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Rechercher : conseils de quartier

  • Bonnes fêtes de fin d'année

    L'équipe d'Action Barbès souhaite à ses adhérents et aux lecteurs de son blog de très bonnes fêtes de fin d'année. Un peu de repos sera le bienvenu. Nous vous retrouverons à partir du 3 janvier de la nouvelle année.

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  • Salle de consommation: réunion en présence du préfet

    Pour cette 8ème réunion du comité de voisinage de la Scmr, le 19 décembre, le préfet s'était invité à la dernière minute. Un lien avec la réunion de la veille sur la sécurité dans le 18e où la salle de consommation avait été évoquée ? Possible... Une présence politique très probablement. Il était donc intéressant d'entendre son point de vue.

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    Il a insisté sur la pertinence de la Scmr, outil de santé publique et a fait part du bilan qu'on lui avait précédemment communiqué (nombres de passages d'usagers, contrôles policiers, interpellations...). Il  est allé sur le terrain, a évalué la situation, discuté avec les riverains, ce qu'il lui a fait dire : " doit-on ignorer le fait que la présence de la salle pose des difficultés ? Non, elles sont réelles, on ne peut pas les contester ". Il a rappelé que la consommation de produits n'est autorisée qu'à l'intérieur de la salle. En matière de détention de stupéfiants, on autorise la détention de 2 grammes d’héroïne ou de cocaïne aux abords de la salle. Le préfet souhaiterait améliorer la réactivité policière notamment avec la vidéo protection.


    L'avis des associations et collectifs

    Si on voulait se contenter de résumer, nous pourrions dire qu'il n'y a pas unanimité. Le collectif Riverains Lariboisière Gare du Nord qui dénonce depuis des mois la dégradation du quartier a redemandé le déplacement de la salle. L'association Vivre gares du Nord et Est a parlé de mesures correctives urgentes à mettre en oeuvre et de la nécessité d'un nettoyage soutenu des rues du secteur. La représentante du collectif de parents des écoles Bossuet et Belzunce a fait une intervention appréciée sans nier les problèmes, mais en rappelant que les scènes de consommation étaient déjà présentes avant l'ouverture de la salle. "L'ambiance du quartier a changé, il y a des tensions, du ressentiment et le rejet de l'autre avec le risque que les usagers réagissent avec violence. Ce sont les usagers qui auront le plus à perdre si la situation ne s'améliore pas. Il faut faire rimer santé publique et tranquillité publique" a-t-elle conclu. Le collectif demande comme Action Barbès l'ouverture d'autres Scmr.


    Le point sur la salle

    "Vous voulez des chiffres, mais certains contestent nos chiffres !" a commencé Elisabeth Avril, médecin de Gaia. Il y a actuellement 886 personnes inscrites à la salle. (Avant son ouverture, 2800 personnes étaient connues pour venir régulièrement dans le car de Gaia, stationné rue de Maubeuge puis rue Guy Patin dans les derniers temps). On compte une vingtaine d'hospitalisations par mois dont la moitié pour des problèmes somatiques très lourds. Les maraudes de 3h sont quotidiennes.

    E. Avril a rappelé, une fois de plus, que les usagers qui posent le plus de problèmes en terme de nuisances pour les riverains ont très souvent des troubles psychiatriques. Par ailleurs, beaucoup sont sans domicile fixe particulièrement les consommateurs de crack (entre 11000 et 20000 usagers dont une très grande majorité en Ile-de-France). Des hébergements de jour et de nuit seraient nécessaires. Elle n'a pas nié les problèmes mais souhaiterait un débat plus constructif et des propositions pour améliorer la situation.

    L'équipe de Gaia a fait un point sur les maraudes qui ont été renforcées ( 7 jours sur 7 et 3h par jour). Certaines sont effectuées avec des usagers, c'est le côté pédagogique. Mais pour les autres maraudes, on ne peut pas contraindre un usager à venir dans la salle ; il faut d'abord établir une relation de confiance avec lui. C'est la condition indispensable.


    Quelles pistes pour avancer ?

    Que ce soit la mairie du 10e, la députée de la 5ème circonscription Elise Fajgeles, Delphine Vilain, responsable à l'Agence régionale de santé (ARS) ou encore Olivier André de la Mission interministérielle de lutte contre les drogues et les conduites addictives (Mildeca), tous s'accordent à dire qu'il faut mettre en oeuvre d'autres dispositifs avec des larges ouvertures horaires. L'ARS mène actuellement une réflexion sur d'autres espaces d'injection (inhalation et injections) sur Paris et notamment en Seine Saint-Denis. De son côté, la Mildeca travaille sur le phénomène du crack. L'hébergement est aussi un point essentiel. Seule Deborah Pawlik, élue LR du 10e, persiste à demander la fermeture de la structure de la rue Paré.

    La prochaine réunion devrait se tenir en mars. Le préfet ne s'interdit pas de revenir et souhaite un climat plus apaisé et plus constructif. Il a prévenu : " Ca ne sert à rien de faire le procès de la salle, un bien nécessaire pour la santé publique. Il faut tourner cette page " .

    Pour plus d'informations, vous pouvez retrouver les CR des réunions sur le site de la mairie du 10e.

  • Château Rouge, les premières propositions de la mairie

    Dans un précédent article (Réunion sur Château rouge: Action Barbès persona non grata ?), nous faisions part de notre mécontentement de n'avoir pas pu assister au comité de pilotage "Dejean-Château Rouge", faute d'invitation, alors que nous suivons activement ce dossier. Nous aurions aimé pouvoir consulter un compte-rendu de cette réunion comme on nous l'avait promis; il aurait été intéressant de connaître la teneur des échanges entre les élus et les riverains, mais nous n'avons reçu que le document de présentation projeté lors de cette fameuse réunion, nous nous en contenterons donc.

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    Voilà les principaux points d'action qui vont être mis en œuvre sur le secteur de Château Rouge par la ville de Paris, d'autres suivront :

    Propreté 

    - Collecte des déchets ménagers avancée à 21h30, puis 21h

    - Passage d’une laveuse électrique tous les dimanches

    - Prestation supplémentaire de déblaiement et de nettoiement les samedis et dimanches soir

    - Installation d'une station Trilib

    - Actions de sensibilisation dans les écoles (dispositif déjà existant dans le 18e arrondissement)

    Sécurité

    - Opérations conjointes préfecture et mairie pour lutter contre les sauvettes (il est à noter que les ventes à la sauvette ont sensiblement baissé sur le secteur depuis le début de l'année, principalement grâce à l'action de la préfecture)

    - Lutte contre les incivilités renforcée (mairie)

    Dans le document, les jours et heures prévus pour ces opérations sont donnés avec précision. Marquons ici notre double étonnement, de savoir que ces opérations sont programmées avec une régularité qui sera bien vite comprise par ceux qui veulent les éviter mais également d'avoir à déplorer que cela soit rendu public. On voudrait avertir les contrevenants que l'on ne s'y prendrait pas autrement. Nous nous gardons bien de les reproduire ici.

    Circulation

    - Créations de cinq places de livraisons

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    - Mise en place d'une charte pour des livraisons mieux encadrées (nous restons dubitatifs tant nous connaissons, par expérience, la faible portée de telles chartes)

    - Opération "Paris respire" le samedi (de 10h à 18h, à partir du 10 mars 2018), dans le secteur comprenant les rues Dejean, Poulet, des Poissonniers, de Suez et de Panama. La circulation sera ouverte seulement aux piétons, cyclistes et riverains.

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    Cadre de vie

    - "Embellissement participatif" des façades et des abords du café social à l'angle Dejean-Poissonniers, avec végétalisation

    - Réfection de l'éclairage rue Dejean 

    Pour leur part, les commerçants se sont engagés à améliorer leur devanture et étalage, quelques uns avaient pris les devants, réhabilitant stores et vitrines, d'autres commenceront des travaux dès le mois de mars prochain.

    Voilà pour l'essentiel, et nous terminerons tout de même avec une note positive en nous félicitant qu'une bonne partie des propositions que nous avions faites ont été retenues, et si l'on veut bien nous inviter, nous continuerons bien volontiers à suivre ce dossier. Reste à savoir si ces actions seront suivies d'effets avec un usage apaisé —pour ne pas dire normal — de l'espace public et surtout si cela sera suivi dans le temps.

     

  • Rencontre avec la direction de l'hôpital Lariboisière

    Les travaux du nouveau Lariboisière ont commencé depuis plusieurs mois ou plus exactement la phase de démolition. Nous avions assisté à la présentation du projet  en mars de l'an dernier (voir notre article du 30 mars 2017). 

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    Les premiers coups de pelleteuse ont été pour le bâtiment Morax, à l'angle des rues Ambroise-Paré et Maubeuge. Un nouveau bâtiment sera bientôt érigé et il accueillera les services techniques, informatiques et de communication, ainsi que le laboratoire d'anatomo-pathologie. Au rez-de-chaussée, un espace de restauration est prévu.

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    Bâtiment Morax

    Le calendrier des travaux est à peu près respecté, à trois mois près, un retard dû à des raisons d'appels d'offre. La construction du "Nouveau Morax" est prévue début 2019 pour une durée d'un an. Ensuite, les bâtiments qui accueillent actuellement diverses activités dont les services techniques, les laboratoires, et sont situés vers le boulevard de la Chapelle, au bout de la rue de Maubeuge, seront à leur tour détruits.

    L'ouverture du nouveau Lariboisière est prévue pour 2023. Il faudra alors transférer les activités d'hospitalisation et le plateau technique dans le nouveau bâtiment. Après la réhabilitation du bâtiment Galien, les activités d'addictologie, psychiatrie et médecine physique de Fernand-Widal rejoindront Lariboisière. La parcelle située le long de la rue Guy-Patin sera ensuite vendue (2024-2025) et devrait accueillir très probablement des logements.

    L'entrée principale des piétons se fera boulevard de la Chapelle avec une dépose-minute prévue. Pour les urgences, ce sera rue de Maubeuge.

    Nous avons aussi évoqué la modification de la piste cyclable du boulevard de la Chapelle dans le cadre de la Promenade urbaine. Initialement, les trottoirs devaient être élargis le long de l'hôpital, la piste cyclable étant conservée, pour ne laisser qu'une seule voie de circulation. L'hôpital a demandé qu'il soit tenu compte des impératifs d'accès des véhicules de secours. Les trottoirs resteront donc inchangés, au moins jusqu'à 2023. La piste cyclable protégée disparaît et Action Barbès le regrette. Les cyclistes devront désormais cohabiter avec les véhicules d'urgence dans un couloir élargi. Espérons que cette voie ne servira pas aux automobilistes et deux-roues motorisés pressés. On ne garantit rien!

  • Histoire de Lariboisière : 5. Évolutions, extensions, rénovations...

    L'hôpital Lariboisière est actuellement en train de connaître de grands changements avec le lancement du "Nouveau Lariboisière" qui bouleversera à terme la physionomie de cet établissement hospitalier parisien situé au Nord du dixième arrondissement à quelques mètres du carrefour Barbès ainsi que du quartier qui l'entoure. À cette occasion, nous consacrons une série estivale d'articles consacrés à l'histoire de l'hôpital Lariboisière en s'intéressant particulièrement aux bâtiments et à leur environnement urbain.

    1. Le Clos Saint-Lazare
    2. Le Versailles de la misère
    3. 1848 : La République chasse Louis-Philippe
    4. Une comtesse remplace la République
    5. Évolutions, extensions, rénovations...

     

    ____________________

     

    En 1854, après huit années de travaux, une révolution, trois régimes politiques et une multitude de changements de noms, l'hôpital Lariboisière est à présent ouvert. Inspiré des préceptes du docteur Tenon, l'établissement inaugure le système architectural  hospitalier pavillonnaire afin de faciliter la circulation de l'air et d'isoler les services les uns des autres. Les contagions et les infections nosocomiales sont alors un grand problème et cette configuration prétend les résoudre. C'est aussi pourquoi on a isolé l'hôpital du reste du futur quartier environnant en l'encadrant de rues qui longent les bâtiments. Mais cette ceinture de rues ferme toute possibilité d'extension. Or, dès l'ouverture de l'hôpital Lariboisière, on se rend compte de la nécessité d'agrandir l'établissement, notamment pour les locaux techniques, ceux initialement prévus se révélant insuffisants pour le bon fonctionnement de l'établissement. 

     

    Faire et défaire

    L'hôpital Lariboisière ouvre en 1854. Anticipant cette ouverture, la ville de Paris a entrepris des travaux de voirie et percé de nouvelles artères pour desservir le nouvel hôpital dès 1847. Ainsi, la rue Saint-Vincent de Paul a été prolongée pour créer une double perspective monumentale, avec le chevet de l'église Saint-Vincent de Paul d'un bout et l'entrée de l'hôpital Lariboisière de l'autre. La rue se termine au centre de la rue Ambroise Paré qui se limite à la largeur de la parcelle de l'hôpital. Elle forme le côté Sud du quadrilatère qui encadre étroitement l'hôpital. Le coté Ouest est formé par le prolongement de la rue de Rocroy et le coté Est par la rue de Bouvines, toutes deux finissant sur le chemin de ronde de la barrière de Saint-Denis (ou chemin de ronde de la barrière de La Chapelle), ce dernier fermant le quadrilatère côté Nord. Un peu plus à l'Est, une rue qui doit longer l'embarcadère des Chemins de fer du Nord (la future gare du Nord) est en projet (voir le Tableau de concordance des noms de rue plus bas). 

     

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    1853

     

    Mais voilà, à peine le nouveau grand hôpital de Paris ouvert, que la configuration urbaine pose problème. En effet, l'encadrement serré des rues autour de l'hôpital lui interdit tout agrandissement, alors qu'on convient vite de la nécessité d'adjoindre de nouveaux locaux techniques et des terrains, notamment pour les activités de blanchisserie. Il faut donc revoir la disposition des rues du secteur.

     

     Tableau de concordance des noms de rue  

     Ancien nom Nom actuel
    • Barrière de La Chapelle / barrière de Saint-Denis (1790)
    • Place de La Chapelle
    •  Rue des Abattoirs / rue de l'Abattoir / rue des Abattoirs de Montmartre (1827)
    •  Rue de Dunkerque
    •  Rue de Bouvines
    •  Supprimée et remplacée par une partie de la rue de Maubeuge (1855) ouverte plus à l'Est
    •  Rue du Delta prolongée (1847 ?)
    •  Rue Ambroise Paré
    •  Rue de Denain (1859)
    •  Rue de Compiègne (1864)
    •  Place du Nord (1827)
    •  Absorbée par le boulevard de Magenta (1855)
    •  Rue du Nord (1827)
    •  Partie du boulevard de Magenta (1855)
    •  Chemin de ronde de la barrière de La Chapelle / chemin de ronde de la barrière de Saint-Denis (1790)
    •  Partie du boulevard de Chapelle (1860)
    •  Place de Roubaix
    •  Place Napoléon III (1987)
    •  Rue des Jardins Poissonnière (1827) / Rue de Saint-Omer / Rue de Rocroy (partie entre le boulevard de Magenta et le chemin de ronde)
    •  Supprimée et remplacée par la rue Guy Patin (1855) ouverte plus à l'Ouest

     

    En 1855, un arrêté du préfet de Paris détermine le nouvel agencement des voies du quartier. Cet arrêté prévoit l'élargissement de la rue du Nord pour devenir le boulevard du Nord, boulevard qui prendra le nom de Magenta en 1859. Ce nouveau boulevard absorbe la fin de la rue du Faubourg Poissonnière. La rue des Bouvines est partiellement supprimée entre la rue Ambroise Paré et le chemin de ronde, il en est de même  pour la rue de Rocroy. Ces deux rues qui encadraient l'hôpital Lariboisière sont remplacées par la rue Guy Patin plus à l'Ouest et le prolongement de la rue de Maubeuge plus à l'Est. La rue de Maubeuge remplit donc le projet de rue longeant l'embarcadère des Chemins de fer du Nord. La rue Ambroise Paré est élargie et prolongée à l'ouest pour rejoindre le boulevard du Nord et à l'Est pour se connecter à la rue de Maubeuge. Les travaux sont estimés à dix millions de francs et sont réalisés sur plusieurs années.

     

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    1856

      

    Un jardin pour le Versailles de la misère

    L'hôpital Lariboisière est à présent à son aise sur une grande parcelle et aura tout le loisir de s'agrandir, encadré par les rues Ambroise Paré, de Maubeuge, Guy Patin et le chemin de ronde de la Barrière de La Chapelle.

     

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    1868

     

    Et bien vite, en 1860, l'annexion des communes suburbaines à Paris va entraîner la destruction du mur des Fermiers généraux et l'élargissement du boulevard de La Chapelle qui absorbe le chemin de ronde. En 1866, l'hôpital se voit doté d'un prestigieux voisin architectural avec la gare du Nord d'Hittorf qui remplace l'embarcadère des Chemins de fer du Nord (le bâtiment de l'ancienne gare est démonté et reconstruit à Lille). Cette configuration urbaine est celle qu'on connaît aujourd'hui.

      

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    Mais les extensions voient timidement le jour, avec la maison du directeur au Nord-Ouest de la parcelle par exemple. L'espace libre est donc consacré à des jardins qui serviront à la promenade des malades, des convalescents en particulier. Deux petits jardins sont implantés à chaque bout de la rue Ambroise Paré et un plus grand au bout de la rue de Maubeuge. De chaque côté des "peignes" de l'hôpital, on crée des préaux plantés d'arbres.

       

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    L'espace libre au Nord-Est, entre le mur d'enceinte des bâtiments de l'hôpital, est consacré à l'étendage de la lessive. Notons que c'est dans les fumées des locomotives au charbon de la gare du Nord voisine, rabattues par le vent, que les malades se promènent et que le linge sèche.

     

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    Vue sur l'hôpital Lariboisière depuis le boulevard de La Chapelle (1888)

     

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    Vue sur les voies de chemin de fer de la gare du Nord, l'hôpital Lariboisière est au second plan (1910)

      

    L'ère des extensions

    À partir des années 1870, on constate la fragilité du terrain, d'anciennes carrières rappelons-le, et plusieurs campagnes de consolidation des bâtiments sont nécessaires pour sécuriser les constructions. Les agrandissements devront attendre encore.

    C'est à la fin du dix-neuvième siècle que l'hôpital va commencer véritablement à se transformer avec d'importantes extensions. Plusieurs bâtiments vont être adjoints au principal, pour finalement, peu à peu, remplir la quasi totalité de la parcelle. D'abord coté rue Ambroise Paré, avec la construction des deux bâtiments qui longent la rue Ambroise Paré, encadrant le portail d'entrée.

     

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    Un grand pavillon, pastiche du bâtiment de Gauthier, est établi au Nord-Est, perpendiculaire au boulevard de La Chapelle. Aujourd'hui, il connait ses derniers jours, étant promis à la démolition comme nous le verrons plus loin.

     

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    Vue sur l'hôpital Lariboisière à l'angle du boulevard de la Chapelle et de la rue de Maubeuge, août 2018

     

    Au début du vingtième siècle, deux nouveaux pavillons pastiches viennent remplir le Sud de la parcelle, un à l'angle  des rues Ambroise Paré et Guy Patin et l'autre à l'angle des rues Ambroise Paré et de Maubeuge. Ces deux pavillons seront détruits plus tard, le premier à la fin du vingtième siècle et l'autre tout récemment, sa destruction lançant le programme du Nouveau Lariboisière. On ajoute encore deux autres constructions à l'entrée, qu'on adosse au bâtiment originel, formant ainsi une petite cour devant le portail principal.

     

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    Juillet 2018

      

    En 1929, l'hôpital se voit doter d'une nouvelle maternité construite sur la partie Nord-Ouest afin de remplacer la précédente devenue vétuste. Cette construction de briques est le premier ajout qui ne s'inscrit pas dans la continuité architecturale de l'hôpital d'origine, il en sera de même pour toutes les constructions qui viendront ensuite. 

     

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    Ancienne maternité de l'hôpital 

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    L'informateur Médical, 10 mars 1929

     

    Bien vite, le préau coté rue de Maubeuge disparait, les arbres sont coupés au profit de logements pour le personnel, d'ateliers et autres petits bâtiments techniques. Seul le préau longeant la rue Guy Patin perdurera quelques décennies encore.

     

  • Pot convivial de début d'année

    Les nouveaux adhérents souhaitent souvent nous rencontrer pour échanger sur les sujets en cours. Nous n'avons pas de réunion spécifique prévue pour le moment. Nous attendons avec une certaine impatience que la ville propose une réunion pour la Promenade urbaine avec l'équipe qui sera chargée de commencer la concertation sur les aménagements. Et nous pourrons ainsi poursuivre la réflexion lors d'une nouvelle réunion de notre commission PU.

    En attendant, nous vous proposons (nouveaux et aussi anciens adhérent bien sûr) de nous retrouver au Beaujolais, 167 rue du Faubourg Poissonnière dans le 9e le 31 janvier à partir de 19h.

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    Cette fois, l’association ne régale pas cette fois, chacun devra régler sa consommation… Les habitants non adhérents qui souhaitent faire connaissance sont aussi les bienvenus.

  • Apéritif de rentrée d'Action Barbès

    On sait que nos adhérents apprécient ce moment de convivialité et d'échanges autour d'un petit buffet, alors on remet ça ! Ce sera le mercredi 11 octobre à partir de 19h au Beaujolais, 167 rue du faubourg Poissonnière (Paris 9e). Comme à l'habitude, les habitants intéressés à adhérer à notre association sont les bienvenus pour faire connaissance.

     

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  • Fêtes de fin d'année : relâche

    Le blog prend quelques jours de vacances en cette fin d'année. Nous vous souhaitons de joyeuses fêtes et nous nous retrouvons en 2021.  Soyez prudents et pensez à vous protéger vous et les vôtres !

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  • Visite de la mairie du 9e pour les Journées du patrimoine

    Les 18, 19 et 20 septembre 2020 se dérouleront les Journées du patrimoine. Ce rendez-vous traditionnel est une bonne occasion pour (re)découvrir des lieux ouverts ou non au public. 
    Dans ce cadre, la Mairie du 9e propose notamment une visite guidée de la mairie et des lieux patrimoniaux de l’ancien hôtel d’Augny, sous la conduite de Claude Mignot, président de l'association 9e Histoire.
    Le rendez-vous est fixé au vendredi 18 septembre à 18 h 30, et la visite est gratuite. Nous donnons l'information à l'avance car il est obligatoire de s'inscrire (cliquer ici pour s'inscrire), et les places étant convoitées, il ne faut pas tarder afin d'être sûr d'être dans les rangs des visiteurs !
     
    Addendum : la visite est complète

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    C'est où ?
    Mairie du 9e, 6 rue Drouot
    C'est quand ?
    Vendredi 18 septembre à 18 h 30
     
     
  • Podcast : ”Les femmes de Saint-Bernard”

    La période du confinement a été un moment qui a vu beaucoup de détresses dans nos quartiers, mais cela a été également un moment où se sont exprimées de belles formes de solidarité. L'artiste de théâtre Laure Grisinger, habitante de la Goutte d'Or, a participé aux distributions alimentaires de l'église Saint-Bernard pour les plus démunis. Elle a enregistré des instants de ces distributions et les restituent à travers une série de six podcasts.

    Ces podcasts racontent avec beaucoup de sincérité les échanges et les rencontres, pas toujours faciles, qui se sont déroulés durant cette période si particulière. La voix de femmes bénéficiant de ces aides est rarement entendue, aussi ces podcasts permettent d'appréhender un peu leur quotidien alors encore plus difficile. Mais ce récit est aussi celui de celles et ceux qui donnent un peu de leur temps et de leur énergie au service des autres. Dans sa démarche, Laure Grisinger explique que "Ces podcasts retracent des expériences de vie à partir desquelles se sont crées de nouvelles histoires communes. Et qui forment la genèse de fictions théâtrales contemporaines". À écouter...

     

    Pour écouter les épisodes du podcast, c'est par là.

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  • Sécurité : Barbès au bord de l'explosion

    Depuis la sortie de la période de confinement la situation autour du carrefour Barbès se dégrade grandement du point de vue sécuritaire. Le deal de cigarettes et drogues en tous genres, le recel de bijoux, les agressions, les vols à l'arrachée, les intrusions dans les immeubles pour abriter divers trafics et autre prostitution, les cambriolages, sans compter les règlements de compte entre délinquants, mais également les ventes à la sauvette qui sont de retour ici (tout comme à Château Rouge), sont devenus le quotidien des habitants de ce secteur durant l'été. Des exemples frappants : le 26 août dernier, devant le 49 boulevard de la Chapelle, en pleine journée et devant des passants et des riverains terrorisés, un homme s'est fait taillader à coup de machette par deux hommes, sans doute un règlement de comptes ; mêmes scènes ou presque, hier après-midi 1er septembre, ce sont deux agressions à coup de couteaux avec des blessures très graves, au même endroit à l'angle du boulevard Barbès et de la rue de la Goutte d'Or, à deux heures d'intervalle !

    D'une manière générale, ce territoire ne semble plus régi par les lois de la République mais par celles mafieuses de groupes d'individus qui prétendent régner sur nos boulevards et nos rues.

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    Que ce soit côté 10e sur le boulevard de Magenta, sur les "boulevards-frontières" de la Chapelle et de Rochechouart, même du côté 9e, mais surtout du côté du 18e sur le boulevard Barbès et dans les petites rues adjacentes, les riverains font état d'une situation extrêmement difficile qui cumule de très nombreux problèmes. Notre association a rarement connu en si peu de temps autant de signalements de la part de nos adhérents mais aussi de beaucoup d'autres habitants et de commerçants de ce secteur (il va sans dire que les autorités politiques et policières reçoivent elles aussi ces nombreux signalements), et c'est là le signe d'une situation inacceptable qui devrait plus alarmer les autorités compétentes en matière de sécurité, en l'occurrence principalement la Police nationale.

    La situation n'est plus tenable. Les autorités, la Préfecture de police en premier lieu, mais également la Ville de Paris, doivent agir et vite. Nous avons écrit au Préfet de Police, en espérant qu'il nous entende.

    Nous attendons du ministère de l'Intérieur et de la Préfecture de police une prise de conscience de la gravité de la situation sécuritaire de Barbès qui connait actuellement des proportions inédites, même pour Barbès, et que soient mises en oeuvre des mesures à la hauteur des problèmes rencontrés. Nous demandons une présence effective des forces de l'ordre, tous les jours, du lundi au dimanche et du matin au soir. Il ne s'agit pas de faire stationner un car de CRS dont la présence passive n'empêche aucunement les crimes et délits de se dérouler ici, mais d'effectifs de police qui entreprennent un travail actif pour régler cette situation inacceptable. Le commissariat du 18e a certes reçu des nouveaux effectifs ces dernières années, mais au vu des problèmes à l'ampleur inédite que connait cet arrondissement, le ministère de l'Intérieur devrait sans doute continuer le renforcement des effectifs.

    Nous aimerions également qu'enfin les services des Douanes travaillent à démanteler durablement le trafic de cigarettes, qui n'est aujourd'hui presque plus que la façade de trafics et deals de produits encore plus dangereux. Et bien entendu, il est indispensable de régler durablement ces problèmes et non les déplacer à des quartiers voisins comme cela a trop souvent été le cas par le passé.

    Concernant la Ville de Paris, si son champ d'action est très limité en matière de sécurité, elle peut néanmoins agir, avec les agents de la DPSP (la future "police municipale") mais aussi par d'autres moyens. Elle devrait par exemple faire enlever le kiosque à journaux, dont la réouverture n'est hélas plus à espérer. Cet édicule très dégradé ne fait que participer aux trafics, servant de cachette et de paravent pour les vendeurs de cigarettes et autres dealers. Nous demandons son enlèvement depuis de nombreux mois, là il devient urgent d'agir. Et peu nous chaut l'argument du contrat publicitaire lié au kiosque qui n'en est plus qu'un support, la sécurité passe bien avant.

    La Ville peut également agir indirectement avec la question de la propreté, ici le moindre encombrant pouvant servir de cachette. Il faudrait assurer un passage très régulier pour enlever systématiquement les encombrants et petits déchets dans ce secteur (mais cela suppose de coordonner trois services d'arrondissements différents). Côté 18e, il est urgent d'assurer le nettoiement de la friche du 8 boulevard Barbès, et il serait d'ailleurs nécessaire de remplacer l'actuel grillage de cette friche, qui permet de faire passer en dessous divers produits à cacher, par une paroi pleine. Cela semble être des détails, mais si l'on veut que la situation change durablement, il faut agir de concert sur tous les plans qui permettront de ramener la tranquillité dans le quartier en plus de celui de la sécurité à proprement parler, la propreté et l'aménagement urbain en font pleinement partie.

    Barbès a déjà connu des moments de tension par le passé, mais actuellement nous vivons une période qui semble dépasser tout ce que l'on a pu connaître ces dernières années. Il est temps que les pouvoirs publics agissent de toute urgence avec la mise en œuvre de moyens à la hauteur des enjeux et des aspirations légitimes des riverains à une tranquillité publique. Sans quoi Barbès va finir par exploser.

  • Visite de chantier sur la ligne 2: les travaux avancent

    Où en sont les travaux de réfection de la ligne 2 entre Anvers et Jaurès ? Nous avons pu nous aventurer sur le chantier en compagnie de Sylvie Pouget de l'agence de développement RATP Paris, Frédéric Legard chef de projet pour la RATP et de Joël Pierre chargé d'études Génie civil qui œuvre sur le chantier depuis septembre 2017.

    Nous avons déjà commencé par une petite explication au tableau dans la base vie située rue du Département. Rien de tel pour mieux comprendre les travaux en cours. Il fallait aussi s'équiper d'un casque, de chaussures de sécurité et d'un gilet comme pour les visites organisées pendant les travaux de la station Château Rouge.

    L'organisation du chantier

    Il y a en fait 4 chantiers organisés en plusieurs phases.

    Un principal pour la partie extérieure du viaduc (zone de métallerie à traiter) avec un échafaudage de chaque côté et repérable par son emballage de plastique blanc. On accède ainsi à la zone de métallerie à traiter. C'est pour la journée.

    2ème chantier : dans les stations. Même principe, mais on est obligé d'installer des échafaudages plus larges comme on a pu le voir au carrefour Barbès, des installations qui empiètent forcément sur la chaussée.

    3ème chantier : traitement de la zone de métallerie, mais côté voie et donc possible seulement la nuit sur une plage horaire très réduite (environ 3h).

    4ème chantier : on travaille dans les espaces à l'intérieur des stations au niveau des grilles au sol. Et c'est aussi la nuit puisqu'il ne doit pas y avoir d'usagers.

    Les 4 chantiers avancent en même temps avec une soixantaine de personnes à la tâche et une quinzaine pour l'encadrement. Ces dernières semaines, la période de gel a ralenti l'avancement des travaux qui sont actuellement évalués entre 18 et 24 mois.

    Le carrefour Barbès devrait être rendu prochainement à la circulatio; le chantier s'est déplacé vers le carrefour Tombouctou-Maubeuge et on devrait s'attaquer à la station Chapelle mi mai. La déchetterie devra fermer ses portes.

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    Les médaillons en céramique seront remplacés

    Pourquoi tout ce bruit ?

    Si vous êtes passé à proximité du viaduc vers Barbès, vous avez sans doute dû vous boucher les oreilles tant le bruit était parfois assourdissant. C'est la phase de sablage qui en est la cause, phase qui permet de mieux décaper les parties métalliques afin de mieux les traiter ensuite ; une action qui n'est pas possible sur tout le parcours. Si vous avez l'œil averti, vous remarquerez peut-être des différences...

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    Machine qui permet de retraiter le sable

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