choses m’est insupportable que j’ai décidé de leur venir en aide. »

    Mais qui est Lucia Iraci ? me demanderez-vous.

    Lucia Iraci a débuté sa carrière il y a maintenant une trentaine d’années. Ancienne coiffeuse de studio, et toujours en activité dans son salon rue du Vieux Colombier à Paris, elle souhaite « redonner aux femmes en souffrance la fierté d’exister ».

    Elle s’engage à « les réconcilier avec leur image et les aider à retrouver le plaisir de prendre soin d’elles, pour qu’elles s’identifient et s’inscrivent dans la relation aux autres avec une meilleure estime d’elles-mêmes ; les accompagner, pour qu’elles reprennent confiance, dans la perspective de toute réinsertion sociale. »

    Germe alors l’idée d’un salon de beauté social qui regrouperait coiffure, maquillage, soins du visage et du corps, mais aussi un vestiaire et des conseils de tout genre.

    Son idée ? Prodiguer le meilleur à celles plutôt habituées au pire.

    Elle fait alors des demandes de subventions, écrit à droite, à gauche, et c’est parce qu’elle est tenace et têtue qu’elle a pu affronter les difficultés et réussir.

    Paris,18e,jocéphine,salon-social,gouute-d-or,beauté,charbonnièreLe salon social, Joséphine pour la Beauté des femmes, a été inauguré
    le 23 mars 2011
    au 28 rue de la Charbonnière à l’entrée sud de la Goutte d’or.

    Ce salon propose coiffure, maquillage, soins du corps,
    conseils et prêts vestimentaires
    pour la modique somme de 3 euros. Il accueille ses clientes cinq jours
    sur sept, du lundi au vendredi,
    dans quatre pièces de couleurs différentes, sur quelque cent vingt mètres carrés.

    Pour profiter de ces soins, les femmes peuvent contacter le salon par le biais des associations qui les accompagnent. Les femmes isolées peuvent aussi pousser la porte et bénéficier de conseils grâce à la disponibilité et à la compétence de Koura Keita — coordinatrice de cet havre de paix.

    L’association Joséphine pour la beauté des femmes a gagné le concours des projets sociaux de la mairie de Paris qui l’a dotée d’une subvention de 20 000 euros fin 2010

    La précarité n’étant pas un phénomène uniquement parisien, Lucia Iraci souhaite développer cette action sur le plan national, grâce au soutien financier et éthique des partenaires commerciaux et des institutions.

    En ce début d’année 2012 souhaitons-lui bon courage...

    Souhaitons leur, à toutes, bon courage !

    ==)(==

    Du rôle des femmes et de leur place dans la société : Le Monde des idées, cet été, faisait dialoguer Dominique Méda et Joy Sorman, à lire.

    Et plein de photos du salon à l'intérieur dans le blog de Joséphine : c'est ici

  • ”24 heures chrono” aux urgences de Lariboisière ou comment se gère la pénurie...

    paris,lariboisière,urgences,hôpitauxLundi, 21 heures. Beaucoup de jeunes et moins jeunes rue Ambroise Paré à la recherche d'une « dose ». On en voit régulièrement venir demander des jetons (ce sont ces jetons qui permettent d'obtenir un kit avec seringue dans les automates situés rue de Maubeuge et boulevard de la Chapelle.) à la personne qui inscrit les « candidats » aux urgences.  Le hall d'accueil  est plutôt calme à cette heure. L'agacement est pourtant déjà présent chez certains qui trouvent qu'on ne va pas assez vite. Heureusement, l'agent d'accueil est imposant et ne se laisse pas (ou plus) impressionner. Le ton monte lorsqu'un inscrit parti manger à l'extérieur s'entend dire qu'il a passé son tour, comme on dit. On l'a appelé, il n'était plus là. Alors, il faut reprendre l'inscription à zéro. Une alternative ? On lui conseille de se rendre sur l'hôpital de Saint Denis où il y aurait moins d'attente. Bon. Il décide de rester mais ne cessera de protester toute la soirée.

    paris,lariboisière,urgences,hôpitauxLa salle d'attente est pleine à craquer. Impossible de trouver deux chaises côte à côte. On est déjà content de pouvoir s'asseoir dans un coin. Sur un brancard, un homme ronfle fortement comme un bienheureux. On se doute qu'il « cuve ». Ce sera vite confirmé lorsqu'il tentera de mettre ses chaussures, puis de se lever, ce qui se soldera par une chute spectaculaire ! Relevé par les infirmières appelées à la rescousse qui peineront à le rallonger. Plus tard, on aura droit pendant deux heures, à un mélange de chansons paillardes, de grossièretés et parfois de propos qui feront sourire le public  : « C'est la faute à Sarkozy la m....... ! Moi je vais être président de la République et j'aimerai tout lemonde. Le Premier Ministre fabriquera des billets, c'est facile de fabriquer des billets, et on les donnera à tous ».

    Il est déjà 23 heures. Certains ont réussi à s'allonger pour dormir. D'autres s'énervent, vont régulièrement interroger la première blouse blanche, ou verte, qui passe. Sans succès d'ailleurs. Personne n'a le temps de répondre. Plus personne ne se laisse distraire, par habitude sans doute. Beaucoup ne comprennent pas cette attente. Certains ne sont  pas trop malades et sont un peu dans la « comedia del arte ».

    Une demi-heure plus tard, la personne que j'accompagne est prise en charge. Je reste dans la salle d'attente, ce que ne font pas de nombreux accompagnants qui ne cessent d'entrer et sortir de la salle de soins, malgré le panneau d'interdiction, bien visible. Le personnel médical laisse faire, semble indifférent à ce flot continu et n'a surtout pas le temps. Parfois, un infirmier ou une infirmière se fâche et interdit l'accès. Mais comme il n'y a aucun vigile à cet endroit-là, comment faire respecter le règlement ? On entre donc « comme dans un moulin ». Pas très rassurant...

    1 heure du matin, on est déjà mardi : la salle s'est vidée. Arrivent encore des personnes alcoolisées bruyantes. On entend tout ce qui se dit à l'accueil. Forcément puisque les bureaux sont de simples box sans plafond. Les anecdotes pleuvent !

    Je suis autorisée à entrer dans la salle de soins. Pas assez de box pour tous les patients en attente d'examen ou de résultats d'examen. On assiste à un véritable ballet de brancards et de porte perfusion qui doivent être sans cesse déplacés. En tout et pour tout il y a trois chaises pour tous les accompagnants au chevet d'un malade. Là aussi, de l'énervement. Il faut parfois menacer de faire venir le vigile ou la police pour espérer un peu de calme. En fait, le patient ne comprend pas l'attente. Il ne comprend pas pourquoi on s'occupe plutôt de celui-ci que de celle-là. Il y a pourtant bien une organisation dans le service et heureusement ! Mais ce qui manque c'est la personne qui pourrait rassurer, écouter, expliquer, limiter les tensions et les angoisses. Tout simplement. Bon. Tout simplement, d'accord. Mais il en faut les moyens.

    Tout au long de la journée, au fil des reprises de travail, le personnel trouve des petits moments de répit pour se souhaiter la bonne année, se faire la bise et manger un chocolat. On est en plein dans la période des voeux.

    paris,lariboisière,urgences,hôpitauxPour tuer le  temps, le temps de celui qui attend, on ne peut qu'observer la vie autour de soi. Des personnes âgées complètement perdues qui ne veulent pas rentrer chez elles, qui ne comprennent pas ce qu'on leur explique, beaucoup d'étrangers avec qui il n'est pas aisé de communiquer, des sans domicile fixe, des personnes atteintes de troubles psychiatriques, des patients qui sortent d'un box les fesses à l'air... On ne s'ennuie pas. On s'inquiète.

    La journée s'est écoulée. Il est 19 heures, presque le tour du cadran entre ces deux salles, celles de l'accueil et celle des soins. On nous annonce enfin une place pour le scanner. Il faudra encore attendre les résultats puis une ambulance pour être transféré dans un autre hôpital parisien qui gèrera la pathologie. Ouf ! Il est 23h30.

    Un conseil : ne soyez pas seul quand vous devrez vous rendre aux urgences. Le personnel soignant ne pourra pas vous aider à aller aux toilettes avec votre porte perfusion, relever ou abaisser le dossier de votre brancard, remettre un drap, apporter un verre d'eau, réconforter. Pas question ici de mauvaise volonté ou d'indifférence. Mais il y a tellement d'autres gestes à accomplir. On tente de leur demander, mais... on a des scrupules à insister. Aussi pour trouver un peu de réconfort, ceux qui sont seuls se penchent vers leur voisin d'infortune. On échange ses craintes, ses petites misères qui seront, on l'espère, passagères, comme dit la chanson.

    Passagères les misères peut-être, mais la pénurie de moyens, moins sûr.

    Il y a bien urgence comme nous le disions dans notre article du 10 décembre, à la suite de la réunion d'information sur les restructurations de l'Assistance Publique.

  • Le 18e est une grande ville de 200 000 habitants

    paris,18e,démographie,statistiques,daniel-vaillantIl semble que ce soit avec fierté que la mairie du 18e annonce les résultats des derniers décomptes démographiques de la Ville de Paris. En effet, le seuil des 200 000 habitants est franchi. Le nombre d'habitants est estimé à 201 975 au 1er janvier 2012. Dans l'année qui vient de s'écouler ce sont plus de 4800 nouveaux parisiens qui se sont installés dans le 18e, la plus forte progression en nombre d'habitants de tout Paris.

    Où s'arrêteront-ils ? La métamorphose urbaine y est sans doute pour quelque chose, même si, normalement, la densité dans les nouveaux appartements construits doit être moins élevée que dans l'habitat insalubre qui tend à disparaître. Le 18e a déjà atteint la barre des 20% de logements sociaux qu'impose la loi SRU. Les efforts de la mairie devraient se porter sur les espaces verts à l'avenir. C'est ce que dit la mairie, dans le communiqué de presse qu'elle nous transmet.

    Pour les amateurs de chiffres et de statistiques, connaître les méthodes d'estimation, tout savoir sur le taux de solde migratoire annuel, sur le solde migratoire apparent et sur le solde naturel (naissances - décès).... plongez et perdez-vous dans les pages de l'INSEE et de la statistique publique : . Le blog ne fournit pas le Doliprane.

  • Expo photos rue Cavé, vernissage ce soir

    A partir de 19h30, ce soir,

    ECHOMUSEE - GOUTTE D'OR vous invite au vernissage
    de son exposition photos
    sur la Goutte d'Or.

    Plusieurs photographes contribuent à l'expo et vous livrent leur oeuvre :

    Johannes SIVERTSEN

    Jean-Christophe LAMBRET

    Chantal BIZZINI

    Arthur EVENO

    Bruno LEMESLE

    Hortense SOICHET

    ECHOMUSEE est situé 21 rue Cavé, est ouvert du mardi au samedi de 14h30 à 19h, l'expo attendra votre visite jusqu'au 30 juillet. Pour s'y rendre, c'est tout simple : vous prenez la rue Léon, une fois traversé le square Léon, la rue Cavé se trouve sur votre droite. Bonne expo !


  • Demandez le programme...

    affiche_2011_moyenne-9905a.jpgL'inauguration de la fête de la Goutte d'or a eu lieu hier en grande pompe pour célébrer sa 26e édition, sur la grande scène installée sur le parvis de l'église Saint-Bernard. Ce sont traditionnement les enfants qui ouvrent les festivités avec la grande parade et les jeunes talents qui animent les premières scènes ouvertes.

    Et ce soir ? Que nous réserve la Goutte d'Or ?

    Ce soir, à partir de 19h30, du rock, du hip hop instrumental avec les groupes Mamienco (rock des seventy's, musique du monde, grunge) la TAqtiq du Toast (du rap en live, drôlerie et intelligence), et la 25ème heure (acoustique, funk, hip hop), accompagnés par le Centre musical Fleury Goutte d'Or Barbara.


    Ne pas oublier au cours de l'après midi, de 15h30 à 17h30, les spectacles que donneront les écoles et collège du quartier sur la grande scène du parvis de l'église Saint-Bernard.

    Demain, samedi et dimanche, ça continue !!

    Le programme détaillé sur le site de la Goutte d'Or en fête
     
  • Notre perception du compte rendu de mandat de Rémi Féraud à mi-parcours

    La salle des fêtes de la mairie du 10e était raisonnablement remplie pour un tel événement. Il s'agissait de ne pas se présenter devant une salle vide pour ce compte rendu de mi-mandat et la majorité municipale sait convaincre ses partisans pour s'assurer de leur présence. Responsables associatifs et membres des équipes d'animation des conseils de quartier se sont donc retrouvés avec quelques autres habitants.

    Les réalisations de l'actuelle équipe depuis 3 ans ont été présentées dans une vidéo, assez courte et plutôt bien faite, déjà en ligne sur le site de la mairie, et accessible ci-dessous d'un clic :

    Bilan de mi-mandat de l’équipe municipale du 10e par MAIRIEDEPARIS10

    Rémi Féraud est revenu sur tous les sujets que nous évoquons dans ce blog, régulièrement, de façon critique souvent, mais où nous reconnaissons aussi les progrès accomplis. Plutôt que de reprendre les thèmes traités, nous nous contenterons de relever dans le discours les propos qui nous ont étonnés, surpris agréablement et qui montrent une prise de conscience qui nous semble aller dans le bon sens.

    Dans la salle, des habitants n'ont pas manqué d'évoquer le récent règlement des terrasses et étalages, voté par le Conseil de Paris en mai. Jusque là les élus nous avaient fait comprendre que si les règles n'étaient pas vraiment plus contraignantes pour les commerces, c'est aussi qu'il fallait veiller à la bonne santé économique de Paris. Ils annonçaient à la suite de Lyne Cohen-Solal l'élaboration de chartes (dites de bonne conduite...) dans les quartiers où le seul règlement global ne serait pas suffisant ou mal adapté. Or, hier soir, nous avons entendu Hélène Duverly, élue chargée du commerce dans le 10e, admettre que les chartes ne pouvaient tout régler, en ce sens que seuls les commerçants déjà respectueux du règlement apposeraient leur signature. Les autres s'en garderaient bien. Quand bien même le feraient-ils, une charte n'est pas un document contraignant. Les élus ont reconnu ouvertement que le problème dans Paris, pour les terrasses, mais pour d'autres objets aussi, n'est pas la loi, la règle, le réglement, mais bien les moyens pour faire respecter ces cadres nécessaires à toute vie collective.

    De même pour traiter du problème des cycles motorisés garés sur les trottoirs : la Ville n'a pas le pouvoir de verbaliser, elle ne peut que s'efforcer de créer des stationnements plus nombreux. La verbalisation relève de la police, or le préfet se montre assez conciliant, du fait du nombre insuffisant de places de stationnement. A noter toutefois que la tolérance des policiers est variable selon les quartiers. La norme serait que là où la moto ne gêne pas la déambulation des piétons, elle a moins de risque d'être sanctionnée. A très juste titre, Christiane Izel, qui est membre de la commission Accessibilité du 10e, a fait remarquer que la ligne des immeubles est un repère de guidage pour les personnes non voyantes et que toute moto stationnée au pied d'un immeuble est perçue comme un obstacle, comme le sont les chevalets publicitaires des commerces, les menus sur pied des restaurateurs, égarés au milieu du trottoir, etc. 

    Le Balcon vert et l'escalier de la rue d'Alsace ont une fois de plus été évoqués. Pour ce dernier, la dégradation est réelle et un coffrage de qualité sera réalisé d'ici à la fin de l'année. Quant au projet Balcon vert, si la SNCF ne participe pas financièrement, le projet ne pourra voir le jour. Rémi Féraud a annoncé que s'il était candidat à sa succession en 2014, le Balcon Vert ne ferait plus partie de son programme. La balle est bien dans le camp de la SNCF. Il faudra toutefois attendre une reprise économique très soutenue pour que des entreprises acceptent de louer ou d'acheter les surfaces au taux très élevé que propose la SNCF dans l'immeuble qui est sensé être coiffé du fameux Balcon vert. Même si sa situation est particulièrement attractive du point de vue des communications....

    Un autre thème a fait l'objet d'interpellations venues de la salle : les marchés de la misère sur les boulevards nord de l'arrondissement, improprement appelés marchés des biffins. La question était de savoir comment organiser ces marchés très invasifs du point de vue de l'espace public et de les limiter de  sorte que les habitants des quartiers ne se sentent pas littéralement occupés par les trop nombreux étals au sol. L'expérimentation du Carré aux biffins, créé l'an passé dans le 18e, a été naturellement mise en avant comme une solution à renouveler. Rémy Féraud puis Olga Trostiansky, adjointe au maire de Paris chargée de la solidarité, de la famille et de la lutte contre l'exclusion, ont expliqué pourquoi cette création offrait une solution pérenne dans le 18e, terre d'origine des biffins, qui sont les héritiers des chiffonniers du Maquis montmartrois en quelque sorte, ou encore de la "zone', mais peut-être pas une bonne solution pour le 10e. En effet, le Carré des biffins est le résultat d'une étroite collaboration entre l'équipe du 18e et la mairie de Paris, assumée sur le terrain par l'assocation Aurore. Financée par la Ville, elle assure l'organisation et la maîtrise de ces marchés, vient en aide aux marchands inscrits, les guide dans leur démarche administrative, et coopère avec la police pour éviter l'extension de l'aire de vente à l'infini. Les biffins vendent des objets qu'ils ont récupérés chez des particuliers, dans les poubelles, parmi les encombrants avant la collecte, objets qu'ils lavent, réparent avant de les proposer à la vente. Il est strictement interdit de vendre des produits destinés à l'alimentation. L'origine des produits vendus sur les marchés de la misère, tel qu'on les voit à Belleville ou à Barbès est moins claire. Des trafics se sont greffés sur ces marchés qui les rendent douteux. Le maire a bien précisé que les habitants des quartiers où ces marchés ont lieu, pas les quartiers les plus huppés de la capitale, ne doivent pas être les victimes de la misère et de la précarisation de notre société. Il ne pense pas ,du point de vue de l'espace également, que les boulevards de la Villette ou de Belleville puissent accueillir un emplacement tel que le carré des biffins. Mais il ne pense pas non plus que la réponse policière soit la seule à offrir.

    Entre nous en sortant, nous avons commenté la réunion et unanimement, nous avons dit : " Ah, un compte rendu sans langue de bois !"

     

     

  • Jazz color à la Goutte d'Or

    jammin.jpgUn rendez vous à ne pas manquer pour une plongée dans l'histoire du jazz !

    Voyage sonore et projection de film, soirée animée par Claude Louis

    à l'espace culturel SARAABA,

    19 rue de la Goutte d'Or, dans le 18e,
    ce soir, à partir de 20 heures.


    Entrée libre et conso obligatoire.