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Un point sur la ZSP

Petit point d'étape lors de la dernière réunion du comité de voisinage de la ZSP 10-18 du 12 mars, une réunion qui s'est tenue comme habituellement au commissariat du 20e arrondissement, sous la houlette du commissaire Rigon et en présence de représentants de la police, de la Ville et des associations et collectifs d'habitants.

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Opération de police au métro Barbès, le 2 mars 2019

D’abord quelques chiffres de la police : une baisse des cambriolages, mais une augmentation des vols avec violences, en augmentation surtout du côté de la Goutte d’Or. Concernant les dépôts sauvages et les ventes à la sauvette, les premiers chiffres de 2019 sont égaux à ceux de 2018.

Côté Ville, la DPSP annonce à propos du stationnement gênant une hausse de 300 %  des contraventions sur le secteur Lariboisière et de 100 % sur Château Rouge avec des patrouilles "dynamiques". Le travail de patrouille est intensifié sur les squares, comme le square Alain Bashung par exemple.

La mairie a fait le point sur la future police municipale : il est prévu l’arrivée de renforts (60 policiers) sur nos quartiers du 10e et 18e, en plus de l’actuelle BPSP, puis l’embauche de 150 inspecteurs de sécurité, présents surtout en soirée et le week-end.

De plus, la future labellisation de la ZSP en quartier de « reconquête républicaine » est confirmée pour l’année prochaine, avec donc des policiers de la préfecture en plus sur les créneaux de fin de journée et soirée (P2R).

Suite à notre demande notamment, nous aurons à la prochaine réunion les chiffres de la vidéo-verbalisation notamment des infractions sur les pistes cyclables gérée par la Ville, mais aussi sur les voies gérée par préfecture de police

Concernant la SCMR, signalons un débat sur l’élargissement des horaires de la SCMR pour décompresser l'affluence. Lors de cette discussion, un consensus inattendu est apparu parmi les associations présentes sur le fait qu’une seule SCMR n’est pas suffisante et qu’il est nécessaire d’en ouvrir d’autres dans le 18e ou le 19e arrondissement, ainsi qu’ailleurs à Paris, pour déconcentrer les usagers. Une demande que nous formulons de longue date.

La Mairie a fait part de son souhait d’ouvrir la SCMR actuelle aux non-injecteurs afin de l’ouvrir aux consommateurs de crack (tout en continuant à accueillir les injecteurs). Il est également prévu le renforcement des maraudes assurées par les associations spécialisées ainsi que des antennes mobiles.

Nous avons plaidé pour que les nouvelles salles de consommation à moindre risque ne soient pas des salles seulement d’inhalation (solution rejetée par l'association Gaïa et les autres associations de réduction des risques opératrices) car trop compliqué à gérer à cause des effets du crack (des effets différents de ceux des produits injectés), et aurait pour conséquence de concentrer trop de « crackeurs » au même endroit, ce qui créerait plus de problèmes qu'il n'en résoudrait. Nous reviendrons sur ce sujet lors du prochain comité de voisinage dédié à la SCMR, car il faut le rappeler, une SCMR est avant tout une question de santé publique avant d'être une question de sécurité.

Commentaires

  • Je ne sais pas si j'ai bien compris. Mais êtes-vous d'accord que la SCMR actuelle soit ouverte aux non-injecteurs afin de l’ouvrir aux consommateurs de crack ? Si c'est le cas,, je crois que presque l'ensemble des participants du blog ne sera pas d'accord. Je dirai même que vous êtes inconscient du problème qui va s'ajouter à un quartier déjà très difficile. Vous dites que le SCMR est avant tout une question de santé publique avant d'être une question de sécurité. Nous ne comptons pas alors? Nous n'avons pas le droit de vivre dans un quartier plus au moins comme les autres ? La population "crakeurs "va bouleverser complétement le quartier. J’espère avoir mal compris.

  • Relisez l'article, vous nous attribuez une demande qui n'est pas la nôtre : "La Mairie a fait part de son souhait d’ouvrir la SCMR actuelle aux non-injecteurs afin de l’ouvrir aux consommateurs de crack".
    Nos quartiers abritent depuis fort longtemps des sans-abris dont certains souffrent d'addiction aux stupéfiant mais aussi beaucoup à l'alcool. Des structures de prises en charge oeuvrent déjà ici, la SCMR est un outil qui permet d'éviter les injections dans l'espace public et (re)nouer un contact avec les personnes les plus rétives au suivi social et médical. De ce point de vue la SCMR est une vraie réussite, les injections dans l'espace public, les toilettes publics, les halls d'immeuble ont drastiquement baissées. Mais, il est injuste de dire que la SCMR attire une population en plus, aucun chiffre ne le corrobore, et redisons-le : les personnes sans domiciles souffrant d'addiction étaient là avant l'implantation de la SCMR, et même si on fermait la SCMR, cette présence continuerait si aucun travail de prise en charge sociale n'était pas menée en parallèle. Rappelons enfin que la SCMR n'est pas là pour résoudre la question des personnes SDF.
    Nous vivons dans ces quartiers et bon nombre de nos adhérents sont des riverains de la SCMR, nous souhaitons évidemment que la situation s'améliore, mais en l'abordant de manière dépassionnée et pragmatique.

  • Je parlais de crack et non de SDF , ni d’alcool. Cependant je vous remercie de me l’avoir donnée. Ma question n’a pas été envisagée comme une question passionnée. Mais parlons de pragmatisme.
    Être pragmatique pour moi , c’est quand l’état établi des politiques publiques où les critères d’équités son pris en compte. Le gens du quartier sont de citoyens aussi. Leurs aspirations sont aussi légitimes. Je suis pragmatique quand je ne souhaite pas voir arriver encore le crack à côté de chez -moi.

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