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Rechercher : salle de consommation

  • Un tour à la Goutte d’Or

     

     

     

    La Goutte d’Or est trop souvent présentée de manière négative dans la presse, certain la classant comme une « no-go-zone », ce qui participe à la mauvaise image de ce quartier pourtant très attachant quand on le connaît. Ne voulant se résoudre à accepter cette injuste réputation, l’association Salle Saint Bruno en collaboration avec des apprentis en BTS Tourisme du CFA Stephenson, sis dans la rue éponyme, ont voulu contredire les clichés sur la Goutte d’Or. Pour ce faire, ils se sont lancés dans un projet de guide touristique en ligne ayant pour but de « de transmettre une image positive et dynamique du quartier à travers ses potentialités ». Commencé avec la promotion 2015-2016, le guide en ligne continue d’être développé avec la nouvelle promotion d’élèves.

    Encadrés par leurs enseignants et épaulés par la Salle Saint Bruno (qui possède un fond d’archives conséquent sur le quartier), les apprentis du CFA établi au cœur de la Goutte d’Or ont entrepris un minutieux et très sérieux travail de recherche documentaire sur l’histoire et la vie du quartier. En plus d’enrichir leur site, ce travail a permis aux élèves de réfléchir plus largement sur des questions liées à la transmission de la mémoire ou encore aux transformations urbaines.

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    Le résultat est à la hauteur du travail fourni, avec la mise en ligne du site Un tour à la Goutte d’Or. Le site très bien documenté propose cinq parcours à travers le quartier :

    - un circuit général dressant un portrait global du quartier

    - un circuit « Histoire » proposant de comparer le quartier du XXe siècle et d’aujourd’hui

    - un circuit « Art » offrant un aperçu des œuvres du quartier et ses lieux culturels

    - un circuit « Street-art » spécialisé sur la discipline urbaine

    - un circuit « Architecture » proposant un focus sur les constructions urbaines remarquables

    Afin de toucher le plus large public possible, le site est gratuit et accessible pour de nombreux locuteurs étrangers. En effet, le site est traduit en pas moins de six langues : allemand, anglais, espagnol, italien, japonais et portugais.

    Plus aucune excuse pour ne pas venir faire un tour à la Goutte d’Or.

  • Des habitants enthousiastes

    Choisir le thème de la culture s'est avéré être une bonne pioche pour l'équipe d'animation du conseil de quartier Lariboisière-Saint-Vincent-de-Paul. Non seulement il y avait beaucoup de monde dans la salle de l'école de la rue de Belzunce, mais nous n'avons pas entendu la moindre allusion à la propreté, aux étals débordants ou aux motos sur les trottoirs. Exit les sujets qui fâchent.



    capture-d_ecc81cran-2013-01-10-acc80-20-47-37.png?w=956On a pu voir les plans de la future médiathèque du Carré Saint-Lazare (voir leur site). La médiathèque occupera plus de 4 000 m² sur le site de l’ancien hôpital Saint-Lazare, dans un quartier en pleine rénovation. Elle ouvrira ses portes courant 2014 et sera la deuxième de Paris en terme d'importance.  Une présentation de Viviane Ezraty et de Christophe Sené, les responsables de l'équipement, a été très appréciée dans la salle. 

    capture-d_ecc81cran-2013-01-10-acc80-20-45-45.png?w=1050


    Même enthousiasme lors de l'intervention d'Emmanuel Papillon, choisi pour assurer l'exploitation du Louxor, qui ouvrira ses portes - et ses écrans - au public le 18 avril prochain. Des questions sur la programmation (Art & essai, oui, mais aussi des films grand public en première exclusivité qui entrent dans ce cadre), les tarifs, le bar, également sur l'environnement.
    Vous pouvez d'ores et déjà vous inscrire au flux de votre futur cinéma sur www.cinemalouxor.fr où s'affichera bientôt le programme.


    Pour annoncer et accompagner l'ouverture tant attendue, des expositions auront lieu :

    - l'une à la mairie du 10e à l'initiative des Amis du Louxor (voir notre article d'hier)

    - une autre à la mairie du 18e avec Paris-Louxor, n'hésitez pas à suivre cette association très dynamique sur les réseaux sociaux (twitter)

    - une dernière au centre Valeyre pour le 9e.

    Nous ne manquerons pas de reparler de ces expositions dès que nous les aurons visitées. 

  • Olympic Café, acte II

    paris,18e,olympic-café,lmp,goutte-d-or« On prend les mêmes et on recommence », s’exclame en rigolant cette ancienne habituée des concerts de l’Olympic Café en tombant sur une vieille connaissance : samedi 22 mars, ce lieu emblématique du quartier fêtait sa réouverture, après deux ans de fermeture. Dans une ambiance chaleureuse, il débordait de monde malgré le peu de pub faite à la réouverture.

    Les sourires se lisaient sur les visages des anciens fans du Café et des voisins présents à l’événement. Habitant de toujours de la Goutte d’Or, Camel commentait : « C’est super de voir de la vie revenir dans ce coin ; je me rappelle ce lieu il y a vingt ans déjà, avec ses billards et ses tables de ping-pong, avant même qu’Hervé Breuil, le patron du Lavoir Moderne parisien, ne le transforme en café et salle de concerts ».

    paris,18e,olympic-café,lmp,goutte-d-orLe cuisinier, Simplice, à droite sur la photo.

     

    Mis au courant de l’inauguration par une copine « qui connaît tous les bons plans musique à Paris », un autre participant ignorait même que le lieu eût été fermé jusque-là : « Je venais écouter des groupes ici il y a quatre à cinq ans ». C’est la grande salle située en sous-sol qui accueillera les concerts qui ont fait la réputation de l’Olympic Café.

    paris,18e,olympic-café,lmp,goutte-d-orLe nouveau repreneur est Saïd Messous, le patron, entre autres, du célèbre Bar du Marché, à Montreuil et de la non moins réputée Alimentation générale, dans le 11e arrondissement de Paris. Il expérimente depuis mardi 18 mars une ouverture midi et soir. Sept couverts le premier jour, mais déjà vingt couverts le vendredi midi : Saïd se donne quelques mois pour trancher et compte sur « son super chef » pour séduire la clientèle. Le cuisinier, Simplice, un grand type élégant au sourire éclatant, a concocté pour l’inauguration un buffet – offert aux heureux présents – qui est un vrai régal (voir photo ci-dessous pour le buffet et ci-dessus pour le grand type élégant et souriant !). Le prix de la carte est quant à lui raisonnable : un peu moins de 15 euros pour la formule entrée-plat-dessert.  

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    L’Olympic Café sur Facebook : https://www.facebook.com/OlympicCafe

  • C'est un mois extraordinaire !

    Comme chaque année, la Mairie de Paris organise le mois Extra-Ordinaire pendant lequel sont proposées des rencontres entre habitants et acteurs de la cité, en situation de handicap ou non.

    L’Association Femmes pour le Dire, Femmes pour Agir préfigure le mois Extra-Ordinaire en organisant, en partenariat avec la Mairie du 18e, une projection et un débat autour de son film

    « Violences du Silence »
    au cinéma le Louxor le 27 mai 2016 de 18h30 à 21h30

    Ce film réalisé par Catherine Cabrol retrace, à partir de 8 témoignages de femmes handicapées, les violences dont sont victimes, au quotidien, des femmes handicapées. Aussi bruts que les violences, ils dénoncent le quotidien vécu par 80% d'entre elles.

    Ensuite échanges en présence de Maudy Piot, présidente de l’association Femmes pour le Dire, Femmes pour Agir ; de Catherine Belem, conseillère du 18e arrondissement déléguée aux personnes en situation de handicap ;  de Catherine Cabrol et de Stéphanie Duncan, journaliste et présentatrice sur France Inter.

    L’association Femmes pour le Dire, Femmes pour Agir, et sa présidente, entendent dénoncer ce drame sociétal dont on ne parle jamais. Ces femmes souffrent de la double peine d’être femmes ET handicapées dans une société qui ne supporte pas la faiblesse et ne les envisage pas comme des citoyennes à part entière.

    Si la société n’entend pas cette violence, c’est que bien souvent ces femmes ne peuvent pas parler. Leur parole est muselée par la peur, la honte et le manque d’estime de soi. 

     Afin que cette séance soit accessible à tous les publics, y compris en situation de handicap, le film et les débats bénéficieront d’une traduction en LSF, d’une transcription écrite et de la boucle magnétique qui équipe toutes les salles de ce cinéma ; le film sera sous-titré et audio-décrit. Rappelons également que les salles de projection bénéficient d’un accès par ascenseur. 

    L’entrée est gratuite, mais l’inscription obligatoire au 01 53 41 17 82 ou à dominique.lemoine@paris.fr

     

  • Le Lavoir Moderne Parisien: nouveau lieu artistique contemporain?

    La semaine dernière, nous avons rencontré la nouvelle équipe du Lavoir Moderne Parisien situé 35 rue Léon dans le 18e, une équipe pleine d'énergie et déterminée à faire revivre ce lieu qui subit depuis plusieurs années les conséquences d'une bataille juridique avec le propriétaire du bâtiment.

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    Un peu d'histoire

    En 1986, c'est Hervé Breuil qui investit un lieu laissé à l'abandon et devient le directeur du LMP. Ce jusqu'en 2012, où le tribunal exige la liquidation de la structure entraînant ainsi la fin de vie du LMP (voir article de Médiapart et nos articles du 12 janvier 2012 et du 29 mars 2012). La mairie de Paris bloque alors le permis de construire grâce à une ordonnance de 1945 qui interdit de changer la destination culturelle d'un lieu. En 2014, la Compagnie Graines de Soleil créée par Khalid Tamer reprend le flambeau. Mais les difficultés perdurent et il passera la main à l'équipe actuelle. A ce jour, le théâtre est toujours géré par l'association.

    Quelle situation aujourd'hui et quels besoins?

    Les responsables du lieu ont déposé un dossier pour une demande de subvention de fonctionnement auprès de Bruno Julliard adjoint à la maire de Paris et chargé de la culture. Par ailleurs, le dossier est également arrivé sur le bureau de la ministre Françoise Nyssen. Il s'agit avant tout de soutenir la création émergente et permettre de revenir à ce qui a fait le passé et la notoriété de la salle. En effet, de nombreux artistes connus y ont fait leurs premiers pas (Abd al Malik, Mathieu Boogaerts, Youssou N’Dour, les Têtes raides...). Des personnalités du monde du spectacle, telle Ariane Mnouchkine soutiennent le projet. Nous relayons volontiers l'appel à contributeurs lancé par l'équipe. Si vous disposez d'un peu de temps, vous pouvez par exemple vous engager pour l'accueil et la billetterie à raison d'un soir par semaine. Mais vous pouvez aussi aider à la communication notamment. Dans un tout autre domaine, n'hésitez pas à faire part de vos connaissances sur le passé artistique du lieu depuis 1986 et également sur la création du Lavoir au 19e siècle.

     

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    un air de " Petit Bouffes du Nord" appelé ainsi par Peter Brook

    La salle contient 70 places assises et jusqu'à 200 personnes debout.

    Pour la saison en cours, ce sont 29 spectacles qui sont proposés et on nous promet déjà une belle programmation pour 2018-2019. La restauration prévue dans le hall ne sera pas oubliée.

    Pour tout savoir sur la programmation, rendez vous sur lavoirmoderneparisien.com et facebook.

     

  • Les bibliothèques rouvrent leurs portes, sauf à la Goutte d'Or

    Les bibliothèques parisiennes reprennent leurs activités, mais avec des restrictions. les horaires sont réduits et l'ensemble des activité ne reprend pas, mais c'est au demeurant une bonne nouvelle pour les lecteurs, petits et grands, qui attendaient cette réouverture. "Bonne nouvelle", sauf pour les lecteurs de la Goutte d'or pour qui la bibliothèque ne rouvre pas pour l'instant.

     

    Bibliothèque Valeyre 9e

    Depuis le mercredi 2 décembre, l'ensemble des bibliothèques du 9e arrondissement sont à nouveau accessibles selon un cadre sanitaire précis :

    - Port du masque obligatoire à partir de 11 ans, gel hydroalcoolique à l'entrée

    - Libre accès aux collections mais pas de lecture sur place possible

    - Jauge dans la bibliothèque et par salle limitée

    - Salon et salle multimédia restent inaccessibles

    - Les postes informatiques restent également inaccessibles pour le moment.

    Entre le 2 et le 12 décembre la bibliothèque Valeyre est ouverte aux horaires suivants :

    - Du mardi au vendredi :14 h - 18 h

    - Le samedi :13 h - 18 h

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    Médiathèque Françoise Sagan - 10e

    Depuis le jeudi 3 décembre, vous avez de nouveau accès aux étages de la médiathèque, aux horaires suivants :

    - du mardi au vendredi : 14 h – 18 h

    - le samedi : 13 h – 18 h

    La prudence reste de mise : la jauge est réduite, les animations habituelles suspendues, et le masque obligatoire. Les ordinateurs sont de nouveau accessibles ainsi que les places de travail. Le service d’écrivain public reprend sa permanence à partir du mardi 8 décembre.

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    Bibliothèque de la Goutte d'Or - 18e

    Du côté de la bibliothèque de la Goutte d'Or, c'est toujours portes closes. La bibliothèque reste fermée pour le moment "compte tenu de la délinquance environnante" (voir notre article du 18 novembre dernier). La date de réouverture n'est pas encore connue. Pendant la période de fermeture de la bibliothèque, il n’y a pas de commandes ni de réservations. Dans l'attente, tous les prêts sont automatiquement prolongés jusqu’à la date de réouverture. Et c'est nouveau, vous pouvez à tout moment rendre les documents empruntés en les insérant dans les boîtes aux lettres situés près de l’entrée du personnel, sur le côté de la bibliothèque donnant rue de Chartres.

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    Attention : toutes les bibliothèques du réseau seront fermées les vendredi 25 et samedi 26 décembre, ainsi que les vendredi 1er et samedi 2 janvier 2021.

  • ”Barbès batailles” un documentaire à ne pas rater

    Nous avons eu l'opportunité de visionner en avant-première le film documentaire Barbès batailles, réalisé par Lydie Marlin et Andrés Criscaut, et nous vous conseillons vivement de le voir si vous le pouvez. Il sera diffusé le 18 mars sur France 3 Paris Ile-de-France, après Soir 3

    Le documentaire Barbès batailles montre comment la Goutte d'Or (hélas confondue ici avec Barbès) s'est historiquement construite avec différentes migrations et à travers les combats pour le partage et contre l'exclusion. De la Guerre d'Algérie aux Sans-papiers de Saint-Bernard, c'est toute l'histoire récente des migrations en France qui se retrouve ici. D'ailleurs, les réalisateurs auraient pu remonter encore plus loin le lien étroit entre ce quartier populaire et les migrations. Pensons aux Juifs d'Europe de l'Est fuyant les pogroms aux 19e siècle et trouvant refuge dans le Nord du quartier, ou encore aux Allemands, Belges et Luxembourgeois qui, venant chercher du travail dans les industries parisiennes durant la seconde du 19e siècle, se retrouvèrent eux aussi à la Goutte d'Or, pour ne citer que ces deux exemples.

    Ce travail documentaire permet notamment de faire émerger une parole bien peu entendue sur le vécu de la Guerre d'Algérie dans la Goutte d'Or. Car très peu le savent, le quartier de la Goutte d'Or a été un véritable champ de bataille à cette période, avec son lot d'attentats, de tortures et d'exécutions sommaires. 

    Une projection du documentaire avant-première se déroulera à la salle Saint-Bruno, le 14 mars à 19h, en présence des réalisateurs Lydie Marlin et Andrés Criscaut, du délégué de l’antenne de France 3 Paris Ile-de-France Marc Degli Esposti, et du producteur délégué Thierry Aflalou. Attention, le nombre de place est limité, il faut impérativement s'inscrire au préalable (cliquer ici). Une discussion aura lieu à l’issue de la projection, un pot convivial sera également proposé.

     

    C'est où ?

    Salle Saint-Bruno, 9 rue Saint-Bruno, Paris 18e

    C'est quand ?

    Jeudi 14 mars 2019, à 19h



  • Quelques explications - 2ème partie

    Après avoir parlé du patrimoine, considérons la question de la programmation culturelle.

     

     

    LA PROGRAMMATION

    « Le Louxor était un cinéma, il doit donc rester un cinéma ». Voilà l’argument avancé par la Ville de Paris, aidée en cela par ceux qui défendent son projet de cinéma Art & Essai. Notons d’abord que l’affirmation est un peu rapide : le Louxor était bien un cinéma à l’origine mais n’a pas été que cela. La mention Palais du Cinéma sur sa façade est trompeuse. Maurice Chevalier à ses débuts, Fats Domino, Gilbert Bécaud et bien d’autres s’y sont produits, sans parler du court intermède de la discothèque des années 80. Il n’y a donc pas de fatalité à ce que le Louxor reste un cinéma. La Mairie de Paris elle-même n’a-t-elle pas, pour quelques projets phares, changé la destination de certains équipements ? Le prestigieux projet du 104 rue d’Aubervilliers dans le 19ème ou celui de la Gaité Lyrique dans le 3ème arrondissement le démontrent.

    Mais en réalité, la vraie question est de savoir si le projet tel que proposé par la Ville est adapté à Paris en général et au quartier Barbès en particulier ? Autrement dit, la réalisation d’un cinéma de 3 salles avec une programmation Art & Essai correspond elle aux attentes des Parisiens et des habitants du quartier ?

     

     

    Le Syndicat des Cinémas Art et Essai a publié très récemment une intéressante enquête qui cerne le profil du public de ce type de salle. Le spectateur standard, si l’on peut s’exprimer ainsi, est une femme d’une cinquantaine d’années, issue d’un milieu dit « favorisé », qui fréquente les salles seule et habite dans les quartiers riches de Paris. Qui nous fera croire qu’il s’agit là du public que l’on trouve à Barbès ? Qui nous fera croire que ce spectateur type viendra à Barbès pour voir un film ? Les difficultés rencontrées par des salles comme La Pagode dans le 7ème ou Le Balzac dans le 8ème, deux arrondissements qui ne sont pas dans les plus défavorisés, attestent du contraire. Plus près de nous, l’excellent Max Linder sur les Grands Boulevards est contraint de partager sa programmation entre films commerciaux et cinéma Art et Essai pour assurer sa pérennité. Tous sont subventionnés par la Ville de Paris, ce qui n’est pas critiquable, bien au contraire, mais démontre leur fragilité dans un environnement pourtant plutôt favorable en ce qui les concerne.

    Par ailleurs, qui pense sérieusement que le public du quartier, et en particulier celui, nombreux, de la Goutte d’Or, viendra voir des films Art et Essai dans le Louxor rénové ? Si l’implantation d’une bibliothèque rue de la Goutte d’Or correspond bien aux attentes des habitants de ce quartier, il est facile d’imaginer que ce même public ne traversera pas le boulevard de La Chapelle pour voir un film Art et Essai. C’est d’un véritable pôle de vie et de culture dont le carrefour Barbès a besoin, pôle à la pérennité assurée et indépendant de subventions souvent aléatoires, pas uniquement d’un cinéma Art et Essai.

    C’est pourquoi il faut demander à la Mairie de Paris d’adapter son projet culturel, d’autant que le projet actuel entraîne la destruction de la salle. (Voir l’article patrimoine.)

    On a parlé de polyvalence et cela a été beaucoup raillé, notamment par ceux qui n’en comprennent pas le sens et le limitent au terme un peu péjoratif des salles dites « polyvalentes » de nos campagnes. Par polyvalence, il convient d'entendre diversification des activités (pas seulement du cinéma) et diversification de l’utilisation du lieu (notamment par le biais des associations du quartier par exemple). Il est juste de reconnaitre que la réunion du 28 novembre a ouvert une petite brèche dans le dispositif et que des promesses ont été faites pour être plus à l’écoute. Mais tant que le projet restera dans les limites contraignantes d’un cinéma, les marges de manœuvre concernant la programmation ne restent-elles pas très étroites ?

    Enfin, et là pour répondre à certaines critiques, il est opportun de dire qu'émettre des réserves sur ce qui vous est présenté ne signifie pas que l’on doive obligatoirement proposer quelque chose à la place

    oOo

    On l’aura compris, respect du patrimoine et programmation culturelle sont intimement liés. La programmation culturelle, résultat d’une réelle concertation avec les habitants et associations du quartier, influe sur l’utilisation du bâtiment. Tel qu’il est conçu aujourd’hui,  le projet et la méthode choisis par la Ville ne sont pas les bons. Pour respecter le patrimoine, il faut que la programmation s’adapte à l’existant. La Ville a choisi l’inverse. Pour faire du Louxor rénové un centre attractif, la Ville s’obstine à y maintenir du cinéma et uniquement du cinéma à quelques exceptions près. La Mairie de Paris fait fausse route.

    Enfin, et de façon à être très clair, notre combat pour, non seulement sauver le Louxor mais faire en sorte qu’il devienne un pôle culturel vivant, ne s’inscrit pas dans une opposition systématique à ce que fait la Ville ni même dans un positionnement anti-cinéma. C’est parce que le projet est inadapté au quartier d’abord, à la ville ensuite, qu'il faut se lever, forts que nous devons être des promesses d’écoute qui ont été réitérées il y a moins d’un an lors de la campagne électorale par l’actuel Maire de Paris.

  • le cinéma en France en 2008

    Puisque le projet de la Ville de Paris concernant le Louxor est, pour le moment encore, un cinéma Art & Essai, il n'est pas inintéressant de regarder la situation du cinéma en France pour se faire une idée de la viabilité du projet.

    Il ne faut pas tarir d'éloges concernant le site web du Centre National de la Cinématographie qui nous a servi de source !

    Le bilan 2008 du Centre National de la Cinématographie (CNC) a été publié en mai 2009. Nous nous référons à ce rapport pour observer et commenter l'évolution du film d'auteurs recommandés A&E en termes de fréquentation des salles, selon la formule consacrée, puisque celles-ci doivent répondre à certains critères assez stricts pour obtenir cette appellation.

    Nota : les films sont recommandés A&E par le CNC, mais les salles ne peuvent prétendre à cette dénomination qu'en respectant certains critères leur permettant d'obtenir certaines subventions de fonctionnement et même d'investissement. Notons que les films recommandés A&E ne sont pas projetés dans les seules salles A&E. En revanche, les salles A&E ne peuvent pas programmer tout ce qu'elles souhaitent, elles doivent respecter des quotas de films A&E, en fonction du nombre d'écrans et de projections par semaine. Faute de quoi elles pourraient perdre leur distinction, ... et leurs subventions ! Nous y reviendrons.

    Le cinéma en général

    Progression de la fréquentation totale (+6,7%) : avec 189,71  millions de billets vendus en 2008, les entrées en salles progressent de 6,7% par rapport à 2007, sans toutefois atteindre le chiffre record de 2004 à 195,7 millions d'entrées. Remarquons que les 10 films les plus vus représentent 31,6% des entrées et que les 100 premiers (sur un total de 555) représentent 81.4% du total des entrées. Ce qui signifie que 18% des films sortis en 2008 totalisent plus de 80% des spectateurs, proportions stables par rapport aux années précédentes mais qui montrent très bien l'effet de concentration.

    Entrées (millions)

    1998

    1999

    2000

    2001

    2002

    2003

    2004

    2005

    2006

    2007

    2008

    les 10 premiers

    67,70

    47,24

    49,72

    51,63

    58,56

    46,41

    51,00

    42,11

    50,64

    49,59

    55,51

    les 20 premiers

    90,20

    65,62

    72,11

    78,68

    83,77

    68,63

    75,27

    64,35

    73,67

    68,69

    75,66

    les 30 premiers

    103,05

    77,99

    87,69

    98,10

    98,34

    82,94

    91,98

    80,06

    88,72

    82,75

    89,97

    les 100 premiers

    141,33

    121,02

    129,34

    146,93

    143,73

    133,02

    150,78

    133,32

    141,57

    127,66

    142,91

    Tous les films sortis en 2008

    154,43

    138,31

    149,46

    168,53

    164,50

    159,00

    180,89

    160,64

    175,10

    160,35

    175,44

    Tous les films exploités en 2008

    170,60

    153,61

    165,76

    187,45

    184,41

    173,46

    195,69

    175,48

    188,79

    177,87

    189,71

    Avec plus de 20 millions d'entrées en 2008, « Bienvenue chez les Ch'tis » est un phénomène remarquable qui « perturbe » néanmoins la statistique.

    Le cinéma Art & Essai

    Au cours de l'année dernière, 301 films sur 555 films sortis ont obtenu la recommandation A&E, soit plus de la moitié des films projetés sur les écrans, proportion stable sur la décennie.

    Années

    1998

    1999

    2000

    2001

    2002

    2003

    2004

    2005

    2006

    2007

    2008

    films A&E

    241

    53%

    300

    56%

    306

    58%

    296

    59%

    278

    57%

    301

    59%

    345

    68%

    332

    60%

    331

    56%

    315

    55%

    301

    54%

    autres films

    214

    234

    226

    208

    209

    208

    214

    218

    258

    258

    254

    Total

    455

    534

    532

    504

    487

    509

    559

    550

    589

    573

    555

    Par contre, la fréquentation des salles A&E  ne représente que 21.2% du total des entrées.

    Entrées (millions)

    1998

    1999

    2000

    2001

    2002

    2003

    2004

    2005

    2006

    2007

    2008

    recommandés Art et Essai

    37,82

    39,23

    48,28

    51,02

    46,75

    43,41

    47,27

    60,55

    48,22

    33,88

    40,34

    autres films

    132,78

    114,38

    117,48

    136,43

    137,66

    130,05

    148,42

    114,93

    140,57

    144,00

    149,37

    Total

    170,60

    153,61

    165,76

    187,45

    184,41

    173,46

    195,69

    175,48

    188,79

    177,87

    189,71

    Néanmoins, 2008 est une année encourageante pour le cinéma classé A&E, puisque les entrées font un bond de 19,1% par rapport à 2007 et leur part de marché franchit le seuil des 20% s'établissant à 21,2% contre 19% en 2007. En ce qui concerne leurs origines, 8 films recommandés A&E franchissent la barre du million d'entrées : 4 films américains, 3 films français et 1 film espagnol (Vicky Christina Barcelona 1,85 million). Cette recommandation favorise toujours les films français, 45% des entrées dans cette catégorie concernent des films français, mais baisse par rapport à 2007 (53,9%)

    Notons enfin la différence entre Paris et les Régions où l'embellie  a été plus marquée, notamment dans les villes de moins de 100 000 habitants, qui cumulent presque 55 millions d'entrées, un chiffre jamais atteint depuis vingt ans. On attribue ces données au succès invraisemblable des Ch'tis (plus de 20 millions d'entrées et largement en zones semi-rurales). A Paris, c'est moins la fête, puisque le nombre d'entrées s'établit à 26,7 millions (28,10 en moyenne annuelle sur les 5 dernières années), soit une part de marché de 14,1%, la plus faible depuis dix ans.

  • SCMR : Billet d'une présidente un peu choquée par tant d'animosité

     

    scmr,toxicomanie,démocratie-localeLa réunion du 27 mars à la mairie du 10e, réunion publique d'information sur les salles d'injection, a fait l'objet de multiples articles et reportages dans les médias. Rappelons que si les journalistes s'étaient déplacés en si grand nombre ce mercredi-là, c'est bien le fait que la ministre Marisol Touraine avait décidé d'une seule expérimentation en France, ce que nous regrettons en passant. Quelques uns se sont contentés de reprendre la dépêche AFP. D'autres, assez nombreux, ont mis en avant les oppositions laissant croire que la salle était comme un seul homme arc-boutée contre le projet. Certes, on a écrit par ci par là que des riverains favorables avaient pu s'exprimer, mais ce n'est pas ce qui va rester dans les esprits.

    Comme le commentait Rémi Féraud après les débats, faisant preuve de sa détermination : « Si on est déjà à 50-50, c'est bien ! ».

    Rien de surprenant à ce que les opposants à un projet — quel que soit le projet — se mobilisent plus aisément que ses partisans. Nous nous sommes retrouvés parmi les premiers, les opposants donc, à occuper le devant de la salle, et les propos entendus nous ont procuré un vrai malaise. Empêcher l'expression d'autrui, se mettre à crier lorsque le maire ou un participant prenait la parole en faveur du projet... Nous avons entendu des propos inacceptables de la part d'un groupe de personnes qui, de toute évidence, ne souhaitaient pas dialoguer. Attirant ainsi micros et caméras sur eux. Des scènes et des propos qui font vendre du papier ou font grimper l'audimat...

    Mais qu'en retiendra le grand public ? « On n'en veut pas ! »

    Des infos qu'on ne retrouve pas dans les médias

    « Vous êtes nuls ! » « Vous n'êtes pas impartial. » « Quelle prétention ! » « Pourquoi ne pas mettre la salle dans le 16e ? » Voilà un échantillonnage des exclamations entendues notamment lors de l'intervention de Sylvie Wievorka, coordinatrice du projet pour la Ville, lorsqu'elle a dit qu'elle ne doutait pas que les riverains valideraient le projet.

    Mis en place tout récemment, le Comité de pilotage est présidé conjointement par Jean-Marie Le Guen, adjoint au maire de Paris chargé de la santé, et Myriam El Khomery, également adjointe au maire de Paris, chargée de la sécurité. Il réunit les mairies concernées par le sujet (10e-18e-19e), la Préfecture de police, l'Agence régionale de santé (ARS), la DPP (Direction Prévention et Protection), la DASES (Direction de l'action sociale, de l'enfance et de la santé), les associations Gaïa et Coordination Toxicomanies, la MILDT, Mission interministérielle de lutte contre la drogue et la toxicomanie.

     Quatre réunions en tout

    Les deux premières ont déjà eu lieu : l'une pour la mise en forme et l'autre pour la présentation du projet par Gaïa.

    Viendront ensuite une réunion avec les acteurs Police/Justice, puis une dernière à laquelle seront conviées les associations de quartier.

    Sylvie Wievorka a aussi évoqué la possibilité d'inviter des responsables de la salle de Luxembourg-ville pour illustrer ce qui se fait ailleurs en Europe. Il serait question d'en ouvrir une seconde à Esch-sur-Alzette, deuxième ville du Luxembourg à une vingtaine de kilomètres de la capitale, proche de la frontière française (voir l'info sur RTL ici). C'était un des souhaits exprimés par Action Barbès lors de l'intervention de sa représentante.

    Nous avons apprécié l'intervention de Myriam El Khomery que nous connaissons bien pour son franc parler : «  Il faut réduire les nuisances en direction des habitants » a-t-elle martelé. Comme les participants, elle a regretté l'absence du commissaire du 10e et du Parquet, mais l'a expliqué aussi, car le cadrage juridique du projet n'étant pas encore finalisé, il leur aurait été difficile, en effet, de donner des réponses au public, notamment sur le périmètre d'intervention des forces de police. 

    « Nous ne voulons pas d'une zone de non droit; nous souhaitons un renforcement des effectifs de police autour de la gare du Nord — Serait-ce le début d'une annonce timide et sous entendue de la future 3e ZSP demandée par le maire de Paris ?  Il faut des policiers avertis et fidélisés sur le site, des personnes qui connaissent le quartier et les commerçants ». Elle a terminé son intervention en rappelant la suppression de 400 policiers pendant la présidence de Nicolas Sarkozy sous les huées de nos voisins opposants. Mais elle ne s'est pas laissée impressionnée et n'a pas hésité à hausser le ton.

    Peut-être aurait-il fallu insister davantage sur le caractère expérimental du projet : 3 ans ! Et conclure par une clause de revoyure avec les habitants, puisque les exemples étrangers ont montré que les premiers à s'opposer à un démantèlement des salles une fois opérationnelles sont les habitants eux-mêmes. 

  • Un siècle de vie et d’art en deux Musées - le Musée de la Vie Romantique

    Le Musée de la Vie Romantique est un établissement qui dépend de la Mairie de Paris. Si l’ancienne maison d’Ary Scheffer appartient à l’Etat, celui-ci la met à disposition à la Ville et le Musée tel que nous le voyons aujourd’hui date de 1983. Son site web est assez bien fait et vous donnera toutes les informations nécessaires sur l’histoire de cette charmante maison. L’appellation du Musée est un peu trompeuse. Certes le Romantisme y est présent mais le lieu ne lui est pas entièrement dédié.Les fonds de collections ont des origines diverses. Si le Musée expose des œuvres d’Ary Scheffer, beaucoup de celles-ci sont en prêt et appartiennent au musée de Dordrecht aux Pays Bas. Le Musée n’en possède que quelques unes en propre.Tout ce que le Musée conserve en provenance de George Sand provient d’un don que la petite fille de l’écrivain avait fait en 1923 à la Ville de Paris. Il s’agit d’objets familiers qui en fait n’ont d’autre valeur que celle de lui avoir appartenu et de nous permettre de mieux appréhender son quotidien.Si Romantisme il y a, c’est bien dans le lieu lui-même et son emplacement au cœur de notre arrondissement, là où vécurent tous les artistes romantiques, que ce soit Berlioz, Chopin, Hugo dans sa jeunesse, Sand bien sûr, Delacroix et bien d’autres.Le Romantisme, de l’aveu même du Conservateur adjoint n’est donc pas l’unique préoccupation du Musée. En fait, il se veut un endroit de vie. Les expositions temporaires qui y sont organisées ne sont pas toutes liées au Romantisme ce qui lui permet de toucher un public plus large, des jeunes notamment. Il a reçu 150 000 visiteurs l’an passé. Bien sûr, les Conservateurs font attention à maintenir une certaine cohérence entre ce qui est exposé et le lieu lui-même et par exemple il n’est pas envisageable d’y présenter de la peinture moderne. Il n’en est pas de même pour les acquisitions faites par le Musée qui elles doivent être assez liées au Romantisme, son label de Musée de France qui permet au Ministère de la Culture de contrôler la qualité des acquisitions le lui impose. Par exemple, le grand tableau peint par Ary Scheffer représentant la Princesse de Joinville vient de rentrer dans les collections permanentes.Des travaux sont prévus pendant l’hiver 2005 aussi le Musée sera fermé de début Décembre à mi-Février. Il ré ouvrira ses portes avec une exposition du graveur Piero Crommelynck qui a travaillé avec Picasso et à l’été 2006 une exposition Pierre Loti, fantômes d’Orient, sera organisée.La présence d’un petit café dans le jardin tenu par des jeunes récemment installés rue Bourdaloue et la bonne collaboration entre le Musée de la Vie Romantique et le Musée Gustave Moreau rue de La Rochefoucauld l’ancrent un peu plus encore dans la vie de notre 9ème.Le Musée de la Vie Romantique16, rue Chaptal75009 Paris01?55.31.95.67Site web du Musée

  • Retour sur le Code de la rue : une nouvelle façon de se comporter en ville.

    Le Conseil de quartier Trudaine Rochechouart s'est penché sur la question du vivre ensemble dans la ville, d'abord par le biais des questions liées à la sécurité routière mais a élargi son approche. La présentation qui a été faite lors de la dernière réunion de ce Conseil, sans proposer réellement de solutions, pose bien la question en la remettant en perspective. C'est là un élément essentiel pour notre réflexion collective sur le sujet que nous pouvons - devons - partager avec d'autres arrondissements / Conseils de quartier qui eux aussi ont en tête le même souci. Travail de fond et de longue haleine mais que ne manque pas d'intérêt. Merci au collectif d'animation Trudaine Rochechouart de nous avoir préparé ce billet et la présentation liée.
    oOo
    La rue n’est pas la route. C’est une évidence qu’il faut savoir admettre. C'était aussi le pari du collectif du conseil de quartier Trudaine Rochechouart en présentant les grands principes du code de la rue, le 28 novembre dernier.

    Sur route, on imagine une distance plus longue qui exige un moyen de transport approprié, qui puisse vous porter d’un endroit à un autre en un minimum de temps. Le monde moderne est pressé.

    Dans la rue… DANS la rue ? Ah, oui, vous aussi, vous remarquez la préposition différente. On ne dit pas sur la rue, ni sur rue, à moins de l’opposer à sur cour, mais dans la rue. Cela tend bien à décrire un univers plus fermé, que l’on peut supposer délimité par des façades de maisons, par des boutiques, un endroit où l’on ne fait pas que passer, mais aussi où l’on vit.

    Voilà, le mot est lâché : on vit dans la rue alors qu’on se déplace sur route. Si tel est bien le cas, pourquoi devrait-on appliquer le code de la route à nos rues ?

    Il est temps de prendre le problème à bras le corps et de sensibiliser nos contemporains, disons nos voisins, pour rester concret, à l’urgence de ce code de la rue, qui nous permettra de vivre mieux en ville. En ville, mais aussi dans les villages qu’aucune déviation ou rocade ne vient préserver du passage des camions et des automobiles.

     

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    C’était le but de la réunion du conseil de quartier Trudaine Rochechouart qui s’est tenue la semaine dernière. Les participants, malgré une écoute attentive, sont demeurés sceptiques. Certains ne croient pas à un changement des mentalités rapide. Beaucoup pensent que tous les maux dont souffre Paris viennent des zones situées hors les murs. Certes, la venue de ceux qui travaillent à Paris et demeurent à plusieurs dizaines de kilomètres du centre augmente le nombre des véhicules motorisés qui circulent dans la capitale. Tant que les zones d’activité et les zones résidentielles seront réparties comme elles le sont actuellement, il est vrai que nous nous heurterons à ces difficultés.

    Une autre répartition est-elle possible ? Oui, sans aucun doute.

    Un étalement des zones urbaines est-il souhaitable ? Non, certainement pas.

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    La ville, contrairement à une opinion assez largement répandue, est l’option la plus rationnelle pour beaucoup de paramètres tant économiques qu’environnementaux. Imaginez ce qu’il faut développer d’énergie pour apporter l’eau, l’électricité, le gaz, le câble, la TNT, le réseau de portable, le ramassage scolaire… et la collecte de ordures (désolée de ce rapprochement misérableJ) à une fermette isolée en rase campagne ! Alors qu’en agglomération, la même dépense d’énergie sera répartie entre plusieurs dizaines, voire centaines de foyers.

    Pourquoi dans ce cas la ville agit-elle parfois comme un repoussoir ? Alors que le village sourit aux candidats en quête de paradis ?

    Parce que la ville a été dévoyée : elle est synonyme de délinquance, de bruit, de stress, n’est-elle pas le lieu ou l’on travaille? Et pas toujours dans les meilleures conditions.  Aussi parce que les urbanisations récentes n’ont pas toujours été réussies. Mal conçues, ou dans la hâte, elles sont devenues, pour certaines au moins, des zones tristes, déshéritées, subies plus que choisies par les populations qui les habitent.

    Il faut réhabiliter l’urbain (le mot ne signifie-t-il pas aussi courtois, poli?), redonner le goût du vivre ensemble en respectant l’autre, et cela commence par le respect des règles qui permettent de partager les espaces sans heurt. Les aménagements de chaussée ne feront pas tout, même si nous multiplions avec frénésie les coussins berlinois* et les trottoirs traversants* !

    Pour en savoir davantage sur le code de la rue tel que présenté en conseil de quartier Trudaine-Rochechouart le 28 novembre, cliquez! Le code de la rue - présentation.pdf

    * type d’aménagements de voirie pour sécuriser le passage des piétons ou des vélos, et qui n’ont plus de secret pour les participants au conseil de quartier Trudaine-Rochechouart !