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Rechercher : opération Barbès Respire

  • Le troc vert... ? C'est quoi ?

    Troc vert.jpeg Même si les résultats des Verts lors des derniers scrutins n'ont pas été à la hauteur de leurs espérances, que cela ne nous détourne pas du monde des plantations. Ici il s'agit de troc, une façon de partager et d'échanger bien sympathique et qui ne coute pas cher.

    La bouture et le semis n'auront plus de secret pour vous si vous faites l'effort d'anticiper un peu la belle saison. Certes, il faut s'y prendre suffisamment tôt pour ne pas rater l'été.

    Voici ce que nous adresse l'Institut des Cultures d'Islam, rue Léon, dans son message :

    "Voulez-vous bouturer vos lilas, sedum et consorts, diviser vos pieds de menthe, bambous et autres anémones du Japon, semer vos noyaux d’avocat, de datte, de nèfle ou pépins d’orange et faire germer vos patates douces, haricots d’Espagne et capucines… ou envisager de vous séparer de la plante de Tante Chose devenue quelque peu encombrante, c’est le moment ou jamais !

    Le collectif Culture(s) Urbaine(s) organise pour vous les amoureux de la nature en ville un Troc Vert festif le 13 mai prochain la rue Léon dans le 18e arrondissement entre 10h et 19h. C’est une occasion unique d’échanges de plantes sans aucun échange d’argent, des conseils d’experts, de la musique et une buvette...alors soyez verts ! "

    Vous savez maintenant ce qu'est le troc vert, il ne reste plus qu'à relever les manches, trouver des pots, un peu de terre et attendre que ça pousse.... Bon courage !

  • On nous envoie des photos du Louxor

    paris,barbès,louxor,commerce,hélène-duverly,étalageNous avons reçu des photos récentes du cinéma Le Louxor : elles datent de la dernière visite organisée par la Mission cinéma de la Ville de Paris, le 24 avril précisément. Les places de visiteurs sont distribuées au compte-gouttes car elles doivent être très encadrées. Avertie par nos soins de l'imminence d'une visite, une des élues du 10e, Hélène Duverly, a pris plaisir à voir l'avancement des travaux et nous envoie quelques photos, prises par Pierre-Clément JULIEN. Si vous ne connaissez pas Hélène Duverly, cette fois, vous ne pourrez pas la manquer... En dehors de ces activités de travaux publics (avec casque obligatoire !), elle a pris la délégation du commerce dans le 10e arrondissement en 2008, et à plusieurs reprises, Action Barbès a  fait des tournées dans le quartier avec elle, pour relever les débordements de certains étalages ou terrasses sur l'espace public.

    Notre souci de préserver l'espace public dans nos quartiers, soumis à une forte pression des commerces et de l'affluence des clients, a trouvé auprès de cette élue un certain écho. Mais comme chacun sait, tout est affaire de persévérance et de vigilance, car l'étal retiré aujourd'hui réapparait souvent le lendemain, ou au mieux... le surlendemain.

    La vue ci-dessous laisse voir l'espace par lequel circulent tous les matériaux : les poids lourds peuvent passer en effet sous ces poutrelles. On est là sous la construction amovible située sur le trottoir du boulevard de La Chapelle. On aperçoit la station aérienne du métro, à gauche de la photo.

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    Et toujours les jolies mosaïques qui enchantent tous les visiteurs....

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    qui ne manquent pas de constater, comme nous, qu'il était temps de les restaurer, car des pièces sont manquantes, abîmées, et des fissures sont apparues.

  • Les trésors cachés du 10e : le passage Delanos

    Un passage privé entre les deux Gares

    paris,delanos,gare-du-nord,gare-de-l'estLe passage du numéro 148, rue du Faubourg Saint-Denis, s'étend entre le boulevard de Magenta et la Gare du Nord et au-dessous de la rue des deux Gares, en d'autres termes légèrement au sud de celle-ci. Ce passage privé traversant l’îlot, est situé juste au-dessus et parallèle à l’autre voie privée que nous avions évoquée pour la liaison entre les deux Gares aux heures ouvrées dans l’îlot Euro-Alsace. Celui-ci n'a pas d'horaire, ouvré ou non, il est simplement privé !

     

     

    Ce passage Delanos, qui tire son nom de son ancien propriétaire, débouche par un escalier sur le numéro 25 de la rue d’Alsace, à proximité de l’escalier monumental qui plonge vers la Gare de l’Est. Il appartient à la petite dizaine de passages du 10e, et notamment ceux qui ne sont pas couverts, comme le passage du Désir, celui de l’Industrie, le passage Reilhac, celui de la Ferme Saint-Lazare, celui des Marais et le passage du Marché.

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    Un passage témoignant de l’existence des « vacheries » à Paris


    La porte cochère qui en marque l'entrée rappelle que dans cette partie de Paris, à l'époque, on trouvait encore la campagne. Une tête de vache encadrée par le nom du passage fait référence à son utilisation originelle puisqu’une "vacherie" y était installée permettant ainsi aux habitants du quartier et même aux Montmartrois de s’approvisionner en lait.

     

     

    Pourquoi la présence de ces « vacheries » à Paris ?


    Depuis le début du 19e siècle, la consommation de lait sur Paris s’est développée pour répondre à la mode du café au lait, bien avant donc qu’il soit reconnu comme un aliment à part entière dans la première moitié du 20e siècle. Mais la vraie campagne où vivent les vaches est encore relativement éloignée de Paris pour les transports de l'époque et le lait tourne avant d'arriver en ville ; pour cette raison, des vacheries sont créées dans Paris où l'on nourrit des vaches à lait. Du producteur au consommateur en somme. Mais ces vacheries étaient classées, règlementairement, comme des établissements insalubres, au même titre que les industries chimiques, les abattoirs et les clos d’équarissage. L'insalubrité des étables, le manque d'hygiène lors de la traite et du stockage du lait, la tuberculose endémique dans le cheptel... on peut facilement imaginer les risques que courrait le consommateur de lait cru. L'habitude de faire bouillir le lait avant de le consommer n'avait rien de superflu.  En 1887, 575 000 litres de lait étaient ainsi vendus aux Parisiens, grâce à la présence de 6 850 vaches réparties dans quelque 490 vacheries de Paris. Ces vaches terminaient leurs jours aux abattoirs pour être transformées en saucisse et en saucisson.
    Très rapidement ensuite et jusqu’au début du 20e siècle, le nombre de ces vacheries va diminuer, du fait de leurs rachats par les promoteurs immobiliers au décès des propriétaires - peu fortunés par ailleurs-, du fait aussi de la pénurie de garçons vachers - un métier mal rémunéré et peu attractif -, puis de l’émergence de transports plus rapides qui vont bientôt permettre l’approvisionnement de Paris en « lait voyageur » depuis un rayon de 20 km autour de la capitale. Ces vacheries vont également laisser la place aux « laiteries en grand » : Paris en comptait déjà 41 en 1907, alors que le nombre de vacheries avaient diminué de moitié en 20 ans. Avec la réglementation de 1950 qui impose la vente obligatoire de lait pasteurisé en bouteilles hermétiquement fermées dans les villes de plus de 20 000 habitants, les vacheries disparaissent totalement.  

         

    paris,delanos,gare-du-nord,gare-de-l'estUn passage tranquille arboré et une organisation architecturale originale


    Un panneau à l’entrée du passage, coloré et présentant 11 photos de jardinières et de fleurs, donne clairement le ton : «De la verdure, beaucoup de fleurs et de couleurs!!!!! Qualité de vie de la copropriété!!!!!!! ».
    Et effectivement, les arbres sont là, plantés dans des massifs fleuris. Les jardinières débordent d’arbustes et de fleurs. Les grimpantes s’emparent aussi des murs des immeubles du passage. Les volets peints de couleur vert d’eau dans la première cour contribuent également à égayer le passage.   
    On découvre un passage structuré en trois cours rectangulaires comme en témoigne la vue aérienne proposée en début d'article.
    Chacune des cours comprend 4 «escaliers» , les entrées de 4 bâtiments. Les cours se suivent sur une longueur totale de près de 120 mètres ; les deux premières, tout en longueur, sont perpendiculaires à la rue du faubourg, en prolongement l’une de l’autre ; la troisième, plus minérale, moins fleurie, un peu déserte, apparaît ensuite et forme un T par rapport aux deux premières; c’est là que se trouve l’escalier débouchant dans la rue d’Alsace.

    Comme tous les endroits insolites de Paris, et notamment ses passages et courettes, ce lieu a servi de décor au tournage de films, notamment, « Le Clan des Siciliens » (Henri Verneuil, 1969) dans lequel Alain Delon, un truand traqué par l’équipe du commissaire joué par Lino Ventura, s’enfuit d'un hôtel par une fenêtre - notons qu'il y a pas d'hôtel dans le passage mais le cinéma n'a-t-il pas tous les droits  ? -  il traverse en courant les cours du passage et s’échappe enfin par l’escalier de la rue d’Alsace pour s’engouffrer ensuite dans la Gare de l’Est. Ouf !

    Vous l'avez encore en mémoire ? Sinon en voici un court extrait. Le passage Delanos était plus sombre à l'époque... mais l'aspect grisâtre de ses murs étaient dans l'esprit du film de Verneuil.

     
    Le Clan Des Siciliens par mariodelpais

    La traversée de ce passage permet au piéton de savourer son charme désuet, malgré sa rénovation, et de retrouver la véritable âme du Paris d’autrefois, en dépit des quelques voitures qui y sont garées... Le site du Piéton de Paris propose aussi une visite sympathique du lieu.

  • Les rideaux de douche des cafés parisiens auraient encore de beaux jours devant eux

    Il est assez rare qu'une décision de justice soit aussi commentée, et de surcroît négativement, avec une telle insistance, quand elle concerne de simples terrasses de café.  Cinq établissements parisiens, qui étaient dans le collimateur de l'association Droits des non fumeurs, ont eu gain de cause aux yeux des juges de la cour d'appel de Paris (relaté dans Le Parisien du 11 mai) . Ainsi la preuve ne serait pas apportée que les espaces extérieurs bâchés des brasseries et cafés seraient des lieux fermés. Si les juges de la cour d'appel de Paris sont aussi peu convaincus par les arguments des non fumeurs, pourquoi ne pas retourner la démonstration ? Ces espaces sont-ils des lieux ventilés dans lesquels les consommateurs non fumeurs sont à l'abri du tabagisme passif, que la loi qui interdit de fumer dans les lieux fermés et un tant soit peu fermés (par exemple les halls de gare et même les quais...) avait pour objectif de supprimer ?

    C'est le froid et le profit plus que le souci de la fumée et de la santé qui auront eu le dessus dans cette affaire.
    Chronologiquement, les fumeurs sont sortis à l'extérieur du café dans un premier temps pour "s'en griller une" en janvier 2008 (application de la loi sur l'interdiction de fumer dans les bars). Les cafetiers leur ont installé quelques chaises et tables dehors, devant l'établissement ou devant la terrasse fermée. C'est ainsi que les terrasses prenaient de l'ampleur, même dans des espaces où jamais on ne les aurait imaginées. Une fois assis, à la première bise venue, les fumeurs ont ressenti le froid. Les propriétaires ou gérants de bars leur ont installé des chaufferettes sur pied, en applique ou suspendues. On commençait à vouloir chauffer la rue... Quel gaspillage honteux ! "On pourrait peut-être fermer un peu pour confiner les calories en terrasse?" Les cafetiers ont alors investi dans les bâches et rideaux transparents pour refermer leurs terrasses et protéger les consommateurs fumeurs, tout en jetant un oeil inquiet sur la facture de gaz et bientôt d'électricité, car les chaufferettes au gaz devront disparaître en janvier prochain. On ne peut nier que leur investissement ait été lourd et pèse dans la balance à l'heure de rationaliser le dossier.

    paris,terrasses,cafés,bâches,interdiction-de-fumerTout cela est navrant, à l'heure où l'on dénonce pêle-mêle notre facture énergétique, l'emploi majoritaire du nucléaire dans la production électrique, les achats d'électricité à l'étranger lors des pics de consommation, le manque d'investissement dans les énergies alternatives, etc... il se trouve encore des juges pour baisser la garde face au lobbying des cafetiers-limonadiers et autres investisseurs du secteur. Car ne nous méprenons pas, les grandes enseignes de restauration, rapide ou non, les brasseries à établissements multiples, les cafés qui ont pignon sur rue et leurs terrasses tentaculaires sont souvent du capital anonyme et sont la propriété de fonds de placement et autres sociétés d'investissements. Difficile dans ces conditions de discuter avec le patron. Celui-ci est devenu un gérant qui doit rentabiliser l'affaire selon les exigences du financier au risque de perdre son job. Une donnée à prendre en compte.

    Toujours à propos des terrasses, une petite victoire tout de même d'associations de riverains de la rue Montorgueil: la Cour d'appel de Paris a refusé que les commerçants occupent totalement les trottoirs de cette rue piétonne "circulée" comme aime à le rappeler Jacques Boutault maire du 2e. Voir l'article de Métro du 16 mai à ce sujet.

  • Un témoignage intéressant sur la police de proximité

    Dans nos quartiers très peuplés, aussi bien d'habitants que de gens de passage, d'acheteurs que de touristes, nous savons combien il est important que la police soit présente, pas dans sa fonction répressive forcément, mais plutôt dans ses missions de contact et de respect des règles élémentaires de la société.

    Avec Daniel Vaillant, à l'Intérieur, nous avions connu les heures de gloire de la police de proximité, qui moquée par les nouveaux maîtres de Beauvau en 2002, a alors commencé à se transformer en une police beaucoup plus anonyme, avant de perdre une partie de ses effectifs dans les règles du non remplacement des fonctionnaires partant à la retraite. La lecture matinale de la presse nous a permis de lire l'intéressant témoignage d'un policier parti à ce moment charnière. Il raconte son ascension dans la police nationale et les missions qu'il a aimées faire, cette présence sur le terrain dans des quartiers populaires, ceux qu'on dit "sensibles" comme la Paillade à Montpellier. On faisait la différence entre délinquants et habitants à cette époque, parce qu'on connaissait la population et que ces relations de proximité permettaient des rapports de confiance. Nous vous engageons à lire cette page d'un blog relayé par Le Monde ici.

    Blog du Monde

    Avez-vous remarqué comme les abords de la station de métro Barbès sont redevenus accessibles les jours paris,police-de-proximité,barbès,station,métro,libre-accèsde marché, depuis plus d'un mois environ, y compris pour les personnes âgées qui avaient peu à peu renoncé à prendre le métro dans cette station. Il n'a pas été besoin de déploiements spectaculaires de forces de police, pas de cars de CRS en stationnement illimité. Les brigades à pied ou à vélo ont fait un travail magnifique de rondes, de présence, de dialogue aussi avec les habitants. La police n'a pas pour mission de régler ou d'apporter des solutions aux conditions de vie des populations très précarisées par la crise économique, le capitalisme financier délirant, ou l'immigration mal organisée. En revanche, elle a pour mission de faire respecter les règles de circulation sur l'espace public et d'accès aux services publics dans de bonnes conditions.

  • Et les salons de massage avec les beaux jours, qu'en est-il?

    Question un peu coquine ? Pas franchement, non. Il nous a toujours semblé que l'apparition, ou la floraison récente de tous ces salons de massage dans quelques rues du 9e et du 10e, pour ne parler que ce celles-là, parce qu'elles sont dans des quartiers que nous connaissons bien, n'avait rien d'un renouveau des arts du bien-être et du délassement par des mains expertes. Encore que... il y a délassement et délassement et plusieurs façons d'y accéder.

    Nous avons noté que quelques unes de ces officines discrètes avaient baissé le rideau, notamment rue Condorcet. Sans vouloir montrer du doigt les soins relaxants, ni stigmatiser un besoin contemporain de souffler un peu entre deux rendez-vous... nous avions néanmoins eu quelques doutes sur la concentration locale des salons de massage, à prédominance asiatique, si cette tradition s'enracine en Asie, dans  notre quartier depuis plusieurs années. Un récent flash de la préfecture de police nous donne en partie raison.

    PP flash du 11 mai 2012 à 13hPréfecture de police

    Quand les massages dérapent, la police intervient…

    Les policiers du service départemental de police judiciaire du 92 (SDPJ) ont mis au jour les pratiques peu ordinaires qui avaient cours dans un salon de massage à Boulogne-Billancourt (92).
    De nombreuses surveillances menées par les policiers du SDPJ ont permis d’obtenir le témoignage de cinq « clients » qui ont reconnu avoir bénéficié de prestations sexuelles tarifées de deux masseuses de cet établissement.
    Le 9 mai, la gérante, âgée de 44 ans a été interpellée dans son salon pour proxénétisme aggravé ; 500 euros ont été saisis.
    Lors de la perquisition de son domicile, les enquêteurs ont découvert 16 000 euros ainsi que de nombreux titres de propriété asiatiques ; le groupe d’intervention régional des Hauts-de-Seine (GIR 92) a été co-saisi de l’enquête patrimoniale.

    Ce n'est pas vraiment notre pudibonderie qui nous fait  relater cette info, mais plutôt le souci de faire entrer l'impôt dans les caisses de l'état - là il y a manifestement des revenus non déclarés- et le respect de la personne humaine, car nous doutons que les masseuses employées dans ces salons aient toujours le choix du type de prestation dont leur client va pouvoir jouir.

     

  • Culture autour d'une table à la Goutte d'Or vue par Maurice Goldring

    Nous avons reçu un message au lendemain de la réunion publique du conseil de quartier Goutte d'Or - Chateau rouge de jeudi dernier, organisée autour de plusieurs tables rondes, avec des intervenants nombreux, animateurs et publc. Maurice Goldring demeure dans la Goutte d'Or depuis fort longtemps et en a connu toutes ses transformations. Il est légitime dans son désir de donner son avis sur les perspectives culturelles que les uns et les autres peuvent vouloir pour le quartier. Il a également donné un ouvrage sur la Goutte d'Or en 2006.

    Nous  partageons assez le ton et le fond de cet article. Nous lui avons donc demandé l'autorisation de reprendre ici son message, que vous retrouverez également sur son blog à la date du jeudi 15 mars. Il nous l'a donnée immédiatement. Le voici.

    "La Goutte d'Or est un quartier où les équipements culturels sont nombreux et accessibles : bibliothèques, médiathèques, théâtres, ateliers d'artistes. Sans compter les équipements dans un rayon de moins d'une demie heure de trajet : le quartier latin et ses cinémas, place Clichy, MK2. Il m'arrive de penser que je suis un privilégié qui vit dans un quartier culturellement privilégié.
    Quartier privilégié aussi parce qu'on ne peut pas habiter impunément la Goutte d'Or : il faut comprendre ou partir. Comprendre, pas déplorer, pas condamner, comprendre. Quand je dis que la Goutte d'Or est culturellement privilégiée, je vous demande d'aller assister à un conseil de quartier dans certains beaux quartiers ouest de Paris et vous comprendrez ce que je veux dire. Là-bas, les doubles vitrages, les murailles d'interdits, les frontières étanches. Ici, pour le meilleur et pour le pire, les tempêtes du monde.

    En même temps, la Goutte d'Or est l'un des endroits où la vie est difficile, injuste, impitoyable pour les plus démunis, pour les accidentés, les précaires, les primo-arrivants. Je demande un regard sur ce quartier qui ne soit pas réducteur. Les deux aspects coexistent, se contredisent, s'affrontent, se toisent, ne se complètent pas.
    Les difficultés sont dues bien entendu à des raisons générales, liées au système économique, aux politiques publiques. Mais aussi à des mouvements de population auto-protecteurs qui visent à créer des ghettos protégés pour soi-même et les enfants.
    Soyons cohérents: Ceux qui habitent les beaux quartiers déplorent les ghettos de la misère et de l’exclusion mais refusent farouchement les logements et les équipements sociaux à leur porte. Parmi ceux qui habitent ici certains déplorent la fuite des relativement privilégiés et stigmatisent ceux qui restent comme des "bobos" ou critiquent les équipements et les actions qui refusent cette dérive.
    C'est une question politique ou culturelle? Les deux sans doute. Une partie de la population du pays où je vis a une conception étriquée et protectionniste de la culture. L'idée qu'un pays fort est un pays homogène. L'idée que les influences étrangères sont délétères, aussi dangereuses que la construction d'un groupe de logements sociaux rue de Passy ou Avenue Mozart. Ici se construisent d'autres conceptions du monde.
    Ne répondons pas à la fermeture par d'autres fermetures. En ce sens, il me semble aberrant d'associer les termes "habitants" et pratiques culturelles. Est-ce que les équipements qui existent, les pratiques quotidiennes, se limitent aux quelques vingt mille habitants de la Goutte d'Or ? Le quartier fonctionne comme les villes de vacances : vingt mille personnes en hiver, deux cent mille en été. Sauf qu'ici c'est toute l'année. Voulons-nous pour échapper à Schengen, des douaniers et des postes frontières à Château Rouge, Barbès, la Chapelle ? Voulons-nous la préférence territoriale ? Une politique culturelle dans le quartier, ce sont des ambitions à l'échelle parisienne et plus encore, et des échappées pour ceux qui habitent ici. Quand on fréquente la médiathèque, la fête de la Goutte d'Or, les cafés musicaux, le centre Barbara, on se trouve dans un creuset bouillonnant. Je ne tiens pas à ce que tous ces lieux au nom d'une politique culturelle "pour les habitants" se renferment dans une culture de quartier."

    Maurice Goldring.

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    Maurice Goldring est professeur émérite en Etudes irlandaises, habite la Goutte-d'Or depuis de nombreuses années, a publié La Goutte d''Or, quartier de France, au Editions Autrement.

    Nous avions organisé une soirée littéraire autour de cette publication au café La Goutte rouge, rue Polonceau, le 2 décembre 2009.

    La Goutte d'Or dans wikipedia pour quelques infos globales.

    Le blog politique de Maurice Goldring.

  • Ne pas être trop confiant... Prudence.

    Nous sommes nombreux à avoir entendu le récit d'une arnaque au dépannage. Des dépannages d’urgence à domicile rendus nécessaires par une porte qui claque et qui vous laisse sur le palier, une fuite intempestive un dimanche matin, un chauffe-eau qui s'éteint sans crier gare, etc. Les personnes âgées sont les victimes les plus faciles et les plus menacées par les margoulins de tout poil, dont les publicités fleurissent partout,  cotoyant des listes de numéros de téléphone de services publics tout à fait honorables et leur empruntant ainsi une apparence de légitimité.

    paris,dépannage,arnaque,victimeElles se retouvent démunies par la soudaineté de la panne et sont tentées de recourir à ces entreprises, qui peuvent exiger des sommes faramineuses pour un déplacement, une réparation bancale, puis disparaître dans la nature.

    La préfecture de police fournit de précieuses informations sur la question pour prévénir le mal :

    Entreprise fictive
    A Paris, ces entreprises aux méthodes de vente agressives et opportunistes, et au personnel non qualifié, sont omni présentes dans les annuaires et dans des publicités, sous forme de cartons aux nombreux numéros de téléphone créant un amalgame avec les services publics.
    Elles peuvent disparaître aussi facilement qu’elles sont apparues : les nombreuses adresses dans la capitale sont souvent fictives.

    Une cellule spéciale à la DDPP
    1500 plaintes par an en moyenne arrivent à la direction départementale de la protection du public (DDPP) de Paris, qui a créé une cellule spécialisée contre ces « arnaques ». Elle y répond par des enquêtes mais aussi par une action préventive : information des usagers (fiches réflexes, accueil téléphonique…), traitement rapide des plaintes, actions concertées avec les autres services administratifs concernés (fisc par ex.).

    Sanctions
    Enfin, une politique résolument répressive, validée par le Parquet donne lieu à de lourdes sanctions pécuniaires. En effet, la liste des infractions est importante : défaut de publicité des prix, pratiques commerciales trompeuses, abus de faiblesse, défaut de qualification professionnelle…

    Ce qu’il faut faire
    Dans ce domaine la vigilance de chacun est aussi déterminante : résister aux pressions des techniciens, ne pas signer de documents qui engagent, éviter toute décision hâtive et privilégier le contact avec les artisans de quartier ou ceux recommandés par l’assureur, les mairies ou les chambres de métiers et jeter les publicités trouvées dans les boîtes à lettres !

    Donc, un conseil, pas de hâte excessive pour la réparation. Préférez votre artisan habituel... Un bon entretien régulier coûte souvent moins cher. Renseignez-vous aussi auprès de vos voisins, au besoin. 

  • Toute comparaison n'est pas interdite...

    Nous sommes entrés très sérieusement en campagne, personne ne peut désormais l'ignorer. Toutefois, sur ce blog, nous nous efforçons de ne pas traiter sous l'angle politique les problèmes et les événements que nous relatons. C'est pourquoi nous prenons de la distance et avons choisi de vous proposer une vidéo  - qui a eu un succès non négligeable, quelque 275 000 personnes l'ont déjà vue - qui traite de la crise, celle dont on nous parle dans les médias, avec la dette, les taxes, les impôts supplémentaires, les fuites fiscales, la répartition inégale de la pression fiscale, la redistribution défaillante des richesses grâce à l'impôt, etc.
    Nous avons aussi choisi l'exotisme. Mais pas les Seychelles, non, la Belgique. Ainsi nous sommes à l'étranger : nous respectons donc une certaine distance avec les faits et les habitudes françaises. Pourtant, chacun pourra repérer des coutumes qui ne sont pas totalement étrangères aux Français. Les astuces légales pour échapper à l'impôt, les "niches" fiscales dont le nombre n'a cessé de croître au fil du temps, les grands du CAC 40 qui échappent à l'impôt sur les sociétés malgré des profits impressionnants (à l'heure de l'essence chère, se souvenir de Total et de son PDG, Christophe de Margerie, qui a finalement annoncé qu'il renoncerait au bénéfice mondial consolidé... à la suite de l'annonce dans la presse l'année dernière que son groupe ne payait pas d'impôt sur les sociétés en France.)

    La vidéo dure 15 minutes, elle est en français et en flamand, sous-titré, - toujours pour l'exotisme - elle met en scène des journalistes, des professeurs d'université, un fonctionnaire du ministère des finances belge qui enquête... Elle est réalisée dans le cadre d'une campagne de sensibilisation en faveur d'une plus juste fiscalité et s'intitule dans le texte "De Fortuinjagers", un clin d'oeil au "Ghostbusters" des années 1980.  
    Elle a été diffusée sur le blog de Paul Jorion en novembre dernier.
    Ne cherchez pas un rapport direct avec Barbès, ou alors peut-être une façon différence de s'interroger sur les misères qui s'invitent dans nos rues, sur nos marchés, dans nos transports en commun.

  • Cinq ans après

    On oublie assez vite les démolitions et les constructions qui les remplacent. Voici un même emplacement situé sur la nouvelle placette Charbonnière, créée le long du boulevard de La Chapelle en neutralisant une partie de l'espace anciennement ouvert à la circulation.

     

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    L'immeuble s'inscrit dans un souci de rénovation urbaine et d'éradication des immeubles mal entretenus et insalubres.

    Les pieds d'immeubles nouvellement construits sont parfois difficiles à occuper, à louer à des commerces. Ici, le rez de chaussée est partagé entre l'entrée du parking en sous-sol et une boutique de produits orientaux. A côté, le café vient de sortir quelques tables en terrasse pour fêter l'arrivée du printemps.

  • Une course contre le temps

    Pour les primevères, c'est raté. Pour les jonquilles, les crocus et les forsythias, probablement aussi. Mais nous aurons certainement des bordures fleuries et des arbustes en mai, environ. Peut-être aussi quelques pelouses, si elles sont non pas semées mais posées directement sur le sol en rouleaux, épais de quelques centimètres, qui permettent un bon enracinement de l'herbe.

    En janvier, le tracé des allées est d'abord apparu.

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    Puis, bientôt les engins de terrassement ont laissé place à des équipes de jardiniers.

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    Nous avons pu constater que des gros sacs avaient été déposés dans le périmètre du square : de la terre de qualité, propice aux plantations à venir, pour rompre avec la terre de remblai caillouteuse, des sacs de gravillons peut-être pour les allées, ou un mélange savant qui laisse passer l'eau... et offre une surface plus homogène. On peut se perdre en conjecture, car le descriptif précis du projet est un peu loin dans nos mémoires, même si, comme de nombreux habitants du quartier, nous avions été assidus aux réunions de concertation.

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    Il ne nous reste plus très longtemps à attendre, les beaux jours arrivent.... et avec eux, l'inauguration !

     

  • Un musée différent : l'Echomusée - Cargo 21

    C'est un Espace culturel associatif que l'on découvre au 21 rue Cavé, au débouché du square Léon, un peu sur la droite. Un musée..., ce serait plutôt une galerie.

    Mené par son capitaine, Jean-Marc Bombeau, le Cargo21 fait la promotion des arts plastiques et a une forte sensibilité pour l'art africain. Sous l'appellation Echo-musée, l'association est un centre de ressources autour de la création artistique en rapport avec le quartier. L'écho renvoie les sons du quartier, pourrait-on dire.

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    Echo-musée - Cargo 21, ce sont des :

    • Expositions à thèmes
    • Les expositions personnelles de jeunes artistes
    • Organisation d'expositions collectives
    • Expositions hors murs
    • Concerts en relation aux expositions
    • Ateliers de créations d'artistes pour de l'événementiel
    • L'idée est de nous rencontrer à travers une réalisation artistique, collective ou événementielle.
    • association des artistes Cargo à des évènements du quartier

    Cargo 21 - Echo-musée - 01 42 23 56 56 - echomusee@yahoo.fr
    Ouvert du Mardi au Samedi de 14h30 à 19h
    Site internet : www.cargo21.org

    Ne tardez pas à vous y rendre !     Où :      21  Rue   Cavé - 75018 PARIS