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Rechercher : réunion sur le projet balcon vert

  • Incompréhensible changement à la tête de la ZSP

    Nous venons d'apprendre le changement de direction de la "Zone de Sécurité Prioritaire (ZSP) 10-18". Désormais ce sera la commissaire Emmanuelle Oster, arrivée récemment à la tête du commissariat central du 18e arrondissement, qui dirigera les opérations en lieu et place du chef district, le commissaire Jacques Rigon, qui menait cette mission jusque là. Nous croyons savoir que la Préfecture - et donc le ministère de l'Intérieur - reprocherait au commissaire Rigon son insuffisance de résultats, mettant en cause ses méthodes.

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    Pour avoir suivi la ZSP dès sa mise en place, en septembre 2012 pour sa première version, en étant associés aux différentes formes de comité de suivi, nous avons pu suivre finement les évolutions de ce dispositif, et nous avons vu défiler bien des ministres de l'Intérieur, préfets et commissaires. D'ailleurs, ce changement est sans doute lié à l'arrivée du nouveau préfet Didier Lallement, qui vient lui-même de remplacer Michel Delpuech à la fin du mois de mars dernier.

    De notre point de vue, celui de riverains "avertis" et impliqués de très longue date, nous ne comprenons pas cette décision qui nous paraît bien injuste. En effet, si les résultats en matière de sécurité sont certes insuffisants dans le secteur, à notre avis ce n'est pas tant une question de méthode que de moyens qui n'ont jamais été à la hauteur des enjeux locaux. D'ailleurs, lors de la dernière réunion de la cellule d'écoute de la ZSP, nous avions précisément pointé ce problème d'effectifs insuffisants.

    En effet, il nous paraît bien fallacieux de la part de la Préfecture de reprocher une insuffisance de résultats sur la ZSP alors que, dès qu'un événement s'annonce ailleurs à Paris, cette même Préfecture vide les effectifs de police du secteur. Nous pouvons le constater dans nos rues depuis plus de six mois, tous les samedis — jours où se cumulent le plus de problèmes sur nos quartiers — où la Préfecture enlève systématiquement tous les effectifs disponibles dans la ZSP au profit des zones de manifestation des "Gilets jaunes". Ce choix est bien celui de la Préfecture. Une Préfecture qui malgré le changement de tête récent ne semble hélas pas avoir encore pris la mesure de la gravité de ce qu'il se passe dans nos quartiers (et ne dit-on pas qu'on ne change pas de capitaine en pleine tempête ?). Car des changements de méthodes, nous en avons vus plus d'un ici, mais la seule chose qu'on ait vu avoir une influence réelle sur la situation délictuelle dans nos quartiers c'est précisément l'augmentation d'effectifs avec une présence effective et durable sur le terrain. Ce fût le cas lors de la création de la brigade "anti-sauvette" qui a réussi à les faire baisser nettement sur le secteur de Château Rouge, mais c'était avant la période des manifestations du mouvement des Gilets jaunes, depuis les ventes à la sauvette sont réapparues... surtout le samedi.

    Dans le cadre du dispositif ZSP, nous perdons donc non seulement un commissaire dont l'implication sans faille et la connaissance très fine du terrain manquera très certainement (Jacques Rigon avait été commissaire du 10e auparavant), mais nous perdons aussi du temps, c'est à dire les mois nécessaires à ce qu'une nouvelle direction s'installe, comme à chaque fois que ce fut le cas, lors d'un changement à la tête de la ZSP ou de celle des commissariats d'arrondissements.

    Malgré ces circonstances, nous souhaitons évidemment un plein succès à la commissaire Oster dans sa nouvelle mission. Et quant à la forme que prendra le suivi de la ZSP et l'implication des riverains, si elle est prolongée, nous n'avons aucune indication pour l'instant. Nous ne manquerons pas de vous en informer quand nous en aurons connaissance.

  • Comité de voisinage de la salle de conso 4e édition

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    Ce fut une longue réunion... 3 heures ! Nous nous y attendions un peu à la suite de la rixe du 26 février et de la vidéo tournée par un voisin qui a fait le tour des réseaux sociaux pendant plusieurs jours. Vous verrez de quoi il s'agit si vous visionnez le documentaire tourné par une équipe du site Allodocteur et dont nous vous donnons ici le lien. (Reprise des quelques secondes de la rixe filmée par un riverain) Vous y retrouverez Elisabeth Avril, la directrice de l'association Gaïa, et Marie Jauffret-Rustide, chercheuse à l'Inserm qui continue à conduire son étude sur l'expérimentation de la salle. Egalement une habitante du quartier qui décrit la situation comme elle la vit, c'est à dire en dégradation constante depuis janvier. 

    Les médecins se sont exprimés en premier

    L'équipe de Gaïa, d'un côté, est satisfaite de l'évolution de la situation qui a été correctement évaluée avant l'ouverture. La salle est dimensionnée pour environ 200 passages jour et ils y seront bientôt. La moyenne actuelle est 180 avec deux pics par semaine supérieurs à 200. Elle n'ignore pas les conflits qui peuvent exister en dehors de la salle, les usagers de drogue ne sont pas toujours faciles à gérer et les conflits ont lieu parfois à l'intérieur aussi, "dans ce cas, on les gère plus facilement" ajuste Elisabeth Avril, avec un sourire. Peut-être la salle devrait-elle rester ouverte sur une plage horaire plus large, mais c'est une question de financement qui se pose dans cette hypothèse. Gaïa continue ses maraudes pédestres et son travail de médiation dans le quartier : elles donnent de bons résultats et permettent d'échanger avec les commerçants et au besoin de rencontrer des voisins qui peuvent aussi appeler Gaïa pour une visite (15 ont déjà eu lieu). Le médecin de la salle a expliqué son travail au sein de la consultation en donnant des exemples des cas qu'elle a pu traiter. Elle met l'accent sur le dépistage (VIH et Hépatites). Les autres soins sont des pansements, le soin des abcès, la prise d'antibiotique en cas d'infection, et beaucoup d'information pour prévenir les risques de contamination. Elle précise que les usagers de drogue malades, et dont le cas irait au-delà d'un soin classique réalisable à la salle, sont orientés vers le centre de soins de Gaïa dans le 11e, car le service des urgences de Lariboisière n'a pas vocation à soigner les usagers de drogues en particulier, mais en priorité les cas urgents. C'est une précision que donnera elle-même la directrice de l'hôpital, Mme Isabey. 

    Les habitants et les associations ont donné leur version de la situation

    Les riverains, certains opposés depuis le début à la salle, mais d'autres plus neutres, ont exprimé leur sentiment d'insécurité et leur vision de la situation : un mieux les deux premiers mois, puis depuis le début de l'année, une dégradation, davantage de toxicomanes dans les rues, des consommations sur les rebords de fenêtres quand la salle est fermée, des deals et des trafics très sereins en pleine rue... Au-delà du malaise et de la colère de riverains, qui ont écouté très attentivement les données chiffrées des médecins, et la description de certaines situations personnelles de toxicomanes, les élus présents ont voulu recadrer les circonstances de l'ouverture de la salle. Rémi Féraud a confirmé qu'il entendait la souffrance exprimée, les inquiétudes quant au nombre de toxicomanes qui fréquentent le quartier et la salle, les risques de conflits qui peuvent en résulter. Il a rappelé que la situation avant la salle était déjà problématique, tendue même parfois. La salle n'a pas été créée pour supprimer l'usage des drogues mais pour diminuer les injections à ciel ouvert, dans les entrées de parking, ou les halls d'immeuble du quartier ; pour réduire le nombre des seringues qui traînaient dans les caniveaux et la sanisette (rue Ambroise-Paré). Pour oeuvrer dans le sens de la diminution des risques, en bref. Et non avec la mission de faire disparaitre toute présence de drogue dans le quartier. On ne peut donc pas demander à la salle, au bout de cinq mois, de régler tous les problèmes qu'on n'a pas réussi à régler avec les méthodes de répression classiques en un demi-siècle.

    Qu'avons-nous entendu de la part des autorités policières ? 

    Le commissaire Vallot, comme lors des premières réunions du comité de voisinage, et comme les médecins, a énoncé des chiffres qui correspondent à des faits. Les policiers sont bien présents dans les rues du quartier, ils maximisent leur présence par des patrouilles pédestres. Ils ont déjà procédé à 600 interpellations pour détention de produits stupéfiants (on se souvient que le procureur a fixé des limites à la détention de drogue sur un périmètre précis, et que ces info  sont non communiquées), sur 2000 personnes contrôlées. 900 ont été redirigées vers la salle, sans être interpelées donc. Le commissaire ne nie pas le trafic de stupéfiants, ses hommes continuent à le traiter, y compris avec des déferrements quand il le faut. 

    Le commissaire souligne que le quartier est très bien doté en caméras de vidéosurveillance, elles sont au nombre de sept et fournissent une aide précieuse et instantanée en cas de problème signalé par des habitants, ou une patrouille sur le terrain, par exemple. La police est présente sous toutes ses formes : la BAC, fidélisée sur le secteur, lutte contre les trafics de stup' dans l'espace public, intervient sur les flagrants délits, la BST, en collaboration avec l'opération "Barbès Respire" un peu plus au nord, la brigade de police secours répond à des demandes des patrouilles pédestres ou en VTT et vérifie l'ampleur des problèmes signalés. Notons encore la brigade de soutien des quartiers qui tous les jours vient en appui sur les sites des parkings, et se rapproche des copropriétés pour signaler les failles de sécurité (portails mal ou pas sécurisés).

    Notre impression d'association qui a soutenu l'expérimentation

    Nous retenons le témoignage d'une habitante de la rue Ambroise Paré, qui se déclare neutre par rapport à la salle, pas opposante de prime abord, parce que les arguments avancés de diminution des risques l'avaient touchée. Elle nous a expliqué que dans les semaines qui ont suivi l'ouverture de la salle, elle avait la possibilité de parler avec les usagers de drogue qui "zonaient" au pied de son immeuble, elle pouvait le faire sans crainte, car elle les connaissait à force de les croiser dans la rue, et eux avaient pris l'habitude d'échanger. Mais depuis janvier, ils sont beaucoup plus nombreux, et elle perçoit cette affluence de nouveaux venus comme un handicap : on ne se reconnaît plus, on se craint d'un côté comme de l'autre, car il est rare que les passants ou les habitants soient aimables ou simplement décontractés au contact de la toxicomanie. Les échanges et même les saluts sont devenus impossibles. La tension est montée d'un cran. Les dealers lui semblent plus présents également.

    Le maire Rémi Féraud a déclaré qu'il entendait tout ce qui était dit de part et d'autre, y compris l'insistance de l'opposition municipale à vouloir la fermeture de la salle... mais le comité de voisinage est là pour faire remonter les problèmes et le comité de pilotage pour leur trouver des solutions. Le procureur Molins, qui assistait au dernier comité de pilotage, a bien martelé qu'il fallait une vigilance soutenue et une cohérence dans l'action des pouvoirs publics, de la police et de la justice.

    Le maire par ailleurs n'a pas ignoré la demande d'un réaménagement de la rue, peut-être, si cela permet de mieux maitriser la situation. C'est la tranquillité publique qui est en jeu, et la salle à elle-seule ne peut pas résoudre tous les problèmes de toxicomanie. Pas plus qu'elle les rend plus insupportables. En revanche, n'est-elle pas sous dimensionnée pour accueillir tous les injecteurs de Paris... la solution serait-elle une seconde, voire plusieurs autres salles ? 

  • Marché Saint-Quentin: le fonctionnement et les points en suspens

    C'est un événement de faire venir des commerçants dans un conseil de quartier, surtout pour leur faire raconter leur métier, leur environnement, les problèmes qu'ils rencontrent. Comme nous l'avons dit dans un précédent article, le marché ferme à 20 heures le soir, mais la journée n'est pas finie pour autant. Il faut encore descendre les denrées dans les chambres froides, situées au sous sol du marché, s'il s'agit de produits frais, ou simplement ranger les stands pour le lendemain. Pas facile dans ces conditions de participer aux réunions des Conseils de quartier.

    Le marché couvert est une petite société organisée sous sa grande halle historique avec ses avantages et ses inconvénients, ses bonheurs et ses problèmes. Les marchands, au nombre de 35 actuellement, sont réunis dans une association des commerçants avec un bureau et un président. Les pouvoirs du président ne sont pas immenses, mais il est le représentant de l'ensemble des commerçants du marché face aux institutions et c'est lui qui est l'interlocuteur privilégié du gestionnaire du marché, la société Bensidoun

    Qu'est ce que le gestionnaire d'un marché ?

    Après un processus courant de désignation d'un concessionnaire de la ville (procédure des marchés publics), le groupe Bensidoun a remporté la gestion d'une partie des marchés parisiens, couverts ou découverts, majoritairement les marchés des « beaux quartiers » (Saint-Honoré, Maubert, Monge, Port-Royal, Raspail, Gobelins, Saint-Germain, Passy, Ternes), tous les marchés du 13e, du 14e et les puces de Montreuil, et en prime les deux marchés couverts du 10e (Saint-Martin et Saint-Quentin).

    Il existe trois autres gestionnaires de marchés : la société Dadoun (Barbès et Anvers, notamment), la société Cordonnier Frères et la société EGS (le précédent gestionnaire du marché).

    Quel est son rôle ?

    Il enregistre les demandes d'espace par catégorie et ordre d'arrivée sur les marchés qu'il gère et établit en fonction de l'admissibilité des candidats les délais d'obtention d'un espace linéaire sur un marché découvert et d'un stand dans un marché couvert.

    La Direction du développement économique, de l'emploi et de l'enseignement supérieur (DDEEES) à la Mairie de Paris est là aussi pour donner quelques renseignements utiles (8 rue de Citeaux 12e, Tél. : 0171192000).

    Le gestionnaire a pour mission de veiller au bon fonctionnement du marché, il veille à son entretien, à sa visibilité, en créant des animations, il fait en sorte que les conditions soient réunies pour que l'activité soit prospère pour tout le monde.

    Qu'en pensent les commerçants qui nous ont accueillis ?

    Très prosaïquement, la halle a beau être magnifique, protégée, témoin de l'histoire de Paris, elle est glaciale en hiver ! C'est une des premières réflexions que les commerçants que nous sommes allés rencontrer, avant les vacances d'été et plus récemment, nous ont fait quand nous avons abordé leur conditions de travail. Selon les produits vendus la température est perçue de façon différente, mais en cas de gel, les fruits et légumes souffrent autant que les vendeurs ! Pas beaucoup de différence avec un marché découvert dans ce cas. La grande hauteur de la halle absorbe tout effort pour dégourdir l'air froid. Les quelques radiateurs à résistance installés sur la structure de l'espace de convivialité nous ont paru à ce titre une pure absurdité et un gouffre financier impardonnable à l'heure des économies d'énergie !

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    Un autre sujet qui fait débat est la visibilité du marché Saint-Quentin. Caché derrière une structure opaque, à hauteur d'homme, hormis les quatre portes vitrées et les verrières en hauteur, il reste assez confidentiel pour les promeneurs et les touristes. Peu se hasardent à entrer, ne serait-ce que « pour voir » et les plus curieux se limitent souvent aux stands situés au plus près du boulevard de Magenta, ignorant par exemple qu'il existe au fond (côté Chabrol) un espace offrant tables et chaises à proximité des traiteurs. Un comble car ils pourraient y déjeuner à des prix abordables en toute tranquillité. On nous dit de bonne source que des flyers ont été édités pour une distribution dans les gares toutes proches. Une meilleure communication, à fréquence régulière, serait la bienvenue. On nous a également rapporté qu'un budget annuel de 10 000 euros destiné à la communication apparaissait sur les bilans du gestionnaire de marché, mais que le détail n'en était pas relaté. Info ou intox ? Peut-être va-t-on assister à une pression plus forte sur le président des commerçants pour que ses exigences en cette matière s'affirment davantage.

    Une autre revendication commune à plusieurs commerçants : une fermeture un peu plus tardive, notamment pour répondre à la demande des jeunes couples parisiens qui ont pris l'habitude de « passer au Monop' en rentrant » ! C'est une concurrence avec laquelle il faut compter. Les marchands ne peuvent pas vivre de la seule activité du week end. Certains verraient bien des nocturnes les jeudis jusqu'à 21 heures, ou même un peu plus tard, avec des dégustations... pourquoi pas. Profiter aussi d'événements récurrents comme la journée du goût pour organiser des moments de convivialité. Bien sûr, les samedis toute la journée et les dimanches matin sont les jours de grande activité. On retrouve le côté province des courses au marché. On ne perd même pas patience en attendant gentiment son tour. Et tant pis si ce jour-là on déjeune à 15h.

    marchés-de-paris,paris,10e,marchés,saint-quentin,bensidounLe marché Saint-Quentin recèle de fortes personnalités, parmi celles-ci Dédé, qui a cédé une épicerie dans le 11e, au bout de 4 ans, pour un stand de fruits et légumes dans notre marché du 10e, il y a plus de vingt ans. Bien qu'il demeure à Montreuil, il est dès 4h du matin à Rungis, 5 jours de la semaine, pour offrir les meilleurs produits à sa clientèle. Il s'est étendu il y a 15 ans en reprenant le stand laissé inoccupé par un marchand bio, mais sa tentative de faire également des produits bio a tourné court à la suite de la protestation d'un autre commerçant. Est-ce que trop de bio tuerait le bio ?

    La marchande de produits portugais est également une figure du marché Saint-Quentin. Plusieurs fois interviewée dans des revues, elle ne donne pas son sourire à votre appareil photo sans qu'on s'explique un peu. Goûter, c'est l'adopter ! Cette vieille réclame s'applique avec bonheur à tous les produits du stand de Madame Gonzalves, (Silvana pour les plus proches, voir l'article du mercredi 25.09) : nous avons testé nous-mêmes après avoir passé avec succès l'épreuve de l'échange approfondi. Approchez-vous sans crainte et laissez-vous tenter ! Ne partez pas sans gouter les vins, avec modération toutefois.

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    Pourtant, il y a des tensions, entre commerçants, entre les jeunes et les anciens, ceux qui veulent faire bouger les habitudes et ceux qui voient tranquillement l'heure de la retraire à l'horizon.

    Le marché n'est pas un long fleuve tranquille circulant entre les légumes et le poisson. Un renouveau des marchés parisiens est sans doute nécessaire si on veut prendre en compte les habitudes de consommation des habitants. On ne descend pas faire ses courses au marché trois fois par semaine, comme nos grands mères (la mienne allait au marché de la Réunion dans le 20e, elle ne reconnaitrait rien du quartier !) Puis vient la question des prix. Nous ne l'avons même pas évoquée jusque là. Les commerçants déplorent le niveau atteint cette année et l'expliquent par une saison froide et tardive en France. On a vu des augmentations de 25 à 30% qui ont réduit le panier de l'acheteur habitué à des bons produits. La concurrence des produits venus de loin, malgré le coût du fret, et un goût plat le plus souvent, fait parfois des ravages et détourne la clientèle vers le supermarché du coin. Seuls les clients aisés continuent à acheter de bons produits mais en quantité moindre malgré tout. Plusieurs études ont toutefois montré que les meilleurs produits restaient ceux des marchés, bien qu'un peu plus chers. Ne faudrait-il pas dans ce cas manger peu et bon ? De quoi mettre au chômage tous les nutritionnistes et spécialistes des régimes alimentaires...

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    (à gauche: La fontaine Wallace au coeur du marché) 

     

    Lire aussi les articles du Parisien (en version abonnés) sur ce thème pendant l'été (14.08.2013):

    Sur les marchés, on se serre la ceinture

    Les prix des fruits et légumes s'envolent

    "Les conditions météo ont été mauvaises"

    Le boom des cerises turques

     

  • Un siècle de vie et d’art en deux Musées

    IntroductionNous avons à Paris deux musées tout à fait remarquables par leurs thèmes et leurs emplacements. Il se trouve que ces deux musées concernent directement le 9ème arrondissement.Premier endroit. Sans conteste, le Musée de la Vie Romantique est indissociable du 9ème. Où mieux que dans la Nouvelle Athènes connaître et comprendre le romantisme français des années 1830-1850 ? Où mieux que dans cet endroit le toucher du doigt, par ce qu’on peut y voir bien sûr mais aussi par le lieu lui-même qui nous ramène un peu 150 ans en arrière ?Le Musée de Montmartre est le second. Même si « hors de nos murs » puisque dans le 18ème arrondissement, il ne faut pas perdre de vue que Montmartre, la Commune de Montmartre, étendait ses possessions jusqu’aux Grands Boulevards actuels au 17ème siècle, que le Nord de notre arrondissement est resté montmartrois jusqu’à l’annexion de 1860, bref que le 9ème, de par sa géographie mais aussi de sa vie, était et reste encore aujourd’hui intimement lié à Montmartre. Le lieu qui héberge le Musée de Montmartre n’a lui rien à envier à celui du Musée de la Vie Romantique. Tout autant de charme, tout autant d’histoire.Visitez ces musées, c’est aussi regarder l’Histoire de l’Art au 19ème siècle dans son ensemble, la première moitie dans notre 9ème actuel, la seconde par Montmartre.Bien que Paris Neuvième vous ait déjà brièvement parlé du musée de la Vie Romantique, il nous a semblé intéressant d’aller un peu plus avant aussi avons rencontré pour vous les deux Conservateurs de ces Musées si particuliers pour nous présenter à la fois leurs collections, leurs lieux et leurs projets. Cela fera l’objet des deux petits articles dans la semaine qui vient.

  • Les rues de Maubeuge et Sainte Cécile en travaux

    Derniers grands travaux de voirie dans l’arrondissement avant les élections, où en sont les aménagements des rues de Maubeuge et Saint Cécile ?

     

    Rue de Maubeuge

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    La première tranche de travaux entre le place Kossuth et la rue de Rochechouart sont en phase terminale. Une vingtaine d’arbres (des platanes) ont été plantés, deux abris bus sont en cours d’installation et deux feux pour passage piétons aussi. Il est indéniable que le réel élargissement des trottoirs bénéficie aux piétons ainsi que la mise en place de plots tout au long de ceux-ci pour éviter aux voitures de s’y installer. Il est non moins incontestable que ce sont les automobilistes qui vont pâtir du nouvel aménagement : places de stationnement en diminution sensible avec beaucoup d’emplacements réservés aux livraisons, passage de deux à une voie unique pour la circulation, la seconde voie étant réservée aux bus et aux vélos.

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    La seconde tranche de travaux entre la rue de Rochechouart et la rue du Faubourg Poissonnière est bien entamée. Les travaux devraient se terminer fin mars 2007 avec des aménagements dans la continuité de la première tranche. On ne circule plus, pendant les travaux que sur une seule voie, bus et voitures mélangés. Reste à savoir ce que cela donnera côté circulation quand tout sera terminé quand on sait l’importance du trafic automobile entre la gare du Nord et les Grands Boulevards ?

     

     

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    Rue Sainte Cécile

    La tranquille rue Saint Cécile et ses résidents ne sont pas gâtés pour le moment !

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    Les travaux lancés par BNP Paribas pour la rénovation de l’îlot sont engagés et ceux du réaménagement de la rue entre le Faubourg Poissonnière et la rue du Conservatoire aussi. Le projet consiste à couper la circulation sur les quelques 50m du tronçon. Il semble néanmoins qu’une voie soit en préparation (accès pompiers ?) mais l’ensemble devrait être piétonnier. De nombreux emplacements pour des arbres sont prévus ainsi que des réverbères dans le style parisien. Le tout devrait être terminé début mars 2007.

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  • Elections présidentielles

    Même si Paris Neuvième se veut local, il ne peut pas ignorer ce qui se passe tout autour ! On parle beaucoup de l'influence d'Internet, et des blogs en particulier, sur la campagne électorale. A dire vrai, il n'existe aucune certitude sur le sujet, certains en exagèrent l'importance, d'autres cherchent à la minimiser, d'autres encore souhaitent à tout prix opposer presse et blogs, ce qui n'est pas, de mon point de vue, la bonne approche. Vous pourrez d'ailleurs lire sur le sujet un article intéressant rédigé par le Directeur d'AgoraVox "Segolas Sarkolène, l'opium des médias".
     
    Bref, dans ce contexte, l'initiative lancée par le blog ami du 14ème arrondissement Paris14.info me parait significative des nouvelles pratiques qui pourraient s'instaurer avec Internet. C'est pourquoi j'y associe Paris Neuvième (voir colonne de gauche). Il n'est pas inutile d'insister sur un point : il faut vraiment traiter ce sujet avec beaucoup de précautions, tant sur la méthode utilisée que sur les résultats que l'on peut en tirer. (Lire également l'article de présentation du projet sur Paris14.info).
     
    Prenez le comme une expérience et n'hésitez pas à commenter.

  • Les Conseils de quartier à Paris

    802b161c83b6566b899b1ce74d062cd0.jpgL’Hôtel de Ville a publié il y a quelques jours les actes du Printemps de la Démocratie 2007 qui s’était tenu en Mars dernier.

    Cette session a été consacrée aux Conseils de quartier afin de voir comment cette fameuse Démocratie participative mise en place par étapes successives à Paris fonctionne aujourd’hui et ce qui peut ou doit être amélioré.

    Les actes reprennent à la fois les échanges qui ont eu lieu sur le site web dédié, mis en place dès le début de 2007 par la Mairie de Paris et que vous pouvez toujours consulter, et ceux des différents ateliers  de la journée du 24 mars.

    Les questions liées à l’harmonisation de la composition et du fonctionnement des 121 Conseils de quartier sont récurrentes. Elles se posent car Paris doit être considéré comme une entité et non pas comme 121 quartiers isolés les uns des autres. L’hétérogénéité actuelle tant dans la composition que dans le fonctionnement des Conseils de quartier pose problème. Les questions liées à la communication ou au budget des Conseils sont plus faciles à résoudre.

    Notre 9ème est à l’honneur puisque deux projets ont fait l’objet d’une attention particulière. Le guide Trudaine Rochechouart dans tous ses éclats d’abord dans la rubrique Promouvoir l’image du quartier. Mention tout à fait méritée de notre point de vue car il s’agit d’un  travail remarquable. Le Conseil des Sages dans la rubrique Instances de Démocratie Locale.

    Vous pouvez télécharger ce document en cliquant ICI.

  • Encore plus de pub sur les façades des monuments ?

    Les afficheurs, dont Jean-Charles Decaux, nous prennent pour des benêts ! Que ne lit-on pas dans le 20 minutes du 10 mars ? Le projet de limiter à 12 m² la publicité sur les bâches de chantier serait irresponsable, car ces publicités permettraient de financer les travaux des monuments historiques qui en ont bien besoin…

    On passerait donc de « zone de publicité réduite » dans un périmètre autour des sites ou monuments classés par respect pour ces lieux chargés d’histoire et, accessoirement, gros pourvoyeurs de rentes touristiques,  à la généralisation de bâches publicitaires pour faciliter la rénovation de ces mêmes sites ? Ce serait vraiment un changement de philosophie.

    Poussons plus loin la réflexion : les façades de monuments les mieux positionnées, vues par le plus grand nombre, attireront aisément l’attention des publicitaires, alors que des monuments de grandes valeurs historiques, n’ayant pas une orientation aussi favorable, resteraient sans sponsor… et en rade de financement pour d’éventuelles rénovations. Quand on connaît la tendance actuelle à casser les péréquations entre monuments au profit d’une gestion indépendante par site, sommée de pourvoir à son entretien, on voit la dérive et, plus tard, le triste sort qui pourrait menacer certains lieux.

    article_3108-LYO03-BACHE.jpgLa tendance est là et la presse s'en est fait l'écho. Quelques exemples récents et pas seulement à Paris : Place Bellecour à Lyon l'été dernier une bâche de 1500 m² (photo parue dans 20 minutes) mais aussi des bloguistes assez ulcérés par l'irruption de la publicité dans notre quotidien. Ici aussi la façade du musée d'Orsay.  Voir d'autres photos sur le blog...

     

    affiche-geante-Chanel-musee-d-Orsay-6085.jpgAffiche-murale-Passy-Armani-femme-nb.jpg

    En conclusion, remercions la Mairie de Paris de renoncer à cette manne publicitaire, au moins sur la façade du Louxor...

  • Démission à l'ICI

    La révolution tunisienne a décidément laissé des traces dans notre quartier, la dernière en date est la démission de Hakim El Karoui de la présidence de l’Institut des cultures d’Islam, installé rue Léon, en attendant la livraison d’un bâtiment rue Stephenson.

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    L'immeuble d'angle sera conservé et flanqué de constructions nouvelles, accueillant l'ICI.

     

    logo_ici.gifNous avons reçu un dossier de presse très complet la semaine dernière appelant à signer une pétition à l’encontre de M. El Karoui, nommé en mai 2010 par le maire de Paris. La révélation par Mediapart de ses notes datées des 12 et 14 janvier (voir dans le dossier de presse) au président Ben Ali, pratiquement à l’heure de sa fuite, sur l’art et la manière de juguler la révolte et d’enrayer le sentiment d’injustice… a jeté une ombre épaisse sur la capacité de l’homme à soutenir le formidable éveil du peuple tunisien à la démocratie et la liberté.

    Malgré un vote en conseil d’administration le 11 mars favorable à son maintien au poste de président de l’ICI, M. El Karoui a préféré rendre son tablier. Selon les propos de Bertrand Delanoë à l’AFP : « Ce choix s'explique par son souci de ne pas laisser les attaques qui l'ont récemment visé porter atteinte à la sérénité indispensable à la conduite de ce projet". "Les polémiques lancées contre Hakim El Karoui sont infondées et scandaleuses. Je lui renouvelle toute mon estime, ma confiance et mon amitié".

    Il n’était peut-être pas nécessaire d’en faire autant, même si notre maire, comme beaucoup d’élus et notables français, ont des attaches affectives avec la terre de Tunisie. Il est des liens qu’il faut parfois savoir dénouer.

  • Dans ses voeux pour 2011, Delanoë souhaite mettre un frein à la hausse des loyers à Paris

    Le 5 janvier, Bertrand Delanoë a déclaré avec force qu'il souhaitait enrayer la hausse des loyers à Paris. Ils ont doublé en dix ans et le prix moyen du mètre carré a augmenté de 36% en cinq ans. Trop, c'est trop !

    Pour se faire, il n'y a pas mille solutions. Il faut rééquilibrer l'offre et la demande, en un mot construire beaucoup de logements pour décourager la spéculation. Le but du maire est de construire 6 000 logements par an d'ici à 2014 pour arriver à un taux de 20% de logement social dans la capitale. Cela suffira-t-il ? Réussira-t-il à obtenir la mixité sociale si souvent évoquée par lui et éviter ainsi des poches d'exclusion ? On a vu dans nos quartiers du Nord-Est  parisien les méfaits d'une trop grande concentration de logements aidés.

    D'autres mesures sont annoncées, comme l'extension de l'allocation Paris Logement  aux retraités et aux personnes en situation de handicap, le doublement du prêt à taux zéro maintenu en 2011. Ce qui provoque des remous est la proposition d'encadrement des loyers lors de la première mise en location et lors du changement de locataire. Cette mesure pourra être expérimentée à Paris si le gouvernement le permet et donne aux élus parisiens les moyens législatifs pour l'appliquer. Or fin 2010, Jean-Pierre Caffet avait déjà présenté ce projet à l'assemblée qui l'avait rejeté.

    Ecoutons-le :

    Logement envoyé par mairiedeparis. - L'info internationale vidéo.

    Une récente polémique a mis en avant l'occupation de logements du parc social par des familles aux revenus élevés, L'Expansion est revenu sur ce dossier en donnant des explications détaillées.

  • Plan Climat de Paris au CQ Trudaine Rochechouart

    La plus grande partie du Conseil de Quartier (CQ) Trudaine Rochechouart qui s’est tenu mardi 15 novembre a été consacré au Plan Climat de Paris avec la présence de David Greau du cabinet de Denis Baupin, adjoint au Maire de Paris en charge du développement durable et l’environnement.

    Avec une présentation assez complète, David Greau a introduit les grands objectifs de ce Plan Climat pour la Ville et fait un premier bilan d’étape après sa mise en route au début de 2008.

    Présentation conseil quartier 9e 151111

    L'auditoire, une trentaine de personnes, était attentif et n'a pas manqué de poser des questions.

    D'abord, sommes-nous sur la bonne voie ? Plan lancé en 2007, que donnent les résultats en 2011, presque 2012 ? Même si certains résultats sont encourageants, David Greau n'a pas caché la difficulté, notamment parce que la Ville de Paris a un champ d'intervention limité estimé à 20% du total. On ne peut pas obliger les copropriétés privées à améliorer les performances énergétiques des immeubles.

    Concrètement, comment cela fonctionne t-il ? La Ville a engagé la rénovation des écoles par exemple. Elle traque le gâchis dans son fonctionnement quotidien et essaie d'insufler dans chaque projet une orientation respectueuse de l'environnement.

    La tâche est immense ! La bataille se joue à tous les niveaux. La Région Ile-de-France vient de décider la création d'une Société d'Economie Mixte, Energies Posi'iF, afin d'accompagner le développement des énergies renouvelables et l'éfficacité énergétique. Voir l'article publé dans Les Echos

  • Et si nous parlions du CINASPIC ?

    Rien à voir avec un serpent venimeux, rien non plus de cinématographique. Il risque de passer un peu d'eau sous les ponts avant que ce terme n'entre dans le langage courant. Mais il mérite toute notre attention. Il s'agit de "Construction ou Installation Nécessaire Aux Services Publics ou d’Intérêt Collectif" !

     

    Qu'est-ce que c'est ?

    Pourquoi aborder aujourd'hui cette terminologie encore ignorée de tous ? Parce que nous sommes allés consulter les documents mis à disposition dans les mairies (en l'occurrence à la mairie du 10e samedi dernier) dans le cadre du projet de modification du Plan local d'urbanisme (PLU). Ce vocable désigne des surfaces d'au moins 500 m2 ­— on est encore à l'étape de leur localisation possible —, qui pourraient servir de stockages de proximité aussi bien pour les approvisionnements que pour les déchets (in et out, si l'on peut dire !).

    Une fois défini le concept, que pourrait-on en faire ? Curieux de certains « fléchages »  (ce sont les nombreuses annotations relevées sur les cartes du PLU), nous nous sommes penchés sur la question. Depuis plusieurs années, la Ville cherche à limiter les nuisances liées au transport routier, la circulation des camions, leur moteur Diesel, leur pollution, leur stationnement, etc. Dans cette catégorie, on trouve d'un côté les très nombreux véhicules du service de collecte des ordures ménagères, au milieu, les autobus de transport en commun, les autocars de tourisme, et de l'autre côté, les véhicules de livraison de toutes sortes et notamment d'approvisionnement des magasins de la grande distribution, qui se sont multipliées ces derniers temps dans Paris intra-muros (Carrefour, Casino, Leader Price, Dia, etc.).

    Concernant le transport de personnes, le Syndicat des transports d'Ile-de-France (STIF), associé à la RATP, a programmé un passage progressif des autobus vers des motorisations plus respectueuses de l'environnement. Les autocars de tourisme sont dans le collimateur des autorités municipales : par exemple, les tarifs de stationnement ont été augmentés considérablement, mais cela n'empêche pas tous les stationnements illicites que nous signalons régulièrement à la fois au cabinet du Préfet et à l'adjoint chargé des transport à la Mairie de Paris (voir notre blog). Autre mesure qui va dans le même sens, l'interdiction à venir des véhicules de plus de 15 ans, particulièrement polluants.

    Restent les transports de biens aux deux bouts de la liste, les marchandises et les déchets. Plusieurs solutions ont déjà été envisagées. On avait parlé un temps de transporter les denrées destinées à la consommation par les trams, de nuit. A priori l'idée a été abandonnée. Trop compliquée. Autre solution, le transport par voie d'eau, la Seine, les canaux. Honnêtement, en dehors des matériaux de construction dont des quantités importantes sont déchargées par péniche aux ports parisiens de la Zac-Paris-Rive-Gauche, on ne voit guère l'approvisionnement en produits frais de la capitale passer par ce circuit. Sauf si la logistique urbaine entre en scène... et la nécessité de réduire les gaz à effet de serre dont le secteur du transport et de la logistique restent responsables pour 27% au plan national. (source : ministère de l'Ecologie

    Logistique urbaine

    On entre là dans les modes de transport alternatifs à la route, avec des objectifs très ambitieux (ceux qu'avait assignés le Grenelle de l'Environnement, hélas un peu oubliés). Bon an mal an, on apprend néanmoins à la lecture de différents communiqués de presse spécialisés que les liens entre les ports, l'activité fluviale et les responsables municipaux et régionaux ne sont pas rompus, bien au contraire. Un accord a été signé, par exemple, pour que les déblais des travaux du Grand Paris Express soient évacués par voie d'eau, diminuant en cela le trafic routier, une solution qui « désengorgerait les routes ». Idem pour l'approvisionnement en matériaux de construction : tonnage impressionnant en Ile-de-France vu d'une part l'absence de carrières à proximité et d'autre part les besoins du secteur de la construction de logements. 

    rue de Clignancourt- livraison

    Livraison dans le voie de bus L.85 rue de Clignancourt, Paris 18e.


    Mais quid de l'approvisionnement des grandes surfaces parisiennes ? Tout passe par la route. Il n'est qu'à voir les camions en cours de déchargement dans la voie de bus de la rue de Clignancourt (Paris 18e) qui compte face à face deux enseignes de bonne taille.

    L'idée serait de créer des surfaces, souvent en sous sol, assez grande pour stocker, mais à la taille de Paris néanmoins, une sorte de stockage de proximité. Rien à voir avec les plateformes logistiques de la grande distribution dans les régions, qui peuvent atteindre plus de 50 000 m2, telle celle de Garons près de Nîmes. Le but serait de limiter l'entrée des camions de gros volume qui accèdent actuellement aux grandes surfaces parisiennes bien sûr. L'idée n'est pas mauvaise mais nous n'en sommes qu'aux balbutiements. A voir au fil de la réflexion de ce que pourraient apporter les « cinaspic ».... Le sujet n'est pas tout à fait nouveau, puisqu'il était évoqué en Conseil de Paris en novembre dernier et dans Le Parisien de l'époque, des crédits pour les études ont même été votés alors (voir ici le début de l'article, réservé aux abonnés, malheureusement... )  

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    Plateforme Auchan sur la zone aéropole près de Nîmes (Photo Midi libre)

     

    Détail sur l'enquête publique sur le PLU : 

    L'enquête publique est ouverte dans les vingt mairies d'arrondissement de Paris. Elle a pour objet la modification du plan local d'urbanisme (PLU) sur l’ensemble du territoire qu’il couvre.

     Les caractéristiques principales du projet sont les suivantes :
    – rétablir des règles en faveur de l’équilibre territorial des destinations suite à la disparition des COS
    – renforcer la compatibilité du Plan Local d’Urbanisme (PLU) avec le Programme Local de l’Habitat (PLH), le Schéma Directeur d’Ile-de-France (SDRIF) et le Plan de Déplacements Urbains d’Ile-de-France (PDUIF) qui ont récemment évolué
    – renforcer les mesures en faveur de la nature en ville
    – renforcer la protection du commerce de proximité
    – adapter certaines dispositions afin de permettre la réalisation de projets d’aménagement ou de construction d’intérêt général.

    Les informations environnementales se rapportant à l’objet de l’enquête sont contenues dans le rapport de présentation du projet de modification du PLU inclus dans le dossier d’enquête publique.