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Rechercher : projet Balcon vert

  • Rue Myrha, un nouveau lieu de convivialité : LA REGULIERE

    On nous invite à l'inauguration de la Régulière ! Dit comme ça, on ne sait pas trop de quoi il s'agit... Mais la page Facebook — que serions-nous maintenant sans Facebook et Wikipedia ? — de La Régulière nous informe qu'il s'agit d'une nouvelle librairie, d'un genre particulier, puisqu'elle proposera un café, des ateliers manuels et aussi des expositions et des événements. 

    La lecture de cet inventaire nous fait penser au projet décrit par une participante d'un conseil de quartier Goutte d'Or en avril dernier. Il n'était encore qu'à l'état de projet brut, et la recherche de soutiens, notamment financiers, était sur le tapis en priorité à l'époque. Nous n'avons pas de nouvelles de ce dossier, qui concernait une ancienne boutique de chaussures très proche de l'Institut des Cultures d'Islam. Si vous, lecteur, avez quelques informations sur ce dossier, n'hésitez pas à nous les faire parvenir.

    Revenons à la Régulière de la rue Myrha. 

     

     

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    La Régulière ouvre ses portes officiellement le mardi 18 octobre à 18h30 et tout le monde est invité.

    Imaginée par deux amies de longue date, Julia Mahler et Alice Schneider, La Régulière est pensée comme un lieu ouvert à tous les publics en plein coeur de la Goutte d'Or, Paris 18e, précisément au 43 rue Myrha.

    L'endroit pique notre curiosité. Pourquoi ne pas allez y faire un petit tour ? On s'y retrouve ? 

  • Chaillot et la Goutte d'or: un spectacle en préparation

    La Zone de sécurité prioritaire (ZSP) n'est pas seulement un dispositif de coordination entre police, parquet, mairie. La culture y trouve aussi une place et c'est tant mieux. "Chaillot-Théâtre national de la Danse s'est engagé à mettre en œuvre une action triennale de création culturelle s'inscrivant dans le cadre de la décision du comité interministériel du Grand Paris du 15 octobre 2015 tendant à favoriser le jumelage entre un établissement culturel d'excellence et une zone de sécurité prioritaire." Voilà ce que l'on peut lire sur le dossier de présentation.

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    Concrètement, quelles actions pour la Goutte d'Or?

    C'est la Compagnie Lanabel qui a été choisie pour mener à bien le projet, une Compagnie connue pour son engagement notamment au Burkina Faso. Projet qui est  mis en oeuvre avec les habitants du quartier volontaires et qui aboutira à un spectacle à Chaillot, à la réalisation d'un film documentaire et à des installations dans le quartier.

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    De nombreux ateliers gratuits sont organisés pour tous les âges; certains ont lieu régulièrement, d'autres sont ponctuels. Ils ont lieu dans le quartier de la Goutte d'Or (notamment à l'Echomusée).

    Vous pouvez suivre cette initiative sur facebook et écrire à l'adresse suivante : gouttedor@theatre-chaillot.fr

  • La nuit fût belle

    Les 31 août, 1er et 2 septembre derniers, l'église Saint-Bernard a abrité un très joli spectacle "son et lumière" de l'association Unexpected Consilium. 

     

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    Accueillis par un porche habillé de lumière, les spectateurs ont pu profiter gratuitement d'un très beau spectacle son et lumière, "La Nuit est belle", déployé à l'intérieur de l'église néo-gothique.

     

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    La Nuit est belle est un spectacle conçu et réalisé en 2014 par les bénévoles de l'association Unexpected Consilium. Cette année, il a donc été déployé dans l'emblématique monument historique de la Goutte d'Or, avec le concours de la paroisse Saint-Bernard de la Chapelle.

     

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    Cette mise en son et en lumière de l'église Saint-Bernard a permis aux spectateurs  d'apprécier l'édifice sous un jour inédit, comme en témoignent les quelques photos que nous reproduisons ici.

     

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    Saluons cette initiative bénévole qui a très joliment animé le quartier de la Goutte d'Or, offrant une dernière récréation aux habitants avant la rentrée.

    Et bien évidemment, Action Barbès n'est pas insensible à l'association lumière/église Saint-Bernard, une association qui renvoie à notre projet d'éclairage du monument que nous proposons au Budget participatif. Nous comptons sur vous pour choisir ce projet lors du vote qui aura lieu du 7 au 23 septembre!

     

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  • Réaménager la place Pigalle, une gageure

    La place Pigalle dans le 9e arrondissement de Paris est un lieu que tout le monde ou presque connait. De la chanson "Un p'tit jet d'eau, une station de métro entourée de bistrots" chantée par Georges Ulmer en passant par la Belle époque et ses cabarets, la mafia corse au milieu du XXe siècle et ses sex-shops, la place a une renommée mondiale. Il suffit de s'y promener un soir d'été en direction du Moulin rouge et de voir tous les touristes la photographier pour s'en convaincre.

    La mairie de l'arrondissement vient de mettre en ligne une consultation pour son réaménagement. C'est une bonne idée surtout si l'on considère ce que beaucoup considèrent comme des désastres de l'urbanisme à Paris, que sont les aménagements des places de la République, de la Bastille ou encore Gambetta dans le 20e par exemple. Notons quand même qu'une consultation ne garantit pas que ce projet sera couronné de succès.

    Essayons de prendre un peu de recul et de regarder rapidement la place Pigalle dans son passé. Cela ne peut qu'instruire un dossier compliqué et permettre à chacun de se faire une opinion des projets soumis aux votes.

    Sa création date du 16 janvier 1789 nous dit Wikipédia et porte ce nom depuis le 30 décembre 1864. Elle le doit au sculpteur Jean-Baptiste Pigalle. Elle a donné son nom à tout un quartier au pied de la Butte Montmartre. Avant la Première Guerre Mondiale, elle y a vu s'installer beaucoup de cabarets, salles de spectacles et de concerts mais aussi pas mal d'hôtels "de passage" car quartier de plaisir, donc de prostitution.

    Au coeur du quartier des artistes, peintres, musiciens, chanteurs ... dans les années 1870 – La Nouvelle Athènes - il est devenu un quartier "très chaud" géré par la mafia corse au milieu du XXe siècle jusque dans les années 1980 avec les trafics en tout genre et les sex shops tape à l'oeil (sur cette époque, voir le documentaire de David Dufresne, "Le Pigalle. une histoire populaire de Paris", diffusé en 2019 sur Arte). Il s'est progressivement transformé au tournant des années 2000.

    place-pigalle,9e,réaménagement

    Voilà ce que nous écrivions sur ce blog en décembre 2013 : "Un coup fatal a été porté à Pigalle au moment de la restructuration de la place au milieu des années 2000 (Voir notre article du 29 octobre 2007 à ce propos).  Dans la logique de la restructuration des boulevards de Clichy et de Rochechouart, la place Pigalle a subi un réaménagement qui l’a transformée en gare routière pour autobus de la RATP. Le fameux petit jet d’eau s’est vu amputer de son petit jardin et de sa grille historique pour devenir, la plus grande partie du temps, le réceptacle aux canettes de bière et autres sodas sans parler des papiers gras. La destruction du café historique La nouvelle Athènes  au n°9 remplacé par un immeuble au style blockhaus a parachevé le désastre."

    Au milieu des années 2010, Pigalle s'est "gentrifié" comme il est courant de qualifier le processus de transformation d'un quartier dans lequel les dénommés « "bobos" viennent s'installer. Les anciens "bars à hôtesses" se sont vite transformés en bars à cocktails pour hipsters (jeunes, branchés et au pouvoir d'achat certain). Voyez l'article du New York Times de novembre 2013 sur le sujet "Comment les hipsters ont ruiné Paris "

    Quelle est la situation aujourd'hui alors que se profile un projet de réaménagement ?

    Avec six malheureux arbres, cinq voies de circulation qui la traversent, un bassin qui, malgré les réels efforts de la mairie du 9e pour le remettre en eau, reste désespérément vide, une salle, Les Folies Pigalle, fermée depuis le décès de sa propriétaire Hélène Martini, la place Pigalle est triste et, répétons le, n'est qu'une vulgaire gare routière où se rencontrent les lignes de bus n° 30, 40 et 54.

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    On avait espéré en 2019 que la disparition de la ligne 67 qui y avait son terminus allégerait un peu les choses mais la RATP a eu la mauvaise idée d'y fixer le terminus de la ligne 30 en remplacement. Il est clair pour nous que quel que soit le projet retenu par la mairie du 9e, la disparition de ce terminus est un pré-requis, ce que les plans proposés ne semblent pas indiquer.

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    Place Pigalle, décembre 2020

    En regardant les projets, il ne faut pas oublier que cette place Pigalle est la limite entre le 9e arrondissement côté Sud et le 18e côté Nord, ce qui ne facilite pas la tâche pour un réaménagement. D'ailleurs, les esquisses présentées ne traitent que de la partie Sud.

    En consultant les trois projets, chacun aura son avis. Le projet n°2 qui agrandit significativement l'espace végétal autour du bassin est intéressant. Un projet à suivre...


    Bibliographie :

    •    La Vie secrète de Montmartre – Philippe Mello -  Ed. Omnibus
    •    Vie et histoire IXe arrondissement - Jocelyne Van Deputte – Ed Hervas
    •    Montmartre du plaisir et du crime – Louis Chevalier – Ed. La Fabrique
    •   Paris, une histoire érotique d'Offenbach aux sixties – Dominique Kalifa – Ed. Payot

  • Dernier jour pour voter pour votre produit coup de cœur ”Fabriqué à Paris”

    Ce jeudi 12 décembre, c'est le dernier jour pour les Parisiennes et les Parisiens pour voter pour leur coup de cœur parmi les produits "fabriqués à Paris". Le jury de professionnels s'est déjà exprimé et a choisi ses lauréats, et à présent c'est à vous de désigner les coups de cœur du public parmi les 309 artisans, entrepreneurs et créateurs fabriquant à Paris qui ont été sélectionnés pour la 3e édition du label "Fabriqué à Paris". C'est là une bonne occasion d'encourager et soutenir les artisans de nos quartiers en votant pour un de leurs produits, ils ne manquent pas ! Nous en citons ici seulement trois qui sont fabriqués dans nos rues, mais nous vous conseillons d'aller découvrir ces nombreux produits "fabriqués à Paris".

      

    PANETTONE

    Elaboration minutieuse sur cinq jours : pétrissage lent, deux pâtes, ingrédients biologiques de qualité, un levain naturel et deux jours de fermentation. Panettone réalisé chaque semaine pour garantir fraîcheur et saveur optimales. Sa cuisson a été contrôlée manuellement pour atteindre sa température idéale.
    Ville de Paris
     
    Par Novantatré
    54 rue des Martyrs , 75009 PARIS

    LE MYRHA

    Fromage qui tire son nom de la rue Myrha dans le 18e. Affiné à la bière de la Brasserie de la Goutte d'or, il est fabriqué avec du lait de vache, cru et bio, à la façon d'un reblochon.
    Ville de Paris
     
    Par La Laiterie de Paris
    74 bis rue des Poissonniers, 75018 PARIS

     

    PATCHWORKS UPCYCLES

    Ligne de vêtements réalisé à partir de jeans vintage et chutes de denim

    Ville de Paris
    Par Cécile Chine
    21 rue Doudeauville, 75018 PARIS
     
     

     

  • Vernissage de l'exposition : ”Les drapés des indépendances”

    L’artiste Edwige Aplogan vous invite à un projet artistique intitulé Les Drapés des Indépendances. Dans le cadre de ce projet, les associations des quartiers La Chapelle et Goutte d’Or proposent une semaine de programmation autour des luttes contre les discriminations. Les évènements sont ouverts à toutes et tous, et sont gratuits.

    L’inauguration de l’exposition à Espace Jeunes Nathalie Sarraute le 20 novembre prochain est ouverte à toutes et tous. Vous y trouverez un studio photos "Grandes Humaines" de l’association Clichés Urbains, une présentation du jeu créé pour l’occasion par l’association Quartierlud, "Africa Quizz", ainsi que des performances artistiques.

    Télécharger le programme_complet

    "Edwige Aplogan est née au Bénin. Sa première exposition a lieu en 1990 à Abidjan en Côte d'ivoire.Depuis 2010, année du cinquantenaire des indépendances des pays africains francophones, elle crée des emballages en tissu ou « drapés » de monuments et de bâtiments publics ou privés. Au Bénin, à Strasbourg, à Paris (UNESCO), à Bordeaux, ses œuvres sont un hommage à l'Afrique et à sa Diaspora. Edwige Aplogan fait un travail de mémoire pour les déportés d’Afrique : en 2012, à Ouidah au Bénin sur l’ancienne place de la vente aux enchères des esclaves, elle réalise un drapé en y ajoutant les drapeaux des pays de la Diaspora vers lesquels ont été déportés les esclaves. Le concept du drapé s'est enrichi en 2017 à la villa Arson à Nice avec l’ajout de drapeaux des mouvements indépendantistes des départements et territoires français d'outre-mer. Son souhait est de réaliser si possible, tous les ans ou tous les deux ans, un “drapé interpellant nos indépendances de façade, et ces aspirations à la liberté qui tardent à venir."

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    C'est où ?

    Espace Jeunes Nathalie Sarraute, 8 esplanade Nathalie Sarraute, Paris 18e

    C'est quand ?

    Le 20 novembre 2021, de 14 h à 18 h

     

  • Le Louxor a cent ans !

    Le 6 octobre 1921, il y a tout juste cent ans, était inauguré le cinéma le Louxor. C'est Henri Silberberg qui acheta un immeuble hausmannien au 170 boulevard de Magenta en 1919 pour y construire un "palais égyptien", un "palais du cinéma" que dessinera l'architecte Henri Zipcy. 

    La suite nous l'avons racontée maintes fois ici et avant dans nos bulletins lorsque notre association se mobilisait pour sauver ce joyaux architectural. Sauver le Louxor fût en effet le premier grand projet qui a animé Action Barbès et qui a conduit finalement la Ville de Paris à le racheter en 2003. L'architecte Philippe Pumain a également bataillé pour que le célèbre cinéma du carrefour Barbès renaisse enfin.

    Depuis sa réouverture en 2013, c'est Emmanuel Papillon, son directeur, qui veille sur le  Louxor et le fait vivre avec son équipe. Vous pouvez d'ailleurs retrouver un long entretien d'Emmanuel Papillon sur le site de la Ville de Paris qui consacre une page au centenaire du Louxor. Et à l'occasion de cet anniversaire, un joli programme vous a été concocté :

    ♦ MERCREDI 6 OCTOBRE • 20H ♦ COMPLET 
    AVANT-PREMIÈRE LES OLYMPIADES
    DE JACQUES AUDIARD
    Jour anniversaire !

    ♦ JEUDI 7 OCTOBRE • 20H ♦
    AVANT-PREMIÈRE TRE PIANI
    DE NANNI MORETTI
    Présentée par Alain Bergala
    Une séance "Avant-premières !"
    organisée avec Les Cinémas Indépendants Parisiens

    ♦ DU VENDREDI 8 AU DIMANCHE 10 OCTOBRE ♦
    SÉLECTION CANNES ACID 2021
    REPRISE INTÉGRALE DE LA PROGRAMMATION
    Rencontres avec les équipes

    ♦ DIMANCHE 10 OCTOBRE • 11H ♦
    CINÉ-CONCERT '3 BURLESQUES'
    CHAPLIN // KEATON // LAUREL & HARDY
    Au piano, Nicolas Worms

    ♦ LUNDI 11 OCTOBRE • 20H30 ♦
    RESSORTIE THÉRÈSE
    DE ALAIN CAVALIER
    Rencontre avec Alain Cavalier

    ♦ PROJET PHOTO ♦
    MON CINÉMA INTIME
    PORTRAIT DE SPECTATEURS
    Par la photographe Karen Assayag

    louxor,cinema,anniversaire,10e

    Le Louxor le jour de sa réouverture en 2013

  • Comptes et légendes de Paris - Bilan de la gestion Delanoë

    «Le plus sidérant dans ce constat, c'est qu'il n'a pas été rendu public plus tôt ! Comme si, par la seule magie de son verbe, Bertrand Delanoë avait réussi à occulter la réalité et faire en sorte qu'elle ne le rattrape jamais. Il faut dire que ce travail de travestissement est quasi permanent et par conséquent difficile à suivre, comme l'a constaté avant moi Sophie Coignard qui, dans son livre Le Marchand de sable, décrit la mairie de Paris et sa direction de la communication comme une véritable usine à intox ».

    Ainsi commence le chapitre 8 du livre de Dominique Foing, Comptes et légendes de Paris, bilan de la Gestion Delanoë publié aux éditions Denoël. A elles seules, ces quelques lignes résument l'esprit du livre, une analyse fouillée et sans concession de la gestion de Bertrand Delanoë et de son équipe. Pas très loin du brûlot !

    Dominique Foing n'est pas un inconnu pour ceux qui suivent l'actualité parisienne. Il a été candidat aux municipales de 2001 sur la liste Vive le 10e, une liste indépendante, avant d'adhérer au PS pour quelques années.  Il a suivi l'actualité parisienne, a mené l'enquête sur beaucoup de sujets et nous propose le résultat de tout cela dans son livre. Il ne s'agit pas ici d'un livre écrit par un opposant systématique mais plutôt d'un déçu de Delanoë. Ses références vont plutôt vers les écolos et la gauche en général que vers l'opposition municipale actuelle.

    Quand il s'agit de critiques, il convient de tester les informations publiées. Dans le chapitre consacré à la politique culturelle de la Ville, Dominique Foing parle du Louxor. Sa description des évènements et de la situation actuelle reflètent bien la réalité. Pour avoir aussi fréquenté l'association Macaq dont il est longuement question dans le livre, nous pouvons affirmer que les informations publiées sont honnêtes et donc, nous n'avons pas de raison de douter de la véracité des autres informations contenues dans le livre.

    Dominique Foing est convaincant sur certains sujets, moins, voire pas convaincant, sur d'autres.

    Les chapitres les moins probants touchent aux transports et aux logements sociaux. Des choix politiques ont été faits par le maire de Paris. On peut certes les critiquer mais il n'en reste pas moins que des avancées ont eu lieu dans ces domaines. L'accord avec Decaux concernant Vélib' peut à juste titre être dénoncé mais il n'empêche que la mise en place du système de vélos en libre service est un changement positif pour Paris. Prêter pour ce projet à Bertrand Delanoë des arrière-pensées électoralistes suite à l'échec de l'attribution des Jeux Olympiques à Paris ne change rien à la question. Velib' est là et les Parisiens semblent en être satisfaits.

    Les questionnements arrivent avec les sujets liés à la gestion du personnel de la Ville de Paris, de la gestion des stades et du sport en général et du respect de l'éthique.

    Les faits énoncés par Dominique Foing sont troublants et ne manquent pas d'interpeler le lecteur. Gestion du projet du stade Jean Bouin, de l'extension de Roland Garros, des avantages accordés sans réelle contre partie au personnel de la Ville, etc. … Sans parler des différentes mises en cause du maire lui-même dans certaines affaires dont la presse ne s'est pas préoccupée.

    Là où le livre est le plus dur et aussi le plus pertinent touche la politique culturelle d'une part, les liens entre Bertrand Delanoë et certains promoteurs, surtout Unibail d'autre part.

    Les échecs de la politique culturelle parisienne sont largement décrits. Le 104, la Gaité Lyrique, la Maison des Métallos pour ne citer que les plus emblématiques ont bien mal démarré, sans parler des lourds investissements financiers. Pour des Nuits Blanches qui certes trouvent un public de plus en plus nombreux, les projets de prestige qui devaient relier la création et le public sont des opérations qui se chiffrent en millions, voire en centaines de millions d'Euros. Dominique Foing affirme que Bertrand Delanoë a confondu politique culturelle et communication, culture et art contemporain. Sur ce point, certains lui donneront raison. Notons au passage qu'il affirme que le projet de réhabilitation du Louxor dont le budget officiel est de 30 millions d'€ devrait en fait se monter à 50. Rien ne vient étayer cette affirmation.

    Enfin, les relations du maire avec Unibail sont le plus terrible réquisitoire contre sa gestion du domaine public. Projets entrecroisés (Halles, Tour Triangle), cessions au privé du domaine public sans contre parties, tout y passe chiffres à l'appui et c'est terrible pour le maire actuel.

    Dominique Foing fait travail salutaire. « Intoxiqués » (c'est son mot) que nous sommes par la communication permanente de la Mairie de Paris et par Bertrand Delanoë lui-même, un travail fouillé avec une approche rigoureuse  nous montre une réalité ignorée par la très grande majorité des Parisiens. En cela, il fait un travail fort utile pour la vie démocratique.

     

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    Bilan de la gestion Delanoë

    Dominique Foing

    Editions Denoël

    17€

  • Pour la République, quelle place ?

    Il semble que le citoyen piéton va retrouver de l'espace !

    Le 13 décembre, un an après la dernière réunion publique, le gymnase Jean Verdier accueillait à nouveau les habitants des trois arrondissements concernés (3e-10e-11e) par le réaménagement de la Place de la République. Une place de quatre hectares, une des plus grandes de Paris dont la moitié deviendra piétonne. Nous commencions par là, le citoyen piéton va retrouver de l'espace : deux hectares exactement, ou pour faire plus impressionnant 20 000 m². Ah, oui, quand même !

    Nous vous proposons de visiter le site  http://www.placedelarepublique.paris.fr/qui détaille le projet, présente des photos, une vidéo...

    Il s’agissait mardi dernier de présenter les deux phases du chantier. La 1ère, qui démarrera le 3 janvier 2012 pour se terminer en mai, comprendra notamment la réalisation de la chaussée et l’extension à 13 mètres des trottoirs sud, puis la mise à double sens de la circulation de ce même côté. La 2ème se poursuivra jusqu’au printemps 2013 avec les travaux d’aménagement de la nouvelle esplanade. Les espaces ainsi libérés des véhicules, en fait pas totalement puisque bus et taxis rouleront sur la partie nord mais au pas (en principe), devraient accueillir un café à thème, une construction temporaire et des lieux pour s’asseoir (un peu comme au jardin du Luxembourg).

    Et pour les sanisettes, les cars de tourisme ? C’est encore très flou, la réflexion est en cours. Les habitants se sont manifesté sur ces sujets en posant des questions, ils auraient souhaité avoir des précisions.

     

    En réponse à ceux qui regrettent que les bassins ne soient pas restaurés, l’architecte a prévu la mise en lumière de la statue à partir du socle entouré d’eau et un miroir d’eau de 300 m2 avec des brumisateurs,

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    dans l'esprit de ce qui s'est fait à Bordeaux sur les quais de la Gironde.

    Une salle plutôt acquise au projet même si des applaudissements ont suivi l’intervention houleuse du conseiller d'opposition Federbusch ou encore celle de la toute nouvelle association de quartier « Franz Liszt Association de Quartier », que l'inversion de la rue de Chabrol ne satisfait pas et qui remet en cause toutes les modifications de circulation du secteur. Annick Lepetit a fait remarquer très justment que les propos excessifs - ils l'étaient en l'occurrence - étaient moins bien entendus et a appelé à plus de modération. Elle a d’ailleurs rappelé qu’à chaque fois qu’on avait voulu fluidifier la circulation en ouvrant de nouveaux axes (les voies sur berges Georges Pompidou, les axes rouge de l’époque chiraquienne) on avait de fait augmenté le nombre de véhicules en circulation dans la capitale. « Paris n’est pas un cas unique, de très nombreuses villes revoient leur centre-ville ».

    SOS  Paris avait aussi contesté le projet il y a quelque temps dans son bulletin, sous la plume de François Loyer, mais l'association n'était pas présente ce mardi au gymnase Verdier. (voir dans le bulletin de SOS Paris, n°82 de septembre 2011, page 7)

    Le représentant de l’association des cyclistes du nord-ouest parisien a longuement évoqué l’histoire des places déjà réalisées : place de l’Hôtel de Ville sous Chirac, place Armand-Carrel dans le 19e,  place devant la mairie du 3e, et plus récemment place de la bataille de Stalingrad incluant la Rotonde de Ledoux… « Les automobilistes sont intelligents, ils s’adaptent ! » On l’aurait volontiers écouté davantage.

    Modifications  de circulation :

    Le 9 janvier, attention, on ferme la circulation rue du Faubourg du Temple entre la  place et la rue de Malte. On inverse  la rue Albert-Thomas, la rue Yves-Toudic est mise à sens unique. La zone de chantier pourra alors s’installer au centre de la place.

    Les arrêts de bus seront forcément déplacés ainsi que les stations de taxis. On conservera l’accès pour les commerçants, Annick Lepetit l’a assuré. Les riverains devraient recevoir prochainement une lettre d’information .

    Ne pas oublier non plus que la mise à double sens des Grands boulevards se fera dans la continuité pour la cohérence du projet. Une chose est certaine : avant de profiter de la place, mieux vaudra éviter le secteur en voiture !

    Tout cet espace libéré devrait faire la joie des organisations syndicales et de tous les participants aux manifestations qui sonnent leur ralliement au pied de la République : ne perdons pas les traditions ! 

    Ci-dessous une photo de nos archives : les élus des arrondissements limitrophes de la place et le maire de Paris, venus sur site se rendre compte du projet qu'ils allaient bientôt mettre en chantier, le 8 mars 2008.

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  • Bilan d'un mandat au conseil de quartier Montmartre

    Le conseil de quartier Montmartre, tenu le 25 mars dernier, portait sur le thème des transports publics et des déplacements.

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    Ce conseil de quartier étant le dernier de l'équipe d'animation actuelle dont le mandat s'achevait le 31 mars, a été l'occasion en préambule de présenter un bilan de l'action du CQ ces deux dernières années.

    Il a ainsi été mis en avant les principales réalisations :

    - la présentation d'un vœu en conseil d'arrondissement pour demander une extension de la protection du commerce et de l'artisanat dans le cadre de la modification du PLU  (avec toutefois un bilan décevant cf notre article) ;

    - la distribution de livres dans les écoles du quartier; le soutien du projet "les ruches de Montmartre" ;

    - le portage de cinq projets dans le cadre du budget participatif ;

    - l'intervention artistique sur les potelets anti stationnement de la rue Piémontési.

    Il a été également présenté les difficultés rencontrées par le conseil de quartier, notamment des réponses insuffisantes de la Ville et des Services municipaux sur des sujets récurrents depuis plusieurs mandatures. Ce bilan relativement maigre et les difficultés rencontrées démontrent la nécessité de revoir le rôle et le fonctionnement des conseils de quartier dans le 18e arrondissement, dont le renouvellement des équipes d'animation de l'ensemble des quartiers est prévue le lundi 13 avril 2015.

    Transports

    Sur le sujet des transports publics, Mme Passeron de la RATP a confirmé l'information donnée dans le dernier  journal municipal : le renouvellement des  bus électriques du Montmartrobus est  prévu à partir de fin 2015, suite à la validation du STIF, autorité organisatrice des transports en commun en Ile de France. Onze nouveaux bus seront ainsi progressivement mis en service en remplacement des onze bus existants qui sont en fin de vie (la présentation complète ici) .

    Mme Passeron a ensuite apporté des informations sur les ascenseurs des stations Abbesses et Lamarck-Caulaincourt qui subissent des pannes fréquentes. Chacune de ces stations disposent de deux ascenseurs avec des cabines spécifiques de près de 100 personnes, renouvelées en 1998 et 1999, qui ne sont pas bien adaptées aux usages souhaités. La RATP envisage ainsi de remplacer ces deux "méga-ascenceurs" par quatre ascenseurs de capacité plus réduite courant 2016. Les travaux devraient durer sept mois pour chaque station, et en raison des contraintes du site, la RATP envisage de fermer les stations pendant ceux-ci.

    Aménagements de voirie

    La réunion a ensuite porté sur le bilan des aménagements ponctuels réalisés de 2011 à 2013 dans le quartier Clignancourt Ramey, avec un rappel par M. Monello, responsable des Services de la voirie du 18e arrondissement, de l'historique de ces projets, la présentation des plans des carrefours réaménagés et les résultats des comptages suite à la modification du plan de circulation (la présentation ici) . Les échanges maintenus avec les participants à la réunion du conseil de quartier ont permis de confirmer la position de notre association lors de la réunion dédiée à ce sujet tenue le 16/12/14 avec M. Beppo, élu en charge de l'espace public du 18e et M. Monello : bien que la situation se soit améliorée grâce à ces aménagements ponctuels, des dysfonctionnements majeurs perdurent (notamment un non respect du sens interdit) qu'il convient de résoudre dans le cadre d'un projet d'aménagement global du quartier Clignancourt- Ramey (lire notre article sur le sujet). Point positif : M. Beppo a confirmé que la mairie prévoyait un réaménagement de la rue de Clignancourt entre le boulevard de Rochechouart et la rue Christiani visant à un meilleur partage de l'espace public au bénéfice des piétons et des circulations douces. La phase de diagnostic étant à priori lancée, Action Barbès a souligné l'importance qu'une concertation la plus large possible soit menée dès à présent, en étudiant également les améliorations possibles pour résoudre les problèmes constatés sur les premiers aménagements. Il reste à espérer que la mairie du 18e mettra effectivement en place une vraie concertation permettant une bonne appropriation du projet par les riverains.

    La réunion s'est achevée par un bilan du dispositif Paris Respire dans le quartier Montmartre, qui a entraîné peu de réactions du public. Principale information donnée par M. Beppo : des réflexions sont menées pour faire évoluer le dispositif Paris Respire à Paris (extension de périmètre, création de nouveaux quartiers, extension le samedi, etc...) mais à ce jour rien n'est décidé.

     

  • Retour sur le conseil de quartier Louis-Blanc Aqueduc 10e

    L'équipe d'animation avait opté pour un programme ambitieux, peut-être trop pour que les sujets soient suffisamment développés et débattus. D'autant que les habitants étaient venus très nombreux, sans doute attirés par l'annonce "améliorer le cadre de vie dans le nord de l’arrondissement".

    En préambule, un appel à candidature pour rejoindre l'équipe d'animation a été lancé, avec un certain succès, reconnaissons-le, puisque pas moins de sept personnes ont répondu positivement. Reste à souhaiter que ces bonnes volontés trouvent plaisir à participer à l'organisation des conseils de quartier. 

    Incontournable désormais, le projet de Promenade urbaine de Barbès à Stalingrad a été présenté. Plus exactement, ont été évoquées les premières pistes de l'Apur suite à la réunion du 13 janvier à laquelle nous participions pour représenter Action Barbès (depuis ce CQ, une 2e réunion avec l'Apur s'est tenue le 16 février à la mairie du 10e). Le tronçon à l'étude pour le moment est délimité par le carrefour Tombouctou à l'ouest et la station de métro Chapelle à l'est. Il concentre les plus importants problèmes : marché de la misère (qui se déplace jusqu'à la rue Château-Landon), campement de migrants (dont nous constatons chaque jour l'extension), déchetterie, fermeture de la sortie nord de la station de métro et circulation très dense). L'Apur devrait organiser des réunions publiques au fur et à mesure des avancées de la réflexion, c'est du moins ce qui est souhaité.

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    Quelles réponses du maire du 10e ?

    Les priorités de la mandature vont au nord de l'arrondissement. Pour cela, la coordination avec le 18e, qui restait assez aléatoire notamment au niveau des services, a démarré. Le réaménagement du boulevard de la Chapelle est inscrit depuis décembre dernier dans le plan d'investissement de la mandature (PIM). Rémi Féraud reconnaît que les problèmes sociaux ont explosé, et que la puissance publique est assez désarmée face à l'étendue des phénomènes d'exclusion. S'il ne nie pas les problèmes, le maire est persuadé que des aménagements sur cet axe peuvent enclencher des dynamiques positives. " On n'a pas d'idée préconçue mais cela doit bouger et ça bougera" a-t-il conclu sur le sujet.

    Abordant le cas de la fameuse place "T10" dont l'aménagement n'a pu jusque là être engagé, le maire, rappelé bruyamment à ses promesses par quelques habitants, a promis que la place serait bien modifiée.

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    Rue Louis Blanc vers La Chapelle, aux abords de la place "T10"...

    Autre sujet abordé maintes fois par Action Barbès ici même : la fermeture du site de Fernand-Widal et le projet du nouveau Lariboisière. Sujet sensible qui divise actuellement la majorité municipale. Nous avions rencontré Christian Nicolas, directeur de l'hôpital Lariboisière, à ce sujet (voir ici). Depuis 2010, le projet a évolué et il ne prévoit plus de déplacer l'intégralité des lits (ceux de gériatrie, en particulier) de Fernand-Widal à Lariboisière. En cause : le financement... La vente d'une parcelle côté rue Guy-Patin est même envisagée. Les communistes y sont fermement opposés, c'est ce qu'a rappelé Dante Bassino, élu de l'arrondissement. Pas question de déplacer les personnes âgées vers Bichat voire au-delà du périphérique, a-t-il déclaré. Pour Rémi Féraud pourtant, il n'est pas question de mettre un veto au nouveau projet, car il engage sa responsabilité de maire face à la nécessité de restructurer l'hôpital, clairement de le moderniser, car ce dernier n'est plus équipé pour la médecine du futur. "S'il faut mettre le service de gériatrie à Bichat, je ne m'y opposerai pas ". Un sujet à suivre de près dans les mois et années qui viennent.        

    caserne chateau landon, 10e, conseil de quartier, démocratie locale,Un peu plus loin de Barbès, la caserne de la rue de Château-Landon, actuellement vide et pour laquelle un projet reste à inventer. On sait seulement qu'elle permettra l'extension de la maternelle Louis-Blanc actuellement à l'étroit. On parle de la création d'un espace dédié aux entreprises innovantes. D'ici là, il faudra trouver une solution pour l'Armée du Salut qui y distribue  des repas aux plus démunis.

     

  • Salle de conso : le débat est-il encore possible ?

    Mardi 9 février en fin d'après midi s'est tenue la première réunion que notre association a organisée avec GAIA, opérateur de la salle d'injection supervisée qui sera installée rue Ambroise Paré.

    L'idée était d'inviter par petits groupes d'immeubles les riverains pour un échange simple et pour cette première réunion, seuls les immeubles de la rue Ambroise Paré avaient été conviés. C'était sans compter sur le rapport de force que veulent absolument établir les opposants au projet qui se sont donc invités en nombre à cette réunion. Autant dire que la très grande majorité d'entre eux n'habitaient probablement pas la rue concernée même si des habitants des rues voisines étaient là.

    Un semblant de débat a néanmoins eu lieu, même si les échanges ont été plutôt tendus. Que faut-il en retenir ? On peut répertorier les demandes des opposants au projet en deux catégories : les questions qui n'auront jamais de réponse et celles qui demandent une réelle attention des pouvoirs publics.

    Les questions qui n'auront jamais de réponse

    Le choix de l'implantation de la salle de consommation à moindre risque (SCMR) aurait du faire l'objet d'une concertation préalable disent les opposants. Mais quel genre de concertation au juste ? Ce type d'équipement, tout comme, pour prendre un exemple qui n'a rien à voir avec notre sujet, les éoliennes, fait partie de ceux qui font l'objet du classique syndrome NIMBY. Que ce soit ici ou là, le rejet des riverains est systématique. Par ailleurs, s'agissant d'un équipement d'intérêt général, la prépondérance des habitants dans le choix du site n'a rien d'évident.

    L'autre question qui n'aura jamais de réponse, c'est le refus entêté de la plupart des riverains de considérer les études scientifiques menées sur le sujet par les meilleurs organismes internationaux dont en France l'INSERM comme fiables et d'y préférer leurs propres affirmations qui en général ne reposent sur rien ou alors sur une expérience toute personnelle que l'on généralise sans vergogne.

    Enfin, et c'est là sans doute le plus ennuyeux, avant même d'avoir ouvert ses portes, la SCMR est vue comme un facteur supplémentaire de la dégradation des conditions de vie du quartier. Il est indéniable que sur certains points à commencer par la présence d’usagers de drogues, la situation ne s’est pas améliorée ces dernières années mais voir a priori dans l'installation de la salle d'injection supervisée un élément forcément négatif pour le quartier, c'est faire preuve d'une certaine malhonnêteté.

    Les questions qui méritent une réelle attention

    Les conditions dans lesquelles la SCMR va être implantée rue Ambroise Paré doivent faire l'objet d'une attention spéciale.

    D'abord en ce qui concerne la sécurité des riverains. Les craintes de ceux-ci à ce sujet sont tout ce qu'il y a de plus légitimes même si par les temps que nous vivons le syndrome sécuritaire est parfois un peu exagéré. La réponse est dans les mains du commissaire du 10e mais aussi et surtout dans celles de la Préfecture de police de Paris. Cette réponse devra être claire et précise, notamment, mais pas seulement, pour ce qui concerne les effectifs alloués, les horaires de surveillance du périmètre "spécial" créé autour de la salle. Des réunions de travail préalables à l'ouverture de la salle entre la Préfecture de police et les représentants des riverains sont sûrement nécessaires, en présence bien sûr d'élus.

    Ensuite, il faudra être vigilant sur le déroulement de cette expérimentation. Il a été dit à juste titre au cours de la réunion que les riverains n'ont rien demandé et surtout pas à participer à ce genre d'expérience qui, de fait, leur est imposée. C'est une manière de voir les choses particulière mais qui ne doit pas être négligée. Au-delà de l'enquête commandée à l'INSERM - organisme d'ailleurs présent dans la salle - sur l'acceptabilité de la SCMR par les riverains mais dont les rapports ne seront publiés qu'assez tard après l'ouverture de la salle - on nous parle de 18 mois - il parait indispensable que les méthodes d'évaluation de l'efficacité à court terme de l'équipement d'une part, que les critères qui permettront de piloter le projet et de prendre les mesures correctives nécessaires en cours d'avancement du projet d'autre part, le soient dans la plus grande clarté possible et évidemment préalablement à l'ouverture de la salle. Il est à cet égard assez étonnant que bon nombre d'opposants au projet ignorent la mise en place du comité de pilotage.

    Même si légèrement houleuse, la réunion a quand même permis des échanges entre les participants. La prochaine réunion organisée pour une partie des habitants de la rue Guy Patin se tiendra mardi.