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Rechercher : projet 360°

  • Point de vue

    Le logement est une des clefs de cette mixité sociale. Doubler le nombre de logements sociaux en 7 ans est révélateur de notre effort en la matière. Mais nous entendons l'accroître encore davantage. Nous contribuerons à l'objectif parisien de créer 40 000 logements sociaux d'ici 2014 quand 72% des Parisiens remplissent les critères d'attribution : nous créerons des logements sociaux pour toutes les familles. Le foncier est rare dans le 9e, c'est pourquoi nous préempterons des immeubles mis en vente, notamment à la découpe, afin de les transformer en logements sociaux en y maintenant les habitants qui y vivent, bien sûr, comme cela a été le cas au cours de la précédente mandature.

    L'attribution transparente des logements sociaux que nous avons mise en place et à laquelle participent des associations comme Emmaüs et ATD Quart Monde sera maintenue.

    Nous aiderons les jeunes à accéder au logement en ouvrant une résidence étudiante dans le Nord de l'arrondissement ainsi qu'un foyer pour les jeunes travailleurs rue Lamartine.

    Les aides au logement de la Mairie seront renforcées afin de doubler le nombre de Parisiens pouvant en bénéficier. Nous mettrons en oeuvre un système d'aide public à la caution pour les jeunes locataires et les classes moyennes et nous mettrons en place un guichet unique dans le 9e centralisant toutes les démarches et aides liées au logement.

    Nous maintiendrons notre politique de lutte contre l'habitat insalubre qui a permis à ce jour la réhabilitation de tous les immeubles recensés comme tels dans le 9e et nous lutterons contre l'habitat indigne en engageant si nécessaire des procédures de déclaration d'utilité publique en vue de préempter afin de créer des logements sociaux, comme nous l'avons fait pour l'immeuble du 72 rue de Clichy.

    Consolider le lien social pour un 9è solidaire, c'est aussi cela, la mixité sociale et ce à tous les âges de la vie. Nous proposons de soutenir et de favoriser l'implication de nos aînés : nous ouvrirons une maison médicalisée rue Blanche et un pôle personnes âgées rue de la Tour des Dames dont les services simplifieront et amélioreront la vie des personnes âgées et de leur famille. Nous développerons les initiatives intergénérationnelles en organisant des échanges entre nos aînés et les écoles, les crèches, le Conseil de la Jeunesse.
    Il nous faut rendre la ville plus accessible pour les personnes en situation de handicap, en poursuivant les aménagements de voiries, la mise en accessibilité des services publics, notamment les centres sportifs, de loisirs, les logements sociaux. Nous étendrons le service Paris Accompagnement Mobilité pour les personnes à mobilité réduite.

    Nous poursuivrons nos actions de lutte contre l'exclusion. Nous créerons de nouvelles places d'hébergement après avoir ouvert 3 centres d'hébergements depuis 2001 dont un pour les femmes. Nous augmenterons le nombre de maraudes sociales au contact des personnes sans abri et ouvrirons un espace d'accueil à leur attention. Nous renforcerons le dispositif permettant à la Ville de Paris et aux associations de louer des appartements vides afin de les transformer en logements d'urgence ou d'insertion.

    La mixité sociale, c'est aussi permettre à toutes les familles d'y élever leurs enfants et d'y être bien accueillies. Après avoir ouvert 5 crèches et haltes garderies depuis 2001, nous créerons de nouvelles places en crèche et poursuivrons la mise en place d'horaires élargis. Nous favoriserons les échanges entre les familles pour organiser des gardes partagées.

    La mixité sociale, c'est aussi la réussite scolaire de tous les enfants. Nos efforts en matière d'ouverture d'écoles seront encore au rendez vous avec la création de 2 nouvelles écoles élémentaires. Nous y créerons des espaces culturels et d'activités comme des « espaces premiers livres » dans toutes les maternelles et nous renforcerons le soutien scolaire pour les élèves en difficulté en partenariat avec des associations.
    Enfin, tous les jeunes doivent trouver leur place dans notre arrondissement : nous ouvrirons un nouveau centre d'animation culturel et sportif dans l'Ouest de l'arrondissement (rue de la Tour des Dames), ainsi qu’un foyer d'accueil pour leur permettre de se retrouver, et qu’un lieu de répétition. Nous renforcerons l'offre d'activités sportives et culturelles pendant les vacances pour les jeunes qui ne partent pas.

    Nous réaffirmerons notre solidarité en poursuivant les parrainages républicains des familles étrangères en situation irrégulière dont les enfants sont scolarisés dans notre arrondissement.

    La mixité sociale, richesse et attrait de notre arrondissement, est un beau combat, nous serons au rendez-vous pour que chacun puisse vivre, ensemble, dans le 9e !

     

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    La mixité sociale : utopie ou nécessité? Comment la réaliser dans le 9e?

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    Une des richesses de Paris, un des moteurs de son dynamisme, c'est la mixité sociale : Paris est la ville de toutes et tous et pour tous. Et le 9e, avec ces différents quartiers et ses ambiances multiples en est un exemple vivant (c'est inscrit dans son histoire même, entre la Nouvelle Athènes de George Sand et le quartier des Lorettes dépeint par Balzac). La mixité sociale, gage du mieux vivre ensemble est un de nos combats prioritaires. Faire que chacun puisse vivre, habiter notre arrondissement, y élever ses enfants, profiter de la culture qu’il offre, des activités sportives, des commerces, est ce qui a animé notre équipe municipale depuis 2001 et est au coeur de notre projet pour les six années à venir.

  • Point de vue

    Prendre en compte les évolutions qui se jouent en cœur de capitale

    L’information selon laquelle la population de Paris s’est accrue de 28 000 habitants entre 1999 et 2005 (INSEE), pourrait paraître insignifiante au regard de la baisse régulière constatée ces 40 dernières années, si certains indicateurs ne venaient pas confirmer et même amplifier ce qu’il convient d’appeler un regain démographique à Paris.

    Le 9ème arrondissement est à cet égard très révélateur. Du quartier dédié au tertiaire auquel le destinaient nos prédécesseurs, il est devenu le quartier des familles. De 1999 à 2005, il enregistre l’un des plus forts taux de progression démographique de Paris, (+ 6%).

    Mieux, le taux de scolarisation des enfants de 3 ans, âge d’entrée en maternelle, qui ne dépassait pas 50 % jusque dans les années 90, est de 65% en moyenne depuis 2000. Cela signifie qu’auparavant, une famille sur deux quittait l’arrondissement à la naissance d’un enfant, alors qu’aujourd’hui, la naissance d’un enfant n’est plus le signe d’un départ pour 2/3 des familles. Elles s’installent dans la durée dans le 9ème.

    C’est pourquoi, l’ouverture depuis 2001 de 5 nouvelles crèches et haltes garderies, de deux nouvelles écoles maternelles, d’une nouvelle bibliothèque jeunesse rue Chaptal, la rénovation des squares d’Anvers, de Montholon et Berlioz, l’augmentation de l’offre de sport de loisirs et la construction en cours de deux nouvelles écoles élémentaires (45 rue de la Tour d’Auvergne et 10 rue de Clichy), sont le reflet d’une action municipale en phase avec le rajeunissement du 9ème.

    Les enfants grandissent, il faut donc accroître l’offre de loisirs et de sports. Le centre Valeyre n’étant plus suffisant, la construction d’un second centre d’animation et de loisirs avec notamment des salles de sports est engagée dans l’ouest de l’arrondissement, 16-18 rue de la Tour des Dames.

    De nouveaux modes de vie et d’exigences qui façonnent la cité

    Cette évolution de la population s’accompagne de nouveaux modes de vie, de consommation, de mobilité, de pratiques de loisirs, de culture,…qui sont autant de décisions multiples apparemment dispersées mais en réalité convergentes, qui façonnent l’espace urbain et la vie quotidienne dans le 9ème.

    Ainsi, le réaménagement de la place Lino Ventura, de la rue Cadet, l’élargissement de nombreux trottoirs pour mieux circuler, des parkings pour les deux roues, Vélib’, l’aménagement d’un quartier « vert » au faubourg Montmartre, la création d’un marché ouvert place d’Anvers, mais aussi le doublement du nombre de logements sociaux,…sont des réalisations de l’équipe municipale au cours de cette mandature qui ont profondément remodelé le 9ème à l’image des nouveaux modes de vie qui sont apparus.

    Ce sont aussi de nouvelles exigences posées à l’action municipale par l’allongement de la vie ou la prise en compte de situations de handicaps.

    C’est ainsi qu’en direction des anciens un Conseil des sages a été mis en place et des actions intergénérationnelles dans des écoles et centres de loisirs mises en oeuvre ; le Point Paris Emeraude (centre de coordination gérontologique) rue de la Rochefoucauld et un pôle personnes âgées qui verra bientôt le jour rue de la Tour des Dames (centre d’accueil de jour, restaurant, clubissimo).

    Pour une meilleure prise en compte de la dépendance, une maison d’accueil pour personnes âgées dépendantes ouvrira rue Blanche.

    S’agissant des situations de handicaps, des trottoirs ont été abaissés, des traversées ont été équipées de feux sonores, des places GIG/GIC ont été créées, l’accessibilité est aujourd’hui une réalité dans certaines écoles, dans les bureaux de vote, sans oublier l’ouverture de la maison départementale des personnes handicapés (MDPH) dans le 9ème. Cet effort déjà important doit être conduit à terme.

    Un temps d’avance pour le 9ème

    Ainsi, pour tous les temps de la vie, notre arrondissement s’est mis en mouvement, il vit, il bouge, il se transforme.

    Si les engagements ont été tenus, sept années de dynamisme municipal ne doivent pas faire oublier que des difficultés demeurent pour bon nombre de nos concitoyens.

    Il reste beaucoup à faire, et notre projet 2008-2014 vous propose de poursuivre les efforts entrepris pour mieux vivre dans le 9ème : naître, y grandir, favoriser l’autonomie de chacun, se loger, consolider le lien social, relever le défi écologique, contribuer au développement économique et à la vitalité du commerce, au développement culturel, à la sécurité de tous et à intensifier et moderniser les pratiques démocratiques. C’est cette dynamique d’un 9ème plus solidaire, ouvert à tous, et respectueux de l’avenir que nous proposons, pour y vivre mieux tous ensemble.
     

    Vivre et mourir dans le 9ème : comment vivre chaque âge dans l'arrondissement ?

    Par Jacques Bravo – Parti Socialiste411d8907887dadea8fb1527127646ae9.jpg

     

     

     

     

     

     

     

    Ce qui détermine des choix responsables pris par une équipe municipale au sein d’un arrondissement, c’est d’abord une bonne appréciation des évolutions de l’ensemble de la population, de ses choix de vie, des plus jeunes jusqu’aux anciens, afin de mieux répondre aux attentes et d’anticiper les besoins.

  • Réunion plénière des Conseils de quartier

    Les 100 participants à cette réunion sont à peu près le nombre moyen de participants à chacune des sessions des 5 Conseils de quartier durant l’année, qu’il nous faut quand même ramener au potentiel, certes théorique, du nombre de participants maximum à ces Conseils, soit le nombre d’inscrits sur les listes électorales du 9ème plus les gens qui y travaillent soit environ 40 000 personnes. N’y aurait-il que 10% de ce potentiel mobilisés, soit 4000 personnes, nos 100 participants ne représentent que 2,5% de cet échantillon. C’est extrêmement faible et pose clairement la question de la représentativité des Conseils, c'est-à-dire la validité des avis et recommandations émis par ceux-ci.

    La manière d’aborder le sujet par les élus est contradictoire. Le discours est extrêmement ouvert, plein de bonnes intentions, quoique flou. Mais la pratique s’avère moins libérale. Le mode de désignation des Collectifs de propositions est fixé par la Mairie. Les dates de réunion des Conseils également. La révision de la charte devra nécessairement s’inscrire dans les objectifs fixés par l’Hôtel de Ville pour le projet de charte parisienne. Le maintien des élus référant qui deviendraient élus délégués, omniprésents, semble là pour encadrer, limiter, les marges de manœuvre des collectifs et donc des Conseils. Jusqu’aux comptes-rendus qui sont écrits par un(e) chargé(e) de mission de la Mairie ! Sans parler de la confusion sémantique qui semble régner rue Drouot comme à l’Hôtel de ville  entre information, consultation et concertation !

    Reconnaissons que les citoyens n’ont pas non plus une attitude très claire. Leur manque d’engagement, la non prise en mains de l’outil Conseil de quartier pour diverses raisons, gênent le processus, voire le bloquent. Le fait que ce soit des militants politiques - ce qui ne serait leur être reproché bien entendu – qui la plupart du temps intègrent les collectifs de propositions n’arrange pas les choses. Sur les quatre rapporteurs d’activités des collectifs qui ont pris la parole au cours de la réunion du 18, quatre sont des militants ! Ce n’est faire de procès d’intention à personne que de dire que cela peut en gêner certains. Enfin, last but not least, la nature des sujets traités par les Conseils de quartier sont certainement la cause de ce non engagement. Tant que ceux-ci se contenteront d’être de simples comités des fêtes locales, il y a fort à parier que nombre d’habitants ne souhaiteront pas s’y investir.

    Alors échec de la Démocratie participative ? Anesthésie de celle-ci par des élus préoccupés de conserver les quelques prérogatives qu’ils ont encore et qu’ils ne veulent pas voir entamer par les habitants ? Immaturité démocratique de la population, voire irresponsabilité ? Le chemin va être long. La Démocratie représentative a mis presque deux siècles pour s’installer, restons optimistes.

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    D’où vient l’impression que quelque chose ne fonctionne pas dans les Conseils de quartier dans notre arrondissement ? Mercredi 18 juin se tenait salle Rossini la réunion plénière des 5  Conseils de quartier du 9ème. Peu de monde – au maximum 100 personnes – pour cette réunion de « reprise de contact » comme l’a définie sur ce blog il y a quelques jours Amina Bécheur, Conseillère d’arrondissement en charge, entre autres, de la Démocratie locale. L’ordre du jour comprenait 3 volets : présentation des objectifs de l’exécutif municipal en matière de Démocratie locale pour la nouvelle mandature, bilan de l’activité des Conseils pour 2007/2008 et révision de la charte.

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    Jacques Bravo, Maire du 9e, et Amina Becheur, Conseillère d'arrondissement en charge de la Démocratie locale ont présidé la réunion

     

    Dans un discours introductif assez court, Jacques Bravo, Maire du 9ème, a dit la manière dont il voyait les choses. « Les citoyens sont au cœur des sujets qui les concernent » a-t-il affirmé. Si les citoyens demandent des choses à la Mairie, « la Mairie a des choses à demander aux citoyens » a t-il encore déclaré. Il souhaite que les sujets traités par les Conseils de quartier dépassent le cadre de notre arrondissement pour éventuellement avoir une influence sur l’Hôtel de Ville et c’est pourquoi il donnera « la priorité aux propositions ayant reçu le label Conseil de quartier ».

    Amina Bécheur, quant à elle, a rappelé le cadre du travail dans lequel s’inscrivaient les Conseils de quartier. Les prochains Conseils se tiendront en septembre ou octobre, avec comme mode opératoire la charte révisée qui servira de règle du jeu dans les relations entre les Conseils et la Mairie, les élus. Elle place la mission des Conseils dans la perspective de ce qui est prévu par l’Hôtel de Ville en matière de Démocratie locale. Une charte parisienne de la participation est un objectif fixé par le nouvel adjoint au Maire de Paris en charge du sujet, Amou Bouakkaz. Cette charte est supposée définir les grands principes et la charte des quartiers devra être en cohérence avec celle-ci. Amina Bécheur insiste sur l’importance de la mise en place de commissions transversales, en charge de sujets spécifiques, comme la voirie, le patrimoine, la solidarité, etc. … Ce processus a été initié au sein du CICA avec les associations. Elle insiste aussi sur la nécessité de faire fonctionner en cohérence, si ce n’est ensemble, les instances liées à la vie de la Démocratie locale que sont le Conseil de la Jeunesse, le Conseil des Sages, les Conseils de quartier et le Conseil des Résidents Etrangers non communautaires à créer.

    Les collectifs de proposition ont ensuite présenté longuement leurs réalisations 2007/2008.

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     De gauche à droite : le rapporteur du collectif La Fayette Richer et celui de Clichy Trinité

     

    D’où vient donc l’impression que quelque chose ne fonctionne pas ?

  • Le Trianon, un nouveau lieu « tendance » ?

    Deuxième partie de l'entretien avec Guy Balensi, directeur du Théâtre Le Trianon, sur le boulevard de Rochechouart

    Attentifs aux informations qui laissaient entendre un changement de direction à la tête du théâtre Le Trianon, deux des membres du conseil d'administration d'Action Barbès, Brigitte Faure et Claude Louis, ont été reçus par Guy Balensi. Il leur a raconté ce que représente pour lui ce lieu, les bons moments, ses souvenirs, la traversée d'une partie du 20e siècle avec des hauts et des bas, et l'avenir de la salle.


    Les spectacles qui ont bien marché, qui lui ont laissé de bons souvenirs

    Les Caramels Fous, Higelin chante Trénet, plusieurs spectacles de cirques : le cirque Eloize (Ndl: Magique ! je me souviens de l'eau qui ruisselait sur scène, du rideau rouge transformé en cordes à nœuds), le cirque Archaos, le cirque Coche...

    Ainsi que le Festival de Tango, la Nuit de la Baguetterie, les mémorables 'Retour de Flamme' de Serge Bromberg (Lobster Films) qui nous projetait ses trésors, des films muets courts, récemment retrouvés et restaurés.

    Les Tréteaux Lyriques (qui avaient lieu auparavant dans le cadre bourgeois du TBB à Boulogne Billancourt).

    Opération montée par la SPEDIDAM depuis 1992, les Nuits des Musiciens, retransmises par FR3, ont attiré un nouveau public  et des musiciens, des interprètes prestigieux :  Claude Nougaro, Bireli Lagrene, Patrice Caratini, Charles Aznavour il y a deux ans.

    Et Carla Bruni, qui partie pour y chanter une semaine, est restée trois semaines dans cette salle qu'elle avait elle-même choisie. Elle laisse le souvenir d'une 'grande pro, pas prise de tête' : « entourée par 4 musiciens, dont Louis Bertignac, elle s'en est vraiment bien sortie ».

     

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    Le lieu fut aussi un décor pour de nombreux films ; Guy Balensi évoque quelques tournages dont il se souvient :

    Les Misérables du 20e siècle de Claude Lelouch (1995) ; Un Sac de Billes de Jacques Doillon (1975); Grand Bonheur de Hervé Le Roux (1993) ; Le Roi de Paris de Dominique Maillet, avec Philippe Noiret (1995) ; Le Créateur d'Albert Dupontel, (1999) pour une bonne partie tourné dans cette salle. The Dancer (1995) et Danny The Dog (2005), deux productions de Luc Besson qui a été séduit par le lieu, au point de concevoir une séquence écrite sur mesure.

    Des défilés de mode s'y sont déroulés : Jean-Paul Gaultier et Montana, avant que le Caroussel du Louvre n'ouvre (ooops).

    Les spectacles, qu'il a accueillis ou coproduits, auront touché tous les publics, à un moment ou à un autre, de Lorenzaccio au Hip-Hop, à Fame et Sharleen Spiteri (ex-chanteuse de Texas).

     

    Guy Balensi insiste sur le fait qu'il n'y a pas de recette pour la réussite, il est bien placé pour l'affirmer : souvenir d'une fête pour Amélie Poulain au cours de laquelle Jean-Pierre Jeunet lui confiait : 'à un million de spectateurs  j'étais content, alors là, à huit millions...

    Hair qui semblait un bon pari a perdu de l'argent : les frais pour monter un spectacle sont lourds et difficiles à amortir.

    Le Trianon rentrait quelquefois en coproduction parmi les partenaires du financement des spectacles. (cf. les deux tarifs proposés aux Tréteaux, à moins de 6000 entrées, et à plus...Guy Balensi lui-même a été étonné du succès.)

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    Pour entretenir ce lieu historique, il n'est pas aidé (par la Ville ou l'Etat)

    L'inscription au titre des monuments historiques intervient en 1982, pour la façade, la salle et le hall. Ne pas confondre avec le 'classement' qui est pratiqué pour des biens qui tomberont un jour dans l'escarcelle de l'État, précise Guy Balensi.

    La servitude qui accompagne l'inscription est que les travaux sont surveillés par les Architectes des Bâtiments de France Ils imposent leurs techniques de restauration dans les règles de l'art (intégristes, hum, hum!, à cheval sur les détails, becs de gaz et verrières) ainsi que leurs prestataires. Les travaux ont alors tendance à coûter quatre fois plus cher, la subvention de 20% du montant des travaux ne compense pas le surcoût : pour la rénovation de la façade, Guy Balensi avait un devis aux environs de 200 000 euros, l'entreprise 'recommandée' par l'architecte demandait 800 000 euros...

    Il connait bien les limites de la salle : on lui a proposé de racheter les murs, mais il a décliné, le prix était trop élevé.Quand les huit héritiers de André Carrus, successeur de Albert Chauvin ont mis en vente tout le pâté de maisons dont ils étaient (sont ?) encore les propriétaires, proposant à chaque occupant de racheter ses murs, aucun n'a relevé l'offre.

     

    Et à l'avenir ?

    L'exploitation s'est terminée fin février avec Fame, la comédie musicale.

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    Guy Balensi prévoit six mois de gros travaux : la fosse d'orchestre doit disparaître, les fauteuils seront changés, amovibles ou escamotables pour rentrer dans le sol. Pour une réouverture à la rentrée de ce « nouveau  Trianon », qui devrait être plutôt orienté 'concerts'...

    A-t'il envie de continuer à s'occuper du Trianon ? On le lui a proposé, mais non, il ne croit pas aux choix de spécialiser l'activité. Il a des projets d'écriture. Peut-être aussi de continuer sur les traces de son grand père dont la première passion était la chasse et les chiens de chasse. [Sur Montmartre, ce sera difficile sans doute...]

    Monsieur Balensi s'intéresse à l'avenir du Louxor, qui, nous dit-il, avait été acheté par Jules Ouaki, le fondateur de l'enseigne Tati, pour éviter qu'un concurrent ne l'achète et s'y installe. Il n'est pas convaincu par « la boite dans la boite ».

    Il brille par sa connaissance de l'histoire du quartier : une colle à Claude Louis ? - Savez-vous pourquoi le cirque Médrano a été si vite détruit ? Claude sait, mais ne bronche pas. - La Famille Bouglione en était propriétaire, et quand ils ont eu vent de la rumeur d'une inscription à l'inventaire, ils ont déposé le permis de démolir et de construire en urgence, boulevard Morland, pour ne pas se retrouver avec un bien invendable sur les bras et la « boule » n'a pas tardé. Le quartier a été envahi de souris !

    Et pour conclure, il nous donnait rendez-vous pour le lundi 15 février, à 20 heures. Doushka Esposito est une jeune chanteuse qu'il accueille 'pour rien' : « ma vocation est aussi d'aider les artistes ». Et là, on sent que Claude a un pincement au cœur...que sera le Trianon de demain ?

    Merci à nos reporters. Pour l'avenir du Trianon, nous allons attendre un peu mais nous scruterons pour en savoir plus au fil du temps.

     

  • Comment nos voisins traitent-ils un aménagement de voirie rue du faubourg Saint-Denis ?

     

    AB est allé voir de près, le 8 avril, comment se déroulait le CQ Louis-Blanc-Aqueduc, afin de tirer profit du savoir faire des autres conseils de quartier. Par intérêt aussi, car il nous semble important de faire connaître la commission Circulation & voirie de notre association. Le cadre : école élementaire de la rue La Fayette, au-delà du faubourg Saint-Martin, presque à la Rotonde de Ledoux, 19 heures. Affluence normale, une  quarantaine  de personnes. Au mur s'étale un plan, longue bande de papier, de la rue du faubourg Saint Denis, depuis la Gare du Nord (rue de Dunkerque), jusqu'à la place de La Chapelle. Un peu loin des participants, difficile de suivre les indications de l'intervenante de la Direction de la voirie et des déplacements, Florence Fargier.

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    J.-P. Leroux, conseiller d'arrondissement du 10e dans la précédente mandature, va jouer les modérateurs : tout d'abord, il rappelle les règles et le fonctionnement d'un conseil de quartier et présente l'ordre du jour. Le conseil de quartier Louis-Blanc dispose d'une commission Urbanisme & déplacements, qui avait bien préparé le sujet et le connaissait bien... Le chantier de cet aménagement était prévu initialement pour l'été 2009, mais la demande de « verdissement » du faubourg remonte à 2002, c'est dire qu'elle est attendue par les habitants ! En outre, ce report des travaux n'a été annoncé que fin juin 2009... d'où une certaine nervosité du conseil de quartier qui, à la rentrée de septembre, lance une pétition. Les élus expliquent alors qu'une mauvaise coordination entre les services voirie et espaces verts est à l'origine du report, les seconds manquaient de crédit pour planter des arbres et donc refusaient le projet, tout en ignorant que les premiers envisageaient de lancer des travaux de voirie sur cet axe...

    Rémi Féraud, le maire du 10e qui participe à la réunion du CQ, regrette aussi ce décalage... mais se félicite (!) que l'insistance de la mairie permette aux travaux de commencer pendant  les vacances de printemps, en débutant par le réseau de gaz très prochainement. L'étonnement saisit l'assemblée : d'abord, un report non annoncé, et maintenant, un redémarrage impromptu ! Qu'en est-il alors des suggestions faites, des demandes complémentaires ?

    Le bilan tel que l'a commenté un des membres de l'équipe d'animation de la commission urbanisme est le suivant :

    • Mise en zone 30 : refusé par la Préfecture de police,
    • Remplacement des croix de Saint-André par des potelets : accepté,
    • Déplacement des arrêts de bus pour empêcher le stationnement illicite des automobiles sur les aires d'arrêt des bus : refusé par la préfecture de police.
    • Ajout d'un passage piéton au milieu du tronçon Demarquay-Cail, juste devant l'hôpital... : refusé car en section courante,
    • Ajout d'un passage piéton au débouché de la rue Perdonnet : accepté,
    • Création d'un plateau surlélevé pour le passage piéton devant la sortie de la gare : refusé, car selon la RATP, on ne peut déplacer les arrêts de bus.
    • Création d'oreilles aux débouchés des rues La Fayette, Demarquay, Perdonnet et Cail, pour sécuriser les traversées piétonnes : refusé, par manque de financements.

     

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    Revenons à ce que décrit Florence Fargier, de la direction de la voirie, et à ce que sera le faubourg d'ici la fin de l'année 2010.

    En effet, des arbres seront plantés - on ne sait pas quelle essence - : quatorze en tout, grâce à l'élargissement du trottoir côté des numéros impairs (côté gare) à 5,20 mètres La rangée d'arbres sera toutefois interrompue au droit des arrêts de bus, pour cause de sous-sol impropre à leur plantation. La salle - et la commission - demandent des bacs ou des jardinières à la place des arbres manquants : les parcs et jardins n'en veulent plus, leur entretien est trop coûteux... et ce ne serait pas écologique, ajoute le maire. (Ah, tiens. Pourtant il y a de belles jardinières rue Ordener au-dessus des voies de la gare du Nord... récentes, avec des bancs. Photos projetées sur l'écran dans la salle, à l'appui...) Le maire continue : en revanche, si les habitants veulent s'en charger, on peut les aider à constituer une association avec cet objectif. Il en existe plusieurs dans le 10e précisément.

    L'élargissement unilatéral du trottoir commencera à la sortie de la gare routière (avant, ce n'est pas possible) et ira jusqu'au boulevard de La Chapelle. La voie de bus en site propre sera élargie, elle aussi, à 4,50 mètres et pourra ainsi accueillir les cyclistes dans le sens Nord-Sud, en toute sécurité. Côté automobiles la Préfecture de police exige le maintien de deux voies de circulation entre la rue Cail et la place de La Chapelle. Les traversées piétonnes seront améliorées et une nouvelle créée près de la rue Cail.

    Ces avancées n'estompent pas le mécontentement des habitants qui, avec l'élargissement des trottoirs, anticipent les problèmes liés à l'extension des étalages qui ne va pas manquer de se produire. La situation n'est pas claire : on se sait pas bien comment sont délivrées les autorisations. Même si Elise Flajgeles explique que trois signatures sont nécessaires (celle du maire d'arrondissement, de l'élue chargée du commerce et celle de l'élue chargée de l'espace public), Elisabeth Carteron donne malgré tout l'exemple d'une terrasse refusée par le maire du IIe et octroyée par l'adjointe au Maire de Paris, chargée du commerce.

    L'extension des étalages et des terrasses dans certains quartiers de Paris provoque des manifestations de mauvaise humeur chez les riverains, quand ce n'est pas carrément une levée d'armes et une mobilisation pour influer la nouvelle réglementation qui est en cours de révision. A ce sujet, voir le site de l'association Accomplir, qui est une des têtes de file du Réseau Vivre Paris, qui entend bien défendre le droit des habitants parisiens à un confort et une tranquillité de vie, très attaqués ces dernières années, tout autant le jour que la nuit.

     

  • Une salle pleine ... à craquer.

    Conseil de quartier Goutte d'Or le 23 novembre

     

    Espace public : prostitution, vente à la sauvette, drogues, propreté… tout y est passé pendant ce conseil de quartier très animé, devant une salle archicomble. Thème hautement sensible dans ce secteur du 18e.

    Pour répondre aux questions, le commissaire divisionnaire M.Clouzeau, le premier adjoint Eric Lejoindre, un représentant de la DPP (Direction de la prévention et de la protection), le responsable RATP de la ligne 4.

     

    PHOTOS - Goutte d'Or CQ du 23 nov 2010 web.JPG

     photo de la salle de l'école élémentarie de la rue P. Budin.

     

    Plusieurs habitants, jeunes qui viennent de s’installer et moins jeunes qui habitent le quartier depuis de très nombreuses années, ont le sentiment que leur quartier est abandonné, qu’il n’est plus le même. Dealers, toxicomanes qui se droguent sous les fenêtres et dans les halls d’immeubles, agressions, prostitution, extension des espaces de vente à la sauvette, gêne pour les commerçants et perte de chiffre d’affaires, métro Barbès difficile d’accès, bruits nocturnes liés aux débits de boissons alcoolisées illégaux, la situation se dégraderait.

    Les rues les plus citées, rue Dejean, Poulet, de Suez, de Panama, Myrha, boulevard Barbès aussi, le carrefour Barbès et le marché boulevard de La Chapelle, rue des Poissonniers.

    Eric Lejoindre a tenté de rappeler les efforts conséquents de la Ville et de la mairie du 18e pour éradiquer l’habitat insalubre, refaire  le square Léon (coût 500 000 €), mettre en place des équipes de développement local, subventionner des associations, faire avancer le projet de « marché des cinq continents » - qui attend depuis au moins 10 ans-. Son discours n’a pas été vraiment entendu.

    Le commissaire Clouzeau, qui a choisi de venir dans le 18e, a reconnu les difficultés rencontrées par ses agents.  Pour avoir connu le quartier il y a 20 ans, il ne lui semble pas que la situation se soit dégradée. Et pourtant, impossible d’éradiquer la vente à la sauvette : « police-menottes-prison », ce n’est pas possible. « On est devant des infractions : on ne peut mettre que des contraventions aux vendeurs, très nombreux en effet, PV qui ne seront d’ailleurs jamais payés ». Car si on en fait un délit, encore faut-il qu’il soit suivi d’une sanction. Or la garde à vue n’est guère à la mode et on ne peut pas en mettre 100 ! Puisqu'ils ne tiendraient pas dans le commissariat ! Ce phénomène est donc traité comme un problème d’ordre public : et nous, usagers de da station, nous constatons que la police fait un contrôle, les vendeurs changent de trottoir, la police repart, les vendeurs reviennent.   

    La hiérarchie des priorités : impossible aussi de mobiliser en permanence trop de policiers, alors qu’il y a des problèmes plus graves comme le trafic de stupéfiants. La seule sanction possible, et même efficace, reste la saisie de la marchandise. «  Mon meilleur outil, c’est la benne !! » conclut-il à ce sujet.

    Et la prostitution ? Rappelons que le racolage est devenu un délit. Une forte pression a été exercée sur Paris intra muros il y a quelques années. De fait, elle s’est alors déplacée, vers les boulevards des Maréchaux, et les bois, souvent dans des conditions d’insécurité considérables. Mais on la voit réapparaitre depuis quelques mois dans les voitures et même dans des halls d’immeubles. Les interpellations quotidiennes sont toutes classées sans suite par le Parquet qui estime que les prostituées sont avant tout des victimes et qu’il faut attaquer les réseaux. « On vide la baignoire avec une cuillère percée » !! s'exclame le commissaire. Pas d’évolution possible sans changement de politique pénale.

    Au final, on comprend que la ville ne reste pas inactive surtout en matière de réhabilitation, d’urbanisme, de logements, d’aide aux associations qui œuvrent sur le terrain. Là, les habitants le reconnaissent volontiers. Ils reconnaissent également que la Préfecture de police, mène des actions régulières : ainsi le 18 novembre dernier, une opération conjointe police/douanes de lutte contre la vente à la sauvette de cigarettes contrefaites dans le secteur Barbès/Rochechouart (18e) a permis d’interpeller 28 personnes. Ils reconnaissent encore que beaucoup de moyens et de personnes sont mobilisés, mais ils voient surtout que la misère est plus grande. Malgré cela, ce 23 novembre ils étaient très nombreux à ne pas voir le résultat de tous ces investissements humains et financiers et le faisaient savoir tant à la mairie qu’à la police. Les expressions «  quartier non mixte » et « ghettoïsation » sont revenues souvent dans les interventions. 

    PHOTOS - Jessaint Chapelle DPE.JPGMais personne n’a fait remarquer qu’il y avait depuis plusieurs années des suppressions importantes de fonctionnaires de police, de magistrats, d’enseignants, de moyens dans les services publics…

    En conclusion, nous n’avons pas été surpris par les déclarations de uns et des autres, car nous ne connaissons que trop la situation dans nos quartiers, toutefois l’absence d’évocation des suppressions d’effectifs dans la police, comme dans les autres services publics au demeurant, laisse perplexe. De la part du commissaire, on peut comprendre qu’il ne les mette pas en avant, par respect de la politique de son ministère, mais de la part des élus, ce silence est moins compréhensible.

     

  • Rencontre avec le nouveau commissaire du 10e

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    Contrairement à ce que la Préfecture de police indique sur son site internet, le commissaire du 10e arrondissement de Paris est bien Gilbert Grinstein et non Jacques Rigon, son prédécesseur, que nous avions rencontré en avril 2009 et qui, semble-t-il, est devenu commissaire du 19e arrondissement depuis novembre 2010. C’est donc bien lui qui nous a reçus jeudi 2 février avec Mme  Motard de la Mission de prévention et de communication (MPC).

    La météo peu clémente ne nous avait pas découragés pour aller poser nos questions et celles envoyées par certains de nos adhérents. On nous consacrait un temps que l’on sait précieux,  il s'agissait donc d'être concis !

    L’action d’un commissariat, rappelons-le, se limite en termes de répression à la petite et moyenne délinquance. Tout ce qui relève du délit. Si l’affaire est plus sérieuse, c’est la police judiciaire qui prend le relais.

    Monsieur le Commissaire, quelles sont vos priorités ?images?q=tbn:ANd9GcSLjJZRzO72XUH14gal-2L4Xvp7lZKQ0RRHKH_bbLSjDs2vZ908

    « Tout est prioritaire. On ventile les effectifs (350-400 policiers, hors administratifs) 24h/24 le plus efficacement possible ». Pour les définir, Gilbert Grinstein réunit chaque mardi après-midi les services de la voie publique, la DSPAP, la BAC, la MPC, la police administrative. Mains courantes, dépôts de plainte, courriers transmis par le maire de l'arrondissement, le maire de Paris, le préfet et même la Présidence de la République, tout est passé au crible. « On prend contact avec la personne qui a envoyé la doléance pour  calibrer [vérifier que les forces que l’on compte envoyer sont proportionnelles au sérieux de l’affaire] et on assure le suivi la ou les semaines suivantes jusqu'à amélioration de la situation et clôture du dossier. » Le conseil du commissaire : mieux vaut écrire directement au commissariat du 10e et par mail, on gagne du temps ! --> commissariat-10@interieur.gouv.fr

    Quelles actions sont menées aux abords de la station Barbès pour lutter contre la vente à la sauvette, les trafics, et les marchés illégaux ?

    « Ces problématiques sont du ressort du 18e ». Cette réponse ne nous a pas étonnés. Nous l'avions déjà entendue. Il y a cependant des politiques conjointes avec le 9e et le 18e, ajoute le commissaire, sans nous les expliquer. La discussion a donc été rapidement terminée sur ce point.

    Et ailleurs, dans l’ensemble de votre secteur ?

    « En ce qui concerne le haut de la rue du Faubourg Poissonnière (que le commissaire abrège volontiers en Faubourg Poiss’ – ou Poisse ? –) sur lequel quelques bandes tentent d’implanter du racket, nous intervenons depuis plusieurs années ; les problèmes sont parfaitement identifiés et on a bon espoir de régler la situation. » Le racket s’exerce sans doute sur les commerçants. De notre côté, nous avons des signalements par nos adhérents qui se plaignent de la présence de groupes, très bruyants à la belle saison particulièrement, d’alcoolisation excessive due à l’ouverture nocturne de supérettes à proximité, et de trafics de produits illégaux. Nous voyons ce trottoir du faubourg côté 10e comme la base arrière de Barbès. Moins en vue, plus à l’abri. La situation avait poussé les riverains à lancer une pétition au printemps dernier : ils avaient été entendus par les maires du 9ème et du 10ème et les commissaires.

    Par ailleurs, le commissariat verbalise régulièrement pour des incivilités, mais G. Grinstein juge assez inefficace de délivrer des amendes à des gens le plus souvent insolvables et à mobiliser en sus des policiers qui seraient mieux affectés ailleurs. De même, il attire notre attention sur les comportements incivils qui sont devenus presque des gestes culturels : le crachat se répand, les gens jettent leur paquet de cigarettes sur la voie publique sans même y faire attention. Au bout d’un moment, il faut aussi se poser la question de notre éducation, constate-t-il, un peu las.

    EtkuAjBdfxxitWT5YAsifjl72eJkfbmt4t8yenImKBVaiQDB_Rd1H6kmuBWtceBJ « Le Plan-caméras  (une cinquantaine pour l'arrondissement d'ici à l'été) est excellent pour lutter contre la délinquance. Il sera possible de mettre des « vidéo patrouilleurs » pour faciliter le travail et notamment pour gérer plus efficacement les doléances des habitants ». C'est l'avis du commissaire, que l’on ne partage pas forcément. 
    Des études ont montré qu'elle pouvait être au mieux une aide à la résolution des affaires mais pas une protection des citoyens comme son nom tendrait à le laisser penser. De plus, elle siphonne les budgets de la prévention.

    Comme nous l'entendons de beaucoup d'élus, G. Grinstein pense par ailleurs que l'ouverture du Louxor sera un facteur d'apaisement pour ce secteur. « Quand une rue est animée, ça dissuade les trafics, donc vive la culture », s’est-il exclamé. Puisse-t-il avoir raison !

    Où en est-on pour le secteur Gare du Nord- Hôpital Lariboisière ?

    De l’aveu du commissaire, le secteur est le plus lourd de l’arrondissement. « Tout le monde n’a pas la chance d’avoir à proximité la première gare d’Europe et la troisième du monde…  avec tous les flux et les problèmes liés aux trafics, vols ou mendicité. Et il faut ajouter les trafics de drogues rue Ambroise-Paré devant l’Hôpital Lariboisière. »  Le commissaire recense deux à trois grosses affaires de trafic par semaine. Il déploie bon nombre de policiers en civil et a installé des « planques ».

    Et au niveau de la circulation ?

    Nous avons une fois de plus déploré les problèmes de circulation autour de l'hôpital les jours de marché. Mme Motard précise qu'effectivement les policiers évitent d'y aller en voiture. La circulation est gérée par la Direction de la circulation, sur laquelle le commissariat n’a pas vraiment d’influence. « De plus, mettre des agents vers le marché ne résoudrait rien. » Quant au projet de l'hôpital de faire entrer les urgences par le boulevard de La Chapelle, après la construction d’un nouveau pavillon au nord, G. Grinstein n'a pas mâché ses mots : « C'est une erreur totale ». Il souhaiterait, tout comme nous, une grande consultation sur le plan global de circulation dans Paris. Il existe un Plan de Paris des Déplacements (PDP) qui vise la réduction de la place de la voiture... Des efforts sont encore nécessaires.

    Dernière information : contrairement à ce que nous écrivions le 16 novembre (puis le 1er décembre) dernier dans notre blog à propos des enlèvements d'épaves (qui nous avait été indiqué au téléphone par le commissariat), il y a bien un épaviste pour le 10e. Encore faut-il que les riverains informent la police (via le mail ci-dessus).

    G. Grinstein compte agir en bon gestionnaire : le nombre de ses troupes et le volume horaire dédié sont comptés. Il s’agit donc de répartir les agents le plus intelligemment et le plus efficacement possible. La question de savoir si le nombre d’agents est suffisant semble, en revanche, ne pas se poser pour lui. Devoir de réserve oblige, sans doute... en cette période électorale, la sécurité est un sujet « brûlant ».

    Prochaine étape pour Action Barbès: rdv avec le commissaire Clouzeau du 18e pour revenir sur le blog avec des informations précises sur les abords de la station.

     infos utiles :

    MPC du 10e : 01 45 23 80 21 ou 01 45 23 80 17

    MPC du 9e :   01 44 83 80 41 ou 01 44 83 80 96

    MPC du 18e : 01 53 41 51 45 - 46 - 47

     

     

  • Rues d'Alsace et des Deux Gares : le maire du 10e a reçu les habitants et certains commerçants

    Une trentaine d'habitants et de commerçants du quartier Alsace - Deux Gares s'était déplacée pour rencontrer le maire et le commissaire du 10e et exprimer leur "ras-le-bol" face à l'état de dégradation de leur quartier. Lire, pour le rappel des faits à l'origine de cette exaspération notre article du 30 septembre, et pour le contexte général des abords dégradés des abords de la Gare de l'Est notre article du 13 octobre.  

    Une réunion de bonne tenue où dans l'ensemble chacun a réussi à peu près à garder son calme. Le maire Rémi Féraud a dans un premier temps laissé s'exprimer les participants, ils étaient venus pour cela. Au programme : épanchements d'urines, intrusions dans les immeubles, bagarres la nuit, personnes fortement alcoolisées et responsabilité de certains bars, agressions verbales voire physiques, insécurité, toxicomanie etc.. Une situation qui dure depuis des mois.

     

    Les réponses de la police

    Le commissaire Julien Miniconi a pris le temps de répondre à toutes les questions. Bien évidemment, certains propos ne peuvent être dévoilés sur ce blog, confidentialité oblige et, surtout, procédures en cours.

    Tout d'abord (dans le 18e nous avons la même réponse), on ne peut faire qu'avec les effectifs de police dont on dispose. La nuit, moment le plus sensible, le 10e a deux patrouilles auxquelles peuvent s'ajouter en cas de nécessité des renforts du 2e district de la DTSP75-DSPAP (Direction territoriale de la Sécurité de Proximité / Direction de la Sécurité de Proximité de l'Agglomération Parisienne), de la la BAC 75 Nuit et du Grand Paris. En période estivale, la police a fort à faire sur le canal Saint-Martin. Sans compter d'autres problèmes ailleurs. Un manque d'effectifs donc.

    Depuis l'été, les verbalisations pour consommation d'alcool sur la voie publique ont été multipliées par 6 (de 40 à 240 environ). C'est un objectif prioritaire. Il faut également s'attaquer aux fournisseurs d'alcool. Des actions ont été menées dans ce sens dont on attend des résultats positifs. Dans ce secteur, le commissaire rappelle qu'il est interdit de consommer de l’alcool sur la voie publique entre 12h et 7h du matin (pour rappel, voir la carte des périmètres des arrêtés anti-alcool). Les épiceries sont autorisées à en vendre jusqu'à 22h30. L'arrivée d'un nouvel officier de nuit qui s'occupera notamment des débits de boisson est une bonne nouvelle.

    La Brigade Spécialisée de Terrain (BST) intervient également sur le secteur mais ses agents terminent à 22h30.  C'est donc après que la situation se complique. En ce qui concerne le trafic de stupéfiants, il y aurait un report du secteur de Château Rouge (18e).

    Le commissaire Julien Miniconi est preneur d'informations de la part des riverains et des associations.

     

    Propositions des habitants

    Évidemment ils demandent davantage de passages des patrouilles de police et une plus grande réactivité, mais on l'aura compris, ce n'est guère envisageable.

    Restent alors des aménagements qui contribueraient à améliorer l'environnement.

    Côté Gare de l'Est : poser une grille au-dessus du muret qui longe les voies de la gare pour éviter toute installation de personnes.

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    Petit problème, le budget n'est pas prévu pour le moment... Toutefois Rémi Féraud pense possible de le faire rapidement puisque la SNCF est d'accord.

    Améliorer l'éclairage : tous les présents s'accordent à dire que l’éclairage est insuffisant. Jusque là, les services de la Direction de la voirie et des déplacements (DVD) n'ont pas reconnu ce fait. Rappelons que le conseil de quartier Lariboisière-Saint-Vincent-de-Paul avait réclamé un meilleur éclairage à plusieurs reprises sans succès. Le maire va tenter d'infléchir la DVD.

    Propreté les habitants souhaitent des passages plus fréquents des équipes de nettoyage. Impossible. Par contre, la proposition d'une Opération Coordonnée de Nettoyage Approfondi (OCNA) est retenue. 

    Stationnementrue d'Alsace, pourquoi ne pas inverser le côté du stationnement ? Le déplacer le long du muret pour supprimer le cheminement de ce côté et les regroupements éventuels. Des études sont en cours.

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    Les commerçants et hôteliers présents ont fait remarquer, à juste titre, qu'ils contribuaient à accueillir les touristes et faire vivre le quartier et qu'à ce titre, ils attendaient un coup de pouce.

    En conclusion, le maire du 10e a reconnu que cette réunion aurait pu être organisée plus tôt au vu de la dégradation du quartier. Il a évoqué le projet de Balcon Vert lié à la construction d'un hôtel (signature attendue d'ici la fin d'année avec le groupe hôtelier OKKO) et l'aménagement du cheminement entre les Gares de l'Est et du Nord, certes pas pour demain. Une réunion sera organisée d'ici la fin de l'année pour un point d'étape.

    A suivre...

     

  • Changements en vue Gare du Nord

    Action Barbès participait la semaine dernière à une réunion de la Commission Extra Municipale des Déplacements (CEMD) sur la Gare du Nord à la mairie du 10e.

    Au fait, c'est quoi une CEMD?

    Il s'agit de réunir élus, représentants de directions de la ville,  institutionnels, membres de conseils de quartier et d'associations concernés autour d'une problématique. Une commission qui ne s'était plus réunie depuis quelques années et dont nous demandions la réactivation. Une satisfaction pour notre association.

    Le 24 juin, les services de la Direction de la voirie et des déplacements (DVD) présentaient les modifications de voirie à venir cet été. Dans très peu de temps, donc. Tous les riverains du quartier connaissent bien les encombrements quotidiens devant la gare rue de Dunkerque. Un vrai bazar pour parler clair!

    La SNCF, qui présentait le matin même, en présence de Guillaume Pepy et Anne Hidalgo, son plan ambitieux de rénovation totale de la gare (petite révolution même), ne pouvait sans doute plus faire la sourde oreille face aux vives critiques qui comparaient la Gare du Nord avec Saint-Pancras, gare d’arrivée de l'Eurostar à Londres (voir lien sur projet SNCF en bas d'article).

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    Gare de Saint-Pancras International

    Revenons à notre quartier et au nouveau plan de circulation qui sera mis en place dès le 20 août.

    Services de la Ville et SNCF ont donc travaillé de concert.

    Première modification de taille, la mise à sens unique de la rue de Dunkerque, de la rue du Faubourg Saint-Denis au boulevard de Magenta. La rue de Compiègne sera mise à double sens tout comme la rue de Maubeuge dans sa partie Nord entre la rue Paré et le boulevard de la Chapelle. Il s'agit notamment d'éviter l'accumulation de véhicules devant l'entrée de la gare. Ainsi, le premier niveau de sous-sol du parking de la gare sera pour les taxis réservés et la dépose-minute. 

    Rue de Dunkerque, on veut regagner de l'espace pour les circulations douces et les piétons ( ce qui semble normal pour une zone piétonne...).

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    Le côté Sud verra les stationnements supprimés (actuellement, il s'agit d'une dépose-minute qui n'est pas respectée) au profit des piétons.

    Mais, comme l'a fait remarquer très justement un membre de conseil de quartier, il faudra veiller à ce que l'espace libéré ne soit pas réinvesti par les deux-roues motorisés.

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    Le côté Nord verra également supprimé l'espace actuellement occupé en partie par une dépose taxis au profit d'un espace pour les cyclistes. Il faut ensuite imaginer de grands pots d'arbres devant l'entrée qui devraient permettre d'éviter tout stationnement. A savoir, les pots définitifs ne seront pas déposés avant l'automne mais en attendant, on devrait récupérer ceux de Paris-Plage.

     Et beaucoup plus tard...

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    La SNCF souhaite créer un espace totalement piétons...

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    Et sur le boulevard de Denain?

    Là aussi, les habitants savent que la zone piétonne n'est pas respectée. Vitesse des voitures excessive, nombreux véhicules qui ne sont pas autorisés à emprunter cette voie, stationnements intempestifs ... Nous avions proposé, dans le cadre du budget participatif, de réduire l'entrée du boulevard par de la végétalisation. Proposition retoquée par la ville mais oh surprise, il est bien question de mettre deux pots de part et d'autre et aussi de reconstituer un trottoir traversant, obligeant ainsi les automobilistes à lever le pied ! (à l'automne)

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    Et plus question d'avoir des autocars sur le boulevard, c'est dit.

     

    On pourrait permettre l'installation de contre-terrasses pour dissuader le stationnement interdit. Une expérimentation de quelques mois avant bilan.

    Différents points ont été soulevés par les représentants d'habitants, comme, la nécessité d'une signalétique claire et une présence policière pour faire respecter les règles. Action Barbès a par ailleurs repris la problématique des autocars de tourisme et des porte-huit rue de Maubeuge. Pas de réponse précise, l'élue chargée des déplacements nous a renvoyés à sa réponse lors de notre vœu en conseil d'arrondissement.

    Rémi Féraud a reconnu bien volontiers que la transformation du parvis n'avait pas apporté le changement et le progrès qu'on attendait. On va observer de près les conséquences des modifications qui auront lieu à partir du 20 août. La CEMD se réunira pour un premier bilan en début d'automne.

    La SNCF, quant à elle, envisage une véritable transformation de la gare et de ses abords et a fait appel à Jean-Michel Wilmotte.

    Voir les informations diffusées par la SNCF avec possibilité de télécharger le document.

    La gare s'ouvrirait vers le Nord et donc vers le boulevard de la Chapelle, comme nous l'avions déjà entendu lors de la réunion sur Paris-Nord-Est élargi.

     

  • Organisez votre Nuit Blanche !

    L'édition 2014 de la Nuit Blanche se déroulera la nuit de ce prochain samedi 4 octobre.

    Cette année, pour cette Nuit Blanche, le directeur artistique de l'édition 2014, José-Manuel Gonçalvès (par ailleurs directeur du Centquatre) et la Mairie de Paris ont décidé d'offrir aux Parisiens un itinéraire de "Grande Randonnée Artistique" (dénommé «G.R.A.» par les "initiés"), qui se limite essentiellement — et malheureusement pour nous — à la Rive Gauche de Paris, avec une petite incursion sur la Rive Droite mais uniquement aux abords de l'Hôtel de Ville.

    Nous vous proposons donc de découvrir les parcours dans les 9e et 18e, complémentaires, qui ne font donc pas partie de l'itinéraire "officiel" de la Nuit Blanche 2014 : des itinéraires que nous labelliserons «OFF».

    Et le 10e, demanderez-vous ? Nous avons questionné la mairie du 10e : il semble bien qu'il n'y ait pas de programme «OFF» dans cet arrondissement.

    Si vous souhaitez vous aventurer sur l'autre berge de la Seine, nous vous donnons également les clés du programme officiel de cette "Grande Randonnée Artistique" de la Nuit Blanche 2014, avec quelques informations pratiques.

    Dans un proche avenir, nous espérons vivement que l'édition 2015 de la Nuit Blanche intègre et, pourquoi pas, mette en exergue la Promenade Urbaine entre Barbès et Stalingrad dans son parcours.

    Découvrons donc ce qui nous attend, côté «OFF» dans nos quartiers, mais aussi côté «IN» (dans le cadre de la «G.R.A.» proposée au titre de cette Nuit Blanche 2014!)...

      

    La Nuit Blanche «OFF» dans le 9e : créations dans la cour de la mairie et dans l'Hôtel Drouot

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    Dans le 9e, vous pourrez découvrir deux événements «OFF»D'une part, l'artiste Olivier Kosovsky habitant le 9e, proposera une Nuit Végétale dans la cour de la mairie de 19h30 à minuit. On nous annonce une oeuvre florale, poétique et vivante :

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    D'autre part, de 19h à 2h (et jusqu'à 4h en façade), vous pourrez vous rendre à l'Hôtel Drouot qui accueillera une oeuvre du vidéaste contemporain français Ange Leccia.    

    Des informations sont également disponibles sur le site de la Mairie du 9e.

     

    La Nuit Blanche «OFF» dans le 18e : parcours artistique dans différents quartiers

    Le 18e aura son propre parcours artistique «OFF», complémentaire de la Nuit Blanche "officielle" à travers certains quartiers de l'arrondissement (en cliquant ici : voici un bref aperçu des quartiers concernés).

    Vous pouvez retrouver les informations détaillées de ces installations en cliquant sur l'affiche ci-dessous : 

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    Cliquez sur l'affiche pour le parcours « OFF » dans le 18e

     

    Vous pourrez notamment découvrir l'installation sonore et lumineuse de l'oeuvre participative "Cocoon" de l'artiste américaine Kate Browne dans le square Léon à la Goutte d'Or : 

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    Des informations sont également disponibles sur le site de la Mairie du 18e.

    Et si votre curiosité n'est toujours pas rassasiée par ces nombreuses créations, vous pourrez rejoindre l'itinéraire officiel proposé dans le cadre de la Nuit Blanche 2014. 

     

    Pour en savoir plus sur le parcours "officiel" et la «G.R.A.» de la Nuit Blanche 2014

    Dans le cadre de la Nuit Blanche 2014, l'itinéraire de "Grande Randonnée Artistique", axé sur la Rive Gauche, vous mènera de l'Hôtel de Ville au Panthéon, de Montparnasse à l'Hôpital Necker, de la Gare d'Austerlitz à l'ancienne Gare Masséna, du Parc Georges-Brassens au Parc André-Citroën en passant par la petite Ceinture.

    La Nuit Blanche 2014 a son propre site et également ses applications mobiles pour vous aider à vous orienter dans cette «G.R.A.».

    Retenons qu'une quinzaine de projets artistiques sera visible au-delà de la Nuit Blanche du samedi 4 octobre, et demeurera donc de manière pérenne dans l'espace public, dans le cadre d'une collaboration avec la FIAC, des galeries et d'autres institutions (comme l'Hôpital Necker-Enfants malades).

    Si vous souhaitez voir la carte du circuit "officiel", cliquez sur l'affiche ci-dessous :  

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    Cliquez sur l'affiche pour le parcours officiel de la « G.R.A. »

     

    Pour mieux apprécier la logique des différents points de vue artistiques et des oeuvres qui vont émailler la grande randonnée, nous vous proposons d'écouter José-Manuel Gonçalvès, le directeur artistique de la Nuit Blanche 2014, donner des explications dans cette vidéo :


     

    Information pratique : pour vous déplacer lors de la Nuit Blanche 2014  

    paris,9e,18e,nuit-blanche,art-contemporainLa Ville et la RATP mettent en place un dispositif de transport spécifique, à la fin du service habituel, pour desservir les lieux «G.R.A.» de la Nuit Blanche 2014, sur les lignes 4 et 14 du métro, la ligne de tramway T3a et le réseau Noctilien.

     

    Cliquez sur le visuel ci-dessus pour accéder au détail de ces informations.

     

     

  • Histoire des rues de la Goutte d'Or : la rue Marx Dormoy

    Traditionnellement, le blog d’Action Barbès fait relâche pour l’été et quitte l’actualité de nos quartiers. Mais cette année durant la pause estivale, nous vous invitons à une promenade dans le temps à travers une série d’articles sur l’histoire des rues de la Goutte d’Or, ce quartier des faubourgs de Paris né dans la commune de La Chapelle.

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    Nous commençons cette série avec la plus ancienne voie de ce secteur qui forme la frontière Est du quartier administratif de la Goutte d’Or, à savoir la rue Marx Dormoy. Cette rue n'est pas à proprement parler une rue de la Goutte d'Or, mais la connaissance de son histoire est essentielle pour mieux appréhender l'histoire des rues du quartier qui nous intéresse ici.

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    La rue Marx Dormoy est une voie du 18ème arrondissement qui commence place de la Chapelle pour finir 590 mètres plus loin, au carrefour qu’elle forme avec les rues de la Chapelle, Ordener, Philippe de Girard et Riquet. Elle a pris le nom de René Marx Dormoy par le décret du 7 juillet 1945 qui célèbre la mémoire du politicien français assassiné le 26 juillet 1941. Auparavant, cette rue constituait la première partie de la rue de la Chapelle. Mais nous reviendrons sur cet épisode pour commencer par ses origines.

     

    Les origines de cette voie remonte au moins au temps des Parisis, quand Paris n’était que Lutèce, petite ville éloignée de quelques kilomètres de là. En effet, la rue Marx Dormoy constitue l’un des tronçons d’une des plus anciennes voies encore existantes dans le territoire francilien. Cette route partait de Lutèce, de l’île de la cité, en direction du Nord, passant par le col situé entre la butte Montmartre et les buttes Chaumont (col situé rue de la Chapelle au niveau de l’église Saint-Denys de la Chapelle) et en passant par l’Estrée (Saint-Denis) pour rejoindre les villes du Nord. C’est cette route qui desservait la célèbre foire du Lendit, sise d’abord sur le village de La Chapelle et ensuite à Saint-Denis.

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    Beaucoup plus tard, sous l’Ancien Régime, cette voie a gardé une grande importance, notamment dans la vie des rois de France. En effet, la route de Paris à Saint-Denis (actuellement les rues Marx Dormoy et de la Chapelle et l’avenue du Président Wilson à Saint-Denis) était jalonnée de huit montjoies dont trois sur le parcours de l’actuelle rue Marx Dormoy. Une montjoie est un socle de pierre surmonté d’une croix destinée à la dévotion. Les "montjoies du Lendit" faisaient elles-mêmes référence à "La Montjoie", nom d'un monticule de guet qui était situé sur l’actuelle Plaine Saint-Denis, celle-là même qui était évoquée dans le cri de guerre des Capétiens:  « Montjoie Saint-Denis ! »

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    Les montjoies du Lendit et la basilique Saint-denis

     

    C’est par cette voie que les rois de France passaient pour entrer à Paris après leur sacre, en faisant une halte au clos Saint-Lazare voisin (le plus grand clos de Paris, situé dans l'actuel 10ème arrondissement) qui marquait l’entrée de Paris, entrée qui sera matérialisée ensuite par la barrière Saint-Denis (appelée également "barrière de La Chapelle", aujourd’hui place de la Chapelle). Le dernier roi à emprunter cette rue pour entrer à Paris fut Louis XVIII en 1815 (voir gravure ci-dessous), une célébration alors très contestée car très symboliquement marquée comme un retour à l'Ancien Régime. À la mort du roi, la dépouille royale prenait le chemin inverse pour rejoindre la basilique de Saint-Denis où se trouvent les sépultures des rois de France, marquant des arrêts à chaque montjoie.

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    Entrée solennelle de Louis XVIII dans la ville de Paris à la barrière Saint-denis le 9 mai 1815

     

    La portion de cette route entre Paris et le village de La Chapelle, bordée d'habitations dès le 17ème siècle (qui correspond donc à l’actuelle rue Marx Dormoy), se nommait "Faubourg de Gloire". Mais c’est seulement à la Révolution et la création des communes qu’elle fut placée dans le giron de La Chapelle ainsi que le territoire qui deviendra le sud des quartiers de la Goutte d’Or et de la Chapelle et qui dépendait de paroisses parisiennes jusque-là. Au début du 19ème siècle, l’ensemble de l’artère pris le nom de Grande Rue, de l’actuelle place de la Chapelle jusqu’à l’avenue du Président Wilson à Saint-Denis, alors en partie chapelloise. 

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    Le faubourg de Gloire (rue Marx Dormoy) en 1814

     

    En 1860, lors de l’annexion des communes faubouriennes à Paris, la commune de La Chapelle fut absorbée par la capitale, le Nord de son territoire, au-delà des fortifications de Thiers (aujourd’hui le périphérique) étant redistribué entre Saint-Denis, Saint-Ouen et Aubervilliers. La Grande Rue est classée dans les voies parisiennes par le décret du 23 mai 1863 et devient officiellement la « rue de la Chapelle » en 1867.

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    L'ancienne mairie de la Chapelle à l'angle de la rue Doudeauvile, carte postale vers 1900

     

    À l'angle de la rue Doudeauville se dressait la mairie de la commune de La Chapelle, remplacée aujourd'hui par le collège Marx Dormoy. Au moment de l'annexion des communes suburbaines de Paris en 1860, le 18ème arrondissement a été créé sur les anciennes municipalités de Montmartre et la Chapelle, il a été question un temps que la mairie de La Chapelle devienne celle du nouvel arrondissement, projet abandonné comme on le sait. 

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    "Vue générale de la Rue de la Chapelle" (actuellement place de la Chapelle et rue Marx Dormoy), vers 1910

     

    Et enfin, c’est donc en 1945 que la rue est divisée en deux portions, la première partie prenant le nom de rue Marx Dormoy, telle que nous la connaissons aujourd'hui.

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    Barricade rue de la Chapelle (rue Marx Dormoy) pendant La Commune, le 19 mars 1871

     

     

     à venir : la rue des Poissonniers

  • Travailler avec l'Atelier parisien d'urbanisme, l'Apur.

    Vous connaissez tous maintenant notre dossier phare du moment, qui risque de nous occuper encore de longs mois... la Promenade urbaine de Barbès à Stalingrad. Pour les « oublieux », voir notre article de présentation et les suivants, grâce à ce lien : promenade urbaine.

    Depuis novembre dernier, nous avons suivi le rythme choisi par l'Apur, qui, à la demande du Secrétariat de l'Hôtel de Ville, s'est emparé énergiquement du sujet avec un calendrier qui a été respecté à la lettre, à savoir :

    Calendrier

    • 13 janvier 2015 : marche exploratoire et premier atelier (diagnostic prospectif)

    • 16 février 2015 : second atelier (premiers principes d’aménagement)

    • 16-mars 2015 : troisième atelier (usages et usagers)

    • 10 avril 2015 : COPIL (restitution des ateliers )

    Nous avons reçu il y a quelques jours le document de synthèse des travaux, un document de travail, qui comprend des propositions d'actions de court terme, et des pistes d'actions à plus long terme qui demanderont des études complémentaires.

    Travailler avec l'Apur demande de la concentration et une bonne connaissance du terrain et de la situation. L'Apur a innové pour ce dossier et pris le parti de la concertation, peut-être pas encore assez large à notre avis, mais nous avançons sur ce terrain. Nous ne voulions donc pas passer pour des amateurs... La création de notre commission a permis de réunir une quinzaine de personnes, impliquées dans la rénovation, connaissant bien le quartier, de Barbès au Canal Saint-Martin, et ouvertes à la réflexion. Et cela à plusieurs reprises, pour préparer les ateliers avec l'Apur et pour débriefer. 

    Nous n'avions pas la prétention de faire un diagnostic ou un état des lieux, ni de transmettre un projet clé en main, qui de surcroît n'aurait eu aucune chance d'être validé tel quel. Mais, par notre expérience ancienne de suivi de la rénovation des autres boulevards convergeant vers Barbès (Clichy-Rochechouart, Magenta, Barbès), nous savions à quoi nous attendre et à quoi ressemblait la procédure. Les échanges au cours des réunions de notre commission ont permis d'apporter une vision de terrain, les avis locaux, les préférences, les craintes vis-à-vis de tel aménagement ou de tel autre. Rien d'exceptionnel, direz-vous, mais assez pour que ces encouragements ou ces critiques soient entendus. Nous avons rendu compte ici, dans le blog, de ces échanges et des retours après les ateliers avec l'Apur. Nous n'y revenons pas. Observons plutôt le dernier document que nous venons de recevoir et qui fait la synthèse des ateliers.

    Dès la page 3, nous visualisons un gros trait jaune qui relie le haut de la rue des Martyrs à l'avenue de Flandres dans le 19e. Cette carte traduit le contexte urbain. A nos yeux, elle indique que le boulevard de Rochechouart, transformé et végétalisé dans les années 2004-2005, cette petite coulée verte, a vocation à être poursuivi jusque .... au bassin de la Villette, d'un côté (19e), et au canal Saint-Martin, de l'autre (10e). (voir carte ci-dessous).

    promenade-urbaine,barbès-stalingrad,Apur

    A la lecture de la suite, le doute n'est plus permis sur les intentions : l'Apur préconise de faire « un axe reliant les grands sites du nord de Paris, dans le prolongement des boulevards de Clichy et de Rochechouart », « un espace public qualitatif pour pallier l'absence de grande place publique à proximité », « une trame verte à reconquérir par le renforcement des plantations sur le boulevard et la mise en œuvre d'une liaison écologique entre la butte Montmartre, les faisceaux ferrés et le bassin de la Villette ».

    Youpee ! Ils ont tout compris !

    Les constats successifs que fait l'Apur sont bien ceux que font les habitants, certes mieux structurés, classés par thème, et définis par un langage d'urbanistes : des espaces morcelés par les réseaux ferroviaires, des occupations illicites, des marchés informels, des cheminements piétons contraints... pour dire que les trottoirs sont beaucoup trop étroits pour le nombre de piétons qui doivent les emprunter. Tout cela est bien dommage. Dans ce contexte, l'image du viaduc du métro, un patrimoine centenaire, en pâtit aussi : il mérite mieux que des grilles d'équipements sportifs délaissés et des amas d'objets hétéroclites, pour ne mentionner que ceux-là. (photo ci-dessous, page 8) 

    paris,promenade-urbaine,barbès-stalingrad

    Les réaménagements se feront progressivement. Ils auront leurs défenseurs et leurs détracteurs, selon qu'on est plutôt piéton ou plutôt automobiliste. C'est un clivage classique.

    Notre association s'est toujours exprimée en faveur de la réduction de la place de la voiture dans l'espace parisien. Tactiquement on préfère dire : un ré-équilibrage en faveur des piétons. C'est pareil. C'est aussi ce que préconise l'Apur, en phase donc avec les tendances de la Maire de Paris dont la politique tend à réduire les véhicules polluants et à protéger l'air que respirent ses administrés, entre autres. Le mois de mars a été exemplaire cette année, au niveau de la pollution de l'air. Le temps presse.

    Nous notons de probables élargissements de trottoirs et du terre plein central, des suppressions de stationnement auto, des réductions de chaussée ou encore la disparition du barreau Philippe de Girard, à moyen terme. La négociation avec la RAPT pour ouvrir des accès supplémentaires dans la station Chapelle demandera patience et énergie, car la Régie n'en voit pas l'intérêt, ni pour ses agents, ni pour sa politique commerciale. Il faudra trouver un terrain de négociation propice. 

    Priorités

    De la même façon que l'on prétend que la fonction crée l'organe, on pourrait appliquer semblable devise en affirmant que l'usage modèle l'espace, sa forme, ses dimensions, ses occupations. C'est le pari que fait l'Apur : « faire émerger de nouveaux usages pour une réappropriation collective des espaces publics ». Le pari n'est pas gagné. Les usages seront piétons, cyclistes, scolaires, à temps plein ou partiels, ludiques, commerciaux, gastronomiques, événementiels, culturels... d'autres encore, dès l'instant qu'ils répondront à des besoins, ceux des habitants, ou des visiteurs.

     

    Bon courage ! On y croit !