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Rechercher : projet Balcon vert

  • Exposition à la bibliothèque Louise Walser-Gaillard : ”Inouïes, portraits de femmes sourdes”

    La bibliothèque Louise Walser-Gaillard, anciennement bibliothèque Chaptal, propose une exposition à partir du 15 septembre et jusqu'au 31 octobre 2020 : "Inouïes, portraits de femmes sourdes".

    Le mardi 15 septembre (de 19 h à 21 h), l'exposition s'ouvrira avec une rencontre avec certaines des protagoniste de l'ouvrage de Jennifer Lescouët dont sont tirées les photographies de l'exposition.

    "Elles sont femmes, elles sont sourdes, elles sont inouïes ! En fin 2018, trente-huit femmes sourdes provenant de diverses régions françaises ont contribué au projet des éditions Inclood et ont témoigné de leur parcours, en Langue des signes française. Lors du tournage nous avions reçu, jour après jour et l’une après l’autre, chacune de ces femmes sourdes d’âge et d’origines diverses et enregistré un portrait vidéo de leur histoire. Ces histoires ont ensuite été montées puis traduites en français écrit, dont le texte est publié dans le livre Inouïes, portraits de femmes sourdes."

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    C'est où ?

    Bibliothèque Louise Walser-Gaillard (ex Chaptal), 26, rue Chaptal, Paris 9e

    C'est quand ?

    Du 15 septembre au 31 octobre 2020, mardi, mercredi, jeudi, vendredi, samedi de 13 h à 18 h

  • La rue du Delta va se transformer

    Attendus depuis longtemps par les riverains, les travaux de transformation de la rue du Delta vont bientôt débuter, les travaux préalables ayant été réalisés cet été. Cette rue va bénéficier d'un traitement similaire aux rues végétalisées du 9e arrondissement dont nous avons déjà salué la réussite sur ce blog (voir notamment notre dernier article sur la rue Manuel).

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    La rue du Delta avant travaux, août 2020

    Ainsi, la rue du Delta va voir l'espace pour les piétons élargi, le stationnement automobile réduit et surtout l'implantation de jardinières enterrées. Le revêtement de la chaussée va être repris, le stationnement sera modifié côté impair (places de stationnement automobiles ramenés à 22 contre 57 actuellement, et places pour motos passant de 9 à 27) et côté pair le trottoir va être élargi, ponctué de places de stationnement en Lincoln pavés et de plate-bandes végétalisées. L'investissement total pour ce réaménagement sera de 270 000 euros.

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    Les aménagements envisagés (cliquer l'image pour agrandir)

    Le projet, présenté aux habitants le 27 juillet dernier, n'est pas tout à fait définitif, les riverains pouvent encore apporter leur contribution à l'aide du questionnaire mis en place par la mairie du 9e (fichier à télécharger ci-dessous). Attention, il faut renvoyer le questionnaire avant le 10 septembre prochain.

    QuestionnaireRueDuDelta.pdf

    On a hâte de voir pousser les fleurs et butiner les abeilles dans cette voie relativement calme du 9e arrondissement ! Notons aussi que le statut de la rue passera de zone 30 à zone de rencontre, ce qui pour les automobilistes et motards signifie que les piétons ont priorité et que la vitesse est limitée à 20km/h.... 

  • Rencontres Photographiques du 10e : appel à candidatures

    L’association Fetart, en collaboration avec la Mairie du 10e, organise la 8e édition des Rencontres Photographiques du 10e qui se dérouleront du 14 octobre au 16 novembre 2019. Depuis le 7 janvier, nous sommes entrés dans la phase de candidatures, qui s'achèvera le 17 février 2019.

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    Biennale initiée en 2005 par la bibliothèque du Château d’Eau et la Mairie du 10e, elle est organisée pour la seconde fois par l’association Fetart. Cet événement présente des expositions de photographes amateurs ou professionnels dans divers lieux tels que la Mairie, des bibliothèques, des lieux culturels, des galeries d’art ou encore des commerces afin de toucher un large public. Les Rencontres Photographiques du 10e sont aussi l’occasion d’échanger lors d’événements ponctuels (conférences, projections…) organisés tout au long de la biennale.

    Si les professionnels (photographes, galeries...) sont bien évidemment appelés à proposer des projets, les photographes amateurs peuvent également soumettre leurs oeuvres photographique. Le thème est libre, mais il doit impérativement concerner le 10e arrondissement ; la seule condition pour pouvoir exposer : habiter, travailler/étudier à Paris ou avoir un travail photographique sur le 10e. L’ appel à candidature est donc ouvert du  7 janvier au 17 février 2019. Une dizaine de photographes sera sélectionnée par un jury qui se tiendra fin février 2019.

    Pour plus d'informations et pour postuler, rendez-vous sur le site dédié à cet évènement, ou par mail : info@rencontresphotoparis10.fr .

  • Conseil de quartier La Chapelle - Marx Dormoy

    La prochaine rencontre publique du Conseil de quartier La Chapelle - Marx Dormoy se tiendra samedi 16 février à 11h, à l'École Normale Sociale Torcy.
    Cette rencontre publique se déroulera en plusieurs temps :
    Point sur l'actualité du Conseil de quartier depuis la rencontre d'octobre (compte-rendu consultable en ligne)
    Tables thématiques autour des sujets et projets issus de l'ordre du jour participatif : sécurité/tranquillité publique ; cadre de vie/propreté ; solidarité/entraide ; animation et vie de quartier. Il sera possible le jour même de rajouter une thématique si vous le souhaitez. Par ailleurs, des intervenants (élus, services, associations,...) pourront être présents à certaines tables thématiques en tant que "personnes ressources" pour alimenter les échanges.
    Enfin, un temps en réunion plénière permettra de partager les discussions par tables ou d'aborder d'autres sujets que certains voudraient évoquer.

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    Pour des raisons logistiques et faciliter l'installation de la salle, vous pouvez assurer de votre présence auprès du service de la Démocratie locale de la Mairie du 18e, par mail : cq18@paris.fr ou par téléphone : 01.53.41.17.56. 

     

     

    C'est où ?

    École Normale Sociale Torcy, 2 rue de Torcy (5ème étage), Paris 18e

    C'est quand ?

    Samedi 16 février, à 11h

  • Réunion publique : présentation des aménagements autour de la gare du Nord

    À l’issue des différentes rencontres, ateliers et réunions qui ont eu lieu depuis le début de la concertation sur l’aménagement des espaces publics des abords de la gare du Nord, la Ville de Paris et la mairie du 10e organisent une réunion publique, mardi 12 mars 2019 à 19h, à la Mairie du 10e.
    Cette rencontre sera l’occasion de présenter les conclusions du diagnostic citoyen et les premières orientations des aménagements urbains envisagés sur les abords de la Gare du Nord, des aménagements qui vont accompagner la transformation à venir de la gare
    Vous pouvez encore contribuer à ces réflexions en déposant votre avis sur le site dédié sur idee.paris.fr.
    Notons que la concertation autour du projet de SNCF-Gare Connect a été réouverte depuis le 1er mars. En effet, de nombreuses voix s'étaient élevées pour dénoncer le caractère expéditif de la concertation préalable, obligeant donc la SEMOP à relancer cette dernière, et peut-être cette fois à mieux prendre en compte les avis des riverains. Nous vous en disons plus très vite.
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    C'est où ?

    Salle des Fêtes de la Mairie du 10e, 72 rue du Faubourg-Saint-Martin 75010

    C'est quand ?

    Mardi 12 mars 2019, à 19h

  • Prochain Conseil de quartier Goutte d'Or - Château Rouge

    La prochaine rencontre publique du Conseil de Quartier Goutte d'Or - Château Rouge se tiendra jeudi 21 février à 19h à la Salle Saint Bruno.

    Cette réunion se déroulera en plusieurs temps, d'abord avec un point sur l'actualité du Conseil de quartier depuis la rencontre d'octobre, et ensuite des discussions autour de tables thématiques sur des sujets et projets issus de l'ordre du jour participatif (des intervenants - élus, services, associations - seront être présents à certaines tables thématiques en tant que "personnes ressources"), à savoir : vie et animations du quartier ; les aménagements et les circulations à la Goutte d'Or (Action Barbès sera présente comme "personne ressource" à cette table) ; tranquillité publique et lutte contre les incivilités; propreté et cadre de vie. Il sera possible le jour même de rajouter une thématique si certains le veulent.  

    Enfin, un temps en réunion plénière permettra de partager les discussions par tables ou d'aborder d'autres sujets que d'aucun souhaiterait évoquer ensemble.

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    L'entrée est libre, mais pour des raisons logistiques et faciliter l'installation de la salle, merci de faire part si possible de votre présence au service de la Démocratie locale du 18e,  par mail : cq18@paris.fr ou par téléphone : 01 53 41 17 56.

     

    C'est où ?

    Salle Saint-Bruno, 9 rue Saint-Bruno, Paris 18e

    C'est quand ?

    Jeudi 21 février 2019, à 19h

  • Végétalisation de la rue Manuel (9e), un exemple à suivre

    Nous vous avions déjà parlé sur ce blog de la végétalisation de la rue Manuel dans le 9e arrondissement (voir notre article du 12 janvier 2017). La rue Manuel est une petite rue qui relie la rue des Martyrs à la rue Milton. Pour des raisons de sécurité, la rue Manuel a subi une restructuration importante durant l'hiver 2016-2017 : il fallait laisser de la place au passage des pompiers, ce qui n'était pas possible car les deux côtés de la rue étaient occupés par le stationnement des voitures. La mairie du 9e avais alors pris deux décisions importantes dans ce cadre : supprimer une rangée de stationnement de voitures et créer sur le trottoir des plate-bandes fleuries, au moyen de bacs enterrés et avec des finitions soignées : des bordures de granit et un solide grillage, le tout entretenu par les services de la Ville. 

    Deux ans plus tard, le résultat est pour le moins satisfaisant, l'endroit est joliment fleuri et aucune dégradation n'est à déplorer. Un réussite qu'il faut saluer.

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    Rue Manuel : un exemple de végétalisation réussi

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    Printemps fleuri rue Manuel

    La Mairie du 9e a depuis étendu cette végétalisation à la rue des Martyrs voisine. Pour l'instant les cultures sont encore jeunes, mais on imagine déjà le résultat, et d'autres portions de la rue vont bénéficier de cette végétalisation.

    Cette technique de plantation, avec des jardinières enterrées, a le grand avantage de résoudre en partie le problème des canalisations qui empêchent souvent les projets de végétalisation. Un exemple qu'on aimerait voir reproduit dans bien des endroits de nos quartiers, comme la Rue-jardin Richomme dans le 18e, par exemple.

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    Rue des Martyrs : suppression de places de stationnement au profit d'une végétalisation

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    Rue des Martyrs : détail des plantations

  • Enquête publique préalable pour le Nouveau Lariboisière

    Le préfet de Région lance une enquête publique préalable à la délivrance du permis de construire du Nouveau Lariboisière du 16 septembre au 18 octobre 2019.

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    L'enquête publique porte sur la construction du bâtiment Nouveau Lariboisière à l'angle du Boulevard de La Chapelle et de la rue de Maubeuge.

    Le nouveau bâtiment aura une surface de 46 500 m2 et est conçu selon les principes de la Haute Qualité Environnementale (HQE) Ce bâtiment regroupera toutes les activités d’hospitalisation, les urgences et la maternité, les blocs opératoires et l’imagerie du site, la pharmacie et la stérilisation. Il accueillera notamment 489 lits, 17 salles d'opération, 3 IRM et 2 scanners, une maternité de 3 200 accouchements par an, ainsi qu'un service d'urgences capable de traiter annuellement 140 000 personnes. D'autre part, 8 300 m2 d'espaces existants, accueillant principalement des consultations de jour dans les peignes historiques, seront rénovés.

    A noter : une charte "Chantier à faibles nuisances" s'appliquera à l'ensemble des acteurs de la construction, afin de limiter la gêne apportée au quartier et aux riverains.

    Pour exprimer un avis ou une réserve sur ce projet, vous pouvez vous rendre à la Préfecture de Région ou dans les mairies des 10 et 18e arrondissements où des registres sont ouverts, ou encore à distance en consultant le site dédié ou sur celui de la Préfecture de Région. L'enquête publique se déroulera du lundi 16 septembre à 8 h 30 jusqu'au vendredi 18 octobre 2019 à 17 h, il ne faut pas hésiter à y participer.

  • Adhérez à Action Barbès !

    Notre association va bientôt se réunir pour son assemblée générale annuelle, c'est le bon moment d'adhérer à Action Barbès pour l'année 2021-2022 ! Adhérer à Action Barbès, c'est se donner la possibilité de faire évoluer positivement le cadre de vie de nos quartiers des 9e, 10e et 18e arrondissements, ou c'est tout simplement un bon moyens de soutenir nos actions et nos projets, de renforcer notre voix auprès des autorités.

    Vous voulez en savoir plus sur Action Barbès ? C'est par ici.

    Que ce soit pour une première adhésion ou pour la renouveler, vous avez trois possibilités pour régler votre cotisation, qui reste inchangée, toujours fixée à 10 € par foyer :

    • Par CB en ligne (via Helloasso) : cliquer ici  ;
    • En espèces auprès d'un membre du conseil d'administration ;
    • Par chèque : à l'ordre d'Action Barbès, à envoyer accompagné du bulletin d'adhésion 2021-2022 complété à l'adresse suivante :

    Action Barbès

    28 rue Affre

    75018 PARIS

     

    Il y a quelques places disponibles pour former le prochain conseil d'administration d'Action Barbès, si vous souhaitez vous investir un peu plus activement dans l'association, n'hésitez pas à nous envoyer un mail pour directement faire acte de candidature (mail à actionbarbes@gmail.com) ou pour en savoir plus sur l'investissement au sein du CA.

     

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  • ”Couleurs ! Couleurs de l'Inde !” Le 360 fait monter les enfants de la Goutte d'Or sur scène

    Cela faisait quatre mois que les élèves de l’école Cavé révisaient consciencieusement… au 360 Music Factory. Pas au restaurant-bar, sur la scène !

    C’est une initiative de Au Fil des Voix, avec la SACEM ; le compositeur et musicien Henri Tournier les a accompagnés pour la création d’une chanson sur le thème de l’Inde : "Couleurs ! Couleurs de l'Inde !

    Suspens et trac, l’œuvre a été présentée samedi 29 mai au 360 Paris Music Factory.

    Sur la scène une dizaine d’élèves accompagnés par le king français des percussions indiennes Prabhu Edouard, la violoncelliste Laure Volpato, la professeure Julie Pager et Henri Tournier, spécialiste de musique indienne. Devant la scène, les familles et l’équipe de l’école Cavé.

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    Ce n’est pas qu" Action Barbès vous prévienne tard, c’est que, évidemment, la salle du 360 n'était pas ouverte au "public".

    Pour celui-là, c'est raté, mais un nouveau projet (2022) est en route pour, cette fois, les élèves du Lycée Camille Jenatzy, aussi dans le 18e, et toujours le 360 Paris Music Factory. Toutes les informations sur : le360paris.com

    Promis : l’année prochaine, cette présentation sera ouverte à tous, avec un goûter à la sortie !

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  • Réponse à Philippe Pumain

    Philippe Pumain est l'architecte désigné par la Ville de Paris, en charge de la rénovation du Louxor. Il a accordé il y a quelques semaines une longue interview à l'association Les Amis du Louxor (qui, à l'inverse d'Action Barbès, défend le projet tel que prévu par la mairie de Paris). Beaucoup de non-dits, d'imprécisions, d'omissions nous ont incités à demander à des spécialistes de commenter cette interview. Nous avons donc rencontré à cet effet Agnès Cailliau, architecte du patrimoine, diplômée de l'école de Chaillot et de l'ICCROM (Centre International d'Etudes pour la Conservation et la Restauration des Biens Culturels), François Loyer, historien de l'architecture, ancien directeur de l'Ecole de Chaillot, et Stéphane Ricout, architecte DPLG, spécialiste de l'architecture des salles de spectacle.

    ACTION LOUXOR (AL) : François Loyer, Philippe Pumain dit dans l'interview qu'un architecte du patrimoine suit le projet avec lui. Et parle de "restauration patrimoniale" et de  "restitution". Quelque chose nous met mal à l'aise dans les termes employés tout comme la place occupée par cet architecte du patrimoine. Quel est votre sentiment ?

    François Loyer (FL) : il y a pas mal de non dits dans ce que déclare Philippe Pumain, à propos de l'architecte du patrimoine associé au projet. D'abord il omet de dire que la mission de cet architecte est strictement limitée aux zones du Louxor inscrites aux Monuments Historiques, à savoir les façades et le toit. On a l'impression qu'il utilise la présence de l'architecte du patrimoine comme une caution. ...

     

    On peut aussi s'étonner que cet architecte du patrimoine ne s'efforce pas d'étendre son champ de compétences à d'autres zones du Louxor - je veux parler là de l'intérieur, dont l'importance patrimoniale a été clairement démontrée par les recherches faites en 2005. Pour avoir longuement visité cette salle, je suis moi-même persuadé de la chose et on peut à la fois regretter la frilosité (pour rester aimable !) de cet architecte du patrimoine et se poser des questions sur son attitude car rien, dans sa position, ne l'empêche de se saisir de la question.

    J'ajouterais qu'au détour d'une phrase, Philippe Pumain trahit l'essence même du projet puisqu'il parle de " restitution ". Chacun comprend bien la signification de ce mot !

    AL : Parlons un peu technique maintenant avec vous Stéphane Ricout, et notamment de cette idée, disons le bizarre, de la boîte dans la boîte pour résoudre la question de l'isolement acoustique. Philippe Pumain justifie cette option technique par les contraintes modernes imposées aux salles de cinéma mais dans le même temps reconnaît que certaines d'entre-elles fonctionnent très bien hors normes ! Sans aller jusqu'à revendiquer une restauration qui ne respecterait pas les normes actuelles, plusieurs experts nous ont dit que d'autres options techniques étaient possibles. Quel est votre avis sur la question ?

    Stéphane Ricout (SR) : il faut revenir à la source du problème. Le choix du programme culturel - un cinéma avec création de deux salles en sous-sol est une erreur fondamentale car elle ne tient pas compte de la spécificité de la salle existante, conçue en 1919 comme vous le savez. Ce n'est pas le principe de "boîte dans la boîte" qui est à remettre en cause, mais plutôt sa mise en œuvre. Telle qu'elle est prévue, la boîte dans la boîte ne conserve pas la structure existante du bâtiment. Pourquoi? Parce que la Ville veut réaliser coûte que coûte deux salles en sous-sol, et que pour cela, il faut démolir l'intérieur de la grande salle. Or, si le programme ne le prévoyait pas, on pourrait conserver la grande salle dans son "jus", et l'on conserverait autant que possible la structure avec une amélioration de l'isolement phonique et un renforcement de la structure. On pourrait obtenir une "boîte dans la boîte" techniquement moins poussée que dans le programme actuel (elle ne serait pas totalement indépendante de la structure du bâtiment), mais qui pourrait satisfaire à un usage autre que le cinéma d'aujourd'hui - en utilisant des instruments "acoustiques", par exemple - et à moindre frais. L'isolement du bâtiment par rapport aux voisins ne poserait pas de problème technique majeur, en tous cas, cela mériterait une étude poussée in situ. L'argument ne peut pas être balayé ainsi, d'un revers de main.

    AL : changeons de sujet. Agnès Cailliau, Philipe Pumain parle de conservation préventive des décors. Qu'est-ce que cela signifie au juste puisque les décors vont être enfouis dans " boîte dans la boîte " ?

    Agnès Cailliau (AC) : je m'interroge moi-même sur le sens de cette déclaration. Cela signifie t-il que les décors seront démontés, restaurés puis réinstallés dans la nouvelle salle ? Des déclarations précédentes, je n'ai pas compris cela. Il semble que l'on s'oriente vers une restauration d'une travée de décors avant leur enfouissement dans l'épaisseur de la double structure de consolidation des murs extérieurs et d'isolement acoustique. C'est très curieux. Cela confirme que les décors de la nouvelle salle seront des copies, puisque les décors authentiques seront définitivement enfouis dans l'épaisseur des murs.

    AL : Philippe Pumain parle longuement de la consolidation du bâtiment. Il justifie toutes les modifications, ou disons plus simplement les destructions de l'existant, par des raisons de sécurité, de normes et va même jusqu'à parler de " surcharges de neige " ce qui est un peu court - voire risible - non ?

    AC : l'architecte a entièrement raison de se soucier des questions de sécurité, on ne peut pas le critiquer pour cela. Mais les options choisies ne sont pas les bonnes. Prenons le renforcement de la structure par exemple. Telle qu'elle se présente aujourd'hui, la structure des murs extérieurs  de la grande salle est constituée par une série de portiques en béton, en U renversés, disposés dans le sens transversal. Ils sont contreventés par des poutres en béton, dans le sens de la longueur sur le toit. L'ossature très fine est remplie en façade par des panneaux en briques creuses séparés par un espace vide. Le bâtiment est extrêmement léger. Au lieu de supprimer le rôle de cette structure en la doublant avec une autre qui sacrifie considérablement l'espace intérieur, on pourrait très bien imaginer des techniques performantes, contemporaines, adaptées à l'édifice - par exemple, en " chemisant " les poteaux béton existants avec de l'acier, ou en remplaçant les bétons malades par des aciers de consolidation et/ou des bétons d'une granulométrie appropriée.

    De toutes les manières, il faudra se résoudre à réparer cette structure. En examinant de près la surface des parements du Louxor, on y aperçoit des fers oxydés, signe de la pathologie du matériau. Maladie logique et connue, que l'on retrouve sur tous les bétons des années 1920 exposés aux intempéries et à la pollution. Il ne faut pas oublier que le matériau était encore très innovant à cette époque. Economique, léger, et facile à mettre en œuvre mais encore un peu trop audacieux.

    Il faut donc dégager très soigneusement la structure, passiver les fers, etc. ... - pour employer des termes techniques.

    En toiture terrasse, je ne sais pas comment sont fabriqués les soffites : il faut aussi déposer soigneusement ces caissons pour reprendre sérieusement la structure qui y est dissimulée, la réparer et la consolider.

    Je précise tout de suite que l'inscription des façades à l'inventaire n'interdit absolument pas cette option. Au contraire, elle la signifie implicitement. Car elle permet le maintien  des volumes et des décors extraordinaires, avec les enduits granito, les stucs, les mosaïques, les peintures, etc. ... dans toute leur authenticité.

    SR : je voudrais faire un commentaire concernant la consolidation du bâtiment, et plus particulièrement en ce qui concerne ses fondations. Nous sommes dans une zone à haut risque. N'oublions pas que la station de métro s'est brutalement affaissée lors de sa construction en 1910. On va creuser. Très bien. Mais on sait parfaitement que nous sommes dans une zone de remblais d'anciennes carrières de gypse. Il est très difficile, voire hasardeux, de mettre en œuvre du béton dans ces remblais et de trouver le bon sol. Ces actions sont très risquées, personne ne peut le contester. Va t-on se retrouver dans le même cas de figure que rue Papillon dans le 9ème très proche lors de la construction du RER B où les immeubles commençaient à s'écrouler ?

    Encore une fois, on voit bien que c'est le choix du programme culturel qui implique la réalisation de deux salles en sous sol qui ne va pas. Si l'on observe avec attention avec quel art l'architecte Zipcy, en son temps, imbriquait ses fondations (semelles en béton) dans les fondations haussmanniennes de l'immeuble construit à cet endroit avant le Louxor, on mesure la brutalité avec laquelle on compte intervenir aujourd'hui dans le bâtiment actuel, qui va être réduit à une carcasse ! Zipcy eut l'intelligence de s'appuyer sur les fondations existantes. C'est tout simplement pour nous, architectes, une leçon d'humilité.

    AL : revenons sur les décors. Faisons un sort à l'affirmation de Philippe Pumain disant que le décor " n'a pas un intérêt artistique majeur ". Cette sentence n'engage que lui et contrairement à ce qu'il dit, tout le monde n'est pas d'accord là-dessus. Philippe Pumain se réfère à des critères d'égyptologie pour appréhender la valeur artistique de ces décors, mais ce n'est pas du tout avec ces critères qu'il convient de les regarder. Il faut les replacer dans le contexte des années d'après Première Guerre Mondiale, ces années folles où le cinéma a pris un essor considérable et pendant lesquelles de nombreuses salles de cinéma " exotiques " ont été réalisées. Se référer à l'Egypte ancienne n'a aucun sens. Partagez vous cette analyse François Loyer ?

    FL : je ne l'aurais peut-être pas dit dans les mêmes termes, mais le fond me parait absolument exact. En particulier, je me demande sur quelle base se place Philippe Pumain pour dire que les décors n'ont pas d'intérêt artistique ? Il fait au passage preuve d'un certain mépris pour les artisans, passons. Il s'agit d'une décoration " néo-égyptisante ". Je sais, le mot est un peu compliqué mais il traduit le contexte spécifique des relations entre l'Egypte et la France depuis l'excursion de Bonaparte en Egypte. Le goût des Français pour l'Egypte n'a pas faibli au cours du 19ème siècle - et on pourrait même dire jusqu'à aujourd'hui, il suffit de voir le nombre de touristes français qui se rendent en Egypte ou bien le succès des salles d'égyptologie au Louvre. Tout comme on a essayé de refaire des décors dans le style grec, on a fait des décors dans le style égyptien. C'est dans ce contexte qu'il faut regarder les décors du Louxor, doublé comme on l'a déjà dit du formidable succès du film Cleopatra dans les années 1920. On peut raisonnablement dire que ces décors sont un peu la mémoire de ces années folles du cinéma.

    J'ajoute que contrairement à ce qui est souvent affirmé, les décors n'ont pas été faits au pochoir. Si vous prenez la forme d'un élément de décor qui se répète et que vous le superposez avec un autre, vous voyez qu'ils ne sont pas tout à fait identiques. Nous avons donc au Louxor une décoration néo-égyptisante rare, je dirais même unique à Paris certainement.

    AL : revenons à l'aspect patrimonial. Philippe Pumain affirme que " même les architectes en chef des Monuments historiques font parfois des restitutions ! " Qu'en dire, François Loyer ?

    FL : comme pour beaucoup de ses déclarations dans cette interview, la chose n'est pas entièrement fausse, mais Philippe Pumain se garde bien d'en dire plus ! En vérité, les architectes des Monuments historiques ne font des restitutions qu'en cas de force majeure, quand il n'y a pas d'autres solutions (par exemple, lorsqu'un élément a été détruit et que sa disparition rend tout à fait illisibles les éléments subsistants). Donc, je comprends en creux de ce que dit cet architecte, qu'il n'y a pas d'autres solutions et qu'il est devant un cas de force majeure. Moi - et tous ceux qui défendent le Louxor - je m'inscris en faux devant cette affirmation. Pour l'instant, il n'y a pas d'alternative, car c'est le choix purement circonstanciel du cinéma à trois salles qui est contraignant. On en revient toujours à cette question. Je dis et je répète que si, comme elle le prétend, la mairie de Paris avait une vraie politique patrimoniale, elle aurait adapté le projet au lieu et non pas fait l'inverse en détruisant la salle existante du Louxor pour en faire un cinéma à trois salles. C'est d'autant plus dommage que quand elle le veut, elle le fait. Prenez le cas du 104 rue d'Aubervilliers, les anciennes Pompes funèbres de Paris. Les bâtiments ont été restaurés avec beaucoup de soin et accueillent un projet culturel original adapté. Cela a certes coûté cher. Mais le budget actuel de restitution du Louxor est de 30 millions d'€. Sans être un oiseau de mauvais augure, on peut penser que ce budget sera dépassé. Avec tout cet argent, on pourrait faire autrement. Mais la Mission cinéma de la Ville de Paris n'en démord pas, ce sera un cinéma Art & Essai, installé dans une copie du Louxor des années 1920. Ce sera sans doute très joli (encore qu'on puisse se demander si on vraiment capable de copier correctement un décor d'il y a cent ans !), mais ce ne sera qu'une copie.

    Nous avons un peu attaqué Philippe Pumain ici, mais en vérité, les vrais responsables de cette mauvaise action patrimoniale programmée sont les gens de la Mission cinéma de la Ville de Paris et les élus parisiens qui soutiennent leur projet.

     

  • Municipales 2014 : dans le 10e

    Comme nous vous l’avons annoncé samedi dernier, nous commençons aujourd’hui notre série de trois articles consacrés aux trois arrondissements qui nous concernent, à savoir les 9e, 10e et 18e.

    Nous commençons aujourd’hui par le 10e.

    Pour parler des questions spécifiques à cet arrondissement, nous avons rencontré Déborah Pawlik,  Rémi Féraud, et  Anne Souyris, respectivement tête de liste UMP-UDI-MoDem, PS-PCF-PRG et EELV.

     

    • Salle de consommation de drogues à moindre risque (SCMR)

    paris,municipales-2014S’il y a un sujet sur lequel les oppositions sont frontales, c’est bien celui là. « Je vais vous répondre très clairement. Il y a des sujets sur lesquels nous ne pouvons pas nous retrouver » commence Déborah Pawlik en introduction de sa réponse à notre question. « Mais en revanche il y a un sujet sur lequel, je pense on se rejoint, c’est qu’il faut faire quelque chose par rapport à la question de la drogue dans nos arrondissements. Le 10e en priorité mais aussi sur les arrondissements limitrophes. J’ai une position extrêmement pragmatique qui a été caricaturée. C’est le jeu de la politique » continue-t-elle. Et de préciser sa pensée « La toxicomanie est accident de vie, cela peut arriver à tout le monde. Les toxicomanes, pour moi, n’ont pas besoin d’être enfoncés. Le problème  avec cette SCMR, c’est qu’on ne les aide absolument pas à sortir de leur dépendance en leur permettant d’aller se droguer dans cette salle.  Je suis moi-même allée les rencontrer. Ils nous disent que pour eux c’est difficile à assumer que, quand ils vont arriver dans cette salle il faut montrer patte blanche, on va prendre leur identité. C’est difficile à accepter » ajoute-t-elle. Sur l’impact local d’une telle structure, les propos de la tête de liste UMP sont tout aussi clairs : « Le boulot d’un maire c’est que la population vive dans des conditions qui soient sécurisées ? Je ne comprends pas qu’il puisse y avoir une zone de non droit. Si vous avez une SCMR, vous aurez forcément des dealers à côté, ou alors il y a des choses que je n’ai pas comprises. C’est un circuit économique qui est réel ». Et d’ajouter « C’est ce qui se passe dans les pays étrangers. Il y a donc des zones d’ombre donc le projet est inenvisageable : ce n’est pas la solution pour les toxicomanes, ce n’est pas non plus le message que j’ai envie d’envoyer à la société, à mes enfants " il y a un lieu où vous pourrez aller vous droguer" ». Elle précise ensuite ses propositions « Il faut lancer une concertation, avec les riverains, les commerçants sont concernés, ils sont inquiets, avec des experts de toutes tendances, une diversité d’avis pour construire ensemble une solution. Cela concerne tous les arrondissements de Paris mais il faut que le 10e en prenne sa part à cause de la présence de la Gare du Nord. C’est un lieu prédisposé à l’arrivée des stupéfiants. Installation d’une structure en dur avec les inconvénients liés mais dans l’hôpital Lariboisière et une structure mobile de manière à ce que les riverains ne stigmatisent pas les toxicomanes. Différente de la structure mobile de GAIA dont l’efficacité n’est pas prouvée sinon on n’aurait pas proposé cette salle de shoot ».

    paris,municipales-2014Rémi Féraud préfère lui insister sur l’impact dans le quartier de cette SCMR, considérant que « le travail de pédagogie a été fait, au maximum et au mieux de ce qui pouvait être fait ». « Je ne veux pas remettre le débat sur le tapis si la loi n’a pas changé » précise-t-il.  Pour lui, « seule l’ouverture de la salle peut calmer les inquiétudes ». « Les gens ont l’impression qu’on amène chez eux un problème qui n’existait pas. Il n’y a pas d’opposition de principe au projet, il n’y a que de l’effet NIMBY. J’essaie de rassurer les gens ».

    Si les écologistes sont d’accord sur le principe d’une SCMR, Anne Souyris déclare « Nous, on pense qu’il y aurait du avoir une concertation préalable beaucoup plus importante que ce qui a été fait. En particulier avec les associations de riverains qui ont quand même beaucoup évolué dans le temps et donc cela montre que plus il y a de la concertation, plus on peut, même sur des sujets aussi délicats que celui là, arriver à instaurer les choses ». Et de conclure « Concrètement cela veut dire qu’il faut faire de la pédagogie en amont du projet. Souvent le PS ne croit pas beaucoup à la concertation préalable et ils le font une fois qu’ils ont décidé quelque chose. Il faut prendre les choses très en  amont pour éviter les effets NIMBY par exemple. Donc, oui à la SCMR, oui à la pédagogie et la prochaine fois le préparer en amont ».

     

    • Logement

    « Sujet fort, prégnant, qui nécessite une vision d’ensemble » attaque Déborah Pawlik. « Le souci est que Paris a totalement chassé les classes moyennes de l’intérieur de la capitale. Elles sont parties en banlieue. Dès lors que vous avez un deuxième enfant qui arrive quand vous habitez le 10e, et bien vous partez. On atteint des loyers très hauts, un trois pièces qui fait 70m², c’est a minima 1800€ » continue-t-elle. « Le principal problème du logement social aujourd’hui est l’absence totale de rotation. 5.4% de rotation par an. Quand les enfants sont partis, il n’est pas normal que vous continuiez à occuper un quatre pièces. Il faut faire tourner le parc immobilier, construire un parc intermédiaire. Quand vous avez du tout privé et du tout social, il manque un chaînon ». « Dans notre projet parisien il y a deux choses très importantes. Le premier est la transparence. Aujourd’hui on est incapable de savoir comment sont attribués les logements sociaux. Il faut remettre le Parisien au cœur de l’attribution des logements sociaux. Pour les critères d’éligibilité, il n’est pas normal qu’une infirmière de Lariboisière qui finit le soir à 22h et reprend le lendemain à 7h doive faire 2 heures de transport en commun parce qu’elle n’a pas les moyens de se loger à Paris. Idem pour les personnels de crèche, … ça c’est le deuxième point » conclut-elle.

    A propos des logements sociaux et en terme de bilan de sa mandature, Rémi Féraud indique « Les 13.5% de logements sociaux annoncés sont ceux financés, les 12% sont les logements livrés ». « Le droit de préemption reste notre approche même si ce n’est pas notre seule approche. On va continuer à acheter des immeubles en vente comme celui de la rue Saint-Vincent-de-Paul. Dans ce quartier, si on veut faire du logement social, c’est bien en achetant des immeubles existant. Ça peut être de la préemption, ça peut être du rachat à l’amiable. Le compte foncier de la Ville le permet. Aujourd’hui nous sommes à 7000 logements sociaux par an à Paris. L’objectif d’Anne Hidalgo est 10 000 avec des partenaires privés qui accepteraient de construire du logement intermédiaire moins cher. On aurait un parc institutionnel privé, un peu plus cher que le logement social. Cela pourrait représenter un tiers des logements à créer. C’est une disposition concrète pour la classe moyenne. Des logements un peu en dessous de 20€ le m² ». Et de conclure « Le logement social est là pour compenser la montée des prix due à la boboïsation ».

    paris,municipales-2014Sur le sujet des logements, Anne Souyris est mordante « A chaque fois qu’on fait du logement social, ce n’est pas du logement social au sens strict, c’est du logement intermédiaire. Le logement social est fait pour les gens qui ont un petit salaire et qui sont obligés de partir. C’est aujourd’hui 80% des demandes or il n’y a même pas 20% qui sont faits pour eux. Il y a 80% de demandes qui sont très sociales et il y a à peine 20% de logements très "social". Il faudrait arriver à faire rejoindre les deux bouts pour parler de mixité sociale, sinon, ce n’est pas vrai ». Elle précise « On n’est pas pour la construction mais l’achat en milieu diffus du parc privé. Plutôt que de faire de grands paquebots, il faut acheter dans l’habitat existant et aussi participer au parc locatif privé. Il faut prendre garde à ne pas augmenter la densité et remplir les dents creuses où on pourrait mettre un peu de verdure.

    Il y a aussi toute la question des bureaux vides qui se pose. La politique de la Ville de Paris qui a été de faire des bureaux qui sont restés vides et cela créé de la pénurie de logements. Il y a là aussi une inversion à faire, du logement là où il y a du bureau vide ».

     

    • Marché des biffins ou « marché de la misère » sous le viaduc du métro

    Si cet espace sous le métro aérien est formellement sous la responsabilité du 18e arrondissement, il est clair que l’impact sur le 10e n’est pas négligeable. Aussi avons-nous interrogé les candidats sur ce sujet sensible.

    « C’est un sujet préoccupant depuis plusieurs années, trois ans ? Oui, trois ans.

    Sur ce marché il y a plusieurs problèmes. Le premier et c’est un problème que l’on rencontre dans d’autres endroits du 10e, c’est la vente à la sauvette. Sur cette question là il faut être ferme, y mettre les moyens policiers nécessaires pour la verbalisation » commence Déborah Pawlik. Elle ajoute « La vente à la sauvette est ce qui dégrade un environnement économique. Il est important de préserver les commerçants qui se battent pour leur quotidien ».

    Rémi Féraud semble plus fataliste à court terme et dit qu’une action de fond sur le long terme pourrait être une solution « Il n’y a pas de solution. Je ne crois pas à l’installation d’un marché de biffins organisé dans le quartier. On n’a pas l’espace pour cela. Ces marchés de la misère sont organisés avec des réseaux et il faut lutter contre ces réseaux. Il faut que dans le quartier se créé un groupe local contre la délinquance, le Parquet est mobilisé. J’ai demandé que la lutte contre les réseaux soit dans la priorité de ces groupes ».

    A contrario, l’écologiste Anne Souyris déclare « Sur le 10e il devrait y avoir plusieurs espaces avec une réglementation pour des personnes qui vendent des choses ». Elle précise « Il faut mettre en place plusieurs emplacements déjà dans Paris et peut être en première couronne comme à Porte de Vanves. Ce qui fait qu’aujourd’hui ça ne marche pas, c’est qu’il n’y a que le carré dans le 18e. Plus il y a non gestion, plus ça se complexifie. Donc déjà ayons une approche plus large : mettons en place plusieurs espaces en même temps ce qui permettra d’absorber deux ou trois mille vendeurs sur Ile de France, et il peut y avoir plusieurs types de gestion : celui du 18e, des endroits plus autogérés, on peut ainsi calmer un peu le phénomène. Quoiqu’il en soit, il faut des règles. Ça va être sur la nature de la marchandise, marchandise volée, alimentation. Il doit y avoir des contrôles. Il faut accepter que c’est une économie de la survie ».

     

    • Démocratie locale – conseils de quartier

    Comment relancer la dynamique des Conseils de Quartier (CQs) qui semble s’essouffler ? Telle est la question.

    « Il faut refaire des riverains des acteurs de leur arrondissement » commence Déborah Pawlik. « Les CQs étaient faits pour inclure les habitants dans la vie locale. Très bien. Le problème c’est que ces CQs  sont des mini instances de la municipalité. Pour moi, aujourd’hui, les CQs sont trop copie conforme de la municipalité. L’espace d’expression est réduit. Dans notre projet, les conseils de quartier ne seront pas partisans. Des gens de gauche doivent pouvoir être à la tête de CQ.

    Les gens se réinvestiront dans leur quartier s’il y a une information simple. Les CQs ne doivent pas être des relais des faits et gestes de la municipalité. C’est de la vie de quartier ».

    Rémi Féraud semble partager notre point de vue et précise « On a la même impression. On n’a pas d’idée miracle. La crise à partir de 2008 a joué négativement sur la démocratie locale, les gens se replient sur des enjeux personnels. Je l’ai ressenti comme cela. Les gens ont du mal à s’inscrire dans des projets qui prennent du temps. On a l’impression parfois que venir au CQ ne sert à rien. Et puis il y a des équipes d’animation qui savent plus ou moins faire participer les autres .Quand il y a un projet majeur, les gens viennent (Louxor, place de la République). Il y a des effets de lassitude.

    Anne Hidalgo veut faire des CQs un partenaire des contrats locaux de sécurité, du suivi de l’évaluation de la propreté. Il faut que les gens viennent aux CQs pas seulement avec l’idée de râler. Comme l’équipe municipale sera un peu plus étoffée, l’idée est d’avoir un référent par quartier avec un meilleur suivi ».

    Il n’est pas surprenant qu’Anne Souyris ne partage pas l’avis de Déborah Pawlik à propos de l’indépendance des CQs, tant les écologistes ont été en pointe lors de leur mise en place dans le 10e. Elle déclare « Dans le 10e s’est maintenue une dynamique due à une charte importante, bien faite, qui fait qu’il y a une autonomie des CQs. Il y a malgré tout des efforts à faire, en particulier, que les CQs puissent avoir un budget propre utilisable. Les actuels budgets ne sont pas utilisables. Souvent cet argent reste non dépensé. Il faut que les CQs soient porteurs de projets sur les quartiers. Ils doivent aussi être beaucoup plus consultés, demander leur avis sur les projets, et pas seulement a posteriori comme cela s’est fait jusqu’à maintenant. On défend l’idée d’un budget participatif, que les CQs soient porteurs d’une partie des budgets de la ville. Enfin, faire le bilan des bonnes pratiques. Les CQs doivent être des vrais partenaires avec les institutions. Il faut les voir comme de vrais experts de l’usage de la ville. Reconnaître leur expertise.

    La loi de 2002 qui instaure les CQs est en rupture avec l’histoire démocratique française. Les habitants n’avaient pas d’expérience. Chacun a appris. On se retrouve au bout de 10 ans avec un essoufflement. La responsabilité des élus est énorme parce qu’ils n’y ont jamais cru. Est-ce qu’on peut reprocher aux habitants de faire ce qu’ils savaient faire ? Ils n’avaient pas le langage, pas les moyens de s’impliquer.  On est à la fin d’un premier cycle ».

     

    Deux autres sujets très importants ont aussi fait l’objet d’échanges avec les candidats.

    Il s’agit en premier lieu de la rénovation du boulevard de La Chapelle sous le viaduc du métro aérien qui pourrait devenir une "promenade urbaine" de Barbès à Stalingrad. Action Barbès a déjà beaucoup travaillé sur le sujet par le biais d’une commission formée par certains de ses adhérents et spécialement dédiée au sujet.

    Il s’agit, en deuxième lieu, du projet de réaménagement des abords de la Gare de l’Est et du quartier des deux gares en général.

    Ces deux sujets feront l’objet d’articles séparés.