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Rechercher : conseils de quartier

  • Place de la Chapelle - suite -

    En lisant un commentaire posté à la fin de notre précédent article du 19 juillet dernier, nous nous sommes engagés à y répondre en lançant une demande parmi nos adhérents qui demeurent tout près du square et peuvent observer la situation. Une de nos plus anciennes adhérentes du quartier Chapelle a bien voulu faire un état des lieux. Voici ce qu'elle nous écrit :

    "J'habite le quartier La Chapelle, et le square Louise de Marillac, il y a une dizaine d'années, était dans un état beaucoup plus inquiétant.
    C'est en cela que l'état est plus satisfaisant en termes d'aménagement.
    C'est vrai qu'il y a une population d'adultes. Après, vouloir chasser ces personnes fait partie d'un autre débat.
    L'aire de jeux est utilisée par les structures de petite enfance du quartier, crèche, école primaire... C'était à la base une de leurs demandes. J'y passe et je vois certains enfants jouer, ils sont jeunes, 2 à 8 ans et sont accompagnés d'adultes, ce qui donne l'occasion à plusieurs publics de se côtoyer. La fréquentation évolue en fonction des périodes scolaires et des horaires.
    Par ailleurs, les équipes des espaces verts (DEVE) font un effort particulier pour fleurir et prendre soin de la végétation selon les saisons. La terrasse du Capucin, le café qui fait l'angle, a été agrandie et est plus calme qu'auparavant (voir photo ci-dessous).

    capucin.jpg

    Concernant la rue Philippe de Girard, le sens de circulation actuellement en place satisfait de nombreux riverains dont je fais partie.
    Quant à la voie de circulation (bd de La Chapelle / rue Pajol) qui a été supprimée, elle était très dangereuse pour les piétons. En effet, il s'agissait d'un itinéraire emprunté au dernier moment : dès que le feu passait au rouge boulevard de la Chapelle, l'automobiliste à cet angle tournait à droite et accélérait pour récupérer le feu devant le Capucin. Le passage piéton était extrêmement périlleux, j'y ai vu des personnes se faire renverser. Le nouvel espace est emprunté par les piétons et les nuisances sonores y sont moins importantes.
    Certes, le problème de revente existe et se généralise, et il faut y apporter une attention particulière.
    La Place de La Chapelle mérite en effet encore des aménagements au niveau du carrefour afin que la circulation s'y passe mieux et que la tranquillité puisse y trouver toute sa place. Il serait donc intéressant que des réunions de concertation 18e/10e aient lieu afin de continuer les aménagements et obtenir des améliorations. Vous aurez ainsi la possibilité d'y participer, comme tous les habitants du quartier."

    Nous approuvons sa conclusion à deux titres.  

    1. C'est une de nos revendications les plus anciennes au sein de notre association. Elle figure depuis toujours dans nos priorités : abolir les limites entre arrondissements et favoriser la concertation "transfrontalière" pour que les aménagements faits au sud ne nuisent pas à la vie des habitants au nord, et vice versa. Cette situation nous est familière : nous la vivons des deux côtés du faubourg Poissonnière qui sépare le 9e du 10e, et déjà sur le boulevard de la Chapelle, plus à l'ouest, où le viaduc du métro sépare le 10e du 18e.

    2. Un de nos dossiers anciens, que nous le lâchons pas, est l'aménagement du boulevard de la Chapelle entre Barbès et Chapelle : une voie qui est en partie occupée par le marché deux fois par semaine et par ses "débordements" (sauvette, volants, camions mal garés, pistes cyclables impraticables, difficile accès aux urgences hospitalières, embouteillages, etc.) mais une voie qui contrairement aux trois autres boulevards de Barbès n'a pas bénéficié du relookage souhaité. Or, on sait que le flux important de véhicules qui passe par l'avenue de la Chapelle et la rue Marx-Dormoy se divise en buttant sur l'impasse qu'est la place de la Chapelle (sens interdit dans la rue du faubourg Saint-Denis). Il arrive un moment où les élus et les services vont devoir faire un effort d'imagination pour réguler cet entonnoir : soit ils réduiront l'embouchure de l'entonnoir (porte de la Chapelle) soit ils élargiront la sortie. Les habitants de la Chapelle manifestent contre l'implantation d'une salle de consommation près des voies de la gare du nord, en contrebas, côté 10e. Il serait judicieux pour la santé des enfants qui demeurent aux alentours qu'ils se mobilisent et luttent contre la pollution que générent les embouteillages de ce vaste carrefour, qui possèdent bien des atouts, un théâtre, les Bouffes du Nord, deux squares et des arbres majestueux... Sans oublier la proximité des gares et celle du bassin de la Villette !

     

  • Trop grand marché de Barbès

    Il déborde, il déborde !!! Où s'arrêtera-t-il ?

    Le marché de Barbès, de son vrai nom Marché de La Chapelle, s'étend du barreau Guy Patin — on appelle barreau le tronçon de la rue Guy Patin qui passe sous le viaduc — jusqu'à la rue de Maubeuge, côté 10e, et la rue de Tombouctou, côté 18e. Passé ce carrefour, on attaque la partie de viaduc qui enjambe les voies de la gare du nord, où a priori il n'y a plus de marché. On verra plus tard qu'il faut marquer des nuances.

    paris,barbès,chapelle,marchéDes barrières métalliques agrémentées de croix de Saint-André en délimitent les accès à l'ouest et à l'est. Tout cet espace est interdit au stationnement les jours où ne se tient pas le marché. Nous le répétons, car régulièrement des voitures y stationnent, du fait que les barrières sont elles-mêmes régulièrement forcées (voir ci-contre). Au point que les services de voirie tardent à les réparer, tardent ou abandonnent. Le dimanche est le jour du plus grand nombre de stationnements illicites.

    Y a-t-il verbalisation ?

    Le marché a lieu tous les mercredis et samedis. Les marchands arrivent très tôt et garent leurs camions au mieux de leurs besoins : les premiers arrivés occupent les places le long du terre plein central, qui devraient être libres de tout autre véhicule, comme l'indiquent les panneaux d'interdiction de stationner à certaines heures et certains jours.

    Y a-t-il verbalisation, voire enlèvement ?

    Quand ces places-là sont prises, il reste le trottoir le long de Lariboisière, à cheval sur la piste cyclable qui devient impraticable, ou complètement sur le trottoir où ne peuvent plus passer les piétons. Pour prévenir ce stationnement ouvertement gênant, certains se garent rue de Maubeuge sur les emplacements réservés aux autocars, pas encore présents aux heures matinales des marchands.

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    Là, précisément le bus de tourisme cherche à se garer rue de Maubeuge sur des emplacements qui lui sont réservés et cachent deux camions du marché qui ne sont donc pas les seuls à occuper le terrain... 

     

    Y a-t-il verbalisation ?

    L'occupation du territoire ne s'arrête pas là. Un occupant chassant l'autre. Certes, ce ne sont pas les quelques stationnements pour autocars de la rue de Maubeuge, occupés par paris,barbès,chapelle,marchédes camions de marchands de fruits et légumes qui jettent les centaines de bus de tourisme dans les rues de Paris ! Toutefois tous sont en quête d'un stationnement autorisé ou non. Malgré des autorisations pour la journée estampillées Préfecture de Police (voir ci-contre), bien en vue derrière le pare-brise, ils sont plus nombreux que les places pouvant les accueillir. C'est ainsi que ce dernier samedi du mois de mai, les deux côtés du pont au-dessus des voies de la gare du Nord était occupés par des cars de touristes de toute nationalité. Un chauffeur allemand à bord de son véhicule n'a pas hésité à nous dire que les rues de Paris étaient pleines, et que son « laisser-passer » lui permettait de se garer là. Devant notre étonnement et la méconnaissance notoire du code de la route, il a admis que la police tolérait ce stationnement sur le pont, et que jamais les policiers ne venaient l'inquiéter. Un habitué somme toute... 

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    Côté 10e ci-dessus, côté 18e ci-dessous.

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    A la question : y a-t-il verbalisation ? La réponse est non. Le chauffeur en témoigne.

     

    Le quartier est sur-occupé les jours de marché, et les samedis il déborde, il explose.

    Le carrefour Chapelle-Maubeuge-Tombouctou, vaste à l'origine, peut-être trop vaste pour être confortable pour les piétons, s'est vu une nouvelle fois malmené par des aménagements à la fois inesthétiques et anarchiques, et qui contribuent à la sur-occupation des lieux. C'est le retour des blocs béton, un dispositif bon marché et solide, qui se déplace difficilement. Car ne l'oublions pas, nous sommes dans un quartier rebelle où le poids en impose plus que le droit ! 

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    Le carrefour Tombouctou-Maubeuge-Chapelle vide et occupé

    En effet, pour rendre plus aisé le cheminement des chalands dans le marché — pour être clair, afin d'éviter la cohue —, l'allée centrale fut élargie, il y a deux saisons environ, et les stands invités à se déplacer vers l'extérieur dans le but également de supprimer les « volants » (des marchands non répertoriés). Les fixations dans le sol furent donc déplacées, les stands plus ou moins repoussés vers l'extérieur. Mais la majorité des marchands sert désormais sa clientèle des deux côtés, vers le centre et vers la rue. La foule n'en est que plus dense, la circulation chaotique. Le travail des récupérateurs de clayettes et de palettes devient un enfer : ils circulent au milieu des clients, à l'arrière des stands et sur la chaussée où ils ne disposent d'aucune place pour regagner le compacteur, tant les voitures en deuxième file sont nombreuses. Ils courent en poussant leur diable entre deux voitures dans l'unique voie roulante... quand elle roule. Kafkaïen.

    Cet élargissement de l'allée centrale du marché a eu pour conséquence une « compensation » demandée par le gestionnaire de marché, à savoir l'autorisation par la Ville, validée par la Préfecture de police, d'installer des stands supplémentaires sur la chaussée du carrefour Chapelle-Maubeuge-Tombouctou. D'où les horribles blocs béton qui trônent au milieu de la chaussée, et interdisent le passage des automobilistes qui voudraient simplement retourner vers le carrefour Barbès, ou, pourquoi pas, regagner le parking Vinci-Chapelle, en sous-sol. Il y a là une bonne douzaine de stands supplémentaires proposant des textiles et des vêtements. On avait cru que le marché de Barbès était un marché alimentaire... sommes-nous depuis toujours dans l'erreur ?

     

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    Erreur ou non, cette extension occupe le terrain elle-aussi. Elle attire également plus de clients, et accessoirement dégage des revenus supplémentaires pour le gestionnaire du marché qui est dans son rôle de faire vivre le marché. Son rôle est aussi de le réguler, de veiller à ce que chacun trouve sa place, que chacun dispose de ce qu'il est en droit d'exiger pour la taxe qu'il règle. Si la situation est tendue pour le stationnement, elle n'est pas idéale pour les conditions sanitaires sur les lieux de vente. Une seule sanisette pour des dizaines de vendeurs et vendeuses qui sont actifs de 6 heures du matin à 14 heures environ. Des armoires électriques qui ne sont pas bien sécurisées, dont les portes ferment plus ou moins bien, alors que l'alimentation électrique est nécessaire, en hiver pour éclairer les stands, et en permanence pour alimenter les armoires ou présentoirs réfrigérés. Elles ont été réparées récemment mais leur état n'est pas "top" !

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    Nous en sommes arrivés à la conclusion, après réflexion et fréquentation intensive dudit marché, qu'il est tentaculaire, trop grand, trop étendu simplement, et que sa réduction serait certainement un premier pas vers une reprise en main des espaces autour du boulevard de La Chapelle, tant au niveau de la circulation que du stationnement, une maitrise des attroupements et des sauvettes en tout genre — que nous n'avons pas voulu aborder ici — qui se cristallisent en ces lieux parce qu'ils se remplissent deux fois par semaine comme nulle part ailleurs de clients potentiels. 

     

    *** Pour alléger notre dénonciation du manque de réaction de la Préfecture de police face à l'occupation illicite de l'espace public, nous admettons que parfois il y a enlèvement de véhicules stationnés sur le pont, comme en témoigne le cliché ci-dessous mais ce n'était pas un jour de marché...  

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  • Pause vacances de la rédaction

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  • Le bon plan de la semaine pour les enfants...

    Ce bon plan pour les enfants, ce sont les "Estivales de Paris Est"... Vous pourrez courir à Paris Plages un peu plus tard, après ce détour que nous vous proposons par la Gare de l'Est!

    Souvenez-vous donc...: l'année dernière, le parvis de la Gare de l'Est était devenu une grande aire de jeux avec toboggans, trampolines, élastiques Bungy assistés, babyfoot...

    Cette semaine, Gares & Connexions propose à nouveau ces animations pour les enfants avec trampolines, parcours agilité et sculpteurs de ballons.

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    Sur le parvis de la Gare de l'Est, les enfants seront donc accueillis, chaque jour entre 14 heures et 19 heures, jusqu'à ce vendredi 25 juillet (et naturellement, dans la limite de la capacité sécuritaire maximale du site).

    Petit détail: on nous a promis, pour éviter les quelques déceptions de l'année dernière, que cet espace temporaire de jeu ne sera pas privatisé l'après-midi, les centres de loisirs du quartier n'y étant reçu qu'en matinée.

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  • Au pied de mon magnolia...

    Tout d'abord vous relisez notre article du 14 décembre 2013 sur le pied des arbres de la rue Saint-Bruno.

    C'est fait ? Maintenant nous vous proposons de rejoindre le Collectif des Magnolias pour adopter un arbre tant qu'ils ne sont pas tous en mains. C'est quoi cette histoire ? On adopterait des arbres maintenant ? Pas vraiment, c'est une façon de parler. Voici de quoi il s'agit. 

    magnolia.jpgLes trottoirs de la rue Saint-Bruno sont assez larges du côté sud de la place qui entoure l'église Saint-Bernard. Ils ont été plantés voici plusieurs années de jeunes magnolias — dont nous nous demandions si ceux-ci fleurissent ou non... Réponse sur le site des Magnolias : il faut 25 ans ! — en conservant un large espace au pied de chacun. 

    Après consultation des services des Parcs et Jardins, nous avons appris que l'enracinement des jeunes arbres nécessite un temps long et qu'on ne procède à la finition qu'après plusieurs années. Pendant ce temps, les riverains se plaignent de la malpropreté qui ne manque pas de se concentrer sur ces espaces laissés un peu bruts de plantation, avec ses fameux pavés tout de guingois qui attirent les crottes de chien et les seringues.

    Nous en étions là quand nous recevons une sollicitation intéressante de la part de Coordination Toxicomanies(C'est cela le réseau des informateurs de quartier!) Notre interlocutrice nous fait suivre un message du Collectif Magnolias. Il lance un appel à parrain, ou plutôt à parrainage, pour les 14 arbres situés près de l'église Saint-Bernard, soit nos arbres plantés rue Saint-Bruno. 

    Nous ne savons pas s'il faut descendre avec une petite pelle ou un râteau, mais si le printemps vous donne des envies, c'est le moment. Rapprochez-vous de Lucie du Collectif des Magnolias, c'est un projet porté par la Salle Saint-Bruno. Vous pouvez y aller en confiance.

    P1060767.jpg

     

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  • Sur les pas de Gervaise - suite

    A la suite de notre article sur Gervaise et la Goutte d'Or, un de nos adhérents et fidèle lecteur nous a écrit. Voici son message .... Nous le remercions pour ces pages relatives à la Goutte d'Or qu'il nous a fait connaître.

    « Les quelques lignes que je vous soumets (voir transcription ci-dessous) relatives à la rue de la Charbonnière et aux parages de celle-ci (jusqu'au boulevard de la Chapelle) donnent pourtant à voir une misère et des problèmes sociaux guère différents de l'évocation de Zola. Nous sommes pourtant vers 1910 et les auteurs (Léon et Maurice Bonneff, écrivains "prolétariens", auxquels je suis apparenté) enquêtent sur les ravages de l'acoolisme, y compris ce que nous appellerions l'"alcoolisme mondain". Ils dénoncent en particulier les cabaretiers, "mastroquets" et autres débiteurs de boissons, qui assujettissent leur clientèle ouvrière par l'alccol et la dette (ces enquêtes très détaillées ont paru sous le titre "Marchands de folie", Ed. Marcel Rivière & Cie, Paris, 1913, 186 p.).

    Les frères Bonneff (tous deux "morts au champ d'honneur", en 1914) sont les auteurs de nombreux articles journalistiques (dans La Depêche du Midi, l'Humanité de Jaurès, etc.) et d'enquêtes sur la classe ouvrière et les "métiers qui tuent", parues en volumes; également de romans et piécettes de théâtre. »

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    L'arrière-Boutique

    La rue de la Charbonnière commence boulevard de la Chapelle et se termine rue de la Goutte d'Or. La première partie, du n°1 au n°17 et du n°2 au 20, n'offre rien de remarquable. Mais dans la seconde section, le passant constate avec surprise que la grande majorité des maisons, pour ne pas dire toutes, sont occupées par des débits et des hôtels.

    Derrière les vitres, devant les comptoirs, des filles postées qui cognent au carreau pour appeler les passants. Jadis, les trottoirs étaient infestés par les malheureuses : une plainte des habitants eut pour effet de leur interdire le stationnement sur la voie publique. Alors les cafés les recueillirent et les arrières-boutiques servirent d'alcôves. Dans ce quartier populeux, à proximité des grandes voies qui mènent à Clignancourt, à la Villette, au faubourg Saint-Denis, aux deux gares, les louches débits attirent les jeunes ouvriers. Ils trinquent avec les filles, et, de même que le mastroquet des Halles, ne loge sa clientèle que si elle absorbe au préalable absinthe et cognac, le cabaretier proxénète n'abrite les amours des passants que s'ils payent une contribution en petits verres. Jour et nuit, la maison distribue l'alcool et les plaisirs frelatés.

    Le soir, la rue de la Charbonnière, qui dans Paris n'a pas sa pareille, devient le rendez-vous des malandrins. A la lueur d'une lampe à pétrole qui fume dans l'estaminet, on aperçoit les filles et leurs protecteurs. Le samedi les bals-musettes reçoivent leurs habitués. Et c'est là que parfois la police opère des arrestations. Il n'est point rare qu'au milieu d'une danse la salle soit envahie par les inspecteurs, qui imposent silence aux musiciens de l'orchestre, enjoignent aux assistants de lever les mains ­– ceci pour échapper aux agressions de la bande – et appréhendent les hommes dont ils ont le signalement. Dans ce quartier où le commerce des vins prédomine, ce ne sont point seulement les marchands de charbon, les hôteliers, les épiciers, les buralistes, qui vendent l'alcool en importante quantité, mais aussi les maîtres de lavoir, qui tiennent cantine. Ils ont la clientèle des ménagères, blanchisseuses et repasseuses qui choquent le petit verre d'alcool avec les couleurs de lessive. Le bon marché du produit : deux ou trois sous le verre d'eau-de-vie, favorise la consommation. Rues de la Goutte-d'Or, de Chartres, boulevard de la Chapelle, les estaminets ne sont pas rares qui ressemblent à ceux de la rue de la Charbonnière. Un loueur de voitures tient un débit pour les marchandes des quatre saisons. Le matin, quand elles viennent chercher leur véhicule, le soir, quand elles le remisent, elles peuvent déguster les apétitifs dans la maison. Et tous les comptes se règlent sur le zinc, devant des consommations variées.


    Dans le fac simile édité en 1978 par Hachette du Guide Parisien d'Adolphe Joanne (édition 1863), on peut lire la description un brin méprisante ci-après :

    Marchands de vin - Liquoristes

    Nous n'avons rien à dire des marchands de vin, sinon que leurs établissements ne sont guère fréquentés que par les ouvriers, les commissionnaires et les cochers. On comptait avant l'annexion (1860 ndlr), plus de 4000 cabaretiers et marchands de vin au détail; ce nombre c'est certainement accru dans une très forte proportion depuis l'agrandissement de Paris.

    Les liquoristes chez lesquels il n'est pas de très-bon goût d'entrer, vendent au détail des fruits à l'eau de vie, des liqueurs, de l'eau de vie, du rhum, de l'absinthe, etc. La principale maison de ce genre est celle de la Mère Moreaux, place de l'Ecole, 4.


  • Le dépôt de plainte en ligne

    La préfecture de police a mis en place sur son site internet la pré-plainte 

    paris,police,préfecture,commissariat,plainteLe dépôt de plainte termine son évolution, la pré-plainte en ligne (PPEL), expérimentée depuis mars 2012 dans douze commissariats des Hauts-de-Seine et celui du 15e arrondissement de Paris, s'est étendu à partir du 4 février aux 1er, 2e, 3e, 4e, 9e, 16e et 17e arrondissements et au département du Val-de-Marne. Le 4 mars, enfin, il sera généralisé à l’ensemble de la capitale et de son agglomération.

    Pour les seules atteintes aux biens (vol, dégradation, etc.) commises par un auteur inconnu, la PPEL permet à la victime d’effectuer une déclaration en ligne sur le site  www.preplainte-en-ligne.gouv.fr.
    Contactée sous 24h, celle-ci obtient un rendez-vous dans le service de police de son choix pour finaliser son dépôt de plainte.

     

    Nous souhaitons toutefois que vous n'ayez pas besoin de ce service trop souvent !

     



  • Encore un plan de métro

    Historique celui-ci. On ne parle plus de fréquentation comme la dernière fois mais de la date de construction des lignes de métro. On y apprend ainsi que la ligne 2, pour nous la ligne qui passe sur le viaduc à Barbès, date de 1903 et la ligne 4, celle qui descend de Clignancourt vers la République date de 1908. Des lignes centenaires. Malgré les nombreuses rénovations, il reste des structures anciennes telles que le viaduc lui-même, les stations aériennes, leurs accès et leurs escaliers. 


    L'évolution du réseau du métro de 1900 à nos jours par musee_des_arts_et_metiers

    Si vous regardez la vidéo jusqu'à la fin, vous verrez également quelles sont les heures de grande affluence. Les usagers du métro ne seront pas surpris : les pics sont à 8h et 18h30... Cette vidéo provient du Musée des arts et métiers. Si vous aimez joué de la souris, rendez-vous sur le site du musée et profitez de la visite virtuelle des trésors de ce musée original, au coeur de Paris. Le site est très riche en découvertes de toutes sortes.

    Pour revenir à NOTRE métro au niveau du carrefour Barbès, nous trouvons qu'il est dans un triste état. La RATP aurait-elle renoncé à entretenir ses équipements?

  • Un communiqué de presse de la Mission cinéma de la Ville de Paris

    Michel Gomez nous l'avait promis la semaine dernière : on apprendrait par communiqué de presse dès le lundi 26 novembre - dès.... disons plutôt "enfin"... - le nom du lauréat de la procédure de désignation de l'exploitant du Louxor. Nous vous rappelons qu'il s'agit d'une délégation de service public (DSP) avec toutes les étapes que cela suppose.

    Et l'heureux gagnant est .... 

     

    • la société CINELOUXOR, constituée de la Holding Haut et Court, de la société Xanthie Films et d'Emmanuel Papillon.

     Bravo à eux !
    Nous avions rencontré Emmanuel Papilon et Martin Bidou le 30 mars de cette année, après plusieurs candidats, et nous gardons un très bon souvenir de cette rencontre qui avait eu lieu au "café du coin" dans une atmosphère chaleureuse. 
     
    Combien de temps reste-t-il pour peaufiner la programmation maintenant ?  Trois mois ? quatre mois ? Six mois ?
  • Les ratés de la réserve parlementaire

    La presse s'est largement fait l'écho de la publication mercredi dernier des bénéficiaires des réserves parlementaires de chacun des députés siégeant à l'Assemblée nationale. Vous les trouverez ici. C'est une première fois et, au nom de la transparence d'attribution d'argent public, nous ne pouvons que nous en féliciter.

    Mais quelle ne fut pas notre surprise de voir le nom de notre association en tête de la liste des bénéficiaires de la réserve parlementaire de Seybah Dagoma, députée de la 5e circonscription de Paris.
    Surprise, oui, car par deux fois notre présidente a décliné l'offre de recevoir une partie de la réserve parlementaire de la députée.
     
    Contacté dans l'heure, l'attaché parlementaire de notre députée a expliqué que la liste en question n'est qu'une liste préliminaire, que les sommes allouées ne sont pas encore créditées, que.... que.... sans doute aussi que la légitimité des attributaires doit préalablement être vérifiée (publication des comptes annuels notamment). Nous comprenons donc que cette liste a été prématurément mise en ligne, qu'elle peut fort bien comporter d'autres erreurs et invraisemblances. Dans un sens ou dans l'autre.
     
    A la suite des journalistes, et avec eux, les réseaux sociaux se sont emparés de cette liste, formulant ici un étonnement, là une critique, sur les choix des élus quand il s'agit pour eux de désigner en toute indépendance les destinataires de cet argent public. Voyez sur le site de Twitter en sélectionnant #reserve ! Celui-ci par exemple  

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    Nous nous interrogeons dès lors de la nécessité de faire publier cette liste non validée si ce n'est pour montrer une volonté d'agir en toute transparence, mais, nous ajouterons, avec précipitation, ce qui nous remémore malheureusement les polémiques autour de la publication du patrimoine des élus après l'affaire Cahuzac. Pour mémoire, l'actuel président de l'Assemblée nationale, Claude Bartolone, s'était déclaré radicalement opposé. La transparence démocratique a décidément du mal à accoucher chez nous.
     
     
    Très officiellement,
    nous déclarons donc que notre association ne reçoit
    aucune aide, aucune subvention d'aucune sorte,
    et que nos seules ressources sont les cotisations de nos adhérents. 

     

  • Des nouvelles de la brasserie!

    Savoir si la brasserie au coin des boulevards de La Chapelle et Barbès va se faire préoccupe pas mal de monde dans notre quartier. Des questions de vive voix ou des commentaires sur notre blog en sont la trace la plus tangible.

    Une de nos adhérentes, grand reporter pour la rédaction de ce blog depuis des années, est allée voir le chantier et questionner ceux qui y travaillent. De cette enquête très poussée, il ressort les informations suivantes :

    • Les travaux ont repris et à un rythme normal,
    • Rien ne peut désormais en entraver la bonne marche, toutes les autorisations officielles ayant été reçues,
    • La fin des travaux, si tout va bien, devrait intervenir au printemps 2014, vers juin.

    Beaucoup s'interrogent aussi sur les conditions dans lesquelles cette brasserie va opérer car il est vrai qu'aujourd'hui les trafics en tout genre sont plutôt les rois sur ce bout de trottoir très encombré.

    Reconnaissons d'abord le courage des gérants qui ont décidé de se lancer dans ce projet. Ils sont certes des hommes d'expérience et savent ce qu'ils font mais ils n'arrivent pas dans un endroit facile. A notre connaissance, ces gérants ont eu des contacts avec le commissaire du 18e et ils travaillent ensemble au bon déroulement des choses. Enfin disons que l'implantation d'une structure de qualité peut radicalement changer l'environnement. Quand on voit ce qui se passe côté Louxor où les tags et autres graffitis fleurissaient avant les travaux et l'état actuel, on peut être raisonnablement optimiste.

  • A la RATP, on communique de moins en moins...

    Certains de nos adhérents de la première heure s'en souviennent certainement, la rénovation de la station Barbès Rochechouart — un de nos premiers dossiers — avait été laborieuse. Nous avions réussi, à force de persévérance, à trouver les bons interlocuteurs pour participer à des réunions de concertation. Puis, pendant plusieurs années, nous avons conservé ces contacts, ce qui a permis  d'obtenir des informations précises et de régler les problèmes qui pouvaient surgir pour les usagers.

    Notre contact privilégié au sein de l'Agence de développement de la RATP parti, la pêche aux informations est devenue de plus en plus complexe. Saluons cependant les bons rapports avec le responsable des travaux de verrières de l'été dernier.

    Mais combien de fois n'avons-nous pas signalé la dégradation des filets anti-pigeons sous le viaduc sans réaction des services de la RATP ? Dernier événement, le mois dernier, les travaux au niveau des guichets de la station (voir notre article du 27 février). Nous avons pu obtenir une réponse à nos questions grâce à l'intervention d'élus du 18e. Nous ne sommes pas les seuls à chercher le contact. En témoigne le courrier dont nous étions destinataire pour information et que nous reproduisons ci-dessous.

    Daniel Vaillant vient donc également d'écrire à Pierre Mongin, PDG de la RATP, au sujet de la station La Chapelle.

     

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    Des adhérents de ce secteur nous avaient très rapidement avertis de la fermeture d'un des deux accès principaux dans cette station. Aucune information de la Régie pour en aviser les habitants... alors que les sorties de cette station au nombre de deux, normalement, se trouvaient de fait réduite de moitié ! Et le flux des usagers doublé à la sortie située côté 10e. L'espace y est particulièrement étroit sur le trottoir. Nous avons pu en juger lors de nos observations liées à la réalisation de notre projet de "Promenade urbaine de Barbès à Stalingrad". 

    Nous pourrions également évoquer notre projet très ancien d'exposition sur le Louxor et les cinémas de quartier dans la station Barbès-Rochechouart, resté lettre morte.

    Moins de personnel dans les stations, moins de considération pour les usagers, difficulté de dialogue, lenteur des réponses, situation que nous déplorons... Faut-il s'inquiéter pour les réunions de concertation annoncées au sujet des futurs travaux de la station Château-Rouge ? 

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