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  • Concert de l'OHCF : on prend les mêmes et on recommence... à l'église Saint-Vincent de Paul

    Nous avons annoncé le concert de l'Orchestre d'Harmonie du Chemin de Fer du Nord ("OHCF") dans la salle des fêtes de la Mairie du 10e fin janvier pour l'ouverture de sa saison musicale (voir notre article du 28 janvier).

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    Si vous avez raté ce moment musical, vous pourrez retrouver l'éclectisme de son programme lors du prochain concert :

    dimanche 14 février à 15h

    en l'église Saint-Vincent de Paul (5 rue de Belzunce, Paris 10e)

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    L'occasion de retrouver un répertoire varié, de Vivaldi aux musiques de film, et d'écouter cet orchestre habile et virtuose, trois trompettistes solistes : Pierre Badel, Ignacio Ferrera Mena et Raphaël Horbach (deux élèves de Pierre Badel) et un accordéoniste : Marion Buisset. 

    Retrouvez ce nouveau concert sur sa page évènement Facebook !

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    oOo 

    Le programme de ce prochain concert :

    1. The Great Locomotive Chase - Robert W. Smith

    2. Concerto pour 2 Trompettes - Antonio Vivaldi

    3. Out of Africa - John Barry

    4. Klesmer Classics - Johan de Meij

    5. Contrast - Hans Kolditz

    6. Rushes - James Cower

    7. Rock Encounter - Jay Chattaway

    8. Le retour du grand blond - Vladimir Cosma

    9. Buglers' Holidays - Leroy Anderson

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    Une occasion pour (re-)découvrir l'intérieur basalical et la nef de cette église, construite dans la 1ère moitié du 19e siècle et inscrite Monument Historique. 

     

  • Des précisions utiles pour sortir les poubelles

    On incrimine régulièrement les personnels de la Propreté de Paris, parce que telle rue est salle, que les trottoirs présentent des coulures disgracieuses quand elles ne sont pas malodorantes. Mais qui ce préoccupe réellement de savoir si le travail est bien fait... ou si, une fois le travail bien fait, la responsabilité de la saleté ambiante n'incomberait pas plutôt à d'autres. 

    Dans la rue Guy Patin, dont nous suivons l'évolution de près (à cause des marchés à la sauvette, à cause du projet d'implantation de salle de consommation dans le périmètre proche), il n'est pas rare de trouver des amoncellements de papiers, d'emballages, de vêtements ou de restes de sacs de toute forme et de tout genre. Quelle tornade est donc passée sur cette rue par ailleurs assez banale ? En dehors des magasins de Guerisol à l'angle avec le boulevard de Magenta, la rue est dépourvue de commerce. Pas de boutique, donc pas de clientèle qui puisse laisser derrière soi des poches ou des emballages. Pas de commerçant non plus qui jette un seau d'eau pour effacer la trace de la crotte de chien ou qui donne un coup de balai !

    Elle est régulièrement nettoyée mais les allers et venues des vendeurs à la sauvette les mercredis et samedis la laissent dans un état piteux. C'est indéniable. Un état pire si la police intervient et que les vendeurs s'éclipsent en laissant une partie de leurs maigres biens à terre ....

    paris,barbès,guy-patin,propreté,collecte,ordures-ménagèresReconnaissons que la Direction de la DPE a pris en considération le malaise des riverains devant l'état de leur rue et qu'elle a décidé de repasser le lendemain matin. Toutefois, ils doivent être vigilants aussi vis à vis de leur gardien ou du prestataire de service qui sort et entre les conteneurs à ordures, car si ces derniers restent abandonnés trop longtemps sur le trottoir, ils sont visités, fouillés et leur contenu peut contribuer à la "dégradation du paysage". Nous nous sommes adressés à la Direction de la Propreté et de l'Eau, plus précisément au Service Technique de la Division des 9e et 10e arrondissements. Voici donc les horaires  qui nous ont été communiqués. Ils doivent être respectés pour que les poubelles restent le moins longtemps possible à l'extérieur des immeubles.

     

    Voici les horaires de passage de la benne rue Guy Patin :
    • Collecte bacs à couvercle vert (ordures ménagères ou OM), du lundi au vendredi vers 21h45 / 22h15,
    • Collecte OM le samedi vers 21h30 / 22h00,
    • Collecte OM le dimanche vers 18h00 / 18h15
    • Collecte bacs à couvercle jaune (matériaux recyclables ou MM), le mardi vers 19h00 / 19h30,
    • Collecte MM le vendredi vers 20h00 / 20h30.
    On peut donc dire que cela se situe globalement dans le même créneau.
  • Un point sur la ZSP

    Petit point d'étape lors de la dernière réunion du comité de voisinage de la ZSP 10-18 du 12 mars, une réunion qui s'est tenue comme habituellement au commissariat du 20e arrondissement, sous la houlette du commissaire Rigon et en présence de représentants de la police, de la Ville et des associations et collectifs d'habitants.

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    Opération de police au métro Barbès, le 2 mars 2019

    D’abord quelques chiffres de la police : une baisse des cambriolages, mais une augmentation des vols avec violences, en augmentation surtout du côté de la Goutte d’Or. Concernant les dépôts sauvages et les ventes à la sauvette, les premiers chiffres de 2019 sont égaux à ceux de 2018.

    Côté Ville, la DPSP annonce à propos du stationnement gênant une hausse de 300 %  des contraventions sur le secteur Lariboisière et de 100 % sur Château Rouge avec des patrouilles "dynamiques". Le travail de patrouille est intensifié sur les squares, comme le square Alain Bashung par exemple.

    La mairie a fait le point sur la future police municipale : il est prévu l’arrivée de renforts (60 policiers) sur nos quartiers du 10e et 18e, en plus de l’actuelle BPSP, puis l’embauche de 150 inspecteurs de sécurité, présents surtout en soirée et le week-end.

    De plus, la future labellisation de la ZSP en quartier de « reconquête républicaine » est confirmée pour l’année prochaine, avec donc des policiers de la préfecture en plus sur les créneaux de fin de journée et soirée (P2R).

    Suite à notre demande notamment, nous aurons à la prochaine réunion les chiffres de la vidéo-verbalisation notamment des infractions sur les pistes cyclables gérée par la Ville, mais aussi sur les voies gérée par préfecture de police

    Concernant la SCMR, signalons un débat sur l’élargissement des horaires de la SCMR pour décompresser l'affluence. Lors de cette discussion, un consensus inattendu est apparu parmi les associations présentes sur le fait qu’une seule SCMR n’est pas suffisante et qu’il est nécessaire d’en ouvrir d’autres dans le 18e ou le 19e arrondissement, ainsi qu’ailleurs à Paris, pour déconcentrer les usagers. Une demande que nous formulons de longue date.

    La Mairie a fait part de son souhait d’ouvrir la SCMR actuelle aux non-injecteurs afin de l’ouvrir aux consommateurs de crack (tout en continuant à accueillir les injecteurs). Il est également prévu le renforcement des maraudes assurées par les associations spécialisées ainsi que des antennes mobiles.

    Nous avons plaidé pour que les nouvelles salles de consommation à moindre risque ne soient pas des salles seulement d’inhalation (solution rejetée par l'association Gaïa et les autres associations de réduction des risques opératrices) car trop compliqué à gérer à cause des effets du crack (des effets différents de ceux des produits injectés), et aurait pour conséquence de concentrer trop de « crackeurs » au même endroit, ce qui créerait plus de problèmes qu'il n'en résoudrait. Nous reviendrons sur ce sujet lors du prochain comité de voisinage dédié à la SCMR, car il faut le rappeler, une SCMR est avant tout une question de santé publique avant d'être une question de sécurité.

  • Mais qu’est ce que le NIMBY ?

    Nimby.JPGUn étrange phénomène frappe nos villes et nos campagnes depuis quelques années ! Le syndrome NIMBY, c’est son petit nom.

    Les sociologues nous ont depuis longtemps expliqué le processus d’individualisation quasi forcené en place dans nos sociétés occidentales, grandement aidé par le développement des technologies qui donne à chacun une autonomie qui n’existait pas il y a quelques décennies encore. Sans aller jusqu’à penser que le vivre ensemble n’est plus d’actualité, reconnaissons que chacun aujourd’hui se préoccupe essentiellement et avant tout de lui-même et de son environnement familial plutôt que des autres.

    Phénomène NIMBY.

    Il touche tous les secteurs : l’implantation d’éoliennes, le passage d’une autoroute, la création de logements sociaux ou celle d’un centre d’insertion pour jeunes délinquants, ….. et puis bien sûr le projet de salle de consommation à moindre risque (SCMR).

    Si les questions et les appréhensions sont plus que légitimes, le phénomène ici relève plus de l’émotionnel que du rationnel. Tous les rapports touchant à l’ordre public, en clair la sécurité, concernant l’implantation des SCMR disent la même chose : non seulement il n’y a pas eu de problèmes mais une amélioration s’est produite dans certains cas.

    A cet égard, ce qui s’est passé à Bilbao est emblématique. Très hostile au départ à l’implantation d’une SCMR, les habitants, quelque temps plus tard, ont reconnu qu’il n’y avait pas de problèmes comme nous l’apprend cet article du Monde. Cela en dit long sur les évolutions possibles du voisinage de ces projets. Bien sûr, il faut que des engagements réels soient pris et respectés pour assurer le bon fonctionnement d’un tel projet.

     

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    Concernant le projet boulevard de La Chapelle, la Préfecture de Police a prévu 30 personnes en plus dans le 10e et un comité de suivi dont les associations de riverains feront partie sera mis en place. La Ville de Paris a dégagé un budget de fonctionnement. Encore faut-il que ces mesures soient pérennes. Il faudra être vigilant.

     

    Ah au fait NIMBY c’est "not in my backyard" en bon français, pas de çà chez moi !

  • Palettes encore et toujours sous les arcades rue de la Goutte d'or

    Voilà plusieurs mois que nous tentons de faire changer la situation devant le Leader Price Paris-Goutte d'or situé au 12-14 rue de la Goutte d'or. Les palettes et cartons s'entassent quotidiennement ajoutant à la saleté repoussante des arcades.

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    Alertés par plusieurs adhérents au sujet de la très mauvaise tenue de cette supérette, nous y avons fait un tour un lundi matin il y a une petite quinzaine de jours. Nous y avons trouvé ce jour-là une bonne quarantaine de différents produits frais périmés (en multiples exemplaires), de la charcuterie en passant par des plats cuisinés et des produits laitiers. Nous découvrions avec un certain effarement des dates de péremption dépassées pour certaines de 10 jours! Une saleté particulière dans les allées, des bacs surgelés ouverts et mal chargés, une absence de thermomètre pour vérifier la température. Un constat impressionnant. Mais, comme nous répondait alors le gérant : «  ici, c'est Barbès ! ». Tout en acceptant de retirer les fameux produits.

    Nous avons averti immédiatement à la fois les élus concernés, la commissaire du 18e et la Direction Départementale de la Protection de la Population (DDPP). Pour avoir déjà dans le passé signalé de tels dysfonctionnements dans des supermarchés, nous nous attendions à une réponse de l'administration rapide. Mais les temps ont changé et cette précédente expérience était antérieure à la réorganisation des services au 1er janvier 2010. Adieu la DGCCRF*, bonjour la DDPP.

    * Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes, défunte.

     

    Quelques précisions sur la DDPP

    Passons sur la réorganisation au niveau régional pour nous intéresser au département et plus particulièrement à Paris. Outre les services de la préfecture et des sous-préfectures, tous les départements sont dotés de directions départementales interministérielles (DDI), au nombre de deux ou trois selon l'importance démographique des départements. Elles relèvent du Premier ministre en raison de leur organisation interministérielle et sont placées sous l'autorité du préfet de département. La fameuse DDPP rassemble les compétences techniques, scientifiques, juridiques et économiques dont dispose l'État pour assurer ses fonctions d'information, de prévention et de contrôle dans le domaine de la protection des populations. Personnels de la direction départementale des services vétérinaires et de la répression des fraudes y opèrent désormais de concert. Et qui dit rapprochement dit souvent moins de personnel et probablement moins d' efficacité.

    Il est intéressant d'apprendre qu'à Paris, par dérogation au droit commun s'appliquant sur le reste du territoire métropolitain, c'est le préfet de police qui a autorité sur la DDPP.

     

    Nous avons reçu cette réponse du commissariat du 18e.

    "Concernant les infractions décrites dans votre mail la Ville de Paris est dépositaire de la voie publique et forte de nombreux agents assermentés pour constater les souillures et les réprimer, notamment industrielles. Il convient donc de les saisir en direct.

    Il existe également une unité spécialisée de la Préfecture de Police dépendant de la Direction des Transports et de la Protection du Public appelée Bureau des Actions Contre Les Nuisances qui diligentera un inspecteur de salubrité. Vous pouvez les saisir à l'adresse suivante : 12/14 quai de Gesvres 75195 Paris Cedex 04.

    En ce qui concerne les DLC périmés, cela relève exclusivement de la Direction Départementale de la Protection des Populations ex Répression des Fraudes, composée d'agents civils et de policiers, tous habilités par le Parquet de Paris . Ils doivent être saisis directement si possible par courrier au 8 rue Froissart 75153 Paris Cedex 03."

    Il existe aussi une boîte mail que nous avons utilisée, sans réponse à ce jour.

     

    Où en sommes-nous cette semaine ?

    Certes beaucoup moins de produits périmés, mais tout de même de la charcuterie qui aurait dû être retirée depuis 8 jours et de la viande hachée décongelant tranquillement sur le dessus d'un bac congélation ouvert.

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    Quant aux palettes, aucun espoir d'amélioration de ce côté-là quand on connaît le local d'entreposage bien trop petit pour stocker. Alors pourquoi et surtout qui a autorisé ce type de commerce avec de telles conditions ? Paris Habitat, responsable du bâtiment ? Les services de la ville ? Le gérant aurait été verbalisé, mais puisqu'il ne peut pas faire autrement, c'est donc une solution peu efficace.

    En attendant mieux, passez sur le trottoir d'en face !

     

  • Dernier Conseil de quartier Lariboisière avant l'été

    Le conseil de quartier Lariboisière-Saint-Vincent-de-Paul du 15 juin avait attiré une quarantaine d'habitants du quartier. Une première, il n'y avait pas de sujet précis à l'ordre du jour. Thème choisi : quels projets pour votre quartier ? Les budgets d'investissement du conseil de quartier restant inutilisés, l'équipe d'animation avait  souhaité créer une commission dans laquelle des projets proposés pourraient être élaborés. Elle avait donc lancé quelques pistes dont nous donnions la liste le 14 juin ici même. (Végétalisation autour de l'hôpital Lariboisière, agrémenter le Parvis de la Gare du Nord, restaurer les horloges de l'église Saint-Vincent-de-Paul, repenser l'aménagement du square Cavaillé-Coll, éclairer l'escalier monumental de la rue d'Alsace, participer financièrement à la commission de solidarité inter quartiers.)

    Parmi les participants, certains ont proposé d'autres projets :

    - l'installation d'une terrasse de café, qu'Elise Fajgeles, l'élue du 10e chargée de l'espace public a rebaptisée buvette, sur les gradins du square Cavaillé-Coll. Pourquoi cette idée ? Il n'a échappé à personne, surtout pas aux riverains des rues Fénélon et Bossuet, pas plus qu'aux habitants du quartier qui ont de jeunes enfants, que le square est difficilement accessible aux familles. En effet, la salle a confirmé, ne devrait-on pas dire, la salle s'est plainte de l'état déplorable du square : il est occupé par des groupes peu enclins à soigner leur environnement. Comment dire les choses ? Que ce soient des dealers, des jeunes du quartier, ou des personnes sans domicile fixe, le résultat est un peu le même... la propreté du lieu souffre. Il y a manifestement là une occupation illicite de l'espace public, au moins la nuit. Il semble que la Ville soit consciente de l'état du square, mais elle renvoie le maintien de la sécurité dans le square aux autorités de police, qui sont compétentes dans ce domaine. Elise Fajgeles a noté la proposition, mais dans le même temps, a souligné la difficulté d'une telle implantation qui relève des autorisations de plusieurs services de la Ville et d'une concertation préalable entre elles...

    vers Maubeuge panneaux.JPG- une meilleure signalétique rue de Maubeuge à partir du boulevard de La Chapelle pour les automobilistes : c'est un très ancien combat d'Action Barbès, avant même que ne soit mis en sens unique le barreau Patin sous le viaduc du métro, l'association demandait à la section territoriale de voirie du 10e, mais aussi à chaque commission extra-municipale des déplacements, d'indiquer clairement que la rue de Maubeuge n'était qu'une desserte locale. En effet, prendre la rue de Maubeuge n'est utile que pour accéderaux urgences de Lariboisière ou aux parkings Vinci. Et bien sûr, nécessaire aux riverains des rues Ambroise-Paré et Guy-Patin.

    - la restauration des grilles de l'église Saint-Vincent-de-Paul, elles sont rouillées par endroit, et il est vrai que cet entretien est à la charge de la Ville.

    - un éclairage type historique, avec lanternes 19e siècle, comme de nombreuses rues du centre de Paris en disposent, pour rendre plus esthétiques les abords de l'église et diminuer son côté glauque.

    L'appel de l'équipe d'animation à réfléchir sur les sujets proposés par les uns ou les autres est pourtant resté sans écho. Le but serait de créer une commission, un petit groupe de personnes motivées, en plus des animateurs, déjà bien sollicités par la préparation des réunions plénières. Il faut confronter les idées, débattre, donner vie à un projet, se l'approprier, laisser tomber celui-ci et se saisir de celui-là, plus consensuel, plus nécessaire, moins compliqué... Un travail de groupe en somme. Malheureusement beaucoup de riverains étaient venus pour exprimer un problème personnel et attendait donc une réponse des élus présents. Qui un problème de bruit, qui un problème de circulation...

    Pourquoi est-il si difficile d'impliquer les habitants dans leur quartier ?

    Les habitants ont cependant voté un don de 5 000 € à la commission solidarité inter quartiers, somme qui sera débitée du budget d'investissment du conseil de quartier Lariboisière-Saint-Vincent-de-Paul. Rappelons ici que la Mairie de Paris abonde ce budget de quelque 8 000 € par an.

  • On phosphore au Conseil de quartier Goutte d'or

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    Le 15 novembre dernier, s'est tenu le Conseil de quartier Goutte d'Or-Château Rouge à l'école élémentaire Cavé dans la rue éponyme. La soirée était consacrée à la question des budgets dédiés au quartier, et plus précisément aux budgets orientés vers les initiatives citoyennes. L'objectif étant de faire connaitre ces possibilités de financement et également de permettre aux habitants de partager leurs idées dans la perspective du prochain Budget participatif de 2018.

    Ce conseil de quartier s'est déroulé en deux temps, commençant d'abord par une présentation des fonds disponibles pour les initiatives des habitants et des associations du quartier, en l'occurrence le Fond de Soutien aux Initiatives des Habitants (FSIH), les budgets de fonctionnement de d'investissement du Conseil de quartier lui-même et le Budget participatif de la ville de Paris.

     

    Des fonds méconnus

    Le FSIH a été présenté par la directrice de la Salle Saint-Bruno. Ce fonds destiné à soutenir les initiatives d'habitants et d'associations "pour améliorer le lien social et la vie locale dans le quartier" est distribué au fil des demandes et attribués par un "comité de gestion" composé d'habitants et de représentants associatifs du quartier. Les aides financières octroyées sont plafonnées à 700 euros par projet. Il est à déplorer que les demandes ne parviennent pas à épuiser la dotation annuelle malgré sa modestie, il n'est donc pas vain de faire connaitre ce dispositif utile.

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    Le Conseil de quartier dispose lui de deux enveloppes budgétaires, l'une dite de fonctionnement (3306 € par an), attribuée par l'équipe d'animation du Conseil de quartier, et l'autre dite d'investissement (8264 € par an reportable une fois à l'année suivante si non épuisé), attribuées par le Conseil de quartier en réunion plénière. Là aussi cet argent est destiné à soutenir des initiatives permettant de contribuer positivement à la vie du quartier, et là aussi il est à déplorer que les demandes ne parviennent pas à épuiser ces budgets, loin de-là. 

    La présentation du Budget participatif a permis de faire un bilan positif pour 2017, le quartier se voyant doté de 1.670.000 € (contre 22.500 € en 2016) pour quatre projets lauréats, dont celui de "La rue-jardin Richomme" proposé par Action Barbès. Il a été souligné la mobilisation particulièrement active dans le quartier cette année qui a contribué à ce succès. 

     

    Le Budget participatif, un dispositif qui fait succès

    La suite du Conseil de quartier s'est inscrit dans la continuité de cette dynamique pour d'emblée commencer à réfléchir collectivement à des propositions pour le Budget participatif 2018.

    Un échange collectif dans la salle a permis de recenser les idées des habitants présents pour ensuite regrouper les idées par thématiques afin de développer et préciser les propositions qui pourraient en émerger en vue du Budget participatif. Les participants se sont donc réunis autour de ces thèmes pour réfléchir sur les premières propositions, comme l'implantation de nouvelles sanisettes, l'embellissement des ponts qui enjambent les voies de chemin de fer du Nord, des outils numériques pour promouvoir la vie du quartier, la continuation de la rénovation de la rue Marcadet ou encore la création d'une "diagonale verte" qui relierait par le végétal le square de Jessaint à la future rue-jardin Richomme en passant par les squares Bashung et Léon.

    Ce travail collectif a permis de préciser ces idées et de faire se rencontrer des habitants autour d'elles. D'ailleurs, une prochaine réunion du Conseil de quartier se tiendra bientôt pour continuer ce travail de réflexion et le faire aboutir à des propositions concrètes pour le Budget participatif à venir.

  • Des nouvelles de l'université populaire du 18e

    Nous avons pris l'habitude de vous informer des conférences qu'organise l'université populaire du 18e arrondissement en partenariat avec l'Ecole des hautes études en sciences sociales (EHESS), dans la salle des fêtes de la mairie.

    La prochaine conférence aura lieu ce soir 24 mai à 19h30. Elle est ouverte à tous et gratuite.

    Le sujet :

    Paris, capitale du 19e siècle : mythes et réalité.

    par Maurizio Gribaudi, directeur d'études à l'EHESS,

    L’évolution de Paris au cours de la période contemporaine est très souvent lue et interprétée comme un processus unique au cours duquel la ville de l’Ancien Régime se restructure pour se transformer progressivement en capitale du 19e siècle. 
    Ce qui est moins connu est que la formation des pratiques et des images qui fondent cette nouvelle modernité urbaine s’accompagne de la perte de lisibilité de la partie plus ancienne et populaire de la ville. Au fur et à mesure que se développe la pétillante culture des boulevards, les traits qui composent les cohérences et les perspectives des nombreux autres lieux et personnages de la ville se brouillent et s’estompent pour disparaître progressivement de l’avant de la scène.

    250px-Arrondissements_de_Paris_avant-apr%C3%A8s_1860.svg.png

    Paris se transforme et absorbe en 1860 ses faubourgs
    jusqu'aux fortifications construites par Thiers en 1844.
    Il passe de 12 à 20 arrondissements.

    Maurizio Gribaudi est directeur d'études à l'EHESS et l'auteur de plusieurs ouvrages historiques, dont "1848, la révolution oubliée", en collaboration avec Michèle Riot-Sarcey, plus anciennement, Itinéraires ouvriers. Espaces et groupes sociaux à Turin au XXe siècle (Ed. de l'EHESS, 1987) et Espaces, temportalités, stratifications (Paris, EHESS, 1999). Des articles ont été publiés par les Cahiers Charles Fourier, notamment Passages et phalanstère, Espaces urbains et visions utopiques, tout récemment (cahier n°21 de janvier 2011).

    Pour rafraîchir nos souvenirs ici un article "wikipédien" assez complet sur les transformations de Paris sous le Second Empire.

  • Conseil de quartier Goutte d'or Château rouge ce soir


    Paris,goutte-d-or-chateau-rouge,conseil-de-quartier,végétalisation

    Les nouveautés  et ce qui perdure : 

    Le changement de lieu : la réunion publique du conseil de quartier Goutte d'Or - Château Rouge aura lieu dans la salle Saint-Bruno, à 20h, située au 9, rue Saint-Bruno, 18e. 

    Comme lors du dernier remaniement du règlement des conseils de quartier du 18e, plus de présidence confiée à un élu, mais un ou une élu(e) référent(e) qui assiste l'équipe d'animation constituée d'habitants (8) et d'associations (5). L'élue nommée par le premier conseil d'arrondissement est Sandrine Mées, avec laquelle nous avons déjà échangé de façon très agréable pour mettre en place notre voeu lors du pré-conseil d'arrondissement de juin.

    Elue référente

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    Sandrine  MEES 

    Chargée du quartier Goutte d'Or

     

    Nous avions compris lors d'échanges avec la municipalité que la réunion serait consacrée à la station Château rouge, l'évolution des travaux menés par la RATP, les réaménagements intérieurs et extérieurs, mais tel n'est pas le cas, et nous aurons un point sur les espaces verts du quartier et les projets en cours.  

    Capture d’écran 2014-06-08 à 19.31.13.jpgA toutes fins utiles et pour tous ceux qui n'auraient pu assister à une précédente réunion du conseil de quartier sur le thème de la station de métro, nous vous proposons d'ouvrir cette présentation faite alors par la RATP et qui reste d'actualité, selon toute vraisemblance. Une façon de se tenir au courant pour une prochaine réunion à l'automne... Cliquer ici. ou sur la vignette.

     

    Par ailleurs, le sort désignera des remplaçants aux conseillers de quartier manquants : à savoir un homme, une femme et une association. Action Barbès tentera sa chance au tirage au sort.

    Pour tous renseignements complémentaires concernant les conseils de quartier, s'adresser à Marie Bos, Coordinatrice des Conseils de Quartier du 18e.

    Coordonnees 
    Mairie du 18e
    Tél : 01 53 41 17 88
    Mel : cq18@paris.fr

  • Le préfet de police face aux associations et habitants du 18e

    La salle des mariages de la mairie du 18e était comble le 18 décembre dernier suite à l'invitation du préfet de police de Paris Michel Duelpech qui souhaitait faire un point sur la sécurité dans l'arrondissement. Eric Lejoindre était entouré de la commissaire du 18e Valérie Goetz, du chef de district Jacques Rigon, du directeur de la sécurité de proximité de l'agglomération parisienne Jacques Meric, de Serge Quilichini de la direction territoriale de sécurité de proximité de Paris, du directeur adjoint du cabinet du préfet Serge Boulanger et de Yann Drouet, chef de cabinet. Coralie Lever-Matraja quant à elle représentait la DPSP.

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    L'intervention du préfet de police de Paris : écouter, concevoir, agir!

    Une telle réunion n'avait pas eu lieu depuis plusieurs années quand il s'agissait alors de présenter des bilans de la Zone de Sécurité Prioritaire (ZSP). Et cette fois, il n'était pas question de parler seulement bilan mais bien d'écouter habitants et associations. M. Duelpech l'a dit en préambule : il a bien pris au sérieux les signaux envoyés sur les problèmes et difficultés rencontrés depuis des mois à la lecture des nombreux signalements, courriers, mails et pétitions reçus. Il a évoqué quelques données chiffrées comme une augmentation de 4% des atteintes aux biens et à l'intégrité physique des personnes et une baisse des vols à la tire de 22% (sans doute pas dans le 18e...). Nous ne reprendrons pas les chiffres concernant les ventes sauvette, nous en parlions déjà dans notre article du 22 novembre. A propos des mineurs étrangers isolés, il a fait allusion à la réunion du 6 décembre salle Saint-Bruno (voir notre article du 14 décembre). Il n'a pas fait l'impasse sur les problèmes générés par le phénomène migratoire et a repris les propos du gouvernement : humanité et droit à l'asile mais également fermeté avec l'application de la règle de droit et notamment la procédure Dublin. Il souhaite que France terre d'asile organise mieux l'accueil des demandeurs d'asile au 127, bd de la Villette pour éviter les files d'attente qui se constituent quotidiennement la nuit, peut-être avec des prises de rdv. (voir notre article du 29 septembre).

    Deux heures d'échange avec la salle

    De nombreuses personnes ont pu prendre la parole et nous ne ferons pas ici un compte rendu intégral qui serait fastidieux. Le manque de réactivité des forces de police suite à un appel au 17 a été déploré. Ont été signalés des problèmes de nuisances sonores liées à des regroupements très bruyants le soir rue Marcadet, des commerces en infraction sur la législation en matière de ventes d'alcool, une recrudescence du phénomène de prostitution (principalement nigériane). Mais aussi, les difficultés croissantes que rencontrent les riverains de la porte de la Chapelle et du secteur Pajol en lien principalement avec la forte présence de migrants non pris en charge, sans oublier les ventes à la sauvette. On l'aura compris dans le 18e, les actions à mener sont colossales. Action Barbès a insisté sur la problématique de la placette Polonceau avec son trafic de stupéfiants quotidien et le risque de voir fermer les quelques commerces nouveaux du quartier. Sur ce dernier point, il faut souligner que c'est un constat général dans les secteurs les plus touchés comme les rues Pajol et le secteur Marx-Dormoy. Les élus du 18e et la mairie de Paris doivent impérativement se préoccuper de ces commerces qui amènent une diversité et qui risquent de fermer.

    Quelles réponses et quelles pistes?

    M. Duelpech a tout d'abord rappelé les moyens mis en place avec l'adaptation de la ZSP, désormais étendue sur le nord du 10e (Lariboisière. Gare du Nord) pour favoriser une meilleure coordination des services. De même, la police de sécurité quotidienne devrait permettre une meilleure efficience. "Des relations de confiance entre population et police doivent être rétablies" a t-il martelé. Il a annoncé que dans le cadre des 10 000 postes prévus sur la durée du quinquennat, le 18e aura les effectifs nécessaires. Il est partisan de muscler les contrôles pour les commerçants récalcitrants.

    Pour répondre à l'interpellation par un habitant sur les violences policières envers des migrants, le préfet ne s'est pas dérobé. Il a demandé qu'on lui envoie photos et vidéos. "Durant deux années, j'ai présidé des conseils de discipline et j'ai infligé des sanctions et effectué des révocations; si vous avez des preuves,  je serai ferme ". J. Rigon, chef de district que nous rencontrons régulièrement dans le cadre du dispositif Barbès-Chapelle-Lariboisière" (dernière réunion de l'année le 20 décembre), a précisé qu'il s'agissait de changer de méthode en remplaçant une juxtaposition de dispositifs (ZSP, GLTD, BST...) par une coordination des moyens pour un bassin de délinquance bien défini et aussi "mieux écouter, mieux adapter, revoir nos méthodes".

    Nous avons appris que 550 policiers couvrent l'arrondissement. 30 sont arrivés en novembre ce qui a permis de créer la brigade de lutte contre les sauvettes (plutôt efficace à Château rouge de l'avis d'habitants) et 12 arriveront en janvier. La préfecture semble avoir pris la mesure des problèmes et entendu la forte exaspération de nombreux habitants. Nous suivrons les actions et les avancées avec intérêt.  

  • Rediffusion : Pour une révision du plan de circulation de la Goutte d'Or

    Lundi 10 décembre dernier, à l'école élémentaire du 11 rue Cavé, nous avons assisté à la présentation du projet d'aménagement des rues Myrha et Léon. Un projet très attendu par les habitants du quartier, tant l'état de ces rues est déplorable et la circulation piétonne y est difficile : trottoirs étroits et souvent encombrés, accès aux commerces difficile, stationnement sauvage, circulation automobile anarchique...

    Disons-le sans ambages, nous avons été fortement déçus par le projet qui a été présenté à la bonne cinquantaine de personnes venue assister à cette réunion. En effet, le projet présenté, même s'il montre de - bien petits - élargissements de trottoirs et des passages piétons mieux sécurisés, est pensé d'abord pour les automobilistes et non pour les piétons. Certes, le projet est encore en discussion, mais il manque cruellement d'ambition par rapport aux attentes des habitants et commerçants. Seul point positif, la piétonisation sur quelques mètres de la petite portion de la rue Léon sise entre les rues Cavé et Myrha.

    La rue Léon et plus encore la rue Myrha sont des artères centrales dans la vie du cœur de la Goutte d'Or. Dans le quartier, la rue Myrha est sans conteste la rue qui compte le plus de commerces de proximité, véritablement destinés aux habitants. Cette rue mériterait d'être un rue commerçante conviviale, consacrée essentiellement aux circulations douces et aux livraisons des commerces, et de cesser d'être un chemin de traverse pour des automobilistes indélicats. Et si l'on ajoute que cette année la nouvelle salle de concert du 360 va ouvrir précisément à l'angle des rues Léon et Myrha, cette requête semble plaider pour un avenir plus calme pour cette rue étroite. Et pourquoi pas sans voiture, le potentiel commercial est grand dans cette rue, elle pourrait devenir la rue Montorgueil des quartiers populaires.

    Mais cela obligerait à revoir le plan de circulation du quartier. Eh bien justement, beaucoup d'autres facteurs plaident pour une révision en profondeur du plan de circulation dans le quartier de la Goutte d'Or, et nous l'appelons de nos vœux.

     

    Penser les aménagements de manière globale

    La Goutte d'Or va connaître de nombreux travaux de voiries dans les mois/années à venir, et pas seulement dans les rues Léon et Myrha. Au Sud, les travaux de la Promenade urbaine ont commencé sur le boulevard de la Chapelle ; le secteur des arcades de la rue de la Goutte d'Or/place Polonceau/rue Boris Vian doit être restructuré bientôt ; le budget participatif a permis à trois projets de voir le jour prochainement dans ce secteur : réaménagement de la rue Cavé, du pourtour de l'église Saint-Bernard et la rue-jardin Richomme. Ajoutons le secteur "Paris respire" récemment implanté et dont il est question de redéfinir les contours. Malheureusement, tous ces projets sont abordés de manière autonome, il n'y a pas d'approche globale ni de réflexion d'ensemble.

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    Les projets en cours ou à venir touchant la voirie et la circulation

    C'est pourtant la meilleure occasion de revoir le plan de circulation du secteur et de mieux l'adapter, notamment aux contraintes urbaines et aux attentes des habitants très mécontents de la situation actuelle. 

     

    Un vœu pieux ?

    En 2015, les problèmes de stationnement et de circulation dans la Goutte d'Or avaient fait l'objet d'un vœu au Conseil du 18e arrondissement ainsi qu'au Conseil de Paris.  Un vœu dont nous ne sommes pas totalement étrangers. Ce vœu avait été alors voté unanimement par l'ensemble des élus parisiens.

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    Les préconisations de ce vœu n'ont malheureusement pas été suivies d'effet. Pourtant, il y a là les bonnes bases pour une réflexion sur la circulation et le stationnement dans la Goutte d'Or, à savoir : 

    • de mener une campagne de sensibilisation dans le 18ème arrondissement et plus particulièrement dans le secteur de la Goutte d’Or / Château Rouge sur les dangers du stationnement illicite et sur le nécessaire partage du domaine public entre les automobilistes et les piétons,
    • de mener une étude en concertation avec les riverains, commerçants et associatifs pour mutualiser la recherche de solutions les mieux adaptées et les plus efficaces pour empêcher le stationnement illicite des véhicules en particulier sur les trottoirs, (par exemple : la possibilité de favoriser la piétonisation de certaines rues),
    • de remplacer les potelets du parvis Saint-Bernard, par des structures plus pérennes (ex : jardinières ou croix de Saint-André),
    • d’accroître les contrôles pour verbaliser les infractions au Code de la route.

    Mais depuis, force est de constater que l'ambition n'a pas été au rendez-vous sur la question de la circulation et que la lutte contre le stationnement illicite n'est pas au niveau des problèmes rencontrés sur le secteur, et ils sont nombreux. 

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    Stationnement illicite sur la zone piétonne devant le parvis de l'église Saint-Bernard

     

    Une circulation de traverse problématique

    Une bonne partie de la circulation automobile dans la Goutte d'Or  n'a pas de rapport avec le quartier, ces véhicules se contentant de traverser le quartier, trouvant ici des "itinéraires malins" pour éviter les boulevards. Mais des rues aussi étroites et sinueuses que celles de la Goutte d'Or n'ont pas vocation à servir de voies de délestage des grands axes routiers voisins. D'autant que les automobilistes qui prennent ces raccourcis, camions de livraison et taxis pour beaucoup, roulent à vive allure, au risque de renverser un enfant sorti d'une des nombreuses écoles ou crèches du secteur.

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    Les lieux de fréquentation des enfants dans le quartier de la Goutte d'Or

    Dans un article de juin 2015, Les raccourcis de la Goutte d'Or, nous pointions déjà le problème des "chemins de traverse" dans le quartier, à savoir les automobilistes qui prennent les petites rues du quartier pour des itinéraires de délestage des grands axes environnants. De plus, depuis la restriction à une seule voie de circulation sur le boulevard de La Chapelle dans le cadre de la Promenade urbaine, comme nous le craignions et en avions averti les autorités, les rues de Jessaint et de la Goutte d'Or servent dorénavant de deuxième voie du boulevard de La Chapelle aux heures de pointe.

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    Les chemins de traverse de la Goutte d'Or, 2015

    Changer intelligemment le plan de circulation sur ce secteur permettrait de garantir que les rues du quartier soient toujours accessibles pour ceux qui y ont à faire quelque chose (habitants, commerçants, visiteurs), mais impossibles à emprunter pour les indélicats qui veulent juste traverser le quartier et n'ont que faire de la tranquillité et de la sécurité des habitants. 

      

    Trop de stationnements illicites 

    Laisser trop de véhicules pénétrer dans le secteur, c'est aussi entraîner un grand nombre de stationnements illicites, sur la chaussée, les trottoirs et surtout sur les passages piétons, bien trop souvent occupés par des automobilistes délinquants.

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    Les points récurrents de stationnement illicite dans la Goutte d'Or

    Les week-ends, la situation est encore pire, les automobilistes, clients des magasins de gros de Château Rouge pour l'essentiel, cherchent à se garer coûte que coûte. Et toutes les options pour se garer sont envisagées, sur les passages piétons évidemment, mais aussi sur les trottoirs, devant les sorties de garages et sur les pistes cyclables, même sur les places de stationnement réservées aux services de police ! Pour les piétons, la situation est invivable, et ne parlons pas des plus fragiles, personnes âgées, personnes à mobilité réduite, parents avec poussette...

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    La piste cyclable rue d'Oran disparue sous le stationnement illégal

      

    Une desserte du commissariat mal pensée

    La rue de la Goutte d'Or accueille un commissariat de la police judiciaire, il ne s'agit donc pas d'un commissariat de quartier. De nombreux prévenus sont amenés ici, de jour comme de nuit, pour y être entendus et éventuellement placés en garde à vue. Le temps de ces procédures étant compté, pour les services de police il convient d'acheminer les prévenus le plus rapidement possible au commissariat.

    Mais les trajets à emprunter pour les véhicules de police pour rejoindre ce commissariat depuis les grands axes, notamment depuis le boulevard Barbès, ne sont pas simples. De fait, de nombreux véhicules de police traversent les petites rues de la Goutte d'Or à vive allure. Rue Polonceau, où à certains endroits les trottoirs font moins d'un mètre de largeur, la circulation des piétons y est d'autant plus difficile.

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    Trajet des véhicules de police du boulevard Barbès jusqu'au commissariat rue de la Goutte d'Or

    Il est évident que ce commissariat doit être accessible aux véhicules de police, mais les trajectoires actuelles ne sont satisfaisantes, ni pour les riverains, ni pour les policiers obligés à des contournements inutiles.

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    Stationnement d'un véhicule de police sur le passage piéton, pour une urgence viennoiseries, au croisement des rues de Chartes et de la Charbonnière

    Repenser le plan de circulation dans le secteur serait une bonne occasion de prévoir des accès plus directs pour les véhicules de police, certaines petites rues proches du commissariat, comme la rue des Islettes ou la rue Caplat pourraient même leur être réservées. Ainsi, non seulement les policiers verraient leurs trajets simplifiés, mais le quartier y trouverait, en plus, une remarquable tranquillité.

     

    Paris respire... pas vraiment

    La mise en place d'une zone "Paris respire" sur le secteur Château Rouge est une bonne nouvelle pour le quartier... sur le papier. Dans la réalité, le secteur choisi est  trop restreint, et il a des répercussions très négatives en terme de circulation et de stationnement sur les rues qui l'entourent, en premier lieu sur les rues Doudeauville, Léon et Myrha, mais également sur les rues Affre, Ernestine, d'Oran, Stephenson, Cavé, Richomme et Marcadet.

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    La rue Léon ne respire plus les jours de "Paris respire"

    Sans compter que l'interdiction de circuler est très peu respectée, beaucoup de véhicules - encouragés par certains commerçants - y pénètrent en marche arrière, et depuis peu des commerçants se font livrer le samedi après-midi en pleine zone "Paris respire". En effet, les agents de sécurité chargés de faire respecter l'interdiction laissent passer les camions de livraison. Lorsque nous les avons interrogé sur ces agissements, il nous a été répondu qu'ils avaient pour consigne de laisser passer les véhicules de livraison ! Rappelons que l'opération "Paris respire" a été précisément mise en place pour empêcher ces livraisons anarchiques.

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    Livraisons rue des Poissonniers en pleine opération "Paris respire", samedi 22 décembre 2018

    À notre sens, il conviendrait d'élargir ce secteur, d'y inclure les rues Myrha, Léon et Laghouat notamment. Il va sans dire qu'il est impératif de mieux faire respecter l'interdiction d'y circuler, avec une présence visible de la DPSP. Il faudrait aussi mieux communiquer sur l'existence de cette opération, en particulier avec, en amont, des panneaux à destination des automobilistes, pour éviter qu'ils ne viennent s'engouffrer dans le secteur et errer dans les ruelles de la Goutte d'Or. Et pourquoi pas songer à prolonger l'opération au dimanche ?

     

    Une rue-jardin-bagnoles ?

    En 2017, nous avons proposé le projet de la rue-jardin Richomme au Budget participatif. L'idée d'une piétonisation de la rue et de sa végétalisation avait alors été très bien accueillie par les habitants et a emporté leurs suffrages. Nous nous réjouissions d'un projet qui allait offrir un peu d'espace piéton pour les enfants en particulier. En effet, des centaines d'enfants et de parents empruntent quoti

  • Retour sur le conseil de quartier Goutte d'or

    Jeudi dernier, l'équipe d'animation du conseil de quartier Goutte d'or avait choisi pour thème principal l'Aménagement des Rythmes Educatifs (ARE) qui avait fait couler beaucoup d'encre lors de sa mise en œuvre. Une cinquantaine d'habitants avait fait le déplacement au centre Barbara qui avait pour l'occasion prêté sa salle de spectacle.

    Invité, Pierre-Emmanuel Marty qui avait participé à l'élaboration du projet à la Ville de Paris et actuellement chef de secteur. Il n'a pas nié les difficultés organisationnelles lors de la mise en place de l'ARE. Par ailleurs, il a convenu qu'il y avait un déficit d'associations intervenant dans les écoles maternelles; une prospection active auprès des associations du quartier devrait permettre d'améliorer cette situation à la prochaine rentrée.

    Dans le 18e, ce ne sont pas moins de 1 500 ateliers proposés pour 67 écoles. Plus de 90 % des enfants scolarisés y participent. Le quartier de la Goutte d'or bénéficie de 325 ateliers.

    Polémique à ses débuts, l'ARE semble satisfaire le plus grand nombre. A une réserve près tout de même, très peu d'enseignants étaient présents. L'un d'entre eux a fait remarquer qu'il n'était pas facile pour les adultes intervenant dans les écoles de se faire une place: "Il y a encore un souci de repères chez les enfants. Aussi serait-il souhaitable de développer le plus possible des lieux à l'extérieur des établissements". On a aussi entendu une demande de plus d'ateliers sportifs, d'autres sur la possibilité d'activité à l'année, sur la réduction du nombre d'enfants par groupe et encore sur la nécessité d'améliorer le lien entre parents et intervenants.

    Deux aménagements de l'espace public étaient ensuite soumis au vote des présents:

    - aménagement des arcades de la rue de la Goutte d'or

    - végétalisation de la rue Max Lisbonne.

    Nous évoquerons ici le premier d'entre eux. De quoi s'agit-il ? Proposé par un collectif d'associations et soutenu par l'équipe d'animation, il est question de mettre en place un mobilier urbain végétalisable avec des modules amovibles, robustes et possiblement déplaçables. On espère ainsi améliorer le cadre de la rue "sans encourager le développement d'usages non souhaités". Coût de l'opération : 4 448 €.

     

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    Nous avons déjà évoqué à plusieurs reprises les problèmes rencontrés dans cette partie de la rue particulièrement peu accueillante. Si l'on peut saluer la réflexion menée, nous ne cachons pas notre déception devant un projet réduit à une portion d'à peine 30 m de long alors que nous attendons la requalification des rues de la Goutte d'or et Boris Vian.

    Caroline Neyron, élue chargée de la Démocratie locale, a apporté quelques précisions. « Une étude sur les usages sera lancée début avril pour une durée de 14 mois. Il y a une volonté de la mairie du 18e de proposer un aménagement de grande ampleur et durable. C'est un projet de mandature. »

    Devant une telle annonce, nous pouvons donc raisonnablement espérer une requalification de grande qualité. Les habitants l'attendent depuis longtemps.

    Il ne faudra pas oublier les phases de concertation.